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[RP] J'aurais mieux fait de me casser une jambe...

Adele_du_niffelheim
Craon – dimanche soir
C'est le bordel... au bordel.


Parfois la bêtise frôle l'inconscience. Naïve, elle le fut dans ses jeunes années, ce qui provoqua bien souvent entourloupes et autres attitudes menant à sa propre perte, et à ses pertes... financières. Depuis elle a grandi quand même, alors on est en droit de penser qu'elle a un peu plus la tête sur les épaules et davantage de réflexion quand il s'agit de prendre une décision qui implique sa vie, sa bourse, quoi que celle ci soit bien maigre, et plus généralement la vie des personnes qu'elle convie à ses raouts de campagne.
Craon est calme, très calme, trop calme. Bien qu'un peu plus vivante qu'à son arrivée. Alors voilà, ils ont décidé avec Sigefroi qu'il est temps de redescendre sur Saintes pour qu'il puisse régler ses affaires. Quoi de plus normal ? elle avait promis de le raccompagner elle tient sa promesse.

Et nous en revenons donc à son inconscience. Parce que non contente de partir sur Saintes en sachant qu'elle devra faire le chemin inverse toute seule, ce qui en soit est d'une imprudence sans nom, elle a convié aussi la petite Isodel, représentant aujourd'hui son innocence perdue, au risque de lui en faire prendre (des risques) et puis Roland.

Alors Roland, c'est comment dire ? Un inconnu. Voilà, quasiment un inconnu. Quelques conversations échangées autour de quelques chopes n'amènent pas si l'on a un peu de jugeote, à une confiance suffisante pour aller baguenauder la nuit au milieu des chemins. Il est aimable, charmant, souriant, charmeur même par instants le bougre, mais allez savoir si tout ça n'est pas qu'une façade qui cacherait quelque chose de plus sombre. Elle a bien tenté de le questionner, mais les réponses sont restées très vagues.
Chopines et sourires, la veille elle lui a parlé de son voyage et il a semblé intéressé pour l'accompagner et même lui servir d'escorte, si si il l'a dit. Et, allez savoir si c'est dû à la fascination de l'inconnu et l'envie d'en savoir un peu plus, ou tout simplement à cette naïveté dont elle est encore capable, le fait est qu'elle a dit oui sans hésiter. Et même plutôt ravie notre Adèle. Parce qu'il faut l'avouer, Roland a des bras comme des troncs d'arbres et qu'en cas de coup dur ça peut aider.

Nous voici donc un dimanche soir tout à fait comme les autres, température fraiche pour la saison, ciel dégagé, et tavernes vides. Les villageois ont dû fondre sur les caves de l'église après la messe et en vider les réserves, ce qui expliquerait le désert ambiant. Ça doit dessaouler un peu partout dans les chaumières.
Dans la maison des plaisirs, Adèle s'affaire. Ne rien oublier. La viande, les légumes, une gamelle pour faire la soupe, le briquet à amadou, des couvertures, deux houppelandes, au cas où l'une ou l'autre serait salie par une quelconque tache de … par une tache, des bottes, elle aime les bottes alors elle en prendra... allez trois paires, pour s'accorder avec le reste de ses tenues, les cols, ah oui les cols, c'est bien les cols, allez trois cols aussi, des bas, une paire pour chaque jour de la semaine, le pain de savon, les brosses pour les cheveux, deux, oui, une en soie pour la brillance et une plus raide pour démêler sa chevelure d'ébène. Ça c'est pour elle.

Mais il y a Isodel.
Isodel est petite, fragile, Isodel compte sur elle. Et depuis peu la jeune demoiselle est installée au borde... dans la maison d'Adèle. Elle en a donc la responsabilité. Elle a l'âge des doigts d'une main et n'est donc pas en mesure de s'occuper de l'intendance.
Deux mini houppelandes confectionnées quasi sur mesure, des chausses rembourrées en peau de mouton, trois paires, au cas où il pleuvrait trop il faut prévoir, deux bonnets de laine, du lait, plein, qu'elle transvase du pot à lait quotidien dans des flasques prévues pour. Parce qu'elle a des flasques prévues pour, six pour être exact. C'est comme ça. Des fruits, du pain, de la viande aussi pour elle, parce qu'elle est un peu pâlichonne ces derniers temps, feus ses poux ont dû lui sucer tout le sang à la pauvre gamine. Et puis quoi d'autre ? Au pire on trouvera sur la route ce qui peut manquer.

