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[RP] Epistolation angevine

Adele_du_niffelheim
Sans dire qu'elle surveillait le rebord de la fenêtre de sa chambre de souffrance, elle attendait quand même des nouvelles. D'où ? peu importe mais des nouvelles. Parce que depuis le matin elle avait appris la pendaison de trois andégaves, la noyade volontaire d'une demie douzaine de saumurois et avait vu un homme longer en courant la rue sous sa fenêtre un sabre planté dans le ventre, hurlant comme un dément.
Ça fait peur l'Anjou quand on a un peu envie de vivre quand même.

Et pof, un pigeon certainement totalement épuisé vient se fracasser sur les vitres au travers desquelles elle regarde. Ça surprend, mais quand elle réalise d'où il provient, elle ne s'étonne pas plus que ça d'un atterrissage hors du commun. Fait rien comme tout le monde la dame de st Paul. Même pas de l'élevage de pigeons normaux



Citation:
A la dame de Saint Paul,

Ma Dame,

Mon envie est toujours aussi grande, de partager avec vous les moments de liesse que nous allons connaitre alors que le reste du royaume apprendra qu'enfin la paix et l'amour règnent dans le Maine.
J'ai fait commander une cinquantaine de poneys, afin que ces pauvres gens apprennent à monter autre chose que des boeufs ou des catins.
J'ai également commandé à la grande bibliothèque royale quelques ouvrages basiques tels que "mimiche mange sa main" pour leur apprendre enfin la lecture et l'écriture. Quelques précepteurs se sont également portés volontaires pour quelques cours de diction dont pourrait être friand le comte actuel. J'ai ouï dire que dans les hautes instances on se gausse et on s'étonne de son manque de manières. Mais vous savez comme moi de quoi il retourne avec cet énergumène.

Peut être n'êtes vous pas au courant, mais il n'y a toujours pas de duc ou de duchesse en Anjou, alors que les élections sont terminées depuis une semaine maintenant.
De vous à moi, je préfèrerais pour l'Anjou, pas de Duc ou garder la duchesse Salebete, plutôt que de voir le jeune arriviste de Chandos penthievre arriver au pouvoir. Le bruit court qu'il aurait passé des accords avec le comte Mainois. Des histoires que je ne suis pas certaine de comprendre tellement ces gens là se mélangent les boyaux de la tête eux mêmes.
Enfin, tout ceci me fait m'égarer du sujet initial. L'obligation qui m'a été faite de m'installer à Angers durant ma convalescence explique peut être que je m'intéresse un peu à leurs conneries.

Laval me manque, Laval me tord le ventre alors que je pense à ses remparts et ses villageois si accueillants. Laval est maintenant en moi, comme je suis à Laval.
Je partirai donc vous rejoindre, ou vous me rejoindrez, en tout cas nous nous rejoindrons afin de démontrer au peuple Mainois qu'un avenir radieux, et une tête haute sont possibles au sein du royaume et du domaine Royal. Il est vrai qu'à ce jour, ils ont bien triste mine et qu'ils doivent rougir de l'attitude de leur comte. Si tel n'est pas le cas alors nous leur apprendrons ce que sont la fierté et l'honneur.
Nous avons tant à lui apprendre, pauvre petit peuple, oublié depuis tant d'années, abandonné par quelques uns dont seule l'ambition personnelle guidait les pas.

Ne serions nous pas par hasard les anges gardiens de ce peuple chère Dame de Saint Paul. Figurez vous que j'y songe de plus en plus. L'idée de leur donner ce qu'ils n'ont connu depuis des siècles nous fait certainement entrer dans le cercle fermé de ces charmants petits êtres jusqu'alors invisibles pour eux, et dont ils ignorent même certainement l'existence.

Je m'enthousiasme, trop peut être.
Mais il n'est point de choses qui n'aient réussi un jour sans qu'elles n'aient débuté par un rêve n'est ce pas ?

Pardonnez mes écrits un peu trop osés et vulgaires. J'ai écrit nombre de fois le nom du Maine, presque autant de fois le nom de l'Anjou, et je m'en veux moi même d'être tombée aussi bas.
La fatigue certainement, et puis surtout toutes les chopines que je me mets derrière le col, mais en dedans de ma bouche hein, pas juste bennées dans le col comme ça, sinon ça pue. Il faut bien s'occuper chère amie.

Je me vois dans l'obligation de cesser ici ma prôse puisque figurez vous que vient d'arriver à l'auberge dans laquelle je réside, un pauvre Mainois perdu, ébouriffé et l'air sauvageon de celui qui ne connait que peu la civilisation.
Je vais de ce pas le rassurer, et lui apprendre l'espoir (et le bain, et le peigne).

Amicalement

Adèle du Niffelheim


Griotte
Dans une taverne déserte, au lieu de se tourner les pouces, la môme écrit :



A Isatan, dicte la Jarretière,
Dame du Plouc qui s'est perdu dans un bosquet.

Sommes arrivés en Limousin. C'est grave la dèche par ici. Qu'est-c-t'es allée foutre dans c'trou paumé ?
Attend ! Laisse-moi deviner... T'as fait un arrêt forcé avec passage en taule, formule tout compris ? J'vois qu'ça pour expliquer que tu sois venue trainer tes basques par ici. Ou alors t'es vraiment maso', ce qui m'étonnerait pas trop, puisque t'as été capable de me supporter pendant notre fabuleuse (més)aventure chez les Germains, aheum... Quoi que eux, ils sont encore pires à supporter que moi, tu trouves pas ? Nan, mieux ! Enfin "piiiiiire" ! Les berrichons bouseux et leurs "norf de norf" trop chiants qu'on s'est tapé pendant tout le trajet. Vraiment des ploucs, eux.

M'enfin bref ! Là je voyage avec une divinité (si j'ai bien compris ton point de vue) et on se demandait où on allait te trouver exactement. Le Limousin c'est vague - Me suis retenue de dire que c'est un vaste champ de bouses... ah ben c'est quand même sorti finalement.

