L'atelier des Fauconniers

Geronimo2751

Gérault poussa la porte de l'atelier qui leur avait été confié, il avait rapidement fait le tour le jour où on leur avait donné les clefs, mais depuis rien !

L'endroit était sobre et possédait une grande ouverture sur l'extérieur, ce qui permettait probablement aux valets des toiles de s'occuper de leurs grands filets.
Il posa sa gibecière anormalement rempli, et pour une fois pas de becquade, sur le plan de travail le plus proche de la fenêtre ... Premier arrivé, premier servi, il lui fallait de la lumière pour préparer avec minutie ses leurres.

Il commença par ouvrir la fenêtre ce qui fit voler la poussière et le fit tousser.

Saleté ...

Battant de la main pour évacuer la poussière il fit un pas en arrière pour respirer.
Il se ré-aventura ensuite vers l'établi et ouvrit sa gibecière. Le fauconnier en sorti une série d'aiguille, allant de la très fine à la plus grossière et épaisse. Il les planta sur un porte aiguille qui portait ses armes, s'en suivit logiquement du fil, grossier mais aussi fin comme celui des couturières.
Vint ensuite des affaires plus traditionnelles de fauconnier, deux gants de cuir, des grelots, une longue, des jets, deux chaperons.

Il retourna sa gibecière et la secoua, en sortit une quantité importante de plume de toute sorte.

Le jeune homme tira un tabouret et commença à les trier. Il avait demander à Lucie de faire un saut aux cuisines pour lui ramener de quoi faire un leurre et elle ne devait plus tarder.

Un sourire se dessina sur ses lèvres en pensant que peut être sa femme et son fils viendraient pour dresser leur lanier ...
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Pour ma patate

Lulue

Elle pestait intérieurement la Brune, fusillant du regard tout ceux qui osaient poser leurs pupilles sur elle, leur montrant ainsi que ce n'était pas vraiment le moment de venir la titiller.
Ben oui, le vicieux chef l'avait envoyé en cuisine, l'obligeant ainsi à rencontrer et a bavasser avec ce bourru de cuisinier, qui non seulement était loin d'avoir les yeux et la langue dans sa poche, mais qui de surcroit était plus têtue qu'une bourrique.
Alors pour lui faire comprendre qu'elle avait besoin de lui prendre un lièvre entièrement vidé et qu'il ne le reverrait pas de si tôt pour ne pas dire jamais, imaginez...
Bon en réalité elle n'avait besoin que de la peau, m'enfin qu'est ce qu'elle en savait elle, si ce midi c'était ragoût de lièvre à la cantine... Tsss
Par conséquent, aux grands maux les grands remèdes... ah non mince j'me trompe là...
Bref, bien droite comme un "i", affichant son plus beau sourire, Lucie entra dans l'antre du cuisinier.
Elle le flatta un peu et puis lui demanda s'il pouvait lui rendre un immeeeeeense service. Puis vous me rajouterez une vessie de bœuf aussi, s'il vous plait...
Allez savoir si ce furent ses talents comédienne ou si le cuistot était de bonne humeur, mais toujours est-il qu'elle obtint sans trop de difficulté les différentes viandes et abats dont elle avait besoin.

Un soupir de soulagement fila entre ses lèvres lorsqu'elle sortit de la fourmilière.
Sans attendre, elle rejoignit Gérault et posa sur le plan de travail la peau de lièvre, vessie de bœuf et bécades.
Puis sans autre forme de procès, montrant légèrement au Grand Fauconnier de France sa contrariété d'avoir dû affronter une cuisine animée.

Bon ben voilà, on peut commencer...

Et la Lucie allait encore en plus s'amuser à jouer à la chirurgienne, s'évertuant à redonner un brin de contenance au pauvre quadrupède mal en point et c'était peu dire...
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Geronimo2751

Gérault se remit à tousser quand la fauconnière posa le tout sur la fine couche de poussière. Le souffle ne manqua pas de faire voler une partie des plume qu'il avait entreprit de trier.
Il grogna et prit appui sur le plan de travail pour se redresser.

Bien, nous pouvons effectivement commencer.