Reste Roland, qu'elle imagine s'être occupé seul de son intendance. Mais tout de même, il s'est proposé gentiment de les accompagner et elle se doit de le remercier d'une manière ou d'une autre.
Elle va choisir l'autre. A savoir, la cervoise.
Oui mais voilà, les flasques sont gorgées de lait.
Et bien soit, elle a réservé deux chevaux à l'hospital (mairie de Craon) et on trouvera le moyen de caser ce gros … fut qu'elle bataille à sortir de l'office.

Nous avons donc, alors que l'heure du départ approche, un tas de choses absolument « nécessaires » avoisinant approximativement la tonne et demie, qui trône dans l'entrée de la maison des plaisirs. Malles et sacs s'enchevêtrant comme au départ d'un déménagement.

Isodel doit être en train d'habiller zinette, ou de farfouiller dans un coin quelconque de la maison à la recherche d'un animal à adopter. Félicie et Gisèle sont à l'étage et ont déjà pris leurs marques donc pas besoin de s'en occuper, reste à attendre les hommes.
Qui se chargeront de harnacher tout ça sur les montures.

Les mains se posent sur les hanches, alors qu'elle admire son œuvre, preuve d'efficacité s'il en est, dans sa tête repasse le moindre objet enfermé dans ces bagages, et puis le sourire s'affiche enfin. Tout y est, normalement.


Isodeeeeeeeeeeeeeeeel ???
t'es prête ?
On va y alleeeeeeeeeeeeeeer bientôôôôôôt !!!

_________________
Isodel
On va se promener, c'est la seule phrase qu'Isodel avait retenu.
Le lieu, aucune idée.
Avec qui, elle n'en savait rien.
Date du départ, faudrait voir à pas trop lui en demander.
Date d'arrivée, on va d'abord la laisser y aller.
Elle venait à peine de remonter en catimini de la cuisine pour cacher de quoi manger sous son lit, changer la tenue de Ginette, fait semblant de se laver, sauter sur son lit à en devenir toute rouge. Quand la voix de la mère- maquerelle- se fit entendre.


Isodeeeeeeeeeeeeeeeel ???
t'es prête ?
On va y alleeeeeeeeeeeeeeer bientôôôôôôt !!!


Ze suis là , c'est pas moi, z'ai rien fait, ze le zure !!Elle ne sait pas de quoi il s'agit, mais au moins là on sait qu'elle est innocente, et si vraiment ça se gâte, elle accusera une des catins ou mieux encore sa poupée !
Et la gosse de dévaler les escaliers pour rejoindre Adèle, avant de s'arrêter devant la montagne de malles.
Sans être un premier prix d'intelligence, l'enfant se doute bien qu'avec autant de choses, c'est vraiment super loin que l'on va. Et donc, que ce n'est pas de suite qu'elle aura son chien. Car dans l'optique de la gamine, on ne va là bas QUE pour y trouver son futur compagnon, celui, en fait celle - oui ça sera une fille, elle a décidé- qu'elle habillera de jolies robes et à qui elle donnera des bains. Une poupée canine en fait. Qui biensûr deviendra l'une de ses patins -catins- quand elle aura son propre bordel. Car elle a beau y vivre maintenant, elle ne sait toujours pas en quoi consiste ces mots, ni pourquoi tout le monde prend une mine effarée quand elle annonce qu'elle travaille pour la maquerelle et qu'elle gagne des sous.
Mais en attendant, on ne l'oubliera pas et c'est décidée qu'elle commence à escalader le tas d'effets, pour se jucher au dessus, tout en posant un regard supérieur à ceux qui, pour une fois, sont plus petits qu'elle.
Ils ne partiront pas sans elle, foi d'Isodel !


