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[RP] Long, le temps avait été long....

Caro
Long, le temps avait été long et pourtant nul doute que ce moment viendrait. Quand ? je n’avais su le dire ni le prévoir mais il ne pouvait en estre autrement. Longtemps j’avais voulu, longtemps j’avais pensé, jusqu’à ce qu’un jour l’idée, la pensée s’envolait, s’évaporait dans la nature comme la neige fond au soleil, comme l’hiver cède sa place au printemps…

Et pourtant sans m’y attendre elle criait son retour et tout me semblait devenir évident...

Il y a peu encore je longeais les remparts de la ville. De loin je les avais aperçues, repensant à tant et tant de choses douloureuses, énervantes voire mesme exaspérantes.

Je longeais ces remparts pour ensuite m’en éloigner au détour d’un chemin, mais cette ville m’y verrais. Sourire malicieux, le regard qui en coin voit les dernières pierres de la soit-disante forteresse. Et soudain tel un mirage disparaissait. Etrange impression que voilà….

Les jours passent, une nouvelle arrive et d’une heure à l’autre tout est changé, tout prend une autre direction. Quelques mots, quelques échanges, pas besoin de prendre le temps de la réflexion. Tout était limpide et logique. Le destin avait été scellé il y a plus d’un an de cela, le destin s’était mis en marche et aujourd’hui il reprenait ses droits…

Fouler ce sol de ma monture, regarder autour de soi pour tout enregistrer, ne rien oublier…..

Le jour se levait à peine, calme était la nuit, longue était la nuit et froide aussi, mais nous y voilà… Que penser, que dire à cet instant ? rien… juste mon regard qui croise le sien… Nous y voilà, nous y étions. Et maintenant place au destin et au futur…. Nulle peur, nulle crainte, nulle angoisse, nulle joie non plus…. Juste une satisfaction …

Genève …. Me voilà !


RP ouvert à ceux que ça intéresse, dans le respect de l'histoire.

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[en cours de modification]
Baronne douairière d'Autry
Dame de Toulouse-le-Château
Caro
Traverser les ruelles, étonnée que personne ne nous interpelle pour savoir ce que nous venions faire en ville, de savoir qui nous étions… ville endormie ou ville trop certaine d’elle ?

Continuer tout droit, traverser une place qui semble estre celle du marché au vu des étals encore vide à cette heure-ci… avancer encore dans le but de trouver une auberge et de s’y reposer. Etrange impression que revoilà…. Je n’avais pas pensé venir icelieu comme cela. L’idée de venir à Genève avait été tout autre et en d’autres circonstances bien différentes. Mais peu importait à présent du comment, du pourquoi… restait à savoir maintenant comment cela allait se passer.

Non loin de là une auberge. Une lampe allumée, signe que l’aubergiste était déjà à l’œuvre. Halte à cet endroit. Des chambres étaient disponibles et le repos « du guerrier » avait sonné. Quelques écus sur le comptoir et une grosse clé nous était remise…. Monter les escaliers, tourner à droite et au fond du couloir sur la gauche, notre chambre. Celle de Labre se trouvant juste à costé.

Dormir, m’enfouir sous des draps dans un bon lit douillet… j’avais hâte de m’y glisser….

Quelques heures plus tard, les paupières encore lourdes qui s’ouvrent lentement, une main qui se met à bouger, un sourire qui se dessine instinctivement : qu’il était bon de l’avoir à nouveau à mes costés, de le sentir là tout près de moi, qu’il était bon de pouvoir à nouveau partager notre vie ensemble.

La matinée avait filée et avec elle le retour d’un bien-estre. J’avais dormis comme un bébé et j’étais en forme. Se lever, s’habiller et se sustenter avant d’aller au devant d’elle, de la voir, de faire sa connaissance.

Oli avait quelques petites choses à faire de son costé. Labretagne n’était plus dans sa chambre. Sans doute devait-elle profiter de ce retour à la vie après son long temps passé chez les nones. Et probablement avait-elle aussi profité que son parrain se repose pour filer en douce et échapper à sa surveillance. Elle avait raison, je lui donnais entièrement raison et elle le savait…. Son parrain, mon cher et tendre époux ayant quelque peu des idées bien arrêtées quant à l’avenir de sa filleule.

Refermant la porte de l’auberge derrière moi, j’inspirais à plein poumons l’air frais, remontant légèrement le col de mon manteau. Fichu froid…. Fallait que je m’y réhabitue. Et maintenant ? que faire ?

Direction le marché pour aller flâner un peu, se mêler à la foule genevoise, prendre la température comme on dit. La ville grouillait de monde, les étals vides du petit matin, débordaient à présent. Des odeurs de fromages et de nourritures typique du pays que je ne connaissais pas. Goûtant par ci, par là ce que le marchand me proposait dans l’espoir d’une vente. Je les félicitais pour la qualité de la marchandise, promettant de revenir juste avant le départ pour m’approvisionner.

