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[RP] Confessions d'une Accro du Shopping

Blanche_
Midi avait tout juste sonné. Et pour une fois, Blanche était ponctuelle.
Pas dans le rendez-vous qu'elle avait fixé avec Attia, non, elle n'avait fixé aucun rendez-vous avec elle. Dans l'idée qu'elle s'était faite du rendez-vous avec Attia, ce qui n'était pas tout à fait la même chose.
Parce que si Attia n'était pas là, tout ce pourquoi elle venait n'avait plus aucun intérêt, et elle n'aurait pas dû prendre le temps de venir, alors que si Attia venait, Blanche avait raison d'avoir peur, car tout ce pourquoi elle venait prenait une dimension dramatique et vertigineuse.
Elle ouvrit la porte de l'Atelier ; elle avait une clé, en tant de créatrice. Créatrice en manque d'inspiration, cependant. Mais créatrice... tout de même. N'y avait il pas de plus grande honte pour Blanche, que de porter cette petite clé au creux de la main en se disant qu'elle ne méritait plus de la garder, d'en profiter, comme d'avoir une partie de l'atelier qui lui était réservée, ou cet espace de compliments sur page d'or, que les clients jadis lui offraient ?
Elle avait été douée, autrefois. Désormais privée de son inspiration elle n'était plus qu'une copieuse sans génie, qui reproduisait à l'identique des tableaux de maitres sans plus trouver à leur réalisation une quelconque satisfaction. Alors, pourquoi venir ?


Bonjour. Je suis Gwenn Pannezeg, j'ai mon atelier ici.

Le regard d'un artiste, qui lui était inconnu, renforça son inquiétude soudaine. Plus que tout, il fallait qu'Attia l'aide, il le fallait.
Je viens voir Attia. Est-elle disponible ?
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Riches, tenez bon !
Attia.
Midi.
Midi d'un jour ordinaire.
La gitane est installée sur sa table de travail. Elle decoupe des patrons encore et toujours.
Devenez renommée, devenez fournisseuse royale et ayez un défilé a préparer et vous en perdez le sommeil.

Tignasse en pétard, yeux cernés de noir et une ligne parfaite soulignée par un corset qui lui donnait une taille de guepe par dessus sa chemise, on aurait pu la trouver vraiment sexy.
Mais qui d'autre que le Sévère, sombre intendant, pouvait profiter de se spectacle et se rejouir de la voir gentiment surmenée, se debattant avec genie pour etre a la hauteur de ce qu'on attend d'elle, elle la simple gitane, ni noble, ni de haute naissance, brillant par le simple talent de ses mains... habillant jusqu'au roi lui meme.

Elle abandonne un sourire egocentrique alors que sonnent dans la caboche fatiguée de virtuelles cloches, cloches qui indiquent l'heure du déjeuner, d'une pause bien méritée.


- Sévère! Mon dejeuner!


Oui ça avait quelque chose de classe d'avoir son propre larbin.

Lachant un soupir fatigué elle s'abandonna a une pause. Par bonheur, la couture etait pour elle un veritable plaisir, un accomplissement de soi dans lequel elle mettait plus que de l'energie, elle y mettait un peu d'elle meme, donnant la vie a des robes comme a des enfants qu'elle cherissait plus que tout.

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
--Severus_nonrigolus


Voir Maitre Attia se démener pour terminer les robes du défilé ça le faisait jubiler le Severe.
Elle en faisait son larbin et lui se vengeait gentiment, la résidait tout le piquant de la relation.
Sans broncher donc il acquiesça d'un signe de la tête a l'ordre avant de disparaître a la recherche de quoi la sustenter. Rien de trop bon, ni de trop gras. Juste le nécessaire.

Après avoir livré un plateau de legumes, de pain et de saucisson, il entreprit de mettre a jour son registre en attendant de potentielles clientes.
Une voix lui fit lever le nez de son comptoir.


Bonjour. Je suis Gwenn Pannezeg, j'ai mon atelier ici.

L'air impassible il la toisa. Oui il la connaissait. Le severe se devait de tout savoir de l'atelier, c'etait son travail. Il hocha la tete sans ajouter un mot, se demandant pourquoi elle le derangeait juste comme ça.

Je viens voir Attia. Est-elle disponible ?