Nous pouvons être devant les geôles dans deux jours.
Tu veux que je vienne chanter la sérénade devant tes barreaux ?

Griotte

_________________
Isatan
Citation:



A Griotte,
A la chère enfant dont la joue va faire un mariage d'amour avec mon poing,
A celle qui a l'honneur d'accompagner ce divin blondinet.

Que le temps m'a semblé long -court- sans avoir de tes nouvelles.
Le Limousin ? Charmant n'est-il pas ?
Tellement charmant d'ailleurs que j'y suis plus ! -mouahahahaha-
Je me trouve actuellement près de... D'un arbre. Nous venons de passer un Patay-rrible bled.
Quand aux prisons, la dernière qui a eu l'immense honneur de m'héberger était bien une limousine -enfin j'crois-

Sois rassurée -j'suis sûre que tu t'inquiètes !- j'ai avec moi charmante compagnie en la personne de ma digne fille -elle !-
Elle m'emmène au gré de ses humeurs et envies. -pour faire clair j'sais même pas où on va-
Je t'invite biensûr à venir nous rejoindre. -faudrait d'jà qu'je sache où j'vais aller- Et c'est avec joie que je te réserve un accueil à la hauteur de tes espérances -j'vais te tataner la tronche qu'ça va pas prendre une plombe-

Dans l'attente d'une réponse qu'il me tarde de lire.

Isatan.

_________________
Johanara


Quelque part en Limousin, paumée et sans le sous...


Citation:

Chère Caprice,

Je vais me laisser mourir au bord d'un ravin! Déjà qu'on se traîne depuis près de deux semaines dans les coins les plus sinistres du royaume, voilà à présent que nous sommes démunis de tous nos biens!

Un freluquet que la nourrice prétend connaître, saumurois de surcroit , un certain Aymeric, nous a tout dérobé pendant notre sommeil. Pour ma part les pertes sont minimes voire ridicules mais les autres...

Quant à mon ecuyer, dès qu'il sera de retour parmi nous, il sera fouetté ou pendu. C'est de sa faute, s'il ne passait pas son temps à se perdre lorsque nous partons en goguette, il aurait peut être pu défendre sa suzeraine.
Je chemine vers le Berry où nous nous reposerons au Castel de Lignières le temps de refaire quelques provisions.

L'Anjou me manque. Surtout Messiah.

Portez vous bien.

La Baronne.


Citation:
Mon Messiah...

Bien que n'ayant aucune nouvelle de votre part, je suppute que vous êtes préssé de me tenir dans vos bras. Hé bien patience, ce jour là n'est pas près d'arriver.

Alors que nous prenions enfin le chemin du retour, portés par la folle envie de revoir l'Anjou et de goûter vos baisers, surtout moi d'ailleurs vous vous doutez bien que les autres..., une vile fripouille saumuroise que la nourrice a nommé Aymeric, s'est jeté sur nous et nous a tout dérobé. Je devais être un peu pompette, je ne me souviens de rien. Enfin le gamin est traumatisé et la nourrice sanglote...

Et ce bougre d'Ambi est quelque part sur les chemins.

Tout ça pour dire que c'était mal de me laisser voyager seule, et que si j'arrive en vie à Saumur ce sera un miracle.

Mille baisers d'amour...

Votre Baronne.

_________________
Calyce.
Et un sourire en coin à la lecture du courrier de la baronne. Aymeric serait donc devenu raisonnable et serait passé du côté obscure de la force ? Le côté angevin qu'a pris le dessus sur ses rêves chevaleresques ? Héhé. L'est fière la naine mais ça elle va pas le dire à la berrichonne.
Citation:

Chère baronne,

Veuillez tout d'abord excuser cette réponse tardive. Il faut me comprendre c'est le choc de cette nouvelle que vous m'annoncez. On a osé vous toucher ? Je ne connais pas ce Aymeric .
Mais je vous l'avais dit, vous auriez du oublier votre fils quelque part, sans lui rien de tout ça ne serait arrivé. Envolé l'héritage que vous êtes allé chercher, c'était bien la peine.

Reposez vous vite et rentrez.

Moi je m'ennuie un peu moins. Celui que j'appelle papy (et que ça embête) m'a invitée à jouer à la chaise musicale sur le trône ducale. Vous vous imaginez bien que l'ex duc Thibauld n'est pas content. Mais c'est pas seulement pour jouer. Je vous expliquerais plus en détail quand vous serez rentrée.

Lâchez du leste en route. Laissez donc écuyer, nourrice et gamin là où ils sont s'ils doivent vous ralentir.

Messiah se cache un peu depuis que vous êtes partie, il est triste je crois.

A bientôt,

Calyce



Citation:
A la Jarretière qui m'a oubliée,

Je te file combien pour que tu retrouves la mémoire ?
Dis moi quand je dois te rejoindre au pays des esclaves. Je suis occupée un peu pour le moment, papy a pris le jouet-le trône- de Thibauld, il portait mal la couronne il paraît. Tu devrais l'essayer un de ces quatre.

J'attends que tu fasses des signaux.

CalYce

Ps : La mioche m'a écrit, elle a rencontré des campeurs, lui ont volé son bocal d'yeux.

_________________

Viens chercher bonheur DTC
Adele_du_niffelheim
Citation:
A la jarretière,
Dicte la vioc par certaine jeune femme mal élevée supposée descendance de vous
Dicte aussi des fois la braillarde, qu'on se demande bien pourquoi

De moi, Adèle du Niffelheim
Dicte la poissarde et autres qualificatifs du genre

Chère amie,

Me voici de retour en mes terres adoptives et tant aimées. Vous aurez compris qu'il s'agit de Laval, la belle, la grande, la lumière mainoise,
La grand place du village est très calme, excepté si vous souhaitez visiter les maisons de quelques habitants en mal d'amitié qui ouvrent leurs portes au premier venu.
Je me demande d'ailleurs si je ne vais pas m'inviter un de ces soirs chez l'un d'eux. Refuser une hospitalité si gentiment offerte serait le comble de l'impolitesse. Peut être que si vous ramenez vos miches dans pas trop longtemps nous pourrons faire ensemble le tour de ces petites maisonnettes qui certes sont loin des dorures de votre château mais qui me semble t'il sont fort accueillantes.