Passant au niveau des étals de vêtements un tissu doux, une étole attirait mon attention. Elle était magnifique. Les écus données et je la mettais autour de mon cou… fichu froid et ce mesme si le soleil régnait.

Je quittais la place du marché pour me perdre dans les ruelles de la ville, d’admirer la beauté de la ville. La journée se passait ainsi. Le soir venu je décidais également d’aller à la rencontre des genevois. Nous verrons bien ce qui m’y attendait.

Dans une taverne une jeune femme et deux personnes… je saluais ces personnes et la conversation fut engagée. Etrange question aussi que de vouloir savoir si j’étais savoyarde. Dans l’après-midi j’avais vu le décret les concernant et ne comprenais pas. Je ne sais à quoi j’aurai du m’attendre si je l’avais été mais non tout se passait bien.

Une jeune femme muette…. Et encore une fois le destin me jouait une drôle de tour… je venais de faire la connaissance de la fille de Dancetaria…..pauvre jeune fille muette qui venait de perdre sa mère il y a peu… mais pas le temps de « discuter » plus en avant avec elle que l’avoyer faisait son entrée.

Nos regards se croisèrent, un bonsoir de mise …. Elle m’avait reconnue…. Moi aussi. D’ailleurs comment l’oublier ? je crois que la grande majorité des personnes je les reconnaitrais. Certaines plus aisément que d’autres sans doute. Il y a des dires et des visages qui ne s’oublient pas et ce mesme si on le souhaitait vivement. Il y a des promesses aussi qui ne s’oublient pas et celles-ci je n’étais pas prête à vouloir les oublier, pour de multiples motifs.

Peu à peu du monde arrivait et partait, jusqu’à l’arrivée de mon époux. Grand bonheur de le voir. Je réalisais enfin que tout ceci n’était pas chimère mais belle réalité. A présent j’osais vraiment espérer que tout irait pour le mieux et c’est ainsi que cette première soirée à Genève s’achevait.

[Samedi 20 novembre 1458]

Après quelques occupations matinales, je décidais d’aller vers le port. Me retrouver ainsi au bord du lac me rappellerait Tarbes. Le bord de l’eau où j’aimais tant me rendre, m’asseoir au bord de l’eau et laisser mes pensées vagabonder et c’est ce que je comptais faire ici, à quelques pas du port. Je m’asseyais à même le sol, remontant mes jambes contre mon torse, jambes que j’encerclais des mes bras, légèrement recroquevillée sur moi-mesme, emmitouflée dans mon manteau à observer cette étendue d’eau ….

Cette ville était vraiment belle, mais qui aurait pu penser que certaines de ces personnes avaient fait tant de mal ? J’avais envie de dire tellement de choses ….. de dire une fois de plus et encore ma façon de penser…. Et Anacron….

Long soupir…. Eh oui Anacron…. Toi aussi tu les as rejoints, je l’ai appris…….. je ne comprendrais jamais…

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[en cours de modification]
Baronne douairière d'Autry
Dame de Toulouse-le-Château
Anacron
Voilà bientôt trois semaines qu’il était à Genève et la ville, ses petites ruelles comme ses quartiers plus commerçants commençaient à lui être familiers …

Comme il n’aimait guère les tavernes bruyantes et enfumées, il passait le pus clair de son temps à pêcher sur les rives du lac tout en méditant loin du tumulte et de l’agitation.



Le produit de sa pêche dans sa besace, une belle perche et quelques ablettes, AnacrOn se dirigeait vers le marché dans l’espoir d’y vendre ses poissons tout en réfléchissant à son avenir … Si Genève était une cité exceptionnelle grâce principalement à son système politique et à la possibilité qui était ici donnée de vivre librement le culte de son choix, il commençait malgré tout à s’y ennuyer … Il était pour lors toujours Béarnais et donc dans l’impossibilité de s’investir pour la promotion de cette République si originale …

L’envie de rentrer en Béarn était forte … Il avait appris qu’Azilize était devenue Comtesse. Peut-être avait-elle réussi à faire changer le système ? Il n’y croyait guère mais sait-on jamais …

Rentrer une dernière fois en Béarn ? Essayer une fois encore d’y faire évoluer les mentalités et peut-être espérer y voir naitre les prémices d’une renaissance … Il aimait ainsi à rêver d’un monde nouveau fait de liberté, d’équité et de respect …

Essayer une dernière fois … S’il échouait, il vendrait tout, champs, ferme, moulin et quitterait définitivement le sud-ouest pour venir s’installer ici.

Il en était là de ses pensées quand au loin il aperçut d’abord une silhouette puis un visage qui ne lui étaient pas inconnus … Caro !

Il était étonnant de croiser ici une figure qui était pour lui indissociable du Béarn même si celle qui avait été Comtesse du Béarn avait depuis longtemps déjà décidé de faire sa vie ailleurs …

Elle ici signifait qu’Oli ne devait pas être loin ! Que venaient-ils faire par ici ?

