[RP] "Bienvenue en Gourmandie ! " Chez Elda {Auberge}

--Mahaut

Mahaut arrivait en Gourmandie en sifflotant. Elle était passée par le moulin, mais n'y avait pas trouvé sa tutrice. Elle pensait que la jeune femme était retournée à la Taverne, auprès d'Elda et du bébé. Ceci étant, elle avait paru perturbée en quittant la Gourmandie.

S'approchant de la porte, la gamine entendit deux voix. Elle reconnut celle de Maurice et celle de l'inconnu à la capuche blanche, puis passa la tête par la porte. Ce qu'elle vit ne put que lui arracher un cri. Elle reconnut le corps allongé, de part sa chevelure.

Elle entra dans la pièce sans prêter attention aux deux hommes.

Non... pas ça !! Pas elle !!

La gamine ne put retenir ses larmes et regarda les deux hommes, un regard furieux.

Et vous faites quoi, là ?????
A savoir qui est qui... Elle est en train de mourir ! Si elle meurt, je vous pardonnerai jamais, ni à toi Maurice, ni à vous Messire Altaire.

Mahaut s'approcha de Lodania et lui chuchota à l'oreille :

Je vais chercher Olwin, t'en fais pas...

Elle partit de la taverne en courant et prit la direction... mais où allait-elle le trouver ? Vite, faire vite...

Altaire

Altaire fut poussé sur un côté et n'apprécia ce geste. Il retenait ceci dans un coin de sa mémoire. Il s'approcha du corps de sa belle et du tavernier.

Bon là on a pas trop le temps.

Je suis Altaire, ancien soldat de l'armée Normande et habitant d'ici !!!

Tout a coup, une gamine entra dans la taverne et fit une remarque aux deux hommes qu'il n'apprécia pas non plus. De plus, il se demandait comment elle connaissait son nom....... étrange.....

Il entendit le nom d'Olwin et ne comprenait toujours pas ce qui se passait ici. Tant de choses avaient changés, tant de bonheur pouvait s'écouler en quelques secondes. Chaque seconde énervait de plus en plus Altaire. Comme si tou cela était arranger depuis longtemps et prévu. Comme si on voulait que Lodania meure, ces secondes étaient précieuses à sa vie mais n'apportaient rien de plus.

Elle porte une multitudes de blessures au niveau du ventre, plus ou moins profondes. Je l'ai habillé car elle était dévêtu et l'ai amené ici pour trouver du secours.

Eldarwenn.

Eldarwenn rentrait la tête basse chez elle, elle n'avait qu'une hâte, se jeter dans son lit avec sa fille, la nourrir, la cajoler et s'endormir si Aristote lui permettait...

Elle aperçut de la lumière dans la taverne, étrange Maurice était un couche tôt, Elda aimait l'embêter avec ça d'ailleurs "Mes poules se couchent plus tard que toi et pourtant elles pondent de bonne heure et Toi ?" en général il ne répondait pas... et aller tout de même se couchait...

Carmen faisait surement des siennes, empêchant son ami de dormir... Elle était surement affamée, la jeune femme se tenait à présent devant la taverne, elle pouvait apercevoir d'ici deux ou trois silhouettes d'où elle se tenait, sa vue était floue... Les larmes ne la quittait plus...

Elle s'appuya à la porte en râlant comme souvent lorsqu'elle rentrait... Maurice la porte, Carmen va prendre froid voyons mais qu'as tu dans... Elda avait fermé la porte, ses yeux étaient posé sur le corps inanimé de Lodania, elle restait là, pétrifiée, ne sachant si elle cauchemardait...

Un cauchemar voilà qui lui aurait plus, la mort de Kharyn ne serait qu'un mauvais souvenir et cette image de Lodania ne serait qu'une illusion, elle allait bientôt se réveillé auprès de sa fille...

Eldarwenn secoua la tête, remettant ses idées en place, deux hommes la fixaient, l'un n'était que son ami Maurice mais l'autre ... Elle surprenait un sacrifice auquel participait son tavernier ?

La jeune femme était plus que déboussolée par les récents évènements, bien trop pour elle, une unique journée et tant de catastrophe...

Eldarwenn restait pétrifiée...
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--Maurice.

Elda ? Elda ?!

Maurice se précipita sur elle, il essaya d'attirer son attention, il l'a saisit par les épaules et la secouait de plus en plus...

Elda ? Loda, ton amie, a besoin de tes soins ! Tu comprends ? Tout de suite !

Le regard d'Elda ne quittait pas une seconde le corps inanimé de son amie, la voix de Maurice ne semblait pas lui parvenir, mais a quoi pensait elle a cet instant ?

Le jeune homme persévéra, la secouant encore, elle l'écoutait cette fois, il en était persuadé, son regard plongé dans le sien, le médecin hocha la tête et se détacha avec difficultés de l'emprise de Maurice sur ses épaules... Elle se dirigea silencieusement vers le corps de Loda, elle examina le corps dans son intégralité,

Maurice restait près d'elle, observant ses gestes, jetant de temps en temps un coup d'œil plein de méfiance au sauveur de Loda... Son regard sur elle n'était pas celui que l'on pose sur une inconnu, si jolie soit elle... Et puis d'où sortait il ? Il connaissait Elda, un voyageur peut-être ?

Maurice était décidé, il ne le laisserai pas filer sans quelques explications, Dites au médecin ce que vous savez...

Eldarwenn.

Eldarwenn examinait le corps de son amie, murmurant quelques paroles, inaudible pour les deux hommes... Elle fit l'inventaire des blessures sans y toucher cependant tenant du bout des doigt les vêtements dans lesquels elle avait été enveloppé.

Maurice va me chercher autant de linge que tu pourras ainsi que mes instruments, je te prie... Elda se dirigea vers la cheminée, et frotta ses mains avec la cendre de bois, purifiant ainsi ses mains...

Elle découvrit la jeune femme peu à peu, Maurice avait posé tout le matériel d'Elda sur une table rapprochée pour lui facilité la tâche...

Merci.. Sortez tous les deux..

Maurice se dirigea vers la porte, l'ouvrit et attendit que l'homme passe devant pour refermer la porte.

Elda ne pouvait soigner la jeune femme sans la découvrir... sa vertu devait être préservé peut importe ce qu'il adviendrait... Elda se concentra sur le ventre de la jeune femme, elle voulait s'assurer qu'aucun des organes vitaux n'avaient été touché... le sang abondait dans la plaie, si bien qu'elle ne put voir grand chose... Elle ouvrit sa besace, sa fiole de suc de pavot fut en partie renversé sur un linge qu'elle posa sur la partie inférieur du visage de la victime, les vapeurs droguerait la belle assez pour qu'elle ne souffre plus...

Elda dut ouvrir un peu plus l'abdomen de son amie, afin de parvenir à constater des dégâts... Les organes n'avaient pas étaient touché par chance... Mais la jeune femme se vidait de son sang, depuis quand avait elle perdu connaissance...

Elda cherchait dans ses cours du séminaires... une solution au manque de sang... aucune réponse... Mais c'est pas vrai ! Elle s'acharna sur une table, la renversant, se sentant incapable de sauver son amie, frustrée, elle se calma que trop peu pour que ses mains ne tremble pas alors qu'elle commençait a recoudre la plaie...

Lui vint alors une idée, la plaie n'était pas totalement refermée... elle couvrit succinctement Loda et sortit dehors déjà essoufflée... Messire, vous allez je pense m'être utile, du moins votre sang, entrez !

La jeune femme allait testé la théorie des Humeur d'Hyppocrate,
Loda était comme la bile jaune, sa complexion, chaude et sèche comme le feu, son tempérament est bel et bien celui décrit, entreprenante, autoritaire, agitée intérieurement, tout comme la lave bouillonne au centre de la terre sans pouvoir s’y échapper qu’à de rares occasions....

Elda devait s'assurait que cet homme avait la même complexion avant de tenter quoique ce soit... Maurice était flegmatique et Elda sanguine... le défaut d'humeur causerait la mort de Loda, une saignée serait nécessaire...

Messire répondez moi en toute franchise, c'est important, ces questions vous semblerons idiotes mais elles peuvent sauver Loda, ce qui les rend plus fiables...

Bien, elle ne lui demanda pas son avis... qui qu'il soit, il n'avait pas le choix... Vous énervez vous facilement ? Suez-vous rapidement pendant un effort physique ? Avez-vous les mains froides ? Êtes-vous plutôt nonchalant ? Dormez-vous beaucoup ? Buvez-vous beaucoup, de l'eau évidemment et Supportez-vous le froid facilement ?

Elda ne lui laisser que peu de temps, car elle n'en avait pas ! Elle cherchait dans ses fournitures un moyen de faire passer le sang d'un corps à un autre sans danger pour l'un comme pour l'autre... Attendant impatiente les réponses de l'inconnu.
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Lodania

Loda se sentait bien auprès de tous ses amis. Enfin ! Ossian était rentré à Bayeux et il se trouvait en compagnie de Raphoul. La jeune femme avait trouvé cela bizarre, ayant assisté à l'enterrement de son Doc' préféré de l'époque. Mais Le Très Haut réservait parfois des surprises et elle était heureuse de les revoir tous les deux.

Une odeur agréable lui parvint... Raphoul aurait-il changé de formule pour son huile horrible ? Un parfum nouveau pour que ses patients puissent l'avaler avec moins de dégoût ?

Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme, un petit rire, puis une crispation de douleur. Elle regarda son ventre, lieu de la douleur intense, et vit du sang. Son regard changea, de la joie de retrouver ses amis, il passa à la peur. Elle releva les yeux, Ossian lui souriait toujours ainsi que Raphoul.
Elle vit son amie Kharyn arriver, sourire aux lèvres et serpillère à la main et entendit la voix d'Elda, sans pour autant voir cette dernière.

Loda les regarda l'air paniqué.

Que m'arrive-t-il ????

Mais ils continuaient à lui sourire et, d'une voix, lui dirent :

Tout va bien se passer, tu verras, près de nous, tu ne peux qu'être bien...

Loda ne comprit pas pourquoi ces mots. Etait-elle finalement morte ??? Non, cela ne se pouvait pas, Kharyn était là, et Kharyn était bien vivante !!
Puis leurs visages devinrent flous, ils disparurent comme lorsque le brouillard se lève. Loda était seule, dans le noir et dans le froid. Ses amis étaient partis.

Elle murmura, comme un souffle : ne m'abandonnez pas...
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Eldarwenn.

Elda quitta le chevet de Loda un instant pour chercher dans ses ingrédients culinaires... Quelque chose qui pourrait être utile pour le passage du sang d'un corps a l'autre...

Rien... rien de rien... Maurice suivait de près Altaire... Il mâchouillait une tige de blé, était il anxieux à ce point, la présence de l'inconnu, le dérangeait... Mais il ne cessait de fixer la porte de la cuisine

Le son du mâchouillement devenait agaçant, Elda avait besoin de réfléchir, la vie de Loda en dépendait !

Maurice ! Arrêtes veux tu !

Elle fixa l'homme, qui écarquilla les yeux, en semblant pas comprendre, puis il détourna le regard recommençant a machouiller, un réflexe ma parole !

Elda se dirigea vers lui et lui arracha l'épi de la bouche, elle le jeta à terre et l'écrasa d'un coup de talon, Il suffit !

La jeune femme le fixa un instant et inclina la tête, elle retira son pied de l'épi et le ramassa, elle l'examina un instant, le prenant par un bout, elle le porta à son œil... Ses lèvres dansaient, laissant s'échapper sa pensée...

"Creux"

Elle le prit par les deux extrémités, et rapprocha ses mains... la tige se plia doucement d'abord puis il se plia dans un "crack" décevant, elle soupira... "Cassant..."

Elle le remit dans sa forme initiale, réfléchissant... C'est presque ça...

Soudain le visage du médecin s'illumina, on put distinguer un sourire sur ses lèvres, Oh Maurice tu es un génie ! La jeune femme se jeta à son cou, l'embrassant tant elle était contente... Elle en se rendit pas compte de son geste, ses lèvres pressées contre les siennes, la gêne apparu sur son visage... ses pommettes s'empourprèrent... Elle se détacha, le repoussant brutalement, Euh... La jeune femme baissa la tête, plus que honteuse...

Peux tu te rendre au près de l'Aure ? Il me faut des roseaux et des joncs, j'aimerai les comparer, fais vite, je t'en prie !

Elle revint près de Loda, elle caressa ses cheveux, la jeune femme délirait... le Pavot faisait effet... ses yeux s'agitait sous ses paupières... Elda était curieuse de savoir ce qu'elle voyait à cet instant,

Que m'arrive-t-il ????

Elda crut qu'elle s'adressait à elle, elle continua de caresser le visage de la jeune femme, Chuut ma belle... Chuuut... Elle imbiba de suc de Pavot le linge avant de le remettre sous le nez de son amie.
Elle murmura une dernière fois des paroles quasiment inaudibles : ne m'abandonnez pas...

Elda souffla... elle n'était pas sure d'elle... elle posa sa main sur le ventre de son amie, au niveau la plaie entrouverte, songeant... Que comptait elle faire ? Était t-elle consciente de son état...? De la chance qu'ils avaient eut ?

Elle fixa l'inconnu, elle ne s'était pas rendu compte que son intervention avec Maurice avait empêcher l'homme de répondre a ses questions, elle inclina la tête, continuant de le regarder avec insistance... Il ne lui était pas si inconnu, mais son identité ne pouvait être celle d'Altaire, elle ne pouvait l'envisager sérieusement, il avait disparu, il y a si longtemps... Mais ce visage, ce gabarie était troublant...
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--Maurice.

Maurice fixait la porte de la cuisine, se demandait si il serait sage de sortir Carmen de sa cachette de fortune, pouvait-il faire confiance à cet homme... Elda pensait surement qu'elle dormait encore... La petite dormait si peu la journée qu'elle se rattrapait la nuit, qui était à cet heure bien avancé...

La jeune femme le regardait avec mépris, ce qui le surpris... Puis tout alla très vite... Elle lui arrachait son épi de la bouche... le jetait à terre pour finalement le récupérer et l'agitait dans tous les sens...

Elle était très étrange ce soir... elle ne s'arrêta pas là... elle se pendit à son cou, déposa un baiser sur ses lèvres, Maurice leva les bras instantanément, ne comprenant pas ce qui se passait dans la tête de la patronne, il se raidit, ne ressentant que de l'amitié pour Eldarwenn...

Quand elle se détacha, il crut comprendre a son expression que cela n'était qu'un élan de joie... qui avait dérapé... Il ne comprit pas en quoi il était un génie, mais il décida d'obéir et faire comme si de rien n'était...

Il sortit de la taverne sans un mot, cependant avant de se rendre au bord de l'Aure il fit le tour de la taverne, pour s'assurer que Carmen allait bien, la petite s'était endormie... Il prit la route pour l'Aure sans faire un bruit, laissant la petite à l'abri, sait on jamais...

Il fallait faire vite ! Elda et Carmen étaient seules avec l'inconnu...

Altaire

Altaire fut surpris par l’arrivée d’Eldarwenn au beau milieu d’une dispute ridicule et qui faisait perdre du temps. Celle-ci lui posait quelques questions très rapidement. Effectivement, Altaire ne comprenait pas trop le sens de ces questions mais il allait répondre. Soudain, Eldarwenn attrapa un épi de maïs de la bouche du tavernier qui l’avait agressé. Puis il observa la scène sans comprendre. Décidemment, il se passait de drôle de choses cette soirée. Il avait également remarqué que son amie Eldarwenn ne l’avait pas reconnu. Avait-il autant changé que ça ? Il souri puis Maurice quitta la taverne après que la jeune femme lui demande d’aller chercher des roseaux à l’Aure. Il l’attrapa d’abord par l’épaule avant qu’il s’en aille.

Faites attention… n’oubliez pas que c’est la bas que je l’ai retrouvée…

Celui-ci sortit après avoir écouté le message puis Altaire se tourna vers Eldarwenn qui semblait gênée.

En ce qui concerne mon tempérament… je m’énerve assez rapidement et deviens même irascible quand on s’en prend à moi…

Sur ces derniers mots, il leva sa main et la regarda ainsi que la porte de la taverne en pensant au tavernier qui lui avait causé ses blessures.

Je suis assez résistant physiquement. Même sur un effort à longue durée. Beaucoup plus que mentalement.

Les mains froides ?

Il frotta ses mains, étalant un peu de sang qui sortait abondamment de sa main droite.

Pas pour le moment. Mon sang tient ma main droite au chaud de plus.

Nonchalant ? Il me reste encore beaucoup d’énergie. Mais où voulez vous en venir ?

Je dors ni trop ni pas assez. Selon mon envie et ma fatigue.

Je bois aussi selon mon besoin et je ne crains pas le froid.

Altaire était encore le torse à nu et était trempé. Il chercha une serviette de quoi s’essuyer un peu afin que l’eau sur le haut de son corps ne sèche pas sur lui.

Eldarwenn.

Eldarwenn écoutait l'inconnu répondre a ses questions, elle avait vu juste sa complexion était la bile jaune, tout comme Loda, il était chaud et sec comme le feu.. Elle ne lui répondit pas cependant, elle l'attrapa par le bras et le tira près de Loda,

Aidez moi à pousser cette table contre le comptoir, Elda était persuader que le flux sanguin se déverserait dans les veines de Loda, si Altaire était installé au dessus d'elle, si l'on peut dire, ils poussèrent la table ensemble, la jeune femme tressaillit, si près de lui, cela renforçait ses doutes sur son identité...

La table de Loda était à présent collée au comptoir, Asseyez vous !

Tandis que le médecin donnait des ordres à l'inconnu, pointant de son index le comptoir, elle frottait ses mains dans la cendre de bois avant d'imbiber un linge de calva... elle se dirigea vers Loda, il fallait qu'elle trouve une veine bien visible, elle trouva son bonheur sur l'avant bras de celle-ci... Elle nettoya son bras avec son linge, retirant le sang sec de la jeune femme efficacement... elle fit de même sur le bras de l'homme, la peau bien plus mate, trouver une veine fut une tache difficile, elle ferait une saignée tant pis pour son idée initiale... Cela lui permettra de compter les onces de sang qu'elle retirerait au donneur.

Elle vida la moitié de sa bouteille de calva dans une marmite suspendu au dessus de la cheminé, elle fit un feu rapidement puis elle patienta adosser contre un mur, observant tour à tour Loda et son sauveur... Il avait sauvé deux vies ce soir... Il ne fallait pas qu'elle échoue... elle songea à sa fille... elle espérait qu'elle rêvait paisiblement... Elle ne pouvait quitter Loda pour le moment... La fatigue la gagnait... La journée avait été éprouvant, le décès de Kharyn, le petit tour dans les bas quartiers, Loda mourant chez elle... Cela faisait beaucoup pour la jolie brune.

Elle frissonna lorsque la porte de la taverne s'ouvrit laissant entrer un courant d'air glacial, Maurice apparut, il referma la porte qui claqua... Il déposa les joncs et les roseaux sur une table, C'est tout ce que j'ai ... Des pleurs se firent entendre, Elda se figea, il ne semblait pas venir de l'étage, Maurice quant à lui se rendit dans la cuisine en courant, s'écriant : Oui ! Oui! Je suis là !

Elda lui emboita le pas, elle vit Maurice ouvrir sa huche à pain et en sortir sa fille... elle le regardait horrifiée, Mais qu'est ce qui t'es passé par la tête !? Zeji lui a fait un berceau je te rappel ! Ce n'est pas un endroit pour un bébé ! Tu me déçois !

- Non mais attends, j'ai une explication, c'était pour la proté...

- Tais toi ! Plus tard ! La jeune femme n'était pas d'humeur a l'écouter, choquée par le geste de son ami.

Carmen ne cessait de pleurer.. retrouver sa mère ne la satisferai que lorsque celle ci déciderait de lui remplir le ventre...

Elda la berça pour la faire patienter, elle se dirigea vers la table où les joncs avait était posé, elle vérifia du bout des doigts leur souplesse, Maurice, tu veux bien s'il te plait tailler chaque extrémités en biseaux puis les mettre a bouillir dans la marmite derrière toi..

La jeune femme s'appuyait contre un mur, elle se laissa glisser doucement le long de celui ci, couvrant sa fille de sa cape, pour lui procurer un peu plus de chaleur et d'intimité pour la nourrir également, Eldarwenn ferma les yeux... épuisée... elle s'endormit un instant...
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Altaire

Altaire exécutait les ordres d’Eldarwenn bien que celle-ci ne savait toujours pas qui il était. Le tavernier revint avec ce qu’Eldarwenn lui avait demandé puis des pleurs se firent entendre. Un bébé ? Ici ? Altaire ne comprenait toujours pas ce qui se passait quand il vit Eldarwenn prendre sa fille dans ses bras. Il fronça les sourcils d’étonnement.

Hum… C’est… votre enfant ?

Il n’avait pas envie qu’Eldarwenn soit perturbée par son retour alors il ne lui disait pas son identité. Bien des choses avaient changées.

Eldarwenn.

"Hum… C’est… votre enfant ?"

La jeune femme ouvrit les yeux, papillonnant du regard, Elle cherchait d'où venait cette question... Elle vit l'homme perché sur le comptoir, elle hocha la tête, et baissa les yeux sur sa fille, assoupie et repue,

Elle se leva, redressait sa fille, lui tapotait dans le dos tout en se dirigeant vers la cheminée, elle jeta un coup d'œil dans le récipient suspendu dans celle ci, elle tourna les talons, Maurice, Tu veux bien aller la coucher à l'étage s'il te plait, je vais commencer...

Maurice acquiesçait et alla coucher la fillette après que sa fille l'est embrassé sur le front,

Elle soupira, se munit d'un torchon afin de retirer sans danger sa marmite du feu... Dehors, Elle vida une partie de l'alcool, à la lueur d'une bougie, elle choisit un joncs qui lui semblait parfait, après l'avoir laissé refroidir elle le saisit et refit couler du calva par l'une des deux extrémités, vérifiant al qualité et la perméabilité de la tige.

La jeune femme satisfaite, s'approcha du jeune homme avec sa besace, elle saisissait son avant bras, elle l'inspecta brièvement, Cela devrait aller, allongez vous, vous risquez d'être étourdie,

La jeune femme n'avait pas pratiqué de saigné depuis ... Bien longtemps ...

Elle saisit sa dague, tenant fermement la main de Loda dans la sienne, L'homme semblait consentent sans ne rien demander au médecin, la jeune femme admirait ce courage, Tournez la tête, ne regardez pas...

Maurice, fait un garrot au jeune homme s'il te plait, puis prend l'extrémité, quand je te le dirai tu fera exactement la même chose que moi... Compris ?

La jeune femme fit une entaille rapide, le sang ne se fit pas attendre, elle plaça le jonc dans le bras de celle ci, il fallait espérait que cela marche.. Le sang l'empêchait d'effectuer des mouvements précis, Maurice fit de même avec le bras de l'inconnu.

Compresse avec ta main, le sang ne doit pas se déverser ailleurs que dans le jonc lève légèrement son bras, cela accéléra peut-être le flux.. Il y avait bien trop de peut-être... Que faire d'autre la laisser mourir ? Non !

A deux reprises, ils durent recommencer l'opération... perdant quelques onces de sang... Elda observa Loda qui semblait reprendre des couleurs, peut-être était ce le fruit de son imagination.. Elle souhaitait tellement que son protocole fonctionne...

Elle contrôlait également la respiration de ces deux patients à présent... Une saignée était anodine si l'on mesurait la quantité de sang... Ici seul l'instinct d'Elda mesurait... Elle guettait d'un mauvais œil la flaque de sang qui se formait entre les deux corps, du sang gâché...
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Altaire

Cela faisait un moment que peu de sang circulait entre le corps d’Altaire et de sa chère et tendre. Il se sentait moins lourd et de plus en plus vide. Ses yeux se fermaient à moitié comme s’il était pris de fatigue et sa vu devenait très peu trouble au fil du temps. Il voulait bouger sa main au bras qui servait de fournisseur de sang à Lodania, mais celle-ci ne bougeait pratiquement plus, il ne sentait plus beaucoup sa main et commençait à avoir la tête qui tourne. Eldarwenn avait remarqué une baisse d’énergie chez Altaire mais il tenait bon. Jamais il n’abandonnerait la femme qu’il aime plus que tout au monde. Malheureusement, le sang quittait son corps de plus en plus et il se sentait mal. Il tourna avec difficulté la tête vers son amie Eldarwenn qui commençait à s’inquiéter. Il pensait qu’elle ne préfèrerait pas continuer à vidé son corps de son sang.

Elda… continue… tu sais… mon sang me fais vivre…………

Mais c’est Loda qui alimente mon cœur…

Il avait commit sans faire exprès la bêtise de prononcer le diminutif d’Eldarwenn ainsi que celui de Lodania, sa tendre… Il n’avait pas conscience de ce qu’il avait dit, il ne voulait pas qu’Eldarwenn sache qui il était, cela la dérangerai. Il y avait sur le haut de son corps de nombreuses cicatrices facilement reconnaissables. Eldarwenn les avaient déjà vue quand elle l’avait fait soigner quand il était revenu blessé du front de Bretagne. Altaire murmura lentement.

Continuons… si je suis vivant… c’est sûrement p… pour la sauver…

Eldarwenn.

Elda put comparer l'état de santé des deux patients, Loda reprenait des couleurs tandis qu'Altaire palissait, l'état de santé de Lodania n'était pas assuré... Encore droguée... Elda ne pouvait être assurée qu'elle se réveillerai un jour, mais son corps néanmoins avait repris vie, c'était encourageant...

Le jeune homme, mal en point, inclina la tête vers elle, son regard la troubla, ce n'était pas un inconnu... un inconnu ne mettrait pas sa vie en danger pour une jeune inconnue... De plus la plupart des hommes ne pensait pas les femmes capable d'exercer le métier de médecin, bonne a faire accoucher leur femme... mais cela devait s'arrêter là... Son propre père lui avait assez répété... Mais ce soir, elle était satisfaite, elle avait tout donné pour sauver son amie et collègue.

Il murmura de sa voix tremblante : "Elda… continue… tu sais… mon sang me fais vivre…………

Mais c’est Loda qui alimente mon cœur…"

Elda surprise, relâcha la pression sur le bras de Loda, ce qui provoqua une giclée qui lui arriva dans le cou,

Comment connaissait il son nom ? Il y avait plusieurs explication, si il avait demandé, a un habitant, un médecin, il lui aurait indiqué sa taverne... Ou Loda lui avait indiqué.. peu probable.

"Continuons… si je suis vivant… c’est sûrement p… pour la sauver…"

Quoi ? Il murmurait... sa fatigue se sentait dans sa voix, s'en était assez, Elda ne voulait pas tuer celui qui avait sauver Lodania, Elle sépara le lien qu'elle avait créer entre eux, commença par enlever le jonc du bras de l'homme, elle plaça un linge sur la plaie qu'elle avait faite, et plia son bras pour exercer une pression, elle retira le garrot, elle revint à Lodania, elle l'examina, fuyant le regard de l'inconnu, elle ne voulait pas entendre la vérité, elle avait été peinée de le savoir disparu, elle l'avait cru mort !

Lodania respirait normalement, enfin relativement bien pour quelqu'un qui avait échappé à la mort.

Je reviens, sur ces mots, elle se rendit à l'étage, elle en redescendit avec des couvertures... elle couvrit le corps de Loda... sa température semblait monter, Elda ne voulait pas perdre ce qu'elle avait réussi a faire,

Elle s'approcha de l'inconnu, elle le fixa, le regardant de la tête aux pieds, elle déposa la couverture sur lui, Vous allez vous sentir fatigué et faible, reposez vous, Nous vous préparerons un repas à votre réveil... Ne vous levez pas avant que je ne vous en donne la permission !

L'homme fermait progressivement les yeux, Elda se pencha vers lui, murmurant à son oreille : "Altaire ?"

Elle avait peur de se tromper, de rompre tout espoir de retrouver l'ami que fut Altaire... si ce n'était qu'une coïncidente, Elda serait affreusement déçue, dans le cas contraire elle lui en voudrait de la peine qui lui avait causé.
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Altaire

Altaire était faible et pratiquement impuissant. Il se sentait mal mais serait content d'avoir sauvé une vie telle que celle de son amour. Il avait parcouru la france pendant trente jours afin de rejoindre Bayeux et la femme qui avait fait chavirée son coeur et changé sa vie. Le sang d'Altaire coulait dans les veines de l'amour de sa vie. En ce qui le concerne, son corps fonctionnait au ralentit et son esprit s'évanouïssait. Puis il entendit son nom sortir de la bouche de la première femme qu'il avait aimé. Ses yeux s'ouvrirent grandement et sa bouche s'entrebailla.

Elda... c'est moi...

...

Altaire...

Il annonça son nom, dans un soupire... semblabe au dernier...

"Bienvenue en Gourmandie ! " Chez Elda {Auberge}

Eldarwenn.

Sur la Place Vanes, la Taverne Bienvenue en Gourmandie, après avoir était longuement bichonnée pas Keur et Myladybe, allait retrouver sa propriétaire.

Eldarwenn poussa la porte, se remémorant tout un tas de souvenir, elle salua les personnes présentent et pris possession du comptoir, passant ensuite en cuisine afin de préparer le menu du jour.

La jeune femme mit à jour l'ardoise des menus et alla l'accrocher sur la façade de la taverne, près de la porte.

La Tavernière a écrit:

Bienvenue en Gourmandie !

Au menu cette semaine :

Boissons régionales : Calva et Beire frais, [cidre]

Boissons de Gourmandie : Poiré de la patronne et Bidre d'Olénia. Laissez vous tenter !

Gourmandie est la taverne officielle du comité des festivités de Bayeux, y sera organiser divers activités et jeux.

Information : Le 2eme Menu changera a chaque fin de stock, sera mit en place un roulement... :

Gourmandie possède un unique abreuvoir plein, la propriétaire y dépose ses bouteilles pour qu'elles soient toujours fraiches... Merci de ne pas s'y aventurer

Bon Appétit ! Et Bonne Soirée !

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Kharyn

Eldaaaaaaaaaaaaaaaaaa,
Coucou, c'est moi.

Kharyn, par l'odeur alléchée, lui tint à peu près ce langage.

Que vous êtes jolie, que ce calva me semble bon,
A vrai dire, si son parfum correspond à son plumage,
Vous serez le phoenix des hôtes de cette ville.

Et, Kharyn courut s'installer au comptoir, s'abreuver du précieux nectar.

Eldarwenn.

Eldarwenn fut ravie de recevoir la visite de Kharyn,

Comment vas tu ?

La jeune femme tout en lui parlant, lui servit un verre ainsi qu'à elle afin de l'accompagner dans le lever de coude mais point dans l'ivresse

J'ai vu que tu avais rejoins l'antre des Serpilleuses avec Loda, ça se passe bien, j'espère bientôt vous rendre visite.

La jeune femme fit une grimace de dégout en buvant une gorgée de sa tisane

Je vais pas tenir longtemps sans ma rasade quotidienne de calva...

Elda regarda son ventre, Il le vaut bien mais tout de même je vais finir par mourir de soif !
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Eldarwenn.

Eldarwenn descendit à la cave afin de verifier qu'elle avait assez de stock de Calva, de Bière, de Poiré et de Beire [Cidre]

Elle avait quelques commandes à passer pour son nouveau menu, elle prit quelques notes rapidement griffonées.

Alors des pommes... des poires... et des cerises pour moi.. Il va me falloir des poissons également !

Ah et il faut que je commande des fraises chez Harry Beau à moins que ce soit Hari beau ou Harry bo... rah il faut que je demande à Loda..
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Eldarwenn.

Eldarwenn en cuisine depuis tôt le matin, vint changer son ardoise, tandis que l'odeur de poisson grillé au Poiré se rependait sur la place de Vanes.

La Tavernière a écrit:

Bienvenue en Gourmandie !

Au menu cette semaine :

Gourmandie possède un unique abreuvoir plein, la propriétaire y dépose ses bouteilles pour qu'elles soient toujours fraiches... Merci de ne pas s'y aventurer

Bon Appétit ! Et Bonne Soirée !

Elle ajouta un petit billet :

Elda a écrit:

La tavernière recherche d'urgence un serrurier.

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Keur

[Thorigni]

34, 35, 36, 37, 38, 39, ...!

pas possible ça...

Et c'est re-reparti pour un tour...la joie des comptes

1, 2, 3, [...], 37, 38...et 39!
C'est pas vrai ça... Syrius, il manque un tonnelet rouge!

Vous êtes sûre Vicomte? avez vous recompté?

Oui, 2 fois, il me manque un tonnelet rouge!

Déja qu'il avait fallu un miracle pour convaincre le majordome Syrius de s'occuper également du confort et tutti quanti du Vicomté de Thorigni, Keur était persuadé que Syrius avait fait exprès de garder un tonneau de cette cuvée spéciale dont raffolait le Vicomte...

N'avez vous rien à me dire Syrius?

Non Monsieur...

Quand il eu la brillante idée de rappeler un fait à Thorigni...

Vous êtes sûre qu'il n'a pas été oublié en taverne "Bienvenue en Gourmandie", après que Dame Eldarwenn en a repris l'affaire?

Question qui soulevait une interrogation chez Keur, il est probable qu'un serviteur en a oublié de récupérer ce précieux bien...caché derrière le tonneau de calva de 1437 dont personne n'aurait eu l'idée d'aller y jeter un coup d'oeil s'il n'était pas au courant...

Sans attendre trop longtemps, Keur remonta les marches de la cave, direction, Bayeux et la taverne, récupérant au passage un paquet posé sur une commode à l'entrée...

["Bienvenue en Gourmandie"]

Quelques instants plus tard, Keur entra discrètement dans la taverne pour cette mission de sauvetage du tonnelet rouge avec tout les pochtrons de la ville et autre Rwandralle... Eldarwenn était dans la cuisine, une odeur du poisson s'installait dans la grande salle, odeur qui ouvrait volontier l'appétit... Pas malin quand même de se rendre dans la cave d'une serpilleuse de Bayeux...et avec les montée d'hormones... enfin...faut dire qu'Eldarwenn ne courait plus aussi vite qu'avant...et ce n'était pas à cause de ses nouvelles bottes...

Il se dirigea vers la porte qui menait à la cave...tour de poignée...c'est pas malin de laisser cette porte ouverte... et Keur descendit dans la cave, refermant la porte derrière lui...inspection de tonneaux

1427, 1436, 1418, 1407!, excellent cru celui là...1412, 1437...le voilà...Il était là! béni soit Aristote, le tonnelet était toujours là...et plein en plus, c'est que du bonheur. Keur attrapa le tonneau pour le mettre sous le bras et remonta les quelques marches pour sortir ni vu ni connu de la cave...
_________________

Eldarwenn.

Eldarwenn s'occupait des commandes, une assiette de poisson au poiré dans chaque main, elle passa une première fois devant la porte de la cave close.

Lorsqu'elle retourna en cuisine après avoir un peu bavardé avec les clients, elle repassa devant la porte de la cave... OUVERTE !

Elle tourna les talons, prête à enguirlander le visiteur culoté !

Le visiteur n'était que Keur, qui semblait se diriger vers la sortie, un tonneau sous le bras... Comme si de rien n'était...

Non mais il se fiche de moi ? KEEEEEEUUUUURRREEEEUUUH ! Viens ici !

La jeune femme pointait du doigt le sol, tapant du pied.

TOUT ... DE ... SUITE ! ! !

Boujou ! Pourquoi t'en vas tu ? Tu rentres ici, chez moi et tu me dis même pas boujou (mauvaise imitation du "Parrain"

)

D'où sort ce tonneau ?
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Keur

oups...
bonjour...

Mission ratée, niveau discrétion, il y avait mieux...elle semblait un peu en colère, bien que la colère sur son visage, ca ne lui allait pas vraiment, ca lui donnait des rides...bon, passage au plan B, détourner l'attention et toucher son égo et fierté...pendant qu'elle tapotait du pied au sol

Waou! c'est des nouvelles bottes ca?
Elles sont magnifiques!
Toi qui adorait traverser la Normandie de long en large pieds nus, je comprend pourquoi tu gardes ces bottes aux pieds...

S'approchant d'elle, lui tournant autour, tout en gardant les yeux fixés sur les bottes de la jeune fille

Même de derrière, elles sont superbes....
tu as l'anti-patinage, semelle alu et intérieur cuir avec ça?
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Eldarwenn.

Elda fronçait les sourcils, Keur s'approchait et lui tournait autour, admirant ses bottes noires...

Elles sont pas nouvelles, c'est les mêmes depuis mon retour de Champagne !

Puis Keur complimentait ses bottes, les décrivant ainsi que leurs options...

Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme, Oui et quel beau cuir hein ?

Le cordonnier m'a mit des talonnettes pour être encore plsu grande !

Keur tournant autour d'elle, en oublia le tonneau sous son bras, Eldarwenn ne le manqua pas... cela la fit revenir à la réalité...

Elle pinça ses lèvre, "hmmm il a failli m'avoir, son petit manège pour m'embrouiller, Grrr le fourbe"

Et Keur tu sais ce qu'elles ont d'autres dedans ? !
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Keur

C'étaient les mêmes bottes depuis son retour de Champagne...évidement, déja un comble de la voir bottes aux pieds, de là, à avoir déja eu deux paires de bottes...Mais, il fallait détourner l'attention sur le tonnelet rouge, et au fur et à mesure ca semblait fonctionner. Lui faire ce genre de compliments, pouvait lui faire oublier le début de la conversation, et c'est qu'elle en était fière de ses bottes...et ses talonnettes...

Et Keur tu sais ce qu'elles ont d'autres dedans ? !

Putouelle, un cube!?
Oups désolé...
heu non, elles ont quoi encore de spéciale ces bottes?

Bon, c'était presque une mission réussie, le sujet ne se portait que sur les bottes...bon, va pas falloir s'attarder non plus..
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Eldarwenn.

De spécial ? Humm je dirai de normal, Elle contiennent mes pieds ! Et si tu ne veux pas qu'il y ait collision avec ton popotin tu as intérêt de m'expliquer ce que tu faisais dans ma cave et ce que tu fais maintenant avec un tonneau sous le bras ?!

La jeune femme ne le quittait pas des yeux, impatiente de savoir...

Et ce serrurier qui ne vient pas ! Raaaah !
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Keur

un tonneau? chè tonneau? pas vu de tonneau moi

Pfff grillé, fallait s'en douter, elle n'était pas si bète que ca...bon fallait faire diversion

Oui, j'ai vu, pas prudent de laisser la porte de la cave ouverte, n'importe qui peut y entrer... et prendre un tonneau... murmura t'il à la fin...

Tiens, en fait, je suis venu t'apporter ceci
vu que tu l'attendais depuis un moment...

Keur lui tendit le paquet qu'il avait ramener avec lui, une commande de la part de la demoiselle...
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Eldarwenn.

La jeune femme allait lui dire de poser ce "tonneau" afin qu'elle le range quand il lui fit une remarque qui la fit bouillir intérieurement.

Elle inspira profondément et expira lourdement serrant les dents, ses poing étaient serrés et ses bras le long de son corps raidit par la colère.

Tu oses dire que j'ai laissé la porte de ma taverne ouverte ! Moi ! ? J'ai laissé la porte ouverte ! ? Tu oses ? !

Les veines de son front tremblaient, dirigeant un doigt accusateur vers la dite porte elle ne quittait pas des yeux Keur.

L'homme plus tout jeune lui tendit un paquet, la jeune femme se mit à rougir, elle lui criait dessus et lui offrait quelque chose, un peu honteuse elle baissa les yeux et prit le paquet.

Elle murmura en le palpant, Merci...Qu'est ce que c'est ?

Elle déchira le papier... elle découvrit le maillot qu'elle attendait depuis si longtemps... avec un ravissant signal...

Oh Merci Keur, tu remercieras pour moi le tisserand, d'accord ?

Elle s'approcha de lui et lui fit une bise, posant une main sur son épaule, se reculant, ses doigts effleurèrent le tonneau...

Hmm oui, par le fait, tu ne m'as toujours pas dis ce que fais ce tonneau sous ton bras...

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Keur

Keur sursauta lorsque la jeune femme haussa le ton...il la regardait, jamais il ne l'avait vu ainsi...oui...elle avait une petite ride qui s'accentuait sur son front. Ben voilà, la jeune bayeusienne venait de prendre de l'âge...comme c'est mignon, ainsi, elle n'avait plus de raison de sous entendre que Keur était "vieux"...

Keur s'approchait pour voir d'un peu plus près, approchant son doigt quand elle montra la porte de la cave du doigt... ce qui le détourna de son intention.

Suite elle remarqua le paquet qu'il lui avait promis, avec cela, elle devrait être plus à l'aise sur un terrain de soule...mais, elle revenait encore une fois à la charge avec le tonneau... c'était le moment qu'une migraine l'attrapa, mais il n'en fut rien...

Hmm oui, par le fait, tu ne m'as toujours pas dis ce que fais ce tonneau sous ton bras...

