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[RP] Confessions d'une Accro du Shopping

Della
Non non non !
Non...non...
Définitivement non, j'ai l'air d'un sac dans cette robe !
Elle est trop serrée à la taille, trop large aux hanches...et le décolleté a tout pour plaire à Eusaias mais pas à moi !

Je repasserai dans une dizaine de jours, j'espère que cette fois, cette robe m'ira !

Hé oui, il lui arrivait d'être difficile à la Blonde...surtout sur ses robes et surtout depuis qu'elle était mariée.
Jusque là, l'élégance, elle aimait.
Depuis son mariage, c'était devenu primordial !

Elle avait ramassé son manteau, en écoutant l'apprentie lui assurer que sa robe serait prête dans la semaine.
Elle avait emballé ses mains dans des moufles de peau de lapin en disant au revoir et elle s'en allait...pensant rentrer de suite à l'hôtel où elle séjournait.

Mais nous savons tous que le hasard aime jouer avec les gens et une fois encore...


Il le faut, m'aider, m'aider à cacher, à serrer fort, à peindre mon visage, aide moi !
La voix venait de l'ouverture d'une porte, une porte dans la partie interdite aux clientes, la partie de l'Atelier où seuls, les artistes étaient autorisés.
Della tourna la tête, d'un geste machinal, pour voir d'où cela provenait, par curiosité si naturelle et féminine.
La vue du Sévère la glaça.
Cet homme lui foutait une trouille d'enfer !
Avait-on idée d'employer pareil être dans un lieu si...si couru ? Beurkkk...

L'envie d'allonger le pas fut arrêtée net quand dans un coin de son cerveau, un déclic se fit.
Cette voix, derrière la porte...cette voix suppliante...elle la connaissait !

Hop, demi-tour !
Elle passa à hauteur du Sévère sans même en avoir peur, le pas décidé, le regard fixé sur cette fichue porte !
Là, devant la porte, la main tourne la poignée et ouvre...sur un tableau qui lui déchire le coeur...
Blanche.
Blanche, l'amie.
Blanche, l'amie si proche.
Blanche pleure.
Blanche sanglote.
Blanche...


Blanche !
Pas invitée à entrer ?
Oui et alors ?
Rien à faire !
Elle entre et se précipite auprès de la fragile Blanche en jetant ses moufles sur une table, pour venir enlacer la pâle, tendrement, lui relever le visage et y poser un délicat baiser sur une joue mouillée.

Mais que fais-tu ici ? Et...Enfin un regard sur Attia...regard sombre, accusateur...que t'a-t-on fait ?
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    Della de Volvent d'Amahir-Euphor
    Chambellan de Bourgogne

--Severus_nonrigolus
Laisse nous! Reviens! Va t'en! Elle jouait au yoyo avec lui et si elle n'avait pas été le maitre il aurait pu l'avoir deja remise a sa place.
Mais il n'en était rien, il saurait se venger.
Il n'avait rien apris de l'entretien des deux femmes, il était seulement question de robe, enfin en apparence, mais a présent cela ne l'interessait guère et c'est sans se faire prier, qu'il prit congé la seconde fois.

Il avait certes fort a faire par rapport au registre des commandes, mais le peu d'affluence lui permettait de se mettre d'avantage a disposition de le brune tyrannique dont il espérait tot ou tard apprendre le fin mot de l'histoire.

Quelques clientes l'avaient mandées et alors qu'il terminait les eternels courriers, en bon chien de garde sur son comptoir, a proximité de son maitre.
Il repéra tout de suite la blonde et lui avait lancé un regard mauvais.
Dans le geste de recul qu'elle avait eu il considéra le message comme passé et aussi plongea t'il a nouveau le tarin dans le tas de courrier qui devait etre envoyé le jour meme.
Aussi n'eut il pas le temps de reaction necessaire a arreter la malheureuse qui risquait fort bien de se frotter directement a la colère du Maitre.

Un brin sadique, un brin preoccupé il s'elanca tout de suite a la suite de la malheureuse qui penetrait dans le saint des saints en toute impunité, impatient de savoir le sentence qui serait delivrée.

- Maitre... Je suis confus, je n'ai pas vu cette femme s'elancer...

Pietre excuse du Severe qui put apprecier le spectacle de la decheance faite femme en imaginant que c'etait la l'oeuvre du maitre.

- Dois je vous débarasser ?

Oui le sévere avait un langage bien a lui et le regard mauvais ne quittait plus les deux femmes alors qu'il attendait juste un signe.
Attia.
De Blasée la brune était passée a Excédée. Mais entre les états bien connus il y eut pu avoir un elan de tendresse, une sequence emotion ou la gitane serait devenue la grande soeur qu'elle n'a jamais eut la chance d'etre, mettant en avant ce qui aurait pu se developper comme un instinct maternel mais... Non il n'en resulte qu'une grande lassitude puisque la colère on la garde pour ceux qu'on aime pas.
Mais qui elle aime l'Attia au final ?
Mais revenons un peu en arriere.

C'est les yeux grand ecarquillés qu'elle voit se feler le masque de la gosse bretonne. Non elle n'avait rien compris du moins pas comme l'entendait la blonde, mais maintenant que le masque se brisait les neurones se liaient, se connectaient pour enfin faire la bonne association d'idées.
Oui cette fois la Gitane avait compris.
Ce qu'elle ne comprenait pas en revanche c'etait l'effet devastateur de la chose.
Que faire ?
La tendresse elle connait la gitane, mais elle a trop usé, s'est trop usée et une femme malheureuse ne compatis pas du malheur d'autrui, elle le comprend et le trouve normal, car pour Attia il est normal de souffrir.
Mais le spectacle d'une blanche meurtrie etait tout de meme difficile a laisser indifferent. Et les sens de la gitane sont en alerte alors que des questions naissent sans pour au tant franchir le seuil de ses levres.
Non elle n'avait pas compris, pas compris a quel point cela pouvait etre douloureux, ce n'est qu'en voyant les marques dans la peau qu'elle avait cerné une partie de l'horreur.