Lara était-elle avec eux ?

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Izaac
[Entre l'hôtel de la compagnie et le presbytère, oui, là]

Le genevois rentrait coucher ses six pieds trois pouces de viande dans le sac. Boulot, dodo, c'était le sort quotidien en ce mois de novembre. Papiers, comptes et pigeons désossés dans la besace, il marchait le nez en l'air.


Par les saints petits couillons d'Eugène ! Comment qu'on va faire pour remonter le fleuve avec une nave genevoise de combat ?

Oui, Izaac parle tout seul des fois. Ceux qui ont essayé de le lire le savent : c'est toujours trop long, alors à la fin, Izaac, il est seul.

Il faut voir avec Schmurtz pour le foncet. On doit pouvoir l'équiper à la guerre. On doit pouvoir charger quelques compagnies. On y mettra les tambours, tiens !

Un regard vers le Ciel,

Merci Seigneur de faire couler le Rhône de chez nous vers chez eux ! Si c'est pas un signe, ça !

Et Izaac qui marche.

Bonjour madame.

Et Izaac qui [...]

Mmmmm, madame ?

Alors là ! Déjà le Rhône qui coule du Lac vers la Savoie, c'est miraculeux, mais une comtesse de Béarn à Genève ! C'est un peu comme si Averroës, le petit Christos et Aristote revenaient ici-bas se taper une pinte à "à la part du Lion".
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Caro
Yeux rivés sur le lac, souvenirs qui vous reviennent de plein fouet, incompréhension totale face à certains agissements…. Retour en arrière. Juste quelques battements de cils mais le point était toujours fixé. Une barque au loin, petit point noir…

« Genève vous accueillera…. Après vos 45 jours, nous vous soignerons puis nous irons cueillir l’edelweiss ». Juste un battement de cils mais le point était toujours fixé. Une barque au loin, petit point noir…

« Concernant la chair de votre chair, croyez bien que j'en suis désolé et qu'aucun de mes compagnons n'attentera à son intégrité. Elle vous serra rendu vivante et en bonne santé. Je vous en donne ma parole. ».

Les paupières qui se ferment et avec elles sont lot d’images qui vous reviennent en flash… les mots prononcés il y a si longtemps mais qui semblent avoir été prononcés la veille

« Je veux bien accéder à votre demande mais dans les conditions suivantes. Tout d’abord vous relâchez ma fille et ensuite dès que vos personnes se rétablissent, je vous propose de les laisser partir par petit groupe de corps d'armes… et de quitter le Béarn pour ne plus y revenir. »….. « Je vous ai demandé d'avoir foy en ma parole Comtessa »…..

Les yeux toujours clos, je secouais légèrement la teste. Tout, j’étais entrain de tout revivre ou presque….

« je ne serai plus comtesse et j’espère que j’aurai récupéré ma fille, sinon je crains que nous nous retrouvions face à face.... vous et moi..... pour une danse qui risque de ne pas vous plaire, la louve sera là pour retrouver son petit et si je dois en arriver à croiser les fers j’espère bien que ce sera contre vous… » « Quelques pas vous et moi, une danse éperdue entre le Lion blessé et la Louve sauvage... votre verbe en moi fait mouche et c'est mon imagination qu'il touche....
Faites attention Comtessa, vous allez me séduire... »…..

Mauvaise foi, il avait cherché à trouver la faille…il ne l’avait pas trouvé…

« la louve aime à défier une proie saine, le jeu n’en est que plus passionnant… et… ne laissez pas trop votre imagination prendre le dessus, elle risquerait de vous jouer un bien vilain tour….et me laisserait prendre trop facilement la main »

Un frisson, un long frisson me traversait de part en part…. légère brise glaciale… j’ouvrais les yeux…..


Pff tout ça pour ça, pour faire l’inverse et l’autre qui se vante aujourd’hui d’avoir réussit alors que tout lui était prémâché…. Et pour …..

La teste qui se tourne légèrement sur la droite …. Je restais là bouche bée de ce que je voyais non loin de moi, à quelques pas à peine.

Je le dévisageais. Il n’avait pas changé depuis tout ce temps, toujours le mesme au-dehors… mais en lui tout avait changé. En d’autres temps j’aurai été tellement heureuse de le revoir… mais depuis que je savais….

Dans un certain sens oui j’étais contente de le revoir, il était de ceux que j’avais toujours apprécié en Béarn… mais depuis la nouvelle assommante de Lara…

Sans le quitter des yeux et sans dire un mot, je me levais, remettant mon manteau bien en place pour me protéger du froid… quelques mètres à franchir pour lui parler ou le laisser venir à moi ?


Bonjour madame.


Je me tournais en direction de la voix….

Mmmmm, madame ?

Par tous les saints, fallait bien que je tombe sur lui… enfin là c’était plutôt lui qui me « tombait » dessus….