La une lueur intéressée passa par son regard.
Que pouvait elle vouloir a Maitre Attia ? Il aurait pu poser la question, mais il s'en garda.
Premièrement parceque c'etait l'occasion de la deranger dans sa pause, deuxiemement parceque Maitre Attia etait toujours disponible pour ses collègues, troisièmement... Pas de troisièmement.

Il se contenta de faire le tour du comptoir son registre en main sans un regard pour la jeune femme.


- Suivez moi.
Blanche_
Les hommes sont des gourmandises.
Oui, enfin sauf quelques uns. Exception inventée, à tous les coups, pour contrer le contre-exemple incarné par Sévère, à savoir :
- terne,
- le teint blafard,
- les cheveux gras.
Oh non, il n'y avait rien à envier à Sévère, ni aux femmes qu'il devait toucher de temps en temps. Il était si laid, si triste, qu'il aurait fait faner un pétunia en bouton. Dieu qu'il était mal fichu !
Presque écœurée, tout du moins étonnée de ce tel manque de goût, car dans un atelier d'artistes, assurément, il valait mieux être beau (et n'était elle pas belle, du reste ?) donc pourquoi avoir engagé un homme rustre, et incapable de surcroit de regarder les gens dans les yeux lorsqu'il leur parlait ?
C'était un couard.


Bien, reconnut elle lorsqu'il eut pris la parole. A défaut d'être poli, vous êtes loquace. Elle le suivit, obstinée dans sa démarche, à refuser de le regarder comme lui l'avait fait peu avant. Il la dénigre, elle le dénigre, il joue aux gros durs, elle ?
Vous avez des pellicules.
Nan parce que blanc sur une tunique noire, ça se voit vachement, quand même.
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Riches, tenez bon !
--Severus_nonrigolus
Le Sévère n'est poli que devant les nobles et les nobles qui peuvent apporter Ecus ou gloire ou les deux. Les creatrices ne sont pas des exceptions, elles sont autant de victimes qu'il pouvait persecuter comme il aimait a persecuter Maitre Attia.
Aussi se contente t'il de marcher. Apres tout en tant que créatrice elle pouvait se rendre elle même directement auprès d'Attia. Mais va savoir , les nobles ont besoin de leur petits privilèges et le Sévère n’était après tout qu'un simple serviteur.


Vous avez des pellicules.

Puérile en plus. Marchant devant il laisse une grimace de dedain retrousser légèrement sa lèvre. Lui répondre ? Pas la peine. L'indifference est tellement plus efficace.

- Je vais vous annoncer.

Et de pousser la porte de la salle de travail de son Maitre, esperant la deranger pour lire dans son regard les eclairs d'agacement qui l'emoustillent tant.

- Maitre, l'on demande a vous voir. Gwenn Pannezeg...
Attia.
La gitane goute un moment de paix. Le Sévère est efficace mais radin. Elle dont l'estomac criait famine doit se contenter d'un simple morceau de pain accompagné de saucisson. Ce n'est pas chaud, c'est frugal, austère.
Un feu crepite dans la cheminée. Oui il etait tant de chauffer un peu la batisse, l'hiver devenant plus rude.

Heureusement il ya de l'excellent chablis, cadeau de la Castelmémère. Un peu de reconfort dans ce monde de brute. Et c'est donc lascivement allongée pres de l'atre qu'elle savoure le vin.
Elle ne peut s'empecher de penser a tout le travail qu'il lui reste encore pour que le défilé soit parfait. La fierté toute Attileenne ne tolère qu'un perfectionnisme a haute dose. On a la classe ou on ne l'a pas, il n'y a pas de demi mesure, un point c'est tout. Et puis Breiz etant souvent a Sémur elle manque de compagnie et d'aide.

Elle laisse une douce torpeur l'emporter alors qu'elle commence a somnoler sous l'effet du vin. Et comme si le Sévère incarnait a lui seul ce qu'il pouvait y avoir de plus desagreable sur cette terre, il arrive a point gacher l'instant la faisant se redresser brusquement.
D'un regard noir elle le foudroie.


- Qu'est ce que c'est ?!

- Maitre, l'on demande a vous voir. Gwenn Pannezeg...

Gwenn Pannezeg ? Mais kicéca ? L'esprit embrumé, pas totalement alerte ne reconnait pas le nom et cela ne fait qu'amplifier son agacement.

- Gwenn Pannezeg ? Qui c'est ? Je ne connais pas de Gwenn Pannezeg.