Qu'elle avait été bonne l'actrice, comme elle avait été habile a cacher cela. A cet instant l'hermine ne se présentait plus sous le masque de la mome gatée mais sous celui de la femme... Dieu qu'elles souffrent les femmes... Meme dans le bonheur elles souffrent... Et souffrent toujours pareil et toujours dans l'equation il ya un homme... Et ça ce ne sont que deductions, car les questions elle ne les posera pas.
Un instant elle avance ces doigts, pour toucher, palper, etre sure qu'il ne s'agit la pas de maquillage mais de veritables meurtrissures.
Et a ce moment elle sait... pas besoin de lui demander le silence, si elle n'avait pas été une amie, jamais le masque ne serait tombé. Alors il est presque naturellement de son devoir de la protéger du mieux qu'elle peut, et tacitement l'Attia accepte la requête, entrevoit la panacée, sait ce qu'elle peut et doit faire.

Pourtant elle hésite, comme si son coeur était devenu trop sec, trop peu spontané pour simplement etreindre la blonde d'une caresse amicale, fraternelle.
D'ailleurs elle n'a meme pas le temps de joindre le geste a la pensée qu'une seconde blonde debarque dans le salon privé.

Geste de recul immédiat d'une gitane béate qui reconnait les traits de Della. Non Della n'est pas son amie, c'est l'amie d'une amie, l'amie de Breiz et de toute évidence de Blanche aussi.
Aussitot la voila reléguée. Elle n'est plus utile la gitane, ce n'est pas elle qui donnera l'etreinte, c'est elle qui est accusée, fusillée des yeux qu'elle ne connait pas et etrangement le coeur se serre et elle se mord la levre la gitane qui se lève, les poings serrés.



Mais que fais-tu ici ? Et....que t'a-t-on fait ?

Les mots sonnent pour l'italienne comme autant d'insultes.
Elle était chez elle... Non meme pas, elle n'avait pas de chez elle, meme l'endroit ne lui appartenait pas, entrait qui voulait, et pire encore, comment imaginer qu'on puisse venir lui rendre visite , car la est le sens de la question de l'intruse. Que fais tu ici ?
Et toi donc, malpolie inconnue... Ne sais tu pas que tu es ici chez moi, et que par ta présence tu me gènes ?

Non les mots ne se formeront qu'en pensées nebuleuses dictées par une colère sourde... meme pas, un sentiment d'etre depassée et de n'etre tout bonnement pas la personne de la situation.

Que n'est tu pas allée voir ton amie... Elle semble beaucoup plus se preoccuper de ton sort... Et a l'evidence c'est une abbérration que de venir me voir... Pire, ses yeux, ses yeux disent que c'est moi qui t'ait fait du mal...

Triste ? Tres triste, mais elle n'en montrera rien. L'instant lui est volé mais soit. La solution ce sera tout de meme elle qui l'apportera.

Alors elle s'éloigne, froide, saisissant la coupe pour la porter a ses levres, fermant un instant les yeux, se concentrant sur la course du liquide en elle, lui apportant un semblant de chaleur.
Que dire, que faire ? Si elle n'avais pas appris a refreiner ses ardeurs, elle aurait poussé la blonde intruse dehors, mais les amis des amis etaient des amis, et ça elle se le répétait pour ne pas rajouter a sa reputation malheureuse.

Doucement elle pose la coupe. Elle n'a pas envie de parler non, sa langue n'a pas encore assez tourné dans sa bouche. Trouver quelque chose... Ah tiens le Sévère ? Elle n'a meme pas envie de l'engueuler, meme si il aurait du la protéger, empecher l'intruse de venir troubler leur intimité.

Elle se rapproche du Sévère
.

- Cela ira comme ça... Laissez nous.

Elle ne laisse paraitre aucun trouble, non pas devant le domestique. Elle se fait meme seche. Et alors qu'elle chassait le valet, elle s'assurait que la porte serait bien close.
Elle reporte son regard sur l'etreinte des deux blondes. Deux blondes contre une brune, c'en était trop et jalouse au plus profond de ses entrailles, la gitane n'a que des élans malsains envers Della.
Elle serre a nouveau, faisant taire le diable en elle et fait a nouveau quelque pas.
Alors les doigts hagards saisissent la carafe de chablis et remplissent a nouveau la coupe.

Doucement elle se rapproche de Blanche et enfin seulement ose un contact hésitant puis plus ferme sur l'epaule alors qu'elle tend la coupe.


- Bois... Un peu... Cela te fera du bien.

La voix est fausement froide, et aucune attention n'est portée a la blonde dont la légitimité est acceptée, tolérée de fait, mais pas pardonnée, car Attia l'irrévérencieuse n'aime pas l'irrévérence. Paradoxe quand tu nous tiens.
Alors elle s'assied a nouveau, en retrait, attendant que la blonde reprenne le controle.
Alors Blanche, toi qui est venue ici te confier a moi ? me fera tu l'affront de me laisser a présent que tu as l'epaule contre laquelle pleurer ?
Non tu as BESOIN de moi... Besoin de moi...
Comme il est triste de ne se sentir considérée que par besoin...