Tient donc Messire Izaac… bonjour…. Vous en faites un teste… non non vous ne rêvez pas c’est bien moi…

J’aurai mieux fait de ne pas repenser à ses dires… il serait peut-estre passé à costé de moi sans mesme me voir. Mais après tout peu importait. Je savais que j’avais toutes les « chances » de plus ou moins tous les rencontrer….et de regarder à nouveau en direction d'Anacron en attendant réponse d'Izaac
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[en cours de modification]
Baronne douairière d'Autry
Dame de Toulouse-le-Château
Izaac
Quel vent vous porte chez nous, Comtesse ? J'espère que votre voyage s'est bien passé, vous arrivez pour les premières neiges, il faut absolument que vous voyiez cela, je vous emmènerai si vous voulez, vous connaissez les raquettes, non, j'imagine, chez vous c’est la pelote je crois, quoi que chez vous les montagnes sont bien belles aussi. Avez-vous trouvé un bon logis ? Dites-moi si vous avez besoin de quelques choses, où dinez vous ce soir ? puis-je me permettre de vous inviter au Salève, chez moi, à l'ermitage ? La semaine qui vient ? Bon je dois dire que je n'y remonte plus beaucoup ces derniers temps, nous sommes chafouins avec nos voisins et je [...]

Respiration.

Et je vous ennuie.

Sourire.

Soyez la bienvenue, vous êtes ici chez vous.

Regard vers Anacron.

Je vois que vous avez trouvé un compagnon. Je ne vous dérange pas davantage.

Vers l'autre,

Monsieur Anacron, lorsque vous passerez à l'église saint pierrot et que vous l'y voyiez, voulez-vous bien demander à Nicbur qui doit y dormir adossé au pilier des anges tel Atlas soutenant les voutes du Ciel, de passer me voir ?
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Anacron
On a beau savoir, tel un fait établi, que le monde est immense, il est des circonstances particulières qui nous le font paraître bien petit … par exemple, Caro, Izaac et Anacron se retrouvant au même endroit au même moment !

Elle l’avait vu.

Son regard dont l’expression changea imperceptiblement montrait qu’elle l’avait reconnu.
En d’autres circonstances, elle l’aurait accueilli d’un sourire ; sans n’avoir jamais été proches, ils s’étaient toujours respectés et estimés. Aujourd’hui, il sentait bien que quelque chose avait changé en elle , elle le regardait différemment et ces infimes modifications ne pouvaient avoir qu’une seule explication …

« Que sait du désert celui qui ne regarde qu’un grain de sable ? » cette maxime qu’il aimait tant, cette maxime qu’il s’était choisie résonna insensiblement dans sa tête !

Il n’était plus qu’à quelques mètres de Caro qu’il n’avait pas cessé de fixer du regard quand le Chancelier arriva et interpella l’ex-Comtesse béarnaise …


- Bonjour Caro, quelle surprise de te croiser ici …

Il sourit aimablement à la jeune femme puis se tournant vers Izaac , il le salua d’un geste de la tête qu’il accompagna du titre du vieil original : Chancelier … puis répondant à sa question : Je ne manquerai pas de transmettre à Nicbur votre message.

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Caro
S’il est des doutes qui soient permis, celui et ce mesme si je n’en avais aucun, ne l’aurait plus été. Izaac confirmait à l’instant mesme ce que Lara avait pu me dire. De ses échanges de missives avec Anacron …

Comtesse ? je ne suis point comtesse, tout au plus vicomtesse… enfin pour le moment….

En effet leur amie Gnia avait tout fait pour ma destitution. Déchue de ma seigneurie et probablement bientôt de mon vicomté aussi, mais peu importait après tout. Ce ne sont pas les titres qui font la personne, mais ce qu’elle a au fond du cœur.. la noblesse du cœur qui dépasse allégrement celle sur un morceau de papier…

Notre voyage s’est bien passé je vous en remercie et l’auberge où nous logeons est fort agréable… Quant à votre invitation je dois la décliner et vous devez sans doute vous douter pourquoi. Sans compter que je ne sais combien de temps nous resterons ici....

Anacron venait d’arriver près de nous tout sourire. Je le laissais répondre à Izaac… décidément que de noms connus cités depuis mon arrivée. Manquait plus que l’un ou l’autre, surtout un... et la boucle serait bouclée.. voilà les pensées qui me traversaient l’esprit à cet instant précis.

Fixant Anacron du regard je lui répondais enfin avec un léger sourire

Bonjour Anacron… je me doute bien que la surprise doit être grande et que tu ne t’attendais probablement pas à me voir ici. Tous sont étonnés et je le comprends aisément… Mais le Béarn est loin derrière moi… nous l’avons quitté pour d’autres horizons depuis des mois.

