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[RP] dernier bal à Grignols

Franckshinatra
Flap, flap, flap...

Le blond courait.

Flap, flap, flap...

Le blond filait droit devant.

Flap, flap, flap...

Ses sandales éclataient le sol trempé de neige et de glaise... Et plus il filait, plus il pleurait. A le croiser, certains devaient se demander ce qu'un prélat vêtu de blanc faisait, poursuivit par une brebis et une laie, dans la campagne. Chaque foulée lui donnait l'étrange allure d'un héron. La seule différence avec le volatile royal était qu'à chaque foulée, il maculait encore un peu plus sa belle - et unique - chasuble.

A chaque foulée, donc, une tache... A chaque foulée, de plus, une larme... Mais s'il devait passer pour un immonde mendiant, en se présentant devant les grilles de Grignols, il ne voulait pas manquer ce rendez-vous, même pour une autre chasuble !

Après tout, pensait-il, pour se donner du cœur, la mitre ne faisant pas l'évêque, une chasuble immaculée n'est qu'une nappe qui demande à être souillée !
Cyrus
Cyrus arrive doucement aux grilles du château, escorté de Périgord, le fidele dogue du Baron. . Personne pour l’attendre à la grille. Un garde même le fait stopper, et voyant le blessé sur le traineau de fortune, le regarde. Le Chien grogne. En reconnaissant le Baron Louis Vonafred de Dublith, il les laisse passer, en suivant du regard ce triste équipage.

Cyrus se dirige donc par une porte dérobée, se fait aider par des serviteurs en grande tenue du faite de la réception, et installe le baron dans une chambre. Il regrette de n’avoir point ramené le Baron dans la Forteresse, parmi les siens.

Il se promet donc qu’il reviendrait le chercher sur une litière, accompagné d’une escorte armée digne de son rang, avec Oriflammes et bannières déployés.

S’occupant de l’installer convenablement, il demande à un serviteur qui allumait un feu dans la cheminée d’aller chercher Dame Ambre, pour refaire le pansement.

Cette dernière monta de suite et entreprend les soins.

Cyrus, le cœur gros, la regarde faire et est reconnaissant que sa femme le soigne ainsi. Un peu plustard, il le laisse à la garde d’Ambre et de Périgord. Comme promis, il retourne, récupérer ses affaires, selle, armachement et fontes, restaient sur le lieu de l’accident et de bruler la monture pour qu’elle ne soit pas la proie de bêtes sauvages ou de la vermine.

En regardant Crépité ce bucher, les yeux rougit par la fumée, Cyrus se met à prier Le Très Haut pour qu’il protège son Frère d’Armes et le guérisse de ses blessures.
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Vonafred
Le Baron avait recouvré toute sa lucidité, deux visages familiers lui arrachèrent un large sourire. Il avait été pansé et de belle manière.
On l'avait transporté et malgré une douleur lancinante, il se redressa brutalement.
S'adressant à Cyrus son fidèle ami, son Frère en l'Ordre et à sa compagne Dame Ambre, le plus mauvais caractère du Comté mais la bonté incarnée...

-Par la Mordiou, Grignols ne doit en rien savoir, hors de question de gâcher sa fête...Cyrus, mes habits de cérémonie je te prie...
Se redressant tout à fait.
-Les sutures tiendront, Ambre, ne faites point cette tête, j'en ai vu d'autres. Je veux paraitre et tiendrai mon rang.
A Cyrus.
-Je me suis foulé une cheville en arrivant...je ne danserai donc point...Préviens et reviens aussi vite que tu le pourras...
Sans aucune pudeur, le Baron enfila comme il pu un tabard immaculé.
-Ambre, auriez-vous la gentillesse de me prester votre bras.

Le Dublith se leva, fit une profonde grimace et tant bien que mal, s'appuya sur le bras de la dame et la jambe roide, claudiqua plus qu'il ne marcha.
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Ambre.ensorcelleuse
La blondinette au chevet du Baron après avoir refait soin et pansement somnolait lègérement au chevet du Baron, elle sursauta lorsque celui-ci se redressa dans le lit, elle essaya bien tant que mal a le recoucher mais tétu comme une Teigne rien n'y fesait.

-Les sutures tiendront, Ambre, ne faites point cette tête, j'en ai vu d'autres. Je veux paraitre et tiendrai mon rang.