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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Blanche_
Trois femmes.
Deux à la peau claire, une à la peau sombre. Mais les trois âmes, dépecées de leur entourage de chair et d'os, sont si semblables -car meurtries- qu'elles en sont parfaites dans leur trio. Bien sûr, parmi les deux qui l'accompagnent, Blanche a deux relations bien différentes.
Attia est la grande couturière, aimée, jalousée presque car son talent est si fol, que c'est par elle-seule, semble-t'il, que Blanche peut briller, et c'est ainsi qu'elle l'aime, son Attia, en instrument de son destin et de sa gloire.
Della, c'est l'amie précieuse, inébranlable, égale et démesurée, qui soutient et protège, non pas comme la mère, comme la présente. A défaut d'avoir eu l'une et l'autre, Blanche cherche dans les relations qu'elle a avec des femmes, et la mère, et la sœur, et c'est un peu cela dans ce trio, une mère, une sœur, une enfant.


Mais... mais elle n'a rien fait ! plaide t'elle pour que le doute se lève.
Elle n'a rien fait, je lui ai juste... dit.

Les yeux clairs se lèvent alors vers la bourguignonne. Oui, ça, je lui ai dit "ça", cette chose que tu sais aussi et qui te rendait folle, qui t'a fait crier et mander l'aide de brigands, cette chose, cette infâme chose...
Je vous en prie, aidez moi.
Elle prend le verre amené par Attia, y plonge les lèvres. Et quand elle les ressort, il y a du vin dessus, comme du sang, elle sourit. Le sang n'avait pas le même goût, quand il avait frappé...
Mais ça pique pareil.
Elle se relève, péniblement, comme si on avait coupé ses ailes. Mais elle a une nouvelle force, en elle, et cette force, quoiqu'on en dise... Elle est sûre de savoir de qui elle provient.
D'Aléanore.
L'étincelle vit en elle, en elles. Et il brûle sa vie à l'intérieur, pour qu'elle se redresse après être tombée, tende ensuite les bras vers Attia, quand Della déjà la soutient, et qu'elle demande en souriant et pleurant simultanément, qu'elle demande aide et soutien, et courage et force.
Et, aussi, quelque chose pour cacher ce ventre, et ces tâches sur les bras.

Le verre, vide, pend à sa main contre la robe. Le rebord, de vin imbibé, tache la robe, mais Blanche s'en fout. Cette robe, de toute façon... Il va falloir en changer. Comme en témoigne sa main, en alcôve fermée, une niche, une protection pour la vie, qui englobe sous son nombril, et pince le tissu pour en montrer les courbes.
Innocent profil.
Bombé profil.
Elle caresse, sourit. Et le sourire se perd dans les larmes sur sa joue, stagnantes. Encore tièdes. Ils sont deux à avoir besoin d'elles.

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Riches, tenez bon !
Della
Le coeur battant, le sang cognant aux tempes, Della n'a pas pris le temps de réfléchir...comme bien souvent...Elle a agi et réagi, poussée, propulsée par tout ce qui bouillonne en elle...l'amour, la colère, la peur...Elle connait tout ça.

Assez paradoxalement, la Blonde est Diplomate et même, tout en haut de la hiérarchie diplomatique. Elle excelle, si on écoute ce qui se dit d'elle. Parait qu'elle a un don, pour ça.
Diplomate...mais pas pour ce qui concerne sa vie privée.
Là, c'est un volcan, perpétuellement prêt à rugir et à cracher sa fureur dans une lave destructrice.
Touchez ne serait-ce qu'un cheveux d'un de ses proches et elle devient furie...prête à se battre, à combattre et à...tuer.

Tandis qu'elle serre encore Blanche entre ses bras, elle reste consternée par l'aveu de celle-ci...Elle a dit à Attia, elle a tout dit...Car pour Della, pas de part des choses, si Blanche a dit, alors, elle a tout dit...La vengeance n'en sera que plus difficile à mettre sur pied parce que quand il mourra, trop de personnes sauront qui aura pu le faire mourir. Tant pis, il mourra quand même ! D'ailleurs, elle a déjà pris certains contacts, la Diplomate bon chic bon genre...La machine est en route et ce n'est pas un aveu fait à Attia qui changera cela. Alea acta est.

Elle libère doucement l'oiseau blanc de son étreinte, la laisse respirer, retrouver un apparent calme et enfin, tandis que la frêle bretonne boit le vin :
Bonjour dame Attia.

Della ne s'inquiétera pas du fait que cette salutation tombe comme un cheveu dans la soupe, elle est loin des conventions habituelles alors qu'elle essaye aussi de faire régner le calme dans son for intérieur.
Elle ne s'inquiétera pas non plus de savoir si oui ou non, Attia la tolère chez elle, Blanche leur demande de l'aide, à toutes les deux, pas question donc qu'elle se retire.
Mais...mais elle aura pour la gitane, un regard différent, non plus méfiant.

Et elle se lève, ôte son manteau.
Le pose d'un geste précieux sur un fauteuil.
Reprend place.
Observe le ventre trop fécond...Pourquoi ? Pourquoi alors qu'elle n'est pas certaine de pouvoir donner un héritier à son époux, pourquoi a-t-il fallu que cet engeance-là prenne vie aussi facilement ?
Et c'est un nouveau combat, inconscient, qui va se jouer en l'âme blonde...Aider, protéger, sauver la Blanche tout en la jalousant, sans même s'en rendre compte...


Bien sûr, on va t'aider, ma belle.
On va y arriver, tu verras...tout finira bien.

T'as trop lu d'histoires de princesses relou, ma pauvre Della ! Va falloir te mettre à la page ! Qu'est-ce tu crois ? Que le rejeton qui va naître sera le bienvenu ? Qu'un Prince va apparaître et enlever Blanche et son gosse sur son cheval blanc ? Pfff...t'es naze, sur ce coup-là !
Dis-lui plutôt de prendre les herbes qu'il faut, à ta copine et de faire passer le gamin ni vu ni connu !