D'autres s'amusent à une sorte de jeu qui semble faire fureur au sein du royaume. Par exemple je vous donne un mot comme « jarretière », vous me répondez « saucisson », et quelqu'un d'autre à votre suite doit donner à son tour un mot tel que « jambe de bois » et tout le monde gagne. Cela semble les amuser beaucoup parce qu'ils sont nombreux à y participer. J'avoue ne pas comprendre l'intérêt de ce genre de choses, mais je laisse chacun à son bonheur hein.
D'autres viennent déclamer en place publique leurs pensées les plus personnelles. Je crois que je vais me laisser entrainer par la liesse qui fait les gens se regrouper pour dire à qui veut l'entendre qu'ils ont des hémorroïdes, qu'ils sont amoureux ou que le petit dernier a sorti une dent et qu'il les a empêché de dormir toute la nuit.
Sinon vous avez une personne qui bégaie et ne s'en cache même pas. Qui semble ne connaître que certaines lettres de notre si bel alphabet, et les autres doivent deviner ce que la personne essaie de dire. Etrange, mais ça semble marcher aussi.

Tout ceci, chère amie, pour vous dire qu'il est temps que vous reveniez en votre terre natale. Parce que je crains de sombrer dans quelque chose qui ressemblerait à de la folie ou une profonde déprime qui me pousserait alors à commettre les choses les plus insensées telles que tondre un poney ou semer des pissenlits.

J'ai avec moi un mandat qui m'a été confié par un très fugace Duc angevin dans le but de nous aider dans notre projet pour redonner au Maine un minimum de distinction. Il a été un peu radin, puisqu'il ne m'a donné que 210 écus, mais enfin, il ne faut pas cracher dans la souplette, et accepter de bon cœur ce cadeau qu'il nous fait dans l'espoir de voir ses desseins assouvis. Comme si nous étions en cheville avec de telles personnes. Certains ne doutent vraiment de rien.

J'ai appris par votre … enfant …. la dénommée pestouille qu'elle vous avait abandonnée dans un presbytère à quelques jours de Laval. Je n'ose imaginer votre furie et me régale par avance vous imaginant lui mettre la raclée de sa vie pour un tel outrage.

J'attends votre arrivée avec impatience. Il ne nous reste que peu de temps pour mettre en place notre projet, et j'ose espérer que vous ne tarderez plus.

Adèle du Niffelheim
Estrella.iona
Dans une ville tourangelle, ou pas loin...
Le messager que la Chancelière angevine avait envoyé dans la salle des doléances ducales du duc de Touraine revint, essoufflé. Il avait été rapide, mais quand même. Trella, après avoir attendu pas moins de deux journées la réponse du prévot à sa demande de laisser-passer avait fini par perdre patience et à écrire au duc et au chancelier tourangeaux eux même, puisque le prévot se plaisait à la snober.
Donc, quand elle aperçut au loin le jeune homme a qui elle avait confié l'importante tâche d'aller là bas pour porter sa missive, elle fut soulagée.
Celui ci arriva, haletant, et tout en tentant de reprendre son souffle... :


- C'est bon, Votre Suprême... Excellence, l'a dit qu'vous.... pouviez passer...
- Ah, quelle bonne nouvelle ! Le duc est finalement quelqu'un de fort sympathique.
- C'pas le duc... qu'à lu... C'est... un autre...
- Un autre ? Le chancelier certainement. Etait-il brun ?
- Non... Pas... Pas brun ! R... R...
- Quoi ?
- Roux !
- Roux ?!
- Oui, roux !
- Mon dieu, ça devait sûrement être ce prévot snobinard alors. Mais de quoi il s'est mêlé ? Quand j'y écris il répond pas. Quand j'écris au duc, il se permet de répondre à sa place. Et en plus, c'était même pas adressé à lui ! Pourquoi vous l'avez laissé lire ?
- Il... Me... Il me l'a arraché des mains !
- Han ! Le rustre. Je vais ré-écrire au duc pour me plaindre de la mauvaise éducation et de la malpolitesse de son prévot.
- L'a dit que vous pouviez passer... Mais qu'au retour, si vous étiez méchante, vous vous feriez tabasser... Et l'a dit que vous étiez une sottise !
- ...
- ... ?
- Moi ? Une sottise ? Moi ? Une diplomate qui vient en paix ? Moi ?! Tabasser par de vulgaires tourangeaux ? Moi ?!
- Vous...
- Bon. Soit. Que le Très Haut en soit témoin, les roux, c'est vraiment la créature du Sans-Non. Sauf la baronne. Vous êtes témoin hein, sauf la Baronne !
- Euh oui...
- Bien, merci.

L'Etoile rétribua le jeune homme pour son office, qui s'en fut. Et elle même repartit, puisqu'on lui avait dit qu'elle pouvait.

Dans une campagne tourangelle, ou pas loin...


Citation:

A Calyce de Dénéré - Malines, Dame du Lys couronné,
A ma topine,
A la seule qu'elle peut me comprendre,

De moi, Trella de Valfrey, Dame de St Aignan-la-Roë, Chancelière d'Anjou,


Ma chère amie,

Pardonne mon en-tête protocolaire, c'est une déformation professionnelle : depuis trois jours je passe mon temps à écrire des lettres officielles à l'attention des tourangeaux. Figure toi que Rolin m'a enlevée et qu'il se plait à trainer dans ce duché - t'ai-je dit qu'il allait être anobli et avoir un suzerain tourangeau ? Ca sera dur à porter pour notre enfant, fils d'un vassal tourangeau et d'une vassale d'Anjou... Pauvre gosse - et que les tourangeaux ne veulent visiblement pas de nous, vu qu'ils nous somment de partir de chez eux. Tu te rends compte, moi, une diplomate !