Oui la princesse blonde a toujours été Blanche de Walsh Serrant pour la gitane. Elle ne fait pas le rapprochement. Et le nom qui sonne breton ne suffit pas a lui faire comprendre, au contraire, la bretagne et l'Attia c'est comme le feu et l'eau.

- Je vous interdis Severe de me déranger alors que je me repose sous le pretexte que une je ne sais qui souhaite me voir!

Oui elle pousse une gueulante façon poissonière en colère.

- Les clientes c'est vous! Faites votre travail et laissez moi tranquille!!!

Et de bondir vers lui le depassant pour saisir violemment la poignée de la porte.

- Gwenn Pannezeg, je t'en foutrais moi des Gwenn...

Et alors qu'elle ouvre grand la porte prete a donner congé au Sévère, elle apperçoit Blanche, visage familier, envers lequel elle a une grande tendresse et qui la laisse béate.

- Blaaaaaanche...

La voix se fait mielleuse. Et elle ne fait toujours pas le rapprochement, mais deja les sourcils froncés se relachent alors qu'elle adresse un sourire chaleureux a la jeune bretonne.

- Cela fait si longtemps, je suis contente de te voir, entre je t'en prie.

Et de la laisser entrer avant de revenir a l'assaut d'un nouveau regard noir au Severe.

- Laissez nous! Et dites a Gwenn machin chouette de m'adresser un courrier tiens!!!

Idiote la gitane ? Non juste fatiguée.

- Installe toi Blanche! Prendras tu avec moi une coupe de Chablis ? Il est excellent, mais tu dois le connaitre n'est ce pas ? Il m'a été offert par la Castelmémère...

Oui entre amies point besoin de faire dans la dentelle... ou pas.

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Blanche_
Nan.

On aurait pu espérer, qu'aux âges défilants se serait greffée une certaine maitrise de soi, une grâce, une allure, un petit quelque chose enfin qui fasse partir d'elle cet air hautain, superficiel, candide...insupportable. On aurait pu espérer, oui.

J'ai pas envie, j'aime pas, j'suis pas venue pour ça, tu m'écoutes quand je parle ?

Et, à Sévère qui l'exaspérait d'être encore là, car elle le sentait, ou croyait le sentir, derrière elle, à l'épier, elle cria :
Et puis d'abord JE suis Gwenn Pannezeg, crétin !

On aurait pu espérer.

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Riches, tenez bon !
Attia.
Capricieuse la blondasse ? Assurément. Mais l'Attia percute pas tout de suite. Ne vous avais t'on pas dit qu'elle etait fatiguée ?
Elle se contente de froncer les sourcils et de faire une moue dubitative.
De mauvais poil la bretonne ? Elle a rien dit encore en plus, alors pour l'ecouter elle l'ecoute ça c'est sur.


- Bon... on oublie la chablis... Pour toi...

Oui pour garder son sang froid, elle aurait besoin de boire et tant pis si la blonde ne l'accompagne pas. Alors elle se ressers pendant que Blanche s'installe.

Et puis d'abord JE suis Gwenn Pannezeg, crétin !

La la gorgée que vient d'avaler la gitane se perd dans sa gorge, mais pas dans le bon canal car la voici prise d'une quinte de toux, et la enfin les neurones fatigués se connectent Blanche Walsh Serrant = Gwenn Pannezeg, autrement dit va comprendre le breton pour savoir que ces deux personnes ne font en realité qu'une seule...

Elle hésite une seconde a eclater de rire mais l'humeur de la bretonne la decourage et c'est la mine parfaitement sérieuse qu'elle congedie le Sévère d'un geste nonchalent.

- Laissez nous!

Elle fait toujours la moue la gitane. Oui faut pas trop lui chauffer le crane et autant elle tolère que l'on parle au Sévère comme a un chien , autant la bretonne va devoir tourner sa langue plusieurs fois dans sa bouche avec elle.

Mais les visites blanchesques etant rares, elle se met a l'écoute, quelque chose paraissait anormal.

- Je t'ecoute Blanche.

Pas besoin d'autre politesse, juste preter son oreille alors que tranquillement elle s'installe entre les coussins, les prunelles noires fixant celles de la blonde. Dis moi tout mon petit...