Dame Attia...Hop, on avale sa salive, bouche sèche...est-ce que...dans votre...comment dire ça, sans vexer la dame...? enfin, je veux dire...vous êtes Rom, n'est-ce pas ? Les Roms, connaissent les plantes...Holàlà, saint Très Haut, protégez-moi, elle va me tuer... N'auriezvouspasquelquechosepourquece...cetenfantne...naissepas ?Voilà, c'est dit...et tant pis pour les retombées cataclysmiques. Je t'aime, Blanche !
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    Della de Volvent d'Amahir-Euphor
    Chambellan de Bourgogne

Attia.
Blanche s'est levée, et Attia a pu voir dans toute sa splendeur le secret.
Elle l'a trouvé belle l'hermine souillée, a la robe tachée, magnifique dans sa détresse, dans ses larmes, dans l'horreur de sa situation. Et un instant l'Attia oublie ses griefs, un instant seulement, perdue dans sa contemplation béate. C’était beau, indécent et dur. Elle se leve a la renconre de la gracile et une main se perd sur la joue subissant l'affront des larmes.
Dieu que les femme souffrent.
Instinctivement la main de la brune effleura son propre ventre comme si jamais ne lui sera donné le tour de porter en son sein la vie. Car même dans l'horreur la plus absolue, cet etre n'etait qu'innocence et n'etait ce pas commandement divin que de ne point oter la vie ?

La gitane se fait sortir de sa reverie par la voix non familière de Della.
Le visage equilibré, alors, se ferme alors que les levres se deforment en une moue et que le regard se fait acéré, pret a decortiquer tout ce qui se dit, et surtout lancant un sourd avertissement : Faites attention a ce que vous dites.

Avertissement qui n'est de toute évidence pas saisi par la blonde, toujours aussi intruse qui prend ses aises tant dans ses gestes que dans sa parole alors le regard assasin est décoché.

Oui elle se sent insultée la gitane et a cet instant l'impudence de la bourguignonne la met hors d'elle. Envie de lui lancer une tirade cinglante, de la remettre a sa place, oui a sa place car qui est elle pour se permettre son langage ?

Oui elle se fait appeler la gitane, oui elle a été adoptée au sein d'une kumpania rom, oui elle avait eu la vie des gens de la route, cependant rien ne permettait a Della de faire une association de ce genre.


- Prenez garde...

Ce sont deux mots qu'elle dit entre ses dents, se contenant pour ne pas les muer en un flot. Nulle place pour la palabre, pas quand une jeune bretonne est en plein desarroi.

- Y a pas marqué chez mama Irma herboriste sur ma porte...

La tirade est moins cinglante qu'en pensée mais suffisamment explicite de l'agacement de la brune. Elle sait que la blonde n'est pas de mauvaise volonté, mais comment contenir un caractère de braise ?
Concentrer son attention sur Blanche, il n'y a qu'elle qui compte.


- Je ne suis pas sure que ce soit ce que Blanche souhaite...

Non ce que Blanche voulait c'etait une robe, une robe qui lui permettrait de masquer l'affront et porter la vie, car a en juger par la tendresse de son geste, cet etre en elle elle l'aimait, elle l'aimait forcement... Malgré tout.

- Vous n'avez qu'a trouver vous meme une faiseuse d'anges, je ne serai pas complice de cela...

Elle se radoucit.

- Blanche... repond moi... tu le veux cet enfant ? Apres tout a t'il choisi de naitre ?

L'attia parle en femme libre, femme qu'on ne montrera pas du doigt pour mettre au monde un enfant sans situation, sans mari... Non sur le coup elle se s'en rend pas compte.
Elle attrape la main fine de l'hermine.


- Je te coudrai une robe Blanche. Une robe a la mode espagnole, a cloche. Je ne t'en coudrai pas une seule, mais plusieurs. Tu lanceras cette mode, tu en sera l'instigatrice... Une robe a vertugaden, elle cachera tes formes, elle masquera ses marques avilissantes, et la coiffe qui ira avec te donnera la dignité d'une femme de haute naissance... Jamais personne ne se doutera de ce qu'elle cache j'en fais le serment.

Oui blanche tu seras magnifique. Mais...

- Mais tu le sais ce ne sera la qu'un masque de plus... mais ce que je t'offre Blanche, c'est du temps... Du temps.

Du temps pour trouver un mari a duper... un endroit ou tu pourras le mettre au monde en secret, une personne a qui confier cet enfant, ce batard qui ne pourra vivre que dans le secret...
Peut être avait elle pensé a tout cela deja ?


- Qu'en pense tu ? As tu déjà pris des dispositions ?

Ne pas trop l'assiéger de questions. Elle regarde Della.

- A part votre idée fort peu aristotélicienne, avez vous pensé a autre chose ?

Elle payait pas de mine la bourguignonne. On pourrait lui donner le bon Dieu sans confession, sans se douter que le regard fin cachait les pires idées et les pires intentions.

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Blanche_
Della parlait.
Et Blanche, en entendant la phrase ultime, ouvrit soudain de grands yeux dans sa direction, la bouche aussi s'ouvrit, sans que rien n'en sorte... Finalement. Elle était là, coite, muette dans son désespoir, pas que l'enfant lui causa tant de soucis sur l'instant, non... C'était que Della puisse proposer la mort comme solution, qui l'atterrait simplement.
Elle aurait voulu la frapper, et l'aurait fait, peut être, si elle n'était pas si attachée à ces pommettes tendres, et ce sourire pâle, les lèvres rosées d'être françaises, et la verbe polie.
Non, elle ne pouvait pas la frapper, parce qu'elle l'aimait, mais elle en avait tant envie, pour la punir de lui faire aussi mal, qu'elle frappa quand même, sans bouger rien que les lèvres, d'une phrase innocente dite d'un ton assassin.


C'est sans doute le seul que j'aurai jamais, il en est hors-de-question.

