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[RP] Estuve: Aux bains d'Ô

--Sucre
La phrase avait emporté Carlotta dans son sillage. Un oui à l'horizon émanait de son corps envoûtant, qu'il a par deux fois goûté. Elle glissa du lit sans pour autant ne pas affoler le sien. Elle lui tourna le dos, dont il admira toutes les courbures et la croupe enflammé dont il s'était repu.
Se rhabillant, il se leva et fit de même avec plus de difficulté tout de même.Le plaisir avait légérement déboussolé son corps. Il finit par arranger sa coiffure, enfin, de toute manière, il était déjà décoiffé depuis longtemps.
Il l'observa tranquillement se rasseyant sur le lit couvert de sueur.
Il scruta longtemps son regard azuré.


Je vous attendrais Carlotta...

Il embrassa sa main, ne voulant absolument pas la lâcher mais il se fit violence tout de même. Il ne devait pas être possessif mais compréhensif ici.
--Carlotta


Assis sur le lit qui avait abrité leurs amours, Sucre la regardait. La brune le regarda aussi. Il ressemblait à un enfant innocent. Elle ne put pas s'empêcher de venir lui ébouriffer les cheveux qu'il venait de discipliner avec un sourire radieux.

Ce n'était qu' un au revoir puisqu'elle avait consenti à le revoir, pourtant elle le sentait esseulé et soupira.
Il prit sa main et l'embrassa comme pour être sage et ne pas enflammer encore leur sens. Leurs corps s'étaient aimés si passionnément que le plaisir était difficile à arrêter. Il était difficile d'éteindre le brasier qui les avait embrassé.

Carlotta planta son regard dans le sien. Elle eut envie de le prendre dans ses bras et de sentir son corps collé au sien l'espace d'un instant mais les au revoir seraient là, encore plus durs.
Elle tira sa main de la sienne et partie vers la porte. La tête baissée, elle l'ouvrit, sentant le moment final.
Avant de la refermer sur elle, La brune lui envoya un baiser de la main et lui fit un dernier sourire remplit de tendresse.


A bientôt Sucre.

Elle descendit les marches deux à deux pour arriver plus vite dans la ruelle. Un salut de tête au tenancier puis elle s'engouffra dans le passage grouillant de monde. Bientôt elle retrouverait sa petite chambre dans la maison close à être dans les bras d'hommes qui lui amèneraient argent et qu'elle oublierait aussitôt. Elle savait d'ors et déjà que par contre, elle repenserait à son Sucre.
--Rory



Les Halles, à Paris. L’heure n’était pas à avoir la tête en l’air mais l’gringalet dans le quartier Parisien avançait avec cette nonchalance habituelle qui lui était tant caractéristique. Un chapeau sur la tête, en harmonie avec une veste qui semblait taillée à sa mesure contrastaient affreusement avec l’allure qu’il avait. La chausse qui se plaisait à malmener aléatoirement les petites pierres dispersées sur ce chemin emprunté, ainsi que l’action de ses mains - l’une se cachant dans sa veste et l’autre tenant une besace agrémentée d’un ruban blanc se balançant ça et là au gré de ses pas - ne faisaient qu’amplifier cette espèce de passivité qui émanait de lui. Il n’était pas l’un de ses vulgaires vauriens qui sévissaient à Paris, et il n’était pas nan plus, un descendant d’une Famille. Ce qui était certain au sujet de ce jeune : c’était que fatigué, il l’était.

Ainsi s’affairait-il à la recherche d’une chambre. Ah, il aurait pu se satisfaire de l’une de ses pauvres auberges qui mouraient à la Cour des Miracles et de l’une de ses auberges Parisiennes qui fleurissaient les unes après les autres dans certains quartiers de la Capitale. Nan, il était à la recherche d’une chambre qui aurait la particularité d’être atypique. Atypique, de part une décoration originale, de part l’établissement dans lequel elle serait, par exemple. Voilà la raison pour laquelle il naviguait à travers le quartier en détaillant les établissements, et plus particulièrement ces pancartes attrayantes accolées au mur de ceux-là, qui défilaient les uns après les autres sans satisfaire cette revendication qu’il avait.