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Blanche_
La thérapeute prend place entre des coussins, formes avantageuses bien mises en valeur. Et la rachitique, plus plate celte de marcher en tous sens, en avant, en rond, à chercher ses mots.
Elle fait fi des sièges posés près d'elle qui semblent l'attendre, elle ne veut pas s'asseoir, elle veut des réponses.
Mais il va falloir qu'elle commence elle-même à ôter quelques points d'interrogation.


Je viens, parce que...
Parce que !

Elle grogne. Mais tu sais bien pourquoi je viens !
Les yeux vagues devient, fuient, cherchent une excuse... Les robes !
Il me faut une robe !
Une robe somptueuse, superbe, une robe de déesse ou de princesse, d'héritière à s'en faire pâlir les harems d'Orient, je veux de la soie aux bras et des perles au cou, tu m'entends Attia des Julii, je veux être si belle qu'on ne verra que moi !


Elle trottine, stoppe soudain. Et, posant deux mains sur le rebord du fauteuil de la couturière, elle penche un menton narquois vers elle. Blond et provocateur.
Sous toutes ses coutures.

Il me faut une robe. Il faut qu'elle soit de toi.
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Riches, tenez bon !
Attia.
Première reaction, intérieure la reaction : Tout ce boucan pour ça... Une robe.
C'est pas que c'est banal, enfin si, enfin non, enfin si quand meme parceque des robes elle en faisait son fond de commerce la gitane et en general quand elle cousait pour la noblesse c'etait pas pour creer des petites robes de bas etage.
Certes la requete était interessante, une petite princesse bretonne qui veut etre la plus magnifique des femmes a le droit de demander a l'une des meilleures couturières du royaume une robe splendide, c'est concevable.
Mais ce n'est pas la première fois que la bretonne lui demande une robe mais elle n'y a jamais mis les formes pareilles.
La gitane est flattée, mais pas assez pour baisser la garde. L'attitude générale de la blonde la laisse songeuse mais soit.


Elle sourit, prend une gorgée de vin. Les gestes sont nonchalents, volontairement. Et elle se donne une attitude flegmatique.

- Bien sur chérie, tu veux une robe, une robe de moi , tu as frappé a la bonne porte c'est évident.

Moqueuse ? Si peu.

- Je n'ai jamais habillé de déesse, tu m'offres une grande première Gwenn Pannezeg...

A nouveau les prunelles noires plongent dans le regard de la blonde.

- Tu aurais aussi bien pu t'adresser au Sévère, c'est que je suis pas mal occupée...

Et de faire mine de contempler ses ongles.

- Et puis d'abord tu sais a quoi tu veux que ta robe ressemble ? As tu un modèle ? De la soie et des perles j'en utilise souvent et sous toutes les formes.

Tu voulais parler chiffons ? Tu es servie.

- Tu la veux a quelle mode ? Florentine? Angloise ? Venitienne ? Non parcequ'on ne s'en rend pas compte mais il ya des differences... Et souhaites tu un modele moderne ou plus classique ? Du style bliaud ? Cotte avec surcot , une robe a tassel ou ces nouveaux modeles qui fleurissent dans la noblesse , tu sais ces robes ornées de passementeries qui font palir les moins naties ?

Le sourcil se hausse en un sourire narquois. Alors Gwenn Pannezeg tu es venue pour une robe ?

- Et puis c'est pour quelle occasion ? Tu te maries ? Et tu ne me dis rien ?

Oui parceque pourquoi vouloir une robe exceptionnelle si ce n'est pour un evenement exceptionnel ? Et quoi de plus exceptionnel pour une fille de son age et de sa naissance qu'un mariage ?
Le mariage, la Des Juli avait fini par se faire une raison, elle finirait vieille fille si ce n'est deja fait du haut de ses presque 26 ans.


- Laisse moi rappeler le Sévère pour qu'il prenne des notes!

Alors ? Tu vas me dire pourquoi tu est la ? Pourquoi tu ne peux pas t'asseoir , pourquoi tu ne veux pas de mon vin, et pourquoi je te sens si peu à ton aise?