Si je t'écris c'est parce que je sais que tu es la seule à pouvoir me comprendre. Leur prévot, un certain messire Kay, roux de son état, m'a qualifiée de "sottise". Non non, pas en face, sinon tu penses bien que je lui aurais crevé les yeux ou les lui aurais arrachés et les auraient donné en cadeau à Zodel. Ce roux ose me qualifier de sottise, moi, la chancelière d'Anjou ! Celui là, j'le met dans ma liste de personnes à tuer qu'on avait faite avec Leandre... Ah, cette liste... D'ailleurs, on n'a jamais dégommé personne de cette liste. C'est triste. En parlant de lui, as-tu des nouvelles ?

Et sinon, comment cela se passe-t-il en Anjou ? Es-tu toujours à Angers ? Je suis sûre que tu t'ennuies. Je t'avais dit de rentrer avec moi. Tu m'écoutes jamais. Non vraiment, tu crains Calyce. Pffff. Et ton futur mari qui dois se languir de toi ! Sa blondeur qui n'a d'égale que sa non-beauté ne te manquent pas, toi qui prétends être folle de lui et qui te plais à lui lécher la glotte en ma présence ? Rien qu'à ce souvenir, j'ai des nausées, et Aristote sait que des nausées, j'en ai souvent. A croire que le bébé lui aussi fut traumatisé par une telle scène, et s'il en garde des séquelles je t'en tiendrais pour responsable.

Sinon, j'ai appris que Papy avait grimpé sur le trone, que tu l'avais aidé et que t'étais au conseil. Félicitations ! Je suis fière de vous, et même si j'aurais aimé à participer à ça, je suis sure que vous vous débrouillez très bien sans moi.

Bon, je dois te laisser, Rolin essaie de m'apprendre les rudiments de cet art qu'on appelle "la charité". Tu sais, quand on tient compagnie aux voyageurs, et tout.

Je t'embrasse bien fort,

Trella.

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Aurile.
Plus d’une semaine déjà que la belle équipée avait quitté le limousin alors qu’un messager de Néoux avait galopé au triple gallop pour la rejoindre et lui apporter un plis dont elle fera la lecture plus tard toute seul loin de ceux qui formaient le convois... ... Oh que oui l’aimait parcourir les routes la p’tiote, elle poussait sa superbe jument sur les ch'mins du royaume a nouveau. L’nord .. L’sud , l’est, l’ouest… il y f’sait bon, l’rire de la p’tiote raisonnait bien souvent dans les tavernes où elle s’arrêtait en ch’min. Ses bottes avaient foulé la plupart des terres de ce Royaume sauf la Bretagne, pourquoi ? Tout simplement parcque depuis toute petite son père lui avait promis de l’emmener lui-même afin de lui présenter les terres, Holaf voulait lui présenter les personnes qu’il appréciait… de lui faire découvrir la terre d’où venait une partie de la famille comme lui avait si bien expliqué Vadikura a présent mort depuis peu, son grand père lui avait ainsi expliqué les campagnes, la réunification des famille…la gouvernance du grand Gomoz et de sa mort…Ô des histoires Bretonnes elle en connaissait plein, des noms elle en avait la tête emplis… les description des paysages, l’ambiance des tavernes était parait’ il unique…c’est avec nostalgie que bien souvent elle entendait parlé de bretagne par lui tout comme par son parrain, un borgne Breton qui en gardait encore toute les expression alors qu’en échos raisonnait les rire de la pestouille devant le regard mélancolie de Maléus…

En voyage avec sa mère elle était arrivé en Maine où celle-ci avait subitement pris repos au presbytère, alors la pestouille regardait au loin et apercevait a l’horizon les terres Bretonnes, tentante, a porté de mains pour venir en saisir une poignée et d’en laisser glisser la terre entre ses petites mains d’adolescente… Et puis, les bruits couraient que Naimbaud était dans l’coin, avec son cousin elle riait comme jamais, lui seul arrivait a lui faire tout oublier, alors pourquoi ne pas le retrouver le temps que sa mère se rétablisse et de découvrir un peu par elle-même sans s’annoncer ses terres tant comté…



[Rieux Matin de mai…]

La Pestouille c’est décidé et c’est avec entrain et le sourire au coin des lèvres qu’elle a poussé sa jument pour venir voir toute seule de son regard si jeune prendre son propre avis sur les fameuses terre Bretonne… Bref lecture sur le panneau d’affichage de la mairie, rien ne lui interdit elle la voyageuse qui se veut anonyme d’en acheté Un p’tit gamin des rues croisé et la piécette est donné pour qu’il aille lui chercher du pain au marché de Rieux, il en revient avec vingt belle miches afin qu’elle puisse faire le tour de la Bretagne. Si on veut rester discrète autant ne pas s’arrêter se restaurer dans les auberges. A peine eut ‘elle le temps de croquer dans l’une de celle-ci qu’un autre gamin venant de la mairie arrive en courant après avoir clouté furtivement un nouveau décret antidaté sur le panneau d’affichage de la ruelle de la mairie… la vente de pain et interdite… menace…procès pour du pain… et décret sortie en urgence en affichage mairie. Bon, pour une fois elle va pas faire d’histoire et renvoyer le gamin les revendre sur l’marché…si bien peuplé d’ailleurs, que personne ne les achètera…

Au soir à nouveau, une missive d’la même personne, breve lecture et la le minois de la pestouille ce fronce…son nom, elle veut son nom… Pis le Dame par deux fois…l’est pas contente la mioche c’te fois… Un r’gard vers l’astre lunaire qui vient de chasser l’autre, un soupire et la mioche prends decision. Elle prendra a l’aube la route de Rennes. Auparevant un message adressé a la Dame en question avant de partir.