Son rang les hommes et leur fierté, tous pareils, ses attéles de fortune ne tiendraient surement pas longtemps, de plus cet energumène avait besoin de repos, au lieu de faire milles courbettes aux personnes qui seraient présente a cette cérémonie. C'est certain qu'il allait paraitre mais dans quel état, la jeune femme fronca les sourcils mais ne dit rien non plus quand il enfila ses habits. Mais ecarquilla les yeux quand ces mots fusèrent de sa bouche

-Ambre, auriez-vous la gentillesse de me prester votre bras.

Ne lui laissant aucunement le temps de répondre, celui-ci s'appuya sur son bras, claudiquant et grimacant à presque chaque pas, la blonde ne pouvait pas laisser faire une chose pareil c'est alors qu'encore une fois elle se prit le nez avec

- Nomého, Baron, vous allez quand même pas croire que je vais vous laisser vous pavaner dans un état pareil en ayant juste comme appui mon bras, d'abord vous etes lourd, n'auriez vous pas un peu grossi? ensuite au cas ou vous ne l'auriez pas remarqué votre jambe est cassé.

La jeune femme avait beau dire, mais allez faire ecouter quelqu'un de tétu, il n'en ressortirait rien et s'est avec sa robe à moitié déchirée qu'elle conduisit le baron dans le salon de la reception.
Un peu confuse de son état d'accoutrement, la blondinette avait du mal a contenir sa rage qui risquait d'exploser a tout moment, le Baron allait le sentir passer au prochain soin.
Pattricia
[Couvent entre Sarlat et le domaine de la Grenouille...]

La cour était glaciale, la mère sup était encore en train de me faire la leçon et j'attendais que ça se finisse, tapotant du pied l'air de rien...

- Ma fille... vous devez apprendre la patience !
- Oui ma mère...
- C'est pour votre bien que je vous dis ça vous savez !
- Oui je sais ma mère... C'est juste que j'ai du tempérament donc la patience...
- Prenez sur vous, Rome ne s'est pas faite en un jour voyons !
- Bien bien ma mère... je m'en souviendrai...


La mère sup pousse un long soupire de lassitude, faut dire que j'avais pas vraiment été très souple les quelques jours passés, mais toutes ces messes, toutes ces pénitences avaient eu raison de sa sérénité... Je lance mon sourire "ravageur" à l'adresse de la religieuse, fais une petite révérence, attrape mes fontes et file en courant vers la sortie.

- Je suis libre, je suis libre ! Qu'on m'ouvre la porteuuuuuuuuuu !!!!
- Mais au nom d'Aristote un peu de tenue !
- Tss tss c'est pas beau de jurer ma mère...


Ne laissant le temps à personne de me répondre, je m'engouffre par la grande porte cochère entrouverte et file vers l'écurie de l'auberge d'à côté. Une fois la pension de ma monture payée, je m'élance sur la route qui mène au domaine de la Grenouille...

[Grille du château...]

L'inconvénient d'arriver au galop c'est que tout de suite on vous prend pour un assaillant, donc forte de cette expérience, je mets ma nouvelle jument au pas pour effectuer la dernière demi-lieue, inutile de provoquer un branle bas de combat pour une simple réception. Ma monture regimbe à l'approche de la grille c'est que le garde de faction est accompagné d'une sorte de molosse comme je les déteste. Jouant la prudence, je saute au sol d'une souplesse enfin retrouvée et m'approche tout sourire.

- Bonjour, je suis attendue à la réception que donne la Gre... hmm... votre maitre, tenez voici mon invitation.

Je lui tends le vélin et, après avoir vérifié mes dires, il m'ouvre et m'indique une direction, le regard dédaigneux posé sur ma tenue poussiéreuse. Ce que ce faquin peut bien penser de moi m'indiffère totalement, tout ce qu'il me faut c'est une bonne écurie pour ma jument et un boudoir pour me changer et me rendre présentable. Je m'avance donc vers un bal de laquais qui semblent bien affairés, surtout à brasser de l'air et, jugeant plus judicieux de parler de femme à femme, je hèle ce qui semble être une jeune camériste.

- Bien le bonjour ! Je suis invitée à la réception de votre maitre, et je cherche un endroit pour me changer et me rendre présentable. Pourriez-vous m'arranger ça ?

La jeune femme, à la mine fort peu farouche, ce qui me fait sourire pensant que Yodea ne devait pas s'ennuyer le bougre, me conduit dans une petite chambre, à la limite du réduit, mais équipée de toute ce qu'une dame désire pour se faire une beauté. Un peu de patience et ma chevauchée n'y paraitra plus...
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Cyrus
Son travail exécuté, Cyrus, retourne vite chez lui, prendre un change pour Ambre, s’habille plus chaudement et revient au grand galop prendre des nouvelles du Baron.

