Adele_du_niffelheim
Sans dire qu'elle surveillait le rebord de la fenêtre de sa chambre de souffrance, elle attendait quand même des nouvelles. D'où ? peu importe mais des nouvelles. Parce que depuis le matin elle avait appris la pendaison de trois andégaves, la noyade volontaire d'une demie douzaine de saumurois et avait vu un homme longer en courant la rue sous sa fenêtre un sabre planté dans le ventre, hurlant comme un dément.
Ça fait peur l'Anjou quand on a un peu envie de vivre quand même.
Et pof, un pigeon certainement totalement épuisé vient se fracasser sur les vitres au travers desquelles elle regarde. Ça surprend, mais quand elle réalise d'où il provient, elle ne s'étonne pas plus que ça d'un atterrissage hors du commun. Fait rien comme tout le monde la dame de st Paul. Même pas de l'élevage de pigeons normaux
Ça fait peur l'Anjou quand on a un peu envie de vivre quand même.
Et pof, un pigeon certainement totalement épuisé vient se fracasser sur les vitres au travers desquelles elle regarde. Ça surprend, mais quand elle réalise d'où il provient, elle ne s'étonne pas plus que ça d'un atterrissage hors du commun. Fait rien comme tout le monde la dame de st Paul. Même pas de l'élevage de pigeons normaux
Citation:
A la dame de Saint Paul,
Ma Dame,
Mon envie est toujours aussi grande, de partager avec vous les moments de liesse que nous allons connaitre alors que le reste du royaume apprendra qu'enfin la paix et l'amour règnent dans le Maine.
J'ai fait commander une cinquantaine de poneys, afin que ces pauvres gens apprennent à monter autre chose que des boeufs ou des catins.
J'ai également commandé à la grande bibliothèque royale quelques ouvrages basiques tels que "mimiche mange sa main" pour leur apprendre enfin la lecture et l'écriture. Quelques précepteurs se sont également portés volontaires pour quelques cours de diction dont pourrait être friand le comte actuel. J'ai ouï dire que dans les hautes instances on se gausse et on s'étonne de son manque de manières. Mais vous savez comme moi de quoi il retourne avec cet énergumène.
Peut être n'êtes vous pas au courant, mais il n'y a toujours pas de duc ou de duchesse en Anjou, alors que les élections sont terminées depuis une semaine maintenant.
De vous à moi, je préfèrerais pour l'Anjou, pas de Duc ou garder la duchesse Salebete, plutôt que de voir le jeune arriviste de Chandos penthievre arriver au pouvoir. Le bruit court qu'il aurait passé des accords avec le comte Mainois. Des histoires que je ne suis pas certaine de comprendre tellement ces gens là se mélangent les boyaux de la tête eux mêmes.
Enfin, tout ceci me fait m'égarer du sujet initial. L'obligation qui m'a été faite de m'installer à Angers durant ma convalescence explique peut être que je m'intéresse un peu à leurs conneries.
Laval me manque, Laval me tord le ventre alors que je pense à ses remparts et ses villageois si accueillants. Laval est maintenant en moi, comme je suis à Laval.
Je partirai donc vous rejoindre, ou vous me rejoindrez, en tout cas nous nous rejoindrons afin de démontrer au peuple Mainois qu'un avenir radieux, et une tête haute sont possibles au sein du royaume et du domaine Royal. Il est vrai qu'à ce jour, ils ont bien triste mine et qu'ils doivent rougir de l'attitude de leur comte. Si tel n'est pas le cas alors nous leur apprendrons ce que sont la fierté et l'honneur.
Nous avons tant à lui apprendre, pauvre petit peuple, oublié depuis tant d'années, abandonné par quelques uns dont seule l'ambition personnelle guidait les pas.
Ne serions nous pas par hasard les anges gardiens de ce peuple chère Dame de Saint Paul. Figurez vous que j'y songe de plus en plus. L'idée de leur donner ce qu'ils n'ont connu depuis des siècles nous fait certainement entrer dans le cercle fermé de ces charmants petits êtres jusqu'alors invisibles pour eux, et dont ils ignorent même certainement l'existence.
Je m'enthousiasme, trop peut être.
Mais il n'est point de choses qui n'aient réussi un jour sans qu'elles n'aient débuté par un rêve n'est ce pas ?
Pardonnez mes écrits un peu trop osés et vulgaires. J'ai écrit nombre de fois le nom du Maine, presque autant de fois le nom de l'Anjou, et je m'en veux moi même d'être tombée aussi bas.
