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La Primatiale de Bretagne

Nilas
Quelques heures avant de se diriger vers le lieux depuis lequel ils projetaient d'exposer leur programme ducal, Nilas et ses collistiers avaient tenu à se rendre à la Primatiale afin de rendre grâce à leur Sainte Reyne, Nathan.

Après avoir assisté à l'office et s'être recueillis en mémoire de tous ceux et celles qui avaient fait la Bretagne, ils avaient allumé quelques cierges, avant de reprendre la direction du Château où les dernières discussions du jour devaient se tenir au Conseil.

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Nilas d'Artignac, Duc de Bretagne

--Dom_courtin
OBSEQUES de NISS de MONTFORT-TOXANDRIE


La Primatiale de Bretagne était bondée, la famille, les amis, mais aussi les représentant des clans et tous ceux qui avaient voulus rendre un dernier hommage à celle qui avait souvent marqué de sa présence la vie de la Bretagne.

Les clercs de Bretagne étaient présents, dans les stalles, ils attendaient l’arrivée du Cardinal de Montfort qui devait célébrer les obsèques les gens arrivaient en la Primatiale et s’installaient à leur place.
Les nobles et les familles par ordre de préséance, prenaient place sur les bancs, la foule des fidèles des curieux et des badauds restaient debout au fond de l’édifice.

Un clercs fit sonner le glas.



Le cercueil, posé au milieu de la croisée de transept était entouré de quatre sellettes sur lesquelles avaient été posés les éléments qui composent tout homme, toute femme, tout être vivant, l’eau et la terre, mais aussi le feu et l’air.
Dans une vasque était de l’eau, dans un panier d’osier était la terre cette terre bretonne que le défunt avait tant aimée, dans un petit récipient brique brûlaient quelques brandons et sur une des sellettes un anneau tressé en rotin laissait passé l’air.
Des fleurs avaient été déposées au pied du cercueil, ainsi qu’une panière dans laquelle les fidèles présents pourraient déposer leurs offrandes, pain, fruits ou autres qui serviraient à faire charité après la cérémonie.
Le cercueil avait été recouvert d’un drap qui portait les couleurs de la Famille Montfort.
Devant le catafalque était les armes de Niss de Montfort-Toxandire.
Mirwen
La baronne de Ploermel vint rendre un dernier hommage à une grande dame. Certes, elles n'avaient pas eu les mêmes fréquentations ou les mêmes opinions mais devant l'Eternel, cela importait désormais peu.

Mirwen retint un soupir, incongru en ces lieux. Si toute la Noblesse de Bretagne mourait à petit feu depuis quelques temps, voilà que cela n'était plus au sens figuré à présent.


Elle se signa et fit une génuflexion devant le cercueil apprêté.

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Blanche_
Tenant la main de sa mère qui tremblait un peu devant le cercueil de son amie Niss, Blanche se retint de pleurer. C'est tellement rare, pour une petite fille, de voir ses parents tristes que cela paraissait irréel. Niss avait été une amie proche de sa mère, elles s'étaient d'ailleurs mariées le même jour, se servant mutuellement de témoin. Et voila que l'une des deux se tenait pâle et froide dans le cercueil sombre.
Blanche ne comprenait pas tout. Elle sentait la tristesse des gens autour d'elle, elle sentait leur désarroi qui l'atteignait peu à peu.
Les cloches rompirent le silence, et la petite sursauta. La cérémonie commençait.

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Marquise66
Ce n'est pas vraiment qu'elle n'avait pas mieux à faire... L'idée de se retrouver entourée de Montfort aurait fait pousser des boutons à plus de la moitié de la population bretonne. L'autre moitié? C'était les Montfort! Mais quoiqu'il en soit, Marquise entra dans la primatiale pour dire au revoir à une femme qui failli être sa cousine, qu'elle ne supportait pas au début puis avec qui elle apprit à travailler.
Dans le fond, on avait beau sans cesse se chamailler, quand il était question de travailler pour la Bretagne, il n'y avait plus d'histoire de famille ou autre qui subsistaient.
La Bretagne venait de perdre une sacrée pimbêche, comme elle se revendiquait ainsi, mais aussi une vraie Bretonne, une Bretonne jusque dans la mort.
Alors qu'elle repensait aux moments qu'elle avait passé avec Niss, elle s'installa sur un banc, se demandant si elle verrait des gens qu'elle connait et qu'elle apprécie en ces lieux.