Oui bon ca va..ca va, t'as gagné...
Pendant que je faisais un inventaire, j'ai remarqué qu'il manquait un tonnelet...un serviteur l'avait oublié pendant le déménagement...
Comme j'avais encore la clé de la cave, je suis venu le chercher...
tu me connais, j'allais pas te déranger pour si peu...dans tous ces petits recoins, cette poussière et autres bestioles...
Dans ton état, je voulais te ménager...

Bon, ben après avoir dit ca...peut être qu'elle le laissera partir...avec le tonnelet spécial
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Eldarwenn.

Eldarwenn enfila son maillot tout en écoutant le discours de Keur, elle n'en crut pas un mot... Elle hocha la tête, pinçant ses lèvres,

Moui moui... Tu as oublié un tonneau, enfin non ton serviteur... C'est toujours la faute des autres hein... On est jamais mieux servi que par sois même... J'aurai du faire changer le cadenas moi même !

Résumons, tu es entré, tu es allé dans ma cave... Tu t'es servi et tu allais partir comme ça ?

Me ménager, je suis enceinte, je ne suis pas malade tu sais

Et je vais te le prouver, la jeune femme prit le tonneau et alla le poser sur le comptoir, je le redescendrai plus tard ne t'en fais pas, et je changerai la serrure aujourd'hui

Encore merci pour le maillot

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Keur

La jeune femme, maillot enfilé, se saisissa du tonnelet pour le poser sur le comptoir...et faire comme si, il lui appartenait...Ainsi les propos de Keur ne valaient rien? Il n'avait pourtant dit que la vérité...mais vrai qu'il était difficile de le faire comprendre quand on connaissait la passion du Vicomte pour ce genre de cuvée...

Il s'approcha du comptoir avec la jeune Eldarwenn pour tenter de récupérer son dû

Teu teu teu, jeune fille...
Tu n'as pas l'air d'avoir bien compris mes propos...
c'est mon tonneau
et la preuve en est...qu'il est rouge!
Tu n'as jamais eu de tonneau rouge et de plus de cette cuvée...

Se saissisa à son tour du tonneau

Donc, si tu permets, je récupère le tonneau
et si t'es sage..peut être que je t'y ferais gouter...voir t'en offrirai un...
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Eldarwenn.

Bla bla bla ! Tu as finis de faire l'enfant, tu nous bassines avec tes tonneaux rouges sortis de nul part enfin si de ma cave et ça a chaque fois !
Elle le regarda prendre le tonneau, elle s'approcha de lui quand soudain le petit bout qu'elle portait lui donna un coup de pied ou de poing ...

La jeune femme s'arreta net et posa ses mains sur son ventre, le sourire aux lèvres.

Très bien je cède... je t'offre ce tonneau si tu changes la serrure de la cave sans te faire de double bien sur... je n'ai pas trouvé de forgeron qualifié pour cela pour le moment, tu feras l'affaire

Le ou la petite t'a à la bonne mais moi je te surveille hein Papy

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Keur

Voilà bien la première fois que la jeune bayeusienne cedait...d'habitude elle avait plus de hargne quand elle tenait à quelque chose...décidément, être mère semblerait changer bien des dames...

Pourtant, elle savait pertinament que depuis le temps qu'ils se connaissaient, Keur n'avait jamais rien pu lui refuser...

Il reposa le tonneau...son tonneau... sur le comptoir...

Tiens je te l'offre!
et en échange je viendrais te changer la serrure de la porte de la cave...
sans garder la double de clé, d'accord...

Maman!

Le geste à la parole il adressa un baiser sur le front de la jeune femme et s'appreta à quitter la parole...

tiens! toi aussi tu viens de prendre un coup de vieux

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Eldarwenn.

Eldarwenn jubilait... Elle avait encore gagné

Décidément elle l'emportait toujours

On le videra ensemble après l'heureux évènement avec tout le monde, ça te va ?

La jeune femme lui souriait, elle adorait quand il cédait à ses caprices, elle se sentait très jeune à ces côtés, il l'embrassa sur le front comme il avait l'habitude de le faire, elle lui fit un grand sourire, confiante elle savait que son petit serait entre de bonnes mains si il lui arrivait malheur, Lady et lui représentait à ses yeux le plus beau couple de Bayeux.

Pour cacher son émotion, elle baissa les yeux sur son ventre rond.

Tu lui apprendra plein de chose hein ? A lever le coude quand il sera grand, je te crois le mieux placer mais avec une choppe XXS

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Eldarwenn.

Eldarwenn corrigea son ardoise...

La Tavernière a écrit:

Bienvenue en Gourmandie !

Au menu cette semaine :

Gourmandie possède un unique abreuvoir plein, la propriétaire y dépose ses bouteilles pour qu'elles soient toujours fraiches... Merci de ne pas s'y aventurer

Bon Appétit ! Et Bonne Soirée !

Puis retournant en cuisine elle vit que Balga lui avait apporté le lait... Une gentille attention, Alors... Prochain menu... des crêpes !

Elle avait tous les ingrédients pour accompagner le lait... La jeune femme eut envie de faire des crêpes garnies de pommes...

Elle prépara sa pâte en conséquence y ajoutant du calva en petite quantité pour commencer... La jeune femme laissa sa pâte reposer et alla peler ses pommes, les épépiner, et les couper en tranches fines, elle quitta la cuisine pour se rendre dans la taverne, devant la cheminée allumée, elle jeta ses pommes dans la marmite, y ajoutant du miel... des vapeurs sucrées envahirent la taverne...

Elle retourna en cuisine rapidement afin de faire sa sauce spéciale... à base essentiellement de Calva...

Elle fit quelques crêpes... fatiguée... elle décida d'aller demander de l'aide à quelques amis volontaire ou volontairement désigné... Elle retira sa marmite du feu et sortit en ville.
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Antiope

La dame avait besoin d'aide en cuisine. La cuisine d'Antiope n'était pas renommée. Elle n'était pas même connue de tous les Honfleurais. Il faut dire qu'elle cuisinait essentiellement du poisson bien odorant. L'odeur de ces mets ne semblait guère aider l'appétit de ses amis.
Pourtant, c'était mangeable et c'était bien là l'essentiel. Elle s'était essayé il y a peu aux confitures...ceci dit personne ne les avait encore goûté puisque les personnes à qui elle avait offert les pots étaient absents et ignoraient même son geste. S'ils tombaient malades, ils ne sauraient pas de qui ça venait.

Ainsi, ne sachant pas ce qu'elle valait en cuisine, n'ayant qu'une légère passion pour préparer des plats, elle se présenta à l'auberge de la dame, une idée derrière la tête. Elle avait entendu dire que tout bon cuisinier se devait de goûter les plats. Elle se proposait surtout non pas comme petites mains mais pour approuver les crêpes. Elle en salivait d'avance, une douce odeur imprégnant l'air.
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Dahut

Pour une fois levé de bonne humeur Dahut prit le chemin de la ville pour rejoindre Elda en Gourmandie. Rien que l’idée des crêpes lui placardait un sourire au visage. Arrivé a bon pas non loin de la taverne, il ralentit pour arriver l’air décontracté. Il passa donc d’un pas nonchalant le pas de la porte découvrant en ce lieu la très charmante Abesse et la patronne.

Bonsoir Messieuhhhhhh? ?????….Mesdames ! car apparemment il n’y a que vous.

Dahut contracta ses muscles faciaux pour sourire.

Je viens pour les crêpes… Quand est ce que l’on commence ? Non car j’n’ai pas déjeuné ce matin et je ne serais pas contre en piquer un peu…^^

Elda je ne vais pas y aller par quatre chemin !!! tu me dis ce que tu veux que je fasse et je le fais !!

Tout le temps ou il s’exprimait Dahut avait pris place sur un repose personne connu au nom de tabouret…C’est après quelque seconde qu’il s’aperçut que tout était déjà prêt…

Arf je suis idiot… Allez !!

Dahut ce leva retroussa ses manches et se plaça derrière le fourneau

Et que ça saute… !!!

Dahut aimait à se rendre utile et après avoir brûlé les deux premières, il commençait à prendre le coup. Les crêpes d’Elda sentaient merveilleusement bon.Avec une telle odeur émanant de la taverne. Dahut restait à chaque instant surpris de ne pas voir rameuter toute la ville affamée.
Pour ça par il se fut un plaisir de manger la première un peu noircie dès qu’Elda eut le dos tourné

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Eldarwenn.

Eldarwenn revint à temps pour accueillir Antiope, Boujou ma Mère... euh ma Soeur... euh non Antiope ! Je vais y arriver c'est promis, il y a quelques temps nous nous tutoyions, vous souvenez vous ? Je proposes que l'on se tutoie, ce sera plus facile si nous sommes amenées à travailler de nouveau ensemble, qu'en pensez vous ?

Dahut fit son entrée, Elda lui sourit et le regarde se mettre aux fourneaux comme un vrai chef, il fit brûlé quelques crêpes mais elle ne lui en voulait pas, il l'aidait et c'est le geste qui compte, de plus les suivante étaient dorées à point, Elda put les garnir en continuant de discuter avec Antiope, elle en garnissait 4, quelqu'un ne tarderai pas à venir... ou bien elle lui ferait porter...

Elle ouvrit la fenêtre pour que les gourmands trouvent le chemin.
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Antiope

Je me souviens lorsque nous nous côtoyons au bureau des animations du CACN. Le tutoiement sera plus facile en effet mais attention, le "vous" a une fâcheuse tendance à vouloir sortir de ma bouche ou de ma plume. Je tente de le dompter.

Elles furent rejointes par maître Dahut qui par l'odeur alléché, frémissait du bout du nez. Elle sentit la concurrence pour la dégustation de crêpe et essaya de relayer le messire à l'art de faire sauter ces dernières.

Il prit ce poste ravi de pouvoir aider et d'être si prêt des mets convoités. Antiope pensait qu'être à côté de l'assiette qui accueillerait les crêpes était une bonne place.
Or, dès qu'elle aperçue que le messire se régaler d'une crêpe toute chaude, elle laissa échappé un "ohhh!"

pff, elles étaient crues celle-là...

Elle se mit à fixer les crêpes fourrées. Toutes n'avaient pas le même parfum et elle hésitait sur celle qui aurait ses faveurs..pour commencer.
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Lodania

Lodania arrivait avec quelques sacs de farine pour son amie Elda... quelques sacs pour son pain... d'autres pour ses bonne crêpes !

Elle vit qu'il y avait déjà du monde dans la taverne : Antiope et une espèce de brun qui faisait sauter des crêpes crâmées. Il n'aurait pas eu de cheveux, elle aurait parié sur Rwan.

Boujou tout le monde !!!
Besoin d'un coup de main ??

Loda déposa ses sacs et embrassa Elda, un petit câlin sur son ventre rond.
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Eldarwenn.

Il est de même pour moi Antiope mais je ferai de mon mieux, je voulais vous remercier pour les renseignements sur le séminaire, je sens que ça va beaucoup me plaire, Lodania va sans doute m'y rejoindre quand elle aura un peu plus de temps pour elle.

Une jeune femme passa la porte...

Tiens quand on parle du loup !

Je t'ai gardé une crêpe

Tu peux aider Dahut en cuisine si tu veux, il a pris le coup de main

Criant vers la cuisine, Ca va la bas Dahut ?

Elda sourit lorsque Loda se pencha sur son gros ventre, Il n'arrête pas de bouger... un souleur sans doute ...
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Keur

Keur avait reçu une missive qui disait qu'on pouvait trouver des crêpes en Gourmandie. Jouant avec la gourmandise de Keur, il ne pouvait rater une telle opportunité... Ainsi il se rendit au centre de la ville, et dans la taverne

Il ouvrit la porte, une odeur de crêpe accuellait les visiteurs. Du beau monde était déja présent

Bonjour tout le monde!

S'approchant vers eux, il pouvait admirer les crêpes...maus fut surpris de les voir un peu...bruler...

Hum...c'est ça les crêpes que l'on m'invitait à venir gouter...?
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Dahut

Dahut était inspiré par la cuisson ce prenant lui même au jeu. Oui celui de retourner la crepe d'un coup de poignet. Il faisait glissé la crêpe sur le bord de la poêlé.
reculait et hop. il en avait fait tomber une par terre mais c'était dépêcher de la cacher au fond de la poubelle.
Il entendait les autres discuter mais lui nooooonn les crêpes d'abord.

Citation:

Criant vers la cuisine, Ca va la bas Dahut ?

Parfait M'dam!!!!

Il aperçu de Loin que Keur et Loda était arrivé. Se reconcentrant sur sa cuisson il eut un léger sourire.
Dahut passait un bon moment. Bon il avait quand même un peu chaud. Mais bon, c'était mieux que le froid de ce mois de janvier....
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Antiope

Dame Lodania arrivait en effet dans l'auberge. Antiope aurait bien aimé lui reparler du projet mais ce n'était pas le moment, elle le sentait. Il était l'heure de manger!

Elle ne pouvait que constater que le tas de crêpes qu'elle lorgnait avait bien baissé alors qu'elle n'en avait pas avalé une seule.

Puis le Duc entra à son tour; ça en était trop, si ça continuait, elle n'aurait vraiment rien à se mettre sous la dent. Tiens, ne lui aurait-on pas tendu une perche? Elle la saisit promptement.

Je ne pense pas que toutes les crêpes soient noires de la sorte. Elle en souleva quelque-unes, regardez celle-ci, elle est magnifique d'une belle couleur doré.

Elle attrapa un pot devant elle pour garnir la crêpe et lorsqu'elle eut fini, croqua à pleines dents dedans.

Puiff elle est chuculente. J'vous achure.
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Keur

Pendant que Dahut était en cuisine en train de faire les crêpes, Soeur Antiope accueillait le bayeusien afin de le rassurer dans son questionnement. ainsi, soulagé, toutes les crêpes n'étaient pas noires.

Antiope se saisit d'une crêpe qu'elle avala. Tiens donc, une gourmande de plus à Bayeux...

Puiff elle est chuculente. J'vous achure.

Je vois ça...et bien...je vais me servir à mon tour...

Keur essayait de trouver du regard une belle crêpes dorées pour ne pas toutes les toucher de la main. Une semblait appétissante. Il l'attrapa pour la manger nature, et ainsi en percevoir le gout de la crêpe pour y mettre de la confiture pour la suivante...que dis je...pour les suivantes...

Délicieux!
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Eldarwenn.

Eldarwenn s'en voulait de laisser Dahut tout seul en cuisine, à faire son travail, elle alla lui rendre visite derrière les fourneaux,

Très bien, elles sont de mieux en mieux, je vais te prendre comme Tavernier-cuisinier, et dis rien t'as pas le choix ! Je te donnerai quelques cours. Balgaroth vient d'ouvrir sa propre taverne, il tente l'expérience et il a raison c'est sympa d'être patron, il aura mieux a faire que de trainer derrière mon comptoir.

Alors qu'elle riait en donnant des ordres, quelqu'un d'important à ses yeux fit son entrée..

Elle se retourna et vit Keur, elle le rejoignit à petite foulée,

Félicitations Keur, je suis fière de toi, mon Sagace ! Je t'aurai bien pris dans mes bras pour l'occasion mais euh...

Elda baissa la tête sur son ventre,

Je vais te garnir une crêpe...

Sur ces mots Eldarwenn se rendit en cuisine pour garnir quelques crêpes, elle donna un coup dans les hanches de Dahut avec les siennes.

Et que ça Saute Dahut,

Elda était de très bonne humeur, elle ne cessait de rire, retournant dans la salle, elle servit chacun de ses amis,

Elle regarda Mère Antiope se regalait ravie, elle servit une crêpe à Loda

Pour celebrer notre futur partonariat qui sait ! Elle remplissait quelques verres de cidre de sa cuvée et un de jus de pommes pour elle...

Trinquons à la médecine ! Au duc ! Au nouveau tavernier de Gourmandie !

Dahut vient boire avec nous !

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Lodania

Loda regardait son parrain dévorer les crêpes... avec une bonne chope, ça aurait été parfait. Mais depuis combien de temps n'avait-il pas mangé ????

La jeune femme en goûta une et comprit mieux pourquoi Keur y allait gaiment. Dahut se débrouillait plutôt bien, finalement. Loda voulut aller lui donner un coup de main, mais elle préféra rester en retrait, ne voulant pas le perturber.

Elle s'adressa à Antiope :

J'ai bien reçu le pigeon, concernant la poursuite du projet. Bien entendu, je suis pour qu'il aboutisse. J'aurais tant aimé que cela se fasse du temps de nos chers Ossi et Raph.

Mais... si je pouvais me permettre juste une chose...

Loda s'approcha un peu plus d'Antiope, pour lui chuchoter :

Si on pouvait revoir les tenues des infirmières... ça serait bien... elles sont... un poil trop courtes ^^
Je sais que Cassiopée est belle à regarder, mais je préfère pas l'exhiber à tous les regards...

Loda pensait à sa constellation grains-de-beautéesque et éclata de rire.

Elle prit une autre crêpe, la sucra légèrement, l'offrit à Elda et, s'abaissant, chuchota :

Tiens ptit loup... c'est pour toi celle-là... déguste-là bien, elle est succulente ! faite avec amour avec la farine de tata Loda ^^

Loda se releva, embrassa Elda et partit chercher de quoi rincer les gosiers des mangeurs de crêpes. D'autant que Dahut allait les rejoindre... lui, il fallait le flamber ^^ la vengeance de l'abreuvoir...
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Dahut

Dahut arrêta son rythme effréné de production crêpes pour rejoindre la compagnie, apportant avec lui les dernières crêpes.

Alors c’est bon ? elles ne sont pas toutes horribles ? car depuis toute a l’heure, je ne fais que
dévorer les mieux… Je ne sais pas si je vous en ai laissé des potables… … Je taquine, je ne
suis pas très doué c’est vrai… On ne peu pas être bon en tout… J’ai déjà tellement de qualités…

Dahut était bien fier et souriant de faire le mariole. Il s’assit avec ses amis étant bien
partant pour un petit verre. Car il avait plutôt chaud le brave homme. C’est que les crêpes
c’est du sport. Dahut regardait, ravis, ses amis qui semblaient s’en mettre plein la panse.

Merci Elda pour ce petit moment… on est pas bien là !!!!

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Valentiane

Val venait juste d'aménager à Hauteville et c'était un peu la panique en cuisine !!!

Berthe voulait les casseroles à gauche alors que la petite Marguerite les trouvaient plus à leur place à gauche, fatiguée de les entendre de chamailler et littéralement affamée, Val par la bonne odeur de crêpes alléchée pénétra dans la taverne d'Elda.

Bonjour la compagnie !!! comme çà sent bon ici !!!

Son ventre se mit à faire un bruit sourd laissant deviner la faim qui la tenaillait.

Une crêpe de suite ou je trépasse sur le champ !!!

Pas moyen d'avoir un repas à Hauteville, tout est encore en cartons.

Tu as changé de tavernier Elda ??? et toi Dahut tu as troqué ta plume contre une poêle ???

Je vous en supplie , je me damnerai pour une crêpe légère et sucrée....

Sans plus attendre, elle se mit à table et commença à déguster une puis deux puis trois ....
Délichieux, ch'est délichieux !!!

Une bolée de cidre doux et je serai aux anges !!!

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Eldarwenn.

Elda regardait Keur se servir plus d'une fois... C'est pas bon ce qu'on mange au Chateau ? Ou peut-être fais tu des reserves pour ne pas te goinffrer devant le Roy

Ta bedaine te trahira de tout façon !

Elda savait que Keur n'avait plus sa bedaine depusi quelques mois... mais elle aimait le taquiner sur son ventre et son age.

Elle se mit à rire, son amie et collègue lui servit une crêpe, elle la remercia d'un sourire, Je te remercie Pour lui

La jeune femme sentit un petit coup, posant ses mains sur son ventre, elle lui chuchota ses quelques mots : Il approuve !

Regardant Loda partir servir tout le monde et Dahut revenir avec des crêpes, elle put voir qu'elle était soutenue par ses amis dans sa condition.

Val entra à son tour attirée par l'odeur qui se rependait sur la place,

Viens donc te servir Val et Bienvenue à toi en Gourmandie !

La jeune femme lui servit un verre pour accompagner les crêpes et lui chuchota quelques mots à l'oreille, ça se présente très bien pour toi, tu ne m'en voudra pas si je fais un petit voyage à Lisieux pour accueillir le Roy dans les jours qui viennent, je pense, je donnerai les clés du Maitre fruitier à Arak ce soir.
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Enored

Ils étaient arrivés la veille à Bayeux. Une première nuit passée dans une grange avait décidé la rouquine à accepter de dormir dans une auberge. Ils se séparèrent chacun de leur côté. Elle savait ce que le colosse cherchait. Capuche relevée sur son visage, la mercenaire arpentait les rues de la ville. Si ses renseignements étaient bons, c'était ici qu'elle trouverait celle qui avait bien voulu l'aider pour pénétrer en ces terres. De temps en temps, elle relevait le nez et trouva enfin une enseigne qui semblait accueillante. Elle tenta de déchiffrer l'écriteau puis poussa la porte.

Capuche vissée sur la tête, la rouquine s'installa dans un coin, observant les habitants. Elle garda le silence, l'aubergiste finirait bien par la remarquer.
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Eldarwenn.

Eldarwenn se servit un verre, apercevant une femme entrer, elle la laissa s'installer à une table puis se leva, Vous m'excuser je reviens les amis,

Elle se dirigea vers l'inconnue, Elda ne pouvait discerner son visage hors mis une mèche de cheveux glisser dans son cou à peine visible à cause de sa capuche,

Boujou, que puis-je pour vous Dame ?
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Misanata

misa entrât dans la taverne en ratant la première marche!! en ce moment elle était pensive de trop!! mais bon elle est comme ca!!
Misa fît comme si de rien était puis continuât son avancé dans la taverne!!!
a la vu de tous ce monde elle ce fît toute petite et cherchât une table du regard
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Enored

La rouquine avait vu une ombre se déplacer vers elle. Perdue dans ses pensées, elle ne réagit pas tout de suite lorsqu'elle s'adressa à elle.

Boujou, que puis-je pour vous Dame ?

La rouquine fit un effort pour sortir de ses pensées et leva son regard vert qu'elle plongea dans celui de la tavernière. Elle l'observa un moment.

Latha math aubergiste. Vous avez de quoi ... calmer la faim d'une ... - elle hésita un moment cherchant le mot juste pour ne pas l'effrayer, pas mercenaire non, voyageuse c'était mieux ... - voyageuse et une chambre pour son repos ? elle se tut à nouveau. Non deux chambres. Mon compagnon de route va pas ... tarder. S'cusez mon accent. J'suis pas de ... an seo ... d'ici.
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Eldarwenn.

Eldarwenn vit Misa faire une entrée fracassante, elle l'observa un instant s'assurant qu'elle ne s'était pas fait mal, habituée de la voir trébucher ces jours ci, elle fit elle aussi comme si de rien n'était et lui fit un clin d'œil discret... murmurant : "on a rien vu"

Elle revint à la jeune femme, celle ci avait enfin daigné relever la tête pour croiser le regard d'Elda, elle avait un accent et un vocabulaire qui n'était pas étrangé aux oreilles de la tavernière.

Je vous apporte à manger tout de suite, et de quoi boire... Pour les nuits, j'ai de quoi vous accueillir avec votre compagnon pour la durée de votre séjour.

Elle se retira en cuisine et lui ramena le plat du jour, des crêpes... garnies de pommes recouvertes de miel...

Elda souriait à la jeune femme,

Appelez moi si votre ami déjeune ici ou si il faut vous aider à monter vos bagages à votre chambre.

J'oubliais, Fàilte Damoiselle à Bayeux.
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Enored

L'entrée fracassante fit rire Enored. Elle eut du mal à se retenir.

Je vous apporte à manger tout de suite, et de quoi boire... Pour les nuits, j'ai de quoi vous accueillir avec votre compagnon pour la durée de votre séjour.

Le temps que l'aubergiste parte en cuisine, la rouquine laissa tomber sa capuche. La jeune femme semblait accueillante. L'assiette qu'elle lui rapporta semblait plus qu'appétissante, la rouquine ne regretta pas de s'être arrêtée là.

Appelez moi si votre ami déjeune ici ou si il faut vous aider à monter vos bagages à votre chambre.

Enored hocha la tête.

Je vous dirai ... oui s'il vient. Vous en faites pas pour mes bagages. Je n'ai que ça.

Elle désigna le baton posé contre le mur.

J'oubliais, Fàilte Damoiselle à Bayeux.

Un large sourire se dessina sur le visage de la rouquine.

Mòran taing ! Appelez moi Enored je préfère.
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Misanata

misa s'approchât du comptoir ce doutant bien que son entré n'été pas passé inaperçut, elle vît la dame rousse qui attendait son repas pouffé de rire a son arrivé! alors joyeusement misa lui fit un grand sourire amicale et enjoué!!

Elle s'assit a un haut tabouret du comptoir!!

et ce demandât ce qu'elle allait bien pouvoir commandé pour flatter sa gourmandise!!
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Eldarwenn.

Un sourire naissait sur les lèvres de la future maman regardant la voyageuse rire.

Vous garderez un bon souvenir de Bayeux grâce à Misa.

Elle suivit Misa du regard, Dahut, tu veux bien servir à Misa ce qu'elle voudra s'il te plait, j'arrive dans un instant.

S'e'ur beatha Enored, enchantée de vous rencontrer, Je vous conduirais à votre chambre quand il vous plaira, mon nom est Eldarwenn, maitresse des lieux, le beau brun là bas, c'est Dahut, le tavernier, si je ne suis pas là adressez vous à lui.
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Misanata

misa assise au comptoir restait joyeuse!!

"-hey dahut chéri!! c'est quand tu me sert!! si tu fait pas vite je vais le dire a elda!!!"

Misa avait un sourire enjoué ! car elle disait juste ça pour l'embété
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Enored

N'en pouvant plus la rouquine gouta une première bouchée pour tenter de calmer son rire.

Enchantée Eldarwenn. Vos crèpes sont un délice. Merci pour tout. Je n'hésiterai pas à vous appeler. J'ai ce qu'il faut pour le moment.

Un regard vers le tavernier à qui la rouquine sourit. Puis elle attaqua à nouveau son assiette. Cela faisait un bon moment qu'elle n'avait pas mangé quelque chose d'aussi bon. S'arrêter ici avait été un sacré coup d'intuition.

Peut être que ... son séjour ici serait intéressant.
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Dahut

Dahut sur les dires de sa patron s'exécuta avec plaisir. Il rejoignit alors rapidement la mimiMisadoréééé.

Salut toi !!

sur un ton plaisantin elle le mit directement sous pression. Dahut jouant le jeu s'exclama...

EHEH doucement ma belle... Tiens v'la des crêpes. Un vrai travaille d'équipe. Non mais OHH!! je te sert ton petit calva de suite.

Il se retourna pour servir la demoiselle en rigolant. La chose une fois fait il lui fit un grand sourire..

Je reviens...

Dahut traversa la pièce en se faufilant entre les tables et les chaises pour finir au coté de la femme au cheveux a couleur d'un soleil s'assoupissant.

Bonsoir Madame je suis Sire Dahut, pour vous servir!
Il semble que vous ailliez tout ce dont vous avez besoin, mais si je me trompe n'hésitez surtout pas je suis la pour cela.

Dahut sourit puis ne demandant pas son reste nettoya la table voisine energiquement.
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Enored

Bonsoir Madame je suis Sire Dahut, pour vous servir!
Il semble que vous ailliez tout ce dont vous avez besoin, mais si je me trompe n'hésitez surtout pas je suis la pour cela.

La rouquine sourit et salua le tavernier de la tête. La ville était accueillante, mais déjà la route l'appelait. Elle n'aimait pas rester au même endroit bien longtemps. L'appel de la route... de la mer... elle savait déjà qu'elle partirait le lendemain. Elle observa le tavernier frotter la table avec énergie en terminant son repas.

Merci Sire Dahut, point de madame. Elle ne put s'empêcher de rire à nouveau. J'suis pas mariée ! J'suis Enored et ... J'ai mangé plus que ce qui est raisonnable. Eldarwenn m'a parlé d'une chambre et un bon lit me tente. C'est tout ce qu'il me faut à présent. Vous pouvez me dire où c'est ?
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Lodania

Loda vit Valentiane arriver puis son amie Misa.
La jeune femme repensa au concours de balancer de chaises, la chute, les fous rire... ainsi qu'au test de grossesse qu'elle avait mis au point.

Il y avait du monde, plein d'amis. Une inconnue était là aussi.
Elda demanda à Dahut d'aller servir Misa, en l'appelant "beau brun"... une des expressions préférées de Loda...
Loda se dit qu'heureusement qu'Elda était son amie, sinon, elle l'aurait serpillée pour lui avoir piqué cette appellation. Eh oui, Loda se demandait si en plus des hommes, elle n'allait pas se mettre à serpiller les femmes ^^

Depuis quelques temps, la jeune femme devenait irritable, sans savoir pourquoi. En fait si, elle savait...

Dahut se leva et partit servir Misa et accueillir la nouvelle arrivante. Il prenait son rôle de tavernier à coeur : accueil avec le sourire charmeur, et la parole qui va avec. C'est aussi pour cette raison que Loda aimait venir dans cette taverne : la patronne était son amie, une de ses meilleures, une en qui elle avait une confiance aveugle. Et le tavernier était pas mal non plus... surtout après un bon passage dans l'abreuvoir. ^^

Loda sourit et se leva à son tour, en direction de la cuisine. Au rythme où allaient les choses, il fallait refaire de la pâte... le tas de crêpes s'amenuisait lourdement.

La jeune femme commença la préparation. Elle prit les oeufs, qu'elle mélangea fortement avec le sucre, puis ajouta délicatement la farine, peu à peu, mélangeant bien à chaque fois et ajoutant du lait de temps en temps pour ne pas faire de grumeaux.La pâte était juste comme il faut. Loda trempa le doigt dedans pour la goûter : il manquait un petit quelque chose...

Elle sourit. Elle prit un peu de calva, de cannelle, et une pointe de sel, qu'elle ajouta à la pâte. Les crêpes seraient ainsi bien parfumées.
Loda passa sa main sur son visage, sans se rendre compte qu'elle y mettait un peu de farine, juste sur la pommette...

Elle commença à faire les crêpes... 2ème fournée, perdue dans ses pensées et à la nouvelle qu'elle venait d'apprendre.
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Dahut

Entendant la requête d’Enored, Dahut releva la tête subitement… Réfléchit un instant puis sourit.

Oui bien sure !!! Je reviens de suite, je vais de ce pas vous préparer une chambré.

Dahut se redressa puis parti à l’étage… Il ouvrit la dernière porte à gauche. Il fit le lit au carré quoique ce genre de tache fut loin d’être son point fort. Pas très habile en général avec le linge alors les draps n’en parlons pas. Mais consciencieux dans son travail, il fit de son mieux. Du coup un peu en vitesse, il quitta la pièce et redescendit en trombe les escaliers avec le sourire. Il regarda rapidement les autres clients qui semblaient toujours de bonne humeur. Derrière le comptoir, il attrapa les clefs et retourna auprès de la voyageuse.

Voilà Mada…. Enored. Sourit

Il lui tendit les clefs lui indiquant qu’il s’agissait de la troisième à gauche.

J’espère que vous y serez bien, vous ne devriez pas avoir de désagrément du moins je m’en charge dans le cas inverse.

Souriant il s’éloigna sachant que la damoiselle n’avait pas de bagage et dans le soucis de la laisser a son aise. Il revint auprès de Misa puis lui dit à la suite d’une caresse dans le dos.

Je dois retourner en cuisine, on doit refaire des crêpes, il me semble. A tout de suite mon amie…

Il s’exécuta de suite et disparu dans la cuisine. À son arrivé il fut surpris d’y trouver la comedienne s’activant pour faire plus de pâte. C’est alors dans un silence presque religieux que lui emplit d’appréhension, commença à relancer a vive allure le fourneau.L’ambiance dans cette cuisine était très tendue a son goût. Mais la gorge nouée il ne trouva rien dire. A vrai dire ses idées changeaient à chaque seconde sur le sujet qui par les deux demeurait implicite. Allaient ils jouer la comédie?

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Lodania

Lodania remuait la pâte, en versait une louche... des crêpes bien dorées qui sentaient bon la cannelle et le calva.

Elle était très concentrée dans ses gestes, jusqu'au moment où elle sentit une autre présence dans la cuisine.

Elle jeta un oeil à l'homme qui était là et dans un moment d'inattention, toucha la poêle chaude avec le bras.

Aïe !!! ... manquait plus que ça...

Elle regarda son bras, bien marqué et se dirigea vers le bac d'eau froide pour le tremper dedans.
Mais que lui arrivait-il ? Elle toujours si prudente ?
Elle ne disait toujours aucun mot. De toute façon, que pouvait-elle dire ?

Avec cette marque, cette journée serait gravée à vie...
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Dahut

Il fit un tour sur lui-même interpellé par la douce en train de râler. Sans un mot, il l'a regarde se passer sous l'eau pestant contre elle-même. Il fit donc un pas vers pour lui prendre la main. Toujours en silence, il inspecta la brûlure rapidement et la replaça sous l'eau. Moins inquiet il la regarda dans les yeux un moment étiré par de longs sentiments que le temps avaient forgé en lui. Il lui pris l'autre main et fit enfin entendre sa voix.

Je vais partir tu sais...

Il la fixait toujours espérant qu'elle ne le fuirait pas du regard. Beaucoup de chose s'étaient décidées et il ne se sentait plus l'âme de faire chemin arrière même si cela lui déchirait une part de lui-même.

J'ai fait mon choix. Il faut que je m'y tienne

Il l'a regardait toujours fronçant les sourcils pour d'un reflex l'aider à refouler ce qui bouillonnait en lui. De la voir et la sentir si près de lui le rendait faible et incertain. Mais il savait au combien il ne pouvait partir sans dire un mot.
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Enored

La rouquine attrapa la clé et son baton, remerciant le tavernier d'un sourire. Puis, elle grimpa l'escalier et s'installa dans sa chambre. Elle avait deviné que Jean-Jean ne passerait pas. Ce n'était pas la peine d'attendre plus longtemps. Le lendemain ils reprendraient la route vers les Flandres, vers la mer, laissant une fois de plus derrière eux une ville sympathique et accueillante... Elle s'étendit sur le lit et fut bien vite rattrapée par Morphée qui l'emporta dans un sommeil peuplé de cauchemars.
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Lodania

Alors qu'elle faisait passer la douleur sous l'eau froide, Il s'approcha d'elle, sans rien dire, et examina la blessure.
Il la fixait... son regard était pénétrant et elle ne pouvait en détourner les yeux. Il lui prit la main.

Voilà... il lui annonçait officiellement qu'il partait. A ce moment là, elle se sentit étrange, un mélange de sol qui se dérobait sous ses pieds et de colère qui montait.

Elle le regardait aussi fixement, ne pas détourner le regard, ne pas flancher.

Je sais que tu pars... tout le monde le sait.
Sauf que tu ne me le dis que maintenant.

Elle sortit son bras de sous l'eau, retirant aussi sa main prise, et reprit la direction de la pâte à crêpe...

Le problème, vois-tu, c'est LA raison pour laquelle tu pars...
Et ça... je ne peux pas m'y résoudre.

Elle préféra détacher son regard du sien, trop troublée... trop fragile, mais au moment où il ajouta que son choix était fait et qu'il s'y tiendrait, elle se retourna vers lui.

Tu ne peux pas nous faire ça...

Elle prit la main de l'homme et la posa sur son coeur, qui battait vite.

Tu ne peux pas me faire ça...
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Dahut

Il n'y a pas d'autres choix. Il n'y a rien de bon pour moi ici.

Nous ? ça n'est pas passible. Pas comme je le veux. Tu l'a lui. Je ne voit pas comment les choses changerai.

Ce sentait bien mal pour s'expliquer. Ce qu'elle demandait la le touchait et malgré tout il devais trouver une solution a son dilemme.
Elle avait surement raison, il ne pouvais pas car c'était chose terrible. Mais la raison l'emportait encore.

Je vais mettre tout ça de coté et partir. Je souffre ici. Je dois vendre ma propriété et je disparait.

J'arrêterai ainsi de te tourmenter

Il retira sa main en contact avec celle qui savait a ses yeux se rendre si désirable. Il luttait pour garder ses pensée droites et logique.
Concentrant ses efforts a ne rien montrer. Il savait que si c'est yeux revenait encore sur lui. Elle verrait combien cette épreuve et difficile.
Mais il rageait de la voir ainsi commençant a ce voir tel un monstre.

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Lodania

Pas d'autre choix, rien de bon pour lui ici... la jeune femme sentait la colère encore monter en elle. Jusqu'ici ils parlaient normalement, mais elle parla un peu plus fort, espérant toutefois ne pas déranger ni inquiéter les gens de la taverne.

Comment peux-tu dire cela ???
Qu'est-ce qui te donne le droit de dire cela, de dire ce qui est bon pour nous ou pas ?

Nous sommes deux dans cette histoire, et je trouve que tu m'oublies un peu trop.
Tu souffres... et moi ??

Il lui annonçait aussi la vente de sa propriété, tout en retirant sa main. Le contact de sa main la quittait. Ainsi il partait réellement. Elle eut l'impression qu'il lui arrachait une partie d'elle-même en lui annonçant tout cela.

Me tourmenter ??? Mais pourquoi décider les choses à ma place ? N'ai-je point mon mot à dire ??

Tu fuis... voilà... la fuite est ta solution. C'est tellement plus facile que de regarder les choses en face.

Elle s'approcha de lui, lui qui lui tournait maintenant le dos... elle posa sa tête contre son dos, tout en lui passant les bras autour de la taille.

Reste...
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Dahut

Quelque peu contreversé il sentit que ses argument allaient a l'encontre d'une force qui le poussait vers elle. Mais les perspectives pour eux deux etait loin d'etre clair. Lorsqu'elle lui annonca qu'il n'avait pas a decider pour elle il fut pris de cour. Son coeur s'accelera car il lui fallait de nouveau parler de lui et de ce qui pouvait ressembler effestivement a de la lacheté.

Il se retourna pour ne pas affornter encore le dialogue. Toujours sure qu'il prennait la bonne decision

Dahut

Quelque peu controversé il sentit que ses arguments allaient a l'encontre d'une force qui le poussait vers elle.
Mais les perspectives pour eux deux étaient loin d'être clair. Lorsqu'elle lui annonça qu'il n'avait pas à décider pour elle il fut pris de cour.
Son cœur s'accéléra car il lui fallait de nouveau parler de lui et de ce qui pouvait ressembler effectivement a de la lâcheté.

Il se retourna pour ne pas affronter encore le dialogue. Toujours sûr qu'il prenait la bonne décision.
Dans soupire, il sentit deux mains le parcourir sur chaque flanc. Il bloque son regard droit devant lui sachant qu'il été très près de craquer.

"Rester, rester, non. Je ne peux ... on se fait du mal." Mais aucune de ces sages pensées ne trouvèrent un moyens de s'exprimer.
Le corps de la belle offrait un contact doux et rempli d'une détresse.

Il remonta ses mains jusqu'aux siennes puis serra ces dernières contre lui. Mais terrasser pas la tache qu'il s'assignait de force
il baissa la tête les yeux plongé dans le vide. Il la sentait tout contre lui et se refusait encore le droit d'en profiter. Une frustration avait pris sa vie en main.

Tu a toujours ta vie et il n'y a pas de place assez grande pour moi en celle-ci.
Je ne veux plus souffrir de te voir dans le bras d'un autre.
Elle est mon futur, et il vaut mieux que je parte.

Malgré ses mots, il ne trouvait pas la force de se défaire de l'étreinte. Il se retourna entre ses bras et laissa ses yeux marqués de peine dans le regard de la belle.
Il lui caressa doucement la joue, les pommettes et les tempes et le bord des lèvres doucement, attentivement.

J'ai mal ainsi ! dit il dans un léger souffle
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Misanata

misa mangeât avec gourmandise sa crêpe et bu cul sec son calvas comme si une affaire urgente l'attendait elle sautât du tabouret!!

saluât elda de la main fit un sourire enjoué et malicieux a la dame au cheveux flanboyant elle laissât quelques ecus sur le comptoir et disparût dérière la porte de la taverne

elle n'aimait pas ce trouvé la où il y avait trop d emonde
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Eldarwenn.

Eldarwenn souriait à Enored, A votre service, Dahut vint se présenter, la jeune femme ne tarda pas à aller rejoindre sa chambre, préparée par le tavernier.

Oidhche mhath Enored,

Eldarwenn rejoignit Keur et Val, leur servant une autre crêpe, puis elle vit Loda se rendre en cuisine elle l'observa un instant préparer la pâte à crêpes, Elda savait qu'elle était bien entourée, Loda est une amie fidèle, une oreille attentive... Eldarwenn avait failli a son rôle d'amie avec les récents évènements, la mairie, le séminaire...