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Blanche_
L'ironie dans le discours de la rom est presque palpable, tant elle est forte. Mais Blanche se garde d'un quelconque commentaire, car elle sent bien, que celle qui tient les cartes alors, ce n'est pas elle, mais c'est l'autre, elle sent que c'est Attia qui gagne la partie, qui gagnera, plutôt, si elle lui laisse l'avantage de sa supériorité, et de son arrogance.
Elle trottinait dans la salle pauvre, entre les meubles et les tentures, sans s'arrêter elle marchait, jusqu'à ce que l'indécision, dans sa course folle, ne rencontre l'outrageante exhibition verbale de la Julii, et que, stupéfaite, la bretonne ne se tourne vers elle et lui renvoie l'exact reflet de son imperturbable fléau.
Tu te prends pour qui ? disaient les prunelles assassines. Attia crois-tu pouvoir me faire cela, à moi ? Moi qui suis le nord et le sud de la Bretagne ! J'y suis née, proclamée, on m'a vue vibrer sur les planches de la plus belle cité du monde, et toi la gitane, tu me traites comme l'un de tes sous-fifres, la bassesse de ton monde impur, toi tu te permets des choses, la gitane, tu te permets des choses que je n'accepte pas !
Mais les mots ne sortent pas, car ce dont elle a le moins besoin en cet instant, Blanche, c'est justement de se faire d'une amie aussi proche d'Attia une ennemie, c'est d'en faire un rempart contre sa passion. Elle ne veut d'elle qu'une chose, une protection, un enrobage de soie et de colifichets pour faire d'elle une autre, une barrière entre elle et le monde, et cette barrière, si elle veut, elle la fera...


Couvrante. Je veux bien qu'on voit ma gorge, mais rien d'autre. Les bras, couverts. Les seins aussi. Le ventre, les fesses, je veux du tissu partout, en moulte couches, des rubans qui tiennent le tout, il la faut couvrante, pour que je sois recouverte, et que je devienne une poupée faite par toi.
Et puis protectrice, aussi. Tu sais faire des trucs imperméables ?


Autant commander une armure.
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Riches, tenez bon !
Attia.
Elle fait la moue, la gitane, elle ne comprend pas. Blanche ne perd pas de son serieux quand a la necessité de cette robe malgré l'ironie palpable et la provoque evidente qu'elle avait mise a sa replique.
Pire elle est agacée la gitane, oui. Il ya dans le regard de Blanche un quelque chose propre a sa naissance qui la defie, elle la gitane, lui tenant rancoeur de l'outrecuidance de la lagereté de sa réponse.
Oui mais voila tout le monde sait qu'Attia est l'insolence faite femme, et que le respect qu'elle a envers les personnes n'a rien avoir avec leurs titres ou leurs noblesses.
A cet instant elle s'adresse a la bretonne comme a une petite soeur, et ce n'est certainement pas devant elle qu'elle fera des courbettes faut pas deconner non plus.
Mais revenons a nos moutons, sa robe c'est qu'elle la veut sincerement. Couvrante, extremement... mais cela pouvait encore se justifier, la saison s'y pretait.
La pupille noire scrure la bretonne de la tete au pied, la curiosité est piquée au vif alors qu'elle essaie de faire cracher a son interlocutrice la vérité du pourquoi de sa visite et de son attitude.
Alors elle perd de sa tranquilit et de sa langueur. Un point pour la bretonne. Voila que la gitane se met a son tour a faire quelques pas préoccupée.


- Couvrante...

Ce que tu veux l'hermine c'est cacher ce qui fait de toi une femme... Il n'y a deja rien de bien glorieux, et tu veux encore le masquer sous des couches de tissus.

- Les tissus servent a embellir, sublimer, je les aime fluides, coulants, vivants... Et toi ... Tu veux en faire un masque... une couverture...

Le regard se fait perçant alors que les deux femmes s'adonnent a une danse a contresens.

- De quoi cherche tu a te protéger ?

Nouvelle attaque avant de faire a nouveau une diversion.

- Je pense que j'opterai pour du Velours... Oui le velours a cette texture douce et épaisse a la fois...

Elle imagine la forme, tourne autour de la blonde, l'oeil s'exercant a calculer ses formes afin de visualiser la coupe que celle ci attend et une seule conclusion s'impose.

- Tu ne ressembleras pas une poupée, tu ressembleras a une...

Et la il ya un comme un eclair, un debut de réponse? Peut etre.

- ... cloche!

Oui le modèle faisait fureur dans la noblesse du Sud, la bas du coté de l'Iberie, principalement en Castille. Ces jupes dont la forme est soutenue par ces cercles de fer apellée Vertugadin...
Elle ignore la gitane quelle est l'origine de cette mode. L'on dit seulement qu'elle aurait été lancée par une reine.
Quoi de mieux qu'une robe de reine pour une hermine orgeuilleuse ?