Citation:


Dame Mairesse… Gwanelle?
Dame Douanière… de Rieux ?
Dame Surveillante du marché ?
Dame la Propriétaire et Tavernière de La pierre de Lune de l amitié de Rieux
Dame un peu tout dans Rieux tellement votre village est vide de vie
Dame Baronne comme dit l’unique habitant de votre village qui ose sortir ?


Demat comme dit par chez vous !


Tout d’abord je n’ose vous dire que votre vue baisse peut être a votre âge, cela ne ce dis pas alors je ne vous le dis pas je suis polie… Je vais penser qu’en faite vous être trop fatigué et faites trop de chose et occupé trop de post es dans votre village et vous êtes épuisé…

Je suis Demoiselle et non Dame encore, savez l’genre, acariâtre, aigris et tyrannique j’ai une mère de c’genre ça m’suffit bien. Je n’ai que quatorze ans… bon j’ai compris, j’parais grande pour votre vue basse…


Veuillez acceptez mes excuses pour votre pain sur le marché hier, vous avez écrit votre décret cinq minutes trop tard, j’aurai dû attendre…. J’en ai remis dix sur vingt mais personne ne les as achetés et au vue de votre décret c’est dix par jours donc je les aie remise dans ma besace ce jour… J'suis en régle 'vec vot'decret donc, une chose de légiférer.

Ensuite concernant votre autre missive concernant les douanes, j’ai pourtant traversé Fougères et Rennes et rien de tel ne m’a été transmis…êtes vous sur que ce n’est un vieux décret dont plus personne ne se souviens ?... J'pense que vous devriez aérer votre bureau poussiéreux et prendre l'air frais dehors, la Bretagne est si belle a ce que je peux voir.

Alors vos questionnement :

L’Aurible Pestouille d’la casse Ouille d'mon nom
J’ai pas de laissez-passer…
Mon village natale : l’Anjou.
Motif de ma venue : parait qu’un rouquin se retrouve au bruit de ses grelots dans l’coin.
Garant, ben personne, vu qu’j’ai pas eu l’temps d’entendre les grelots encore.

J’serai bien v’nue vous rendre visite dans votre auberge vous expliquer tout ceci de vive voix, ceci dis il est affiché qu’elle est privée. Au faites je me permet veuillez encore excusez mon audace curieuse, z’avez des chiens au moins rassurez moi vous n’faites pas aussi les gros bras d’la cuisinière qui sort aussi les mauvais clients ?

Ceci dis j’vous avoue quand même que votre déclaration d’amour a ma si jolie personne me touche profondément, j’aime a lire entre les lignes et au nombre de vos courriers, que j’attire tant votre attention, je réponds donc favorablement a votre invitation sous entendue.

Aux plaisirs de vous apercevoir enfin, ces missives sont tellement impersonnelles...

L’Aurible Pestouille d’la casse Ouille



Hum l'est prête a sortir l'fouet, une femme telle que celle-ci est tell'ment rare, l'agace les hormones d'la jeune fille tiens....V’nir titiller la brunette alors qu’elle est calme en voyage découverte c’est provoquer l’audacieuse Aurible Pestouille de rappliquer et c'est la panique... ...?
_________________


L'Aurible Pestouille~15 ans~Fibre naturelle d'un kilt et d'une jarretière~~
Calyce.
[Angers]

Elle compte ses cheveux faute de pouvoir compter les denrées trop peu nombreuses du stock ducal. Sorte de TOC que la môme a développé depuis le départ d'un blond bourguino-alençonnais : Elle compte tout et n'importe quoi. Ça va de ses cheveux aux grains de blé que peut contenir un sac en passant par ses écus. Ces derniers elle peut les compter une bonne dizaine de fois par jour, on sait jamais qu'un hydreux les fasse disparaitre. Faut dire qu'il y en a une bonne tripotée dans le coin.

-L'hydreux est une espèce qui ressemble à un homme-ou une femme, sont pas sectaires-, qui a tendance à vous subtiliser des trucs tout en vous faisant un grand sourire plein de dents. L'hydreux a une capacité extraordinaire à vous trouver des animations les plus folles ainsi qu'une adaptabilité rapide à toutes sorte de situation. Prenons l'exemple d'un certain hydreux blond qui un jour se présente à des élections municipales et qui deux jours plus tard se retrouve conseiller ducal à circuler dans un château comme un poisson dans l'eau. Y a pas à dire, on devrait tous avoir notre hydreux de poche.Vous trouverez plus de renseignements en allant dès maintenant sur www.adoptonhydreux.com (je déconne, hein) -

'fin bref, pour le moment Calyce elle compte pas, elle écrit à celle qui a été enlevée.


Citation:
A Trella de Valfrey dame du Truc

Arrête le protocole, j'ai eu peur en lisant le début de ta lettre. Ça fait sérieux et ça me fout des boutons, c'est moche. Rolin anobli ? Il y a décidément des suzerains plus détraqués qu'Otissette. Je plains ton enfant à venir : Père bourguignon vassal de Touraine. Rolin cumule encore plus de tares, le pauvre aussi.

Sinon, je partage l'avis du prévôt : tu et une JOLIE sottise sur pattes. Faut franchement être sotte pour pouvoir dire que MOI- *rature*je léchais la glotte de l'imparfait Penthièvre*rature* -je puisse faire ce genre de choses avec mon promis avant le mariage. Tu me connais, la vertu tout ça et ce même si je l'aime comme un loup, comme un roy comme un homme que je ne suis pas.- *rature* Nan mais Kirke, je te jure ! *rature*-

La différence entre ton prévôt et moi, c'est que moi j'ai le droit de t'insulter, pas lui. Tape le. Et je ne dis pas ça pour la couleur de ses cheveux.

Papy a pris le pouvoir oui et moi aussi je suis vachement fière de nous. Puis oui on se débrouille bien. On a trouvé des tas de trucs pour tuer le temps avec les conseillers. Comme boire avec Fildaïs, par exemple. Elle est sympathiquement bien, papy a de bons gouts.