Un "Ta gueule !" effarouchement évacué, aurait été plus facile à dire, mais pas à entendre ; et Blanche, impure et vilaine, avait toujours pour son amie bourguignonne une affection si peu traditionnelle, qu'elle s'interdisait de lui faire mal plus que de raison.
Attia la surprit, par contre.
Par sa fierté, elle lui rappelait le peuple breton, et la mère invisible, qu'elle n'avait jamais eu, mais s'était toujours imaginée, à l'image de Nathan. Par certains cotés, Attia s'opposait à la France, à la française en vérité, et c'était comme, un peu, une rousse qui s'opposait à une blonde, Nathan contre Armoria, Attia contre Della...
Elle sourit. L'affront de Della était passé, pouvait elle seulement lui en vouloir ?


Trugarez, Attia. C'est une idée excellente, et je te fais totalement confiance, pour que tout passe... Inaperçu.
Pour la suite, je serai aidée n'aie crainte, et je te tiendrai au courant... En respect du soutien que tu me témoignes ce jour.


Aidée... Elle lança un regard à Della, camouflé. Tu m'aideras, hein ? demandait-elle en silence... Des fois que Béatrice ne le fasse pas...
Il faudrait peut être... proposa t'elle, que Della porte aussi l'une de ces robes, à l'occasion. Pour que je suscite moins l'étonnement, et les questions.
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Riches, tenez bon !
Della
Ce n'était pas gagné entre Attia et elle.
Deux mots et deux ratés !
Et le regard assassin de Blanche n'était pas pour apaiser la Blonde.

C'était évident qu'il aurait fallu un sacré nombre de cierges pour demander le pardon de cet acte mais au moins, Blanche aurait été débarrassée de cet...cette tache ! Si encore, il avait été conçu par amour ! Mais là, ce n'était pas le cas ! Oui, une tache, voilà ce que cet enfant était !

Della grimaça, toute seule, dans ses pensées perdues où elle voyait l'enfant de Blanche qu'elle voyait déjà vivant caché au fond d'une abbaye, livré aux bonnes soeurs ou aux moines qui en feraient un cureton sans autre forme de procès.
Sans parler de Blanche qui elle, serait constamment inquiète pour ce rejeton !

Mais puisque Blanche ne voulait pas...Della ferait ce qu'elle désirait, à savoir porter une de ces robes ridicules dont elle avait déjà vu des croquis chez des marchands venant du Sud.


Oui, j'en porterai aussi, Blanche, je te le promets.
Bah après tout, les frusques, elle aimait ça aussi. Tout comme Blanche et Béatrice.

Il faudra prévoir un endroit discret et sûr où tu pourras mettre l'enfant au monde et où tu ne risqueras rien.
Ensuite, tu devras savoir ce que tu désires pour lui...et pour toi.

Et pendant que tu t'occuperas de cela, moi, je ferai claquer notre vengeance sur l'animal qui t'a fait "ça" ! Pensa Della, le front plissé et le regard mauvais.

Puis, elle se détendit et s'adressa à Attia.

Pardonnez-moi...il m'arrive d'être un peu...rude dans mes propos.
Son regard se reposa sur Blanche...Surtout lorsqu'il s'agit de personnes que j'aime. Puis il revint sur la gitane. Je vous présente mes excuses.
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    Della de Volvent d'Amahir-Euphor
    Chambellan de Bourgogne

Attia.
La gitane reprima un sourire fier alors que Blanche invectivait la bourguignonne. Elle n'etait donc pas la seule a penser que la blonde avait des pensees depourvues d'humanité.
Mais comme on dit, l'enfer n'est il pas pavé de bonne intentions ?

Alors sans un mot de plus elle ecoute Blanche, espere qu'elle parlera en dira plus, parceque la gitane a horreur de pas savoir, et quitte a être dans la confidence, autant y etre jusqu'au bout.


- Eh bien je ne suis pas sure d'avoir beaucoup de temps, mais je m'assurerai que la robe n'attire pas les soupçons, d'ailleurs c'est loin d'etre pleinement une nouveauté... Della pourra en porter bien sur.

Se tournant vers Della dont les excuses sonnaient comme une victoire aux oreilles attileennes.

- Ce n'est rien, j'accepte vos excuses Della ... Nous voulons toutes deux le bien de Blanche...

Quoiqu'elle eut pu s'excuser également de son intrusion, mais ça... c'est deja autre chose.
Regardant Blanche la robe tachée elle en profita pour faire une diversion qui lui permettrait peut etre d'en apprendre plus.


- Tu ne peux pas sortir d'ici comme ça...

Se dirigeant vers un des grands coffres qui garnissaient la piece elle en sortit une piece d'etoffe de velours bleu sombre.

- C'est un modèle semblable a celui qu'Eli portait lors du défilé au Louvre, j'en avais fait deux, celle ci est a toi. C'est une robe Florentine, serrée a la poitrine et tombant comme une blouse. Tu pourras la garder en attendant. Je vais faire quelques arrangements avant que tu puisses la mettre...

A cet instant la professionnelle parle, elle decrit le modele qu'elle propose. Il n' y avait pas de hasard pour qu'une telle robe soit disponible au milieu des autres toilettes impayées.

Peu importait en vrai si la robe lui plairait à l'hermine ou pas, au point ou elle en était c'etait une simple commodité, de quoi lui redonner un peu de sérénité avant que d'autres cyclones ne viennent la balayer.

Alors elle s'asseoit tissu en main, aiguille dans l'autre, posant les retouches, l'air préoccupé.


- Oui il faudra me tenir au courant de ce que tu feras Blanche... Je ne connais pas grand monde, mais je t'aiderai du mieux que je pourrais...

Elle marque une pause et poursuis son ouvrage.Les yeux passent sur le tissu alors qu'elle n'abandonne pas pour autant le morceau rebondissant sur les preoccupations enoncées par Della.