Le Grand Fauconnier prit la vessie de bœuf et la renifla pour s'assurer qu'elle avait été nettoyée.

Bon je t'ai déjà expliqué, maintenant je te montre.

Il choisit une aiguille d'assez grosse taille et du fil assez grossier, mais très solide. Il fit un nœud directement avec un des boyaux qui sortaient de la vessie. Gérault cala cette dernière dans la peau de lièvre pour voir si elle en faisait le tour, il souffla dans le boyau libre pour ajuster la taille et quand ce fut fait fit un nœud.

Tu commences par ajuster la taille de la vessie pour que tu puisses coudre la peau.

Alliant le geste à la parole, il ressert la peau au niveau du ventre lui montrant qu'une partie se recouvre sur l'autre pour la couture.
Le Fauconnier commença à coudre la peau tenant le tout entre ses jambes et prenant grand soin de ne pas percer la vessie. La couture alla de l'arrière train au poitrail blanc du Panpan. Par l'ouverture sortait un bout de boyau qu'il attacha avec un simple nœud de pêcheur à la longe qui servirait à le trainer.

Hop voilà pour la couture et l'attache.

Gérault lui présenta le leurre et le lui laissa un instant. Il farfouilla dans sa gibecière et fut soudain prit d'un doute, il fouilla dans ses poches et en sorti 4 petites longueurs tige de fer soudées deux à deux.

Tu sais ce que c'est ça Lucie ?

Il lui présenta les objets qui s'apparentaient à deux tiges de fer collaient que l'on avait débité.
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Pour ma patate

Nynaeve87

Tu viens à Vincennes et là tu trouveras… nous allons dresser les faucons…amène donc Rémi…

Juste un petit mot griffonné à la hâte sans doute, posé sur le guéridon de l’entrée de leurs appartements. Le grand Fauconnier était parti tôt ce matin, bien avant leur réveil…
Bien sûr elle avait levé les yeux au ciel… regardé Alexian…bougonné trois mots…mais… ce que mari veut… femme veut…
Sans plus attendre, elle avait donc fait préparer, cheval, enfant et oiseaux…ah la la…heureusement qu’ils étaient à Paris, elle n’aurait sinon entrepris tout ce chemin depuis Lyon…

Donc, pour le tableau…la vicomtesse sur Isis, Alexian et Rémi sur la charrette dans laquelle on avait déposé la cage des laniers… et hop… en route pour Vincennes. Ah oui .. Isis est la jument baie de la famille, celle qu’on ne laisse jamais…

Je ne sais si vous avez déjà voyagé avec un enfant bavard, mais vous devriez essayer…par ma foi sur le monde le regard change… un rien ordinaire qui devient insolite… et le temps qui se contracte à l’extrême…une expérience unique et merveilleuse… surtout quand il répète…

Dit… mamaaaannn… on est bientôt arrivé ?

Si si… merveilleux…
Enfin, toujours est-il que quelques minutes plus tard ils furent à l’orée de la grande forêt.
Plissant les yeux, le héraut cherche son chemin…
Vincennes qu’il a dit…mais où…On voyait bien plusieurs bâtiments…
Se tournant vers Alexian qui suivait sans mot dire…

Va donc poser quelques questions aux valets que je vois là bas s’agiter avec des chiens… nous ne devons pas être loin…
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Remi.de.gaudemar

mpfff c'est les vacaaaaaaaannnnnnnceessssss pourquoi quelle le réveille si tôt.
A vrai dire c'était les vacances tous les jours, Rémi apprenait avec ses parents tout ce qu'ils savaient, son activité préféré, le barbouillage.
Enfin sa maman, elle faisait des blasons qu'elle appelait ça et même des fois elle lui laissait colorier sans dépasser les traits.

Revenant ont au fait .... Alexian qu'il aimait torturer, mais pas autant que Margaux, parce que Margaux .... ben elle lui donnait tout plein de truc en douce, vint l'habiller fissa fissa !!

hop hop marmaille met ton chandail !!

Avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit il était dans une charrette à se faire balloter sur la route défoncée.