Un truc que je comprends pas, c'est les mainois. Tu me diras qu'ils sont incompréhensibles de base mais là c'est pire. Figure toi qu'ils viennent fourrer leur nez dans nos affaires angevines ! Je pense que leur Comte a peur de Papy. Moi je dis qu'il a raison.

J'ai appris quelque chose aussi ! Il parait que si on veut devenir marquise on a qu'à aller toutes nues chez les impériaux puis frapper à la porte d'une famille qui porte le nom de Sparte. Oui bon, faut vraiment le vouloir.

J'ai proposé de le faire au château d'Angers pour vois si jamais ça marchait aussi mais Ermengarde a fait la rabat-joie ! Ermengarde c'est la liseuse d'étoiles, tu te souviens ? Je l'ai un peu forcée, sans faire exprès, à rentrer avec nous dans la château et depuis je lui ai collé un garde au derrière pour éviter un carapatement de sa part. Elle aime pas mais je lui demande pas trop son avis, tu comprends.

J'ai pas trop de nouvelles de Leandre, il doit récupérer de son aventure chez les angloys.

Prends soin de toi et du parasite que t'as dans le ventre.

Je t'embrasse pas très fort,

Calyce, DAMOISELLE de machin.


Puis à celui qui l'a enlevée.

Citation:
Épervier

T'es rien qu'un traitre. Tu devais enlever l'oiseau et le ramener à ANGERS et l'y laisser ! Pas l'emmener faire je ne sais quoi en Touraine et dans ses environs.
Je ne te félicite pas et tu peux te gratter très fort pour avoir ton paiement.
Je suis déçue.
Cette missive va t'exploser à la gueule dans pas longtemps.

001

PS : Tu peux toujours te rattraper.
PS2 : BOUM -c'est le bruit de la lettre qui explose ça au cas où t'aurais pas compris !-

_________________

Viens chercher bonheur DTC
Estrella.iona
Bon.
Encore une journée de passée, et encore des nouvelles révélées... Déjà, elle était marâtre. L'horrible duchesse engrossée avait fini par obtenir un nom, et oh stupeur, il s'avérait que l'Etoile la connaissait, cette duchesse. Et bien sûr, il avait fallu qu'elle accouche non pas d'un, mais de deux bâtards. Comme si un, ça suffisait pas, nan.
Mais toutes ses mauvaises non plus ne suffisaient pas. Rolin, son amour, son cher et tendre, et accessoirement le géniteur des deux morceaux de viande précédemment cités, avait pris une folle décision qui mis la jeune fille dans tout ses états et qui la fit même pleurer - bon, c'est pas comme si elle pleurait jamais, mais quand même hein. Perdue, paumée, désorientée, elle fit alors ce qu'elle faisait toujours en cas de crise : se confier à sa confidente et meilleure amie.


Citation:

Chère Calyce,

Je vais mourir.

C'est pas une blague. Je t'avais dit que la saleté de Duchesse que Rolin avait engrossé un soir de solitude avait accouché, et qu'elle nous avait pondu des jumeaux. Déjà ça c'est un peu dur à avaler...
Mais figure toi qu'hier, Rolin m'a dit qu'il allait les reconnaitre, ses deux bouts de viandes. Alors qu'il avait dit qu'il voulait que ce soit moi qui porte ses enfants officiels... Mais attends, ne vas pas croire qu'il fait ça pour l'amour de sa catin ou celui de ses morveux, non... Il a demandé en échange à sa morue un fief. Oui un fief, rien que ça. Et cette horrible mégère a accepté...

Non seulement c'est une trainée, une catin et une prostituée, mais en plus elle est entrain de corrompre mon fiancé !

Du coup j'ai pleuré... Je lui ai dit que je voulais pas, que s'il tenait tant à son fief il irait tout seul, et que s'il comptait revenir ça serait uniquement pour mon enterrement... Je veux pas lui demander de choisir entre elle et moi. Bon d'accord j'y ai demandé et il a dit que c'était moi son choix... Il a ême dit que si je voulais pas, il ne le ferait pas.
Tu ferais quoi à ma place ?
Tu lui interdirais ?
Je l'aime trop pour le priver de quoi que ce soit, mais je veux pas cotoyer ses chiards ni son asperge de catin...

Franchement, je sais plus quoi faire. J'ai même failli recommencer, tu sais, le truc où tu m'as sauvée là... Mais j'ai pas fait.
J'attends ta réponse pour ça, si tu me dis que c'est désespéré, je saurais ce que j'ai à faire.

Sinon pour les nouvelles, la Baronne picole et elle a failli épouser un roux, c'était très comique. Même qu'elle a un soit disant plan consistant à envahir l'Anjou à l'aide de roux.
J'y ai dit aussi pour toi et Kirke.
Elle va vous taper.

Je te fais plein de bisous,

Trella

*tâches de larmes séchées*


_________________
Calyce.
[Angers toujours]

"On ne fait pas à autrui ce qu'on n'aime pas que l'on nous fasse." Phrase débitée par le papy-régent et qui turlupine la môme depuis. Il avait dit ça dans la normale comme il dirait "bonjour" sans s'imaginer une seule seconde qu'il venait de foutre en l'air toute une éducation. Habituellement elle répond "j'fais ce que je veux" à ce genre de truc mais habituellement c'est pas le Montmorency qui le dit...
Un tête à tête avec elle même s'impose.


*-C'la fin du monde
-Mais nan c'est juste un coup de fatigue du papy !
- L'est jamais fatigué, hein
-C'est pas faux Mais c'est pas trop grave, hein.
-T'es pas folle ?! Ne pas faire ce que j'aimerai pas qu'on m'fasse... J'vole plus, j'mens plus, j'arrache plus les cheveux des gens...
-Humpf !
-Et il a même pas précisé si ça concernait que les autres angevins ou tout le monde partout...j'suis perdue...*


Là on vient la parasiter...

Z'avez du courrier mamzelle Calyce...
Mange le ton courrier, je réfléchis là !!!