Arrivé dans la Chambre plus personne ? Son sang ne fait qu'un tour

Il pose la robe d’Ambre sur un coffre et se dirige rapidement vers la salle de réception. Il y voit Ambre soutenant son Ami. Il arrive vite fait auprès d’eux. Avec un sourire en coin, il aide le Baron, son frère d’Armes, à se tenir le plus droit possible en lui murmurant :

Que faites vous là, ce n’est pas raisonnable, voyons !

Puis s’adressant à Ambre toujours tout bas :

Je t’ai apporté une autre robe dans la chambre car tout à l’heure je veux annoncer une chose à tout le monde et je désirerai que tu sois là ; mon minou !

Pendant qu’Ambre, surprise, il est vrai de la remarque de Cyrus, ne peut que faire se qu’il attendait d’elle, malgré son envie probable de renter chez elle.

Cyrus accompagne son Landmeister sur un fauteuil prés de la cheminée pour qu’il se repose bien malgré lui, prêt à intervenir à ses moindres désir.
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Luaine
Voila que du bruit sortit la brune de sa latence. Elle se tourna vivement, en sentant une certaine effervescence dans la grande salle. Son visage se tourna et elle resta paralysée. Ses traits furent figés autant que son corps quand elle vit Ambre et Cyrus rentrer avec un Louis amoché.

Il claudiquait et son regard émeraude descendit sur sa jambe.
Son instinct l'avait poussée à faire un pas et sa raison reprit le dessus rapidement et elle ne bougea plus.

Il avait du faire une mauvaise chute ou une maitresse empressée lui aurait cassé la jambe....
Elle ne voulut pas savoir, ne plus savoir. L'adage, "heureux les simples d'esprits le royaume des cieux leur appartient", prenait tout son sens.
On savait que des gens avaient un don et arrivaient à guérir les blessures en apposant leurs mains sur l'endroit douloureux et on sentait la chaleur se propager et soulager. Nul doute que le croupion de sa nouvelle mie aussi chaud que les mains d'un guérisseur saurait aussi guérir ses blessures.

Il avait préféré une Maewenn, pur produit breton à mi chemin entre un kouign-amann et une crêpe…Une vraie damoiselle du monde qui selon les dires de bretons eux même, avait les deux cuisses qui ne se voyaient que très rarement. Surement qu’en plus ses mamelles devaient donner du chouchen à profusion.
Il fallait qu’elle se concentre sur l’avenir, son voyage….L’avenir surement plus radieux. C’était assez facile à moins d’attraper la peste bubonique en cours de roue.

Luaine resta debout plantée comme un I à regarder la "cène".
Grignols se faisait autant désirer qu'une jeune pouliche à son bal des débutantes. Il voulait surement ménager son arrivé....

La brune sourit et alla embrasser Ambre et Cyrus pour leur dire son bonsoir.


Je suis ravie que vous soyez là. Je me commençais à me demander si je ne m'étais pas trompée dans la date...

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Pattricia
Ce qui était assommant dans ces châteaux, c'était les couloirs à n'en plus finir, les valets toujours trop affairés pour vous dire où aller et les servantes qui couraient dans tous les sens à renfort de froufrous... Après bien des détours, demi-tours et autres culs de sac, je finis par trouver la bonne salle. Glissant une mèche rebelle derrière mon oreille, je respire un grand coup et entre dans la salle illuminée.

Les premières personnes que je vois sont Cyrus et Luaine, rassurée, je me dirige dans leur direction pour les saluer.


- Bonjour tout le monde ! Comment ça va ?

Je salue Luaine et bise Cyrus.

- Ben Ambre n'est pas avec toi ? Elle n'est pas souffrante au moins ?

Cyrus semble tendu et Luaine bizarrement dans le détachement, je me mets alors a regarder le reste de la pièce sentant quelque chose qui cloche. Quelle n'est pas ma surprise de voir Von assis seul près de la cheminée, restant à l'écart de tout le monde. Je m'approche de la silhouette qui parait curieusement prostrée et pose une main sur son épaule.

- Bonsoir, tout va bien ?

C'est alors que je remarque la jambe curieusement raide, la main crispée sur l'accoudoir et le regard absent.