Maman pourquoi qu'ils ont des étoiles sur eux ? en croisant des hospitaliers.
Maman elle va où toute cette eau ? Tu crois qu'on peut pêcher dedans ? Dit ... on ira pêcher ? En passant sur la Seine.
Maman c'est quoi ce grand bâtiment ? En désignant le Louvre.
Maman où on va ? Maman pipi .... Dit... Mamaaannn ... on est bientôt arrivé ?

Il se baissa vers la cage des piafs, alors c'était dont ça la raison de leur levé si matinale ...
Rémi espérait qu'il pourrait les caresser, pour l'heure ils portaient des trucs bizarres sur la tête. Maman .... ?

Le petit garçon s'accouda au rebord de la charrette quand Alexian se redit vers les bâtiments. Il interrogea sa maman du regard, puis le reporta vers Alexian a qui le valet désignait le bâtiment dont la fenêtre était ouverte.

Rhoooooo !! Il vit sortir son papa de là dedans. Ni une ni deux il sauta de la carriole et couru aussi vite que ses jambes pouvaient le porter.

Papaaaaaa !!! Paapaaaa !!

L'aboiement du chien le fit s'arrêter net. Il passa sans le lâcher des yeux puis se remit à courir.
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Lulue

Lucie regarda avec attention la démonstration du Grand Fauconnier, prenant des notes par moment, faisant même quelques croquis.
Elle souriait en s'apercevant que même pour une activité aussi peu ragoutante, le chef faisait preuve d'une pédagogie exemplaire.

La question de Gérault la sortit de ses pensées scolaires et une petite moue dubitative à sa dernière question.

Tu sais ce que c'est ça Lucie ?

Elle prit le temps de réfléchir.
Pour alourdir un peu le leurre, ils avaient parlés de cailloux pas de petites tiges en fer...
La moue s'accentua, comme chaque fois qu'elle était contrariée persuadée que la solution la plus logique lui échappait.

Tu vas le mettes au niveau des pattes du lièvre?

Petite grimace, peu convaincue de sa réponse...
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Geronimo2751

Gérault acquiesça à la réponse de la fauconnière.

Effectivement c'est pour le lester.

Il leva le doigt avec un grand sourire.

Mais ce n'était pas la question ... Je les ai prise à un forgeron qui mes a gracieusement cédé. Ce sont des chutes d'épées en devenir.

Il colla ses deux index l'un contre l'autre.

Tu vois pour forger des épées ils collent deux tiges de métal entre elles.
Ils les passent ensuite dans la forge pour les torsader.

Il mima la torsion avec ses deux mains.

Et ensuite il ....

Il venait de lever le bras le point fermer tel le forgeron levant son marteau prêt à battre le fer.
Le fauconnier s'arrêta tout net en voyant Alexian passer la tête par la fenêtre.

Maitre ... ?

Le jeune homme fut surpris de voir arriver si tôt son intendant et par conséquent sa femme probablement. Il s'adressa à Lucie.

Je reviens de suite.

Il sorti dehors et Alexian lui désigna une cavalière à la fière allure et une carriole.
Le jeune père ne manqua pas de remarquer le petit bout qui courrait comme un dératé. Un large sourire se dessina sur son visage et il rit quand il vit le regard noir que Rémi lança au chien en passant près de lui.

Il le réceptionna et le prit au bras.

Comment ça vas ptit gars ?

Il obtint un vague "humm", il jeta un regard en coin vers la fenêtre et tendit le doigt dans cette direction avant de cacher sa tête derrière celle de son père.

C'est qui ?

Gérault sourit et regarda Rémi.

C'est Lucie, elle s'occupe des oiseaux avec papa. Tu veux aller lui dire bonjour pendant que je vais voir maman ?

Il fit non de la tête tout timide qu'il était et se recacha derrière son père.
Gérault le garda au bras et alla à la rencontre de sa femme. Il retint un rire en sentant que sa petite tête blonde tirait la langue au chien ou à Alexian qui sait ...
Le sourire n'avait pas quitté ses lèvres quand il arriva à hauteur de sa femme. Il passa la main sur l'encolure d'Isis.

Je suis tellement content de te voir.