Ze suis prête, on y va !
_________________
Roland.
Encore l'esprit complètement vaseux de la veille, de son mélange absinthe/opium, Roland tentait de se sortir de ce brouillard en vaquant a ses affaires qui avaient prit du retard, lui qui oeuvre généralement dans l'urgence, c'était un de ses records, là.... terminer les préparatifs, et surtout l'achat d'une monture bon marché à moins de trois heures du départ. Ce n'était pas le commerce des grands jours, surtout quand ce pov'paysan pinaillait sur la soi-disant robustesse de sa jument de trait, et que le prix en vaudrait la chandelle, et puis patati, et puis patata... 75 écus pour une vieille carne avoisinant les 20 ans d'age, et qui avait dû connaitre la vague de peste ayant meurtrie l'Europe il y a pas si longtemps...

Néanmoins, Roland n'avait pas trop forcé, surement un coup de coeur pour cette vieille bête à la robe bai, usée par les années de labeur; et qui aurait tôt fait avec Roland de prendre sa "retraite" pour une cure de jouvence et surtout de "promenades". A comprendre par là trouver un suicidaire prêt à entre-bailler du cordon sous l'injonction....


[ Quelques temps plus tard ]

"Bon cocotte, pas que tu m'ennuies, mais va falloir y penser hein?" dit-il à la bestiole broutant en bord de paturage. C'est vrai qu'il n'avait pas songé à demander si la locomotion était vendue en option.... ou si c'était une jument statique....

"Pis 'cocotte' ça l'fait pas, va falloir que je te trouve un autre nom...." se dit-il mentalement. Et c'est ainsi par le plus grands des hasards, que le temps que la bête "chauffe" il l'appela "Diaiselle" sans savoir que bien des siècles plus, ça serait toujours le cas....


Prévoyant, et surtout habitué par les longs voyages, Roland portant toujours sur son dos de quoi survivre dans un simple sac de jute, il avait prévu le coup, et s'était doté d'une sacoche de selle ainsi que d'un cacolet spécialement en prévision que sa jument de trait, robuste pour le port de charges, pourrait aussi aider au transport, reposant ainsi ses congénaires équidés sans pour autant devoir s'arrêter en raz campagne.

La nuit commençant à poindre, Roland se dépêcha au plus vite, toujours en retard le bougre, et il le savait, quoi qu'en l'occurrence il pourrait prendre moults prétextes en l'occasion...




[ Encore quelques temps plus tard, une lieux au nord, trois quart au sud, puis trois cents mètres à droite... ]

Fière comme Artaban, il se profila sur la route terreuse à dos de jument alors que se découpait déjà la forme du bordel d'Adèle au loin. Le temps d'arriver à bon port, il peupla ses pensées de futurs projets en lien au fait qu'un bordel, selon lui, ça ne se rate pas, ça se visite comme si ce fut un monument, et de surcroit dans un appétit qu'il n'aurait jamais il se montait la prétention de tester toutes les catins dans la nuit, chose improbable quand on connaissait le larron qui une fois assouvit sombrait dans les limbes de Morphé. Mais ces pensées l'occupaient déjà pas mal en attendant, et c'est avec un maigre espoir d'entre-apercevoir une fille de joie par une fenêtre qu'il descendit de monture, puis attachant la bête avec ses deux congénaires à la rambarde d'accroche devant l'établissement "spécialisé"...

Il y était attendu, et pour lui c'était presque comme un endroit publique, ce bordel, alors sans s'attacher à trop de manière, il frappa du moue du poing à la porte, et y entra pour..... tomber nez à nez avec un amas de marchandises comme si un rafiot avait débarqué cargaison en plein couloir.... Isodel en conquérante le promontait, Adèle non loin la regardant.

Mais qu'eeeeeest-ce que c'est ce foutoir?
On partait pas juste à quatre?


Regardant le tas, et les filles consécutivement:

"Adèle? Z'avez conviée vos "protégées" en balade ou bien une Ost nous escorte?" dit-il, affublé d'un air ahurit de celui rélisant qu'il aurait mieux fait de refuser...


C'est alors qu'intérieurement, sentant venir le traquenard, il songea dans sa tête...


*Oulaaaaa.... J'aurais mieux fait de me casser une jambe que d'accepter*.... sans encore se douter des misères qui l'attendaient....