- Et puis... Quitte a etre dans la confidence, autant l’être jusqu'au bout ... Dis moi qui est cet animal qui t'as blessée...

La voix est calme et posée, étrangement froide et dure.
Animal est la seule appellation possible pour un homme capable de violenter une femme. Une femme est comme une fleur, une fleur s'ouvre mais ne se force pas au risque de s'en trouver détruite. Et détruire une fleur bretonne c'est commettre un crime. Un crime impardonnable.

Non a cet instant Blanche ne se doute pas que la gitane pense a sa cousine sanglante. La belladonne qui se ferait un plaisir de venger l'offense dans le sang.
Alors les prunelles noires cherchent celles de la blonde, pas celle la, l'autre, la bourguignonne.

Tu vois ? L'enfer n'est pavé que de bonnes intentions... Il faut juste tacher de ne punir que les êtres vils, pas les victimes, pas les innocents.
Quitte a aller en enfer, autant y aller pour de bonnes raisons.

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
--L_etincelle
[Quand née la Mère.]

Moi, je sais !
Je sais tout.
Je vois tout.
Je suis tout et partout.


« N’est-ce pas trop dur d’être blonde, ma Lumière ? J’aurais préféré te voir brune, mais cela aurait tout changé à notre amitié, n’est-ce pas ? »

La main éthérée glisse sur le ventre à peine arrondi de la bretonne, caressant la vie plus que la chair. Elle n’a jamais enfanté à son grand désespoir, et maintenant, elle le regrette, elle regrette de n’avoir jamais porté la vie. Un regard haineux est jeté à la bourguignonne, vouloir tué la vie alors même qu’elle tente de grandir, faut-il être sans cœur pour proférer un tel blasphème.

« Je l’aime déjà cet enfant dans ton sein. Il sera beau comme sa mère, crois-tu qu’il m’aurait aimé ? Comme tu m’aimais, toi, malgré nos travers, malgré nos égarements. Je voudrais que ce soit un fils, j’aurais aimé avoir un fils, Blanche. »

Un fils qui aurait eu le regard de son père, profond et aimant, autant que cinglant et cruel. Un fils qui aurait pu se targuer d’avoir l’or noir de sa mère. Les doigts aux ongles effilés s’immiscent dans les mèches blondes de la future mère, elle sera d’or sa chevelure, et ses yeux.. Aura-t-il le regard passionné de sa bretonne, cet enfant.

« Donne-moi un fils en pleine santé, ma Lumière. A la gloire de nos pairs et qu’il soit su de tous que nulle n’aura jamais d’enfant aussi beau que le nôtre. »

Avec envie le ventre est considéré, avec amour la gitane est admirée. Comme elle fait bien son travail, comme elle est toujours forte quand tant de femmes sont faibles.
Blanche_
Aimer.
Je t'aime, avait dit Della. C'était un écho à ce que Blanche lui avait avoué juste avant, en se mettant au service de Béatrice pour assouvir sa vengeance. N'y avait t'il donc, que dans ces cas d’extrême nécessité et de torpeur furieuse, qu'étaient dites toutes ces choses ?
Blanche aurait voulu, si cela avait été possible, retrouver le front de Della, et s'y fondre pour s'y perdre, s'y cogner et la décoiffer, ou se décoiffer elle-même, perdre son diadème et tomber de son piédestal, parce que tomber du ciel, et s'écraser dans un nuage vaporeux, si cela était avec Elle, c'était bien, non ?
Oh oui, Blanche l'espérait. Inconditionnellement, elle l'espérait. Et elle espérait que Della l’espérerait aussi, un jour. A la regarder comme une Reine, et l'espérer comme une paysanne...
Je t'aime aussi, Della, aurait-elle voulu répondre, si les mots avaient pu. Je t'aime comme j'ai aimé Aléanore, et plus, si elle avait vécu. Si fort que cela n'a plus de phrase.


Merci à toi, Attia des Julii, répond la môme. Merci de tout ce que tu vas faire pour moi, et pour nous.
Et puis, à Della.
N'aie crainte, ma chère Della, je serai assez dégourdie pour ne pas enfanter mon bâtard sous les yeux du Duc, et de Béatrice. Béatrice, qui alors n'était point encore Reine, mais cela serait plus dur, désormais, car depuis que Béatrice était Reine, vous savez bien, vous, chers lecteurs, que Blanche l'a suivie jusqu'au Louvre, et qu'au Louvre elle y vit, et alors, comment ne pas crier, au Louvre lorsque l'on enfante ? Est ce que les murs, dans un palais royal, ne résonnent pas des douleurs de l'enfantement ? Est ce que les tapisseries, dans les couloirs du centre du monde, ne regardent pas avec les yeux horrifiées, la venue au monde d'un fils de monstre ? Et le sang, sur les draps... Blanche, y as-tu pensé ?

Le sang.
Elle y pense, au sang. Mais Dieu... si elle voit rouge, ô Toi qui est miséricorde, pardonne lui, mais elle ne pense pas au sien. Si elle prie pour qu'une lame s'enfonce et se darde vers un coeur, Seigneur... Elle ne songe jamais au sien, mais au Sien...
Son sang !

Blessée ? Mais on ne blesse pas une hermine, Attia. On songe tout juste à la domestiquer, on la frappe et on la tord, on la tue parfois, si l'on est assez vil pour toucher à sa pureté, mais la blesser... Ah, ça Dieu, jamais l'on ne pourra !

Jamais ! tonne t'elle soudain dans la direction de la bourguignonne. Il suffit que je me morfonde, je veux que l'on agisse, disaient ses yeux, emplis d'une vengeance trop longtemps attendue. Sitôt qu'Attia aura cousu ce qui nous cachera aux yeux du monde, nous devrons.
Elle se relève, se redresse, épaules en arrière, un drapé de reine sur un corps battu. L'on dit l'hermine indomptable, si farouche, qu'un contact simple lui fait mordre le plus sage aguerri. On la dit prude et tamisée, et calme et belle, mais dit-on d'elle, aussi, que lorsqu'elle se redresse jusqu'à la lumière, elle sent celle de l'Alterac apposée contre son ventre, et qui fait battre, et son coeur plus vite, et sa vengeance vers sa réalisation ?