Hop il déposa Rémi à terre et tendit une main à sa femme pour l'aider à descendre.
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Pour ma patate

Nynaeve87

Sur Isis qui caracolait un peu, la vicomtesse observait la scène avec un mystérieux sourire. Elle se sentait l’humeur taquine depuis qu’elle avait mis les pieds par terre ce matin. Viens… viens… viens, qu’il avait dit… ben là elle était là !

Alors messire mon époux !!... on voudrait que je dresse des zoziaux ?

Elle s’était penchée vers lui, afin que lui seule n’entende...

N’ai-je pas un maitre fauconnier à la maison qui me passe tous mes caprices ?

Souplement, elle passa sa jambe droite par-dessus l’encolure et se laissa glisser lentement en le fixant droit dans les yeux…

Hmm… n’est-ce pas Lucie que je vois la bas ? … je crois Monsieur que je vais finir par être jalouse… vous ne vous entourez que de très jolies femmes…

Doucement, elle posa un léger baiser sur ses lèvres et passa sa main sur la tête de son fils qui irradiait…

Bon… et si tu nous faisais visiter ton antre… je veux aussi saluer notre amie, bien longtemps pour ma part que je ne l’ai pas vue…je pense qu’Alexian peut s’occuper des laniers…
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Lulue

Ce n'était pas la question, ce n'était pas la question... Elle le savait bien ça, mais bon en bonne élève digne de ce nom, fallait bien qu'elle essaye de noyer le poisson.
Mais bien évidemment, elle manquait d'entrainement et le professeur du jour ne fut pas dupe.
Lucie continuait donc à ingurgiter les explications qui filaient jusqu'à ce qu'ils furent interrompu par... Ah ben oui c'était Alexian.
Petit sourire au Grand Fauconnier pour lui dire qu'il était tout excusé, bien évidemment.
Puis le même fut adressé à l'intendant des Gaudemar, lui pour le saluer.

Ne voulant pas gâcher les retrouvailles de la petite famille, elle resta à sa place, affinant ses notes tant que les informations étaient fraîches.
Elle releva cependant le minois, ne pouvant s'empêcher de scruter le tableau familial qui était à quelques mètres d'elle, et de figer quelques instants un sourire attendrit.
Qu'est-ce que sa famille à elle pouvait lui manquer...
Un soupir fila entre ses lèvres et à peine avait-elle reprit contenance qu'elle vit la petite famille s'approcher.
La Fauconnière sortit pour aller à leur rencontre.

Bonjour Nyna ! Je suis heureuse de te revoir... tu vas bien?

Puis se mettant à hauteur du petit bout qui se planquait toujours derrière les jambes de son père.

Bonjour toi, tu dois être Rémi, c'est bien ça?

Petit sourire qui se voulait rassurant à l'attention de l'enfant...
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Geronimo2751

Gérault se retint de rire en entendant sa femme grandiloquente qui accablait son "maitre fauconnier de mari" comme elle disait.
Il avait cette irrémédiable envie de l'embrasser quand elle était là, ce qu'elle fit d'ailleurs furtivement après avoir parlé de sa fauconnière.

En effet il s'agit bien de Lucie ! Je vois que tu ne l'as pas oublié.

Il ne releva pas la remarque sur Lucie tant il savait qu'elle aimait le provoquer. Ce qu'il lui rendait d'ailleurs bien, mais c'était le jeu ...
Glissant sa main dans la sienne il l'entraina doucement.

Allons y ma mie puisque c'est vostre désir.

Il fit une courbette pour lui ouvrir la route en la regardant avec un petit sourire en coin.
Ils franchirent en quelques pas la distance qui les séparaient de l'atelier pour aller saluer Lucie qui venait d'en sortir.
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Pour ma patate

Nynaeve87

Comment veux-tu voyons que j’oublie Lucie… tss… quand même… je sais que je vieillis mais pas à ce point là…
Nyna était en pleine forme et resplendissait dans sa tenue d’équitation aux couleurs d’automne qui ajustait ses formes sans équivoques.
Jouant de sa cravache, elle regardait son époux avec un petit air dont il aurait surement du se méfier… décidément elle se sentait d’humeur taquine…

Laisse donc Rémi courir un peu, je pense qu’il n’y a ici aucun danger et Alexian le surveillera de toute façon, à moins que tu ne veuilles l’instruire lui aussi… hmm… bien longtemps que je n’ai eu position d’élève… je sens que je vais m’amuser un peu…

S’amusant de ses courbettes, elle mit sa main dans la sienne et le suivit la tête redressée, le regard hautain, empêchant le rire qui lui montait à la gorge, Vicomtesse quoi...
Pas facile pour elle de tenir bien longtemps, aussi est-ce avec un sourire avenant qu’elle salua la Dame Blanche.