"On ne fait pas à autrui ce qu'on n'aime pas que l'on nous fasse"
Heu j'rigole hein, mange le pas...

Courrier déposé et le messager s'en va en chantonnant, un nouvel écu en poche. La môme descelle le parchemin et le lit rapidement.
L'occasion de partager sa nouvelle leçon...


Citation:
Ma très chère amie,

Je précise d'abord que je n'ai rien pris, rien bu avant de t'écrire.

J'ai tout lu ta lettre. J'ai d'abord voulu te conseiller d'aller retrouver cette duchesse et de l'étrangler; L'étrangler elle et ses deux gamins histoire de pas laisser de preuve. Mais non, c'est pas ce que je vais te conseiller en fin de compte.

Il faut que tu te mettes à la place de cette pauvre femme; Elle n'est qu'une pauvre victime dans cette histoire; Peut-être qu'elle avait bu ou pire, qu'elle était amoureuse de ton Rolin comme tu l'es aujourd'hui. Que ces deux petites choses innocentes qu'elle vient de mettre au monde n'y sont pour rien et qu'ils sont la seule chose que ton bourguignon lui a laissé et qu'elle y tient. Tu comprends ?

Tu vas me dire que c'est la faute à Rolin et qu'il doit payer mais non. Lui aussi il faut que tu te mettes à sa place. Ça se trouve que tellement elle était amoureuse elle l'a ensorcelé et qu'il savait plus ce qu'il faisait ou peut être aussi qu'il avait juste des besoins d'homme et qu'il avait pas de catin sous la main mais une duchesse. Et puis il te connaissait pas à l'époque, hein. Et puis ces deux machins c'est quand même la chair de sa chair, le sang de son sang, tu ne peux pas lui demander de mettre une croix dessus.

T'as pas le droit de recommencer à te faire mal aux bras aussi ! Mets toi un peu à leur place. Ils vont souffrir, tu vas les faire saigner et ça laisse d'horribles cicatrices.

Laisse le prendre ce fief et qu'il reconnaisse ses chiards. Ça te fera une résidence secondaire pour quand tu seras dans le Berry. Et peut être même que vous finirez copines avec sa duchesse.

Tout ça pour dire que tu ne dois pas porter de jugements et qu'il faut te montrer compatissante.

La baronne veut nous taper ? Dis lui de se mettre à notre place, elle comprendra.

Je t'embrasse,

Calyce

Ps : Mon nain est là, il déchire !

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Viens chercher bonheur DTC
Estrella.iona
Le regard se fait perplexe à la lecture de la missive venue tout droit d'Angers. Se mettre à la place de la trainée aux deux marmots ? Et pis quoi encore...
Néanmoins, ça demande réflexion. Pour Trella, tout ce qui peut sortir de la bouche de Calyce, ou presque, est parole d'or. Celle ci a beau être plus jeune, pour Trella, c'est THE voix of the raison. Donc si elle dit qu'il faut faire preuve d'empathie, faisons preuve d'empathie.


Citation:


Ma chère Calyce,

Après m'être demandé durant quelques longues minutes si t'étais sérieuse dans ta tête quand tu me disais de me mettre à la place de la brunasse desséchée, j'en ai conclu que oui.

J'ai donc décidé de suivre tes conseils et de m'imaginer à sa place, ce qui ne devrait pas être trop dur étant donné l'échec de mon premier mariage et la tendance que j'ai à toujours m'attirer des problèmes avec des jalouses de mon bonheur. Davia pense que ça vient de moi d'ailleurs. J'espère pas.

Donc tu as raison. A sa place, si j'étais folle amoureuse d'un homme et que celui ci ne veuille pas de moi, qu'il soit heureux avec une autre femme, qu'il songe à l'épouser, que celle ci soit enceinte de lui et qu'il ne veuille même pas venir me tenir compagnie ni voir les deux horribles batards que je lui aurais pondu, je serai triste à en mourir.
Je crois même que j'en mourrais de chagrin.

Donc... Elle attend quoi pour crever la morue ?

Y'en a vraiment qui servent à rien dans la vie.

Je t'embrasse,

Trella.

PS : Ci-joint la bague que m'a offert ton nain, tu peux la lui rendre ou la garder, Rolin m'en a offert une autre super mieux, je te la montrera quand on se verra !

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Estrella.iona
Certes, elle avait promis de ne pas écrire pour copieusement arroser la Duchesse qui hantait ses songes d'insultes aussi fleuries que variées, même si ce n'était pas l'envie qui lui en manquait.
Cependant cette situation lui pesait énormément. Elle y pensait le jour, et la nuit, elle la voyait avec ses deux marmots qui, dans ses rêves, ressemblaient étrangement à des bébés cochonnets braillards.

Malheureusement, tout aurait été plus simple si la dite duchesse n'avait pas été la meilleure amie de Maleus, le borgne, celui qui l'avait élevée. Elle l'avait rencontrée à deux ou trois reprises, et celle ci lui avait fait bonne impression. Mais ça, c'était avant que son aimé, son fiancé, son futur époux ne lui annonce qu'il était officiellement père de deux rejetons bâtards et qu'il allait les reconnaitre en échange d'un fief, qu'il faisait ça pour eux, blablabla...

Sa première réaction, juste après avoir fondu en larmes, fut de vouloir prendre immédiatement la route pour arracher les yeux à cette femme, les dents aussi, en faire de la purée, les lui faire manger, et finir par la découper en morceaux... Rien que ça. Ensuite, elle pensa à lui écrire un petit mot clair et concis genre "Grue, dégage, laisse nous tranquille."

Mais Rolin, qui ne l'entendait certainement pas de cette oreille, le lui avait interdit et puisqu'il était parti se ressourcer et méditer sur cette histoire de fief durant quelques jours, elle avait le champ libre pour agir à sa guise et en peste. Depuis plusieurs jours, elle avait fomenté un plan, un plan qui lui semblait parfait et sans failles, un plan machiavélique...