La fatigue certainement, et puis surtout toutes les chopines que je me mets derrière le col, mais en dedans de ma bouche hein, pas juste bennées dans le col comme ça, sinon ça pue. Il faut bien s'occuper chère amie.
Je me vois dans l'obligation de cesser ici ma prôse puisque figurez vous que vient d'arriver à l'auberge dans laquelle je réside, un pauvre Mainois perdu, ébouriffé et l'air sauvageon de celui qui ne connait que peu la civilisation.
Je vais de ce pas le rassurer, et lui apprendre l'espoir (et le bain, et le peigne).
Amicalement
Adèle du Niffelheim
Ma Dame,
Mon envie est toujours aussi grande, de partager avec vous les moments de liesse que nous allons connaitre alors que le reste du royaume apprendra qu'enfin la paix et l'amour règnent dans le Maine.
J'ai fait commander une cinquantaine de poneys, afin que ces pauvres gens apprennent à monter autre chose que des boeufs ou des catins.
J'ai également commandé à la grande bibliothèque royale quelques ouvrages basiques tels que "mimiche mange sa main" pour leur apprendre enfin la lecture et l'écriture. Quelques précepteurs se sont également portés volontaires pour quelques cours de diction dont pourrait être friand le comte actuel. J'ai ouï dire que dans les hautes instances on se gausse et on s'étonne de son manque de manières. Mais vous savez comme moi de quoi il retourne avec cet énergumène.
Peut être n'êtes vous pas au courant, mais il n'y a toujours pas de duc ou de duchesse en Anjou, alors que les élections sont terminées depuis une semaine maintenant.
De vous à moi, je préfèrerais pour l'Anjou, pas de Duc ou garder la duchesse Salebete, plutôt que de voir le jeune arriviste de Chandos penthievre arriver au pouvoir. Le bruit court qu'il aurait passé des accords avec le comte Mainois. Des histoires que je ne suis pas certaine de comprendre tellement ces gens là se mélangent les boyaux de la tête eux mêmes.
Enfin, tout ceci me fait m'égarer du sujet initial. L'obligation qui m'a été faite de m'installer à Angers durant ma convalescence explique peut être que je m'intéresse un peu à leurs conneries.
Laval me manque, Laval me tord le ventre alors que je pense à ses remparts et ses villageois si accueillants. Laval est maintenant en moi, comme je suis à Laval.
Je partirai donc vous rejoindre, ou vous me rejoindrez, en tout cas nous nous rejoindrons afin de démontrer au peuple Mainois qu'un avenir radieux, et une tête haute sont possibles au sein du royaume et du domaine Royal. Il est vrai qu'à ce jour, ils ont bien triste mine et qu'ils doivent rougir de l'attitude de leur comte. Si tel n'est pas le cas alors nous leur apprendrons ce que sont la fierté et l'honneur.
Nous avons tant à lui apprendre, pauvre petit peuple, oublié depuis tant d'années, abandonné par quelques uns dont seule l'ambition personnelle guidait les pas.
Ne serions nous pas par hasard les anges gardiens de ce peuple chère Dame de Saint Paul. Figurez vous que j'y songe de plus en plus. L'idée de leur donner ce qu'ils n'ont connu depuis des siècles nous fait certainement entrer dans le cercle fermé de ces charmants petits êtres jusqu'alors invisibles pour eux, et dont ils ignorent même certainement l'existence.
Je m'enthousiasme, trop peut être.
Mais il n'est point de choses qui n'aient réussi un jour sans qu'elles n'aient débuté par un rêve n'est ce pas ?
Pardonnez mes écrits un peu trop osés et vulgaires. J'ai écrit nombre de fois le nom du Maine, presque autant de fois le nom de l'Anjou, et je m'en veux moi même d'être tombée aussi bas.
La fatigue certainement, et puis surtout toutes les chopines que je me mets derrière le col, mais en dedans de ma bouche hein, pas juste bennées dans le col comme ça, sinon ça pue. Il faut bien s'occuper chère amie.
Je me vois dans l'obligation de cesser ici ma prôse puisque figurez vous que vient d'arriver à l'auberge dans laquelle je réside, un pauvre Mainois perdu, ébouriffé et l'air sauvageon de celui qui ne connait que peu la civilisation.
Je vais de ce pas le rassurer, et lui apprendre l'espoir (et le bain, et le peigne).
Amicalement
Adèle du Niffelheim