Ainsi donc personne ne savait que le Béarn c’en était terminé pour moi, pour nous. Tout y avait tellement changé que je ne m’y sentais plus chez moi…
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[en cours de modification]
Baronne douairière d'Autry
Dame de Toulouse-le-Château
Meliandulys
[A quelques lieues de Genève, en rase campagne, Pic-nique party avec des copains]



Le Capitaine plumait.

L'agile Léa, la manieuse folle de sica avait attrapé quelques bécasses. Helvètes les bécasses. Rien à voir avec celles de Savoie. Ça, c'était une tout autre histoire qui tenait plus de la diplomatie que de la gastronomie. Et le voilà donc avec son tablier mauve à croix poissonnées, les manches relevées, le cul sur un tronc faisant office de banc, près du feu, à plumer les bêtes.

Elle m'aime... un peu... beaucoup...

Le problème avec les plumes. c'est que ça vole partout et que ça a une fâcheuse tendance à venir se coller sous le nez et à le titiller jusqu'à l'éternuement.

Passionnément... Atcha... à la folie...

Le Capitaine de refaire un tour, arrachant poignée de plume après poignée de plume, après poignée de plume.

Capitaine ! Capitaine ! ... Capiiiiitaineee !

Oui, oui ... oui !

Levant un sourcils, son regard puis son séant à l'approche du messager.

On m'a envoyé vous prévenir que Caro et Oli sont en ce moment même à Genève. Sans doute y a-t-il anguille sous roche, Capitaine.

La Comtesse du Béarn ? A Genève ? Tu m'en diras tant.
Pas d'inquiétude à avoir. Elle est sans doute venu honorer une vieille promesse et apprendre quelques pas de danse.


Bien. Retourne vite. Vas lui transmettre mes amitiés.

Le messager de regarder le plumeur de volatile d'un œil torve en se mordillant les lèvres, pas certain de la nature du ton qui venait d'être employé.

Oui oui, t'as bien compris. Mes amitiés.
Et prends une bécasse avant de partir... Non non, pas celle là ! Prends en une qui n'est pas encore plumée.


Le messager partit, le Capitaine pluma.

Elle m'aime... un peu... beaucoup...
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Anacron
AnacrOn écouta la réponse qu’elle fit au Chancelier … Comtesse, Vicomtesse ou rien du tout, cela n’avait à ses yeux aucune espèce d’importance … Quoique, si présider à la destiné d’une province ne donnait pas droit à un titre de noblesse, peut-être ne verrait-on pas se bousculer à ce poste moult candidats uniquement mus par l’ambition et les titres !

Si Caro n’entrait pas dans cette catégorie il en connaissait de nombreux qui n’avaient de raison d’être que les titres et de lignes de conduite que celles qui les mèneraient à asseoir leur ambition.

A lui aussi on lui avait promis fiefs et autre particule mais il fallait pour cela prêter allégeance à un homme ou une femme. La seule fidélité qu’ il consentait était celle que l’on devait à Dieu ; passe encore l’engagement que l’on prenait au nom de sa contrée, mais jamais, non jamais il n’accepterait une servitude vis à vis d’un de ses semblables …

Puis Caro s’adressa à lui :


Bonjour Anacron… je me doute bien que la surprise doit être grande et que tu ne t’attendais probablement pas à me voir ici. Tous sont étonnés et je le comprends aisément… Mais le Béarn est loin derrière moi… nous l’avons quitté pour d’autres horizons depuis des mois.


- La surprise n’est pas de te croiser hors du Béarn, mais de te trouver ici à Genève ! Je sais que pour toi le Béarn est une histoire ancienne. Je me souviens de ta venue cet été en compagnie de Fleur et de tes difficultés avec Aimelin … ce genre de péripéties ne donne guère envie de renouer des liens !

Mais ta présence à Genève est plus surprenante. Pour beaucoup de ceux qui ont vécu la guerre du côté Béarnais, cette ville rime avec occupation et désolation … Rares sont ceux qui sont capables de dépasser leurs préjugés pour venir se rendre compte par eux mêmes qu’ici les femmes et les hommes sont comme ailleurs , ils essaient de vivre entre eux le moins mal possible
… sourire … Je suis heureux de te voir … Cela me rappelle de bons souvenirs. Oli est venu avec toi je présume ? Et Lara … ?

Il avait toujours eu pour la blonde avocate une tendresse et même une attirance certaine …

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Caro
Les paroles d'Anacron étaient justes et surtout non dépourvues de sens. Mais je n'étais pas la plupart des personnes. J'étais Caro, celle qui ose, celle qui parle, celle qui fait ce bon lui semble n'en plaise ou déplaise. Que de choses n'avais-je pas dites ou faites et qui avaient dérangées au plus haut point. Les pots cassés je les ais toujours payés et les revers toujours acceptés mais non pas sans me défendre. Alors ma venue à Genève n'a rien d'étonnant...

Je l'écoutais attentivement avant de lui répondre

Je pense que personne ne devait s'attendre à ce que je vienne à Genève, mais tu devrais suffisamment me connaître pour savoir que je suis souvent là où on m'y attend le moins...