Las de flâner à la recherche de la « rareté », l’gringalet s’arrêtait sur une marche de l’une des devantures, se disant que les berges de la Seine seraient certainement plus appropriées que ce quartier, soit disant en expansion et qui laissaient, à priori, place à d’intéressantes investigations. Qu’à cela ne tienne, il prenait ses aises en s’adossant - tel un manant des Miracles - à la façade de l’établissement. Visage impassible qui scrutait à nouveau les artisanats, se plaisant à s’attarder sur les enseignes neuves, vieillottes, colorées ou non - selon les goûts - et leurs exquises vitrines pour y perdre ses écus et peut-être même, un peu de soi. Oui, c’est qu’ils en vendaient du rêve ces gens-là. Mais maintenant, le voilà qu’il changeait de sujet s’affairant à dévisager les passants. L’observation de l’humain était l’une de ses activités favorites, il y passait des heures analysant ce qu’il était capable d’analyser, se permettant de constater une déchéance démesurée - particulièrement à Paris -, mais aussi un tas d’autres cas sociaux. A cet instant, il n’analysait pas particulièrement, ne faisant qu’attention aux détails de leurs habits, leurs atours, leurs accessoires, mais aussi à leur manière de marcher, de s’exclamer, etc. De ce fait, l’gringalet remarquait rapidement la caractéristique « fraîcheur » d’après un bain qui émanait de certains, et cela l’intriguait.


Se redressant avec vivacité, c’était un visage captivé par ce détail qui prenait ainsi vie sur ses traits. Rapidement, il arrivait à l’établissement qui avait déjà fait l’acquisition - d’une manière et d’une autre - de son attention. Il le détaillait, le nez légèrement en l’air : « Aux Bains d’Ô ». D’aucuns ne contesterait le fait que cette appellation lui plaisait. Par la suite, il s’attaquait à la pancarte qui faisait part des prestations intéressantes avec entre autre, bain d’eau chaude, peut-être même l’occasion de prendre repas et c’est avec le ravissement d’une jeune femme, qu’il remarquait qu’il y avait des chambres dans cet établissement. Cependant, cette spontanéité soudaine l’avait vraisemblablement dérangé, et il scrutait rapidement s’il y avait des réactions environnantes de la part des passants. Ce n’était pas le cas, ce qui rassurait l’gringalet et faisait ainsi disparaitre cet éclair tétanisant qui l’avait traversé de part en part. La main - qui n’était à présent plus placée dans sa veste - saisissait délicatement la clenche et l’gringalet entrait aux Bains d’Ô.


Un pas, un autre pas. Aux Bains d’Ô, à Paris plus particulièrement dans Les Halles. L’établissement faisait à présent partie intégrante de ses « adresses », cela en se demandant quand même s’il serait à la hauteur de ce challenge et de ses espérances. Il y avait là une partie de ce qu’il espérait, l’atypisme. Ça, c’était certain et il se disait aussi que c’était assurément audacieux... et d’un tas de manières, dangereux d’y demander une chambre. Avec la pratique, il arrivait maintenant à maîtriser et à relativiser rapidement ses sensations - allant de l’adrénaline à la satisfaction - qui s’éveillaient brutalement en lui d’une telle manière, que cela lui occasionnait quelques dissonances avec lui-même de temps en temps. Seule cette satanée spontanéité qui lui faisait de temps à autre défaut : « on est humain, ou on ne l’est pas » se plaisait-il à penser de manière à assagir cette envie de maîtriser chaque visage mais aussi, détails de sa personnalité, et de ce qu’il était.


La besace qu’il avait négligemment sur l’épaule, effleurait maintenant l’une de ses jambes et de l’autre main, il ajustait sa veste sur sa nuque avant de s’avancer jusqu’à l’accueil, là où il était nécessaire d’aviser le tenancier de l’établissement mais il n’y avait pas âme en vue. Là aussi, ce n’était vraisemblablement qu’un détail, il avait le temps à présent et il n’avait pas envie d’avertir rapidement de sa présence dans l’entrée. Ainsi, il attendra et il saisira la réaction de celui qui le cueillera sur place. Aussi, se laissait-il aller - en attendant cet instant - à la contemplation et à la mémorisation du hall d’accueil des Bains d’Ô en détaillant la décoration et prêtant attention à l’atmosphère qui émergeait de ci, de là et néanmoins, lui ravivait l’impatience d’en connaître davantage qu’il domptait avec maturité.


__________________
--Matthurin
Il a passé une nuit blanche le Matthurin, pas moyen de fermer l'oeil avec les deux lubriques d'à côté....
Il en a même oublié de faire ses comptes de la journée et il a laissé le Pierre prendre tout en charge, la fermeture des bains, le récurage des baquets...
Si ça se trouve, les souris ont dansé pendant que le chat dormait....
Mais le Matthurin ben... il a pas la tête à tout ça.
Ce matin même alors qu'il venait enfin de sombrer dans un sommeil lourd émaillé des rêves érotiques, c'est encore le Pierre qui est venu le réveiller.
Matthurin a râlé et lui a aboyé quelques ordres que son second s'est empressé d'aller exécuter...bonne pâte qu'il est.

Aussi, pas étonnant que le maître étuvier soit de mauvaise humeur ce jour-là en descendant prendre son poste.
Dans le couloir il a croisé la gourgandine en jupons qui prenait la tangeante.
Une fois la porte fermée il s'est soulagé en hurlant aux murs.


Bon vent! Coureuse de rempart! Bon vent! La plume au vent et la paille...Arf... la prochaine fois...