Je suis heureuse de vous revoir Lucie, j’imagine que vous êtes devenue une experte en matière d’oiseau…

Et d’ajouter plus bas…

Moi pas du tout… je vais surement faire des sottises…

D’échanger un regard complice…

Je me demande si sa patience va tenir le coup… je suis d’humeur espiègle aujourd’hui…

Ah la la !!!Rémi… nooooon !!!

L’enfant était allé rejoindre Alexian et venait d’ouvrir la cage des laniers. L’un d’eux venait d’en sortir sous l'œil amusé du garçonnet...
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Remi.de.gaudemar

Les lèvres serrés le petit garçon courrait partout sur ses petites jambes.
Il se méfiait des chiens qui faisaient presque sa taille ... alors hein !!
Rémi s'était caché derrière les jambres de ses parents et regarder la fauconnière.

Zou il fila en douce, les grands étant entrain de papoter pfff la barbe, lui il avait autre chose en tête.
Alexian sorti les zoiseaux de la charette, que dis je son carosse à lui. Profitant que l'intendant était parti s'occuper des des chevaux il ouvrit la cage pour les regarder de plus prés.
Il s'allongea dans l'herbe pour les regarder sautiller, puis un en sorti, mais avec son chaperon il ne s'envola pas.

Ah la la !!!Rémi… nooooon !!!

Le petit garçon sursauta et prit un air penaud. Il ne comprenait pas ... elle lui avait dit qu'ils étaient là pour les zoiseaux.
Il mit un coup de pied dans un caillou et mit ses mains dans ses poches pour partir bouder.
Puis d'abord il n'aimait pas cet endroit avec tous ces chiens féroces, il se sentait tel un animal ici.

Il entra dans l'atelier alors que son papa courrait probablement après les zoiseaux.
Rémi tomba nez à nez avec le leurre, il tira la langue et poussa le tabouret vers l'étalit pour monter dessus. Il tâta le lapin un peu dubitatif.
Le garçonnet se mit debout le lièvre à la main et s'approcha de la fenêtre.

PAPAAAAAAA
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Lulue

Je suis heureuse de vous revoir Lucie, j’imagine que vous êtes devenue une experte en matière d’oiseau…
Moi pas du tout… je vais surement faire des sottises…
Je me demande si sa patience va tenir le coup… je suis d’humeur espiègle aujourd’hui…

Léger rose qui lui monta aux joues lorsque Lucie entendit Nyna la vouvoyer.
Il lui semblait qu’elles s’étaient mises d’accord pour le bannir mais la fauconnière devait une fois de plus avoir la mémoire qui lui faisait défaut.
Mpfff, un vrai panier percé par moment ma pauvre fille !
Mais le sourire avenant de la Vicomtesse la rassura quant à la gravité de l’impair, puis il était toujours temps de se rattraper.
Petit sourire avant de répondre…

Experte, ma foi je m’en sais rien mais j’essaie de ne point trop faire enrager votre époux.

Regard complice qui en disait long.
Du genre, « vi vous voulez j’en ferais moi-même un peu plus que d’habitude par solidarité féminine ».
Cependant pas folle la fauconnière, les oreilles d’un chef ça trainent toujours donc…

Je suis sure que vous allez très bien vous débrouiller. Quant à la patience, je suis curieuse de connaitre un Grand Fauconnier en manquant. Je n’arrive pas à le faire râler, pourtant… norf les Laniers !