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Kandrek
Vêtu sobrement, rasé et coiffé, même lavé pour l'occasion, le borgne entra discrètement dans le lieu saint. Il se signa et chercha de l'oeil un endroit tranquille pour s'asseoir. Il était venu par respect envers la famille et sa cousine qu'il n'avait jamais vraiment connu. Il lui rendrait hommage du mieux qu'il pourrait, il se trouva une place dans le fond de l'église, il prit place et regarda distraitement les gens qui venaient...
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Azilliz
Toute la matinée de cette journée, Azilliz était restée plantée devant le lourd miroir de sa chambre. Les yeux dans le vague, elle s'était laissée laver, habiller, coiffer, farder légérement. Elle n'avait prêté aucune attention à ce qui se passait autour d'elle.
Son père serait une fois de plus absent, elle l'avait appris il y a quelques jours. En plus d'une lettre d'excuse, il lui avait fait parvenir une bourse remplie, pour qu'elle se fasse faire une " belle robe pour honorer ta soeur une dernière fois." Anne s'était occupée de tout, la robe d'un bleu profond était superbe, ceintrée, lui allant à merveille, mais aucun cri de joie ni même un sourire n'avait transparu du visage de cire d'Azilliz.
Enfermée dans ses pensées et ses souvenirs, elle voyait le jour maudit se rapprocher, celui ou on déposerait le corps de sa douce Soeur dans les profondeurs froides de la terre.


-"Dame Azilliz, je ne vous tire pas les cheveux ?

-Pas le moins du monde, mais ne fignolez pas, vous allez tout recommencer, c'est affreux....

-"Mais ce chignon vous va à ravir !C'est le même que celui que votre soeur...."

-Espèce d'idiote ! Est ce le jour pour me faire le chignon que portait ma soeur que celui ou on la met en terre ?!

Ses joues s'empourprèrent par la colère et elle fusilla Anne du regard. Celle-ci était restée interdite. Jamais Azilliz ne lui avait parlé de la sorte, jamais elle n'avait parlé ainsi à qui que ce soit. La jeune fille se mordit la lèvre, honteuse de ses paroles.

-Pardon Anne...Je ne voulais pas te parler ainsi.

Le visage crispé de la gouvernante se radoucit, elle regarda sa petite protégée d'un air interrogateur.

-"Vous savez, votre père n'a..."

-Au diable mon père ! Il n'était là ni pour moi ni pour elle dans ses derniers instants. Il en sera de même lors de son enterrement, il n'est pas là, il ne viendra pas, il n'est pas même capable de cheminer suffisement vite pour mettre sa fille en terre !

La colère la reprenait et au fut et à mesure qu'elle parlait, l'émotion rageuse la submergeait. De grosses larmes lui brouillèrent les yeux, roulant sur ses joues rouges. Elle s'effondra à genoux, chancelante de colère. Anne s'agenouilla et la prit dans ses bras, la laissant sangloter contre son épaule.

-Elle l'a réclamé...Elle l'a appelé, et elle est morte sans lui !

-"Je sais... "

Anne pleurait, mêlant ses larmes à celle de sa jeune maîtresse , celle dont elle avait été la gouvernante.

-" Votre père adore ses filles, il chérira toujours sa mémoire, il n'est juste qu'un homme. Il a fait dire une messe pour Niss dans le village ou il se trouve, elle le sait. Elle a été heureuse et aimée, Azilliz, et si vous continuez à vous mettre dans des états pareils, c'est vous qui n'y serez pas à cette messe !