Dahut entra à son tour dans la cuisine, elle était bien trop petite pour être a trois dedans... Elda alla au comptoir laver des verres et nettoyer les tables, plus tard en repassant devant la cuisine elle entendit des brides d'une discussion un peu houleuse. vraisemblablement... Elda, égale à elle même, écouta, appuyée contre le mur, cachée par les pierres qui bordaient l'entrée de la cuisine.

La jeune femme fut pour le moins surprise du sujet de la conversation... Elle posa ses mains sur son ventre, peinée de ce qui se déroulait près d'elle... on lui cachait décidément beaucoup de chose...

Misa l'a sortit de ses songes en la saluant gentiment, Au plaisir Misa, Elda quitta sa cachette pour raccompagner Misa jusqu'à la porte, la jeune femme s'asseyait sur son banc admirant le ciel étoilé, le départ était proche...

Après avoir longtemps rêvé sur la terrasse, elle rentra et monta dans sa chambre afin de préparer son sac, elle se réjouissait de revoir son Coup de Foudre d'Ulrich, et sa charmante mère, membre de la garde royale, Eldarwenn ne voulait pas manquer une occasion de revoir Arianrod.
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--Antonio

Un homme passa près de la taverne. Il en trouva le nom fort joli et sentit une bonne odeur s'en dégager. Ça devait être le bon endroit : du monde à craquer et de bonnes choses à manger.
Un sourire apparut sur son visage.

Personne ne le connaissait ici, il n'était que de passage et cherchait une chose bien précise.

Il entra, saluant de la tête les personnes présentes, puis partit s'installer dans un coin.
De là où il était, il voyait plein de choses : les gens, la taverne magnifique, la bonne humeur devant des crêpes qui avaient l'air succulentes.

Son attention était toutefois attirée par la cuisine. Apparemment, il s'y passait quelque chose d'assez troublant et intéressant. Un homme, une femme, une dispute, ou une simple discussion.
Ainsi ils étaient bien là tous les deux, il les avait retrouvés ! Et maintenant, il les observait, le sourire en coin.

D'où il était, il voyait tout, et appréciait le spectacle qui s'offrait à lui. Satisfait de ce qu'il voyait, il savait que cela allait faire grand bruit et que plus rien ne serait pareil après ce soir.

Lodania

Elle restait ainsi, contre lui, sentait son coeur battre, beaucoup trop vite. Il prit ses mains, une sorte de chaleur la parcourut.
Il lui adressa à nouveau la parole, lui disant qu'elle avait sa propre vie, qu'elle avait déjà son coeur pour un autre... qu'il souffrait de la voir en la compagnie de cet autre. Il avait raison en disant tout cela.

Elle est mon futur... mais de qui parlait-il ?
Il se retourna vers elle. Encore ce regard pénétrant. Une caresse sur la joue, sur ses lèvres. Il souffrait. Elle aussi.

Elle passa une main dans ses cheveux, et approchant son visage du sien, lui murmura :

Ne pars pas... s'il te plait...
Cela ne serait que plus grande souffrance, inutile.

Se mettant un peu plus sur la pointe des pieds, elle sentit son souffle, respirait son odeur, lui vola un baiser, se serrant encore plus contre lui. Ainsi, s'il partait, elle aurait au moins ça pour elle.
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Dahut

Il était secoué au fond de lui par les tentations. Celles du coeur et de la raison.
Le souffle encore irrégulier sur ses maux prononcés.

Souffrir ... .... oui.... ... oui souffrir...

baissa doucement les yeux.

mais je suis fatigué, je n'ai plus rien pour moi qui ne me fasse mal ici...
Partir est tout ce qui me reste...

Elle vint a cueillir un baiser a l'homme brisé qu'il était. Pris par le douceur de ses lèvres,
l'intention douce et charnelle, la preuve d'un amour dont il ne doutait plus. Il ne la repoussa
pas. non, bien au contraire, il en rêvait tous les jours. oui de sentir cette pression sur ses
lèvres, le gout palpable de ce qu'il se refuse a attendre plus longtemps par peur d'etre rongé.
La peine et l'affection se mêle en son sang mais il la presse contre lui.
Il encercle la belle entre ses mains pour ne jamais oublier cet instant. Partir avec une trace, une brule, une gravure.
Il ferme les yeux avant de fermer a son tour son cœur, demain peut être, pour garder prisonnieres ses envies irréalisables.
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--Marguerite

Marguerite avait couru depuis Hauteville pour retrouver l'infirmière qui avait fait une petite pause, l'enfant ne semblant pas pressé de montrer son petit minois.
Elle entra dans la taverne le cheveu en bataille et le visage rougi par sa course folle.

Dam...e ....Loda...v'nez vite... Le p'tiot arrive !!!!
Z'avons point de temps à perdre !!

Elle attrapa la capeline de Loda, bouscula le damoiseau qui restait interdit, lui écrasant une chausse au passage

Restez pas dans l'passage vous !! c'est qu'on accouche nous autres !!

Elle poussait déjà Loda au dehors sans lui donner le temps de prendre congé.

--Antonio

L'homme regardait attentivement ce qui se passait dans la cuisine. Il était plutôt satisfait, bien que un peu moins sur le baiser qu'il venait de voir, même si la scène était "intéressante".

Quand tout à coup, une femme surgissant de je-ne-sais-où, entra dans la cuisine et tira Loda par le bras.

Il fallait qu'il intervienne, cette demeurée allait tout gâcher... les deux cuisiniers étaient sur la bonne voie, il ne fallait pas les interrompre.

Il se leva et arriva près de la cuisine, énervé, rouge, fumant.

Non mais c'est qui cellé-là !! Stop !!! On arrêté tout !

Regardant la folle qui appelait au secours, à l'accouchement.

Vous avez fini dé tou gâcher ?! dé l'art, dou pour art !!

Il fit rentrer à nouveau Lodania dans la cuisine, la prit par les mains et lui dit :

Anya !! ma douce ! Bon, c'était pas mal, mais... tou est pas assez dédans !!
Tou devrais avouar cé régard... plou troublaannté...

Oun' po plouss de sensoualité !! voyons... ma chérie !

Se tournant vers Dahut...

Et toua !! tou aurais pou la prévénir que tou arrivais pour la répétitione !! tou as vou son' bras ??? c'est pas en el script !! tou abîmes ma Anya !!

Allez, yé vais pas vous démander dé la réfaire...

Il vit Loda lui jeter un regard noir, prête à l'étriper.

Lodania

Loda fut sortie de cette étreinte par Marguerite qui venait lui annoncer que Val avait de grosses contractions. Regardant Dahut surprise, elle lui fit un sourire, d'un air désolé de devoir s'absenter à cet instant.

Quand arriva Antonio dans la cuisine, très en colère.
Anya... il l'avait appelée par son vrai prénom... que personne ici ne connaissait à Bayeux... Et voilà, maintenant, cela se saurait vite...

Il commença à faire des compliments à la jeune femme, mais vite, lu reprocha son manque de sensualité pour la scène. Elle !! manquer de sensualité ??? Elle aurait tout entendu.

A la remarque quant à sa blessure à son bras, elle y jeta un oeil, tout allait bien, elle ne devrait pas subir d'amputation.

Quand Antonio émit l'éventualité de refaire la scène, elle commença à bouillir.

Ecoute, Tony !! je t'ai dit que ton truc, là c'était du calva rafistolé !!
Chuis serpilleuse, pas comédienne !!

Déjà avec Rwan, la scène du baiser à pas marché !! j'étais pas dedans !
Maintenant, avec Dahut, pareil...

Alors, je veux bien, je suis meunière, Olwin est boulanger, tu as cru que je serais la mieux placée pour jouer ce rôle... Mais jouer la Femme du Boulanger, c'est pas pour moi... cherche quelqu'un d'autre !!
dé plou sensoual !!!!!

Elle se tourna vers Dahut...

désolée... la répétition est finie... définitivement finie. Je laisse tomber le rôle. Je suis bien meilleure dans le serpillage !!

Puis, regardant les deux hommes.

Un conseil, vous deux... au retour du périple de Dahut... revenez avec un script meilleur. Vous trouverez aucune candidate sinon !!
Moi, j'ai fait ça pour dépanner un ami.

Et là, j'ai une amie à allez aider, ça serait dommage qu'elle mette bas au milieu de la taverne.

Lodania s'approcha de Dahut, lui déposant un baiser sur la joue.

Merci... j'ai découvert que ce type d'art n'était pas fait pour moi. Yé souis mauvaise et pas crédiblé ^^

Préviens-moi de ton départ... j'aurai un cadeau pour toi, pour ton voyage !

Suivant Marguerite dans la grand'salle, elle vit Val se tordre de douleur.

Mais y'en a pas un qui pourrait m'aider à l'amener dans une chambre ???
Elle doit s'allonger !!

Entre les cris poussés par Marguerite et l'intrusion d'Antonio dans la cuisine, la taverne était maintenant bien animée...
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Dahut

Dahut fut bien surpris par toute cette agitation mais le fait de relâcher le arole lui fit le plus grand bien. Il essaya de comprendre ce que lui reprochait Antonio puis finalement Loda. Bon elle semblait bien loin d'apprécier tout cela.
Dahut était très vexé de savoir que Loda quittait le rôle mais ses petits accents moqueur ne manquaient pas de le faire sourire.

Elle lui parla de ce cadeau a ces mots encore surpris par cette nouvelle il répondit.

Je n'y manquerai pas. Je passerai personnellement si il faut.

Puis dans toute cette agitation avec en plus la perspective du nouveau né. Dahut fini par ce rappeler qu'il avait un taverne a faire tourner. Dame Enored était partie se coucher. Misa était partie et un petit nettoyage s'imposait après toutes cette orgie de crêpes. Dahut sourit a Loda longuement puis fronçant les sourcils, décidé. Il reprit son travail, activant pour rattraper le retard.
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Misanata

misa sortant de sa retraite ce dit que' boire un verre en taverne ne lui fairait pas de mal... les soeurs lui tapé sur le système et la retraite au lieu de lui rendre le sourire la tromatisé plus qu'autre chose!!

elle entrouvit le porte soulagé de voir qu'il n'y avait personne... pas trop envi de parler ou de rire aujourd'hui...
elle entrât a pas de loup dans la taverne ésséyant de ce faire peut remarqué par les gens qui restait dans la taverne ...

Mais depuis qu'elle avait ses vêtements noir elle disparaissait dans les coin sombre...
Elle observât un peu la taverne et vît une table dans un coin sombre comme son humeur et allât s'y installé
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Eldarwenn.

Eldarwenn entrait dans la taverne, poussant la porte lourdement, elle claqua... Elle se dirigea vers le comptoir remuant les étagères... elle ne trouva pas ce qu'elle cherchait désespérément !

Elle chercha à occuper son esprit et son corps... Peut-être qu'en y pensant pas... ça passera, Elda n'était pas prête pour le grand jour... elle nettoya les tables, le comptoir, les vitres... Elle s'épuisait...

Elle monta finalement dans l'une des chambre, exténuée, elle s'allongea...

La nuit fut éprouvante, tantôt elle frissonnait, tantôt elle transpirait... elle fit les cent pas dans la pièce... se convainquant que ça finirait par passer...

L'Aube blafarde l'obligea à descendre pour accueillir les clients susceptibles... Elle se rafraichit, enfila sa houppelande et noua son tablier autour de sa taille.

La douleur s'était miraculeusement atténuée...
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--Mignon

Hep M'sieur, vous aurez une pomme?

C'est ainsi que la petite peste bayeusienne commençait ses journées après être sorti d'on ne sait d'où pour avoir passé la nuit. Bien que l'hiver, il avait une préfèrence pour les forges avec leur température idéale lorsque le soleil était couché. Il y avait celle de Macsyl ou bien celle de Keur, comme ce dernier passait plus son temps à Aunay, Thorigni ou au Chateau de Rouen, il était sûre de ne pas être déranger...

Puis y avait la mère Elda, qui lui offrait volontier un verre d'eau depuis sa taverne. Verre qu'il acceptait par gentillesse, paraitrait que ce la ne se faisait pas de refuser un cadeau, alors bon... un calva était meilleur.

Voilà trop longtemps qu'il n'était pas venu voir la mère Elda, c'était l'occasion, il avait besoin d'un petit remontant pour se réchauffer de l'intérieur, et comme il aimait bien lui faire peur, il allait lui préparer une surprise. Il ouvrait brusquement la porte de Gourmandie afin de se précipiter vers le comptoir.

BONJ...wow...

l'adhérence n'était pas de mise, les glissades y étaient fréquentes, Mignon qui était dans son élan, patogeait en faisant des ronds avec ces bras pour retrouver son équilibre...mais rien à faire, il se ramassa lamentablement par terre. Il se relevait, frustré d'avoir raté son entrée, et se massant le popotin...

Dites moi pas qu'c'est pas vrai!
vous avez passé la serpillère ou quoi?

Eldarwenn.

Eldarwenn entendit la porte claquer... elle sortit la tête de la cuisine pour voir qui était donc la brute qui entrait !

Elle vit le petit Mignon faire une magnifique chute... Elle étouffa son rire, plaçant sa main devant sa bouche, elle ne voulait point le vexer d'avantage...

Tout va bien ? J'ai serpillé à l'instant. Je ne m'attendais pas à te voir, quoique avec le nouveau menu j'aurai du m'en douter...

Elle vint le saluer, elle lui essuyait sa petite bouille et embrasser ses joues joufflues, Je t'apporte une part de tarte ? Elle n'attendit pas la réponse et alla chercher deux assiettes garnies en cuisine.

Elle s'asseyait à une table, posant ses mains sur son ventre.
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--Mignon

Elle s'approchait, se baissait, l'embrassait

. Quand elle se retournait pour se diriger vers la cuisine, Mignon se tirait la manche pour essuyer sa joue... "tu colles", marmonna t'il discrètement

Y a un nouveau menu? Super, il ne me reste plus qu'à apprendre à lire.

Mignon s'ainstallait sur une chaise, comme s'il était chez lui, attendant patiemment que la mère Elda lui rapportait une part de tarte. C'était rapide, elle venait avec deux assiettes

Deux assiettes! z'etes gentille, fallait pas

Il se saisissait des deux assiettes, car après tout, il avait faim le petit homme

Merci quand même. Vu la taille de votre ventre, vous vous z'êtes déja régalé

Et ca se voyait, il finissait une assiette à une vitesse folle, apportant des parts à sa bouche sans même avoir avalé la précédente bouchée.

Z'auriez pas à boire?

Eldarwenn.

Eldarwenn ne cessait de rire, la visite de ce chenapan lui fit du bien, il l'amusait beaucoup

Elle en n'oubliait presque les contractions qui l'a torturaient depuis la veille...

Oui, nous, nous sommes régalés tous les deux, elle caressa son ventre... Contrairement à notre cher Duc, je mange pour deux car nous sommes deux.

Elda lui souriait, Je t'apporte un verre de suite, elle aimait le regarder manger... elle se leva sans oublier de lui ébouriffer les cheveux...

Elle se rendit en cuisine et revint avec verre de jus de pomme... Elle avait parcouru la moitié de la pièce les yeux fixés sur le garçon et son appétit d'ogre...Le sourire qui se dessinait sur ses lèvres se ternissait soudain, elle gémit et lâcha le verre qui se brisa sur le plancher.

Une tâche brune apparu sur sa houppelande, son visage se crispa, son corps se plia de douleur, appuyée à une chaise, elle ordonna à Mignon d'aller chercher quelqu'un...

Vite ! je t'en supplie va chercher Lodania ou qui tu voudras mais vite !
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--Mignon

- Je t'apporte un verre de suite

Elle était malade, c'est ca, elle était malade, après plusieurs tentative, il allait enfin pouvoir recevoir un verre de Calva, qu'Aristote soit loué! Mignon avait son sourire jusqu'aux oreilles, que ne fallait il pas faire pour pouvoir avoir une gorgée de ce précieux délice.

Elle revenait, un verre à la main, ça ressemblait au calva, ça avait la couleur du calva, ça sentait la pomme. Il était venu dans son meilleur jour apparement. Il était heureux, mais, car il y avait toujours un mais, il ne fallait pas le montrer sous peine d'être surpris par la suite. Puis la catastrophe. Eldarwenn faisait tomber le verre, se tenant le ventre, ce qui surpris le garçon.

MON CALVA!

Fichtre, elle se moquait de moi. Et encore elle osait lui crier dessus pour aller appeler du monde, quand il remarquait une tache sur sa houppelande, à un endroit fort suspicieux

Et mais t'as fait pipi...?

Bon ben, je vais chercher Lodania....

Eldarwenn.

Eldarwenn regarda le petit garçon, insouciant, sortir... Elle lui faisait confiance mais avec ces derniers mots... elle avait soudain un peu peur et regrettait presque de lui avoir confié cette mission... Est ce que les gens comprendront ce qui se passait à travers les mots de Mignon, serait il assez clair... Ce n'est qu'un enfant après tout, il n'était pas en mesure de comprendre la situation, vu son jeune âge.

Elda haletait et gémissait se hissant à l'étage, s'agrippant à la rampe des escaliers, elle ne put gravir que six malheureuses marches... elle était encore loin de l'étage, ses jambes semblait se dérober sous elle, elle était épuisée et contrariée de ne rien contrôler...
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Lodania

Heureusement que le lieu des festivités n'était pas loin. Lodania avait couru aussi vite qu'elle avait pu... bien plus vite que toutes les fois où elle avait voulu échapper à l'abreuvoir.

Elle entra dans la taverne, ne voyant pas son amie.

Elda ??!! Où es-tu ???
Elda, réponds-moi !!!

Elle passa derrière le comptoir, mais ne la vit pas... ni dans la cuisine, où la jeune femme s'arrêta un court instant, repensant à ce qui s'y... bref...
Elle vit cependant la grosse mare de "pipi", comme l'avait précisé le gamin.
La jeune femme regarda autour d'elle et prit la direction des escaliers.

Elda !! Tu... tu vas bien ?

Elle s'approcha de son amie, l'aidant à se relever.

Accroche-toi à moi... je vais t'aider à monter... t'installer dans ta chambre. Retiens tout, hein... l'accouche pas ici !!
J'ai pas passé mon diplôme d'accoucheuse en escalier moi...

Mais que disait-elle ??? ne pas la faire rire, surtout pas... malheur... elle allait le mettre au monde ici sinon. Le problème parfois, avec Lodania, c'est que dans les situations d'urgence et stressantes, elle avait recours à l'humour et aux blagues à 2 écus. ça lui rappelait les vieilles histoires qu'elle trouvait accompagnant d'autres friandises de son ami Harry... de bonne friandises au caramel...
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Eldarwenn.

Elda entendit quelqu'un entrer, ses joues s'empourprèrent... Elle ne voulait pas qu'un quelconque client la voit dans cet état... Une jeune femme cria son nom, Ouf elle reconnut son amie Lodania, soulagée elle tendit un bras dans sa direction, elle n'arrivait pas à articuler ne cessant de serrer les dents...

Elle passa son bras autour du cou de son amie, la regardant comme un animal pris au piège... elle ne voulait pas accoucher ni dans les escaliers, ni nul part ! Elle était terrorisée... tout pouvait arriver...

Loda... J'ai... J'ai peur... Tu sais...
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Valentiane

Val arriva quelque peu essoufflée ayant couru depuis la mairie, elle entra dans l'auberge et entendant du bruit en direction de l'escalier s'avança.
Lodania y soutenait une Eldarwenn blanche comme un linge.
Elle monta les marches quatre à quatre pour venir la soutenir et aider Loda à la porter dans la chambre.

Ho... ho... un p'tit coup de main....peut être ... ???
Cà va aller ma belle, tu te retiens juste le temps qu'on arrive jusqu'au lit ...pas de farce hein ....

Loda tu vas être inscrite dans le livre d'or de la mairie, le plus grand nombre d'accouchements pratiqués en début d'année !!!

Val inquiète regardait Loda, espérant que sa voix ne trahissait pas sa crainte, elle essayait de recalculer mentalement, c'était le moment ou bien un peu tôt encore. Tout s'embrouillait sous l'effet de la surprise et de l'incongruité des évènements.
Elle se reprit et se dit qu'avec Loda, Elda était entre de bonnes mains, elle avait une solide expérience et ne manquait pas de pratique ces temps ci. :wink
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Eldarwenn.

Les jambes engourdies, elle résistait à l'envie de renoncer, se laisser tomber et d'accoucher dans les escaliers, s'agrippant à la rampe quand soudain une nouvelle venue entrait, trahie par sa voix, Elda reconnu Valentiane, celle-ci la soutenait, à présent deux bras soutenaient sa taille et elle pouvait voir deux tête sous ses bras.

Elle tenta de sourire mais la douleur était trop intense pour qu'elle détende les muscles de son visage... Les sourcils froncés, les yeux plissés, elle pinçait ses lèvres...

Contrairement à sa sœur jumelle, Elda n'était pas faite pour enfanter, son bassin était trop étroit... Sa jeune vie de Vagabonde n'avait pas arranger les choses... Elle gémissait continuellement à cette heure, basculant la tête en arrière pour expirer profondément...

Envahie par la peur, elle murmurait : " Non, je ne veux pas "

Des pensées futiles l'incombèrent telle que le problème d'absence de berceau, le fait qu'elle n'avait pas fini de lire tous les ouvrages que Lady lui avait prêté... le Baptême qui allait s'en charger... Antiope accepterait-elle ...

Ses rêveries furent interrompu par une nouvelle contraction, elle serra un peu trop sans doute ses deux amies... elles arrivaient enfin à l'étage, Elda indiqua à Loda sa chambre où elle avait préparé quelques affaires la veille alors qu'elle pensait accoucher seule... Finalement Eldarwenn était soulagée d'être accompagnée de deux femmes pour l'évènement.
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--Keur

Il avait été averti par Mignon qu'Elda venait de perdre les eaux. Son amie, il devait être à ses cotés quand elle aura enfanté. Mais avant cela, il avait une petite course à faire, chercher un petit quelque chose avant d'arriver en Gourmandie, il devait être prêt à toutes les éventualités...et puis Lodania était certainement à ses cotés déja...

Peu de temps plus tard, il ouvrait la porte de la taverne, personne, mais il pouvait entendre des cris et les dames parlaient assez fort. Eldarwenn devait certainement être en train de travailler, c'était une affaire de femme. Keur attendait patiemment au bas dans la taverne...enfin patiemment, il faisait quand m^me les cents pas, et une légère inquiètude pour sa tendre amie, d'autant qu'entendre les cris, ne le rassurait pas vraiment...

Fallait se changer les idées! Keur s'installa sur une chaise et sortit ce qu'il était aller chercher auparavant... le fameux livre de...
"Petit précis de la famille ou comment prendre soin des tout-petits"

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Lodania

Lodania soutenait son amie du mieux qu'elle pouvait. Elda avait peur d'accoucher, chose qui était sans doute normale et Loda se demandait comment cela se passerait pour elle, le jour où...

Elle regarda son amie, avec un sourire.

Ne t'inquiète pas ma belle, je suis là. Jusqu'à présent, j'ai été bénie d'Aristote, tous mes accouchements se sont bien passés. Tu es forte, tout ira bien...

La jeune femme vit arriver au pas de course son amie Valentiane. On n'aurait franchement pas dit, en la voyant arriver, que cette dernière avait accouché il y a peu : elle avait retrouvé une santé de combattante , une forme olympique !!

Val... tu tombes bien... je vais avoir besoin d'aide. Aide-moi à la monter là-hauuuuuuuuuuut.... Elda venait de planter ses ongles dans la pauvre infirmière qui serra les dents. Ça commençait bien, la torture débutait.

Elda leur indiqua sa chambre, où elles l'installèrent confortablement... ou du moins, du mieux qu'elles purent. Il fallait préparer tout pour l'arrivée de l'enfant... tout pour que tout se passe au mieux.
La jeune femme s'approcha de son amie, lui caressa le visage.

Ma chérie, ça va aller... tu respires bien. Si tu as mal, ne te contracte pas. Respire, chante... oui !!! chante, ça aide ! ça change les idées et ça décontracte les muscles.

Loda repensa à l'accouchement de Nennya où elle lui avait suggéré la même chose, ce qui avait été très utile, même si cette dernière n'avait pas chanté la quinte juste pour cause de chants guerriers contre les Bretons.

Je vais chercher le nécessaire... Val... si elle a du mal, montre-lui comment se détendre et respirer... tu t'en souviens encore, n'est-ce pas ??

La jeune femme quitta la chambre, descendant les marches 2 par 2, faisant toutefois attention de ne pas tomber... ça n'était pas le moment de se casser quelque chose, elle était la seule infirmière et le médecin était en train d'accoucher.
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Dahut

Dahut passa le seuil de la taverne d'un pas alerte. Le regard trahissant un empressement il balaya la pièce. Mais rien.
Il entendit des voix à l'étage et une sorte de gémissement lointain. Il devait choisir de sa belle amie.Il se précipita au bas des escaliers lorsque surpris par la présence d'une blonde a grande vitesse descendant, il freina brusquement. À cet instant, il ne trouva que le reflex de mettre ses mains en avant pour amortir l'impact.
La belle finit par le heurter et il fit deux pas en arrière avant de trouver un léger sourire accompagnant ses traits, à l'opposés, inquiets.

Comment va-elle?
…
Tu vas ou?
…
Qui est là?
…
Elle est ou?
…
Je peux monter?

Regarda Loda dans les yeux attendant des réponses à ses question et impatient d'être utile en ses lieux.
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Eldarwenn.

Lodania faisait de son mieux pour rassurer Eldarwenn en vain, elle était complètement paniquée, elle lui conseilla de chanter, Elda n'avait aucun air en mémoire, elle se creusa la tête un instant.

Elle se retrouva seule avec le Maire Valentiane, elle ne l'avait pas vu depuis un petit moment, elle semblait en forme et s'être remit de son accouchement rapidement, elle espérait qu'il en soit de même pour elle.

Elda, allongée sur le lit... ou plutôt vautrée... se hissa à l'aide de ses bras, jusqu'à la tête du lit, gémissant de douleur, elle se redressa, s'appuyant contre la tête de lit...soupirant un bon coup...

C'est long quand on est de l'autre côté... Je ne suis pas une femme patiente malheureusement...

La jeune femme tenta de changer de sujet afin d'oublier ce que son corps subissait...

Comment vas tu ? Et ton fils ? Aurais tu par hasard un chant à me pro...

Elda se mit à hurler pour la première fois elle n'avait pas pu contenir son cri.

Loda ! ! !
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Lodania

Lodania descendait si vite qu'elle n'eut pas le temps d'éviter Dahut qui montait. Impact prévisible, choc contrôlé, chute évitée, mains mal placées !!
Ne s'attendant pas à le voir ici, si vite, gardant en mémoire le pourquoi de sa descente en flèche, la jeune femme fut assaillie de questions.

Comment va-elle?
Tu vas ou?

Elle regarda les mains de l'homme posées sur elle.

Hum, enchantée Messire... Tout d'abord bonjour, ensuite... doucement, du calme, elle va bien. Enfin, elle va comme une femme qui est sur le point d'accoucher pour la 1ère fois.
Je partais chercher des bacs, de l'eau chaude... mes herbes, bref, tout ce dont je vais avoir besoin.

Mais d'autres questions affluèrent :

Qui est là?
Elle est ou?
Je peux monter?

Lodania le regarda l'air amusé. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu, ni taquiné.
Elle essaya de répondre au mieux.

Dis-donc... vu toutes les questions, on croirait entendre un futur père !

Elle éclata de rire et entendit que quelqu'un d'autre était dans la taverne, à faire les cent pas.

Ah, non, le futur père est déjà en train de s'impatienter, je l'entends piétiner.

Je suis avec Val, en haut, dans la chambre d'Elda. Je veux bien que tu montes, mais tu ne restes pas. Tu aurais été une femme, cela aurait été différent. Très différent, pensa-t-elle...

Mais aide-moi plutôt à amener l'eau chaude et les bacs, s'il te plait. A deux, ça ira plus vite. Val est en train d'essayer de la faire chanter pour calmer la doul...

Mais elle fut interrompue par un "Loda !!!" hurlé...
Elle prit Dahut par la main, et le tira en bas de l'escalier.

Allez, pressons !!!

J'arrive Elda !!! chante !!!! chante !!! respire !!! souffle !!!

Elle tomba nez à nez avec le faiseur des cent pas, un livre à la main.

Oh, parrain ! c'est toi ? Je ne te propose pas une clo...

Elle chassa cette idée de son esprit, il ne fumait pas, sauf quand on lui chauffait un peu trop les oreilles.
Elle partit derrière le comptoir chercher ses remèdes miracles, constatant au passage qu'il était presque étincelant, le tavernier passant son temps à le briquer pour éviter le regard de certaines.

Huile de Violette... pousses de framboisiers... poivre... Calva... fumig...
ah non, pas ça !! pas la fumigation.

Rien que d'y penser, elle commença à devenir blanche comme un linge, son coeur la rappelant à l'ordre. Elle détestait ces sensations, trop fréquentes ces derniers temps et respira profondément.

Non, ça je laisse, ça marche pas de toute façon, et je veux pas tourner de l'oeil avec Elda... Par contre, le paquet de tagads...

Elle leva les yeux et vit Dahut qui la regardait.
Il fallait qu'elle tienne sur ses jambes, Elda comptait sur elle.

Euh, dis-moi, tu comptes rester planté là ou tu viens m'aider ??
Les bacs, l'eau chaude, allez, hop hop !!!

Elle soupira...
Il faudra que je pense, au jour où ça sera mon tour... aucun homme à moins d'une lieue de moi !! dans un moment pareil, ils deviennent manchots... ah, ça, pour les travaux pratiques, ils répondent présent, mais lors du verdict !
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Valentiane

Valentiane se remémorait les différents moments de son propre accouchement qui n'avait été de tout repos ...
Celui d'Elda ne se présentait pas sous les meilleures hospices, elle l'avait compris dans le regard de Loda. elle entreprit donc de meubler le retour de l'infirmière

Je vais bien Elda , je me suis vite remise, Loda est une véritable fée, ces herbes m'ont très vite remise sur pied, il en sera de même pour toi.

Elle lui épongea le front et lui prit la main doucement, lui dit d'une voix douce et rassurante qu'elle devait respirer de façon saccadée pour accompagner les contractions et surtout ne pas se crisper ce qui décuplait la douleur.
Elda regarde moi et fais comme moi, tu veux bien ..
Elle se mit à lui donner la mesure et l'accompagna dans sa nouvelle contraction.
C'est bien oui, tu es très courageuse, çà va aller, repose toi , je vais te bassiner les tempes.

Pour tromper l'angoisse de la future mère, elle lui parla de Tancrède, de ses premiers sourires, ses colères de petit garnement et la première d'insomnie des Hauteville où toute la maisonnée,à commencer par son tendre époux n'a pas fermé l'oeil et fait les 100 pas pour que Tancrde qui avait confondu jour et nuit daigne s'endormir....

Elle commença à fredonner une tendre ballade qu'elle avait entendue sur les routes lors de leur venue en Normandie et força Elda à l'accompagner pour oublier le feu de ses entrailles...
A la claire fontaine, m'en allant promener ....

Elle regarda furtivement en direction de la porte attendant le retour de Loda alors qu'Elda lui broyait la main.
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--Keur

Keur lisait tranquillement son livre pour se souvenir des choses essentielles, quand Dahut faisait son entrée dans la taverne et se dirigeait tout droit vers les escaliers pour monter à l'étage d'où provenait les cris. Au même moment, Lodania descendait les escaliers à toute vitesse pour prendre ce dont elle avait besoin. Keur se leva pour percevoir sur le visage de la jeune femme, si tout se passait pour le mieux. Entendant ce qu'elle disait à Dahut, Keur se rassura.

Mais le temps était au plus pressé, fallait se dépecher afin que la jeune femme en finisse avec sa souffrance. Mais que pouvait il faire, c'était un homme, il se devait de rester à l'écart...situation qu'il n'aimait pas vraiment avec toute l'affection qu'il éprouvait pour la jeune et future maman.

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Eldarwenn.

Le Soleil se couchait baignant la pièce d'une lumière rosée, Eldarwenn tentait de chanter, elle n'avait malheureusement pas assez de souffle pour tenir jusqu'au refrain... elle s'époumonée à hurler : "Non" ou plus souvent "Loda !"

Ses poings étaient fermés, enserrant les draps, le visage suant tout comme son corps.

Elle imitait à présent Val, qui ne l'avait pas quitté, elle fixait son visage, surtout ses lèvres pour caller sa respiration sur la sienne, cela fonctionna mais malheureusement avec le temps les contractions l'emportèrent sur sa concentration à respirer correctement.

Tantôt elle gémissait, tantôt elle hurlait, la jeune femme se laissa aller aux sanglots, terrifiée, elle ne se sentait pas prête à mettre au monde son enfant. Elle passait généreusement un peu de sa douleur à Valentiane, lui broyant régulièrement les doigts.

Les battements de son coeur raisonnaient dans sa tête... La peur l'emportait facilement sur la douleur... Elle cria une dernière fois "Loda !" avant de basculer sa tête en arrière gémissant.
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Valentiane

Valentiane se sentait impuissante devant la douleur d'Elda ,ne se rappelant que trop bien les affres de l'enfantement. La pauvre souffrait et avait si peur que la douleur grandissait au lieu de décroitre. Val ne sentait plus ses doigts qu'elle lui avaient broyés sous la violence des contractions. Il lui semblait que tous le sang de ses mains l'avait abandonné...
Elle lui parlait en permanence, la forçant à suivre sa voix et ses indications, mais la douleur et l'angoisse prenaient le pas sur sa volonté. Elle s'épuisait et Val craignait qu'elle ne se fatigue trop vite et ne puisse pousser le moment venu.

Que faisait Loda, les minutes lui semblaient des heures...Voyant Elda presque à perdre connaissance, elle ouvrit légèrement la fenêtre pour renouveller l'air de la pièce. Le temps était aussi pesant que l'attente. Il ne faisait pas froid pour la saison et de gros nuages noirs montaient sur les collines alentour. Les bruits de la rue la sortirent de sa rêverie passagère, des gamins se disputaient un guignon de pain à un jeu de billes, ils hurlaient à qui mieux mieux, mais ce sont les gémissements d'Elda qui la ramenèrent à son chevet, elle lui bassina les tempes d'un linge humidifié et reprit sa complainte en lui tenant la main et en l'encourageant d'une voix douce et rassurante....

Elle regarda la porte attendant le retour de l'infirmière

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Dahut

Dahut present mais les neurones en vieilleuse lanca un sourrire compatissant a Keur inquiet mais qui semblait contenir toutes emotions qui pourrait etre inutile. Dahut regardait Loda inactif avant de se faire stimuler par le parole de la blonde en action.

Citation:

Euh, dis-moi, tu comptes rester planté là ou tu viens m'aider ??
Les bacs, l'eau chaude, allez, hop hop !!!

Hein euh.... oui biensure !!!

De pas de course en glissade precipité il attrappa les bacs et les remplis de l'eau au pres du feu. Chose faite il revint au pres de la belle. Et resta planté devant elle.

Euh j'en fait quoi? tu les veux ou tes bacs?

Loda allait surement le prendre pour un bouilet a cet instant. Mais a vrai dire , la il ne pensait plus etant pour la premiere fois present a ce genre d'evenement. Et puis il ne pouvais pas monter la eau. Les Bacs allait devoir etre porté par elle. Enfin loin d'etre capable de reflechir, cette histoire de Bacs etait pour lui un affaire d'etat. Il attendait alors desesperement une directive pour agir et arreter de ressembler a un manche.[/quote]
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Lodania

Voyant Dahut immobile puis courir préparer les bacs, Loda semblait finalement amusée... Un homme en action sous les ordres d'une femme, autant en profiter un peu ^^

Il se planta à nouveau devant elle avec ses bacs remplis... Histoire d'évacuer un peu le stress qui commençait à monter, elle lui mit une tape sur la fesse.

Allez, tu peux me les monter là-haut, s'il te plait ? Je sais que j'ai presque les pouvoirs d'Hercule, mais tout de même...

La jeune femme n'osait pas avouer que ces derniers temps elle n'allait pas bien, qu'elle tournait de l'oeil facilement. Il ne fallait pas que ça se sache... déjà que cela devait se deviner, elle ne devait pas en rajouter. Elle entendit Elda crier son nom une nouvelle fois.

Allons, dépêchons-nous... une femme qui accouche peut devenir féroce... je voudrais pas qu'elle m'achève.

Voyant Dahut hésiter...

Si, allez, monte... tu déposes les bacs, et tu te sauves ^^
Un homme qui monte pour la bonne cause, on va pas le serpiller ^^

Elle éclata de rire.

Ensuite, tu pourras tenir compagnie à parrain... le pauvre... dans cette attente, je le vois bien s'enfiler tout le tonneau à la croix rouge...

Elle passa devant le jeune homme, avec toutes les choses dont elle aurait besoin, et arriva dans la chambre. Elda souffrait, Valentiane prenait l'air à la fenêtre... hum... ça chantait pas beaucoup.

Me revoilà... j'amène... enfin, il amène les bacs d'eau chaude.

Elle s'approcha d'Elda.

Ma grande, va falloir que je regarde comment ça se présente. Désolée, ça va pas être agréable.

Elle attendit tout de même que son petit boulet apporte l'eau chaude et qu'il soit ressorti pour l'ausculter.
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Dahut

Dahut ne réagit même pas la main déplacée qui lui frappa l'arrière-train mais les encouragements de Lodania furent suffisants pour monter charger des bacs dans l'escalier. Concentré pour ne rien renverser il monta à petite allure.

Arrivé le haut, il resta les yeux fixés sur son bac ne levant la tête que pour un sourire dans le vague. Il ne vit de la scène que des formes floues. Il posa les bacs au près du lit et fit prestement demi-tour laissant très inquiet Elda qui se plaignait de souffrance. Il se trouvait lui même à sa surprise très paniqué et son envie de rejoindre Keur se faisait pressante tant la situation le retournait. Des peurs pour son amie le traversaient, mais voyant Loda capable de prendre sur elle il ne laissa de ses craintes que de la sueur perler sur son visage tiré.

Il releva la tête vers Loda et dans son regard, il laissait des messages de malaise. Il emmancha alors les escaliers reprenant peu a peu son souffle.C'est arrivé en bas qu'il se tourna vers Keur. Il lui fit un sourire le voyant si impatient et ne trouva qu'un mots à dire. Il ne demandait lui-même que ça a ce moment.

Calva?

Sans même attendre la réponse il fonça derrière son comptoir pour sortir les tonnelets. Ses pensées étaient déjà revenues a Elda qui donnait de plus belle de la voie. Dahut avait une profonde sensation d'inutilité et s'étonnait de l'apparent calme du duc, alors qu'il avait en soi plus de raison d'être inquiet.

Il leva la tête vers Keur attendant alors sa confirmation avant de le servir.

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Eldarwenn.

Eldarwenn fut rassurée de voir Loda entrer mais surprise de voir Dahut, Il apportait seulement de l'eau chaude sous les recommandations de l'infirmière.

Elda lui fit un signe de la tête avant d[i]Eldarwenn fut rassurée de voir Loda entrer mais surprise de voir Dahut, Il apportait seulement de l'eau chaude sous les recommandations de l'infirmière.

Elda lui fit un signe de la tête avant de gémir une fois de plus, elle attendit qu'il fût retourné pour acquiescer aux mots de Loda.

Elle se redressa légèrement, attrapant ses genoux afin de les ramener vers elle, avec peu de succès.

Loda... Dis... moi... que ça... va... Je t'en... prie !

Elda était déjà lasse alors que rien n’avait réellement encore commencé… Elle suait à grosse goutte retenait en vain ses larmes.
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Kharyn

Kharyn venait de rentrer d'une mission à Avranches. Elle fit un saut rapide chez elle pour déposer son barda et récupérer les fourrures qu'elle destinait à l'enfant d'Eldarwenn. Elle se précipita en ville, impatiente de revoir ses amis.
Elle rentra dans l'auberge à temps pour entendre Dahut:
Calva?

Avec plaisir...
Qu'est ce que tu fais là, au fait? Je te croyais à Honfleur.
Voyant Keur, elle lui adressa une révérence : Votre Grace, ravie de te revoir continua t elle malicieuse.
Un cri venu de l'étage l'interrompit alors qu'elle allait demander des nouvelles.
Ça y est? Elle est en travail? Ça fait combien de temps?
Sans attendre de réponse, elle monta les escaliers quatre à quatre.
Arrivée dans la chambre, elle posa les fourrures dans un coin.
Sa gaieté s'envola, en contemplant la chambre:
Une Loda aux traits tirés entre les cuisses de la baleine, une Valentiane fredonnante qui, aux grimaces qu'elle retenait mal, devait avoir les doigts broyés, et surtout une Elda gémissante et effrayée qui implorait Loda.
Elle s'approcha du lit:
Bonjour, ma belle
Je suis rentrée à temps, on dirait...
Tu rends ses doigts à Val? Je te prête les miens.
Prenant la place de la vicomtesse, elle laissa sa main à Elda qui se mit à la serrer farouchement.
Elle murmura à Val: Peux tu demander à Dahut d'aller chercher le coffret noir qui est dans l'armoire avec le cheval bleu dans ma tente? Il le connait, c'est celui où je range mes remèdes.
Elle se pencha vers Elda et lui déposa un baiser léger sur la joue, attendant la réponse de Loda avec autant d'anxiété même si elle le cachait mieux.