Que serais-tu prête à faire pour le savoir, Attia des Julii ? claque la demande soudaine.
Il fait si chaud dans l'Atelier. Et les mots de Blanche, brisés par sa langue étrangère, fourchent dans sa bouche comme les flammes qui se consument.
Devil... Sweet devil....

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Riches, tenez bon !
Attia.
Blessée...
Elle avait pourtant mesuré le terme, cherché le mot qui conviendrait bien a la situation, et il faut croire qu'elle était passée a côté.
Elle écoute l'hermine déclamer sa plaidoirie. Pauvre enfant, il n'ya aucune fierté dans la souffrance, elle le sait bien la gitane, pour etre pareille, pour lever la tete en toutes circonstance façon "même pas mal" .
Mais elle ne s'y laisse pas leurrer pour autant.

A cet instant elle sait que la même violence les habite toutes les trois. Les blondes et la brune. Cette violence si naturelle, si solidaire, si normale.
Elles veulent toutes la même chose. Vengeance.

Les yeux de la brune se levent de l'ourvage qu'elle est en train de finaliser, passent de la bourgignonne a la bretonne.
Qu'est elle prête a faire pour le savoir ? Eh bien la meme chose que la diplomate tiens.
Et contre toute attente elle sourit.
Ce n'est pas moi qu'il faut defier Blanche...


- Je pense que nous sommes toutes d'accord sur la sentence. Un acte de cette barbarie est intolérable, impardonnable...

Elle se lève et se rapproche de l'hermine pour prendre une mesure avant de faire jouer ses doigts sur la robe qu'elle prépare.
Elle sourit a nouveau, pourquoi sourit elle ?
Il y a cette histoire que lui racontait son père de sa grosse voix, les écrits d'un vieux fanatique qui se prenait pour un prophète...
Un passage lui revint des limbes de l'oubli. Comment pouvait elle oublier , a chaque fois qu'il lui avait manqué elle se l'était répété , dans la langue oubliée de son enfance, puis dans celle de sa mère...


- La marche des vertueux est semée des obstacles qui sont les entreprises égoïstes que fait surgir l’œuvre du malin...
J' abattrais alors le bras d’une terrible colère d’une vengeance furieuse et effrayante sur les hordes impies qui pourchassent et réduisent à néant les brebis de Dieu...
*

Les mots sont toujours aussi impressionnants... Elle baisse un instant les paupières dans un léger soupir.

- Je connais quelqu'un, qui pourrait être le bras de ta vengeance Blanche... Une femme... De mon sang, la Belladonne...

Voila tu sais maintenant.
Comme pour laisser le temps a la blonde d'assimiler l'information, elle passe a autre chose.


- Je crois que cette fois c'est bon, souhaite tu essayer la robe ? Ainsi je verrai quels ajustements apporter...


* Tout le monde aura recconu la fameuse replique issue de Pulp Fiction et qui serait pretendument tirée de la bible -

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On ne se bat pas dans l'espoir du succès ! Non,c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !(Cyrano)
Blanche_
Ni pudique, ni cachée, elle soulève les bras. Et, presque déjà déliée, la robe en tombe, glisse et contourne le ventre rond, pour lorsqu'elle choit tout à fait, avec une lenteur déconcertante, dévoiler la sphère parfaite.
Le Duc, à défaut de faire autre chose, ensemence les femmes d'une jolie façon ; car ce globe, ce mont, cette colline sacrée, n'est-elle pas sublime, et si délicate ? L'on dirait, par le hasard des choses, que c'est le seul endroit où les coups n'ont pas plu, ou alors, le seul que le corps s'est empressé de réparer, pour protéger l'engeance qui y vit.
La chemise est restée, car pas pudique, l'enfante a pourtant des choses à cacher.
Elle tend ses bras fins, orientés pour qu'on n'y voit que le moins de griffures possible. Est-elle si confuse, ou si honteuse ? Qu'elle préfère darder le fruit de son péché vers l'italienne, que de lui pointer les traces rouges de sa déchéance ?

La sentence... Je défends qu'on le tue.
Les bras sont toujours en l'air, elle continue, elle n'a pas peur. Elle est deux.
On fera quelque chose de pire, Attia. Et cette chose, si tu veux y participer, nous te mettrons au courant.

Elle cherche alors le regard approbateur de Della, qui est devenue, si la plus chère à son coeur, au moins la plus aimée.
Qui est cette femme, au nom charmeur ? J'avais entendu parler d'une Belladonna, mais cela était en Italie, un liquide du Diable brûlant comme son antre, que l'on faisait couleur à l'oeil pour en ouvrir les prunelles. J'ai essayé, une fois. J'ai eu du mal à voir, mais les hommes, ce soir-là, m'avaient trouvée belle, et nommée de la sorte.

Belladonna... La Belle. Elle sourit. C'est comme dans toutes les histoires, à chaque fois, il y a cela : une Belle, une Bête.
C'est parfait !
Frappe, mon coeur, mon sang, frappe, et venge !

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Riches, tenez bon !
Della
Regards.
Regards qui s'échangent comme autant de mots ou d'acquiescements, de remontrance aussi, parfois.
Le regard a cette faculté de tout dire...sans un mot.
Un regard...une vie.

La Renarde pouvait avoir un regard dur, acier, assassin aussi.
Elle pouvait le faire s'éclaircir et devenir caresse.