Petit sourire avant de continuer sur ma lancée

Pour le Béarn, j'ai tout donné, tout essayé et quand on voit comment qu'on m'a remercié, en allant mesme dire sur des soient disantes preuves que j'avais aidé à la prise du château, que j'étais de mèche...quand on voit ce que certains en ont fait, il arrive un moment où l'on se dit qu'il ne sert à rien de se battre contre des moulins à vent. Le Béarn d'avant depuis cette prise de château n'est plus...

Regard en biais vers Izaac. Oh que oui tout a changé, tout est devenu si sombre après cette histoire.

Pour en revenir à Genève, j'avais envie de voir et j'ai vu. La ville est belle mais ma venue n'est pas appréciée par certains. Les paroles, les gestes, les regards en disent long et je trouve cela mesme comique surtout quand on sait qui a fait quoi.... J'ai des choses au fond de moi que je ne suis pas prête d'oublier et le jour viendra...

Je me taisais, il ne servait à rien de continuer plus en avant

Bref...le plaisir de te revoir est présent et ta présence icelieu ne m'étonne guère. J'ai su que tu les avais rejoint... un autre regard à Izaac avant de revenir sur Anacron..... je n'ai pas à juger tes croyances, chacun est libre de sa croyance, mesme si pour moi l'aristotélicisme domine malgré les doutes qui m'atteignent parfois... mais ce que je ne comprends pas c'est que tu ais pu les rejoindre eux... que tu ais pu te ralier à eux après tout ce qu'ils ont fait en Bearn, toi en qui j'avais confiance, avec qui j'avais souvent la mesme vision des choses, tu as rejoint ceux qui ont tout détruit... Non Anacron avec tout le respect que je te dois je ne comprends pas....

Sinon Lara n'est pas avec nous... elle est chez elle aux dernières nouvelles. D'ailleurs c'est elle qui m'a mise au courant. Elle est comme moi... dans l'incompréhension totale. Elle t'avait proposé de la rejoindre, ne serait-ce qu'un temps pour aller la voir vu que tu lui avais parlé de voyage et non de déménagement.... et je me rends compte que tu as décliné son invitation, préférant venir ici.... c'est ton choix je ne te juge pas.
Oli lui est également avec moi, tout comme sa nièce, ils sont venus me chercher et j'avoue que de le retrouver est un grand bonheur. Mais toi du coup tu comptes t'installer ici ? je pense que tu as envie d'estre proche des tes "frères" à présent...


La colère était toujours présente en moi. Oui Genève avait tout gâché et je n'arriverai jamais à l'oublier
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[en cours de modification]
Baronne douairière d'Autry
Dame de Toulouse-le-Château
Izaac
[où il écoute, où il lit l'amertume béarnaise, qui n'est pas une sauce, soit-dit-en-passant]

Vicomtesse, j'entends de la passion dans vos propos. Les affaires sont pourtant dictées par la raison et non le romantisme, madame. Si l'an passé, l'armée genevoise a saccagé le château de Pau et a mené guerre d'escarmouches chez vous pendant six longs mois, ce n'était en rien une affaire personnelle. Il n'y avait aucune haine. Nous demandions une chose, on ne nous répondait pas honorablement, nous sommes allés la chercher par les armes, voila tout. Il n'y avait aucune passion là dedans. Le meurtrier a d'ailleurs été puni par Deos depuis. Il a fuit jusqu'à tomber "mort" en Provence, dans l'armée romaine d'Armoria, ce printemps. Ce sont des amis fribourgeois qui me l'ont assuré. L'affaire est rangée tout au fond de la malle, pour nous. Le verdict de notre juge a été enterriné par le Seigneur.

Je comprends que les divisions chez vous, les haines qui semaient la discorde dans votre conseil aient pu assurer l'ivraie de pousser aujourd'hui en Béarn. Je n'y suis pour rien. La république de Genève a fait bonne paix avec les béarnais. Pour nous, il n'est nulle rancune. La guerre a meurtri parmi mes amis aussi. Mon invitation était simple, cordiale et sincère. J'aurais pu faire poli et officiel aussi, en vous envoyant une escorte de porteurs de faisceau. M'enfin, vous ne vous êtes pas fait annoncer et vous n'auriez pas aimé.

Pour ce qui est des affaires de la foi, celle-là n'a pas de patrie. On ne conditionne pas son salut à l'identité de ses frères et sœurs de foi, il me semble. La Lumière touche quelque soit la terre comme elle a touché tous les croyants éclairés. Ce qui est bien normal, vous m'direz.

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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Anacron
Femme de conviction, femme d’énergie éprise de droiture et de justice … Telle était Caro. Il savait qu’avec du temps et de la persévérance il pourrait parvenir à lui faire comprendre ce qui l’avait mené à faire certains choix, à prendre certaines décisions … mais de temps, il en manquait et l’endroit n' était guère propice au débat, encore moins à la confidence.