Eldarwenn.

Elda ne quittait pas des yeux le visage de L’infirmière, elle semblait elle aussi fatiguée, elle se questionna un instant sur la cause... Un court instant avant qu'une contraction survienne "inopinément"

La jeune femme contenait ses cris ne voulant alarmer tout Bayeux à cette heure tardive, en effet le soleil s’était couché... Il faudrait continuer à la lueur de la bougie bientôt.

Eldarwenn ne s’aperçut pas tout de suite de la présence de son amie près d’elle, ses mots lui parvinrent dans un doux murmure, elle prit sa main, lui faisant un petit sourire avant de fixer de nouveau Loda…
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--Keur

Le temps semblait être arrêter..une impression que la jeune femme criait depuis 1 heure, alors que cela ne faisait quelques minutes. Ce petit bout faisait bien souffrir sa mère, sûre ca sera un petit gars. Keur s'imaginait déja le passe temps qu'il passer avec ce petit homme. des lancements de balles de soule, cueillir des fruits au verger, une petit promenade au bord de l'Aure. L'idée le faisait sourire, et l'aidait à se changer les idées pour ne pas trop s'inquiéter.

Son regard se posait ensuite sur ce livre, que tel une serpillère en pleine tête, lui rappelait qu'avant de s'amuser ensemble, il faudra le nourir et le changer quant sa mère ou sa marraine ne serait pas là...

Au même moment, Dahut descendait de l'étage après avoir aider Lodania à avoir monter les bacs d'eau.

Calva?

Volontier

Au même moment Kharyn faisait son entrée, une révérence au Duc...et un sourire sur ce dernier admirant la jeune femme à l'oeuvre. Une révérence, rien d'exceptionnel, mais une révérence de Kharyn changeait la donne. Mais les cris de la jeune femme à l'étage rappelait tout ce beau monde, Kharyn montait pour supporter la jeune femme...et Keur allait commencer à tenir de moins en moins en place...

Il s'approcha du comptoir pour rejoindre Dahut, et boire ce calva

Ca commence à faire long là, non?

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Valentiane

Val fut enchantée de voir arriver Kharyn, vu la tournure des évènements une de plus ne serait pas de trop , il donna vite consigne à dahut de la part de Kharyn puis attendit le verdict de Loda, près de la fenêtre , les cuillères forgées par Mac à la main....
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Macsyl

Macsyl sent que quelque chose se prépare ici, il rentre et vois tout le monde en mouvements sans savoir ou donné de la tête...
Mac accompagne keur a boire du calva expess!!! car le stresse monte dans la pièce, ça lui rappel qu'il n y a pas si longtemps, il était dans le même cas ...

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Dahut

Dahut débouchant d'un "POOP" la bouteille de calva, il servit sa majesté.

Citation:

Ca commence à faire long là, non?

Oui ! enfin je ne sais pas !Je n’ai jamais été présent à ce genre d’événement. Mais les femmes ont l’air de gérer.

Du coin de l'oeil une personne s'approcha se permettant de répondre à la question.
Il leva la tête d'un aire sombre qui, d'une transition rapide mais fluide, se transforma en un énorme sourire.

Citation:

Avec plaisir...
Qu'est ce que tu fais là, au fait? Je te croyais à Honfleur.

Il répondit le souffle coupé par la surprise.

Bah euh non j'ai promis euh, je suis là...

Finit par sourire et vu le travail qui avait été fait sur les peaux. Il servi alors tout le monde avant que la belle brune disparaisse a son tour à l’étage. Dahut se contenait et regardait Keur avec attention mais discrétion. Ne faudrait pas qu’il panique. Mais réflexion faite il supportait mieux les cris d’Elda visiblement que lui-même.

Un instant après Macsyl fit son apparition. Un autre calva fut donc a l’honneur.Mais Dahut commençait à n’entendre rien d’autre que des hurlements qui le transperçaient. Il restait beaucoup plus calme et fit comme sont devoirs lui demandait la causette avec Keur.

Ça va bien se passer. Tu vas pouvoir être fier en débarquant au château avec ton ou te protégé.

Rit de cette bêtise pas réaliste mais ou l’image méritait d’être envisagée.

Enfin rien y faisait l’émotion de ce matin était telle. Dahut descendit encore bien trois calva laissant une bouteille ouverte en libre-service.[/i]
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Kharyn

Laissant une de ses mains en otage à la parturiente, Kharyn, de l'autre commença à lui masser la nuque, tout en lui parlant d'une voix douce.
Tsss, chaton, te voila dans un drôle d'état...
Qu'est ce que tu nous fais?
Une grosse panique?
Laisse moi deviner: tu n'es pas prête, il n'y a rien de prêt pour le bébé, tu es trop jeune pour devenir mère et tu ne veux pas accoucher?
Un sourire étira ses lèvres devant les yeux étonnés de son amie.
On est toutes passées par là, ma puce. Le moment venu, cela parait toujours insurmontable. Mais, il n'y a pas moyen de faire autrement,malheureusement.
Tout ce qu'il faut pour le bébé, nous allons nous en occuper. Toi, il faut juste que tu te préoccupes de l'accouchement. Et pour ça, il faut que tu te détendes.
Ça va durer des heures et nous avons besoin que tu participes jusqu'à la fin.
Il faut que tu arrêtes de perdre tes forces en te débattant.
Kharyn s'interrompit, cherchant une comparaison valable.
Une contraction, c'est comme une vague.
Pour ne pas te faire emporter par le ressac,il faut que tu la laisses te soulever, tu suis sa courbe et quand elle se retire , tu respires un grand coup en restant ancrée dans le sable.
Pas géniale comme image, mais je ne vois rien d'autre. As tu compris ce que je voulais dire?
Allez, fais moi un peu de place. Si je dois rester la nuit à te tenir la main, autant que je sois bien installée.
Kharyn s'installa sur le sommier au coté de la brune tavernière.
Elle commença à lui raconter les steppes d'où elle venait, terre de liberté où courent les chevaux sauvages. Elle comptait sur le ton lénifiant de sa voix et sur l'évocation de paysages lointains pour aider à calmer Eldarwenn.

Lodania

Une fois Dahut sorti, Lodania revint auprès d'Elda, jetant un oeil à Val, qui aux apparences, se tenait prête au pire.

Elle allait l'ausculter quand Kharyn fit son entrée. Une de plus était la bienvenue.
La jeune femme enduisait ses mains d'huiles essentielles pour faire le moins de mal possible à la future mère, tout en écoutant les recommandations de Kharyn à Elda. C'était certes imagé, mais ça tenait la route et était plutôt joli ^^.

Lodania demanda à Kharyn de se mettre un peu plus derrière Elda car l'auscultation n'allait pas être des plus agréables, et si l'envie de serrer les poings lui prenait, Elda devait pouvoir trouver matière à triturer !! ^^

La sortie n'était pas encore assez ouverte, il faudrait attendre... En passant les mains sur le ventre de la future mère, Loda constata que le bébé n'était pas franchement en bonne position pour la grande sortie.

Elle se leva pour se laver les mains et à nouveau les enduire d'huiles.
Elle s'adressa à Elda.

Mon amie, je vais encore t'embêter un peu... Le bébé ne se présente pas correctement, va falloir que je l'aide un peu.

Val... peux-tu préparer une tisane de pousses de framboisiers ? J'en ai dans ma besace. C'est magique pour la dilatation... un peu comme "Sésame ouvre-toi"

La jeune femme jeta ensuite un oeil à Kharyn qui n'allait pas tarder à souffrir un peu.

Prêtes Mesdames ???

Elle passa ses mains, tel un massage, sur le ventre d'Elda, pour tout d'abord la décontracter. Elle n'arriverait à rien avec un ventre si dur...
Lors d'un relâchement, elle en profita pour attraper délicatement mais fermement le bébé, et l'aida à se retourner. La chose fut difficile, mais...

Voilà... voilà... une bonne chose de faite... Maintenant, Elda... je vais te demander de te lever et de marcher un peu. Comme le bébé a enfin la tête direction "sortie", il faut que tu marches... le poids va aider à l'ouverture et ça accélèrera les choses. Tout ça plus la tisane, ça devait bien se passer.

Loda se releva pour laisser Elda descendre du lit, et partit prendre l'air à la fenêtre grande ouverte. Elle respira profondément. Ce n'était pas le moment pour elle de flancher. Son amie avait besoin d'elle, il fallait qu'elle tienne.
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--Keur

Ça va bien se passer. Tu vas pouvoir être fier en débarquant au château avec ton ou tes protégés.

Keur sursauta!

Mes protégés? Encore des filleuls de plus!
Encore un peu je vais pouvoir monter une équipe de soule!

Macsyl entrait à son tour dans la taverne, pour se pointer juste au comptoir. Les trois hommes en profitèrent donc, pour se changer les idées avec un verre de calva. Si les femmes les voyaient, ca allait encore jazzer...

Bon, juste un verre les amis
vous connaissez les femmes...après ca va nous retomber dessus
qu'on a fait que boire peendant que d'autre souffrait le martyr...

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Eldarwenn.

Eldarwenn passait ses Nerfs sur la main de Kharyn, gigotant sans cesse... changeant de position, alternant assise et à demi allongée.

Les médecins sont les pires patients, c'était sans doute vrai... inconsciemment elle ne facilité pas les choses pour Lodania, qui semblait inquiète ou fatiguée peut-être... Elda avait la vision troublée, sanglotant...

Kharyn lui adressa la parole, décrivant mots pour mots son état d'esprit, lisait-elle dans ses pensées ? Non elle avait tout simplement vécu cela avant-elle, Elda l'écouta, lui souriant du mieux qu'elle pouvait, elle essuya ses larmes, fixant les traits du visage de son amie... Il avait quelque chose d'apaisant couplé au son de sa voix.

Elle essayait de mettre en pratique ses recommandations, d'ailleurs tout le monde lui disait de se calmer... Après tout... Elle inspira et expira calmement... enfin c'est ce qu'elle pensait... en vérité elle provoquait des vaguelettes sur le drap, posé sur ses jambes.

Une contraction la souleva soudain, elle serra la main de Kharyn, retenant sa respiration puis la relâcha doucement, la regardant, elle souffla calmement, la douleur fut moins douloureuse... elle la gratifia d'un sourire.

Sur ce sa belle amie se plaça derrière elle sous les conseils de Lodania, lui contant ses voyages, tout à fait ce qu'il lui fallait en effet, la jeune femme n'avait pas voyagé depuis qu'elle savait qu'elle portait cet enfant.

Elda observait Lodania la masser de gestes surs, avec une petite moue, Elda s'inquiéta de cette expression soudaine, que se passait-il?

La brillante infirmière, sur un ton calme, lui expliqua que l'enfant était mal positionné et qu'il fallait y remédier manuellement, Elda fit la grimace... Hmm... Euh...D'accord... Elle n'avait pas vraiment le choix cela dit...

Elle fermait les yeux quand une phrase lui vint aux oreilles, elle ne lui était pas destinée mais elle l'amusa beaucoup.

Loda a écrit:

Val... peux-tu préparer une tisane de pousses de framboisiers ? J'en ai dans ma besace. C'est magique pour la dilatation... un peu comme "Sésame ouvre-toi"

Mais cela ne dura que peu à cause d'une autre phrase, cette fois en partie pour elle.

Loda a écrit:

Prêtes Mesdames ???

Son visage grimaça, serrant les dents, elle gémissait bruyamment... Loda était sur d'elle, ses gestes furent rapide et précis, sans danger... Eldarwenn la remercia d'un sourire quand ce fut terminé.

Elle obéissait au doigt et à l'œil aux recommandations de Lodania, elle se leva prudemment et marcha en longeant le lit pour commencer... puis elle se rapprocha de la fenêtre, respirant le bon air frais... Il faisait encore noir, Elda se questionna sur l'heure qu'il pouvait bien être...

Elle rejoignit Loda qui semblait se laver les mains une fois de plus, Merci d'être là, murmura t-elle posant une main sur son épaule, Je n'envisageais pas cet épreuve sans ton aide, Elle adressait un sourire à Kharyn, Ton expérience me rassure ma Belle...

Elle chercha des yeux Valentiane, elle avait hâte de boire la tisane "Sésame ouvre-toi", elle ne manquerait pas de la remercier de sa présence également.
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Valentiane

Valentiane lâcha les cuillères et se précipita sur la besace. En quelques instants une tisane fut prête et elle en porta une tasse à Elda , l'aidant à boire par petites gorgées le breuvage.
Elle jeta un coup d'oeil inquiet à Lodania qui lui fit signe de reprendre les cuillères au cas où le "sésame tarderait à s'ouvrir et le bébé commencerait à souffrir ...
Elle ouvrit un peu plus la fenêtre, l'atmosphère était lourde et pesante, le ciel se chargeait de gros nuages menaçants et le ciel commençait sur le lointain à gronder. Des éclairs le zébraient de temps à autre et les foudres des cieux se rapprochaient à grands pas de la ville.
Décidemment, même les Dieux semblaient vouloir participer à la naissance de cet enfant...
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Eldarwenn.

Eldarwenn aidée par Valentiane but par petite gorgée, le breuvage, elle lui fit un petit sourire, Merci Beaucoup.

Elle l'observa un instant regarder Lodania, leurs visages traduisaient leur inquiétude... Elda n'en fit rien, préférant les rassurer un peu...

C'est bien ça... regardant par la fenêtre l'orage qui s'approchait, ça couvrira surement mes cris, à moins que vous avez dans l'idée de m'assommer... Je comprendrai...

La jeune femme tentait de se rassurer elle même, elle cachait du mieux qu'elle pouvait ses craintes, elle redoutait tout accident qui provoquerai la mort du bébé ou la sienne...

La chaleur ambiante était insupportable ajoutée à sa fatigue, de grands cernes sombres marquaient ses yeux, ses cheveux noirs étaient tirés en arrière en une sorte de chignon lâche, quelques mèches s'accrochaient mollement à son front et à son cou, collés par le film de sueur dont elle était couverte.

Soudain une contraction la prit par surprise, elle se plia sous la douleur, gémissant bruyamment.
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Lodania

L'orage se mêlait à la partie. Elda marchait et s'approcha d'elle, la remerciant d'être là. Comment aurait-il pu en être autrement ? Elda était une de ses meilleures amies, la 1ère à l'avoir accueillie ici à Bayeux, elles avaient partagé tant de choses ensemble... et en partageraient d'autres.

Elle lui adressa un sourire et la regarda boire sa tisane magique. Ça commençait à gronder là-haut. La jeune femme adorait les orages, cela lui rappela la fameuse nuit où ils s'étaient échappés du couvent. Cela lui rappela aussi qu'Olwin était un peu trop absent.

Elle fut sortie de ses pensées par un cri arraché, une nouvelle contraction. La tisane commencerait-elle à... non, impossible, pas si vite. A moins que Valentiane ait un peu trop dosé, et encore !

Loda se retourna vers Elda. La pauvre avait les traits tirés, tenaillée par la douleur. Pourquoi devait-on toujours souffrir lors de la mise au monde d'un fruit né de l'amour ?

Ne t'inquiète pas, Elda, on ne va pas t'assommer, le travail n'en serait que plus difficile. Par contre, maintenant, tu vas devoir nous aider encore un peu plus.

Loda demanda à Kharyn de se mettre assise sur le bord du lit, genoux ouverts, pour accueillir Elda qui prendrait appui dessus. Les deux jeunes femmes s'exécutèrent pendant que l'infirmière enduisait à nouveau ses mains d'huiles, les apposant ensuite sur Elda... constatant qu'il y avait du mieux... du beaucoup mieux.

A la prochaine contraction, tu vas pousser très fort, la tête n'est pas loin. Prends bien appui sur les genoux de Kharyn et mets toi le plus possible en position assise.Ton bassin n'est pas assez large, alors il va falloir que je t'aide.

Loda regarda Valentiane, lui faisant comprendre de se tenir prête à accueillir le bébé...
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Valentiane

Valentiane accrocha les cuillères forgées par Macsyl dans un passant de la ceinture de sa robe, retroussa les manches de dentelle de cette dernière et se posta mais fermement sur ses deux jambes prête à recevoir la ....enfin le..enfin comme lors d'un match de soule passe en arrière .

Elle se concentra, se remémorant une des feintes apprises avec Grosbec mais se dit qu'il ne fallait surtout pas dégager ensuite ....en touche.
Elle sentait ses mains devenir moites, l'émotion mais aussi l'appréhension en cet instant crucial....un regard vers la fenêtre, l'orage était là , elle en avait une sainte horreur puis regard vers Elda qui devait puiser dans ces ressources pour trouver le courage nécessaire à cette délivrance. Kharyn le tenait fermement, échanges de regards, complicité de femmes en cet instant ...
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Eldarwenn.

Eldarwenn fut conduite par les jeunes femmes jusqu'au lit, elle s'asseyait au bord du lit entre les jambes de son amie Kharyn, s'agrippant à ses genoux, appuyant son dos contre elle, une position confortable que pour la futur maman...

Lodania se mit en place, Eldarwenn lui lança son regard d'animal prit au piège, elle ne pouvait plus reculer, elle n'avait plus le choix... Elle enfonça ses ongles dans les mollets de Kharyn lorsqu'une contraction la souleva, elle serra les dents, gémissant tout en basculant légèrement sa tête en avant.

La douleur était insupportable, elle était épuisée... Lodania lui avait fait la même remarque que sa propre mère une décennie plus tôt, elle n'était pas faite pour enfanter avec son petit bassin... L'image de sa mère lui donna du courage, elle ferma les yeux et poussa...
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Lodania

Loda se positionna correctement face à Elda, prête à l'aider à mettre au monde son enfant.
La future mère donnait vraiment jusqu'aux dernières forces. Loda, sentant la tête arriver, plaça ses mains un peu en profondeur, dégageant ainsi un peu plus le passage, mais arrachant un cri à Elda.

Je suis désolée... mais là, il faut faire vite. C'est étroit et le bébé n'aime pas ça. Pardonne-moi, mais je fais ce qui est le mieux pour toi, pour lui.
Respire bien, inspire à fond et pousse une dernière fois, on y est presque.

Loda jeta un oeil à Val, lui demandant de se tenir prête à réceptionner cette nouvelle vie.
Dans un dernier effort, Elda poussa, triturant la pauvre Kharyn qui aurait des jambes dans un bien sale état !

Ne pousse plus... stop... mais respire bien, ça y est !!

Loda dégagea la tête, puis les épaules et prit l'enfant dans les bras. Sa curiosité la fit regarder au bon endroit, pour savoir qui était cet ange.
Un sourire s'afficha sur son visage et elle se tourna, ravie vers Valentiane à qui elle remit l'enfant.

Une future serpilleuse !!! Félicitations, Elda !

L'orage éclata, un éclair déchira le ciel, mais l'enfant n'avait toujours pas poussé son premier cri...
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Valentiane

Le moment était délicat, Elda souffrait mais Loda très concentrée agissait au mieux des intérêts de la mère et de l'enfant, mais le temps était compté et le bébé risquait l'asphyxie.

Enfin, la tête fut dégagée et le petit corps suivi très vite. Valentiane était prête à recevoir l'enfant, anxieuse, fébrile. L'orage était désormais au dessus de la ville et un ballet incessant et assourdissant d'éclairs et de roulements de tonnerre déchirait les cieux.

Lodania a écrit:

Une future serpilleuse !!! Félicitations, Elda !

D'un geste précis , Loda donna l'enfant à Val, qui bouscula la petite bassine d'eau tiédie pour le premier bain de l'enfant. Le sol fut inondé et Val pataugeant dans l'eau faillit échapper le poupon.
Son visage se crispa , l'enfant ne pleurait pas, ce petit être si fragile ne semblait pas vouloir rejoindre notre monde. Que faire, elle s'apprêtait à le pendre par les pieds et lui administrer une fessée lorsqu'une lumière blanche et incandescente envahit la pièce et un son terrible sembla lui crever les tympans.
Un éclair ,conduit par l'eau et les cuillères accrochées à la ceinture de sa robe, transperça Val atteignant le bébé qui sous le choc se mit à hurler à gorge déployée.

Val se sentie envahie d'une énergie étrange, il lui sembla qu'elle s'envolait. Une odeur de cochon grillé s'installa dans la pièce, ses vêtements semblaient flotter autour d'elle et il lui sembla que la coiffure l'abandonnait.
Quel maléfice s'abattait donc sur cette naissance....

Val eut l'impression de retomber tel un poids mort et la nuit fit place à cette lumière surréaliste.
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Eldarwenn.

Eldarwenn ne rouvrît les yeux que lorsque Loda lui fit mal en dégageant la tête de l'enfant, la douleur était insupportable, prenant sur elle et sur Kharyn dont elle massacrait les jambes, elle serrait les dents, gémissant, elle sanglotait, respirer était tout simplement une épreuve... Les battements de son cœur raisonnaient dans sa tête, elle sentait les battements dans ses jambes engourdies... Epuisée, elle soupira soulagée, Lorsque Loda lui ordonna d'arrêter de pousser... C'était terminé... Enfin...

Elle ne redressa que la tête, apercevant un petit paquet sombre et gluant mais silencieux passer des mains de l'infirmière à celles du maire, Lodania s'écria : "Une future serpilleuse !!! Félicitations, Elda !"

Elle bascula la tête en arrière, tombant sur l'épaule de Kharyn, elle reprenait une respiration presque normal... le silence n'était rompu que par le tonnerre... La jeune femme s'inquiéta, son rythme cardiaque s'emballa, avait elle mit au monde un enfant mort...? Pourquoi ne pleurait il pas ? Que faisaient elles ? Pourquoi ce silence ? Elle fixa Lodania, les mains maculées de sang puis Valentiane, dont elle ne discernait pas le visage, lui tournant le dos.

Elle s'agrippa aux jambes de Kharyn et se redressa brièvement, elle était a bout de force, se lever n'était pas envisageable, elle le savait mais son inquiétude était telle qu'elle aurait bondit sur Valentiane pour lui reprendre son enfant...

Elle se débarrassa du voile humide qui perturbait sa vue, et murmura en articulant du mieux qu'elle put... "Mon Bébé... Donnez moi ma fille tout de ..."

La lumière d'un éclair envahissait la pièce, empêchant Elda de se concentrer et de finir sa phrase, son regard suppliant laissa place à la surprise et l'inquiétude, elle ne vit pas ce qui se produisit, éblouie et épuisée, mais le grondement du tonnerre ne couvrit pas le premier cri de sa fille tant désirée à cet instant.

Elle tendit ses bras frêles vers les pleurs, lorsqu'une odeur suspect chatouilla ses narines... Que... se passe t'il... Pourquoi...

La jeune femme exténuée, s'effondra dans les bras de Kharyn, les joues humides par ses derniers sanglots.
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Manuemacsyl

Manue arrive en retard car vu que Mac est parti elle a eu du mal pour faire garder ses enfants...
En arrivant devant la maison elle sentit une odeur familiere qui lui rappelé l odeur des cochons grillés^^.
Elle se demanda si sont panier garni ne ferait pas ridicule...

Elle frappa mais personne ne répondait elle décida donc de rentrer.

Coucou y a quelqu un?

Manue vit son parrain et Dahut qui avait l air d avoir pris de l avance pour feter la naissance

Alors parrain comment ca se passe?
Vous preparez un cochon?

Manue regarde dans la cuisine et ne voit aucun cochon en préparation elle pose son panier et vu que les hommes ont l air bien imbibés elle décide de monter à l étage car cette odeur de cochon la rendait soucieuse.

[color=violet][i]Manue tape à la porte de la chambre avant de rentrer

Comment ca va?
Puis je aider ?

Mais manue fut surprise que l odeur de cochon brulé vienne de la chambre.

Elle regarda partout pour comprendre.

Elle vu Val étendu sur le sol et vu que Loda s occupait de Elda et du bébé.

Manue courru vers Val...

Loda vient vers Val avec de l huile pour essayer de la reveiller

Elda pardon félicitation...
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Lodania

L'éclair... une lumière... un claquement... un cri... enfin !!
Val avait pris l'enfant dans ses bras, la foudre avait frappé, ce qui avait sans doute arraché le 1er cri tant attendu.

Éblouie par la lumière, Loda n'avait pas vu l'état de Valentiane. Mais à la demande express de la jeune maman, la jeune femme reprit l'enfant qui pleurait à pleins poumons, sans prendre la peine de la nettoyer, et la mit dans les bras de sa mère.

Elda... je te présente ta fille...
Petit trésor... je te présente ta mère.

Les présentations ainsi faites, Loda s'agenouilla ensuite auprès de Val... qui fumait, qui était décoiffée, et qui dégageait une drôle d'odeur...
La pauvre était inconsciente, au sol. Grâce à sa présence, elle venait de sauver la fille d'Elda... au prix de la sienne ???

Loda prit son pouls de suite, soulagée de le sentir. Val allait bien... c'était juste une petite châtaigne... la décharge suffisante pour une nouvelle coiffure, un nouveau parfum, un nouveau regard, et surtout... sauver une vie.

Alors qu'Elda admirait son trésor, Loda entreprit de réveiller Valentiane, espérant qu'elle lui pardonnerait son geste. Une ou deux petites claques n'arrivèrent pas à la ramener à elle... la décharge avait finalement été plus importante qu'il n'y paraissait.

Un coup de serpillère ?? non, elle risquerait de la tuer...
L'huile... voilà !!! l'HUILE !!!! celle du bon Doc' !! elle ramenait à la vie même les morts !!
La jeune infirmière prit donc une fiole dans sa besace, fiole qui ne la quittait jamais, tout comme sa serpillère ! Elle souleva la tête de la Mairesse et lui fit boire une bonne rasade !
Effet souhaité !! Val se réveilla d'un bloc, recrachant au visage de Loda l'huile magique, alors que Manue les avait rejointes.

Val !! bienvenue parmi nous !! contente de te revoir !!
Tu nous as fait une de ces peurs ^^

S'essuyant sommairement le visage, Loda la prit dans ses bras.
La jeune femme s'approcha à nouveau d'Elda et l'embrassa.

Tout se termine bien... ta fille est magnifique. Comment se prénomme-t-elle ??
Bon, je vais annoncer la bonne nouvelle aux hommes qui attendent en bas... Manue... peux-tu... euh... refaire une beauté à Val ??

Loda quitta la pièce et descendit les escaliers d'un pas nettement moins rapide que la fois précédente. Elle ne voulait pas risquer de louper une marche.
Elle vit Keur qui marchait, tenant une chope à la main... se triturant la chevelure... se demandant quand cela serait fini, et quel avait été ce bruit fracassant. Dahut paraissait plus serein...

Voilà, messires... le bébé est né, il va bien, la mère aussi.
Enfin... il... désolée...

Elle regarda Dahut et lui sourit, puis regarda Keur...

Désolée Messires... mais c'est une future serpilleuse !!
Allez, vous pouvez aller les voir deux minutes...

Epuisée, elle sortit de la taverne s'asseyant sur le banc juste à côté. Sa tête tournait... il était temps que tout soit terminé, et bien terminé.
Loda sortit de sa poche une petite lettre... lettre qu'elle avait reçue le matin même.
Mais plutôt que de la lire là, elle prit la direction des bords de l'Aure... elle trouverait bien un coin d'accalmie, un coin tranquille à l'abri de la pluie, pour lire cette lettre...
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Eldarwenn.

La jeune femme ouvrit les yeux et reprit ses esprits lorsqu'elle sentit le petit être dans ses bras, elle l'admira, relevant le coin du linge posé sur son petit visage, elle lui souriait, Merci Loda...merci... Bienvenue Carmen Esmée de La Serna, elle embrassa le petit front humide de sa fille, ravie et soulagée, Humm Loda tu sens euh tu sens l'huile de foie de Morue ma belle euh... ?

Elle baissa la tête sur son ange, Alors c'était toi la cause de tous ces coups... Tu m'as fait peur tu sais... petite et déjà forte... elle plaça un doigt dans sa petite main, que le nourrisson serra.

Elle regarda autour d'elle, fière de sa fille, Val avait disparu de son champ de vision... Une Manue bien soucieuse et agitée était agenouillée, Tandis que Loda rejoignait le rez-de-chaussée.

Kharyn ? Où est Val ?

Puis recevant des félicitations de la part de Manue, elle lui souriait se demandant pourquoi elle était assise parterre...

Merci Manue, et euh Boujou, elle souriait, malgré sa fatigue visible aux cernes sombres sous ses yeux...

Elle couvrit ses jambes, se serrant contre Kharyn, lui montrant sa fille par dessus son épaule. Elle débarbouillait son petit visage avec sa manche... Essuyant également son front...
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Manuemacsyl

Manue s occupe de recoiffer Val ,chose qui n est pas facile avec les cheveux tout ébouriffés suite à la foudre^^

Mais manue prend tout son temps afin que Val soit présentable...

Elda ta fille est magnifique un vrai petit ange^^
Elle a recu un dont du ciel ^^

Manue regarde Val pour voir si elle se sentait mieux.

Elda on va te laisser te reposer on va descendre.

Manue prend Val par le bras et sortit de la chambre.
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Valentiane

Valentiane reprit ses esprits et vit Loda qui lui souriait.

Ohh ma tête, que c'est il passé ?
J'ai l'impression d'être passée sous les roues d'une charrette !!!

Elle se redressa et croisant dans la glace de la chambre la triste mise qui était la sienne, elle poussa un cri...

Grand Dieu, mais dans quel état je suis !!!

Elle s'avança titubant encore sous le choc de la décharge vers Elda, la félicita sommairement et prit congé.
Elle ne rêvait que d'un bon bain et d'aller dormir.

Manue raccompagne moi veux tu et passe à la mairie dire que je n'y serai pour personne aujourd'hui !
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Eldarwenn.

Eldarwenn gratifia Valentiane et Manue d'un sourire et d'un signe de la main, Merci à vous, reposes toi bien Val, Elda était inquiète pour cette dernière, elle se reposait sur Manue, un bras autour de son cou... Elle espérait avoir des nouvelles rapidement de son état...

Elle caressa la joue de sa fille, si calme, continuant de l'admirer, inspectant son visage essayant de voir si elle lui ressemblait ou si elle tenait plus de son père... Une comparaison idiote, elle ne verrai cela que dans quelques mois voir des années...

Elle souriait aux anges, mais sa fatigue n'avait pas disparu, elle resserra l'étreinte de sa fille, blottie contre Kharyn, elle ferma les yeux, glissant dans les bras de Morphée.
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--Dahut

Dahut après des débuts un peu paniqué avait trouvé bon remède. Il servait un verre pour les uns et deux pour lui. Du coup la vie s’approchait avec beaucoup plus de calme et de distance. À vrai dire il errait dans l’idée de voir la maman comblée avec son petit ange. Par instant de lucidité et se trouvait d’un pathétique insoutenable puis derrière un autre verre, les idées roses revenaient à grand pas. Ce n’est qu'en apercevant la douce blonde l’air fatigué qu’il se rassura. A vrai dire jetant un œil à Keur, attendant sa réaction, il se trouvait fort fier d’être là pour l’annonce que faisait Lodania.

Il eut par la suite le plaisir de voir les lèvres de la demoiselle se soulever pour lui. Cet instant se grava en lui. Ces jours avaient une odeur toute particulière. Peut-être serait-ce le dernier. Le dernier sourire. Sa belle, dite, amie sortit de la pièce bien préoccupée.

Il aurait voulu lui courir après et la rattraper, mais il resta là attendant pour suivre Keur et saluer la nouvelle serpilleuse. Dahut se retourna tout de même une dernière fois vers la porte qui restait entrouverte. Puis tapant dans le dos du Duc avec amitié et joie, il revint à la réalité de l’instant.

Il attendait patiemment que monsieur le Duc le devance avec une excitation enfantine à l’idée de voir le nouveau né.

Altaire

Il faisait noir et sombre sur Bayeux. Pas beaucoup de monde dans les rues ni debout chez eux. Le calme régnait à l'entrée de Bayeux. Les quelques pas et les vents étaient les seuls sons apparents. Altaire arriva enfin à Bayeux, après plus de six mois d'absence. Comment oublier cette ville, ces gens, ce monde si heureux ? Sa première destination était l'auberge en Gourmandie d'Eldarwenn. Il s'y approchait doucement connaissant sa destination et le chemin à prendre pour y parvenir. La taverne se rapprochait de ses yeux, il y avait de la lumière ainsi qu'un petit sourire aux lèvres de l'homme. La porte était enfin devant lui, il attrapa la poigné de celle-ci, la tourna, aspira une boufée d'air et poussa la porte de la taverne.

Ily avait du monde, il reconnu quelques personnes mais il y avait beaucoup de nouvelles tête depuis tout ce temps qui sont arrivés. Il referma la porte, il faisait plus chaud à présent. Il s'avança vers l'assemblée qui étaient assez importante en la tervene. Il ne savait pas si les gens qu'i l connaissait l'avait reconnu.

Bonsoir à tous.

Me revoilà enfin à Bayeux.

Pour ceux qui ignore qui je suis, je me nomme... Altaire.

Altaire eut un petit frisson en prononçant son propre nom, cela fait tellement longtemps qu'il ne l'avait entendu. Six mois sans qu'on dise son nom à ses oreilles ni de sa propre bouche. L'homme habillé d'un vêtement blanc recouvrant la totalité de son corps poussa sa capuche n arrière pour que son visage soit visible de tous. La seule chose à laquelle il s'attendait, c'était une femme, splendide, d'une longue chevelure dorée et d'un charme... inépuisable. Lodania, était cette femme. Il ne la vit malheureusement pas encore et se demandait où pouvait elle être. Il n'avait pas reçu de réponse à son courrier. Peut-être ne voulait elle pas répondre où était trop occupée.

--Mahaut

La naissance avait eu lieu et la taverne était devenue lieu d'effervescence. Mahaut essayait du mieux qu'elle pouvait d'aider le tavernier à servir le monde présent. Dame Lodania s'était absentée, mais elle n'en aurait sans doute pas pour long, Dame Eldarwenn ayant besoin d'elle à ses côtés.

La gamine de treize ans s'approcha du tavernier.

Messire Dahut... vous devriez monter voir Dame Eldarwenn. N'oubliez pas que vous devez partir dans peu de temps, que vos amis vous attendent pour prendre la route.
Ai-je un message à transmettre à Dame Lodania ? Elle ne sera peut-être pas revenue avant votre départ.

Mahaut avait fini de préparer les affaires de l'homme. Ce dernier n'était revenu à Bayeux que par promesse d'être là pour la naissance de l'enfant d'Eldarwenn.

Dahut monta, quand un homme entra dans la taverne. La gamine ne le connaissait pas, sans doute un voyageur, de passage dans leur belle ville. Elle s'approcha de lui pour l'accueillir. Dehors il faisait un temps de chien, et l'homme qui avait l'air d'avoir beaucoup voyagé, voudrait sans doute manger un peu.

Quand il se présenta, des visages se tournèrent vers lui, des voix se turent. Apparemment, l'homme était connu de certains. Elle lui adressa la parole, tout sourire :

Bonsoir Messire... Vous désirez quelque chose ? A boire ? A manger ??

Elle voyait l'homme regarder dans l'assemblée, comme s'il cherchait quelqu'un.

A moins que vous ne vouliez voir une personne en particulier ?
Pardonnez-moi, je ne me suis pas présentée : Mahaut, pour vous servir !

Altaire

Le jeune homme put reconnaître une petite fille s'avancer vers lui et lui demander ce qu'il voulait ou ce qu'il cherchait. Il entendit qu'Eldarwenn avait besoin de compagnie. Il ignorait le pourquoi et n'avait pas été informé d'une naissance de son amie. Il s'accroupit devant la jeune fille qui se présentait à lui pour se trouver à la même taille que celle ci.

Bonjour à toi.

Que se passe t'il avec Eldarwenn ? Est-elle malade ?

Altaire s'inquiétait un peu pour ses amis qu'il retrouvait en revenant à Bayeux.

Sinon, je cherche Lodania. Vous l'a connaissez apparement mais sauriez vous par où est elle partie ? Rien qu'une direction ?

--Dahut

Citation:

Messire Dahut... vous devriez monter voir Dame Eldarwenn. N'oubliez pas que vous devez partir dans peu de temps, que vos amis vous attendent pour prendre la route.
Ai-je un message à transmettre à Dame Lodania ? Elle ne sera peut-être pas revenue avant votre départ.

À ces mots dahut sourit gentiment et monta rejoindre Elda. En entrant dans la pièce. La joie de la voir bien après avoir entendu tant de hurlement lui réchauffa le cœur. Il s’approcha en silence avec un large sourire lui plissant le bord des yeux. Il regarda Kharyn pour partager cet instant puis reposa à nouveau son regard sur son amie. Puis des petits sons vinrent lui titiller l’oreille. C’est à cet instant qu’il aperçut la petite pour la première fois. Il ne regrettait pas d’être revenu pour cet événement. Il n’avait pas le cœur à parler. Oui résidait en lui son départ imminent. Un mélange de peine et de joie le tenait dans cet étrange état d’âme. Il caressa le visage d’Elda puis vint déposer ses lèvres sur la joue de sa meilleure amie Kharyn avec un pincement au cœur. Des mots sortirent enfin de lui en la regardant.

Il est évident que l’on va se revoir !!! n’est-ce pas

Il sourit puis regarda Elda avec la petite princesse.

Ca vaut pour vous aussi !!

Il prit encore un peu de temps avec ses amis puis l’heure se faisait intransigeante.

Il faut que j’y aille !!! je ne vous oublierai pas

Il se jeta dans les escaliers revenant au comptoir de la taverne. Il glissa une lettre pliée dans la main de la jeune fille lui disant dans le creux de l’oreille de la remettre à qui elle sait. Il s’assura que la personne était bien la même dans leurs deux esprits puis il se redressa. Il embrassa rapidement sa petite assistante qui lui avait si gentiment fini son paquetage puis saluant les clients d’un geste de la tête il franchit la porte. Quelques pas plus loin. Juste deux ou trois. Il s’arrêta. Resta dos à cette porte qui lui semblait être tout Bayeux. Tout ce qu’il avait fait et défait. Son cœur se serra prestement. Une acide saveur l’envahit. A cet instant il prit sur lui et ne se retourna pas. Il fronça son visage et reprit sa marche. Chaque impact de ses pas sur le sol compressait son cœur encore un peu plus. Jusqu'à ce que ceci finisse après quelques minutes par devenir normal. Il fallait vivre avec cette amertume car la raison le voulait ainsi. L’horizon avait raison. Alors il sortit de la ville en pensant à l’avenir. Ses adieux avaient déjà été faits. Il lui fallait aller de l’avant sur les routes de France laissant son petit monde de bonheur derrière lui. Certains diront qu’ils ne comprennent pas son choix. Mais voilà ses pas l'écartaient de Bayeux sans plus de tendresse d’une perle. Résolu il continua donc rejoindre sa nouvelle vie. Repartir sur les routes.

Adieu à Bayeux.
Au temps, aux sentiments.
Au partage ou aux rages.
Adieu à Bayeux.
A ceux qui reste.
A celle que je délaisse.
Adieu à Bayeux.
Ô pas de larmes !
Aux pas désarmés.
Adieu à Bayeux.
La ferme retombée
dans l’oubli, abandonnée.
A dieu à Bayeux.
tout n’a pas été fini,
forcé la l’abyme. Et ?
adieux à Bayeux
aveux malheureux
à vous bien chaleureux
adieux à Bayeux
… Oui au revoir

Altaire

Altaire était resté là depuis un moment devant la jeune fille qui ne savait apparement pas où se trouvait Lodania. Il vit un homme qui s'apprêtait à sortir. Celui-ci donna une lettre a la fille. L'encapuchonné se retourna, tira sa ccapuche blanche sur sa tête, créant une ombre qui masquait son regard, puis il sortit de la taverne en poussant la porte doucement.

Une fois dehors, il sentit sous son vêtement blanc la fraicheur de la nuit qui rendait la ville de Bayeux sombre. Altaire ne savait où chercher Lodania, sa belle, l'amour de sa vie. Il se mit à marcher dans les rues, passant devant chez elle, son ancienne maison, celles de ses amis. Rien, il n'y avait pas un chat dans les rues. Il commençait à s'inquiéter, il ne restait plus que le plus bel endroit de Bayeux. La rivière, l'Aure. Il n'arrêtait pas de penser à Lodania, et encore plus à chaque pas qu'il accomplissait. Il se mit à courir vers l'Aure.