Est-ce que toutes les femmes jouaient du regard ?
Beaucoup sans aucune doute.
En tout cas, ce trio là s'y entendait.

Della était restée silencieuse, elle avait écouté et observé.
Elle avait recueilli les regards que l'une et l'autre lui avaient adressés.
Et elle les avait comprises.
Elles avaient le même but.
Au final, elles étaient faites du même bois, même la gitane.

Lorsque Blanche se dévêtit, ce fut cette fois un regard protecteur que Della posa sur elle. Il engloba la Bretonne, la couvrit d'un voile de tendresse.
Petit à petit le regard changea.
Il se fixa sur la délicate courbe du ventre de sa chère Blanche en même temps que sa main se posait sur son ventre à elle, ventre vide et mutilé.
Un serpent de jalousie s'enroula autour de la Blonde bourguignonne qui faillit l'étouffer...ne devant son salut qu'à l'Amitié partagée, tuant le serpent d'un coup d'Amour !
Alors, le calme revenu dans le coeur de Della, elle trouva Blanche...belle, magnifique.

Oh oui, ma Blanche, nous te vengerons !

Même si pour cela, je dois vendre mon âme...murmura-t-elle alors qu'Attia s'affairait autour de l'Amie.

De ce corps qui avait souffert la déchéance, avili de force à la bestialité de l'homme, sortirait un fruit qu'il faudrait protéger et aimer à son tour.
De ce corps qui prenait forme sous la poussée de la vie, naîtrait la descendance même si forcée.

Mais avant...

Della se leva et fit quelques pas, histoire de remuer un peu, pour secouer un peu toutes ces pensées qu'elle venait d'avoir, toutes ces émotions qui faisaient d'elle une femme.

Bien sûr la mort serait trop douce pour ce scélérat.
Mais il nous faut agir de sorte que l'animal ne puisse plus faire de mal...qu'il ne puisse plus...refaire..."ça".


La proposition de la gitane provoqua un petit sourire amusé.
Ainsi...on ne savait pas faire passer les enfants chez "eux" mais on n'hésitait pas à venger...Intéressant. Cela pouvait toujours servir, si un jour...

Mais oui, ma Blanche, si...Attia peut nous venir en aide...Regard à la gitane et rictus qui devrait être un sourire...Je veux dire...en nous faisant connaître cette...Belladonne...

Blanche serait bientôt habillée.
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    Della de Volvent d'Amahir-Euphor
    Chambellan de Bourgogne

Attia.
Il y avait toujours en la gitane un paradoxe profond concernant les femmes enceintes et leur ventre pointant en avant.
Primo, reaction normale, comme tout le monde, elle ne pouvait s'empecher d etrouver ça beau, miraculeux, de deceler meme dans la plus pouilleuse des engrossées cette grace que confere le miracle de la vie.
Et en second il y avait ce petit sentiment de dégout, cette idée qu'il n 'y avait pire indecence que de trimballer un ventre rond qui denonce les pechés de chair... Oui elle avait beau etre ouverte n'en demeurait pas moins cette dualité d'idées.

C'est pourquoi lorsque Blanche se delesta de ses vetements, elle en eut une moue reprobatrice. Mais elle n'en montra rien, se contentant de quelques coups d'oeil furtifs et curieux sur le ventre qui se tendait doucement. Et a cet instant il lui fit impossible de s'identifier, non jamais son ventre a elle n'aurait cette forme la...
Elle s'extirpa de ses pensées pour aider Blanche a enfiler la robe qu'elle préparait tout en ecoutant.

Oui elles avaient raison, la mort était peut etre trop douce pour l'homme capable de cela. Si ça se trouvait il n'en était pas a son premier essai...
Trop naive ou trop douce ? Ni l'un ni l'autre, Attia est pragmatique, elle va droit a l'essentiel, indésirable = caput, enfin, ce n'est pas sa vengeance, elle elle ne va faire qu'aider comme elle peut.
A ce que venait de dire la bourguignonne, le malheureux allait vivre un sale quart d'heure, a regretter de ne s’être payé une putain plutôt qu'une princesse.
Elle haussa les épaules, il l'avait bien mérité.
Elle lança une oeillade a la bourguignonne qui semblait commencer a se détendre, lançant a nouveau un sourd avertissement.
Conservant le silence elle s'affairait a faire porter a Blanche, chainse, cote, passant derriere pour nouer les lacets, fixer les agraphes alors que le silence se faisait legerement pesant.


- La belladone ne tient pas son surnom du hasard. Il s'agit de ma cousine, le meme sang coule dans nos veines. Elle a pour elle l'experience, et le sang froid et la discretion des gens de l'ombre... Quand elle est inspirée c'en est presque de l'art...

Elle sourit en coin. Oui Sad c'était un joyau, qu'on pourrait supplier pour qu'elle vous enleve, vous brigande, vous tue ?
Elle était belle, efficace, appliquée, assurement si un jour elle devait se venger de quelqu'un, elle ne ferait appel qu'a une personne. Car meme si avec la belladonne elles partagent le même tempérament, l'une est douée pour les chiffons meme si en cas de danger elle manie a merveille la dague, l'autre est douée pour les armes, le sang, le frisson.


- Mais avant que je ne te livre qui elle est, il faut que je sache dans quoi je m'apprete a l'embarquer, nous embarquer... C'est quoi le plan ? Cet homme en question j'imagine qu'il ne s'agit pas du premier pequenaud venu...

Allez Blanche, parle moi, dis moi tout...

Elle ponctua en tirant sur les derniers lacets, ceux de la guimpe qui a present masquait le cou de Blanche et les traces qui pouvaient le marquer.
La saisissant delicatement par le bras elle la pousse devant un grand miroir qu'elle decouvre alors que d'une main elle libere la chevelure de la blonde.


- Regarde ma poupée... Comme tu es belle...

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