La chambre là-haut doit être vide... à moins que le gourgandin y soit encore...
Dès que le Matthurin va mettre la main sur ses étuvières, il va les envoyer aérer et laver les draps afin de chasser toute odeur...

En attendant, il arrive à son comptoir en baillant à s'en décrocher la mâchoire.


Sacredieu! Y'a déjà du monde!?

Cette fois il va être plus regardant, pas question que son établissement prenne mauvaise tournure. La réputation y'a que ça!


Le bon jour! Qu'est-ce qu'y'a pour ton service? Un bain chaud? On sait faire!

Et de dévisager l'inconnu d'un oeil interrogateur encore endormi.
--Rory



Fascination « Aux Bains d’Ô ». Ça, il avait l’art et la manière d’être captivé par le plus insignifiant des détails - allant de l’attrait particulièrement relevable d’un établissement neuf, rivalisant de raffinements, la plupart étant insignifiants sans la moindre des attentions à la vétusté d’une masure insalubre, ne demandant qu’à disparaître dans les entrailles d’une terre certainement maudite, de l’allure altière et la gestuelle calculée d’un étranger traversant un à un les quartiers Parisiens, arrivant à ses fins sans peine à celle d’une putain manipulatrice, cette « artiste » alliant le cannibalisme de chair humaine à l’appât plaisant d’un gain, et celle d’un adulescent, usant de la malice enfantine qu’il lui restait avec une facilité déconcertante, connaissant les rouages de la Cour par cœur, lui permettant de la même manière de pactiser avec la racaille des Miracles et de traiter « ses affaires » en maître - et de cela, il s’en abreuvait avec lascivité littéralement ailleurs s’expérimentant à chaque instant par le biais de ces spectacles et de ces arts de rue.

C’était ça la vie à Paris. Capricieuse Capitale qui offrait avec autant d’originalité concevable qu’il y avait d’habitants, cet inexorable terrain de distractions qui de temps à autre n’avait pas de pitié, pas de sentiments, une sulfureuse scène alliant la beauté à la cruauté. C’était en partie cela qui lui plaisait, tant d’improbabilité, d’ambiguïté et de déshumanité, il y avait tant à travailler, à analyser... à assimiler.


Machinale main qui s’étalait ça et là - tantôt à la quête d’une texture, et plus tard, à la recherche d’une particularité qui serait indiscernable - caressant avec délicatesse les meubles, les murs et les tentures. Et qu’en était-il de ces parfums qui lui chatouillaient - de manière imparable - les narines et qui contrastaient incroyablement avec ces nauséabondes odeurs qui se répandaient de quartiers en quartiers n’ayant pas d’obstacles à leur déambulation. A ainsi être, rêveur qui avait un imaginaire auquel il n’avait aucunes entraves, il en perdait - à l’occasion - le fil de la réalité, réalité à laquelle il s’était soustrait avec aisance. Le voilà qui était, à présent, arrêté dans cet élan fantasque qui n’appartenait qu’à lui par les salutations du - très certainement - propriétaire de l’établissement, à en juger la teneur de ce bâillement qu’il s’était permis d’émettre sans plus de retenue que les soupirs d’une ingénue.


L’gringalet relevait ainsi le visage, l’avisant sympathiquement et s’avançant avec l’allure d’une danseuse audacieuse - un pas devant l’autre, effleurant le carrelage avec grâce - jusqu’au tenancier qui le détaillait avec une certaine interrogation. Arrivé à destination l’instant suivant, il s’inclinait faiblement passant la main gauche - qui valdinguait, ici et là, sa besace au ruban blanc – derrière lui et l’autre main - parfaitement vacante - au niveau de son estomac et se redressant avec assurance, il n’avait maintenant plus qu’à lui faire part de son souhait.

- Salutation à vous ! Dit-il avec un entrain qui était dynamisant.
- Il s’avère que le bain chaud serait tout-à-fait envisageable * agrémentant cela d’une certaine malice *. Cela après avoir eu l’occasion de prendre mes quartiers dans l’une des chambres de cet intéressant établissement, s’il vous plaît.

La ténacité était l’une de ses qualités, et il savait - parfaitement - que cette demande ne serait pas saisissante - auprès d’un tenancier qui pourrait s’avérer hésitant à cause d’un je-ne-sais quel prétexte - s’il n’avait pas « l’argument » final qui ferait basculer cette requête en sa faveur : l’argent. Ça n’était qu’au fond une précaution supplémentaire qu’il prenait et c’était sur cette pensée qu’il passait sa main cavalière dans sa veste afin d’attraper le « Graal ».