--Mahaut

La fillette parlait à l'inconnu lorsque Dahut s'approcha d'elle pour lui remettre une lettre. Apparemment, il partait mais avec encore des choses à dire à sa tutrice.

Alors qu'elle allait répondre au Messire, quant à sa question sur Lodania, elle remarqua que celui-ci avait quitté la taverne.
Elle espérait qu'il reviendrait, sinon, il risquerait de manquer la jeune femme.

Dahut était parti, lui laissant une missive... La gamine était curieuse, se demandant ce qu'elle pouvait contenir. Elle partit derrière le comptoir, se mit assise et décacheta la lettre.

Elle ne put s'empêcher de la lire. Au fil des mots, la fillette ne put retenir ses larmes... comment pouvait-il partir ? Pourquoi lui faire cela ?

Elle se releva rapidement et sortit de l'auberge en courant. Elle regarda partout autour d'elle, mais aucune trace de lui. Par où était-il parti ?
Elle cria son nom... pas de réponse.

Elle prit la lettre et essaya du mieux qu'elle put de la refermer. La vie n'était pas juste. Décidément, la gamine ne comprendrait jamais les réactions des adultes.

Elle retourna à l'intérieur, se mettant dans un coin, attendant le retour de sa tutrice, le coeur gros.

--Keur

Keur, toujours dans la salle de la taverne en compagnie de Dahut et Mac pour boire leur chope de calva et attendre l'arrivée de son filleul. Bizarrement, le temps se couvrait, il faisait de plus en plus sombre, et on pouvait voir des éclairs avec le tonnerre...serait ce un mauvais présage? Ca lui ferait mal au coeur, ca l'inquiétait d'autant plus...

Peu de temps après Manuemascyl venait à son tour en taverne, voir ce qu'il en est, si Elda avait accouchée, qu'elle allait rejoindre aussitot, entendant les cris de la jeune femme à l'étage...

L'atente était de plus en plus longue, l'orage qui approchait...et un tonnerre à réveiller les morts qui frappait non loin de la taverne, et qui fit sursauter tout les visiteurs de gourmandie... Un bruit assourdissant, accompagné des premier cri du bébé...

Mon filleul est né! s'exclama t'il, avec un peu plus de soulagement

Puis Lodania descendait pour faire l'annonce, les regard poser sur elle, dans l'attente de savoir si la mère et le bébé allaient bien, et de connaitre le sexe du bébé...quoique pour le Duc, il n'y avait aucun doute...

Voilà, messires... le bébé est né, il va bien, la mère aussi.
Enfin... il... désolée...
Désolée Messires... mais c'est une future serpilleuse !!
Allez, vous pouvez aller les voir deux minutes...

Une fille!

Et encore une filleule pour le Duc de Normandie, il s'attendait à un garçon, et c'est encore une fille...Adieu les illusions d'une partie d'échange de Soule auprès de l'Aure, des prenade entre gars dans les bois et lui apprendre à chasser du gibier... C'est à ce moment là que Dahut lui donna une petite tape dans le dos. Keur le regardait, et lui souria...la fille d'Eldarwenn, c'est une bonne nouvelle, et elles allaient toutes deux très bien.

A présent, il pouvait aller les voir, quand un homme entra dans la taverne. Dahut montait à l'étage quand l'homme se présenta

Bonsoir à tous.
Me revoilà enfin à Bayeux.
Pour ceux qui ignore qui je suis, je me nomme... Altaire.

Altaire? il n'avait pas succombé à ses blessures après être allez au front...? En voilà une surprise Mais voila que Valentiane descendait dans un sale état avec Manue, suivit par la suite par Dahut..mais que se passait il?

Altaire!
surpris de te revoir
Je dois aller voir Eldarwenn
nous nous reverrons plus tard

Keur montait les marches quatre à quatre pour voir son amie. Il frappa discrètement à la porte, et entra doucement. Elda semblait épuiser, elle dormait, le bébé dans ses bras, et Kharyn qui veillaient sur elles. Keur s'approchait sans faire de bruit, un sourire sur les lèvres, heureux de voir sa tendre amie devenue mère. Il l'embrassa sur le front, et regardait sa filleule qui avait les yeux ouverts malgré cette épreuve, s'inspriant de cette chambre et cette taverne... Keur lui caressa les joues

Alors, c'est toi qui va combler le bonheur de ta mère...
tu lui ressembles...ma filleule

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Eldarwenn.

La jeune femme endormie, percevait quelques bruit venant du rez-de-chaussée, la porte s'ouvrir et se refermer à plusieurs reprise, le leger souffle du vent à l'extérieur, sifflant par moment.

Elle était attentive à la respiration de sa fille, elle avait la tête penché sur sa poitrine de sa mère, blottie contre sa chaleur, sa peau était tiède et soyeuse...

Des lèvres glissèrent sur son front... Une seule personne l'embrassait ainsi, il ne pouvait s’agir que de Keur, l'homme qui la protège depuis si longtemps maintenant, Il était pour elle comme un frère... C'est pourquoi elle l'avait choisi pour être le parrain de son trésor.

Elle ouvrit doucement les yeux sur le plafond, clair et illuminé par la lumière des premiers rayons du soleil... Le matin s'était donc levé, l'orage de la nuit dernière avait laissé place à une magnifique journée ensoleillée...
Les yeux d'Elda clignèrent a plusieurs reprises, éblouie et épuisée... elle admira néanmoins un court instant les particules de poussière qui voletaient, tourbillonnaient, telles de petites planètes, se déplaçant les unes par rapport aux autres en une danse céleste... Elle s'émerveillait sur chaque détail...

Elle adressa un sourire au visiteur, Tu es là... Navrée ce n'est pas un petit garçon, je sais que tu l'espérais mais tu devras faire avec cette petite chipie... Ne crois pas qu'elle ne sera pas à la hauteur de n'importe quel petit garçon... Elle t'étonnera, j'en suis certaine.
C'est une miraculée, en dépit des pronostics, elle est là... et moi aussi...
Elle déposa un baiser sur le front de sa fille, avant de se redresser doucement, tendant doucement, et avec hésitation, ses bras vers le Duc,

Tu veux la prendre peut-être ?
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--Keur

Keur admirait cette petite merveille bayeusienne quand Eldarwenn se réveilla et lui adressa la parole malgré la fatigue

Je ne vais pas me plaindre, elle est radieuse
ces yeux sont de véritables perles

Disait il en continuant de l'admirer et lui caresser le visage. Quand la jeune mère se redressa pour lui tendre le bébé.

Keur la prenait dans ses bras pour la garder au chaud. Il n'avait pas tenu beaucoup de bébés jusque là, mais il arrivait à s'en sortir, et peut être que le livre de la bibliothèque l'aidait aussi. Il faisait quelques pas, tout en la regardant

Alors tu seras une petite chipie toi aussi
et comme Lodania, tu feras craquer quelques hommes...
mais je veilleais sur toi avec ta marraine

Keur faisait quelques pas dans la pièce, s'approchant d'Elda et l'embrassant sur le front

Heureux de vous voir toutes deux...

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Eldarwenn.

Un pigeon vint se poser sur le rebord de la fenêtre de la chambre d'Elda, Aëlys... La jeune femme jeta un coup d'œil de ce lit à la cartouche de celle-ci, elle contenait une missive enroulée d'un ruban,

Ta douce, m'annonce t-elle qu'elle revient ? dit-elle souriant à Keur qui n'avait d'yeux que pour Carmen.

Il est vrai que j'ai bien travaillé, elle est très jolie et sage... enfin pour l'instant... La jeune femme mit sa main devant ses lèvres, baillant... Elle observa le Duc cajoler Carmen, elle fermait les yeux petit à petit, écoutant Keur parler de sa filleule... de ses qualités et de ce qu'elle deviendrait surement... "Une briseuse de Cœur ou de Keur" elle le fatiguera très vite à le faire courir... Elda lui répondit dans un murmure, Tu as un peu de temps devant toi avant qu'elle ne te cause des problèmes, à toi ou aux hommes en géné...ral...

La jeune femme recroquevillée sur elle même, parcouru par de petits frissons, soupira d'aise... Elle sentit à peine le baiser de Keur sur son front, épuisée...

Elle s'endormie sereine de savoir que son bébé était en de bonnes mains.
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--Keur

Keur n'avait pratiquement d'yeux que ce pour ce nouveau petit ange...autant profter des rares femmes qui ne savent pas encore manier la serpillère. Connaissant sa mère, Carmen deviendra une chipie, mais une chipie affectueuse auquel on ne pourra rien refuser.

Eldarwenn semblait de plus en plus épuisé, c'est que ca avait l'air d'être un sacré travail de mettre au monde un enfant. Il fallait la laisser se reposer. Et au même moment, un pigeon arrivaut au bord de la fenêtre de la chambre, un pigeon reconnaissable pour le Duc normand, Aelys. Des félicitations pour la jeune mère?

Eldarwenn commençait à avoir les pupilles lourdes, jusqu'à s'endormir. Keur détacha la missive de la patte d'Aelys pour la poser près d'Eldarwenn, afin qu'elle en fasse la lecture. Il déposa également la petie Carmen dans les bras de sa mère. Il était temps que toutes deux se reposent, alors que le soleil commençait à refaire son apparition. Un baiser sur les fronts de cette mère et sa fille, et il se retira discrètement, refermant la porte derrière lui...

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Eldarwenn.

La jeune femme dormit profondément jusqu'à ce que dans ses bras un petit être s'agita et se mit à pleurer, elle ouvrit les yeux, regardant Carmen exprimer son mécontentement.. Elle mit fin à ses pleurs la nourrissant, ce fut un soulagement pour les deux demoiselles ainsi qu'un moment d'intimité unique... Les liants toutes les deux...

Carmen se rendormit après s'être rassasiée contre la poitrine de sa mère, la jeune femme la déposa doucement sur le lit, embrassant tendrement son petit front.

Elda se sentait prête à la quitter un instant pour s'occuper d'elle même, elle alla faire sa toilette ne quittant cependant pas sa fille des yeux, l'admirant elle aperçut une lettre posée sur l'édredon, non loin des peaux et vêtements apportés par Kharyn.

Celle dernière était sans doute partie lorsqu'elle dormait, Keur lui aussi avait déserté les lieux pour retourner à Rouen, il était certainement attendu.

Enfin habillée elle jeta un coup d'œil dehors, Le marché avait commencé... quelle heure pouvait-il être ? Avait elle dormit longtemps ?

Elle s'installa près de sa fille qui s'éveillait, et déroula la lettre de son amie Myladybe.
Elle s'adressa à Carmen dans un sourire, Voyons ce que nous dit ta Marraine... Hum... quand elle reviendra avec Keur, nous te ferons baptiser mon Ange.
Elle répondit à la lettre et profitait que Carmen était sage pour rédiger les faire part pour la Naissance de sa fille...

Eldarwenn se leva, roula la missive destinée à Lady et la fit rentrer dans la cartouche de celle ci, l'aidant ensuite a prendre son envole vers Rouen, ouvrant la fenêtre, elle perçut les bruits de la rue attrayant...

Elle décida de préparer sa fille à sortir... Elle avait mille chose à faire, de plus ne s'étant pas totalement rétablie elle ne resterait pas longtemps en ville, être mère, la rendait quelque peu raisonnable...

Elle fit prendre son premier bain à Carmen, la baignant dans le bassin pendant qu'elle passait dedans et se servit de l'aiguière avec prudence. elle l'a vêtit des habits offert par Kharyn, elle l'enveloppa d'une des peaux, afin qu'elle ne prenne pas froid, elle sortit ainsi de sa chambre puis de la taverne vide, elle ne rouvrirai qu'à son retour.

_________________

Eldarwenn.

Eldarwenn rentrait chez elle, frustrée de ne pas avoir pu parlé du Baptême avec Antiope, la petite avait faim toujours au mauvais moment...

Elle s'installa dans un fauteuil non loin du berceau de Carmen que Zeji lui avait offert, afin de la nourrir, la petite s'endormit rapidement, elle lui fit faire son rot marchant calmement dans la taverne,

Un garçon vint frapper, Elda déposa sa fille dans son berceau et alla ouvrir, elle baissa les yeux sur le petit,

Boujou toi ? Tu es un ami de Mignon ? Qu'est ce qui t'amène ?

Le garçon lui tendit une lettre et prit la fuite, Elda sortit de la taverne, affolée,

Attends ! Où cours tu ?!

Elle pénétra dans la taverne, inspectant la lettre, elle l'a déplia et l'a lu...

Ma grande,
Je vais te décevoir...

La seule personne qui avait la permission d'être si maternelle avec elle était Kharyn, elle s'appuya contre le comptoir et poursuivit sa lecture, pourquoi allait-elle la décevoir ?

Je t'abandonne.
La vie m'est devenue un fardeau que je laisse derrière moi.
Ne sois pas triste: c'est mon choix et mon destin.

Son cœur se serra, qu'avait elle donc décidé de faire, elle était si imprévisible...

Prends soin de ta crevette. Un enfant est le plus beau cadeau que l'on puisse recevoir, même si l'on en doute par moments.

Préviens la personne qui arrivera la première chez moi de jeter le gobelet sale qui trainera sans doute sur le sol. Il ne doit être réutilisé à aucun prix.
Dans le paquet près de mon lit, se trouvent les vêtements avec lesquels je veux être inhumée: c'est ma parure de mariée.
Tu trouveras sous le lit un coffret renfermant mes bijoux, ils sont pour ta fille.

Les larmes montèrent... sa vue fut troublée,

Rends moi service: évite de pleurer, ça ne ta va pas au teint.

Kharyn... elle ne put retenir ses larmes...

Adieu, ma grande

La jeune femme courut à l'étage chercher sa trousse, elle ne renonçait pas, il n'était peut-être pas trop tard,

Mau...rice ! Maurice ! Mauriceuuuuuh ! sa voix était cassée par l'émotion, mais cela fut suffisant pour réveiller Carmen qui se mit à pleurer,

Le jeune homme apparut enfin, Veille sur Carmen, je reviens vite,

Elle se rendit chez Kharyn...
_________________

Altaire

Les rues Bayeusiennes étaient boueuses et engluées par l’eau de la pluie. L’on pouvait entendre des éclaboussures sourdes et profondes produites par quelque chose de lourd et de rapide. Il s’agissait bien d’Altaire qui tenait le corps inerte mais vivant de Lodania sur ses bras. Il faisait en sorte que celle-ci soit en une position confortable même si c’était presque impossible. L’ange courait doucement pour ne pas trébucher. Il n’avait pas peur de tomber lui-même mais de blesser et perturber la perle qu’il tenait. Quelque chose de très précieux et attirant risquait de s’éteindre et de partir. A cette pensée, Altaire accéléra le pas pour arriver plus rapidement à sa destination où l’on pourrait soigner sa chère et tendre.

Le haut de son corps était entièrement trempé et glacé par le froid, le vent ainsi que la pluie. Son corps devait être pris de roideur à cause du froid qui le hantait cette soirée. Pourtant, il résistait… Quelque chose poussait Altaire à poursuivre son chemin jusqu’à la taverne d’Eldarwenn pour aider ce qu’il avait de plus cher à ses yeux. Son esprit ne voyait plus qu’une chose, son but, comme d’habitude. Il oubliait les souffrances de son corps sans faire exprès. Il ne prêtait plus attention aux obstacles boueux et gluants qui le faisaient ralentir de peu. Il ne sentait pas les brulures de ses cicatrices et que causait le froid sur corps. Ce corps qui luttait sans cesse et sans soucis pour se rendre à son objectif.

La taverne était enfin là, proche des yeux et du corps d’Altaire. Son esprit était comme hypnotisé et dirigeait les muscles de l’homme comme sans qu’il ne se rende compte. Les difficultés climatiques et mobiles étaient transpercées par cet homme qui agissait égaré de sa forme humaine. Arriver à la porte, il ne pouvait pas tourner la poignée, ses deux mains prises. Il n’hésita pas, il envoya le plat de son pied contre la porte qui claqua à l’intérieur de la taverne. Des voix de peur et de surprise se faisaient entendre après ce fracas. Altaire n’avait pas de temps à perdre, ses amis non plus. La femme sur ses bras et le corps imbibé d’eau, il allongea Lodania sur une table, prêt à la reprendre pour l’amener dans un endroit plus confortable.

Aidez-moi ! Elle a reçu plusieurs coups tranchant au ventre ! Il faut la sauver !

Où est Eldarwenn !?

Sa voix forte et imposante se faisait entendre dans tous les recoins de la taverne.

--Maurice.

[Sur la place de Vanes]

Maurice berçait Carmen en remontant la place, la petite quant à elle braillait aussi fort qu'elle pouvait... Le pauvre Maurice n'était pas équipé pour la satisfaire, les larmes de l'enfant lui brisaient le coeur,

Oui, oui ! Je sais ta mère me manque à moi aussi... Mais qu'est ce qu'elle fiche, elle t'a pas oublié quand même ?

Il leva les yeux au ciel, connaissant Eldarwenn, se devait être grave pour qu'elle parte si vite et qu'elle tarde autant...

Il regardait droit devant lui à présent, la Taverne était ouverte... il était pourtant certain d'avoir fermé la porte.. il en avait réveillé Carmen...

Il courut à petites foulées vers Gourmandie, il jeta un coup d'oeil par la fenêtre, inutile de prendre des risques quand la petite était avec lui, un corps sanglotant sur une table de la taverne, un homme encapuchonné... Un crime avait été commis dans la taverne,

Appuyé contre le mur, il souffla... il fallait que ça arrive quand il faisait la nounou forcément, quoiqu'il en soit, cet homme était dangereux, il fallait l'arrêter et vite !

Maurice fit le tour, entrant par la porte de derrière, il prit autant de linge qu'il put et les jeta dans la huche à pain, il y déposa le bébé, l'embrassant sur le front, Je reviens vite petit ange... Ne fait pas de bruit...

Il prit son courage à deux mains dégaina son épée, il refit le tour afin de surprendre l'agresseur par derrière, quel monstre dans s'en prendre à une femme... Il n'avait pu voir de qui il s'agissait...

Il poussa le battant de la porte, pointa de son épée le dos de l'agresseur, exerçant une pression,
Qui es tu ? Écarte toi de la damoiselle tout de suite !

Altaire

Altaire se trouvait dans la taverne d’Eldarwenn et avait déposé le corps de Lodania, sa tendre, sur une table le temps de chercher un endroit où la placer confortablement. Il n’y avait personne, la taverne avait en fait fermée et le temps tait passé vite depuis sa venue de tout à l’heure. Il ne savait que faire, crier dans la rue pour trouver quelqu’un ou essayer de soigner lui-même la perle précieuse ? Il s’apprêtait à se retourner quand il entendit un bruit faible. Son esprit se reprit directement quand un pointant d’une lame s’appuya contre son dos. Etant torse nu, il n’avait pas d’armure pour se protéger. La première vision qu’il eut, était celle d’un meurtrier, le meurtrier qui avait laissé son amour pour morte à l’Aure. Une rage folle s’empara de son esprit, l’on aurait pût voir des flammes dans ses yeux.

Avec sa main droite, il brandit fortement le tranchant de la lame, plantant son dos, s’avança d’un pas pour qu’elle ne touche plus sa peau, et la serrant très fort dans sa main, il la leva de façon à ce que la pointe aille vers le plafond en se retournant à moitié vers sa droite. Sa main gauche… voyons… une arme fatale prête à exécuter à n’importe quel instant. Sa lame secrète sortit du petit boitier sous son avant bras gauche. La lame était visible de l’homme qu’il prenait pour le meurtrier. Sa main droite subissait des entailles causées par le tranchant. Du sang coulait le long de son bras droit dont la main tenait fermement la lame de l’homme. La lame secrète d’Altaire pouvait arriver dans la partie ventrale de son agresseur.

Il n’allait pas le tuer immédiatement, il méritait de souffrir, il valait mieux pour l’homme qu’Altaire connaisse son identité.

Tu vas commencer par me dire qui tu es.

--Maurice.

Maurice tenait son épée à bout de bras, la dague, sortie de nulle part, que pointait l'intrus vers lui ne pouvait physiquement pas l'atteindre... Il prit néanmoins peur de finir comme la damoiselle.
Malgré le froid qui régnait à présent dans la grande salle, cet homme avait encore assez de force pour se tordre le bras et rediriger la lame de l'épée de Maurice vers le plafond de la taverne... Le sang s'écoulait vivement de sa main... Maurice ne faiblissait pas néanmoins, l'homme ne pouvait résistait bien longtemps à la plaie qui s'élargissait dans la paume de sa main, il cèderait tôt ou tard à la persévérance du Tavernier...

Vous êtes ici chez moi ! Je n'ai aucun compte à vous rendre ! Assassin ! Retournez vous !

Altaire

Sa main commençait a envoyé des signaux de douleurs à Altaire qui ne lâchait pas la lame en croyant que cet homme était le meurtrier de sa belle. Il commençait à serrer les dents étant donné que le tavernier tentait de résister avec son épée. Son corps commençait seulement à souffrir de ce qu’il avait vécu il y a quelques minutes dans le froid et la pluie. Il commençait à avoir froid mentalement et mal. Soudain, l’homme se mit à parler à Altaire, courageux et inconscient.

Vous êtes ici chez moi ! Je n'ai aucun compte à vous rendre ! Assassin ! Retournez vous !

Altaire se reprit ne comprenant pas ce que l’homme lui disait. Il n’avait commit aucun tort à part enfoncer la porte d’entrée de la taverne en échange d’une vie. Son esprit s’éclaircit un peu en regardant le visage de l’homme.

Chez vous vous dites ? Où se trouve Eldarwenn ?

Assassin ?! Moi ?! Auriez-vous perdu la tête !? Si j’avais tué Lodania, ce qui n’est pas prêt d’arriver, je serais déjà parti !!! Je cherche quelqu’un pour la sauver elle s’est fait attaquée à l’Aure !

Il lâcha la lame et recula d’un vif pas en réactivant le mécanisme qui aspira sa lame secrète dans son boitier sous son avant bras. Il ne savait pas si l’homme le comprendrait.

Je vous ai pris pour le meurtrier…

--Maurice.

L'homme cédait enfin un peu, il semblait se détendre, son dos s'arquait... Un comportement étrange pour un assassin...

Chez vous vous dites ? Où se trouve Eldarwenn ?

Elle n'est pas là ! Je suis le tavernier et je vis ici !

Assassin ?! Moi ?! Auriez-vous perdu la tête !? Si j’avais tué Lodania, ce qui n’est pas prêt d’arriver, je serais déjà parti !!! Je cherche quelqu’un pour la sauver elle s’est fait attaquée à l’Aure !

Maurice ne retenu qu'un mot ou plutôt un nom... "Lodania !?"

Comment ça attaquée ? Pourquoi ? Il lança son épée sur une table voisine, poussa l'homme brutalement, pour vérifier qu'il s'agissait bien de Loda,

Je vous ai pris pour le meurtrier…

Et moi donc ! Mais je ne peux vous faire confiance... Qui êtes vous au juste ? Qui me dit que ce n'est pas une ruse pour me réserver le même sort qu'à elle ?

Maurice interrogeait l'inconnu, tout en observant les plaies béantes,

Combien de coup à t-elle reçue ? L'agresseur court toujours ?

--Mahaut

Altaire

Eldarwenn.

--Maurice.

Eldarwenn.

Lodania

Eldarwenn.

--Maurice.

Altaire

Eldarwenn.

Altaire

Eldarwenn.

Altaire

Eldarwenn.

Altaire

Eldarwenn.

Eldarwenn fut parcouru par un frisson, lorsqu'il confirma ce qu'elle pensait, Son état était inquiétant... Elle le laissa dormir, elle caressa son front et murmura des paroles réconfortante connaissant l'amour qu'il portait à son amie Lodania, Elle va mieux, repose toi maintenant...

Elle quitta le chevet d'Altaire pour celui de Loda, Elle retira le linge imbibé de pavot de son nez... Les effets se dissiperaient au bout d'une heure environ.

La jeune femme se questionna... Altaire savait il pour Loda et Olwin... ?

La jeune Mahaut, était partie le chercher... que faisait il donc... ?

La jeune femme s'isola un instant, sur une table, elle s'installa, elle fit danser sa plume sur plusieurs parchemin, elle devait annoncer le décès de Kharyn à ses amis.
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Allalona

Je me promenais dans les rues de Bayeux, elles me devenaient chaque jour un peu plus familières, pourtant, même si je me plaisais ici, j'avais envie d'aller encore sur les routes... vers le Nord. J'avais mes amis qui étaient la bas... J'irai, je le savais, ce n'était qu'une question de jour pour que lui aussi m'accompagne.
Au pire, j'irai et je reviendrai ici. Ca je le savais. Je reviendrais sous le ciel de Bayeux.

Mes pas m'amenèrent à l'auberge de Elda, je toquais discrètement, et entrais. Je m'annonçais tout aussi discrètement.

Bonjour ? Il y a quelqu'un ?
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Lodania

Ses visions devenaient de moins en moins agréables car lui rappelaient de plus en plus qu'elle était sans doute morte.
Elle aurait aimé accomplir encore tant de choses à Bayeux.
Les visages de ses amis se déformaient et la présence de Kharyn dans ses visions inquiétait Lodania.
Où était-elle ?? Se trouvait-elle entre la vie et la mort ?

Et cette lettre qu'elle avait reçue... soit disant d'Altaire... avait-on voulu lui jouer une mauvaise farce ?? Il était mort, elle l'avait pleuré... et maintenant le voilà qui l'accueillait dans le Royaume du Très Haut.
Elle avait vu son visage avant de sombrer dans le noir.

La jeune femme était perturbée... impossible d'ouvrir les yeux. Elle repensa à Elda et aux projets qu'elles avaient toutes les deux. Elle ne serait donc pas à ses côtés dans leur officine.
Son corps bougea doucement puis un spasme.

Elda... souffla-t-elle
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Altaire

C’est sur la table d’à côté que l’homme recouvert d’une couverture était allongé. Il était pratiquement inconscient. Les crépitements de la cheminée arrivaient à ses oreilles de moins en moins fort. Les pas des personnes présentes, d’Eldarwenn, du tavernier… devenaient si loin et sourds… Tous ces bruits résonnaient dans sa tête, il en avait un mal de crâne pénible et cruel. Il sentait quelque chose de mauvais autour de lui, de ses amis. Une atmosphère calme et sinistre régnait dans la tête d’Altaire. Il en transpirait tellement c’était intense. Puis, il se sentait conscient, mais ne pouvait ouvrir les yeux. Des pas s’approchaient de lui, il les entendait de plus en plus fort, sur une sorte de plancher qui grinçait et craquait sous les poids des pas. Plus rien… Une avalée de salive venant d’une gorge inconnue ainsi qu’une respiration saine et calme. Un cœur qui battait se faisait entendre… Puis, à ce moment là, pile à un battement de cœur, un cri de mort retentit. Altaire sursauta, son corps bougea prestement sur la table et demeura ensuite inerte. Un sifflement d’une lame sortant d’une carotide ainsi que d’une trachée. Avant que la personne concernée meure de cette attaque, celle-ci chercha à respirer malheureusement elle ne pouvait plus rien faire. Mourir en silence et en souffrant doucement. Rien d’autres, pas de mouvement. Seulement quelque chose de tellement léger, que l’objet pouvait flotter et descendre doucement vers le sol. Au bout d’un moment, il entendit cet objet se poser dans une flaque… d’eau ? Non, c’était quelque chose de plus dense… du sang… Altaire trouva la vu de la scène dans ses songes, ce qui l’effraya et fit bouger à nouveau son corps.

Puis tout d’un coup, le noir total une fois de plus. Après un long moment de silence, il entendit un fracas de deux lames résonnant qui lui fit un mal de chien à la tête sur laquelle il posa sa main gauche en serrant les dents. Il délirait alors qu’il n’avait pas été drogué. Il s’agissait peut être d’une vision. Sa vue reprit dans son esprit où il pouvait voir un homme équipé d’armure et d’une épée courte. Altaire regardait autour de lui et son champ de vision s’allongea. Il put voir qu’il était dans une arène entouré par des hommes le plus souvent armés. Il remarqua qu’il avait une épée à la main comme celle de l’homme en face de lui qui était son adversaire. Il ne comprenait pas ce qu’il faisait ici. Il connaissait ce lieu, il y avait déjà vécu. Soudain, tout redevient noir et il entendait des bruits de lames qui s’entrechoquaient l’une sur l’autre. Un grognement humain, représentant la colère, et il sentit son corps faire des gestes alors qu’il ne bougeait pas sur la table. Ses deux mains tenaient quelque chose de dur, une épée. Le mouvement suivant fut troublant, il plantait son épée verticalement vers le sol, mais la pointe pénétra dans quelque chose de plus mou. Un bruit de déchirement se fit entendre et sa vue revint. Il avait tué un homme dans une arène. Le pire moment de son cauchemar arriva, le ciel s’obscurcit et devint rouge avec des nuages pourpres. Un rire affreux et diabolique se fit entendre et Altaire ne le supportait pas. Il sentit quelque chose de chaud au niveau de son ventre. Il baissa les yeux, et y vit une dague plantée… Il tomba sur un côté, et la vue devint noir.

Il avait encore des blessures au niveau de sa main droite qui avait tenue la lame du tavernier ainsi que des déchirures de tissus eux tibias et aux genoux après avoir sauté sur le corps de son amour une fois trouvé à l’Aure. Il eut un gémissement de douleur.

Eldarwenn.

Eldarwenn rédigeait les lettres de condoléances quand Allalona poussa la porte de la taverne, Elle n'avait pas penser à mettre l'écriteau ""fermé", La jeune femme leva la tête alerte.

Oh Alla, entre donc, je suis un peu occupée, elle inclina la tête vers ses deux patients, tu as besoins de quelque chose ?

Elda abandonna sa plume et approcha de la jeune femme, Tes enfants sont seuls ? Sois prudente dans les rues de Bayeux, j'ignore qui s'est attaqué à Lodania mais il ou elle rode toujours... Où sont tes petits ?

Le corps de Lodania bougea se qui attira le regard d'Elda, reprenait elle connaissance... Elle s'approcha d'elle lorsque Loda murmura son nom dans un soupir, La jeune femme posait sa main sur la joue de la victime, l'autre sur son front redescendant sur ses cheveux.. Oui ? Loda ? Tu m'entends ?

Elle mit sa main dans la sienne, Si tu m'entends serre la, ma belle, tu m'entends Loda ?

Elda espérait tant qu'elle reprenne conscience, elle était en vie mais ce n'était pas assez pour le médecin...

Altaire, tout près s'était endormi.. Il s'agitait dans son sommeil, il rêvait certainement, ce n'était pas de doux rêves aux grimaces qu'affichait son visage, Eldarwenn vit se former une tâche qui s'élargissait sur la couverture, du sang... Altaire gémit..

Elle étira son bras libre vers la couverture et la souleva à hauteur de sa jambe, le jeune homme saigner au niveau du genoux, il fallait recoudre cela rapidement, Altaire avait assez perdu de sang comme cela,

Elle se pencha sur Loda, elle serra sa main espérant une réaction de sa part, patientant elle se dévissa la coup pour regarder Maurice près d'Allalona,

Maurice, peux tu m'apporter ma besace s'il te plait, à côté de toi ?
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--Maurice.

Maurice lui apportait sa besace quand soudain Carmen se mit à pleurer, Eldarwenn lâcha la main de Loda qui refusait de refaire surface, Elda avait sans doute un peu abusé avec le Pavot, la jeune femme ne s'éveillait toujours pas,

Elle fit le tour de la table de Loda pour arpenter les escaliers quand Maurice lui barra la route, plaquant sa besace contre la poitrine de la jeune femme, Occupe toi d'eux, je me charge de Carmelita, ne t'en fait pas.

Maurice fit un clin d'œil au Médecin et grimpa les marches rapidement, Arrivée devant la chambre de la propriétaire des lieux, il poussa la porte, L'enfant s'agitait dans son berceau taillé par le Maître Charpentier Zeji.

Le jeune homme aux énormes paluches s'approcha du berceau, il fit un grand sourire suivit d'une petite berceuse que ça mère lui chantait...

"Dors, min p'tit quinquin
Min p'tit pouchin
Min gros rojin !"

Le Chant n'était pas son fort... Mais là c'était un cas de force majeur ! Il continuait malgré les cris de Carmen,

"Te m'feras du chagrin
Si te n'dors point j'qu'à d'main."

Pfff t'es dure Carmelita, je fais de mon mieux moi ! Y a que pour toi que je chante, te rends tu au moins compte, du privilège..?

La fillette continuait de verser de grosses larmes, Maurice la prit dans ses bras, la berçant en marchant dans la pièce, Rien à faire...

Quoi ? Quoi ? Qu'est ce que tu as à la fin ?

Il prit la poupée que Nennya Blackney lui avait offert pour sa naissance,

L'enfant inclina la tête silencieusement et se remit à pleurer, Maurice la redressa positionnant sa tête dans le creux de son cou...

Chuuut... Chuuuut Carmen la, rendors toi... Une odeur nauséabonde vint lui chatouiller les narines... Hum je vois... enfin je sens ! Pouaf comment une chose aussi horrible peut sortir d'un aussi jolie bébé ?!

Le jeune tavernier se lança dans une mission très périlleuse pour qui n'a pas d'expérience ! Changer des langes !

--Mahaut

Mahaut arrivait avec Estoile, toutes essoufflées. Elles entrèrent tout de même doucement dans la taverne, pour ne pas trop déranger.

La gamine vit que Loda était toujours inconsciente et que Messire Altaire dormait.

Elle s'approcha d'Elda, toujours les larmes aux yeux.

Je n'ai pas trouvé Olwin... je lui ai laissé un mot au Moulin, et je suis partie chercher Estoile.

Puis, regardant Loda

Dis-moi qu'elle va vivre, s'il te plaît !!

Mahaut paraissait réellement inquiète...

Estoile

EStoile entrainée par Mahaut entra en Gourmandie et dit directement à Elda :

Excuse moi Elda d'entrer si prestement chez toi , mais Mahaut est venue me chercher en me disant à mots couverts que .... que..... que...... oohhhhhhhhhhhhhh ....

Estoile vit ce qu'elle n'aurait pas pu imaginer ; un corps gisait inanimé sur la table de la taverne et ses yeux la portant plus avant , un autre aussi ???????????????????

La diaconesse se rapprocha et horreur-malheur en observant les visages des deux gisants attablés à l'infortune ; elle reconnut ceux de Lodania et d'Altaire ; mais qu'avait-il dû se passer qu'elle ne sache ?

Elle se tourna alors vers Elda compltement impressionnée :

Elda si tu peux me dire vite , enfin nooonnnn-non, ne me dis pas je vois qu'ils ne sont pas bien , mais pas morts tout de même ?

Puis sous l'émotion , reprenant sa respiration ,

heuuu , en quoi puis-je t'aider car à part prier je ne sais que faire , dis moi vite , je suis là aussi pour qu'on s'entraide à les sauver si cela est encore possible ???
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Olwin

Olwin entra affolé ... Il vit du monde autour autour d'une table et s'approcha pour découvrir les corps allongés ... Loda !!!
Mon dieu que lui était-il arrivé ?
Elle ne bougeait plus et avait l'air d'avoir été blessée.. Il lui prit la main, elle était chaude encore ... il approcha sa joue de sa bouche et sentit un souffle faible mais un souffle tout de même ... Livide, elle semblait avoir perdu beaucoup de sang ...
Elda, Estoile.. qu'est-ce qu'on fait ? supplia-t-il fou d'angoisse.

Eldarwenn.

Elda s'appliquait à recoudre la jambe d'Altaire quand une Estoile paniquée, les larmes aux bords des yeux entra, Elda ne voulait pas lui mentir lorsque celle ci la questionna sur l'état de santé des deux jeunes patients, son visage l'a trahissait, il n'y avait guerre de progrès...

Altaire va certainement s'en remettre, avec beaucoup de repos et un bon repas... Quant à Lodania, je ne suis point aussi optimiste, elle ne donne plus signe de vie, j'ignore si elle nous entend, Estoile prit Aristote, il t'entendra surement ! Tu peux également m'aider pour la cuisine, Altaire a besoin de reprendre des forces et ferme la taverne également, s'il te plait,

La jeune femme reprit "sa couture" quand Olwin fit son entrée, Mahaut l'avait enfin trouvé, elle ne put ouvrir la bouche, ne trouvant pas les mots juste pour le réconforter, elle constata qu'il avait entre ses mains ses fils d'or,

Olwin, peux tu l'as recoudre soigneusement, Elda retira décemment le linge qui couvrait le ventre de Loda, Je n'ai pas fait un travail de maître... je l'avoue sans honte, tu sauras faire en sorte que la cicatrice soit discrète...
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--Maurice.

Maurice avait accomplie sa mission, le petite s'était rendormie ne manquant plus de rien, Il décida de rester près d'elle un instant quand il entendit du bruit dans la grande salle, il descendit silencieusement.

Le tavernier saluait la Diaconesse Estoile ainsi que l'ancien tisserand aux doigts de fée, d'ailleurs ce derniers recousait avec soin la plaie de la belle Lodania, sa compagne.

Elda s'appliquait toujours sur la jambe d'Altaire, imitant le tisserand, la couture n'était pas son fort, elle eut finit avant lui.. Éreintée, elle posa sa tête sur l'épaule de Maurice, murmurant dans la direction d'Estoile : "Prie pour eux"

Lodania

Les visions désagréables allaient et venaient, sans jamais disparaître réellement. Lodania se retrouvait maintenant dans une sorte de labyrinthe et elle y avançait à tâtons.

Mais bon sang, pourquoi le jour ne se levait-il pas ?
Elle avait mal et avançait péniblement, lorsqu'elle entendit la voix d'Elda l'appeler. Ainsi son amie la cherchait et elle allait sans doute la sortir de ce mauvais pas, de ce cauchemar qui n'en finissait pas.

Elle réussit à prononcer ces quelques mots :

Elda... je suis là...

Puis, la jeune femme se mit à courir en direction de la voix. Les couloirs du labyrinthe paraissaient interminables. Lodania était essoufflée et son cœur battait vite. D'autres voix celles d'Estoile, d'Olwin... la jeune femme leva les yeux en direction de ces voix. Elle vit ses amis, et Altaire était là aussi, ce qui la perturba à nouveau. Elle s'arrêta net.

Elda lui tendait la main pour l'aider à sortir mais Loda avait du mal à l'attraper, les douleurs dans son ventre l'empêchant de se hisser au plus haut. Elle ressentait à ce moment là, comme des picotements, réguliers, lents. Elle regarda son corps et vit qu'elle ne saignait plus.
Elle leva les yeux vers Elda et ses amis.

Aidez-moi... je n'y arrive plus...

C'est à ce moment que Lodania ouvrit les yeux. Elle sentit la main de l'Ange passer sur son visage, celles d'Elda et d'Olwin serrer les siennes. Puis des Prières, la voix d'Estoile.

De retour dans son cauchemar, Loda attrapa la main d'Elda et d'Olwin, pour essayer de remonter à la Lumière. Très peu de forces... les mains de ses amis lui échappèrent. Elle glissa puis tomba.

Son cœur, qui quelques minutes plus tôt battait à tout rompre, venait de s'arrêter.

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Eldarwenn.

Eldarwenn s'était finalement assise sur un bord de la table ou gisait sans vie Lodania... Elle posait sa main sur la sienne, la pressant légèrement entre ses doigts, la fatigue l'emportait de plus en plus, le visage creusée, elle fermait de temps en temps les yeux... sa respiration se faisait régulière...

Soudain les lèvres de Loda se mouvèrent : "Elda... je suis là... "

La jeune femme crut rêver, elle se rapprocha du visage de son amie, se penchant légèrement sur elle, Loda ? Loda ? Lodania ?!
Elle paniquait, Lodania avait perdu beaucoup de sang, elle avait réussi à modifier cet état grâce au sang d'Altaire... Lodania vivait mais pour combien de temps... avait elle bien fait d'essayer son idée loufoque sur elle ... ?

Aidez-moi... je n'y arrive plus...

Eldarwenn se posait mille questions... Olwin semblait avoir fini de recoudre sa plaie, lorsqu'il retira ses mains du ventre de Lodania, elle se convulsa, Eldarwenn n'avait jamais vu cela, ses yeux s'écarquillaient, elle descendit rapidement de la table, elle encadra de ses mains le visage de Lodania... le médecin semblait choquée... elle était responsable de ce qui arrivait à son amie en cet instant, ses yeux se remplissaient de larmes, impuissante...

Les tremblements cessèrent, Elda continuait de caresser son visage machinalement, insistante... Son corps s'arrêta net tout comme son cœur... Elda saisissait la main de son amie... elle l'a porté à son visage, ses larmes coulèrent sur celle-ci... Toujours aussi impuissante... le bras de son amie glissa de ses mains frêles, retombant lourdement sur la table... Sans vie...