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(Bannière)
[ On obtient plus de choses en étant poli et armé, qu'en étant juste poli ]
Adele_du_niffelheim
Petite silhouette qui dévale l'escalier comme une pierre lancée provoquerait une tempête au milieu d'une marre étale, et vient s'installer, enfin plutôt trôner sur le tas de bagages. Des fois qu'on aurait oublié qu'elle fait partie de la troupe en partance pour ailleurs.

Oui j'vois ça qu't'es prête, mais descends tu vas tout faire dégringoler !! et puis on ira quand on ira. C'est pas moi qui vais me colleter tout ça à porter. Donc.. on attend ton topain Roland, et puis on sait jamais des fois que Sigefroi daignerait ramener le bout d'son nez ce serait bien aussi.
Allez, desc...

Boum boum
font les deux coups assenés sur la porte.
Enfin la relève !!


A peine le temps de sourire et s'être avancée vers Roland pour l'accueillir, elle note le regard, empli de... quelque chose, de celui ci.
Forcément la pupille adélienne emprunte la direction indiquée par les yeux de celui qui sera son compagnon de voyage. Une grosse bête ? Un cambrioleur ? Gisèle à poil dans les couloirs ? Mais non, il est en admiration devant le travail effectué, c'est juste ça. Alors elle redresse la tête, pleine de suffisance et étire le sourire en quelque chose qui ressemblerait si on y mettait des mots à « t'as vu hein ? T'as vu ? »


ah !! vous avez vu ? J'ai pensé à t...

« Mais qu'eeeeeest-ce que c'est ce foutoir?
On partait pas juste à quatre? »


Ah... ça, ça fait mal. Pour le coup, le sourire s'efface, les épaules se relâchent et les bras retombent mollement sur ses flancs. Persuadée que tout le monde la féliciterait pour son sens de la prévoyance et son organisation, elle s'en trouve un tantinet dépitée. C’est rien de le dire.

Oui mais j..


prononcé tout bas comme un gamin qu'on prendrait en flagrant délit de piquer des pièces dans le tronc de l'église. Elle n'ira pas jusqu'à former de petits cercles imaginaires du bout de sa botte sur le sol de l'entrée mais c'est limite.

"Adèle? Z'avez conviée vos "protégées" en balade ou bien une Ost nous escorte?"

Oui mais bon, elle, elle s'est donné du mal, à pensé à tout le monde et voilà.. tout de suite ça critique. Même pas un compliment, rien ! Alors bon, ça va deux minutes de se prendre des réflexions vexantes mais on a une certaine estime de soi et de son boulot, alors ça va vite être règlé.

Très bien...

La moue se fait boudeuse, le regard fuyant, puisque Môssieu n'est pas capable d'entrevoir lorsque quelqu'un s'est donné du mal, c'est pas la peine de discuter ou de tortiller, on va faire du vide. Pas le temps de trainer, la nuit sera bientôt là et il faut partir. Mais pas faudrait pas qu'il s'attende à ce qu'elle le plaigne quand il viendra gémir qu'il a soif. Fallait prendre le fut !

Isodel se retrouve subitement les pieds au sol, les malles sont ouvertes sans un mot, puis vidées, le contenu en est éparpillé aux quatre vents, deux tas, un qu'on garde un qu'on ne garde pas.
Quelques minutes s'écoulent durant lesquelles elle tourbillonne au milieu de ce fatras, et victorieuse, sous le regard ébahi de la foule en délire.. je m'égare, ébahi de ses deux témoins, elle tend à bout de bras un sac, petit sac contenant cette fois le minimum vital, et encore, faudra pas avoir des noeuds dans les cheveux sinon elle est mal.

Ça vous va ? Pas trop démesuré mon bagage ? allez on y va... votre meujesté !!

Fâchée, elle est un peu fâchée la brune mère maquerelle, alors c'est d'une main ferme qu'elle empoigne celle d'Isodel, lui colle un bonnet sur la tête, lui enfile une houppelande et sans dire un mot, passe tête bien droite devant un Roland qui doit se demander dans quoi il a mis les pieds, trainant derrière elle une gamine qui doit de son côté se demander si Adèle n'aurait pas laissé une partie de ses méninges dans les malles.