Le ton s'était durci, ne souffrait aucune réplique. Anne prit la main d'Azilliz et la releva, elle défit la coiffure et roula ses cheveux sous une coiffe d'un bleu semblable à sa robe. La vieille gouvernante lui essuya les yeux, lui caressa tendrement le visage encore juvénile. Azilliz se regarda pour la première fois dans le miroir, elle se trouva jolie malgré son regard défait, et ressentit la douce pensée que sa soeur serait fière d'elle. Anne la vêtit d'un manteau sombre, et les deux femmes sortirent, cheminant vers la Primatiale. Relevant la tête, Azi apperçut Chika, sa cousine sur le parvis de l'Eglise. Elle releva le bas de sa robe et courrut dans ses bras sans plus d'étiquette

-Chika, comme je suis malheureuse ! Comme elle va nous manquer...!

Elle lui prit le bras, et les deux cousines entrèrent dans l'Eglise.
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Madeline
Madeline se traîna jusqu'à la Primatiale. Elle n'aimait pas les enterrements, c'était d'un ennui mortel.
Mais bon... Il s'agissait de rendre un dernier hommage à la pimbêche, alors Madeline fit l'effort de s'y rendre.
En arrivant, elle aperçut Marquise et la rejoignit.

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Kurios
L'évêque Kurios était présent bien entendu. Il avait fait le voyage tout spécialement et partagé la peine des Montfort qui perdaient une de leur membres. Il soupira "hum encore une enfant". Le prélat était assis au côté des autres clercs du royaume. Il s'était habillé de ses plus beau atours pour chanter la gloire du Très-Haut qui appelle à ses côtés ses enfants et ce même si il doit en priver sa famille et ses amis. Sans doute a t'elle d'autre grande choses à accomplir dans l'autre monde.

Il regardait la nef se remplir tel une marée sombre et morne dévorant doucement les plages bretonnes presque imperceptiblement. Il sourit tristement en voyant des jeunes enfants jouant ensemble à chat et qui ne devaient pas vraiment comprendre ce qui se passait.

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Chikaka10
Le grand jour était arrivé. Chika s'était levée très tôt, un poids dans la poitrine, ce matin là.

Elle chercha dans sa garde robe la tenue qui irait le mieux pour la circonstance. Mais elle soupira, plus rien n'était mettable pour une telle circonstance. Elle regarda dans sa bourse, trop peu d'écus pour acheter une robe...

Elle pensa à son amie Ralas... Oui peut-être accepterait elle de lui fabriquer une robe vite fait. Elle lui paierait le restant de sa robe plus tard... Elle voulait faire honneur à sa cousine qu'elle aimait comme une soeur.

Elle s'habilla vite fait et courut sur le marché acheter du tissu. Elle avait assez pour cela. Une fois son achat fait, elle galopa jusqu'à la maison de son amie. Ralas lui fabriqua une somptueuse robe bleu ciel, de la même couleur que ses yeux.

Chika passa la robe. Un ruban bleu marine vint souligner sa taille fine. Ralas la plaça devant le miroir afin qu'elle vit son reflet.


Oh ! Ralas ! Elle est magnifique. J'ai du mal à me reconnaitre. Merci ! merci infiniment ! Je suis sûre que ma cousine aurait adoré...

Elle ne put continuer sa phrase, un flot de larmes s'échappa de ses yeux.

Réconfortée par son amie, elle se laissa coiffer également. Ses boucles blondes tombaient en cascade sur ses épaules.

Après avoir encore une fois remerciée Ralas, elle prit le chemin de la Primatiale et attendit sur le parvis. Hésitante... Le coeur serré... Elle ne pouvait pousser la porte, sachant que Niss reposait dans une boite à l'intérieur. Rien qu'à cette idée elle étouffait.