Ce précieux bien, ces écus sous couvert d’une bourse bien rebondie qu’il se permettait de placer - avec la délicatesse d’un enfant tenant là, à l’instant, dans sa main une rareté qui n’aurait d’égal que ce qu’il aurait décrété ayant autant de valeur que cela - dans la main de celui qui lui faisait face. La tête légèrement penchée sur la gauche, l’gringalet l’avisait avec autant de sympathie que de ravissement et c’était tant naturel que cela passait - la plupart du temps - inaperçu et dans l'attente, il lui tendait également une main masculine qui signerait l’acceptation de cette demande de chambre.


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--Matthurin


De la bourse à la main.
De la bourse rebondie à la main tendue les yeux de Matthurin font l'aller-retour.
L'odeur des écus a, comme à chaque fois, le don d'amadouer le maître étuvier.
Amadoué certes! Mais hésitant tout de même...
Et tandis qu'il tend une main pour recevoir son dû et l'autre pour sceller l'accord, il prend la mesure de son client.


Bon... voilà qu'y veut du vous celui-là... Ben on va lui en donner! Prendre ses quartiers? Rien que ça?!
Ah... ma foy l'a quelques éducation...pis une certaine fortune apparemment... Cependant... l'est estrange... ne dirait-on point un échalas sur pattes?
Bah... les écus d'abord, j'aviserai ensuite!

Devant les civilités du client, Matthurin se fend d'un sourire commerçant tout en s'emparant de la bourse assez lourde pour plusieurs nuits et autant de bains..
La poignée de main, à défaut d'être franche est virile! Du moins du côté de Matthurin.... pour le reste...


Bien, bien... Ben bienvenue aux bains d'Ô donc Messire.... Messire comment déjà?
Moi c'est Maistre Matthurin... Une chambre donc... j'vas vous mener moi -mesme... j'y tiens! Pis ensuite j'manderai une de mes estuvières pour vot'e service...


Tout en guettant une réponse, le blondinet barbu, soudain réveillé et alerte, a tôt fait de faire disparaître la dite bourse, puis de hurler après le Pierre pour qu'il vienne prendre sa place le temps d'un moment à l'accueil avant d'indiquer de la main le chemin des "quartiers" à son client.
--Sucre
Sucre s'était laissé aller, ne voulant plus que la présence de Carlotta. Les draps sentaient encore son parfum délicat de son corps enfiévré. Il s'était laissé coucher les yeux rêveurs mais triste en même temps devant la fuite du temps. Elle l'avait laissé depuis quelques heures maintenant mais quitter cet endroit le déchirait. C'était là où leur ébat ont eu lieu, là où il se sont aimés... Il semblait que son âme se déchirait en une infinité de petits morceaux, si on eut pu les reconstituer comme un tableau, l'image aurait été celle de Carlotta. Il se leva, le mal essaya de le mettre par terre mais il avait décidé du contraire. Il remit sa ceinture avec le fourreau de son épée et traversa l'établissement d'un pas de sénateur. Il ne fit même pas attention au maître étuvier et à son client. Il se perdit dans les rues, flânant devant les étals des marchands qui ne savaient peut-être même pas ce qui était important dans une vie.
--Matthurin
Le nouveau client à demeure duement installé dans une chambre, le maître étuvier a tanné ses étuvières jusqu'à ce que la chambre occupée par l'italienne et son compagnon soit récurée du sol au plafond!

A chaque fois que les pauvres pensaient en avoir fini, le Matthurin s'en venait renifler et avec une grimace prétendait que ça puait toujours...
Trois fois les pauvres ont dû se remettre à l'ouvrage!
Sans parler des draps et courtepointes, lavées et relavées... Le maître étuvier a même exigé l'emploi d'un savon à l'essence de rose.
Les étuvières l'ont regardé avec de grands yeux ou un sourire ironique en coin... c'est selon...
Du coup le Matthurin en colère s'est mis à aboyer tout en devenant rouge... et rien à voir avec la chaleur de l'eau...

Enfin bref... quelques jours plus tard, l'établissement a retrouvé sa routine.
Des clients sans histoire, qui paient sans faire de manière, des habitués de bon aloi... c'est ce que le maître étuvier préfère!

Bon, malgré la tranquillité revenue, ça va sans dire qu'il garde un oeil sur le gringalet dansant qui pourrait passer inaperçu si ce n'est que...


Il est bien trop discret pour l'heure et ne quitte guère sa chambre... me mande ce qu'ça veut dire...
Bah... me fais sans nul doute du mouron pour rien...
--Rory



Être dans l’expectative en aurait mis mal à l’aise plus d’un, il est vrai que la réalisation d’un souhait qui dépendait de l’approbation d’un autre était une situation inconfortable. Là, ce n’était pas le cas.