Un mélange de sentiments et d'émotions l'envahissait, de la peine, de la colère, de la frustration, tout cela bouillonnait en elle.
C'était une mauvaise journée... Kharyn l'avait quitté et à présent Lodania ! S'en était trop ! Eldarwenn craquait, de son bras elle envoyait valser tout les instruments médicaux qu'elle avait utilisé pour la sauver, elle hurla de douleur, la jeune femme était parcouru de frissons, elle enfouissait son visage dans ses mains, gémissant...

Eldarwenn se ressaisit un instant, elle se dirigea vers le corps de Lodania déterminée, son visage au dessus du sien, elle haussa le ton.

Tu ne peux pas laisser tomber ! J'ai trop donné pour que tu cesses de te battre ! J'ai mis la vie d'Altaire en danger ! J'ai négligé ma fille ! J'ai veillé toute la nuit ! Tu ne peux pas me faire ça ! Tu m'entends !?

Elda secouait le corps sans vie de Lodania, la tenant fermement par les épaules, le buste de celle-ci retomba sur la table... La colère et la peine montait à nouveau... D'un geste emplie de haine, elle frappa d'un grand coup la poitrine de la défunte, elle tomba à genoux, emportait par son geste...
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Seriella

Seriella était de retour sur Bayeux, de nouveau en voyage dans la Province. Cette fois-ci, elle se dirigeait vers l'Alençon, afin d'aller régler les problèmes liés au manque de clerc...

Elle était comme à son habitude passée par l'église, qu'elle avait trouvé à son grand bonheur bien entretenue; puis s'était dirigée vers la maison d'Estoile, où elle avait l'habitude de squatter lors de ses visites. Là elle avait trouvée porte close, et un voisin lui avait dit l'avoir vu partir en courant du côté de l'auberge.
Intriguée et inquiète, elle prit à son tour le chemin de la Gourmandie. La porte annonçait fermée également; mais l'agitation semblait régner à l'intérieur.

Elle hésita, puis poussa la porte et s'avança à l'intérieur.

Dieu Tout Puissant...

Le spectacle qui s'offrait à ses yeux n'était pas réjouissant. Deux corps inanimés étaient allongés, et elle reconnut Lodania sur la gauche. A leurs côtés les amis; et les larmes d'Eldarwenn laissaient malheureusement peu de doutes quant au prononstic...

Que... que s'est-il passé ici...?

Dans de telles situations, l'évêque se sentait bien impuissante
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Altaire

Le noir absolu. Tout passa vite pourtant. Altaire fit un petit soupir encore inconscient puis fronça les sourcils. Ses paupières se levèrent tout doucement pour laisser sa pupille regarder à l’extérieur. Il voyait trouble et flou avec une pointe de ténèbres. Altaire se mit à ouvrir les yeux petit à petit, la lumière réduisait sa vision. Au fur et à mesure, ses pupilles se dilatèrent, et il put enfin ouvrir ses yeux normalement sans avoir mal. Il apporta sa main à son front pour se frotter la tête. Sa main se figea d’un seul coup, son sang ne fit qu’un tour dans ses veines qui avaient déjà donné. Malgré sa fatigue et sa faiblesse, Altaire se leva d’un coup sec se retrouvant ainsi assit sur la table. Il regarda à côté de lui, là se trouvait le corps de sa douce Lodania. D’autres personnes étaient arrivées mais il n’y fit pas beaucoup attention. Il retira la couverture de son corps et la posa sur la table où il avait séjourné dans le noir.

La scène était horrible, Eldarwenn, la tavernière, ainsi que les autres personnes présentes, dont Olwin, regardait le corps inerte de Lodania. L’homme torse nu s’approcha du cadavre de Lodania, qui ne donnait plus de signes de vie et posa sa main sur ses joues, et son front, lui caressant le visage. Il ne versa pas de larmes, pas une seule, à ce moment. Altaire se retourna. Un regard contenant quelques déflagrations de haine et de colère. Croiser son regard serait voir la créature sans nom dans les yeux. Il fit quelques pas vers la porte de la taverne qu’il avait défoncée d’un coup de pied. Il sortit, et se fut un silence de mort total.

Il n’y avait plus aucun bruit à ce moment là, même les flammes de la cheminée et la respiration de chaque personne ne s’entendait plus. Dans ce moment de silence, un cri grave d’un homme déchira les tympans de tout le monde. Il s’agissait d’un cri de rage qui glaça le sang des amis d’Altaire. Un bruit si puissant et imposant qu’on aurait pût croire qu’il venait d’une foule de brutes enragées. Ce cri de rage venait d'Altaire, torse nu sous la pluie.

RRRaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.....

La pétrification des personnes dans la taverne se faisaient voir. Le silence absolu revint, Altaire aussi. Il était une fois de plus trempé après être sortit à moitié nu sous la pluie et le vent. Il se rapprocha à nouveau, et regardait le corps de Lodania de loin, sa lame secrète sortant du boitier de son avant-bras gauche.

Estoile

EStoile la main agrippéé à sa médaille d' Aristote , priait et récitait en silence pour ne pas troubler l'athmosphère déjà pesante tout ce qu'elle savait en la matière et des prières elle en connaissait beaucoup.
Aussi inlassablement elle intercéda ainsi envers le Très-Haut pour que ses amis reviennent à la vie et ne disparaissent pas pour toujours.
Puis ................ comme surgissant d'outre-tombe un cri animal et sauvage retentit dasn toute l'assitante ici présente

RRRaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.....

Là , elle eut vraiment très peur car tellement plongée dans sa méditation , elle en reçut comme un choc et fut secouée de tremblements impulsifs mais que se passait-il donc ???
Elle reconnut bien au son du cri puissant que c'était la voix d'Altaire , celui-ci s'était lévé de la table car elle le vit retranché dans un coin de la taverne.

Elle le rejoignit , le prit dasn ses bras pour qu'il se réconforte un peu de sa chaleur car il était écident qu'à crier ainsi , à l'intérieur de lui cela devait être une sacré pagaille... Ils restèrent longtemps ainsi ... le temps qui'il faudrait à Altaire car EStoile ne forçant jamais les choses le laisserait aller si besoin.
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--Maurice.

Maurice changea avec succès les langes de la petite Carmelita, il la berça avec amour jusqu'à ce que la petite cède et s'endorme, le jeune homme la déposa avec précautions dans le berceau. Il souffla sur la flamme de l'unique bougie de la chambre et il sortit silencieusement, un dernier regard bienveillant sur sa protégée.

Il descendit rejoindre tout le monde quand un cri lui glaça le sang, Altaire avait quitté le comptoir, Elda était agenouillée, lasse près du corps de Loda, la tête enfouie dans la main de cette dernière, pleurant a chaudes de larmes.
Estoile sortait de la taverne quand il descendait de la dernière marche, Olwin restait immobile, choqué sans doute par la scène.

Il restait silencieux, il n'avait jamais vu sa patronne ainsi, il préféra sortir un instant, il prit avec lui les lettre que Eldarwenn avait écrites, il était convenu qu'il les déposerait pour elle aux personnes concernés avant l'annonce public du décès de Kharyn.

Il croisa le regard d'Estoile, il savait qu'il avait une Lettre pour elle, mais ce n'était pas le moment... Il se dirigea vers l'Aure, afin de prendre connaissance des lettres et par qui il fallait commencer... Cette aide se révèlera précieuse pour le médecin, submergée.

Lodania

Un coup de poing... De rage, Elda avait frappé la poitrine de son amie. De rage, elle avait frappé si fort, que le corps inerte se souleva légèrement.

Un sifflement... une poitrine qui se soulevait difficilement, mais régulièrement.
Loda eut soudain l'impression d'étouffer, une sensation d'avoir le souffle coupé.

Elle entendit des voix, toujours la voix d'Estoile qui priait... mais pourquoi priait-elle, que se passait-il ?
Puis un cri, un cri de rage... la voix d'un homme.

Lodania ouvrit les yeux, sentant sur elle la main d'Elda, sentant son corps meurtri et l'inconfort d'une table.
D'une voix faible mais audible, elle dit :

Elda ? Elda... pourquoi tu n'allumes pas de bougie ? Pourquoi sommes-nous dans le noir ?

Inquiète, Loda qui se demandait si finalement elle n'avait pas atterri au plus profond des enfers, demanda d'une voix plus forte et sanglotant :

Que se passe-t-il ? Où suis-je ?
Répondez-moi !! Il fait noir mais je vous entends !
Répondez-moi !!

La jeune femme essaya de se lever, mais une douleur dans son ventre l'en empêcha.
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Eldarwenn.

Eldarwenn ne pensait plus à rien, son esprit semblait l'avoir quitté, elle était incapable de réfléchir, elle n'avait plus de larme à verser... elle n'avait pas pleurer ainsi depuis la mort de son père...

Elle crut rêver lorsque sous son bras, un corps s'agitait, respirer plutôt... Elle redressa la tête, ses yeux à hauteur de l'abdomen de de son amie, elle le vit frémir avec difficulté mais il frémissait ! Elle se redressa rapidement, ses jambes lui donnèrent l'impression de se dérober sous elle, elle se maintenait debout grâce à la table.

Lodania brisa le silence de sa voix brisée par la fatigue et la peur,

Elda ? Elda... pourquoi tu n'allumes pas de bougie ? Pourquoi sommes-nous dans le noir ?

Loda ? Estoile ! C'est un miracle ! Remercie Aristote de nous l'avoir rendu, je t'en prie !

Eldarwenn criait vers la porte de la taverne pour que Estoile revienne.

Que se passe-t-il ? Où suis-je ?
Répondez-moi !! Il fait noir mais je vous entends !
Répondez-moi !!

Lodania, ma belle, tout va bien, nous sommes là... Tous, pour toi,
Tu as été agressée plus tôt, tu es chez moi, tout va bien... Ne t'agite pas

Les questions de la jeune femme, ainsi que le ton de sa voix, l'inquiétèrent, toutes les chandelles brûlaient dans la taverne, certes il faisait nuit, mais ils discernaient les visages... Tandis que Loda, les yeux grand ouvert ne semblait ne rien voir, Elda attrapa une chandelle et l'approcha du visage de la victime, Ses yeux ne suivaient pas la flamme, Elda recommença en vain, restant silencieuse, elle lança un regard inquiet à Olwin,

Euh Loda, il fait nuit ma belle, il faut que tu dormes, que tu te reposes, d'accord ? Olwin est près de toi, il veille sur toi. Dors maintenant,

Elda se mordait la lèvre inférieur, caressant les cheveux de son amie, Reposes toi...

Elle se retira du chevet de Lodania, marchant un instant dans la taverne.. Soucieuse, était elle aveugle ? Pour Toujours ?
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Altaire

Altaire se sentait mal bien que les bras d'Estoile pouvaient le réconforter. Il avait mal maintenant et souffrait terriblement, son corps le brûlait, il n'en pouvait plus. Il voulait hurler pour compenser sa douleur mais ses amis étaient présents et il n'aimait montrer sa souffrance.

Tout semblait perdu quand la voix de Lodania se fit entendre. A ce moment là Altaire lacha doucement la Diaconnesse et se jeta vers le corps de Lodania qui voulait bouger avec difficulté. Il se plaça près d'Eldarwenn et sa voix devint douce et rassurante.

Lodania, ne t'inquiète pas, nous sommes là près de toi.

Il posa sa main sur son front qu'il caressa, et lui attrapa doucement la main.

Eldarwenn parlait d'Olwin à Lodania, Altaire ne comprenait ce qu'elle voulait dire. Il jeta un regard étrange vers le boulanger après avoir réfléchi un instant.

Estoile

EStoile laissa Altaire rejoindre Lodania qui semblait revenir à elle et fut heureuse qu'il en soit ainsi.... enfin se dit-elle , merci mon Dieu ...

Cela la conforta encore plus dans le coté salvateur de la prière qui avait aussi une force incroyable et ce faisant étendait celle-ci partout si on voulait bien considérer que prier était un très bon remède aux maux en tous genre.

C'est donc avec ferveur que la Diaconesse se remit à ses prières d'autant plus qu'elle avait senti Altaire si tendu et en même temps si faible que même si Lodania recouvrait la vie , il lui faudrait encore prier pour qu'aussi santé ils retrouvent tous , eux ses amis.

Elda était quant à elle épuisée d'avoir aussi tant donné d'elle même pour assurer les soins qu'elle avait savament prodigué à Lodania et Altaire.

EStoile alla vers chacun en pasmoldiant Arsitote et Christos et leurs aposa sur le front le signe de la croix en guise de bénédiction , de protection mais aussi de remerciement pour ce que le Très-Haut permettait à chacun d'être ici bas.

- Par le Très-Haut soit béni et protégé ; ainsi sois-tu , ainsi soit-il ... Je Crois en Dieu , le Très-Haut Tout Puissant , Créateur du Ciel et de la Terre ...... et elle continua ainsi en faissant ainsi pour chaque personne présente en à ce moment précis en Gourmandie.
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Lodania

Lodania sentait Elda à ses côtés, qui essayait de la rassurer. Elle commença à se souvenir de ce qui s'était produit sur les bords de l'Aure. Elle en frissonna.

Il faisait nuit, certes, mais pourquoi tout ce monde autour d'elle, monde qu'elle ne voyait pas. Et Elda qui lui parlait d'Olwin... pourtant, ce n'était pas sa voix qu'elle entendait... mais celle de...

Altaire... Altaire ? Tu es là ?

Elle chercha à trouver de sa main l'homme qu'elle appelait. Elle le trouva rassurée de savoir qu'elle n'entendait pas des voix, mais en même temps troublée par sa présence... Ainsi, il était vivant... bien vivant.

Ils auraient des choses à se dire. Elle lui attrapa la main et approcha son visage du sien. A ce moment, elle lui glissa à l'oreille :

Je sais que je ne vais pas bien... quand Elda aura fini les soins... emmène-moi au Mont. Je ne veux pas rester ici, à Bayeux... j'ai peur...

Prise par la fatigue, la jeune femme se laissa aller. Elle n'en pouvait plus. Elle ne savait pas ce qu'Elda avait fait pour la sortir de là, mais son corps ne la tenait que difficilement. Elle repartit dans des rêves, mais bien plus calmes cette-fois ci.
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Altaire

Altaire tenait la main de Lodania quand celle-ci se mit à lui parler. Elle lui demandait s’il était là, vraiment là. Il savait qu’elle ne comprenait pas bien ce qui se passait. Il avait été fait passé pour mort pendant la guerre de Bretagne quand il disparu après avoir reçu quelques soins d’Eldarwenn. Il la regardait en sachant qu’elle ne le voyait pas encore. Son visage n’avait pas changé, toujours aussi ravissante et belle. Ce n’était pas étonnant qu’elle attirait et charmait plusieurs hommes rien que par sa beauté. Elle rapprocha sa tête de celle d’Altaire avec difficulté, celui-ci avait mit sa main en dessous pour l’aider à ne pas faire trop d’effort en se redressant doucement. Quelques chuchotements se firent entendre par les oreilles d’Altaire qui se sentait bizarre depuis quelques secondes. La présence d’Olwin n’était pas qu’un hasard, Altaire avait du mal à comprendre et ne voulait plus savoir.

Après avoir écouté les volontés de la Demoiselle blonde, il continua à la regarder, faisant descendre sa tête contre le bois de la table lentement en sentant qu’elle voulait se reposer. Altaire était faible, se sentait lourd, encore plus lourd après les dernières paroles de la tavernière qui avait sauvé plus d’une vie. Ne tenant plus la tête de Lodania, il tenait quand même sa main qu’il ne lâchait pas. Il ne faisait plus attention, ses pensées étaient ailleurs… loin, très loin même. Il déposa ses lèvres sur le dos de cette main, qu’il posa ensuite soigneusement sur la table. Altaire s’éloigna de la table en marchant, torse nu montrant ses cicatrices dorsaux-ventrales.

Eldarwenn… as-tu encore des soins à lui prodiguer ?

Si tu as terminé, je l’emmènerais dans une chambre, là haut, pour qu’elle reprenne quelques forces sur un lit douillet.

Altaire ne comprenait pas ses réactions et ses paroles. Quand il avait péri pendant les combats, il s’était rendu compte qu’il avait faibli. En revenant à Bayeux, il comprit que ce n’était pas que son corps qui s’était roidi, mais son esprit aussi. Cela fait une année qu’il avait emménagé à Bayeux, une année d’engourdissement.
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Eldarwenn.

Eldarwenn, appuyée contre une porte, réfléchissait aux conséquences du traitement expérimental, il était sans doute la cause de l'aveuglement de Lodania... Que s'était il passé ? Son cœur s'était arrêté... et maintenant elle n'y voyait plus.

Elda tentait de se remémorer chaque instant, il fallait qu'elle trouve l'erreur qu'elle avait commise, ses livres ne l'aideraient pas...

Estoile vint imposer sa main sur son front, soufflant des paroles protectrices et bienveillante, Elda fermait les yeux, puis dans un murmure, "Merci ma Mère, mon Amie d'être là."

Elle garda les yeux fermés, apaisée de savoir que Lodania soit sauvée, mais à quel prix... ?

La voix d'Altaire vint la sortir de ses songes, elle ouvrit les yeux sur ce corps balafré, elle se demandait qui était Altaire au jour d'aujourd'hui... ce n'était plus l'homme calme et timide qui peignait des portrait d'elle et d'Estoile près de l'Aure.. Il avait changé... Beaucoup changé.. Certains trait de sa personnalité effrayait la jeune femme.

Elle l'écoutait, peu attentive, les yeux rivés sur Lodania, Oui emmène là au premier, je ne peux plus rien faire... la taverne restera fermée, elle y sera au calme et toi aussi, repose toi... J'attends que Maurice revienne et je sortirai.. J'ai quelque chose à faire.

Estoile ? Est ce que tu peux veiller sur Loda et Altaire s'il te plait, je dois ... Je n'en ai pas pour longtemps...

La jeune femme prit sa besace, elle y enfourna quelques affaire, elle se rendit à l'étage... elle mourrait d'envie de serrer sa fille dans ses bras, elle la vit paisible.. elle osa néanmoins la prendre et la câliner, elle avait besoin de réconfort... elle s'apprêtait a rejoindre Garance et ... Kharyn... Elle devait la préparer pour les funérailles.

Après avoir embrassé et bercée sa fille, elle la déposa dans son berceau, elle rejoignit Estoile, qu'elle embrassa sur la joue, elle ne voulait pas lui dire pour Kharyn pour le moment, elle lui dirait à son retour... Carmen dort, elle ne devrait pas se réveiller avant trois petites heures, Maurice t'aidera..

Quand on parle du loup, Maurice passa la porte, Elda en profita pour sortir silencieusement..
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Altaire

Après les paroles d’Eldarwenn, Altaire se dirigea doucement vers la table où se trouvait le corps de Lodania. Il regarda attentivement chaque personne autour de lui. Sa faiblesse était pratiquement égale qu’après avoir donné son sang à la belle blonde. Néanmoins, la fatigue était mois forte, il tenait encore debout. Son visage n’exprimait rien, seuls ses gestes et ses mouvements semblaient vivants. Son esprit se posait de nombreuses questions. Sur ses origines, sa voie, sa cause, sur Bayeux et ses habitants. Il s’y était tellement bien senti qu’il avait oublié ce qu’il était venu faire en ce village. Il avait honte de lui, honte d’avoir été si faible et impuissant.

Il passa doucement ses mains puis ses bras sous le corps de la femme agressée à l’Aure, et la souleva soigneusement en faisant attention que sa tête ne retombe pas trop en arrière dans le vide. Il regardait son visage, se disant qu’il n’était pas le même qu’il avait connu. Il ne se posait plus de question, son esprit avait changé et il savait maintenant ce qu’il devait faire. Il ouvrit difficilement une porte avec une de ses mains soutenant le corps de Lodania sur ses bras, entra dans la chambre et la déposa délicatement sur le lit de libre. L’homme torse-nu tira la couverture sur le corps de Lodania et s’écarta lentement du lit. Il la regarda, se remémorant le peu de temps qu’il avait vécu de bons moments. Il s’approcha de la petite fenêtre de la chambre. La pluie s’était calmée. Il se mit à sourire malicieusement.

***Le monde est devenu dangereux.***
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Estoile

Citation:

Estoile ? Est ce que tu peux veiller sur Loda et Altaire s'il te plait, je dois ... Je n'en ai pas pour longtemps...

Elda quitta sa taverne et EStoile vit qu'Altaire monter Loda à l'étage ... La diaconesse quelque peu retournée par tout ce qui se passait ici finit par elle aussi monter la-haut .
Elle ne se sentait pas bien , l'athmosphère devenait pesante à supporter et EStoile ayant une intuition très développée eut comme un pressentiment indéfinissable pour l'instant à décrire mais qui n'était pas du tout agréable à ressentir et elle le vivait assez mal.

Aussi, elle se mit à douter pour la première fois de sa vie sur la force de ses prières , sur sa capacité que ce à quoi elle croit depuis toujours , comme croire en la force de la prière, fasse réellement son chemin dans l'âme de son prochain quel qu'il soit bon ou mauvais.
Elle s'approcha de Loda qui reposait semi-inconsiente et elle posa sa main gauche sur son coeur, elle sentit qu'il battait ... c'était déjà ça de bien ; elle l'embrassa et récita encore et encore des pières pour la sauver de là ou elle était enfoncée en elle-même et certainement très égarée ...

A un moment elle regarda Altaire et fût prise d'un mal être étrange ; ce n'était plus celui qu'elle connaissait, si bon , si doux, si gentil ... dans son regard qu'elle croisa , ses yeux avaient changés.... il ne la regardait plus pariellement ..... mais que se passait-il ??? ... Elle n'aimait pas cela , cette sensation de peur qui l'envahissait outre mesure et la faisait frisonner d'horreur.

Elle se demandait bien ce qu'il fallait faire de tout cela ; elle ne pouvait les laisser ainsi seuls et pourtant si elle s'était écoutée , elle aurait pris les jambes à son cou et se serait sauvée ...
Elle respira profondément et se recentra sur ce qu'elle connaissait le plus ... Arsitootttteeeeeeeeeeeee .... Christossssssssssssssssssssss ... avait-elle envie de crier en désespoir .... mais cela n'aurait servit à rien de les crier ... aussi lamantable qu'elle se sentait être dans cet instant si exécrable à être et à vivre car n'ayant aucune prise sur les évènements.
Tremblante et dans tous ces états, elle enchaina Credo sur Credo comme une litanie sans plus réfléchir à autre chose ... elle était devenue un genre de machine à prier; elle ne savait plus que faire d'autre .
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Lodania

Bien que très fatiguée et assoupie, Loda sentit qu'on la déplaçait. Certainement qu'on l'amenait là-haut, dans un endroit plus calme et plus confortable.

La jeune femme fut déposée dans un lit et couverte.
Elle sentit la présence de deux personnes. A la main qui se posa sur elle, elle reconnut Estoile. Elle n'ouvrit pas les yeux, mais un sourire apparut sur son visage. Léger, mais bien présent.

Les prières qu'elle avait entendues étaient sans doute pour une bonne part dans son retour au Monde. Loda avait erré longtemps dans ce labyrinthe. Elle essaya de se relever, mais la douleur la rappela à l'ordre.

Merci, mon amie, d'avoir été là pour moi. Merci pour tes prières.

Elle poussa un petit gémissement, mais un petit sourire aux lèvres.

Hum, tu sais que le Très Haut est un beau gosse ? Je l'ai vu...

Elle se rappela qu'Estoile et elle n'étaient pas seules. Elle s'adressa à l'homme présent dans la pièce.

Approche s'il te plaît...
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Estoile

Lodania parlait certes d'une voix faible mais elle parlait ; cela rassura aussi EStoile qui elle ne sut pourquoi s'était mise à douter de la force de ses prières inlassablement réciter à son chevet :

Citation:

Merci, mon amie, d'avoir été là pour moi. Merci pour tes prières.
Hum, tu sais que le Très Haut est un beau gosse ? Je l'ai vu...

EStoile sourit à ces propos et prenant la main de Loda:

- AAAhhh , te voilà réssucitée si tu te mets à faire ainsi de l'humour , le Très-Haut est-il beau gosse que notre Ossian ??? ... et qui as-tu vu encore OPhi, Raphoul ?
- Si tu as besoin de moi sache que je suis là près de toi à te veiller , il faut te reposer maintenant!

EStoile jeta un oeil sur un Altaire taciturne, renfrogné comme aigri qui décidémment ne pipait mot. Ses yeux se posèrent à nouveau sur le visage plus détendu de Lodania qui se remettait plus que très doucement des turpitupes vécues ces dernières heures.
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Lodania

Ressuscitée ?? ainsi, elle était bien passée dans l'autre monde... c'était donc cela tous ces visages, ces voix, cette lumière, ce labyrinthe...

Estoile lui demandait qui elle avait vu. La jeune femme ne savait si elle devait tout lui dire. Elle avait du mal à comprendre pourquoi le visage de Kharyn lui était apparu.

Loda savait aussi que son amie Elda avait essayé de la rassurer quelques temps plus tôt. Il faisait nuit... mais même dans la nuit, les yeux s'habituent et distinguent des ombres. Là, rien...

Estoile lui promettait de la veiller, ce qui la rassurait. Elle n'arrivait pas à ôter de ses pensées le visage de cet homme. Son sourire carnassier... même son rire résonnait encore dans sa tête.
Des larmes coulèrent sur ses joues.

Estoile... je n'y vois rien...

La jeune femme n'avait pas pour habitude de céder à la panique, mais là, c'était la goutte d'eau.
Elle avait demandé à Altaire de s'approcher... elle savait qu'il était dans la pièce, elle le sentait, mais il ne venait pas.

Loda se demandait si on lui cachait des choses. Pourquoi Olwin n'était pas à ses côtés ? Pourquoi Altaire ne venait pas la rejoindre ?
Elle commença à perdre patience.

Dites-moi ce qui s'est passé !!!!
Pourquoi je suis dans le noir ?! Pourquoi n'allumez-vous pas de bougie ??

La jeune femme commença à avoir peur. Et si son agresseur avait commis des choses encore plus horribles après qu'elle ait perdu connaissance ? Ses amis voulaient-ils qu'elle ne voie rien de ce qu'il avait fait ? Était-ce pour cela qu'ils interdisaient toute lumière ?

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Estoile

Lodania s'agitait par saccades ; ce qui était normal dans son état lui faisant alterner des passages à vide et presque sans vie contre d'autres plus mouvementés ou justement la vie essayait de reprendre possession de son corps. Aussi EStoile reposa sa main gauche au niveau de sa poitrine , à cet endroit précis cette zone où le coeur siègeait en dessous était aussi appelé le plexus solaire.

Citation:

EStoile je n'y vois rien ... Dites-moi ce qui s'est passé !!!!
Pourquoi je suis dans le noir ?! Pourquoi n'allumez-vous pas de bougie ??

EsQuaLyBur le père druide-mage d'EStoile avait des dons qu'il lui transmis avant de mourir ; celle-ci en faisait peu l'emploi mais là il s'avérait plus qu'utile de les conjuguer à ses prières envers le Très-Haut pour plus d'efficacité. Le corps de Lodania avait été si violemment agressé que ses énergies vibratoires dispersées aux quatre vents ne lui permettaient pas de pouvoir être calme et serieine et il lui fallait d'autre soins que ceux prodigués par Elda mais tout aussi complémentaires.

La Diaconesse une fois sa main gauche posée se concentra intensément et pria à nouveau mais d'une manière particulière en faisant le vide en elle afin d'amener son fluide rénergétisant dans tous le corps de Lodania, le plexus solaire étant un point d'entrée pour effecteur ce genre de choses.

Le jolie jeune femme blonde retrouva plus de sereinité en elle ; aussi EStoile s'approcha de son oreille:

- Loda , c'est EStoile, tu es en Gourmandie chez Elda, il y a aussi Altaire pas loin et Elda va revenir dans peu te temps.

- Tu as été agressée sur l'aure et les coups portés à ton visage font que seulement pour l'instant tu ne peux nous voir , c'est pour ça que tu penses qu'il fait noir ; mais cela reviendra Loda , ça mettra du temps ; le temps que ton coprs aura besoin pour être mieux ... en attendant nous t'aidrons... ... ... et riant elle même de ses propos , EStoile ajouta .. ... je te ferais une ceinture de petites clochettes et tu prendras une baton sur lequelle on accrochera une petite cloche ; ainsi , tout le monde fera très attention à ne pas te bousculer car ainsi nous t'entendrons aller et venir !

- Elda a fait de son mieux pour te soigner et tu as reçu du sang d'Altaire, ne t'inquiète plus de rien car maintenant tout va bien ; aussi repose toi , Olwin sait que tu es là , il ne saurait tarder maintenant.

En lui parlant ainsi doucement et très chalheureusement , EStoile sentait que Loda lachait de cette pression intérieure qui vous emprisonne et vous fait autant souffrir physiquement et moralement ; c'était le but recherché aussi .
Puis elle lui prit la main et massa chaque point d'accupunture de celle-ci afin d'unifié le tout et d'ainsi lui redonner plus de force de vivre parmi les siens. Elle termina sa séance de magnétisme en lui embrassant aussi le front et lui caressa ensuite les cheveux en massant sa tête , là où il il y'avait des noeuds divergents.

EStoile n'agissait guère ainsi car même si cette façon de soigner était une des meilleures, sinon la meilleure d'arès son père ; elle n'était pas non plus bien vue de tout le monde; cela devait resté caché et pour l'instant dans la pièce , il n'y avait qu'Altaire ; donc une seule personne à l'avoir vu agir et dans l'état qu'il était , il aurait été étonnant qu'il ne se doute de quoi que ce soit paraissant lui même très agité si ce n'est plus à ce qu'en ressentait EStoile... il lui faudrait se pencher sur ce dernier s'il celui-ci permettait, pour l'instant c'était Lodania qui besoin d'elle.

Ensuite voyant que son amie était calma , la Diaconesse alla ouvrir une fenêtre car elle aussi ressentait la necessité de se ressourcer en prenant un bol d'air frais.
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Altaire

[i]C'était dos à la scène qu'Altaire était placé jusqu'à ce que Lodania se mit à parler. Il n'eut le temps de s'approcher de Lodania alors qu'Estoile vint la rassurer aussi tôt. La soirée avait été désastreuse et complètement imprévue dans le sens de l'attaque. Il observa Estoile manipuler Lodania en lui parlant. Celui-ci retenu ses faits et gestes quand le nom d'Olwin apparut une nouvelle fois.

Plus de six mois s'étaient écoulés depuis qu'Altaire avait... disparu... Il se demandait serieusement si les choses avaient changés et évolués. Sue se passait il, pourquoi Olwin revenait tout le temps quand Altaire regardait Lodania ? De plus, ce nom qui commençait à le hanter revenait souvent quand on voulait réconforter la victime. Pourquoi pas Altaire ? Qu'est-ce qui avait changé ? Il finit par comprendre ce qu'il s'était passé pendant son absence suite aux dires de la tavernière et de la diaconnesse.

Son coeur se mit à battre si fort et si vite que la diaconnesse et la femme aveugle pouvaient entendre ces battements de coeur dans un écho sourd et imposant. La respiration de l'homme torse nu se faisait de plus en plus profondément, laissant le son de l'expiration glacer le sang de don entourage. Il regarda Lodania, puis Estoile dont le regard percent di démon transperça celui de la diaconnesse. Il insista en regardant Estoile et baissa la tête en serrant intensément ses poings. Une énergie fortement négative se faisait sentir dans la totalité de la pièce.

C'est à ce moment tragique que l'ange perdit ses ailes, puis tomba dans les ténèbes obscures et sans fond.[/i]
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Lodania

Lodania laissait Estoile faire... et malgré tout, commençait à se sentir mieux.
La diaconesse lui faisait un résumé de la situation, situation que la jeune femme connaissait par coeur, à un détail près : Altaire lui avait donné de son sang. Ainsi, non seulement il l'avait sauvée en la retrouvant sur les bords de l'Aure, mais en plus, il n'avait pas hésité à mettre sa vie en danger pour elle.

Sa cécité... due aux coups... La jeune femme avait mal dans tout le corps sauf au visage. Son visage avait été épargné ce qui laissait penser que le problème ne venait pas de là. Il y avait un autre soucis, Estoile ne lui avait pas tout dit. Que s'était-il passé entre son arrivée en Gourmandie et la chambre où elle reposait ?

Estoile parlait d'Olwin... ainsi, il était venu. Sans doute avait-il réparé au mieux les blessures de son corps... mais il n'avait pas réparé les blessures de son coeur. La jeune femme était complètement perdue.

Alors qu'elle avait demandé à Altaire de s'approcher, celui-ci ne l'avait pas encore fait... pourquoi ? Parce qu'Estoile était présente ?
Lodania avait des choses à lui dire... Ils avaient des choses à se dire. Une fois que la diaconesse eut fini de la calmer, la jeune femme lui adressa à nouveau la parole.

Estoile, mon amie... je...
Ne m'en veux pas, mais... je voudrais rester seule... enfin...
Seule avec Altaire.

Et si Olwin demande à monter, dis-lui que je me repose, que je dors... ou trouve autre chose, mais je ne veux personne ici pour l'instant.
Et encore merci pour tout...

Lodania attendit qu'Estoile sorte pour parler à nouveau à Altaire. Elle sentait comme un malaise dans la pièce, cela devenait étouffant. La position allongée devenait inconfortable, elle avait mal.

Peux-tu m'aider à me relever un peu, s'il te plait ? Juste mon dos, j'ai du mal à respirer...
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Altaire

Altaire regardait la diaconnesse sortir de la chambre de Lodania. Son regard se posa sur la victime qui ne pouvait le voir mais qui cependant pouvait lui parler. Celle ci lui demanda de l'aider à se redresser.
Il se rapprocha, attrapa sa main et passa son autre main sous son dos qu'il souleva doucement. Une colère intérieure, cachée par de doux et bons mouvements. Lodania se trouvait maintenant assise.

Comment te sens tu ?
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Lodania

Altaire s'approchait enfin et aida Loda à se relever un peu. Le sentir à nouveau si près d'elle lui fit une sensation étrange.

Je me sens... bizarre, à vrai dire... j'ai si mal...

Elle approcha ses mains de son visage, le caressant du bout des doigts. Il avait changé, mais elle le reconnaissait bien. C'était bien lui.
Son coeur se mit à battre plus fort.
Valide, elle aurait pu se jeter dans ses bras, alors que là, elle ne pouvait pas.

Elle posa sa tête contre son épaule, se rendant ainsi compte qu'il n'avait pas grand chose sur lui. Elle voulait lui dire tant de choses, mais ne savait par où commencer. Les larmes coulèrent.

Je suis désolée... je suis impardonnable...

Elle prit la main du jeune homme dans la sienne et la serra... il ne devait pas s'échapper...
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Altaire

Déception... Trahison... Il s'agissait des seuls mots que le jeune lisait autour de lui. Il regardait Lodania, la soutenant physiquement avec le haut de son corps dénudé.
Il s'assit près d'elle la tenant ainsi dans ses bras. Il eut un long et mauvais soupire.

Impardonnable...

J'ai péri en Bretagne... tu sais... tomber sur le champs de bataille, c'est s'élever au dessus et monter très haut. Mon heure n'était venue. Mes ailes se sont décrochées et la vie m'est revenue.

Mes blessures physiques me font souffrir, j'ai voyager près d'un mois pour te retrouver à travers la faim, la soif et les attaques. Depuis que je me suis remis de mes blessures de guerre, je n'ai cessé de souffrir. Ce n'est apparemment point terminé...

Absolution et ardents couroux...
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--Estoile.

Lodania était de plus en plus éveillée et c'était un bonheur que de la voir s'exprimer aussi nettement ; c'en était même rassurant.

Citation:

Estoile, mon amie... je...
Ne m'en veux pas, mais... je voudrais rester seule... enfin...
Seule avec Altaire.

Et si Olwin demande à monter, dis-lui que je me repose, que je dors... ou trouve autre chose, mais je ne veux personne ici pour l'instant.
Et encore merci pour tout...

EStoile l'écoutta patiemment tout en la regardant ; la diaconesse voulait être sure qu'elle était bine réveillée et que sa conscience était revenue intacte en elle ; aussi observa t-elle particulièrement les yeux de Lodania qui en disait long sur la qualité de son esprit, ils se mouvaient normalement, pas de tremblements ou autre battement inperceptibles à quelqu'un de non initié en la matière ... alors EStoile fut rassurée quant à son état de santé :

- Oui ma Loda je vais pouvoir te laisser maintenant , il est vrai que je pense aussi qu'il faille que tu parles avec Altaire et si je vois Olwin je ferais en sorte de le retenir , vit bien maintenant et ne t'inquiète de rien , je fais comme tu me demandes.

EStoile dit exprès et tout haut le nom d'Altaire pour que celui-ci l'entende bien nettement ... elle n'était pas du tout sure de ses prétentions envers la jeune femme car son pressentiment de tout à l'heure à l'encontre de celui-ci lui laissait comme "un je ne sais quoi" qui la troublait encore ... mais EStoile savait par expérience qu'elle ne pouvait être partout et se devait donc de partir comme il lui était demandé exprèscémment par Loda ... ce qu'elle fit en déposant sur le front de celle-ci un baiser d'amitié et une caresse sur sa joue ... puis c'est sans faire de bruit qu'elle quitta la taverne de la Gourmandie.

Myladybe

Myladybe entra dans la taverne d'Elda,

Tout était étrangement calme, point de tavernière en vue
et ce qui était plus curieux
point de clients attablés discutant et sirotant leur verre de calva en refaisant le monde à chaque gorgée

- Que se passait-il donc ici ... ?
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Dame de La Bigne _ 11 aout 1456

Lodania

Lodania frissonna aux mots prononcés par Altaire. Lui aussi souffrait.
Elle comprit qu'elle le faisait souffrir.
Il avait dû croiser Olwin, cela ne pouvait être que cela.

Elle posa sa tête contre son épaule. Elle avait mal dans cette position, mais ainsi, elle était réellement sûre qu'il était bien là et qu'elle ne délirait pas.

Je t'ai attendu... jusqu'au jour de la terrible nouvelle de ta mort.
Je n'ai été que l'ombre de moi-même, pas bien mieux qu'aujourd'hui.

J'ai voulu te rejoindre à Fougères. On m'a dit qu'une mort suffisait, qu'il était inutile d'agrandir la liste.

Puis il y a eu le couvent... j'avais envoyé des pigeons à qui pourraient les recevoir... dans mes rêves j'avais même été jusqu"à imaginer que tu viendrais.

Je n'ai pas su être assez forte... pardon...

Elle se serra contre lui... la douleur commençant à devenir plus importante. Elle se crispa.
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--Maurice.

Maurice dissimulé par une table, nettoyait le sang qui commençait à sécher sur le sol de la taverne... Il leva la tête lorsque la porte s'ouvrit, Oh Dame Myladybe de la Bigne, Il se leva et se dirigea vers elle, il s'inclina, il voulu saisir sa main pour y déposer un baiser mais il s'y résigna voyant l'état de ses mains maculée de sang...

Hem nous avons eut une longue nuit, Dame Lodania, votre nièce a été agressé sur les bords de l'Aure, elle va mieux, je vous rassure de suite mais elle gardera des séquelles, le médecin et moi avons pourtant fait tout ce que nous avons put, je vous conseille de rester ici jusqu'au levé du jour ou bien je vous raccompagnerai jusqu'à votre demeure, il n'est pas prudent pour une dame de se promener seule... Dame Lodania se repose, ainsi qu'Altaire... Une légère amertume dans le son de sa voix lorsqu'il prononça ce dernier nom...

Estoile descendait les marches une a une, songeuse, Maurice, essuya ses mains sur son tablier, il enfourna l'une d'elle dans sa besace posé sur une table, il saisit la lettre, lança un regard à la Diaconesse, puis se résigna une fois de plus, il aimait beaucoup Estoile, il ne voulait... il ne sentait pas capable de lui annoncer le décès de Kharyn...

Altaire

Altaire tenait Lodania dans ses bras pendant que celle-ci lui parlait de sa voix douce. Il fronçait les sourcils étant fortement étonné de ce qu’elle lui apprenait en si peu de temps. Il n’en revenait pas, mort ? Lui ? Alors qu’il était bel et bien en vie ? Il ne comprenait pas ce qui s’était passé, peut être s’était-il réincarné en une autre personne ? Impossible, ses atouts et ses défauts étaient toujours là que ce soit physique ou moral. Il se leva d’un seul coup, quittant les bras de la belle blonde qui faillit tomber sur le dos sur le lit. Sa main serrait encore la main droite d’Altaire qui lui était debout.

Comment ?! Mort ?!

La tension explosa dans l’esprit d’Altaire qui s’énerva bien qu’il devait être faible après avoir donné son sang à la jeune femme. Il semblait avoir l’usage intégral de son corps.

Qui vous a annoncez que j’étais mort ?!!

Sur le dernier mot, il déclencha le mécanisme de sa lame secrète sous son avant-bras gauche. Le long de la lame arriva devant les yeux de Lodania dans un sifflement mortel.