Gérault ne fut pas long à rattraper les oiseaux avec l’aide d’Alexian.
Petit soupir de soulagement, à peine le temps d’échanger un regard avec Nyna que déjà la bêtise suivante se faisait connaitre.
Aaaah ces petites têtes blondes, rien de tel pour pimenter gaiement vos journées…

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Geronimo2751

Il était à fleur de peau, se demandant ce qu'elle allait lui faire comme entourloupe cette fois ci.
Tellement concentré qu'il en oubli un instant leur fils, tendant l'oreille pour écouter les messes basses de ces dames qui vraisemblablement ont décidé de le faire tourner en bourrique.

Le Fauconnier fit un bon quand sa femme gronda leur fils. Son pauvre petit cœur frappait dans sa poitrine ... mpff ! Il fut bien incapable de dire quoi que ce soit à son fils, non pas à cause du demie infarctus que venait de lui faire sa femme, mais parce qu'il le trouvait mignon ce ptit gars entrain de regarder les zoiseaux qui sautillent partout.

Gérault passa son bras par la fenêtre et prit quelques beccades à l'intérieur ainsi que son gant. Un regard en coin à sa femme et sa fauconnière qui devaient être entrain de préparer leur plan machiavélique, il s'en fut chercher les laniers.
Encore chaperonnait il attira le fugitif sur son gant grâce à l'odeur du bout de viande. Il s'apprêtait à le poser sur le bloc prévu à cet effet quand il sursauta de nouveau ...

PAPAAAAAAA

Décidément c'était une manie !!
Il passa prés des dames et s'adressa à sa fauconnière.

Tu veux bien lui expliquer Lucie ?

Gérault tendit son bras à sa femme pour qu'elle l'accompagne vers le perchoir de l'oiseau.
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Pour ma patate

Nynaeve87

Nyna écoutait avec attention la jolie fauconnière prenant l’air conspirateur à chaque fois que le regard de son époux se posait sur elle…
Elle sourit largement quand elle entendit la jeune femme parler du caractère calme et placide de son époux… Il était clair qu’elle ne l’avait jamais du l’entendre brailler avec les soldats et faire peur à tous les fourriers du duché en criant à tue tête dans les couloirs du château de Grenoble…

Hmmm…vous n’arrivez pas à le faire râler dites-vous…

Une petite lumière pleine de malice venait de s’allumer dans le regard sombre du héraut quand il vint la prendre par le bras pour l’emmener…
Mais où l’emmenait-il d’ailleurs ?
C’est un drôle de regard qu’il posa alors sur elle… hmm… il ne la connaissait que trop bien… il faudrait ruser sans doute…

Hmmm… me semble que ce garçon turbulent ressemble drôlement à son père…

Puis plus bas...

Comment ça faut pas le dire?...
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L'atelier des Fauconniers

Geronimo2751

Pour ma patate

Lulue

Geronimo2751

Pour ma patate

Nynaeve87

Tu viens à Vincennes et là tu trouveras… nous allons dresser les faucons…amène donc Rémi…

Remi.de.gaudemar

Lulue

Geronimo2751

Pour ma patate

Nynaeve87

Lulue

Geronimo2751

Pour ma patate

Nynaeve87

Remi.de.gaudemar

Lulue

Geronimo2751

Pour ma patate

Nynaeve87

Lulue

Tu veux bien lui expliquer Lucie ?

Et voilà comment en une fraction de seconde elle passa du statut de Fauconnière à celui de nounou.
Cela ne la dérangeait pas en soi, sauf que… comment on explique ce qu’est un leurre à un marmot ?
Tu vois le lièvre que tu auras dans ton assiette ce soir, bah ça c’est sa peau. On va donc faire joujou avec le pelage et les zoziaux…
Ouais, elle imaginait déjà la tête effarée et le regard assassin de ses parents alors fallait peut-être opter pour une autre approche.

Bon première étape récupérer le leurre en un seul morceau.
Elle s’approcha de Rémi et lui fit un sourire.
Puis d’une voix douce…

Tu veux bien me donner le jouet des oiseaux que tu as dans les mains ?

Récupérant le lièvre et s’asseyant sur le tabouret.

Parce que tu vois ça Rémi, c’est ce qu’on appelle un leurre. C’est un faux lièvre, qu’on a fait avec ton papa. Tu vois, on allait lui faire les pattes.

Elle prit une des petites tiges en fer et commença à coudre autour la patte du lièvre, sous le nez de l’enfant.