Visage qui réagissait, s’activant tantôt aux réactions du Maître Matthurin et plus tard, aux siennes dévoilant à cette occasion-là, ses véritables réactions. De cet acabit qu’il ne laissait pas transparaître - mis à part quand la spontanéité était en cause - mais qui se permettait de se saisir de ses traits l’espace d’un instant - passant de l’enthousiasme qu’il y avait à détailler le tenancier de l’établissement à sauter de la main amicale à l’argent, à la malice d’être le spectateur d’une alternative qui ne laissait pas spécialement à Matthurin - malgré la méfiance - la place d’entendre sa raison, jusqu’à la satisfaction finale, celle de l’acceptation de l’affaire - et qui, par la suite se perdait rapidement dans les méandres de sa mascarade.


Maintenant, il savait qu’il maîtrisait une partie de la situation car l’un des chapitres arrivait à sa fin, à l’instant où le Maître avait mis sa main dans la sienne - geste qui d’ailleurs aurait pu paraître banal s’il n’avait pas eu l’usage de sa puissance, à défaut de la franchise, et qui avait eu un impact tel qu’il l’avait pris pour un avertissement. Vraisemblablement, il avait jaugé l’gringalet qui n’avait assurément pas eu la même manière de serrer sa main, se permettant de passer l’autre main sur les leurs en scellant caractéristiquement l’affaire -, qu’un autre était déjà en train de se mettre en place même s'il n'était pas spécialement attitré à cet instant-là. Il n'y avait pas à s'en faire, ce n'était que le début et les lignes se mettaient tranquillement à leur place.

- Enchanté Maître Matthurin. * passant sa besace sur une de ses épaules, et s’attardant sur le détail de la paperasse à sa vue, remarquant au passage la rapidité avec laquelle il avait fait disparaître l’argent * Et c’est par plaisir que je fais affaire aux Bains d’Ô. *avant de relever sans gêne les yeux *


- On me nomme Rory. Dit-il en toute simplicité, bien qu’un sourire en coin un brin désinvolte de surcroît, se permet de fendre son expression. En ce qui concerne votre étuvière, il est inutile de l’importuner pour le moment. Nous verrons... * léger silence qui souligne une réflexion * en temps et en heure. * conclusion d’un signe de tête, brièvement impertinent *.


Tandis qu’il suivait le « Maître » - il avait de la sympathie à l’utilisation de cet appellation, car s’il était vrai qu’il était le Maître de l’établissement, il n’était néanmoins qu’une marionnette qui prenait vie grâce à la main d’un autre Maître qui animait les fils qui le reliaient de part en part. La main du Maître était véritablement celle du jeune manipulateur qui s’amusait déjà de la situation, de ce qui allait paraître et transparaître, mais aussi disparaître et apparaître Aux Bains d’Ô -, qui était aussi intéressant qu’attractif, jusqu’à ses quartiers, il s’abreuvait de détails passant de l’escalier à sa rambarde qu’il caressait de sa main avant d’être à destination, à l’allure du Matthurin qui malgré le calme qui le caractérisait mal - se rappelant exactement avec quel « entrain » il avait mis au garde à vous ses troupes -, faisait magistralement attention à ce qu’il n’y ait pas d’agitations sur son domaine.

« Un challenge à ma hauteur », c’est ce qu’il s’était dit en s’installant dans la chambre que le Matthurin lui avait assigné un instant auparavant. La présentation de ses quartiers et la remémoration des prestations de l’établissement avaient été rapide et cela ne lui déplaisait pas, au contraire - n’étant pas de nature bavard, il n’aimait pas perdre du temps de cette manière-là -. Le tenancier avait fini par disparaître de la surface, s’afférant à travers les salles et les étages en « chantant » à tue-tête un refrain qui ne présageait pas de lendemain - et qui amenait à se demander s’il s’agissait d’une ménagerie ou d’un établissement -. C’était certainement convivial, cependant l’gringalet alangui - se laissant aller ailleurs à la contemplation du plafond dans un état similaire à la transe - se contentait des images du Matthurin - maîtrisant ses Dames et ses Valets -, qui dansaient dans son imagination et des sensations qui s’éveillaient en lui avant de partir dans un autre pays.


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--Rory



Tic. Tac.
Tic. Tac.
Tic. Tac.

Il se passait une main au visage - écarquillant peu à peu ses lasses phalanges laissant ainsi à la vue l’éventualité de s’adapter tranquillement à la lueur ambiante de ses quartiers - en se demandant mentalement l’heure qu’il était. Ce qui n’était qu’un instant au regard du gringalet, ne l’était pas en réalité car il s’était vraisemblablement « assoupi » plus qu’à l’accoutumée - ses activités le harassaient-elles tant que cela ? -. Ce qui était certain, c’est qu’il n’avait pas main mise sur les heures - mais qui l’avait ? - quand il valsait ailleurs, dans une autre « réalité » : celle de ses rêves et de ses chimères.