Fallait pas la contrarier, c'est tout !

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Isodel
Si elle avait été plus grande et moins naïve, Isodel aurait compris à la mine de Roland, qu’il était contrarié par l’orgie d’effets utiles –ou pas- qu’Adèle avait jugé bon d’emporter. Bien trop jeune pour se soucier de la logistique, l’enfant avait préparé les seules choses importantes à ses yeux : Ginette, Nenouille –ou du moins son cadavre carbonisé- et un sachet rempli de dragéees. Par contre, vu la tronche que tirait la maquerelle, Isodel avait vite compris que celle-ci était en colère , et elle le confirma en balançant le contenu des malles, pour n’en prendre qu’un peu.
La gosse se retrouve rapidement emmaillotée de différents vêtements, sans même oser se plaindre, elle a pas l’air commode la brune.
Même si elle a grandit sans repères, elle a compris depuis toute jeune, qu’il valait mieux ne pas s’opposer à un adulte quand il est tout rouge et qu’il cri. Et si elle pouvait en ce moment, elle essayerait même de rentrer dans son propre corps pour disparaître et se faire oublier, parce qu’il faut être honnête, à chaque fois ! Oui à chaque fois, ça retombe toujours sur les gosses ! C’est sans moufter et en étant docile –profitons de ce moment de grâce- qu’elle se retrouve hissée sur un des chevaux qui se mettent en route direction …


C’est où qu’on va ? Il est où mon sien ? Tu crois y va zouer avec Zinette ? C’est encore loin ? Oh, regarde y’a des nuazes ! Et pourquoi les nuazes ? Tu sais Arthur il a dit il serait ma patin ? Tu vas mourres quand ? C’est quoi des touillus ? Et pourquoi patin ?
BLUUUURP !
Z’ai pas fait esprès, on est pas dedans ta maison.
Il sont où les poiteuvins cons que t’as dit ? Pourquoi il avance pas ton tien de seval Roland ?


Adorable enfant qui meuble le silence. Les adultes trouvent reposant de ne rien dire et de voyager tranquillement. Les enfant et Isodel en est une bonne représentante, trouvent cela barbant et ennuyeux. Acte V scène 6 Isodel chante.

Ze sante crop bien moi, vous voulez ze sante ? Le minois se fait suppiant, les mirettes brillent, la bouche s’entrouvre pour montrer ses quenottes en un sourire qui se veut charmeur, la môme vit dans un bordel, elle a ce qu’il faut comme modèle !

[ Thouars la ville de tous les espoirs.]

Malgré son envie de rester éveillée et de voir où ils arrivaient, c’est endormie que la gosse arriva dans la ville de Thouars.
Les yeux s’ouvrent sur un environnement inconnu et le premier moment de peur passé, elle se rappelle qu’ils sont en voyage. Adèle n’a pas l’air dans les parages, qu’à cela ne tienne, elle ira visiter et trouver son chien toute seule. Dévalant les escaliers de l’auberge et après avoir fait un petit coup de charme à la femme de l’aubergiste pour obtenir du pain chaud accompagné de miel – ainsi que du jambon, mais ça, la taulière ne le sait pas- la voilà qui parcourt les ruelles du village en quête de son futur animal.


Sien ?? Sien t’es où ? SIEEEEEEEEEEEEEEEN ?