Et tu vois, là je viens de lui faire patte. Tu veux m’aider à faire les autres ?

Bah oui allez hop autant que ça soit un apprentissage ludique malgré son jeune âge hein…

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Geronimo2751

Le grand fauconnier sourit à sa femme qui venait de lui prendre le bras.
Il firent quelques pas en direction du perchoir en écoutant sa femme.
Son visage s'éclairait à chaque mot quelle prononcé et il rit à la confidence qu'elle lui glissa.
Le jeune homme posa furtivement ses lèvres sur celles de sa femme adorée avant d'attacher les jets au perchoir.
Il glissa ses mains autour de sa taille et lui chuchota,

Je crois qu'il à l'intelligence et la force de caractère de sa maman

Gérault jeta un coup d'œil au faucon qui semblait un peu agiter loin de sa belle.
Il glissa ses doigts entre ceux de sa femme et l'entraina vers la porte de l'atelier. Il stoppa net à l'embrasure de la porte et fit signe à sa femme de regarder à l'intérieur.

Son fils était accroupi sur le plan de travail les bras autour de ses genoux il observait ce que Lucie était entrain de lui montrer.
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Pour ma patate

Nynaeve87

Incroyable cet époux là, sûr qu’il n’en existait pas d’autre comme lui dans tout le royaume, fou ce qu’il la faisait fondre lorsqu’il lui souriait ainsi. Vous savez, ce genre de moment qui fait oublier tout le reste et qui vous réconcilie avec le monde.
Donc, le grand fauconnier avait l’oiseau sur la main, un des laniers qui lui avaient offert juste après leur mariage, ces faucons inséparables qui se voulaient le symbole de leur union…

Je te ferai tout de même remarquer que c’est le mâle qui est sortit de sa cage abandonnant la pauvre femelle à son sort…

Elle se mit à rire devant son air déconcerté.
Elle aimait le taquiner et sentir leur amour vivant. Ils se dirigèrent vers les perchoirs qui étaient alignés dans la cour qui était couverte en partie. Il était très tôt encore et seuls quelques serviteurs s’agitaient ici et là.

Gérault déposa le lanier sur l’un d’eux sachant qu’Alexian allait rapidement amener l’autre et l’entraina vers l’atelier.
Surprise par son arrêt brusque elle se tordit le pied et se rattrapa à son bras…

Ouille…

Nynaève étouffa son cri rapidement émerveillée par le même tableau que lui. Rémi semblait fasciné par les gestes de Lucie qui s’était faite pédagogue pour l’heure.

Mais que lui explique-t-elle donc ? Tant de chose de cette vie là que je ne connais pas. Je pense qu’il est temps pour moi de partager tout ça avec toi. lui murmura-t-elle se rapprochant encore un peu plus de lui.
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Remi.de.gaudemar

Le garçon avait tendu le leurre à la dame, avec un air dubitatif qu'il s'éfforcé de cacher "le jouet des oiseaux" kesako ?
Il entendait souvent Alexian dire ça "kesako" quand il ne connaissait pas les choses, il ne saisissait bien ce que ça voulait dire mais ça lui semblait approrié en pareil situation.

Les yeux grands comme des soucoupes il regarda faire la brune.
Faire des pattes au lièvre ça parraissait logique. Il la regarda faire.

Quand elle lui demanda s'il voulait l'aider il prit un air professoral en levant le doigt devant lui comme il le faisait quand il éait sérieux.

Ma maman ne veut pas que je prendre les aiguilles, ça pique.

Il regarda autour de lui à la recherche de quelque chose à faire. Comme tous les enfants il se déconcentre vite. Maintenant qu'il a vu la couture, lui vient une irrépressible envie de découvrir le monde qui l'entour.
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Lulue

Ma maman ne veut pas que je prendre les aiguilles, ça pique.

La Fauconnière ne put s’empêcher de sourire tendrement en voyant cette petite tête blonde lui faire la leçon.
Elle se contenta d’un…

Que je prenne les aiguilles… et tu as raison, il faut toujours écouter sa maman.

Tout en terminant la couture de la seconde patte.
Bah oui, elle se doutait bien que pour avoir l’aide du marmot, enfin la semi aide, elle pouvait toujours s’asseoir dessus… tssss.