La vue s’était maintenant ajustée à la lueur de la chambre - un regard interrogateur sur l’heure qu’il était, s’était attardé auparavant à la fenêtre et lui avait signalé qu’il ne faisait pas nuit -, et c’est avec un manque d’enthousiasme qu’il se redressait sur les draps éparpillés ça et là - rappelant le bazar qu’un enfant aurait mis dans une chambre en s’amusant à la guerre avec ses camarades sur la retranscription d’un champ de bataille -. Il n’y prêtait pas plus d’attention que ça car il n’y avait pas que ses nuits qui étaient agitées, sa vie aussi l’était - à chacun ces habitudes - et cela, lui plaisait.


Traînant la patte jusqu’à l’attrayante fenêtre qu’il entrebâillait délicatement - remarquant au calme ambiant, par rapport à l’apogée du brouhaha et du tintamarre Parisien, ainsi qu’à la fraîcheur qu’il était matinal -, il s’y attardait l’instant suivant détaillant ce qu’il y avait à sa vue et affichant à cette occasion-là, un regard des plus calculateurs - scrutant s’il y avait une issue « de secours » possible depuis les toits, plus ou moins défoncés, qui en théorie, et souvent, enveloppaient des cours privées ou des porches ouverts sur un bel ensemble de rues bondées de monde -. C’était parfait, qui plus est qu’il n’y avait qu’un étage et même s’il y avait un écart entre cette dernière et l’accès à la fuite par les autres établissements de la rue marchande et les masures, ce n’était pas infranchissable - certes, se serait une chute de quelques mètres - à peu près 3, il n’en était pas certain car il évaluait mal les distances - s’il se ratait ou s’il n’avait pas le temps de préparer un saut à cause d’une agitation environnante qui l’aurait amené à la précipitation -. L’gringalet n’en était pas là à l’heure actuelle et cela, n’interférait pas avec la confiance qu’il avait en ses capacités et ses aptitudes, et bien sûr, en lui. De ses mains, il s’écartait de la balustrade et détaillait avec satisfaction ses quartiers.

C’est avec entrain, qu’il allait à présent jusqu’à la glace qui était là, sur l’un des murs de la chambre et qui attendait avec impatience l’apanage de retranscrire plus qu’un insignifiant visage car c’était-là une présentation à part entière - un véritable face à face aux allures machiavélique avec ce qu’il était, ce qu’il présentait ainsi et ce qu’il représentait aussi, d’une autre manière -, et il se plaisait à extraire ce qui n’allait pas sur un faciès qu’il analysait sans arrêt afin d’être à la hauteur de la tâche mais aussi, au maximum de la distraction. Il passait sa main délicatement dans sa chevelure fauve - à la manière d’une jeune femme qui s’attelait à placer parfaitement ses cheveux avec autant de fragilité et de faiblesse dans les mains qu’elle en aurait eu en tenant un diamant irremplaçable, représentant une valeur qui serait inestimable -, en tentant de replacer ça et là quelques mèches avant de calculer que c’était la totalité de sa tignasse qui avait un air de chantier. Il n’y avait pas à retarder l’inévitable, il lui fallait un bain. La lueur du challenger s’arrêtait un instant sur le regard du gringalet, il fallait être tactique et ne pas à faire d’impairs mais aussi, se mettre en toute décontraction et inconvenance - et sans hésitation, aucune - dans une situation scabreuse jusqu’à la fin du bain.


L’gringalet agitait ses mains l’une dans l’autre en s’avisant tel un vainqueur - ce qui était vrai, jusqu’à aujourd’hui - dans la glace, avant de disparaître tranquillement de la chambre. En descendant les escaliers sans bruits de grande audibilité - mis à part le craquement des marches -, et à cause de l’heure peu avancée de la matinée, il remarquait qu’il n’y avait pas âmes dans les parages malgré les palabres qui s’échappaient des salles attenantes à la pièce principale, l’accueil. La patience étant l’une de ses qualités, il attendait l’apparition du Maître Matthurin - une main en appui sur la rambarde de l’escalier, et une autre, à la taille tandis qu’il était sur une marche, rehaussant sa hauteur d’une tête -, il restait-là à apprécier l’ambiance calme de la salle qui contrastait avec la ménagerie qui s’affairait dans les entrailles de l’établissement.

Ce n’était qu’un instant plus tard, qu’il faisait apparition Aux Bains d’Ô afin d’accueillir la clientèle.
- Salutation Maître Matthurin. Il sautait de l’escalier à terre - tel un enfant s’amusant avec une activité imaginaire parfaitement insignifiante aux yeux d’un adulte -, et il s’avançait paisiblement jusqu’à lui.