Après dix bonnes minutes de recherches infructueuses, un cailloux trouvé, un bisou à Zinette et un autre à Nenouille – sinon elle est jalouse- avoir demandé aux gens qu’elle croisait si c’était des poiteuvins cons, Isodel finit par pousser la porte d’une taverne. Pour n’en ressortir que bien plus tard et complètement soule, par les bons soins d’un hommes très âgé – presque mourre suivant la logique de la mioche- où elle avait aussi croisé un chien, pas chien, c’est tout comme mais c’est pas pareil – elle n’a toujours pas compris le truc, mais elle n’a pas vu de queue- qui lui avait proposé de devenir le sien moyenant quinze milles écus, avant de déchanter quand la brunette se mit à lui parler de jolies robes et autres fanfreluches. Elle y avait également vu un homme qui lui avait fait un bisou sur la main – ça aussi, elle a toujours pas compris- ce qu’en bonne gosse des rues, elle avait interprété comme une tentative de vol. Ce même homme qui utilisait des mots assez étranges. Et qui répétait inlassablement « Au quai ! Au quai ! ». C’est sur ces mots qu’aidée de Dèle et complètement torchée – appelons un chat, un chat- qu’elle tente de se mettre à la recherche des dits quais …
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Roland.
C'est sûr, avec tout ce chargement sur un dos de cheval, ça va tellement lui arquer la couenne qu'Adèle va friser l'invention du "cheval teckel"....
Mais devant l'invective, la belle ébène, maquerelle de son état, fondit sur le tas et se fit fée du logis en faisant disparaitre le trop-plein, et surtout le superflue, pour ne garder que le nécessaire.

L'homme se doutait l'avoir froissée, alors pour ne pas rajouter à la vexation, il se dirigea vers Isodel pour lui passer un main silencieuse dans la chevelure, comme un père l'aurait fait avec sa fille,la nature de Roland s'exprimant avec moins d'avardise envers les petiots, surement le fait de son passé personnel.

Un murmure... "Coucou petit ange" ...sans être sur qu'elle n'y prête garde, le regard innocent de la gamine rivé a ce que faisait Adèle.


Ça vous va ? Pas trop démesuré mon bagage ? allez on y va... votre meujesté !!

*outch.... ça promet.... j'aurais mieux fait de décliner la proposition...* songea l'homme.


[i]Quelques instants silencieux, le temps que la pression ne retombe, et le chargement prestement mit à dos de chevaux, et voici le petit convoi parti rejoindre la quatrieme personne qu'ils devaient tous accompagner. Heureusement, c'était un homme, juste de quoi agrémenter le voyage de Roland de conversations plus variées que celles féminines, ou de l'avalanches de questionnements Isodeliens auxquels Roland répondait la plus part du temps par un "chais pas...." las et excédé, mais c'était une tite gamine de 5 ans. Avec 10 ans de plus Roland lui aurait surement claqué le clapet par une pluis de "ta g***l* Isodel!!" mais bonne pâte, il le pensait mais n'en disait rien....

[ Thouars ]

Le groupe prit ses aises, chacun partant de son cotépour se délasser de la route, mais pour l'homme se fut vite torché, il se fit une grasse matinée suivi d'achats au marché, et du testage en regle des cervoises locales... juste histoire de dire de prendre la route dans un tel état, qu'une fois déssaoulé il serait arrivé au matin à la seconde étape sans trop s'être rendu compte du temps qui passerait...

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(Bannière)
[ On obtient plus de choses en étant poli et armé, qu'en étant juste poli ]
Adele_du_niffelheim
Deuxième jour à Saintes.

Iso cherche son chien, Roland a totalement disparu, pas croisé une seule fois en deux jours. Il est temps de repartir.
Finalement ce qui aurait dû être une randonnée pleine de bonne humeur, de poches qui se remplissent et autres joies du genre n'aura été qu'un fiasco.
C'est donc dans le silence solitaire d'une taverne qu'elle déplie sa carte et vérifie l'itinéraire qu'ils prendront dès le lendemain. Non loin de sa main une énième chope qu'elle est allée se servir elle même, puisque de tavernier passé l'angélus on ne trouve plus. Dans le feu quelques buches qu'elle a jetées rapidement crépitent alors que la mousse qui les recouvre s'enflamme petit à petit.

Les coups du sort sont ainsi, elle les accumule en fait et n'en est pas plus étonnée que ça.
Entre une hystérique qui balance les gifles aussi rapidement qu'elle lance les mots incompréhensibles, un type mal dégrossi qui grimace à la vue de "gueuses" semblant persuadé que tout ce qui l'entoure n'est que de sang royal, la solitude et pour finir l'ignorance de ce dont son avenir sera fait... les chopes sont bienvenues.