A la suite des sages paroles d’Izaac, AnacrOn ajouta :


Tu sais Caro que tout est toujours une question de points de vue ; la vérité des uns est l’imposture et le mensonge des autres … et inversement ! Et savoir qui a raison est je crois illusoire …

Combien avons-nous tous vécus de débats qui ne menaient à rien car leurs participants, pétris qu’ils étaient de certitudes et de convictions, étaient incapables même quelques minutes d’entrevoir le problème et donc la solution du point de vue de l’autre ?

Non, la question n’est pas de savoir qui a raison ou qui a tort ! Cela au final n’a guère d’importance. Seules les valeurs sur lesquelles nous basons nos choix sont essentielles ; elles seules valent que l’on se battent pour elles et elles seules sont à l’origine de mes choix …

Tu imputes au Lion l’origine des maux qui gangrène le Béarn … Je pense pour ma part, que les germes de la discorde étaient présents bien avant l’arrivée du Lion. Souviens-toi de Vae Victis, de l’épisode des frères d’Orthez et de la guerre civile qui ravagea le Comté à la fin du printemps et durant l’été 1457 … Je pense que le Lion ne fut qu’un déclencheur et non la cause principale des tourments du Béarn .

Par ailleurs, et je crois que tu ne partageras pas cette analyse, je pense que le Lion mais par delà lui surtout les idées qu’il porte, la république, la réformation du culte aristotélicien auraient pu être une solution pour le Béarn … Les gouvernants de l’époque, enfermés dans leurs certitudes, ont choisi une autre voie …

Mais ne revenons pas sur le passé … là aussi, il faudra du temps pour qu’émerge une vision claire de notre Histoire !

Je veux tout de même te dire, que ce qui me mène ici à Genève n’est que la conclusion logique des convictions que j’ai toujours portées … et avant tout la liberté. Liberté de culte mais aussi liberté politique et d’opinion. La république est le système politique le meilleur à mes yeux. L’équité ensuite, il n’y a pour moi ni noblesse, ni clergé mais seulement des femmes et des hommes qui chacun à leur place devraient œuvrer pour le bien commun et dont aucun n’est supérieur à l’autre ni dans sa valeur humaine, ni dans le bénéfice qu’il peut apporter à la communauté.

Ce n’est pas à un groupe de personnes que je me suis rallié, aux Lions comme tu les nommes, mais à un ensemble d’idées et de valeurs et je ne suis fidèle qu’à elles. Ce que t’as confié Lara est en partie faux, je me suis rapproché du Lion, mais je n’en fais pas partie car cela ne fonctionne pas ainsi. Mon chemin n’est pas encore accompli, il est à la fois solitaire et collectif et il sera long et rien ne peut à ce stade présumer de ce que sera mon destin …


Il fit une courte pause, sourit à Caro et continua :

J’ignore si je vais m’installer ici … J’ai l’envie de retourner en Béarn fort de mes expériences. J’ai toujours travaillé à vouloir changer le système pour voir l’avènement d’un monde nouveau et je n’ai pas abandonné cette ambition. Ici, à Genève, le monde est loin d’être parfait, mais il est un peu plus comme je l’imagine idéalement. Les Genevois n’ont pas besoin de moi … Les Béarnais sans doute davantage … Alors nous verrons bien …


Nouveau sourire …

Mais si tu dois être convaincu d’une seule chose Caro, c’est que le Béarnais que tu as connu autrefois est toujours celui que tu as devant toi …

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Caro
Etonnée par les propos d'Izaac...

Je ne vois nulle romantisme Messire, ensuite ce n'est pas de ma faute non plus si on ne vous a pas écouté... je n'y étais plus... mais faire ce que vous avez fait était innaceptable, et sans compter que si vous y estes restés six longs mois comme vous dites, c'est de votre fait et de personne d'autre. Le meurtrier comme vous dites n'était que semblant de motif et vous le savez très bien. Mais peu importe à présent, ce qui est fait est fait et on ne refait pas le passé. Mais si ce jour je porte encore au fond de moi certaines choses, c'est surtout à titre personnel... d'où en grande partie le refus de votre invitation. Mais vous avez également raison, si je m'étais annoncée, ce qui n'est pas mon genre, je n'aurai pas aimé qu'on m'accueille tel que vous l'avez dit. Je ne suis point comme certaines personnes qui veulent à tout prix se faire remarquer...

Quant à votre foi, elle est vostre et je la respecte, mais c'est tout ce qui se passe autour de votre foi qui me déplait... ainsi la lumière a touché Anacron pour ne prendre que lui comme exemple, parmi tant d'autres, tant mieux pour lui, du moment qu'il n'entre pas dans vos agissements, mais il est assez grand pour savoir ce qu'il a à faire...