Un couvent ? De quoi parles-tu ?

Je n’ai pas reçu de courrier de ta part…

Il s’arrêta net au dernier mot prononcé par la jeune femme blonde. Il la fixait d’un regard de mauvais augure.

Pardon…

Il se demandait si sa voix imposante avait été entendue par les personnes présentes au rez-de-chaussée de la taverne. Il dégagea sa main de celle de Lodania en la rejetant dans le vide comme avec mépris.

Comment être pardonnez par un mort ..?

Il se dirigea vers la porte sans se retourner.
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Lodania

Altaire était tendu en écoutant la jeune femme. Il paraissait aussi très en colère. Lodania commençait à avoir peur.

Pourquoi réagissait-il ainsi ? Avait-elle réellement manqué de discernement ? Ils avaient partagé tant de choses et pourtant, il lui parlait durement. Elle qui avait pendant de longs moment cherché à se convaincre qu'il n'était pas mort, qu'il reviendrait... elle avait promis de l'attendre. Elle avait renvoyé à leur place des jeunes hommes qui avaient tenté de la reprendre, leur envoyant au visage qu'elle n'était pas disponible.

Le seul qui avait réussi à s'en rapprocher avait été le tisserand, mais ils n'étaient que de très bons amis, rien de plus. Tout avait basculé après la sortie du couvent. Il avait pris soin d'elle, elle qui n'allait pas bien.

Elle se remémora cette soirée en taverne, en présence de Terence et de Rwandralle... où elle avait appris qu'un jeune homme blessé avait été amené à Bayeux. Elle avait vite compris de qui il s'agissait et sa réaction avait été violente.

Elle avait reproché à ses amis de ne lui avoir rien dit, de lui avoir caché la vérité. Que l'homme qu'elle aimait était blessé et qu'elle n'avait pas été prévenue. Puis le corps du jeune homme avait disparu... plus aucune trace de vie... jusqu'à cette fameuse lettre.

Altaire se leva d'un bloc du lit, tenant toujours la main de Loda, mais ce qui ne manqua pas de la déstabiliser. La voix du jeune homme l'effraya, elle ne comprenait pas. Elle qui était si heureuse de le retrouver, pourquoi agissait-il comme cela avec elle ?

Elle entendit comme un sifflement passer devant elle, tout proche. Elle frissonna. Cela lui rappela la lame de son agresseur. La peur revenait.
Il lui repoussa sa main violemment et s'éloigna de la jeune femme.
Qu'allait-il faire ?

Lodania avait des pensées floues, elle ne comprenait plus rien. Son ange... que lui arrivait-il ?
Elle retomba en arrière, laissant échapper un gémissement de douleur. La jeune femme ne souffrait pas que dans son corps, mais dans son âme aussi. Et à ce moment précis, elle était encore plus perdue.

Pourquoi ?? Pourquoi me parles-tu ainsi ?

Elle l'entendit s'éloigner.

Altaire... tu... Non !
Ne... me laisse pas...

La jeune femme essaya de se relever. Elle posa un pied au sol, se dirigeant vers l'homme. La douleur fut trop grande, elle s'écroula au sol.
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Altaire

Altaire était devant la porte quand les derniers mots prononcés par Lodania se figèrent dans son esprit et résonnèrent fortement et avec insistance. Il s’était arrêté net suite à ses mots. Il ne bougeait plus, son coeur se mit à battre fortement. Il entendit un bruit et sentit des vibrations sous ses pieds. Il se retourna lentement en arrière pour regarder l’origine de ce bruit. Lodania était tombée en essayant de le rattraper. Le jeune homme fut capturer par un mal de tête atroce comme si les damnés s’étaient emparés de son crane. Il serra sa tête fermement à l’aide de ses mains et serra les dents en grognant légèrement à cause de la douleur. Après de courts instants dans cette position, le mal quitta son corps. Il annonça d’une voix douce et calme.

Lodania…

Il s’avança vers Lodania qui était allongée sur le sol. Il se mit à genoux à ses côtés et passa ses bras sous son corps pour la soulever. Il l’allongea sur le lit, le dos relevé et la laissa se positionner pour qu’elle soit dans une posture où elle ne souffrait pas. Le jeune homme torse-nu restait assit près d’elle. Sa lame avait été replacée dans son boitier. De sa main gauche, il caressa le visage de la jeune blonde. Ses gestes étaient plus calmes et attendris. En voyant Lodania à terre, son esprit s’était adoucit.

L’on m’a abandonné… Je ne suis plus l’Altaire que tu connaissais…

L’on ne m’aime pas comme l’on m’avait aimé... Même toi…

Il eut un long soupire, puis il se leva pour regarder par la fenêtre.
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Lodania

Altaire revint auprès de Lodania pour l'aider à se relever. Il avait l'air de s'être adouci et la jeune femme fut plus rassurée.
Elle avait mal à cause de sa chute, une plaie s'était sans doute rouverte, mais elle avait plus mal encore de le voir ainsi.

Il resta à côté d'elle et lui caressa le visage. Cette caresse... même n'y voyant rien elle l'aurait reconnue entre mille.

Il lui disait qu'il avait changé, qu'il n'était plus l'homme qu'elle avait connu.
Elle s'en moquait de cela, ce qui lui importait, c'est qu'il était bien vivant.
A sa dernière phrase, elle serra sa main fort.

Il se releva du lit, et de peur qu'il ne s'en aille à nouveau, elle lui retint la main, ce qui ne l'empêcha pas d'aller un peu plus loin, mais toujours en contact avec elle.

Je suis désolée... moi aussi j'ai changé. Quand tu es parti, j'ai essayé d'être forte. Quand on m'a appris ta mort, j'ai perdu une partie de moi-même.

Elle ne savait pas si elle devait aller plus loin dans ses aveux, puis elle se décida finalement à continuer.

Olwin a réussi à me faire me relever... puis, de par ses fonctions et ses études, il est trop peu présent. J'ai des amis pour me soutenir, mais l'un d'entre-eux a décidé de quitter Bayeux... sans moi.
Tu as raison... je ne t'aime plus comme je t'avais aimé. Mais cela n'a rien avoir avec toi.

Mon coeur se ferme, Altaire... j'ai trop souffert.

Des larmes coulaient à présent, donnant un reflet intense à son regard vert.

Et regarde-moi... je ne suis plus rien. Je n' y vois plus, mon corps est en lambeaux, et ne parlons pas de mon coeur en miettes. Qui pourrait vouloir de moi ainsi ?

Elle se mit assise sur le bord du lit. Il fallait qu'elle se lève, qu'elle se prouve qu'elle pouvait au moins marcher à défaut de voir.
Le sol sous ses pieds semblait vouloir se dérober, mais elle se retint à lui, se serrant contre lui, elle lui demanda :

Si tu m'aimes encore un peu... amène-moi au Mont maintenant.
Il y a une porte qui donne derrière, personne ne nous verra sortir.

Laisse un petit mot à l'attention d'Elda, qu'elle ne s'inquiète pas ne ne plus nous trouver là, mais emmène-moi loin, s'il te plait...

La jeune femme avait besoin de s'éloigner de Bayeux, pour panser toutes ses plaies, les visibles et les plus discrètes mais les plus profondes...
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Altaire

Tu as raison... je ne t'aime plus comme je t'avais aimé. Mais cela n’a rien avoir avec toi.

…

…

…

Altaire restait silencieux. Il ne bougeait plus. Cette phrase avait cisaillée son esprit en une infinité de morceaux qu’on ne pouvait rassembler. Il la tenait encore, son visage n’exprimait rien, pas de peine, pas de joie, de dégoût, de vie… On aurait vu le visage d’un mort, il l’était déjà et il mourut encore dans les bras de cette femme qu’il ne connaissait plus. Ses yeux étaient dirigés vers le néant, lui aussi venait de perdre la vue, il ne regardait rien bien que ses yeux étaient encore ouverts. Son regard ne donnait plus de signe de vie, il n’avait en fait, plus envie de voir. Ses bras restaient en place mais ne tenaient pratiquement plus rien.

Un long moment ainsi, dans cette position, Lodania tenait un mort dans ses bras. Son esprit revint à la vie, il pût voir le visage de Lodania, quelques larmes coulaient sur ses joues. Il prit la main de Lodania pour la porter à sa lèvre. Il l’a fit passer sur sa cicatrice qui traversait ses deux lèvres verticalement sur le côté droit.

C’est ici que tes lèvres m’ont quitté à jamais.

Te souviens-tu. Eldarwenn avait été attaqué il y a longtemps de cela. J’étais partit au front quand tu m’appris la nouvelle, avec… une question emplie d’inquiétude. Tu t’en souviens n’est-ce-pas ? Moi oui… Je t’avais répondu que rien ne changerait…

Finalement, le contraire est arrivé… J’ai été trop fidèle… Jusqu’à te donner une grande partie de ma vie sans me soucier de mourir.

Il haussa la voix.

Tu en es désolée ! Je sais !

Il s’énerva un peu.

Moi aussi je suis désolé !! Désolé d’être revenu !! Désolé de t’avoir sauvé, de t’avoir donné mon sang, de t’avoir aimé !!! Si je n’étais revenu, tu ne serais pas ici, avec un inconnu, blessée et désolée. Maintenant, tu es obligée de vivre avec une partie de moi, le plus décevant c’est que tu n’avais besoin que de cette partie, celle qui te permet de survivre, malheureusement, le reste qui va avec peut repartir, loin de préférence !!

Diantre de mission !! Al Mualim je te maudis de m’avoir envoyé dans ce village !!
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Lodania

Loda se trouvait toujours contre lui. Ce contact était rassurant. Il valait mieux le savoir trop près que trop loin. Altaire avait des réactions étranges depuis son retour et être si près de lui permettait à la jeune femme de sentir le moindre de ses mouvements et éventuellement d'anticiper une quelconque réaction.

Altaire lui prit la main et la dirigea vers sa bouche. Elle put ainsi sentir une légère cicatrice. Du bout des doigts, elle la parcourait lorsqu'il lâcha :

C’est ici que tes lèvres m’ont quitté à jamais.

La main de la jeune femme passa de la bouche, en une caresse douce vers la joue d'Altaire. Elle était torturée par ses sentiments qui existaient toujours, l'envie de lui prouver qu'il se trompait, et la promesse qu'elle s'était faite de se protéger des hommes. Elle sentait que la tension remontait à nouveau et il fallait absolument éviter qu'il n'entre dans une colère noire. Elle ne supportait pas de le voir ainsi : il y avait en elle un mélange de peur et de compréhension. Il commença à parler d'Elda et de son agression, puis de sa fidélité envers Lodania, au moment où il haussa le ton. Le voilà qui s'énervait à nouveau et avec les mots qu'il lâcha, Lodania comprit qu'il ne l'avait pas écoutée.

Moi aussi je suis désolé !! Désolé d’être revenu !! Désolé de t’avoir sauvé, de t’avoir donné mon sang, de t’avoir aimé !!! Si je n’étais revenu, tu ne serais pas ici, avec un inconnu, blessée et désolée. Maintenant, tu es obligée de vivre avec une partie de moi, le plus décevant c’est que tu n’avais besoin que de cette partie, celle qui te permet de survivre, malheureusement, le reste qui va avec peut repartir, loin de préférence !!

Trop !! c'en était trop ! Voilà que maintenant il exprimait le regret de l'avoir sauvée. Comment de l'amour pouvait-il si soudainement se transformer en haine ?

La main de la jeune femme quitta la joue d'Altaire, où quelques instants auparavant, elle y laissait une caresse, pour y revenir avec un claquement qui lui piqua les doigts.
Elle venait de le gifler... chose qui ne lui ressemblait pas. Elle n'avait jamais levé la main sur personne et ce geste la surprit un peu... mais elle aussi était en colère. Son regard vert était transperçant.

Tu es injuste !! Tu n'as pas le droit de dire ça !
Je n'ai jamais voulu que tu t'éloignes de moi, que tu partes faire la guerre contre les Bretons.

TU devais rester à mes côtés et TU es parti. Je t'ai été fidèle, bien plus que tu ne le penses.

Une partie de moi est morte avec toi, quand j'ai cru, à cause de cette lettre, que tu étais mort.

Elle prit la main d'Altaire et déclencha le mécanisme qui fit apparaitre la lame, puis la pointa sur son coeur.

Maintenant, si tu juges que je ne dois pas vivre, n'hésite pas... J'ai déjà vu la Mort de près, je n'ai plus peur.

Le ton de ces derniers mots étaient durs. Jamais elle n'avait parlé ainsi. Etait-ce parce que le sang du jeune homme coulait en elle qu'elle avait ce comportement ? Elle avait un caractère trempé, certes, Olwin, Rwan et d'autres en avaient déjà fait les frais. Mais ce ton là, cette voix qui sortait de sa bouche, lui firent presque peur.

Et si tu veux nous laisser une chance de nous en sortir, de nous reconstruire, il ne faut pas que nous restions à Bayeux.
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Altaire

Altaire avait reçu le plat de la main de Lodania fortement contre sa joue. Le claquement fut dur et surprenant. La tête d'Altaire avait suivit le mouvement et s'était tourné. Après ce choc, il ne bougeait plus du tout. Son corps fut pétrifié par le geste de Lodania. Altaire était bloqué, il ne réagissait pas.

Il se redressa et se tourna vers elle. Sa lame pointait son coeur. Il la regarda tristement, sachant qu'elle ne le voyait pas, mais elle pouvait le sentir. Il fit ranger sa lame, puis enlaça la jeune femme avec ses bras. Il plaça la tête blonde de Lodania contre le haut de son torse pour poser la sienne par dessus. Il respirait ce doux parfum qui était éternel. Quelques caresses dans le dos, Altaire déposa un long et doux baiser sur son front ainsi que sur chaque joue au coin des lèvres.

Après ces contacts, il s'assit sur le lit et se laissa tomber sur le dos. Couché, tenant la main de Lodania, il éclata en sanglots. Pleurer... cela ne lui était jamais arrivé en compagnie de quelqu'un.

Il récita des vers qu'elle avait connu.

Je ne te connais,
Que peu depuis tout ce temps,
En apprendre jours après jours,
N'est que bonheur pour moi,
De parler avec toi.
Tu me fais vivre parmi les hommes,
Tu me fais vivre parmi les anges,
Loin, rien, ne m'enpêcherais de t'rejoindre,
J'ai besoin de toi.

Tu es pour moi exceptionnelle,
Me rends la vie sensationnelle,
Tu es pour moi la grande Déesse,
De la beauté éternelle,
Celle dont je rêve.

Cela fait six mois,
Que je souffre si loin de toi,
Maintenant je suis là, pour toi,
Vivons ensemble Lodania,
Jusqu’à l’au-delà.
Tu me délivre, me rend plus fort,
Tu me délivre, me permet de vivre,
Deviens, un amour conjugal,
Je suis mon instinct.

Tu es pour moi exceptionnelle,
Me rends la vie sensationnelle,
Tu es pour moi la grande Déesse,
De la beauté éternelle,
Celle dont je rêve.
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Lodania

Le bout de ses doigts picotait encore, elle y avait peut-être été fort, mais elle ne pouvait le laisser lui parler ainsi. Elle n'avait trahi personne, elle avait juste eu envie de s'accrocher à la vie malgré tout.

Elle entendit le bruit du déclic de la lame, lame qui était maintenant rangée. Ainsi, il avait l'air de se calmer. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui.
Toutes les sensations qu'ils avaient partagées avant toute cette tragédie lui revinrent en bloc.
Le coeur de Lodania se mit à battre plus fort... et encore plus fort lorsqu'il l'embrassa sur le front, puis sur les joues. La tentation était trop forte de lui rendre un baiser, mais elle se retint.

Il se défit de son étreinte et avança en direction du lit, tout en la tenant par la main. Apparemment, il venait de s'asseoir sur le lit, et au bruit qu'elle entendit, il venait de se laisser tomber dessus. Perdant un peu l'équilibre, encore trop fragile sur ses jambes, elle se laissa glisser sur les genoux, non loin du bord du lit.
Assise à même le sol, elle l'entendit pleurer. Elle se releva un peu, cherchant de ses mains le visage d'Altaire. L'entendre ainsi lui faisait mal. D'une voix douce elle lui dit :

Pardon... Pardon pour la gifle... je ne voulais pas, mais...

Mais elle n'eut comme réponse, qu'une série de vers. La jeune femme en frissonna. La dernière fois qu'elle avait eu droit à une telle déclaration, avait été le jour de la St Valentin... Poème d'un homme éperdument amoureux qui prenait le large car souffrant trop de cet amour impossible. Là, Altaire lui demandait clairement de devenir sienne.

Lodania était perdue. Elle avait changé... elle avait donné à un homme un amour sans bornes et il était parti... ils partaient tous...
Non, elle n'était pas exceptionnelle. Elle était faible.
Tout le monde la croyait forte, mais ça n'était qu'apparence. A chaque fois qu'il y avait eu une brèche dans son coeur, un homme exceptionnel s'y était glissé, et elle n'avait su lui bloquer l'entrée.
A deux fois elle avait été faible et la deuxième avait été la plus intense.

Elle posa machinalement une main sur son ventre... non, il ne se pouvait pas... cela ne devait pas être. Et pourtant, depuis quelques temps, elle avait perdu appétit, avait des vertiges.

Elle reprit la main d'Altaire dans la sienne, la posant contre sa bouche puis contre sa joue.

Tu ne devrais pas m'aimer... je détruis tout.
Je n'ai su être assez forte pour t'aimer au-delà de la mort.
Je n'ai su être assez forte pour me fermer à cet homme, alors qu'Olwin se faisait bien trop absent.

Je ne mérite l'amour de personne.

Loda essaya de se relever, prenant appui sur le lit. Elle souffrait, les plaies étaient réellement profondes. Elle serra les dents et réussit à tenir debout. Elle se dirigea, se tenant le ventre, vers la porte, cherchant à tâtons un moyen de l'ouvrir.

Il aurait dû terminer son oeuvre...
Il aurait dû mettre fin à mes jours...
J'ai mérité ce qui m'arrive... je ne sème que peine, désolation, destruction.
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Altaire

Altaire regardait Lodania s'éloigner vers la porte de la chambre emplie de souvenirs et d'émotions. Il se leva doucement en regardant la femme se frayant un chemin dans le noir pour trouver la porte. Il s'approcha d'elle pendant qu'elle cherchait la poignée de la porte.

Il l'enlaça aux hanches par derrière. La voix d'un ange...

Lodania...

Il la retourna doucement puis passa sa main sur le visage de la blonde, carressant ses lèvres avec son pouce.
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Lodania

Lodania cherchait la poignée lorsqu'Altaire l'attrapa par la taille. Elle avait décidément beaucoup de choses à apprendre, notamment à repérer le déplacement des gens autour d'elle... là, elle ne l'avait pas entendu approcher.

Elle sursauta au moment où il l'enlaça. Il prononça son nom d'une voix si douce... rien à voir avec la façon dont il lui avait parlé quelques instants plus tôt.

Il lui fit faire un demi-tour. La jeune femme se retrouva dos à la porte, sans aucun moyen ni d'avancer et encore moins de reculer.
Son coeur se mit à battre fort, les images de son agresseur lui revinrent en pleine face.
Elle se sentait oppressée, la peur commença à s'installer.

Une main passa sur son visage, sur ses lèvres... elle revoyait le visage de l'homme lui sourire, ce sourire qu'il lui avait adressé au moment où il enfonçait sa lame en elle.

Comme tétanisée, elle ne put réellement réagir.

Pas ça... laissez-moi... épargnez-moi...
Je vous en supplie...
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Altaire

Lodania était en train de délirer, la peur lui faisait sentir son agresseur en Altaire qui comprit immédiatement ce qu’elle voulait dire. Il la voyait si mal, elle souffrait, physiquement et moralement aussi. Altaire, lui semblait avoir retrouvé la raison après avoir reçu la gifle de Lodania. Du moins, il se faisait sentir ainsi, bon et doux. Il masquait sa colère et sa haine derrière son corps balafré. A l’intérieur de lui, là où seules ses victimes peuvent voir, se trouvait la destruction. Les personnes, même les plus proche n’avait jamais pût remarquer cela depuis le temps qu’il avait passé à Bayeux. Il ne comprenait toujours pas pourquoi on l’avait fait passer pour mort. Une autre histoire personnelle à régler… de n’importe quelle manière.

Lodania, c’est moi… Altaire.

Ne t’en fais pas, tu es en sécurité à mes côtés…

Tu as besoin de repos, je t’emmènerais au Mont Saint-Michel aux premières lueurs du Soleil.

Il l’accompagna jusqu’à son lit et l’y déposa doucement de façon à ce qu’elle n’est pas mal. L’homme passa une dernière fois ses mains sur son visage puis se leva, pour partir et la laisser dormir un peu, dans cette nuit qui sera finalement… trop courte.

Essaye de dormir, je viendrais te réveiller, je reste ici, ne t’en fais pas, personne ne viendra te déranger et te faire du mal, je te le promets…

Ange à l’intérieur de la chambre… il ouvrit la porte, la franchit, puis la ferma doucement.

Enfin… Un peu de solitude…

Le démon était revenu de l’autre côté de la porte de cette chambre. Dans le couloir des chambrées où il n’y avait personne, Altaire occupait tout l’espace moral dans le noir, l’obscurité, les ténèbres… Un ange qui finalement ne se contrôlait pas parfaitement pour ceux qui le voyaient. Lui savait qu’il n’y avait pratiquement rien de bon en lui. Il ferma les yeux, adossé contre le mur e face de la porte de la femme blonde, en fermant les yeux, attentif à tous ceux qu’il y avait autour de lui.
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Lodania

La voix d'Altaire la ramena à la raison, il n'y avait rien de mauvais près d'elle, elle était en sécurité avec lui, et cela, elle le savait.
Mais cette nuit sur les bords de l'Aure serait à jamais gravée en elle, et le traumatisme en était si frais qu'elle avait perçu le geste de son ange comme le dernier qu'elle avait ressenti avant de tomber.

Elle avait besoin de repos, certes, mais elle avait aussi besoin de le savoir près d'elle. Elle connaissait cette part de lui qu'il cachait, ils en avaient parlé. Cette part de lui... même la connaissant cela ne l'avait pas empêché de l'aimer, de lui faire confiance.
Cette part de lui ne lui faisait pas peur, et étrangement, en fait, cela la rassurait. Elle savait qu'il serait à la hauteur et qu'ainsi il ne lui arriverait rien en cas de danger car il était là.

Elle se laissa porter jusqu'au lit.
Ainsi, il allait l'amener au Mont. Entre cette forteresse et lui, il n'y avait aucune raison d'avoir peur.
La seule chose qui l'inquiétait, c'étaient les sentiments qui refaisaient surface. Saurait-elle les gérer ???

Étaient-ils destinés à en souffrir tous les deux ? Seul le temps pourrait les guider.
Il passa sa main sur le visage de la jeune femme, caresse rassurante.
Lodania s'assoupit, sachant Altaire à ses côtés.
Le lendemain, elle serait au Mont.
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--Maurice.

Maurice serrait encore la lettre destinée à Estoile entre ses doigts, il s'approchait d'elle, il lui tendit la lettre sans lui sourire, il n'y arrivait pas... il n'aimait pas causer la peine mais Estoile était proche de Kharyn et elle devait savoir...

C'est pour toi... Je m'occuperai de Lodania jusqu'à votre retour...

Il s'éloigna lui laissant un peu d'intimité pour lire la Lettre.

Lodania

Du bruit... était-ce dans son rêve ou était-ce réel ?
La jeune femme se releva doucement, ne faisant aucun bruit, écoutant ce qui se passait autour d'elle.

Rien... finalement, rien. Le calme. Trop de calme. Altaire n'était plus dans la pièce. Elle se releva doucement, posant un pied à terre. La douleur était encore là, mais il lui fallait se lever. Elle ne se sentait pas rassurée, seule dans cette chambre. Et s'il l'avait retrouvée ?? Et s'il voulait terminer son travail ??? après tout... elle n'était pas morte.

Elle se leva, se dirigeant vers la porte. Elle passa ses mains contre le mur, trouvant enfin la porte, puis la poignée. Elle colla son oreille contre la paroi de bois avant de se décider à ouvrir doucement.

Elle passa dans le petit espace qu'elle venait de créer, avançant ainsi les mains. Il ne devait pas être bien loin, il avait promis.
Une respiration... elle entendait sa respiration. La jeune femme se dirigea vers lui, arrivant par derrière, l'enlaçant et posant sa tête contre son dos.

Elle voulait lui demander de partir maintenant... il fallait qu'ils s'en aillent au plus vite. Mais le sentir si près la rassurait.
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Altaire

L'encapuchonné fut surpris par derrière ainsi qu'à tant d'attention. Il se retourna en se détachant doucement de Lodania afin de se retourner et la prendre ainsi dans ses bras. Il se sentait bien mais sans plus. Il était seulement content de l'avoir sauvé mais à quel prix. Altaire était éprit d'une tension ardente qui le rendait faible. Il approcha ses lèvres de l'oreille de la jeune femme blonde.

Es tu prête ?

Il fait frais ce matin, je vais te chercher une petite couverture.

Il ne songea même pas à lui qui était resté torse nu.
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Lodania

Altaire se retourna, se détachant ainsi de l'étreinte de Lodania, puis la reprit dans ses bras. Elle était, à ce moment là, dans l'endroit le plus sûr... Des questions... beaucoup de questions arrivaient... elle était perdue.
Pourquoi se refuser à lui ? Pourquoi ne pas effacer ces derniers mois et repartir ?

Mais justement, les mois écoulés ne pouvaient s'effacer tout comme les sentiments qui existaient en elle, pour cet homme que la vie lui avait enlevé.
Elle aurait voulu l'aimer, être sienne... mais il était trop tard.

Elle avait changé. La jeune femme se rappela les mots qu'il avait prononcés quelques heures plus tôt. Elle avait été touchée...

La tête posée contre le torse de son Ange, elle écoutait les battements de son coeur. Douce musique... douce musique qui un jour serait jouée pour une autre qu'elle.
Ce jour là, elle ne pourrait s'en vouloir qu'à elle-même.

Il se pencha pour lui murmurer à l'oreille :

Es tu prête ?

Elle releva la tête sentant la chaleur de son visage près du sien. La jeune femme passa sa main doucement, lui caressant la joue.

Pourquoi la vie nous a-t-elle joué cette mauvaise farce ?
Pourquoi n'ai-je pu t'aimer comme je le voulais ?

Je suis maudite...

Lodania se recula, se retenant au mur.

Oui, je suis prête...

La douleur revenait. La jeune femme ne savait pas si elle venait de ses blessures causées par la lame ou si son coeur venait de mourir à cet instant. Une fois au Mont, Altaire partirait et l'oublierait sans doute... comme l'avaient fait d'autres...
Maudite... elle l'était.

Avant leur départ, il leur faudrait laisser un mot à Elda, afin que celle-ci ne s'inquiète pas de la disparition de son amie et collègue.
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Altaire

Il ne savait pas quoi répondre. Il eut un accrochage cardiaque à ses derniers mots disant qu’elle était seule et éprise d’une malédiction. Il la serra à ce moment dans ses bras en lui caressant les cheveux. Ces cheveux si longs et de blé d’or comme le jour du dîner, qui n’étaient d’ailleurs pas assez dorés. La pauvre jeune demoiselle, l’épreuve morale et physique qu’elle avait vécu était horrible… de plus elle ne souffre pas seule aujourd’hui…

Il ne répondit pas immédiatement, il profita d’abord de l’étreinte qui aurait pût être langoureuse pour pouvoir lui répondre. Elle semblait s’en vouloir, hors elle n’y pouvait rien, si Altaire avait pût éviter de se faire abattre au front, rien ne serait arrivé ainsi. Mais puisque c’était le cas, c’est qu’il devait en être ainsi.

Je n’en sais rien… moi aussi je voulais t’aimer… peut-être était-ce mieux pour ta sécurité que je sois mort…

Dieu en a décider ainsi, nous sommes obligés d’assumer… même si j’avoue que je…

Il s’arrêta pour ne pas faire plus de mal que de bien. Ils descendirent et la fit s’asseoir sur une chaise pour ensuite lui mettre une couverture chaude sur ses épaules. Ses mains restaient fixées à ses épaules qu’il massait doucement.

L’homme torse-nu écrivit un mot pour Eldarwenn et les autres qu’il laissa sur le bar.

Altaire a écrit:

Ma chère Elda,

Ce matin là, Lodania et moi sommes partis au Mont Saint-Michel. Tes soins ont été infiniment utiles comme ce que tes doigts ont l’habitude de toucher. Elle a besoin de repos et de sécurité, je resterais près de celle-ci afin de veiller sur elle. Je te promets de la ramener quand elle sera prête à revenir.

A bientôt mon amie.

L’Ange.

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Lodania

Mieux pour sa sécurité qu'il soit mort ?? Elle était bien assez agile pour savoir échapper au danger... sauf ce fameux soir où elle avait été si faible et fragile, et qu'elle n'avait pas vu et senti le Mal approcher.

Altaire l'aida à descendre et la recouvrit. Elle entendit ensuite la plume gratter sur le parchemin. Sans doute devait-il laisser un mot à Elda.

Ils partaient pour le Mont. Là, ils seraient en sécurité... tous les deux.
La jeune femme ne prononça aucun mot, essayant de se concentrer pour contrôler sa douleur...
Arrivés au Mont, il lui faudrait prendre quelques herbes pour soulager tout cela.
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Altaire

Altaire et Lodania étaient prêts à partir pour le Mont Saint-Michel. L’homme n’avait rien à mettre sur son dos mais ne craignait pas le froid. Il tendit son bras à Lodania, attendit qu’elle s’y accroche pour l’emmener à sa monture. Une marche silencieuse, la taverne fut quittée, ils s’y éloignaient petit à petit jusqu’à arriver à l’ancienne propriété d’Altaire, l’atelier des artistes… Ah cet atelier, tant de choses s’y étaient produites, que de bonnes d’ailleurs. Il avait laissé là sa monture, et marchait vers celle-ci au rythme de la femme à côté de lui pour ne pas lui faire de mal.

Voici mon cheval.

C’était un anglo-arabe assez robuste. Un destrier disaient certains… Son poil noir se faisait largement voir. Altaire monta sur le cheval seul, et attrapa Lodania là où elle n’avait pas été blessée pour ne pas la faire souffrir en appuyant sur ses plaies. L’homme l’a tira vers le haut pour la faire monter sur le destrier. La jeune femme se trouvait assise sur un côté, devant Altaire qui la soutenait. Cette position devait être agréable, les secousses se sentiraient plutôt comme de simples vague sur lesquelles l’on dormirait.

Lodania dans ses bras, il fit avancer doucement sa monture puis le mit à un faible galop.

En route pour le Mont Saint-Michel.

Es-tu confortablement installée ?

Dans cette position, elle pourrait pratiquement dormir sans être dérangée.
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Lodania

Les voilà qui sortaient de l'Auberge d'Elda et qu'ils allaient quitter Bayeux.
Loda éprouvait quelques difficultés à marcher, mais elle serra les dents pour avoir moins mal. Altaire allait à son rythme, n'hésitant pas à la soutenir.

Ils arrivèrent à l'atelier... cela faisait si longtemps qu'elle ne s'y était pas rendue. Trop de souvenirs, trop de douleur.

Le beau cheval noir les attendait. Altaire aida la jeune blonde à s'y installer, confortablement... le voyage allait être long. Il lui demanda si elle était bien. Comme seule réponse, un hochement de tête.

Lodania passa ses bras autour de la taille d'Altaire et posa sa tête contre son torse... Elle s'endormit, bercée par le galop et les battements du coeur de son Ange.

La grande porte de Bayeux fut passée... la ville s'éloignait...
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Eldarwenn.

Elda poussa la porte de sa taverne... Vide... ou presque... Maurice l'attendait derrière le comptoir, un regard inquiet posé sur elle... Elle l'évita puis grimpa les quelques marche qui l'a séparé de sa fille...

Dans la chambre, Carmen dormait à poing fermés, la jeune femme ne put s'empêcher de la prendre dans ses bras aux risques de la réveiller...

Oh Mon Amour... Mon Enfant... La petite s'éveilla, posant une main sur la joue de sa mère, Elda déposa un baiser dans le creux de cette petite main qui la réconfortait inconsciemment.

La jeune mère serra un peu plus sa fille contre elle, la berçant s'assoyant sur le lit... Maurice vint perturber cette instant entrant à son tour...

- Désolé... Tiens c'est pour toi, sur ces mots il lui tendit un morceau de parchemin chiffonné.

Elda le parcouru rapidement,

L'Ange a écrit:

La jeune femme fixa Maurice, Ils sont partis il y a longtemps ?

- Oui quelques heures déjà.. Altaire veillera sur ta collègue... tu n'as pas à t'en faire... Estoile est partie aussi, te rejoindre l'as tu vu aux fnérailles ?

- Je sais, oui je l'ai vu... J'espère qu'il redeviendra celui que nous avons connu, je le trouve changé... Pour Estoile j'irai la remercier pour ces prières, de plus je dois lui apporter son legs...

Maurice hochait la tête et retourna vaquer à ses occupations, laissant ainsi la mère et la fille se reposer...

Quelques heures plus tard, elle nourrissait sa fille, la confiait à Maurice pour aller voir Estoile, chargée du Legs de celle-ci.
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--Maurice.

Maurice s'occupait de la taverne pendant l'absence de la patronne ainsi que de Carmen, Léovigild la lui avait confié avant son départ pour Lisieux... Elda, elle s'était levée tôt pour se rendre à son bureau à la mairie.

Maurice laissa Carmen jouer parterre, elle commençait à se déplacer à quatre pattes, mais faignante.. elle préférait lever les bras, réclamant qu'on la prenne...

Maurice alla rectifier l'ardoise du menu tandis que Carmen crapahuter sur le plancher de la taverne...

Maurice a écrit:

Bienvenue en Gourmandie !

Au menu cette semaine :

Gourmandie possède un unique abreuvoir plein, la propriétaire y dépose ses bouteilles pour qu'elles soient toujours fraiches... Merci de ne pas s'y aventurer

Bon Appétit ! Et Bonne Soirée !

Rentrant dans la taverne il fut surpris de ne pas voir l'enfant... se baissant, jetant un coup d'œil sous chaque table, derrière le comptoir il la vit debout se tenir au barreau d'un tabouret, effleurant de ses petits doigts le Poiré de sa mère.

Hep la jeune fille ! Non, Non !

Sur ces mots il la prit dans ses bras, Allons voir ta mère, qu'en penses tu ?

Maurice et Carmen prirent la route pour la Mairie.

Leovigild

Cela faisait un mois qu’il avait quitter Lisieux …était tombé éperdument fou d’Eldarwenn, au point de rester plus d’un mois vivre a Bayeux alors qu’il ne devait rester que deux ou trois jours tout au plus … pour gagner quelques écus il avait travailler dans la mine , dans le champs des bayeusains enfin faire tout pour que son séjour se prolonge.
Il avait passé des journée entière avec Elda a parler a se connaitre et puis un jour de piquenique il avait décider de dire a Elda qu’il avait ou plutôt qu’il allait s’installer a Bayeux .
Il reçu une missive de refixent lui demandant de venir a Lisieux car elle partait pour longtemps voulais lui dire au revoir.
Trouvant le prétexte qu’il devait rendre le mandat a Ciciaa le maire de Lisieux, il expliqua a Eldarwenn qu’il fallait qu’il se rende a Lisieux le lendemain.
Le soir après avoir embrassé ses deux Anges il retrouva Ricalisa qui devait le surveiller, Même si il n’en avait pas besoin.
Voila qu’ils étaient partis pour Lisieux, il ne faisait pas froid, mais Leo avait mis sur lui la couverture qu’il avait pris a Eldarwenn. Pendant tout le voyage il avait réfléchit Rica c’était endormi derrière dans la chariote il c’était décidé il lui rester un champ à vendre a Lisieux mais vu le nombre de champs qu’il y avait en vente il aura mis une éternité. Donc sur un coup de tête il avait décidé de déménager en même temps … La journée du lendemain fut une journée dur a tous les niveaux.

Physiquement car il en avait bavé pour amener tout ses meuble dans la chariote même si il y en avait pas beaucoup Rica l’avait beaucoup aidé .
Et il avait « souffert » émotionnellement. Il avait vu pour la première fois Gabriel son Filleul fils de son amie Arletty … Il avait aussi vu Ciciaa celle qui toujours été la pour lui une amie avec un grand A.
Freixenet elle partait en voyage il l’a trouvait toujours aussi belle et avait gagné en caractère. L’armée surement il manquait juste une personne Mymy qui avait déjà pris la route … il n’avait pas pu lui dire au revoir … le calva avait coulé a flot .
Arletty avait dansé avec un in connu tant dis ce que notre homme se chamaillait toujours avec Ricalisa …
Et puis l’heure de dire au revoir la tristesse. Dire au revoir a Ciciaa et a Freix une longue étreinte qui voulait beaucoup en dire une amitié très forte.
La route avait été longue plus longue que prévu. Surement du a la présence de l’âne qu’avait Leo, un âne venu du Berry depuis il en prenait soin vu que la propriétaire était parti on ne sait ou.
Ca faisait déjà une bonne demi journée que le jour c’était levé … Rica et Leo se chamaillait tout en se remémorant des anecdotes qu’il avait vécu a Lisieux …
Et voila Bayeux qui était apparut dans leur champs de vision la nouvelle ville de Leo.
Il déposa Ricalisa a son bureau en la remerciant pour ce voyage. Il s’empressa de rejoindre la taverne d’Elda Leo avait hâte de voir sa tête … la tête qu’elle ferait en voyant toutes ces malles, l’âne et la chariote … il avait hâte de lui dire qu’il ne la quitterai plus.
La taverne était en face de lui vu l’heure; elle devait être a table ou donner a manger a Carmen.Il sauta de la chariote s’avança au niveau de l’âne et cria
ELDAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA CARMENNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
Attendant quelques secondes il vit sortir une jolie brune avec un bébé au bras, le soleil reflétait sur la peau d’Elda il fit un sourire en les voyant, s’avançant vers elles.

Je sais maintenant que les anges existent dit t’il en caressant la joue d’Elda. Bon voila je vous avais promis une surprise la voila … Leo montra la chariote et l’âne. Voila toute mes affaires j’ai déménagé.

Guettant une réaction il prit Carmen et l’embrassa.
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Eldarwenn.

Eldarwenn occupée à préparer le repas, aperçut par l'une des fenêtres une carriole bien chargée... elle fut encore plus surprise de ne pas la voir passer son chemin...

Oh non ! Il va pas rester là ! Je fais comment pour sortir moi demain ! Carmen, tu vas peut-être voir ta mère serpiller pour la première fois !

Elle commença à râler, laissant tomber l'élaboration du repas... elle attrapa Carmen qui crapahuter partout à quatre pattes.

Elle sortit et reconnu son Léo, elle allait lui crier de demander au Marchant de s'en aller avec son bazar... quand il lui caressa la joue, lui annonçant que c'était ses affaires.

La jeune femme eut du mal a intégrer les deux nouvelles à la fois... le départ définitif de Lisieux et l'aménagement à Bayeux, Léo devait prendre le temps de vendre ses champs.. y était il parvenu ? En un jour ?

La joie prit le pas sur les questions, elle se blottit contre lui avec Carmen, Je suis si heureuse que tu sois rentré... C'est définitif de plus...

Elle le regardait à présent dans les yeux, Tu as vendu ton second champ hier ? Ciciaa ne l'a pas trop mal prit ? Et... Le regardant avec tendresse...Tu m'as tellement manqué...La jeune femme l'étreignit
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Eldarwenn.

[Quelques jours plus tard.]

Eldarwenn avait rédigé un mandat pour Léovigild, elle préparait à présent ses affaires. Elle s'assura qu'il ne manque de rien pendant son voyage, des couvertures, du pain et quelques petits plats pour les premiers jours... sans oublier le laisser-passer... Elle avait tout prévu... sauf qu'elle se séparait de lui pour une semaine... Il lui manquerai terriblement...

L'heure du départ arriva très vite, elle l'embrassa à plusieurs reprise avant de le laisser accomplir sa mission pour le bien de Bayeux.

Elle attendit dehors jusqu'à ce que la carriole disparaisse à l'horizon, elle rentra dans la maison avec sa jeune enfant dans les bras, La posant par terre près de ses jouets en bois et de sa poupée offert par Nennya, que Carmen appréciait tout particulièrement... Elle s'installa sur la table de la cuisine, préférant travailler à la maison aujourd'hui... ainsi elle veillait sur la petite.

Les missives s'empilaient... Vagabond n'était pas assez rapide pour la Bourgmestre... Elle s'occupa de la demeure... la journée passa terriblement vite... Le soir vint et elle ne retrouvait pas le réconfort que lui accordait Léo lorsqu'elle rentrait habituellement...