- Je ne sais si j’ai l’autorisation de prendre un bain aujourd’hui, ne sachant la date actuelle et l’heure à laquelle je me présente, me semble relativement matinale. * regard interrogateur qui tranchait avec une intonation confiante *. S’il s’avère que j’ai à attendre jusqu’à un autre matin, ce ne serait pas dramatique. J’attendrai. * Et encore ce sourire en coin désinvolte et un brin mystérieux cette fois-ci qui se permet de fendre son expression inoffensive *


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--Matthurin
Ce matin là, les laudes n'étaient pas sonnées au clocher de Saint Eustache que le maître étuvier avait déjà fort à faire.
Tiré de son lit avant l'aube par son second à cause d'un problème avec les livreurs d'eau qui avaient du retard.
Une histoire de fête d'un saint patron de la guilde.
Le temps que le Pierre s'en aille par les rues les houspiller, le temps que toute l'eau nécessaire aux baquets soit acheminée et le temps de faire chauffer les grandes cheminées...
En plus d'avoir du donner un coup de main...
Enfin... en ce cas, le Matthurin avait surtout ressemblé à la mouche du coche mais bon...
En plus d'avoir du "aider" donc, Matthurin s'inquiétait pour le retard pris.
Plus les bains ouvraient tôt, plus il y aurait de clients.
Sinon c'est la concurrence qui en profiterait.

Aussi le maître étuvier n'en finissait pas de faire des allers-retours entre le sous-sol, la salle de bain et l'estuve pour "faire avancer ses gens et haster la victoire"*!

Au moment où il pensait pouvoir enfin souffler un peu et aller s'offrir un bon remontant à l'auberge du coin tout en lorgnant les filles de salle à la cuisse légère, il en fut pour ses frais, regardant d'un air étonné son client "trop discret" qui pointait enfin le bout de son nez.

Ah... bon matinet... sieur Rory!

Un court instant, Matthurin a hésité.

Sieur...sieur... mouaih... point aisé à ranger ce gars là... enfin... on verra...

Hum... Un bain? De si bonne heure?

Nouvelle hésitation tout commerçante celle-là.


Bondieu! Pour une fois qu'y mande un bain...j'commençais à m'dire que ça d'vait estre un nid à puces...
Si j'y dis que c'est point prest... va s'en aller voir ailleurs!

Oh... mais pour sûr! ! Mercredi! Nous sommes mercredi, jour des hommes...
Ben... Si ça te dérange point, mes estuvières en n'ont point fini de récurer les estuves mais quelques baquets sont déjà emplis.
Alors... ben tu peux t'en aller baigner par contre pour leurs services va falloir attendre un brin...

Et, chassant de la manche une goutte de sueur qui lui ruissèle du front, Matthurin sort tout le matériel nécessaire pour le pousser sur le comptoir vers le rouquin avant d'indiquer la porte menant au vestiaire.
Eugenie.
[J'ai la peau douceuh, dans mon bain de mousseuh.]

Le coche aux couleurs des Varenne - de la Varenne en fait, il ne fallait pas briser les prétentions et les espoirs d'une noble famille, ou ce qu'il en restait, qui semblait jadis si prometteuse- pila net devant les estuves "Aux Bains d'Ô".
Preste et malgré le handicap qui était un désavantage certain, au moins le drame d'une vie, lorsqu'on aimait à courir de ci de là et qui lui avait valut l'aimable sobriquet de "petit cabri éclopé", elle descendit de la diligence d'un bond et signifia à son cocher qu'il devrait l'attendre le temps qu'il faudrait -ne lui en déplaise- pour s'engouffrer ensuite dans le bâtiment duquel émanait un brouillard chaud qui, étonnamment, détonnait et s'accordait pourtant avec la froidure d'un hiver déjà naissant.

Bien sûr l'Hôtel Saint-Paul était doté de ce que l'on pouvait appeler "commodités hygiéniques", une salle commune était réservée aux ablutions héraldiques. Spartiate, lieu propice aux fluxions de poitrine en hiver certes, mais ils pouvaient tout de même prendre un bain ou deux à l'occasion. De même, chacune des cellules monacales où logeaient les hérauts le temps de leurs séjours parisiens étaient dotées d'une vasque remplie d'eau ainsi que de quoi faire une toilette sommaire.

Eugénie ne puait donc pas. Certains auraient même dit qu'elle sentait bon mais c'était là une autre histoire. Pourtant, se rendre aux estuves s'était imposée à elle comme une nécessité impérieuse. Ou du prodige, de la merveille sans commune mesure d'avoir un corps conscient. Si conscient qu'il prenait alors le pas sur l'âme et considérant tout ce qu'elle endurait et de sa nervosité extrême, la guidait vers ce qui la soulagerait.

30 écus frappés de la belle gueule d'apôtre du bon Roy de France, Sa Majesté Levan III, tintèrent sur le comptoir de Matthurin. 2 écus pour un drap, 10 écus pour une chambre, et le double de ce que coutait estuve et bain chaud pour compléter la somme. Au delà des titres, des terres et du nom, l'argent pouvait tout ou presque. Eugénie se payait le luxe d'un cuvier pour elle-seule et le caprice de la solitude.