- Il semble que la reine de Castille ait inventé une mode qui portée par des personnalités telles que toi pourrait devenir fort prisée...

N'est ce pas ce que tu veux l'hermine ? Etre meilleure qu'une reine ? Une vraie déesse de la mode ? Aleanore est morte mais reste Gwenn.

- Hum oui... je pense que cela pourrait convenir a ton état...

Oui elle a dit état, mais dans le sens état d'esprit.

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Blanche_
Un gyrophare invisible s'alluma soudain dans la tête bretonne. Et, catastrophée sans vouloir le montrer, elle s'effondra dans un fauteuil, tandis qu'à son esprit troublé les derniers mots de la Julii résonnaient sans plus finir. Bo-boum. Bo-boum. Ton état, ton état... Bo-boum.
Le cœur s'accélère, et à un battement raté, un suivant broie la gorge de l'enfante. Pouls qui brûle, qui saigne à son intérieur. Elle ferme les yeux, se coupe de la réalité.
Les ouvre pour mieux s'en défaire.


Mon état ?
Mais ce n'est pas mon état, de quoi parles-tu ?

Restée assise sur son siège, affalée et superbe dans sa déchéance, car paradoxale, toujours paradoxale, plus encore depuis qu'elle portait, comme promis, la flamme de l'étincelle en elle... Restée assise elle feint l'ignorance, comme une actrice parisienne.

Tu as raison cependant sur une chose, ma chère Attia. Il va la falloir extensible, cette robe.

Pas pour moi ! se protégea t'elle en croisant, et le regard de Sévère, et celui de la rom. Pas pour moi... Pour une amie. Une amie d'une amie, même.
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Riches, tenez bon !
Attia.
Elle ignore la gitane qu'elle a touché du doigts les contours de la chose. Elle a bien une idée mais tellement enfouie qu'elle s'evanouit tres vite , surtout quand son esprit est obnubilé par l'attitude de la blonde.
Attia aime s'amuser, elle aime la provoque, l'exarcebe, se fait peste, cherche, gratte, mais l'Attia s'ennuie vite et le jeu finit par ne plus l'amuser.
Elle fait la moue regardant la blonde s'affaler enfin.
Le sourcil se hausse, l'esprit se questionne.

Son état ? Mais qu'a t'elle a parler d'etat ? Pourquoi elle bloque dessus, parlant de sa voix de mijaurée trop gatée?


Tu as raison cependant sur une chose, ma chère Attia. Il va la falloir extensible, cette robe.
Pas pour moi !Pas pour moi... Pour une amie. Une amie d'une amie, même
.

Elle comprend de moins en moins, et pire ça commence a l'enerver. Elle a envie de la prendre la frele bretonne, de la secouer tres fort en lui extirpant la vérité.
Oui ya pas manqué " bonne poire " sur le front de la gitane et les nouveaux éléments que lache la blonde ne font que l'etonner encore plus.
Allez faut faire les associations d'idées...
Robe+large+cloche+etat,+extensible... Plus... amie ... Amie ?


- Euh blanche ya comme quelque chose qui tourne pas rond la...

Oui faut ptete arreter de penser que parcequ'elle est gueuse et se considere comme une rrom elle en a pour autant l'esprit etriqué.

- Je pensais qu'elle était pour toi la robe. Je te cite : Je veux etre si belle qu'on ne verra plus que moi, et la tu me parles d'une amie, non meme pas, une amie d'une amie ? nan mais tu vas pas me faire croire que t'as fait ce chemin la pour faire faire une robe qui est censée TE cacher les fesses, les seins, les hanches a UNE AMIE!

Oui elle hausse légèrement la voix, agacée, très agacée.

- Alors maintenant tu vas arrêter de changer de version et de me prendre pour une prune, sinon...

Incapable d'ajouter la sentence alors que la colère la gagne doucement elle se penche pour attraper sa coupe dont elle boit violemment une gorgée avant de lancer un regard assasin au Sévère qui en bon souffre douleur recevrait le premier jet de son agacement.

- Vous voyez pas que c'est un entretien privé ? Laissez nous! Vous ne serez vraissemblablement pas utile puisque la commenditaire n'est plus Blanche, ou Gwen... Et puis zut Severe allez voir ailleur si j'y suis.