- Von ?
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Ambre.ensorcelleuse
Après avoir laissé le Baron aux bons soins de Cyrus, et bisouiller la brunette,
Ambre à la demande de son Titou alla se changer, il est vrai qu’elle n’était point présentable, mais taiseuse elle se demanda ce qu’il voulait faire savoir à tous, un départ éminent si c’était le cas, il allait l’entendre, songeuse, elle retourna dans la chambre ou une robe avait soit disant été posé pour se changer, mais que lui avait il encore rapporté, sa plus belle robe était sur elle, il fallait pas qu’il lui amène en plus une houppelande de cendrillon revenant du bal a minuit.

Pour une surprise c’était une surprise, cette robe était magnifique, inconnue de sa garde robe, mais ou Cyrus avait il déniché cette pure merveille, des yeux comme des billes, une bouche en cœur, la jeune femme ne savait quoi dire, elle l’a pris et la mis devant elle, parfaite, elle avait l’air à sa taille, sans plus de retenue elle l’enfila et celle-ci tomba parfaitement.

Replaçant les quelques mèches tomber dans son chignon, elle se regarda en enfin dans le miroir de la chambre, une petite merveille, que voulait donc lui dire Cyrus pour qu’il fasse d’elle ce jour un petit joyau.



Doucement, elle retourna dans le grand salon, salua Pat en la bisouillant et prit le bras a Cyrus, lui murmurant


- vas-tu me dire enfin ce qui était si important ?
Virginia_
Totalement inconscient de drame qui s’était déroulé à l’extérieur, Vinou avait attendu patiemment tout d’abord à l’entrée de la pièce en observant Luaine qui contemplait presque avec ferveur la cheminée. Elle n’avait pas osé s’approcher pour ne pas la déranger, ne se sentant pas trop à sa place en ces lieux, elle se mit sur le côté pour pouvoir rêvasser librement.

Ce derniers temps avaient été particulièrement pénibles pour la jeune femme. Revenir dans un Comté qu’elle ne reconnaissait plus, retrouver ses marques qui avaient été effacées par le temps, apprendre que certains étaient partis vers d’autres prairies soi-disant plus vertes, d’autres encore plus loin là où elle ne pourrait plus jamais les revoir, constater que ce Comté dont elle était fière n’était plus que l’ombre de lui-même, revoir certaines personnes en d’autres compagnies l’avait meurtri aussi surement qu’une lame aurait pu le faire.

Elle avait fait ce qu’elle pouvait même si elle savait que ce n’était pas grand-chose aux vues de ce qu’il y avait à faire. Elle se sentit soudain tellement lasse, une seule envie s’imposa dans son esprit, rentrer chez elle, loin de tout cela et y rester quelques temps en allant uniquement au château et à la caserne comme elle l’avait fait depuis son retour. Elle entendit du bruit dans le hall, cela ne la concernait pas, elle resta sur place attendant encore un peu que le maitre des lieux fasse son entrée. Décidément, elle n’était vraiment pas à sa place, elle n’avait rien à faire ici.

Elle se dirigea vers un de valet pour lui demander une plume et un parchemin. On la dirigea vers un petit bureau ou elle rédigea une missive.




Très cher Yodéa,

Vous avez été le premier à m’offrir votre aide, vous avez aussi été un des premiers à me critiquer mais de cela, je ne vous en veux pas. Nous avions tous les deux fait des choix qui divergeaient à l’époque.

Je suis vraiment contente de vous avoir connu, vous m’avez apporté beaucoup de choses et apprises encore plus. Vous êtes un homme bien, un homme de valeurs. Je regrette sincèrement votre départ mais je peux le comprendre et je respecte votre choix.

Je vous prie de bien vouloir excuser mon départ avant votre arrivée mais je ne peux rester. J’ose espérer que vous comprendrez et que vous ne m’en tiendrez pas rigueur.

Vous allez beaucoup me manquer.

Puisse le Très Haut et sa lumière être à vos côtés.

Vinou.


Elle remit la missive au valet. Profitant du faut que le hall était vide de tout mouvement et que personne à part le majordome et le valet l’avait vue, elle prit la direction de la sortie, retrouva Epona qui n’avait pas bougé, l’enfourcha non pas en amazone comme pour venir mais en militaire qu’elle était, elle resserra les genoux sur les flancs de la jument qui compris le signal et partit au galop. Elle détacha sa chevelure qu’elle laissa voler librement, le vent froid lui fouettait le visage, elle ne s’en souciât pas tout comme elle ne se souciât pas d’avoir laissé sa cape chez le Comte. Elle n’était plus très loin de chez elle.
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Vonafred
Le Dublith assis, la jambe étendue sur un tabouret faisait son possible pour montrer bonne figure.
-Cyrus mon ami...Je t'en prie, il me semble que tu as mieux à faire...Occupe toi de ta mie...
L'œil hagard, le Baron observa l'assistance.
Luaine était là, froide et distante, on l'aurait été pour moins.
Il songea à ces derniers semaines avec effroi et se perdit dans ses pensés.