Elle surveillait donc l’enfant du coin de l’œil, prête à tout moment à le reprendre de volé en cas de bêtise, tout en se dépêchant de rentre le leurre enfin opérationnel, non sans se piquer quelques fois.
Une grimace discrète, un coup d’œil au Gaudemar junoir et elle reprenait inlassablement la couture.

Enfin un sourire fut esquissé… pas peu fière d’avoir terminé et du résultat, il faut bien l’avouer.
Lucie prit de la corde qui lui servirait plus tard pour attacher le leurre… et l’animal reconstituer bien évidemment.
Et avant qu’une énième bêtise fût envisagée par le marmot…

Rémi ? Tu veux venir voir comment les oiseaux jouent avec le lièvre ?

Mouais, peut mieux faire…

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Geronimo2751

Gérault rattrapa sa femme en la sentant butter contre lui.
Il se retourna quand elle lui demanda ce qu'elle lui expliquait, le jeune époux passa son bras autour des épaules de sa femme pour qu'elle puisse à sa guise regarder le tableau.
Le fauconnier lui chuchota à l'oreille,

Elle lui explique que nous sommes entrain de fabriquer un leurre pour entrainer les oiseaux.

Il se redressa d'un coup, prenant un air distrait quand il vit sa tête blonde sauter de l'établi pour filer vers la porte à l'annonce de la fauconnière.
Visiblement la réponse à cette dernière avait été oui, l'enfant leur débaroula sous le nez.
Le jeune homme retint un rire en le voyant tout excité regarder dans tous les sens.
Le vicomte sourit à sa femme et posa ses lèvres sur sa joue.

Je crois que notre petit curieux est fin prêt pour l'exercice.
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Pour ma patate

Nynaeve87

Un leurre ? Pff…voilà que tu bernes ces pauvres oiseaux… ah la la où va le monde…

Nyna éclata de rire.

J’en connais d’autres qui font ça en politique… si si…
Bon alors expliquez moi en quoi va consister l’exercice, j’avoue que je suis un peu perdue, c’est bien plus calme dans mon alcôve à la hérauderie. Un peu moins lumineux certes, mais plus tranquille…

Posant son regard sur la fauconnière…

Lucie vient donc de fabriquer un appât avec une peau de lapin et l’oiseau ne va pas se rendre compte que ce n’est pas un vrai ? On travaille les chasseurs un par un ou tous à la fois ?

La brune sourit à Lucie qui les avait rejoints…

Je peux toucher ?

Et voilà… la machine était en route avec son flot de question. La vicomtesse adorait les choses nouvelles, il avait voulu qu’elle vienne, ben voilà il allait falloir tout lui expliquer. Elle ne repartirait plus d’ici avant d’avoir tout compris…nan mais ho !!

Oh ! Mais où court encore Rémi comme ça ? Il faut veiller à ce qu’il ne s’éloigne pas trop !

Déjà Nynaève se précipitait à la suite du garnement qui n’en faisait qu’à sa tête…

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Remi.de.gaudemar

Le garçon avait déjà fait l'aller retour de l'oiseau sur son perchoir aux adultes quand sa môman demandé si elle pouvait toucher le leurre.
Avec sa petite main il tapota sur le lapin qui était gonflé.

C'est le jouet pouet pouet des zoizaux !!

Il tira la langue et reparti au galop sa mère aux trousses.
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Lulue

Bien évidemment, aucune réponse de la part de Rémi.
Sauf si on considérait que le fait qu’il était déjà dehors en était une.
La fauconnière rejoignit Nynaeve et Gérault.
Elle sourit à la question de la Vicomtesse.

Oui faites, vous allez voir le résultat est surprenant.

Lucie tendit quelque peu sa main pour que Nynaeve puisse le toucher à sa guise.
Déjà le plus jeune élève du jour fuyait la vigilance des adultes.
Enfin presque parce qu’il avait déjà sa mère à ses trousses.
Elle les regarda amusée et échangea ce regard avec le Grand Fauconnier, tandis qu’ils se dirigiaent à la prairie où leur nouveau collègue devait les attendre.
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