Voila ! Et c'est a elle de se laisser tomber sur les coussins. Regard sombre dans l'azur breton. Comme deux enfants les bras croisés elle se cernent.
Assurement la blonde etait la pour dire ce qu'elle avait tant de peine a cracher, mais au fond des prunelles latines, elle savait l'Attia que si blanche etait venue ce n'etait pas pour rien.


- Allez Blanche... assez joué, parle moi...

La voix est plus calme, le ton plus doux. Le gant de velours...

- Ou si tu préfères avec vulgarité... Accouche!

... La main de fer et surtout le caractère de cochon impatient et impulsif d'une brune a l'humeur mi figue mi raisin alors qu'elle prend sur elle de s'adoucir encore plus pour ne pas rebuter la blonde.
Dans la dernière réplique, un mot plein d'equivoque lâché par la gitane qui ne fait absolument pas expres. Si si je vous jure!




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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Blanche_
Pique, nique, douille, c'est toi l'an...
Elle douille, la môme. Ô Dieu, que ça fait mal d'être cernée aussi vite, les contours, les raisons de sa venue, Attia n'en a fait qu'une bouchée, et ce qu'elle avait réussi à cacher à tous, Attia l'a découvert en quelques instants.. C'est pitié de voir qu'elle n'est pas aussi douée à cacher les secrets qu'avant. Et quand une capacité lui est ôtée, c'est comme une carte d'un château empilé qu'on enlève ; tout s'effondre, et il faut ensuite reconstruire...
Espérons qu'Attia ait l'âme d'un architecte, ou tout est foutu.


Oh mon Dieuu ! Tu as tout compris ?
Elle s'effondre, donc, en sanglots mal contenus, avec un hoquet comme elle s'essaye à le retenir, mais que sortent les larmes, coulent, coulent sur le duvet de ses joues, tu es triste ma Blanche, alors pleure !
Tu as tout compris si vite... C'est que je suis si grosse que cela, mon Dieuu je suis grosse, et affreuse, et tout le monde va savoir...
Je suis finiiiiiiie !

Cette fois-ci, la tragédienne n'est pas appelée, Blanche ne simule pas, les larmes sont vraies, et la fine silhouette s'écroule sur le divan, mouille de pleurs le velours du meuble, le sale, le purifie. Parfois, le dos à la robe brodées, d'où l'on voit sortir un tissus fin, tressaille et se serre, on voit les muscles qui se durcissent entre les omoplates, mais un soupir, entre les larmes, dénoue la zone de tension et libère l'étau de chair. Le cou de Blanche, la nuque de Blanche, maintenant qu'elle s'est tournée pour pleurer contre le dos du fauteuil, ce sont les seules choses qu'Attia voit, et que voit-elle ?
Elle voit une naissance de cheveux, là où Blanche a remonté les siens en chignon sévère et sacré, une naissance blonde, si blonde, presque pâle et blanche, où l'on a apparemment posé une lourde couche de poudre, mais la poudre est partie, et l'horreur rouge se dessine nettement sous les cheveux, entre les cheveux blonds, un rouge sang en forme de doigts... et de dents.
C'est tellement étrange, de voir Blanche s'écraser comme cela, s'offrir entière dans sa vérité, avec ses façades de maquillages qui disparaissent et montre, justement, la vérité si vilaine. Comme elle pleure, et noie ses yeux dans une flaque salée et chaude, le khôl rapporté d'orient glisse sur les joues, tant qu'elle est presque laide, mais la poudre, sur les joues aussi, elle disparait, et ce qui est en dessous, Dieu, c'est encore plus laid !
Des traces, toujours des traces, montrant qu'elle a souffert, mais on ne sait pas trop comment, de dents, de crocs, de doigts, de griffes, d'un homme... D'un monstre.


Oh, je t'en prie Attia, supplie t'elle, ne dis à personne ce que tu as compris ! Je t'en supplie, au nom de notre amitié, et parce que, si j'avais été dans cette situation, je l'aurais fait pour toi, je t'en prie aide moi ! Il le faut, m'aider, m'aider à cacher, à serrer fort, à peindre mon visage, aide moi !

Elle se tourne alors, essuie du revers de la main ses joues tuméfiées. Au coin de l'œil, une tâche bleue apparait. Reflet presque symétrie d'un éclat violacé près de son oreille.
Il y avait, c'est sûr, une bague chère à la main qui a frappé.

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