D'absinthe ici, il n'y a pas. Alors elle attendra d'être rentrée à Craon pour en faire une cure. Ce qui parfois semble n'être qu'un détail du quotidien prend toute son importance alors que les lieues nous séparent de tout ce qu'il représente d'attachement, de sentiment d'appartenir à un lieu, d'y être intégré et finalement de ne pas être un pauvre erre sans destin ni destination.

L'index refait pour la centième fois le parcours qui les ramènera en Anjou. Quatre jours seront nécessaires pour passer les portes de Saumur. Certainement que là beaucoup de choses se joueront.
Pour l'heure elle n'a pas envie d'y penser, alors c'est une chope supplémentaire qu'elle se sert, jetant à la volée quelques pièces sur le comptoir.
D'autres suivront jusqu'au petit matin, qui la verra les yeux gonflés de fatigue et d'ivresse, mais aussi d'une petite pointe de tristesse.
Inévitable, c'est comme ça.

Il est temps de rentrer, et de peut être chacun reprendre le chemin de sa destinée.

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Estrella.iona
[Saintes]

Si ça continuait comme ça, Trella allait finir par ouvrir une agence spécialisée dans l'adoption canine. Quelques mois plus tôt, pour satisfaire un caprice de son brun de fiancé, elle avait débusqué un chien, par hasard, qu'elle avait capturé au péril de sa vie - ou pas, la bête étant un chien de quelques mois seulement. Mais cette fois ci, la rencontre de la petite Isodel, cinq ans et la langue bien pendue, allait l'amener à repartir à la rencontre de ces bêtes là. Comme si voir Otto, le chien ex-évêque angevin, ne suffisait pas à l'Etoile, nan. Plus y'a de chiens, plus on rit.

Toujours était-il qu'Isodel, à chaque fois que Trella la croisait en taverne, ne parlait que de son chien qu'elle voulait appeler "Chien". Et que le chien, et bah on en entendait parler en long, en large, en travers, un chien qui allait manger tout le monde, et bla bla bla, un chien décrit par la petite comme un molosse digne d'un Cerbère.
Et après une petite dispute entre filles - Notez que Trella a quinze ans, Isodel dix de moins, et que c'est un peu la honte pour elle de se disputer avec une gamine, heureusement que le ridicule ne tue pas - à base de :
-"Toi t'es mosse !"
- "Non, c'est toi qu'est la plus moche d'ailleurs !"
- "Non toi !"
- "Je suis pas moche, sinon je serai pas mariée, et toc !"
- "M'en fisse, ze vais voler ton sien, et ton bébé, et ton mari, et ta robe, et tes seveux..."
- "Tu touches PAS ! Pourquoi tu me détestes tant ?"
-"Pasque tu dis des mensonzes et que tu veux pas donner ton sien."

Normal qu'elle ne voulait pas donner le chien, Estrella, c'était pas le sien. Euh, le chien qui n'était pas le sien, pas le sien qu'était pas chien... BREF !
Et pour les mensonges, c'était même pas des mensonges d'abord. D'accord, elle n'aurait peut être pas dû s'engager sur la pente savonneuse qu'était l'explication de la conception des bébés à Zodel, mais fallait bien qu'elle lui explique certaines choses.

Tout ça pour dire que Trella avait proposé à Isodel son aide pour capturer son monstre canin tant désiré, en échange de quoi elles deviendraient copines, et tout.
Les règles du jeu selon Trella :

"Je suis le cerveau, toi les bras. J'ordonne, tu exécutes. Je trouve, tu attrapes. Compris ?"
Compris, et c'est parti.

Nos deux jeunes filles arpentèrent donc le village. Malheureusement, le cadastre de Saintes n'était pas vraiment maitrisé par Trella, tant et si bien qu'elles se perdirent un peu. Cependant, la grande entraina la petite aux portes de la ville, dans la cambrousse, là où elles auraient une chance de trouver des chiens. Parce que des chats, il y en avait à foison, des chiens petits aussi... Mais c'était mort, Isodel voulait un grand et gros chien noir à poils, elle aurait donc un grand et gros chien noir à poils.


Bon... On va se cacher là.

Montre un muret qui offrait une vue imprenable sur une distance non négligeable, comme ça le chien viendrait de droite, de gauche, du ciel même, qu'elles ne le louperaient pas, foi de Trella.