Du brouhaha émergea une voix familière, il fixa un instant son regard embué et sentit une main sur son épaule au même instant.
D'une voix qui se voulait chaleureuse appuyée par un demi-sourire.

-Bonsoir Patricia, belle soirée en perspective...Tu as fais bon voyage ?
Il sourit en voyant Ambre parée d'une robe immaculée...
Virginia la mine sombre et fermée quitta discrètement l'assemblée...Il eu un mouvement pour se lever, une douleur aigue l'en empêcha, il reprit son masque et s'efforça de ne rien laisser paraitre...on est Baron ou on ne l'est pas...
-Pat aurais tu la gentillesse de me faire passer un verre...Pardonne moi de ne point me lever mais je me suis...foulé une cheville.
Il est temps je crois, de boire à la santé de notre hôte...qui se fait tant désirer...

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Luaine
Pattricia fit son entrée, Luaine la salua. Ambre revint avec une superbe houppelande, cadeau de son fiancé et Virginia sembla si absente moralement qu'elle préféra partir.

La brune avait envie d'en faire de même. Elle ne se sentait pas très à l'aise.
Louis était assis devant la cheminée et elle pouvait le voir de dos, sa silhouette se découpant devant les flammes. Son ombre vacillait sur les murs de la grande salle.
Elle détourna la tête en se concentrant sur autre chose.
Elle aurait voulu être celle qui soigne sa jambe, celle qui prenait soin de lui....

Il était difficile pour elle d'être dans la même salle que l'homme qu'elle aimait. La souffrance était proportionnel à l'amour qu'elle lui portait....Immense, démesuré, incommensurable....
Sa lèvre en fit les frais entre ses dents à être mordillée.

Dès qu'elle sentait un regard sur elle, elle souriait bêtement alors qu'elle était aux bords des larmes.
Elle se demandait quand son calvaire finirait....Dans sa tête elle s'imaginait loin déjà.

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Pattricia
- Bonsoir Patricia, belle soirée en perspective...Tu as fais bon voyage ?

Tss... il pense donner le change à qui là ?
Je m'assieds sur l'accoudoir du fauteuil d'en face, le regarde, restant un petit instant silencieuse, je baisse mon regard vers sa jambe raide pour finir par m'entendre dire

- Pat aurais tu la gentillesse de me faire passer un verre...Pardonne moi de ne point me lever mais je me suis...foulé une cheville.
Il est temps je crois, de boire à la santé de notre hôte...qui se fait tant désirer...


Oui bien sûr et moi je suis la reine mère !
Si il y avait une chose qui m'agaçait au plus au point, c'est quand il essayait de me donner le change à moi ! Que tout le monde me considère comme une buse, c'était parfait ! Mais que lui croit pouvoir m'abuser... En notant son visage qui avait pâli lorsqu'il avait essayé de bouger, je ne lui réponds pas de suite, juste le temps que mon timbre de voix soit plus calme, je me lève et en profite pour embrasser Ambre qui vient d'arriver. Je fais signe à un valet circulant avec un plateau. Une fois à notre portée, je lui subtilise deux coupes de vin de Champagne, en souvenir d'un après-midi à la taverne de la G.T., un hiver déjà, je le rejoins, reprends ma place sur l'accoudoir et lui en tends une... Jetant un coup d'œil à sa jambe raide, je le fixe l'air inquisiteur

- Hmm... te voilà bien protocolaire, Pattricia ? Et après tu passes au vouvoiement ?
Mon sourire en coin atténuant le sens de mes paroles

- En fait je suis rentrée du Rouergue il y a quelques jours déjà et je vais y repartir dès la fin de cette réception. Entre temps je suis allée m'enfermer dans un couvent histoire d'être un peu au calme, loin des orages politiques... Sinon, quand tu auras fini de me prendre pour une dinde, comme dirait notre blond préféré, une jambe complètement raide pour une entorse... C'est plus grave que ça, je le vois bien, mais je jouerai le jeu, ne t'inquiète pas.
Mais tu as raison, portons à toast à la santé de la Grenouille, ça fera sans doute venir notre hôte.


