Elisabeth_stilton
[Nuit du 18 au 19 Novembre 1458]
Aller hop départ pour Rouen afin d'aller à la mine et de rejoindre l'armée pour défendre le château. Et oui un juriste ça sait se défendre, certes elle était une bonne escrimeuse d'après Master Flanders mais cela ne faisait pas tout. Aussi elle préféra partir avec quelques exemplaires de livre de droit, soit un de Champagne, un du Languedoc, oui ça devrait suffire vu les pavés.
Bon il faut aussi penser au repas pour la route, parce que bon y aller à pied, et oui elle avait envie de marcher la blonde, enfin marcher ça creuse quoi. On prend donc une miche de pain acheté à la mairie, une bourse suffisante pour se payer à boire, 12 écus devraient suffire. Petit baluchon avec de quoi se changer et hop départ pour Rouen.
Elle partait confiante, sachant que l'armée avait sa description et son nom pour le moment où elle arriverait sur la ville.
D'ailleurs au bout de quelques heures de marche elle la vit la fameuse armée normande, elle était en train de picorer son pain quand elle leva la main avec le dit pain pour leur faire signe ...
[Le 19 Novembre 1458, dans les limbes de son cerveau]
Est ce vous Mère ?
Oui ma fille.
Mais comment puis je vous voir, vous êtes morte.
Oui et tu en déduit quoi ?
Que je le suis aussi ... soupire
Qu'est ce qu'il s'est passé ?
Tu a été agressé par l'armée de Rouen.
Mais j'étais sur leur liste ! Mon signalement avait été donné mon nom aussi ! Comment cela est possible ?
Que veux tu que je te dise, les voies du Très Haut sont impénétrables.
Oh cessez vous bondieuseries ... c'est pas parce que vous avez été évêque qu'il faut prendre ce ton avec moi.
Tu va te calmer jeune fille, tu ne connais pas ma vie alors tu te calme !
Ah la faute à qui si je connais pas votre vie ? Qui m'a laissé chez Père ? Qui est parti vivre en Bourgogne avec une autre famille ?
Tu crois qu'on m'a laissé le choix ... arrête Elisabeth, on la chance de pouvoir se voir et tu ne trouve que le moyen de me blâmer.
Mère pardonnez moi mais ... je n'ai pas envie de mourir, je suis jeune, j'ai un mari, une famille.
Je sais tout cela, je sais tout, c'est l'avantage de la mort. Tu n'a pas cette envie de tout savoir.
Non ... je veux rejoindre Ulrich, Nicolas, Alycianne, mes Dragons, Mes Chevaux ! La connaissance c'est quoi comparé à la famille et les amis. Non tout cela ne m'intéresse pas.
Tu es sure ? Tu te rends compte de la chance que c'est ?
Et vous Mère ? Si vus aviez pu revenir l'auriez vous fait ?
Ah ma fille, bien sûr que oui, je serais rester auprès de ton oncle pour élever notre fils, je serais retourné dans mes églises pour aider les fidèles, j'avais encore plein de chose à accomplir.
Merci de m'épargner les détails dégoutants.
Elisabeth l'amour n'a rien de dégoutant.
Oh vous m'avez comprise. Combien de temps il nous reste ?
Et bien tu as fait ton choix de revenir à la vie, on nous laisse quelques minutes mais pas plus.
Et pendant ces minutes, la mère et la fille purent rattraper un peu du temps perdu ...
[Le 19 Novembre 1458, dans sa chambre à l'auberge]
Elle se réveillait doucement, sa tête était lourde et lui faisait mal. Elle était endolori et gardait des séquelles de sa rencontre avec le 1er de Corps. Elle était blessée, et n'avait plus de force.
Doucement la femme réalisa qu'elle était dans sa chambre à Fécamp. Mais que fait elle là ? Elle essaya de se souvenir de la veille mais c'était le trou noir, elle ne se souvenait de rien. Le dernier moment dont elle se rappelait c'est quand elle avait fait signe avec sa miche à la main.