J'vais mettre l'appât là bas...

Des années en tant qu'appât dans une compagnie de mercenaire, ça vous forge un caractère. C'était donc tout naturellement que l'Etoile avait prévu le coup, et qu'elle sortit de son sac un morceau de viande à peine abîmé, qu'elle posa bien en évidence en plein milieu de la zone sur laquelle elles avaient vue.

Toi, tu te planques derrière le muret. Je pose l'appat doucement, je reviens, et on attend. Mais je te préviens que j'attends pas trois heures moi, j'ai plein de trucs à faire. Et surtout, si un truc vient, tu cries pas, tu le ferais fuir... Et tu chantes pas non plus. Surtout.

Appat déposé, on revient derrière le muret, et on attend...
On attend.. Un chat qui s'avance. Manquait plus que ça, un chat. Faisant fi de ses recommandations à la gosse, elle se leva elle même afin de faire fuir l'inopportun. Et on recommence...

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--Clebard_errant


Dure dure la vie d'chien à Saintes, une vraie vie d'chien.
Pas mal le clébard en plus, dans l'genre. Beau racé, beau gosse, plutôt la cote avec les chiennes du coin, un tas de descendants ici ou là, et rien à voir avec le pouilleux qui traine autant d'puces que d'poils.
Son truc à clébard, c'est les chats. Il aime bien. Dans tous les sens du terme. Que je vous explique. La bête est minutieuse.

A la base c'est pour se nourrir, parce que s'il fallait compter sur les habitants du cru pour lui filer un morceau de barbaque ou une saucisse volante, il serait crevé de faim depuis déjà un sacré bout de temps. Donc il bouffe les chats. Mais pas que.
Et c'est là qu'on voit qu'il aurait eu un avenir dans les niches là bas du côté de Paris si on avait voulu un peu faire attention à lui. Il dépiaute, bouffe ce qu'il y a à bouffer et garde la peau. Ben ouais. Il a la classe. Il garde la peau qu'il emmène ensuite dans sa tanière pour s'en faire un lit douillet.
Ça doit aider pour les conquêtes aussi ça tu penses. Une niche isolée dont le sol est recouvert de peaux bigarrées, forcément, les femelles ça les attire. Ça a beau être moche et maigre comme tout, la femelle aime la fourrure. Lui ça lui convient, tant qu'il peut... enfin, vous m'avez compris.

Donc là, clébard il a reniflé un chat y'a quelques minutes et il suit la piste. Il a bien vu un truc rouquin filer au coin d'un mur tout à l'heure mais le félin est agile et malin, et a réussi à lui filer entre les pattes.
Pas grave, il a un bon pif clébard, et là, il sent que la piste est fraiche, très fraiche.. miaou va finir en diner.
Mais quelque chose vient perturber l'odorat de notre ami canidé. Une odeur de dimanche, de noel ou de quelque chose qu'on assimilerait facilement à un jour de fête.

Oreilles en extension, position d'arrêt (patte avant droite levée et pliée à 90°) nez qui se lève et reniflage en bonne et due forme. De la viande comme ça perdue au milieu de nulle part ! Lui il va pas chercher d'où ça vient ni pourquoi c'est là...
truffe au vent il approche lentement de l'en cas qui servira de mise en bouche avant le prochain chat. Le rouquin aura le temps de se faire la malle mais c'est pas un problème, des chats y'en a partout à Saintes.. il en trouvera un autre.

Là ! il est là le morceau de viande !
Regard à droite puis à gauche, reniflage pour voir si y'aurait pas un humain dans le coin qui lui tendrait un piège, parce qu'on en connait plein des comme ça qui ont disparu et fini au fond d'une gamelle. Dans le milieu chien, tout se sait. La vie est dure pour tout le monde et pas que pour les clébards errants.
Ça sent l'humain, ça sent le piège.. mais l'odeur de la viande est plus attirante que l'odeur de l'homme n'est repoussante. La faim lui tiraille les entrailles, alors il s'avance, jusqu'à poser son nez sur l'objet de sa convoitise.
Advienne que pourra !
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