Joignant le geste à la parole, je trinque et bois une gorgée de ce breuvage qu'il m'avait fait découvrir il y a si longtemps déjà.
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Gadzelle
Veuillez me suivre.
Enfin! A croire qu'il avait décidé de la faire se geler sur le pas de la porte. Quoique tout bien réfléchi... C'était possible venant de sa part.
Conduisez cette ... invitée dans les anciens appartements de la bretonne, montrez lui les tenues disponibles qu'elle puisse s'habiller à la place de ses loques.
C'est ça qui était pratique quand on avait décidé de ne s'énerver que contre une seule personne : les attaques même basses des autres ne vous faisaient plus rien. La colère toute concentrée contre sa grenouille, la brune n'opposait que dédain à l'homme de main. De plus sa houppelande blanche n'était nullement en loques, seulement un peu salie. Un tout petit peu. Pas beaucoup, juste quelques traces de boue...
Je vous prie de suivre cet homme, des invités prestigieux, eux arrivent et je dois les accueillir.
Tout ce que vous voudrez Nestorius, tant que c'est loin de vos pensées nauséabondes. Mais bien sur! Plus enjouée au valet qui avait pour charge de la mener. Je vous suis mon brave.

Le début de la soirée fut plutôt féérique. Elle n'était pas très chiffons - on l'aurait compris - mais elle ne comprenait pas comment on pouvait laisser autant de belles toilettes derrière soi. Les malles de la bretonne étaient-elle si fournies qu'elle se permettait d'en laisser ici? Ou comptait-elle revenir? Ou encore ces toilettes étaient des cadeaux du Comte à la jeune femme et elle n'avait voulu repartir avec. Pourquoi pas. Dans ce cas, personne ne s'en servirait, il fallait à tout prix qu'elle en touche un mot à Yodéa.
La robe de soies grises était tout à fait dans ses goûts, mais elle avait la poitrine trop peu fournie pour en emplir toutes les formes. Le tissu risquait de béer sur son corsage, ça allait être disgracieux. Non, il lui fallait opter pour celle en velours violet prune, les lacets sur le devant lui permettraient de serrer à sa guise. Les cheveux brossés, la brune aurait bien aimé arborer un lacet assorti à sa tenue dans sa chevelure, mais il n'y avait personne pour l'aider - il était hors de question que le valet soit dans la pièce alors qu'elle s'habillait, une des raisons qui lui avaient fait choisir la tenue avec laçage à l'avant - et Gadzelle avait peur de faire n'importe quoi alors qu'elle n'avait pas l'habitude. De longues minutes plus tard elle ressortit élégamment vêtue. Tout à fait à côté de la plaque, la jeune femme se fichait du retard accumulé. Elle ne voulait qu'une chose : faire baver Yodéa.

Gadzelle fouilla sa mémoire afin de retrouver le chemin jusqu'au hall puis à la salle de réception qu'elle avait devinée. L'entrée ne fut pas fracassante, pas criante, pas énervée, pas boudeuse, rien de tout ça. Simplement souriante, décidée à se montrer polie. Son regard se porta sur Cyrus et Ambre ensembles dans un coin, elle leur sourit. Puis sur Pat et Von, le second étrangement assis, ça ne lui ressemblait pas, elle leur sourit aussi, fou ce qu'on arrivait à faire une fois la motivation trouvée. Enfin elle vit Luaine, seule, sombre, à l'écart. Elle lui sourit aussi. Le pantomime était entamé.


Bien le bon soir à tous. Je vois que la soirée est entamée, on pourrait couper la tension qui règne avec un joli couteau à beurre tellement c'est palpable. Et notre hôte ne s'est même pas présenté, comme c'est charmant... Auriez vous vu Vinou? Elle m'avait dit qu'elle venait pourtant.

Et c'est parti!
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Pattricia
Sursaut, Gadzelle venait d'arriver, je lui rends son sourire et me tourne vers Von.

- Il faut vraiment que j'y aille, je ne peux rester plus longtemps. Tu embrasseras la Grenouille pour moi, peut-être sera t-il ton prince qui sait.

Sur un dernier petit sourire en coin, je dépose un baiser sur son front et salue tout le monde, avant de disparaitre de cet endroit qui décidément ressemblait bien plus à une veillée funèbre qu'à une fête.
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