Je me tournais à présent vers Anacron pour l'écouter

Je suis une fois de plus d'accord avec toi Anacron, bon nombre de personnes ne reconnaissent pas leurs erreurs et se croient toujours dans le bon, le vrai. S'obstinent dans ce qu'ils croient être la seule solution. J'avoue que je suis têtue et obstinée aussi mais je sais reconnaitre mes torts quand il le faut. Quant à ta ou tes convictions elles te sont propres, c'est juste que je ne comprends pas certaines choses et ma foi ici et maintenant n'est point le lieu pour en discuter. Je pense que nous en aurions pour un bon moment et ni toi, ni moi n'avons probablement ce temps devant nous.

Mais il est vrai que j'impute au Lion une certaine responsabilité aux maux du Bearn. Pas tout oh non certainement pas. Il s'agit aussi d'une accumulation des erreurs des uns et des autres et j'avoue que de ces erreurs j'en ai malheureusement dû en subir les conséquences. J'ai tenté de faire de mon mieux mais cela n'a pas suffit et arriva ce qui arriva, mesme si à ce jour je pense que j'aurai pu l'éviter en ayant eu plus de temps. C'est peut-estre de la prétention de ma part de vouloir y croire, mais oui j'y crois. Quelques jours, c'est tout ce qu'il me manquait pour y arriver... mais la suite nous la connaissons et la dictature n'aura pas aidé non plus, mesme si à ce jour elle s'alloue tous les lauriers de la victoire....

Tu m'as dit vouloir retourner en Bearn, et bien je te souhaite bonne chance. Azi est actuellement la comtesse, mais pour le moment peu de choses semblent avoir changées. La mentalité semble estre restée la mesme, et ce mesme si elle tente de faire changer les choses. Tu es sans doute emplit de plein de bonnes volontés, mais ne te fais pas trop d'illusions, le mur contre lequel tu vas frapper est solide.

Chaque personne pour moi est égale à l'autre mais la vie nous montre chaque jour que ce n'est pas le cas. La société a fait qu'il en soit ainsi et tes croyances comme les miennes n'y changeront rien. Si tu te sens bien dans ce groupe que veux tu que je te dise Anacron ? rien si ce n'est bonne chance... mais tu sais ce que j'en pense et ne m'en cache pas. Je ne te connais que trop peu Anacron et peut-estre que tu es resté le mesme, je ne saurai dire... un jour peut-estre pourront nous en parler, seul l'avenir nous le dira... mais pour ce qui est de tes "amis" ne me demande pas l'impossible... le mal fait personnellement en ayant touché à ce qu'il ne fallait pas est un pardon que je ne suis pas encore prête à accorder...

Le Bearn après tout était un comté qui m'avait en quelque sorte rejeté et je savais aussi que l'histoire qui durait depuis 6 mois quant à ma destitution ne serait pas longue à voir arriver le dénouement. Dénouement qui n'avait de toute manière aucun mystère pour moi.... j'étais la femme à abattre et on tenterait de l'abattre comme on pourrait. Mais ce qui à ce jour était encore trop présent en moi était ce que les genevois, sicaires en particuliers m'avaient fait à moi la mère, à moi la simple femme sans titres de noblesse, juste moi Caro....
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[en cours de modification]
Baronne douairière d'Autry
Dame de Toulouse-le-Château
Anacron
Derrière les paroles parfois impétueuses, parfois plus mesurées de Caro, AnacrOn ressentait une certaine souffrance … C’était un sentiment fréquent chez les personnes qui comme elle s’investissait corps et âme dans tout ce qu’elles entreprenaient, elles continuaient à payer le prix de leurs actes bien longtemps après qu’ils aient eu lieu …

La méditation lui ferait beaucoup de bien pensa AnacrOn, elle y trouverait sans doute l’apaisement sans avoir à renier ni son passé, ni ses convictions !


- On ne peut continuellement vivre dans le passé Caro … Il faut faire avec lui ; continuer d’avancer, sans rien oublier mais sans faire de nos actes d’hier des barrières nous empêchant d’entrevoir un horizon d’espérance …

Comme chacun d’entre nous j’ignore ce que l’avenir me réserve … J’ai longtemps essayé de défendre mes idées en choisissant de travailler le système de l’intérieur, en épousant les règles et les convenances, en respectant les codes et la bienséance … Au final, le résultat fut décevant, inertie, corruption, favoritisme, trahison … voilà quelques unes de mes découvertes !

Aujourd’hui, si je retourne en Béarn, c’est avec un autre objectif … Non celui de changer le système, je sais dès le départ que je n’y parviendrai pas. Les monarques et leurs cours ont tant à perdre qu’ils s’opposeront à moi par delà même les différences politiques qui les divisent …

Si je retourne en Béarn c’est pour témoigner que le monde peut-être différent et insuffler dans les esprits que le système qui se perpétue depuis des siècles n’est pas immuable …

J’y retourne pour semer des graines … Les corbeaux en mangeront la plupart mais peut-être que quelques unes germeront ?

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