Elle était d'une pâleur extrême quand sa cousine Azilliz lui prit le bras pour entrer. Elle s'accrocha à son bras comme à une bouée...
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Mimilia74
Mimilia trouvait la mort vraiment cruelle chez les montforts ces temps ci... Mimi était arriver tôt... Elle s'approcha du cercueil..dernière maison de sa cousine.. Elle y déposa une rose blanche, pria et alla s'assoir en silence dans la nef...attendant les amis et la famille de la défunte.
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Bugs70
Bugs arriva devant l'église. Certes elle n'avait jamais connu la défunte mais elle voulais être la pour soutenir sa filleule et amie dans cette épreuve.
Elle chercha Azilliz des yeux et alla s'installer silencieusement près elle.
Elle lui pris la main et la serra fort.
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Verty
Mgr Verty, avait fait tout spécialement le voyage d’Anjou afin d’assister aux obsèques de sa petite fifille chérie Niss.
C’est avec grande peine qu’elle se dirigea vers la primatiale.

Face au décès de cette figure emblématique et connue depuis bien longtemps de la Bretagne, la famille, s'était accordée sur la convenance de lui rendre un dernier hommage.

Demande avait donc été faite en ce sens au Primat.

Après s'être assuré, accompagnés d’un médecin et des clercs de sa famille, que la fidèle avait bel et bien rendu l'âme, l’un deux s'était adressé à SE Clodeweck.
N'ayant pas renoncé à sa Foy, et n'étant pas sujette à interdiction, le corps terrestre de Niss de Montfort-Toxandrie pourrait être mis en terre en le cimetière familiale.

Verty, entra dans la primatiale, se signa et se dirigea en silence vers la place qui lui était dévolue.

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Clodeweck
Le primat de Bretagne était entré dans le chœur par le porte de la sacristie qui se trouvait derrière l’autel. Le prêtre qu’il était avant tout, suivit de près par un enfant de chœur pourtant sur un carreau brodé les médailles de baptême de Niss, contourna le catafalque et vint se placer face aux fidèles qui continuaient d’entrer dans l’église.
Sa voix raisonna dans la primatiale, froide comme l’était ce jour de Février. Il eu l’impression que chaque pilier chaque pierre de cette église lui renvoyait comme un cantique à répons les mots qu’il prononçait.
C’est mots, les mêmes à chaque cérémonie, mais il en est ainsi des rituels qu’ils se repentent et se répètent encore, ces mots il les dirait encore une fois pour une Montfort.
Il se tourna et comme s’il s’adressait au cercueil il entonna.


- Niss voici pour toi l’heure de rejoindre tes ancêtres et ceux de ta famille. Nous saluerons comme il est de coutume de le faire ceux des tiens qui t’ont précédée.

Le prêtre Alors entreprit une longue litanie, une énumération de noms, connus et moins connus. A chaque non les clercs répondaient en chœur

-Ganika de Peznnec-Montfort
Requiescat in pace
-Davinaelle de Montfort Toxandrie
Requiescat in pace
-Gracilla de Montfort-Toxandrie
Requiescat in pace
-Supershadow de Montfort-Toxandrie
Requiescat in pace
-Clodoald de Montfort-Toxandrie
Requiescat in pace
-Karmellina de Montfort
Requiescat in pace
-Melyandra de Montfort
Requiescat in pace
-Ghenièvre de Montfort
Requiescat in pace
-Arzur de Montfort
Requiescat in pace
-Mahaudt de Toxandrie
Requiescat in pace
-Phoenellion de Montfort-Laval
Requiescat in pace
-Ellawan de Montfort
Requiescat in pace… … … … … … …

Et la litanie continuait, longue, triste, monotone, certains connus d’autre moins certains oubliés d’autre dont le souvenir était encore présent dans les esprits.
Le clerc pensait aussi à son frère Elfyn, à sa belle sœur Erak Emilie que l’on appelait encore Akémie…à cette famille entière touchée par l’Ankou.
Durant l'énumération l'église continuait de se remplir

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Cardinal inquisiteur, Archevêque de rennes, Primat de Bretagne
Lalael
Lalael de Montfort-Toxandrie arriva aux obsèques un petit peu en retard. Maudit baudet qui ne veut pas avancer pensa-t-il en entrant dans la Primatiale... il alla se placer
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Sieur Lalael de Montfort-Toxandrie
Curé de Felger
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