Sitôt ses effets personnels confiés aux bons soins des estuvières, elle se glissa dans l'eau chaude. Un soupir, un long, un très long, à en faire frémir la condensation se fit entendre. La tête en arrière et qui reposait sur le bord de la cuve, elle s'étendit de tout son petit long, et considérant tout ce que l'eau chaude apporterait de bienfaits à ses articulations, elle écarta ses doigts raides et rompus si ce n'est usés prématurément à l'exercice de la sigillographie.
A l'abri des regards, le corps voilé d'eau et le visage nimbé par ses vapeurs, du moins le croyait-elle, Eugénie se laissait enfin aller à un repos bien mérité et à ses pensées vagabondes. Bientôt, délice suprême, on lui frictionnerait gentiment le crâne et on oindrait sa chevelure d'un macérât de feuilles de chêne. Joie et félicité des sens.

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--Matthurin
La noblesse... enfin!
Depuis le temps qu'il en rêvait! Depuis le temps qu'il y pensait!
Il a vu passer pas mal de monde le Matthurin depuis qu'il a prit possession de son royaume: quelques bourgeois et marchands bien gras, des femmes pieuses et des dévergondées mais avant tout le petit peuple de Paris... des valets, des commerçants, des étudiants même... Dans le lot y'a aussi eu des personnages un peu louches... mais de noble point!
Du coup, pensez bien... de là à se dire qu'avec cette cliente là sa réputation va enfin dépasser la frontière du quartier... il n'y a qu'un pas.
Et le Matthurin en est tout chose depuis qu'il a vu le coche s'arrêter devant son établissement et la blonde en sortir.
Bien civilement il a reçu les écus (avant d'en mordre un discrètement après le départ de la cliente pour le vestiaire), tout en politesse il a prit note de ses désirs avant de s'incliner pour disparaître le temps de rameuter trois de ses étuvières.


Au service spécial de heu.... la Dame que v'là! Posez point d'question... elle veut estre tranquille!

Pour le plaisir de sa nouvelle cliente, il est prêt à tout l'étuvier!


Du moment qu'elle paie...
Cristòl
[Tout est delice... Des lits des cibles... ♫]

La pauvre Matthurin n'en dormirait pas de la nuit, sans doute : coup sur coup, deux nobles !

Le Héraut du Languedoc, qui se traînait une liste de titres longue comme un jour sans pain - la plus longue du Languedoc en tout cas - traîna ce jour-là ses savates aux étuves. La raison ? Avant le départ d'Eugénie de Varenne - ou après, qui sait, et peu importe - les servants de l'Hôtel Saint-Paul avaient annoncé ne pouvoir satisfaire toutes les demandes de bains en même temps. Vétusté, régime d'austérité financière dans les administrations royales... Les caisses du Royaume étaient peu ou prou vides, et les officiers royaux avaient froid.

Cristòl voulait bien être humble, se contenter de peu, avoir un train de vie des plus discrets... Se geler les miches, alors qu'il y avait des moyens de l'éviter, très peu pour lui. Il y trouvait quelque plaisir lorsque c'était dans les volutes de l'hiver de sa chère montagne, mais non dans le Paris puant qui le faisait déprimer.

Quitte à payer pour être propre, autant payer bien, et profiter de l'instant dans la meilleure chambre de bains. C'est exactement ce que le Comte du Gévaudan demanda :


-"Votre meilleure salle d'eau, avec l'eau la plus chaude. La meilleure, et pas une autre."

Et il fit tinter sur le comptoir l'argent nécessaire à l'obtention de ses désirs, ignorant que la blonde Varenne était là, probablement dans la pièce même qu'il exigeait.
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--Matthurin


Un noble et le Matthurin prend déjà la grosse tête alors deux!!!
A peine sa noble cliente installée dans une cuve et a,britée des regards indiscrets par un arceau de bois recouvert d'un drap, à peine de retour à son comptoir que le maître étuvier voit entrer son second miracle de la journée!

Nom d'un.... me v'là bien! ça va nous attirer toutes les radoteuses du coin c'te affaire!

Mais pour sûr vot'e Seigneurie... A vos ordres vot'e Seigneurie...


Faisant prestement disparaître les écus, Matthurin malgré son sourire commerçant est un peu gêné aux entournures.


Ma "meilleure salle d'eau"? Mazette! Si y croist que c'est chacun sa salle... c'est point les royales estuves céans!
Pis on est tous fait de mesme, noble ou gueux.

Néanmoins, il s'incline tout en ouvrant la porte des vestiaires au comte avant d'attraper au vol le Pierre qui passait par là et de lui glisser à l'oreille:


File donc dire aux estuvières de me l'installer le plus loin possible de la Dame blonde! Mesme si c'est un jour mixte, elle ne veut point de dérangement!
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