Eldarwenn allaita son enfant, avant de la câliner dans le gros fauteuil installé devant la cheminée... Carmen ne souhaitait pas dormir cette nuit là... Sa mère la déposa dans son berceau près du fauteuil, elle caressa son visage... tout en lui chantant sa berceuse... celle que lui chantait sa propre mère... Elda avait encore beaucoup a faire pour la Mairie...

D'une voix chaleureuse :

"Duérmete mi niña, que tengo que hacer
Lavar los pañales, darte de comer.

Duérmete mi niña que tengo que hacer
Lavar los pañales y darte de beber.

Esa niña quiere que lo duerma yo
Que lo duerma la madre que lo parió...

Esa niña..."

Dors ma petite, car j'ai à faire
Laver les langes, te donner à manger.
Dors ma petite, car j'ai à faire
Laver les langes et te donner à boire
Cette petite fille veut que ce soit moi qui l'endorme,
Que l'endorme la mère qui l'a porté
Cette petite fille...

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--_ethan_

Esa niña quiere que lo duerma yo
Que lo duerma la madre que lo parió...

Une voix, calme et posée, se faisait doucement entendre en entrant dans la taverne,
un sourire malicieux sur le visage du jeune étranger,
qui chantonnait cette berceuse en gardant les yeux rivés sur la jeune femme.

Ethan était un jeune homme de vingt cinq ans, fin et grand de son mètre quatre vingt,
les cheveux noirs et le regard sombre, avec une légère cicatrice sur sa joue droite.
Fin et habile, il était vêtu d'un mantel noir et rouge,
ses boutons arboraient une légère rose, des épaulettes avec quelques dorures
et des bottes noirs qui réfléchissait la lueur d'une certaine luxure

Il retirait son chapeau à l'entrée de la taverne,
afin que la jeune femme puisse bien distinguer son visage.
Espiègle, il gardait son sourire sur ses lèvres,
convaincu que sa quête touchait son but.
Voilà trop longtemps qu'il était sur les routes pour mener à bien son but...
et cette fois ci, il esperait bien que la jeune femme daigne le comprendre

Hola! Elda
Je pensais bien te revoir en Normandie...

Eldarwenn.

Eldarwnn était avachie dans son fauteuil face à la cheminée, les yeux baissés sur son enfant, berçant son enfant lorsqu'un homme passa la porte de la taverne terminant pour elle la berceuse...

"Esa niña quiere que lo duerma yo
Que lo duerma la madre que lo parió..."

La jeune femme écarquilla les yeux, seules les flammes qui dansaient dans la cheminée éclairaient la taverne... celle qu'elle appelait sa maison... L'homme avançait vers elle. Elle le fixait, d'un bond elle se leva et se mit devant le berceau où dormait à présent sa fille.

Non... murmura t-elle fronçant les sourcils, cherchant à discerner le visage de l'inconnu. Il s'approchait de la cheminée et donc d'elle, elle découvrait peu à peu l'inconnu richement vêtu...

Il fut rapidement assez proche d'elle pour qu'elle le reconnaisse... la tête découverte, elle reconnu son regard... sa balafre sur la joue... ce sourire...

Hola! Elda
Je pensais bien te revoir en Normandie...

Ethan...?

La jeune femme continuer de nier de la tête, ne voulant y croire..

Comment m'as tu trouvé ?

Elle regarda autour d'elle... aucune arme... Carmen commençait à marcher... tout objet dangereux avait été rangé au grenier par Léo... Revenant rapidement à Ethan, elle le regardait dans les yeux, sur ses gardes.

Quelle erreur ai-je commise ? Pourquoi Aujourd'hui ?

Eldarwenn était apeurée... Venait il encore une fois l'arracher a ceux qu'elle aimait... qu'adviendrait-il de Carmen... Qui l'entendrait crier... ? Léo n'était pas là... était-ce voulu ?

Debout, les jambes appuyées contre le berceau de son enfant, elle espérait qu'il s'en désintéresse... les bras le long du corps... les poings fermés... elle inclinait la tête doucement, curieuse d'entendre ses réponses...

Après tout, des années étaient passés... il avait peut-être changé... Le regard sournois qu'il posait sur elle éclipsa cette éventualité...
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--_ethan_

Ethan s'avançait dans la taverne, les flammes du feu de cheminée pouvait afficher son visage
au regard de la jeune "hispanique".
Elle semblait surprise, sa voix tremblante, il avait finalement réussi son coup

Ethan...?
Comment m'as tu trouvé ?
Quelle erreur ai-je commise ? Pourquoi Aujourd'hui ?

Après ces paroles, le craquement du bois dans la cheminée se faisait entendre dans la taverne
accompagné dans ce ballet par le bruit sourd des talons des bottes de l'étranger qui vaguait au sein de Gourmandie.
Parfois les mains derrières son dos..ou effleurant une table des bouts des doigts, et regarder si la poussière y avait sa place
Le regard qui se portait sur la demeure afin d'en contemplant tout ce qui pouvait s'y trouver
le nom d'Eldarwenn à l'entrée de la taverne... la jeune femme avait finalement bien réussi...

Lorsque Ethan se trouvait non loin d'elle, sentant le regard de la jeune femme qui ne l'avait quitté d'une seconde,
il la regardait, avec sa houppelande qui cachait de bien belles bottes...

Disons que si tu voulais rester discrète... être maire d'une ville n'est pas le meilleur moyen d'y arriver...
Ne soit pas sur la défensive Soeurette...je vois que tu as bien réussi à Bayeux...

Jetant un regard sur le berceau et sur l'enfant endormi

et ailleurs...

Eldarwenn.

Ethan était bien trop silencieux, il visitait la taverne en faisant des demi-cercle concentrique, tel un vautour guettant sa proie... Ses bottes claquaient sur le plancher à un rythme régulier et angoissant...

La jeune femme ne le quittait pas des yeux prête à agir s'il s'approchait de trop près... Elle se sentait prise au piège, dos à la cheminée au fond de la taverne... La porte était encore ouverte mais hors de portée surtout avec un enfant dans les bras... Que faire ? Était-il vraiment dangereux ou venait il seulement lui faire savoir qu'il était encore en vie...

Il était assez près pour qu'elle plonge son regard dans le sien... Eux qui avaient été si complice durant leur enfance... il prenait soin d'elle et d'Eledwenn... Son regard avait perdu cette lueur de tendresse qu'elle aimait tant.
Comme a chaque fois qu'elle pensait à lui, elle encercla de sa main le bracelet de cuire qui ne la quittait jamais... Fronçant les sourcils...

Disons que si tu voulais rester discrète... être maire d'une ville n'est pas le meilleur moyen d'y arriver...
Ne soit pas sur la défensive Soeurette...je vois que tu as bien réussi à Bayeux...

Il osa poser son regard sur Carmen... lâchant : "et ailleurs..."

Elda le foudroya du regard avançant vers lui, s'interposant entre lui et son enfant.

Que veux tu ? Qui t'envoie Ethan ?

Elle baissa furtivement les yeux sur ses mains avant d'ajouter.

Père est mort ! Tu n'as rien à faire ici... Disparait !

Elle redressa la tête, lui faisant face, se persuadant qu'elle n'avait pas peur de lui... Et qu'elle pouvait le chasser...Elle pointa un index vers la porte.
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--_ethan_

Ah! un point sensible...le regard de la jeune femme devenait plus sombre quand Ethan faisait allusion à son enfant,
serait elle inquiète?, aurait elle une raison à cela?
Et c'est qu'elle s'énervait vite pour le coup
parlant de la mort de leur Père et l'invitant généreusement vers la sortie avec son index

D'habitude sûre d'elle, là elle perdait vite sa patience et son sang froid
Ethan s'en amusant, il n'avait pas fait ce long voyage
pour repartir aussi tôt qu'il ait retrouvé sa soeur aimée.
Il faisait encore quelques pas dans cette taverne, innocement
jusqu'à contourner une table et se retrouver un peu plus près du berceau
pouvant enfin voir le visage de la petite fille qui dormait paisiblement

Petite Soeur...
je sais que Père est mort...tout comme Mère
et si j'ai fait le voyage jusque là, c'est pour t'annoncer
qu'Eledwenn les a également rejoint...

Ethan la regardait droit dans les yeux à cette annonce, marquant une pause
il était bref, direct dans ses nouvelles, ne voulant tourner autour du pot plus longtemps
persuadé qu'elle mettrait un genou à terre lorsqu'elle apprendra la mort de sa jumelle...
il en jouissait déja...

Eldarwenn.

Ethan ignorait l'ordre de la propriétaire des lieux, préférant continuer à visitait les lieux... s'éloigner, revenir bien plus près qu'auparavant, il jouait avec les nerfs d'Eldarwenn...

Elle le suivait du regard, son corps restant statique... Il contourna habillement une table et en quelques pas se retrouva bien trop près de la fillette... déjà dans les bras de Morphée... la lueur des flammes dessinait des ombres sur sa petite frimousse... La mère ne put s'empêcher de regarder son enfant et de quitter Ethan des yeux... Ils se trouvaient chacun d'un côté du berceau...

Petite Soeur...
je sais que Père est mort...tout comme Mère
et si j'ai fait le voyage jusque là, c'est pour t'annoncer
qu'Eledwenn les a également rejoint...

Ces mots furent comme une lame enfoncé dans son abdomen, elle se plia doucement au dessus du berceau de sa fille... Elle retint ses larmes du mieux qu'elle put... elle leva les yeux sur lui, il semblait insensible... cette nouvelle ne l'affectait pas...

Comment ? Quand est ce arrivé ?

Eledwenn était sa sœur jumelle... malgré leur ressemblance, les sœurs n'étaient pas inséparables bien au contraire... Elda était le garçon manqué qui suivait son frère partout... Eledwenn la future épouse parfaite toujours dans les jupons d'Esmée leur mère... Mais les deux sœurs se disaient tout... Elda n'avait pas revu sa sœur depuis les funérailles de leur père l'an passé...

La jeune mère sanglotait au dessus du berceau de son enfant, un flot de souvenir l'envahissait... Vulnérable en cet intant, Elda ne voulait... ne pouvait le provoquer dans ses conditions... Sous le choc elle caressa la joue de sa fille, se penchant légèrement sur le berceau, d'une voix qui se voulait chaleureuse mais quelque peu troublée par l'émotion :

C'est ta nièce... Carmen Esmée de La Serna...

Elle retrouva ses esprits, essuyant ses larmes d'un revers de manche, elle se redressa, écarta le berceau rapidement de son chemin l'écartant de la cheminée et donc d'Ethan...

Elle le fixa... Tu vas me répondre !? Que lui est il arrivé ? Qu'as tu fais ? Elle bondit sur lui frappant son torse avec ses avants bras, Où étais tu ! Tu devais la protéger ! tu l'avais promis à mère ! Qu tu nous protègerai quoiqu'il arrive !

Elle s'acharnait sur lui, ne cessant de frapper de plus en plus fort, laissant s'échapper ses larmes...
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--_ethan_

A cet instant, Ethan ne pensait pas que cela en serait si simple...
Bien sure qu'Eldarwenn et sa soeur était très proche en tant que jumelle
mais il pensait qu'elle allait contenir ses larmes devant son frère qu'elle haissait...
Elle baissait la tête, regardant son enfant dans le berceau avec des larmes parcourant ses joues
elle lui présentait l'enfant, Carmen Esmée, Esmée comme leur mère
il est vrai que la jeune femme portait une attention particulière sur sa famille et ses proches.

Puis la colère reprenait le dessus sur la jeune femme
Ecartant le berceau et s'apporchant d'Ethan pour lui frapper sur le torse
afin qu'il réponde à ses interrogations.
Lui était là debout, il ne bougeait pas, inflexible à ses sentiments.
Quand elle s'était un peu défouler, Ethan lui attrapa les poignets
serrant un peu plus fort sur son bracelet de cuir

Stop!
Inutile de me mettre tous les maux de la famille sur mon dos
que veux tu, si elle, naive avait préféré suivre cet incapable de...comment s'appelle t'il déja...Alfonso...?
elle se pensait en sécurité avec lui, voilà le résultat..
en voyage, ils se sont fait attaquer sur les routes

Je devais vous protéger...je l'aurais fait
mais cet idiot d'Alejandro, ton oncle, en a décidé autrement
Cesse donc de te larmenter Petite Soeur, aujourd'hui nous ne sommes que deux...

Regardant dans le berceau

Trois...
Tu es donc marié à présent Elda...

Dit il d'un ton innocent pour la rassurer, et essayer de gagner un peu de confiance

Eldarwenn.

Ethan laissa la jeune femme se défouler sur lui, elle ne cessait de pousser de petits cris à chaque coup qu'elle donnait de plus en plus vite. Elle pleurait la disparition de sa sœur... elle ne la reverrait jamais... être impuissante était le pire sentiment pour Elda...

Ethan ne bronchait pas laissant sa sœur user de ses petits poings sur lui, quand soudain il l'attrapa par les poignets serrant particulièrement son poignet droit, La jeune femme se débattit du mieux qu'elle put souffrant de cette pression sur sa cicatrice.

Arrêtes ! Non !

Stop!
Inutile de me mettre tous les maux de la famille sur mon dos
que veux tu, si elle, naive avait préféré suivre cet incapable de...comment s'appelle t'il déja...Alfonso...?
elle se pensait en sécurité avec lui, voilà le résultat..
en voyage, ils se sont fait attaquer sur les routes

Je devais vous protéger...je l'aurais fait
mais cet idiot d'Alejandro, ton oncle, en a décidé autrement
Cesse donc de te larmenter Petite Soeur, aujourd'hui nous ne sommes que deux...

Puis il se reprit, dirigeant son regard vers le berceau : Trois...

Tu es donc marié à présent Elda...

Malgré le fait qu'Ethan se soit calmé, Elda ne lâcha pas aussi vite, Tu n'as pas le droit de parler d'Eled comme tu le fais ! Tu n'as pas même un peu de respect pour les tiens !

Elle aurait aimé le gifler pour son insolence... elle le fixa, il continuait de regarder Carmen...

Je ne suis pas encore mariée... Je suis fiancée depuis peu... Il n'est pas le père de Carmen mais c'est tout comme...

La jeune femme savait qu'elle allait avoir droit à un sermon... il ne serait pas le premier à lui reprocher son inconscience... Eldarwenn semblait plus calme... et plus en confiance de plus...
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--_ethan_

Soudain le Silence, le vide complet pendant quelques secondes
le calme avant la tempête...
puis brusquement, un violent tremblement se faisait sentir dans la taverne
le sol se brisait en deux entre les jambes d'Ethan, qui semblait à présent tomber dans le vide

Sa soeur avait enfanté, et n'était même pas marié
l'homme avait qui elle vivait n'était pas non plus le père de cet enfant
et tout les fondements de la moral était tombé dans l'oubli
comme avait elle pu avec toutes les valeurs de la Famille de La Serna...
Carmen Esmée était une bâtarde

Pauvre idiote!
Comment as tu pu entrer une bâtarde dans la Famille
tu deviens inconsciente pour l'avenir des tiens
tu as perdu ta propre pureté, en mettant une enfant impure au monde

Ethan la regardait droit dans les yeux avec une grande colère qui s'exprimait au travers de ses paroles
il avait espéré jouer la finesse, mais cela en sera difficilement le cas
surtout en s'apercevant que si elle avait une enfant impure
cela ne changerait rien pour Alejandro, qui de loin préférer la jeune femme
mais cela serait une grande humiliation pour le Grand Frère

Eldarwenn.

Ethan laissait la jeune femme s'exprimer... Puis vint le silence... un silence angoissant... Son frère fronça les sourcils et débita son affreux discours...

"Pauvre idiote!
Comment as tu pu entrer une bâtarde dans la Famille
tu deviens inconsciente pour l'avenir des tiens
tu as perdu ta propre pureté, en mettant une enfant impure au monde"

Ces mots.. Elle les avait redouté.. Il furent violent tout comme le geste qu'elle eut en réponse a ses accusations !

La jeune femme le gifla sans remord.

Elle prit conscience de son geste un peu tard... Elle fit un pas en arrière et contempla son empreinte sur sa joue.

C'est mon enfant ! Ma chair et mon sang ! Je ne te laisserai pas l'insulter ni même la toucher que ce soit clair !

Va t'en ça vaut mieux ! Tu n'as rien a faire ici ! Nos parents sont morts, ainsi que notre sœur... considère que je le suis et pars !

Carmen s'éveilla dans un cri... Sa mère fut contrainte de passer non loin d'Ethan afin d'aller calmer son enfant.
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--_ethan_

[Quinze ans plus tôt...]

Plouf...

Elda! vient voir!

Au bord de l'étang, Eldarwenn s'arreta de lancer des cailloux dans l'eau afin de se précipiter auprès de son grand frère.
Du haut de leur dizaine d'années, les frère et soeur de La Serna avaient toujours été proches
partageant les diverses aventures , créant leur monde grâce à leur imagination, dans le domaine de leur famille

Ethan était allongé sur les galets, pointant son regard dans l'eau en attendant sa soeur.
Lorsqu'elle arriva, Ethan lui demanda de s'allonger discrètement auprès de lui
et lui murmura doucement...

Chuuuttt.. fais doucement
tu vois les deux gros cailloux dans l'eau là?
Et bien, j'y ai vu un gros poisson s'y faufiler...
sa seule issue c'est par là où il est entré
on va essayer de l'attraper

Je vais rentrer dans l'eau, doucement, et toi tu surveilles qu'il ne part pas

Eldarwenn écoutait son grand frère avec attention, ne ratant aucune miette de ses paroles
Ses yeux grands ouverts devant la fascination qu'elle lui portait
Et d'un hochement de la tête insistant, les yeux fermés
elle accepta sa mission afin qu'Ethan attrape le poisson

Ethan entra dans l'eau, doucement, se mettant en équilibre pour attraper avec vivacité sa cible

Prête?

Prête!

La jeune fille posa son regard dans l'eau entre les deux gros cailloux
Ethan respira un bon coup et plongea ses mains dans l'eau...

Splasch!

Sans rien y comprendre, le jeune garçon plongea ses mains dans l'eau
et éclaboussa la jeune guetteuse
avant de sortir rapidement de l'eau, avec un rire, malgré tout innocent

Héhé! j't'ai eu!

Eldarwenn se rendait bien compte qu'elle s'était faite avoir, naïve jeunesse
et par la peur du moment, elle s'asseyait, les genoux replier sur elle
et se laissa aller par ses émotions, laissant aller quelques sanglots

Ethan, fier de son piège envers sa soeur, commençait légèrement à culpabiliser.
Il s'approchait d'elle, s'asseyant à ses cotés
plaçant son bras autour de ses épaules

Pardonne moi Elda
tu sais bien que jamais je ne te ferais de mal

[Aujourd'hui]

Dans la taverne "Bienvenue en gourmandie", Eldarwenn giffla son frère violement
la tête d'Ethan partait brusquement sur sa droite, et lorsqu'il regardait à nouveau sa soeur
son regard devenait plus sombre, plus sévère, pendant que la jeune enfant se réveilla dans un cri

Avec sa colère, ses pulsions qu'il ne pouvait controler, Ethan gifla d'autant plus fort sa petite soeur
qui par la puissance du coup, la jeune fille se retrouva au sol, non loin de la cheminée
Carmen Esmée criant d'autant plus fort devant la violence qui régnait dans cette taverne

Insolente! comment as tu pu

Ethan se dirigea dès lors vers le berceau, enragé

Cette bâtarde ne mérite pas de vivre!

Eldarwenn.

La jeune femme passa trop près d'Ethan sans doute, après un instant d'absence il la toisa sévèrement et la gifla si violemment qu'Elda ne vit pas venir son geste, elle se retrouva rapidement à terre... Sa tête heurta violemment les briques de l'habillage de la cheminée...

Sonnée elle resta un instant inconsciente...

[Cinq ans plus tôt, A Honfleur]

Dans la maisonnette de leur mère... Une porte claqua violemment... Un homme y entra...

Elda ! Je sais que tu es là !

Non s'il te plait ne me renvois pas la bas ! Ethan, je t'en prie...

La jeune fille se terra au fond de la pièce, le regardant tel un animal prit au piège... Elle venait tout juste de s'installer en Normandie, dans le village de sa mère... elle s'y plaisait... Le ressac de la Mer l'avait envouté.

Maman est morte dans mes bras... Je ne veux pas y retourner...

Elle fondit en larme, se laissant glisser le long du mur, se recroquevillant sur elle même... Un bras solide la souleva brutalement et la tira a travers la maisonnette.

Non ne me fais pas ça ! Il me battra ! Non ! Ethan ! Non....

Il la gifla pour la première fois ce jour... la jeune fille choquée par ce geste, resta silencieuse durant tout le voyage...

En champagne, au domaine familiale, Ethan la conduisit dans le bureau de leur père... il quitta la pièce aussitôt, l'abandonnant avec son bourreau.

Père ! Non Je ne voulais pas... Mam... Mère voulait mon bonheur... Je ne veux pas appartenir à un homme, s'il vous plait ne me marier pas, je saurai apprendre à être comme Eledwenn, je vous en prie...

Mère repose en paix à Honfleur... S'il vous plait laissez moi y retourner...

Cesse de quémander ! Tu n'es pas un chien !

La jeune fille baissa la tête retenant ses larmes en vain, joignant ses mains avant de les porter à ses lèvres...

Tu es une de La Serna ! N'as tu donc aucune dignité ? Regarde toi ! Ces braies ! Cet accoutrement ! Tu n'es pas un homme !

Le patriarche se leva et se dirigea vers la cheminée...

Ethan !

Le Fils ainé entra bien trop rapidement, il était donc resté derrière la porte...?

Tiens la fermement !

Ernesto de La Serna retira sa chevalière et la glissa le long du tisonnier, au dessus des flammes dansantes... L'anneau rougissait... Ethan vint tenir la jeune fille par derrière, l'entourant de ses bras... celle ci se débâtait du mieux qu'elle put.

Le patriarche attrapa le bras de sa fille cadette et imposa le sceau des de La Serna sur son poignet...

Tu n'oubliera jamais qui tu es et à qui tu appartient Eldarwenn !

Eldarwenn hurla de douleur, brûlée... Marquée à vif tel du bétail... Son frère la lâcha... elle tomba au sol brutalement... Elle se sentait trahi par le seul homme en qui elle avait confiance... les deux hommes sortirent sans un mot...

La jeune femme étendue sur le sol. Se promit que jamais plus on en lui ferait de mal, elle joua le jeu de la jeune fille parfaite durant une année...

[Aujourd'hui, En Gourmandie]

Une année avant de trouver ce qu'elle cherchait et ce qu'elle trouva à Bayeux... des gens qui l'aime même si elle ne possédait pas de chausses par choix, même si elle s'habillait comme un homme, même si elle n'en faisait qu'à sa tête... Elle était enfin elle même... elle s'était épanoui... avait retrouvé confiance en elle et en les hommes...

Elle s'éveilla doucement consciente de la chance qu'elle avait d'avoir trouvé une famille de substitution à Bayeux, elle se redressa s'appuyant péniblement contre la cheminée, sa vision était troublée...

Elle ferma les yeux un court instant, puis dirigea son regard vers le berceau de sa fille, une silhouette connu était penchée au dessus de celui ci.

Cette bâtarde ne mérite pas de vivre !

Elda se leva rapidement, elle en fut étourdie et manqua de tomber en arrière... elle se rattrapa comme elle put à la cheminée, la contournant doucement, ses doigts effleurèrent le tisonnier... elle s'en saisissait et longea les murs, un voile humide l'empêchait de discerner l'agresseur... Elle secoua la tête rapidement, reprenant ses esprits... elle replongeait enfin dans la réalité et reconnaissait Ethan... Son frère... Le mot "Batarde" raisonna tel un écho dans sa tête...

Ethan ! cria t-elle..

Laisse ma fille tranquille ! Espèce de lâche ! Tu ne vas tout de même pas t'en prendre à une enfant si ?

Lâcha t-elle violemment...
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--_ethan_

[6 mois plus tot]

Notre richesse, en terre hispanique déja nous aurions eu
mais cet hypocrite d'oncle Alejandro à causer la perte de la famille
Ethan s'était rendu à Compiègne, voir le notaire de son père, Ernesto décédé il y a peu
convaincu que la fortune de la famille devait lui revenir

Ernesto se rendait compte au fil du temps que son fils Ethan n'avait d'yeux que pour la fortune et la richesse.
Il ordonna donc au notaire, sur son testament,
que la fortune de la famille devra être révélé lorsque les descendants d'Ernesto se présenteront devant l'Officiel
et que tout devra être partagé à part égal entre chaque descendant
et la descendance de la descendance s'il y a
ce qui avait don d'enrager le jeune Ethan qui voyait ses plans pour l'Espagne retardés

Durant tout ce temps, il était sur les routes, à la recherche de ses deux soeurs
pour les ramener à Compiègne devant le notaire, et enfin profiter de cette richesse et ce domaine

[Aujourd'hui]

Une batarde dans la famille, et Ethan allait voir son héritage encore diminué par sa faute
Après avoir frappé sa soeur, qu'elle en heurta la cheminée
Ethan se dirigeait vers le petite qui criait dans son berceau
Il la prenait dans ses bras quand sa mère reprenait ses esprits

Ethan !
Laisse ma fille tranquille ! Espèce de lâche ! Tu ne vas tout de même pas t'en prendre à une enfant si ?

tu ne me connais plus Eldarwenn
j'ai changé, beaucoup changé à présent
je n'ai plus de temps à perdre, et c'est tout ce que tu me causes
Ecartes toi, laisse moi passer, j'emmene la petite loin d'ici
avant de revenir pour te ramener à Compiègne

Carmen dans ses bras, Ethan se dirigea vers la sortie

Eldarwenn.

Eldarwenn, adossée contre un mur de la taverne, fixait son frère... se rapprochant le tisonnier en main, quelques pas la séparaient de son enfant.

Ethan, à sa grande surprise prit l'enfant dans ses bras, la jeune femme écarquilla les yeux... Que comptait-il faire ? Oserait-il s'en prendre à Carmen ? Sa Nièce !

Tu ne me connais plus Eldarwenn
j'ai changé, beaucoup changé à présent
je n'ai plus de temps à perdre, et c'est tout ce que tu me causes

La jeune mère se jeta sur lui pour le freiner, s'agrippant péniblement à son bras... Le tisonnier glissa sur le plancher... Une bataille perdue d'avance... Elda était bien trop faible pour faire face à son frère, elle fit rempart de son corps pour l'empêcher de sortir mais il balaya Eldarwenn de son passage d'un bras puissant...

Ecartes toi, laisse moi passer, j'emmène la petite loin d'ici
avant de revenir pour te ramener à Compiègne

Non ! Ethan ! Non... !

A terre à nouveau... C'est impuissante qu'elle le regardait sortir avec sa fille... il lui retirait son bien le plus précieux ! Et de quel droit ! Il n'avait aucun droit sur cette enfant !

Elle murmura quelques mots pour elle même, le début de la devise des de La Serna : "Valor y Sacrificios"

Elle rampa jusqu'au tisonnier, déterminée à en finir... Elle ne sera jamais plus l'esclave de ses chiens d'hispanique ! Jamais elle ne le suivra !

Lorsque ses doigts effleurèrent "l'arme" elle se rappela de ce qu'il avait représenté pour elle, il y a cinq année... un engin de torture... Ethan avait laissé et aidé Ernesto, leur père a marquer la jeune fille au fer rouge...

Elda se redressa péniblement prise d'assaut par ses souvenirs.. Elle méprisait ce qu'Ethan représentait, l'autorité paternel, les coups qu'elle avait reçu, les insultes qu'elle avait subi... La trahison d'Honfleur... Il s'en prenait à son enfant... elle ne pouvait s'imaginer vivre sans Carmen...

"Valor y Sacrificios" cria t-elle derrière lui, enfonçant le tisonnier avec violence dans le dos de son ennemi... Elle le retira aussitôt prête à le frapper à la tête... Mais elle pleurait à chaudes larmes... elle ne pouvait se résoudre à l'achever...

Ethan s'était cambré sous le coup.. Elda profita de cet instant de faiblesse pour récupérer son enfant et s'écarter. Elle la serra fort contre elle, le nez dans ses petites boucles noires, elle déversait ses larmes sur son enfant... Son regard restait posé sur Ethan a genou face à elle.

Qu'ai-je fais...? Non.... non... Ethan !

Ethan ? murmura la jeune femme la voix troublée par l'émotion...Tout s'était passé si vite...
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--_ethan_

[Un mois plus tôt]

Longue route jusqu'en Bourbonnais Auvergne, où Eledwenn avait décidé de fonder sa famille
elle qui n'avait que cette idée en tête, devenir une femme, et mère parfaite
Un jour de mai, où le soleil dorait les champ de blé, on frappa à la porte de sa modeste chaumière

Toc, Toc, Toc

Eledwenn qui était de préparer le déjeuner avant l'arrivée de son cher et tendre Lorenzo
allait ouvrir la porte pour accueillir le visiteur

Ethan! c'est toi dit elle en l'embrassant
je suis contente de te voir
entre! tu dois être épuisé

La joie n'était guère expressive sur le visage d'Ethan, il n'était franchement pas venu par courtoisie

Alfonso n'est pas là?
si je suis venu ici, c'est parce que j'ai quelque chose d'important à vous dire

Lorenzo! décidément, tu n'arriveras jamais à le retenir son nom
il ne devrait pas tarder, mais tu m'inquietes sérieusement Ethan
vu ton visage et l'intonation de ta voix
Que se passe t'il?

Petite soeur, il faut nous rendre à Compiègne
j'ai reçu une missive du notaire de Père, il veut nous voir d'urgence
Partir le plus tôt possible d'ici serait préférable

Ethan savait parfaitement profiter de la naïveté de sa soeur, il ne fallait pas chercher beaucoup pour la manipuler
Et peu de temps avant la tombée de nuit, quand Lorenzo était de retour
les trois jeunes gens prenèrent à la hate la route pour Compiègne

La nuit un peu plus sombre, sur une route déserte éclairée par la demi lune
le silence y règnait en maitre, silence éprouvant, où le moindre danger pouvait sortir de n'importe où
ce n'était pas les brigands qui pouvaient manquer dans le Royaume

Une lame qui sortait de son étui, et qui s'aventurait dans la gorge d'un voyageur
Lorenzo tomba à terre...suivi d'un bruit strident

AAAAAAaaahhhhhh Ettttttthhhaaaaaaaannnnnnn
Qu'est ce que tu as f...

La lame s'enfonça ensuite dans les entrailles de jeune femme.
Ethan prenait la jeune femme dans ses bras avant qu'elle ne tombe à terre
la plaquant contre lui afin qu'elle cesse d'hurler, tout en enfonçant d'autant plus la lame

Chhuuuttt... c'est fini...

Ethan accompagnait sa soeur quand elle tomba à terre

Pardonne moi petite Soeur

Ethan se saisissait de la bourse de Lorenzo afin de faire croire à la maréchaussée
que le couple avait été victime de brigands
et continua sa route vers le Nord...

[Aujourd'hui]

Ethan repoussait encore une fois Eldarwenn, l'insolente qui se mettait encore sur son passage
Carmen Esmée dans ses bras, il sortait de la taverne, laissant sa mère à terre avec ses larmes
Mais Eldarwenn n'en avait pas fini, elle ne pouvait voir son enfant, sa chair et son sang s'en allait
d'un dernier sursaut, elle se dirigeait vers Ethan avec hate, une arme à la main

Valor y Sacrificios

Les paroles résonnées dans la tête d'Ethan qui s'arreta net devant la taverne
quand Eldarwenn lui planta le tisonnier dans son dos, avant de le retirer aussitot
Aucun son ne sortait de la bouche d'Ethan, son regard se posa dès lors sur Carmen
qui avait cessé de pleurer à cet instant, libérée de son démon
Eldarwenn jetait son arme à terre et venait récupérer son enfant.
Ethan s'agenouilla doucement, cette fois ci, il regardait sa chère soeur
Avec une sensation d'être libéré du mal qu'il lui avait fait.

Pardonne moi Eldarwenn, je ne voulais pas te faire du mal
à toi...et Eledwenn...
elle a lâché son dernier souffle à cause de moi, je le lâche grâce à toi

Le souffle d'Ethan devenait de plus en plus fort, il savait que sa dernière heure avait sonné

Ne pleures pas ma mort Petite Soeur
Il ne reste que toi, fait honneur à la famille et aux La Serna

Un dernier regard sur Carmen, sa nièce qu'il aurait dû chérir

Que lo duerma la madre que lo parió...

A ces derniers mots, Ethan tomba lourdement à terre, gisant dans une mare de sang grandissante...

Eldarwenn.

Eldarwenn restait figée devant son frère, haletante... La terreur et le désespoir l'envahissaient... Son cœur s'était brisé... Tout cela s'était déroulé si vite maintenant le temps semblait reprendre son retard car les minutes s'écoulaient plus lentement que d'ordinaire.

Ethan fixait sa sœur avec un tout autre regard... plus doux... plus compatissant... Elle retrouvait le jeune garçon qui la taquinais et la protégeais plus jeune... Elle retrouvait son frère... pour le perdre aussitôt...

Pardonne moi Eldarwenn, je ne voulais pas te faire du mal
à toi...et Eledwenn...
elle a lâché son dernier souffle à cause de moi, je le lâche grâce à toi

Il y eut un court silence.. Ethan reprenait son souffle tandis qu'Elda retenait le sien... Il avait tué Eledwenn... Son intention était donc de faire de même avec la soeur jumelle, Eldarwenn... Les larmes de la jeune femme ne cessait de couler, elle s'approcha de lui, s'agenouillant a son tour, déposant ainsi sa fille par terre.

Ethan.. Je ne voulait pas.. Je ... Mais Pourquoi ?

Ne pleures pas ma mort Petite Soeur
Il ne reste que toi, fait honneur à la famille et aux La Serna

Il posa un regard sur Carmen, un sourire semblait se dessinait sur ses lèvres... Était ce une approbation à l'existence de cette enfant ? De la fierté ?

Que lo duerma la madre que lo parió...

Le regard d'Elda commençait à s'attendrir quand soudain Ethan s'effondra sur le plancher... Elle écarquilla les yeux, paniquée et en colère... Il ne répondrai plus a ces interrogations.. Pourquoi a t-il tué Eledwenn ? Pourquoi voulait t-il lui prendre sa fille et la ramener à Compiègne !?

La jeune femme retourna ce qui était la dépouille de son frère avec le peu de force qu'il lui restait... Il avait les yeux entrouvert... semblait apaisé... Elda, elle était frustrée... elle voulait des réponses !

Elle tapa du poing le plancher de la taverne laissant échappé un cri, désespérée... elle le méprisait d'autant plus qu'il l'avait quitté en cet instant... Il avait assassiné sa propre sœur et l'aurait tué s'il l'avait pu, cette nouvelle aurait du déculpabiliser la jeune femme sur son acte ce soir... mais elle ne pouvait que regretter... regretter de ne pas avoir eu le choix..

Elle s'écarta du corps de son frère après lui avoir fermé les paupières... elle se recula dans un coin de la taverne son enfant dans les bras... ceux ci maculé du sang d'Ethan.

Elle murmura la devise de la famille qui prenait ce soir tout son sens pour elle... Il lui avait fallu du courage... Elle fit un sacrifice en mettant fin à la vie de son propre frère... Tout ça pour qu'Ethan conserve ses secrets et qu'il devienne celui d'Eldarwenn... son existence, sa venue, ses actes... serait le secret d'Eldarwenn de La Serna.

" Valor y Sacrificios para que el Secreto permanece "

Devise des de La Serna : Courage et Sacrifices pour que demeure le Secret

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--Maurice.

[A l'Aube, sur la place de Vanes]

Le jeune homme se rendait sur son lieu de travail. Léo étant parti Elda aurait besoin d'aide pour le ménage mais aussi pour Carmelita...

Lorsqu'il fut à quelques pas pas de la taverne, il écarquilla les yeux, les volets étaient fermés, Elda ne serait donc pas encore levée !

Tout en approchant de la taverne, il apostropha Elda. Tu vas pas me dire que tu refuses d'ouvrir parce que Léo est pas ...

Là sur le pas de la porte, un homme était étendu, baignant dans son sang.

Le sang de Maurice ne fit qu'un tour, il se dirigea vers la cuisine, puis à l'étage dans les chambres de l'auberge, criant le prénom de la propriétaire en vain. Personne ne répondit.

Il descendit les marches à une allure plus modérée se demandant ce qu'il s'était passé ici, quelque peu angoissé... Des pleures se firent entendre... Dans l'ombre d''un coin il vit la jeune femme serrant son enfant contre elle, le berçant doucement...

Maurice s'approcha un peu trop rapidement, la réaction de la jeune femme fut exagérée, repoussant le bras de Maurice violemment, avant de sangloter, elle relâcha l'étreinte avec sa fille...

Maurice prit la petite aussitôt contre lui, il passa un bras dans le dos de la jeune Elda afin de l'aider à se relever... l'effort fut difficile.

- Que s'est il passé ? Qui est ce ? Elda ?

Eldarwenn.

La jeune femme le regardait comme un animal prit au piège, elle ne voulait qu'on la touche... Encore en colère contre son frère, ses sentiments étaient confus, il lui manquait...

Elle aurait tout donné pour que Léovigild soit là, près d'elle, lui seul savait s'y prendre avec la jeune femme peut importe le contexte.

Elle se leva avec l'aide de Maurice, faible elle s'agrippait à son bras...

- Que s'est il passé ? Qui est ce ? Elda ?

Il voulait m'enlever Carmen... Je l'ai tué... Je ne le voulais pas...

Maurice l'accompagna jusqu'à une chaise où il l'a fit s'asseoir.

Il faut que tu m'emmène à Honfleur, aujourd'hui... avec lui...

La jeune femme reprit Carmen dans ses bras, elle caressait ses petites boucles noires, s'apercevant que ses bras étaient recouvert de sang.
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--Maurice.

Il voulait m'enlever Carmen... Je l'ai tué... Je ne le voulais pas... Il faut que tu m'emmène à Honfleur, aujourd'hui... avec lui...

Quoi ?

Il se retourna pour jeter un œil à la dépouille.

C'est lui Alphonse ? Alphonse Lupin ? Le père de Carmen ? Il est revenu et tu l'as tué, toi ?

Tu n'as pas d'arme !

Je ne comprends pas Elda... Il n'était pas censé avoir était banni du royaume ? Comment a t-il put revenir ici ?

Maurice doutait franchement des réponses de la jeune femme, M.Lupin ne reviendrait jamais en Normandie... C'est ici que l'on le cherche le plus.

Il la regardait cajoler son enfant, des gestes redondants...

Eldarwenn.

Tout en fixant le défunt Maurice débita ses questions ainsi que leur réponses...

C'est lui Alphonse ? Alphonse Lupin ? Le père de Carmen ? Il est revenu et tu l'as tué, toi ?

Tu n'as pas d'arme !

Je ne comprends pas Elda... Il n'était pas censé avoir était banni du royaume ? Comment a t-il put revenir ici ?

Elda se leva, elle se dirigea vers le comptoir, son enfant dans les bras, elle la fit s'asseoir sur le comptoir, elle se débarrassa du sang de son frère à l'aide d'un linge humide, et fit de même sur le visage de sa fille...

Ce n'est pas... Ce n'était pas Alphonse, c'est Ethan mon frère...

Vas atteler les chevaux s'il te plait ! Nous aurons tout le temps de parler sur la route...

La jeune femme déposa l'enfant dans son berceau, elle rassembla autant de drap et couverture qu'elle put... Elle y enveloppe Ethan.

Maurice transporta le corps dans la carriole tandis qu'Elda ferma la porte, le rejoignant avec Carmen, Tous trois prirent la route pour Honfleur.

La mairie tournerait sans elle un jour ou deux, Elinaa veillait sur le marché, Misa était en Bretagne, elles se débrouillaient a merveille, elle pouvait partir tranquille.
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Eldarwenn.

[Six jours plus tard]

Elda avait inhumé Ethan près de sa mère à Honfleur... point de cérémonie ni de curé juste elle, Maurice et Carmen, Maurice prouva son amitié à la jeune femme, il connaissait de nombreux secret mais celui ci était le plus pesant...

Le séjour a Honfleur avait permit à Elda de faire son deuil, les trois jours qu'elle avait passé au couvent l'avait aidé a surmonter la douleur... Elle ne connaitrait jamais les motivations d'Ethan... son passé... qui il était devenu...

Elle pénétra dans la taverne, seule, Maurice était chargé d'aller promener son enfant. La jeune femme avait besoin d'être seule... le plancher avait était souillé...

Elle ferma les portes derrière elle. Agenouillée sur le sol, elle ponça le plancher... le nettoyer n'aurai pas suffit... Elle frotta en vain, certaines traces et taches ne partirent pas... Elda était condamné a se souvenir de son crime a chaque fois qu'elle entrerai chez elle...
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[RP] "Bienvenue en Gourmandie ! " Chez Elda {Auberge}