Installée dans un coin de la taverne de sa meilleure amie qui s'était enfuie à Angers, elle avait sorti vélins, plume et encres.
Encre noire... Hors de question de se compromettre en écrivant, comme d'habitude, en rose, non. Ca aurait trop facilement pu remonter jusqu'à elle.
Elle s'appliqua aussi à déformer son écriture, afin qu'on ne puisse pas reconnaitre les mots tracés de sa main. Pas bête, la bête. Elle aurait pu faire maitre chanteur, comme métier, elle avait indéniablement la vocation.
Et une fois qu'elle la tenait, l'écriture déformée, elle s'appliqua à tracer ces quelques lettres en plein milieu d'un vélin en tirant la langue exagérément :


Citation:

Je connais ton secret.
Signé : Anne Aunyme.


Qui n'a jamais eu peur quand un inconnu affirmait qu'il connaissait un secret nous concernant ? Bien sur, Trella n'avait aucune idée d'un secret concernant la duchesse, elle ne la connaissait que trop peu pour ça, mais elle savait qu'elle menait une vie tumultueuse, et qui dit vie tumultueuse, dit non-dits bien souvent.
Et si elle avait reçu pareille lettre, Trella aurait gravement flippé. Même si elle n'avait pour ainsi dire pas de secrets, elle aurait flippé pour la forme.

Ainsi, elle espérait de tout coeur que celle ci prendrait peur et laisse son fiancé tranquille, et elle aussi par la même occasion.
Après avoir soufflé sur l'encre pour qu'elle sèche, vérifié que ses initiales n'étaient nulle part et avoir roulé la missive, elle l'attacha à la patte d'un pigeon.

Elle pourrait toujours nier, si jamais on remontait jusqu'à elle.
Après tout, les Anne Aunyme, ça doit courir les rues.

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Claire_g
Si y'avait une chose que la Déols n'aimait pas, c'était de changer les langes des chiards... Bin là, un malheur n'arrivant jamais seul, y'avait fallu qu'elle en sorte deux. Oh bin elle avait bien demandé si on pouvait pas en remettre un dans son bide, mais on lui avait dit qu'nan. Chiotte !
Pis la rouquine qu'avait rien trouvé de mieux que d'avoir envie d'aller se faire quelques économies sur le dos des honnêtes gens...Pfff...

En gros, une parfaite journée de merdouilles s'annonçait. Tiens...en parlant merdouille... les Grum's avaient le cul au sec, ou à peu près, selon si on juge que les langes sont bien mis.

Donc, journée de chiotte et...voilà qu'au moment où la brune allait enfin profiter de ses propres futs qu'elle s'était fait livrer aux Affranchis, un piaf vint lui déposer une missive...
Comme si cetenfoiré et son chantage, en plus de sa convalescence pas encore finie lui suffisaient pas, fallait qu'en plus une lettre anonyme lui parvienne ! Vélin rapidement foutu en l'air... quel secret ? Qu'elle avait trompé son époux avant mariage ? ça n'en était plus un. La Déols eut un drôle de pressentiment... En général on venait la trouver, quitte à s'en prendre plein la gueule, ou on lui écrivait de façon plus franche. Quiconque la connaissait savait que ce genre de pratique qu'elle aimait à appeler "pratique de découillu" avait le don de la foutre dans une colère noire.
Cet auteur anonyme... qui pouvait-il...ou qui pouvait-elle être ? Vague idée...Qui pouvait parler de secret ? A part quelqu'un...qui n'la connaissait donc pas et qui serait vaguement concerné ? Qui d'autre à part une cocue enragée qui ignore sans doute pas mal de choses encore ?

Le cerveau de la brune Déolesque bouillait comme rarement... Un sourire aux lèvres, la brune prit un parchemin après avoir jeté un oeil aux Grum's... Elle s'attarda sur Richard... prénom choisi par ce "père".

Bien installée, elle rédigea quelques mots à son parrain spirituel, celui qui avait toujours été là quand elle avait besoin.




Cher Vieux Grognon,
Cher parrain spirituel,
Cher témoin de mariage, hem...et ouais !
Cher... Mal' quoi !

Si je prends ma plume ce jour *rature* ce soir, c'est... 'fin tu sais, je t'ai parlé de Rolin, le père de mes grumeaux, celui qui trompe régulièrement celle qu'il devrait épouser. Celle-là même que tu connais plutôt bien d'ailleurs...

Et bien voilà, je me demandais si cette greluche, oui, c'est le mot que nous employions, en parlant avec le dénommé Rolin, pour l'appeler parfois.

Bon j'ai un pressentiment ...j'sais pas pourquoi hein, m'enfin j'viens de recevoir un lettre signée "Anne Aunyme" disant que "ça" connaissait... mon secret. Outre le fait que j'ai pas de secret, j'ai, immanquablement de suite pensé aux Grumeaux... et à cette greluche, en Anjou. Celle que Rolin trompe régulièrement. Enfin, ça je l'sais puisque peu après mon accouchement... enfin tu vois c'que j'veux dire.

Tout ça pour dire que comme j't'ai jamais rien caché, j'voudrais savoir si c'te greluche serait à c'point une saloperie d'enfant gâtée pour envoyer de telles conneries à celle qui a partagé nombre de nuits avec un coureur ?

Ah euh... si tu penses qu'c'est bien son genre... j'espère qu'tu m'en voudras pas trop si j'ui fait bouffer, un beau jour, sa langue vipérine...

J'attends de tes nouvelles...

J't'embrasse !

L'égarée d'la vilainerie

PS : est c'que tes gosses ont bien leurs deux z'oeils et ton caractère ?

*sourit*


Hop la ! C'était plié.... C't'affaire allait pas l'enquiquiner bien longtemps, l'avait bien d'autres choses à faire...
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Conseillère ducale au fondement floqué d'un 45 fillette Auvergnat...
Aymeric
[Allô le Maine ? Ici le Limousin]

Il venait de raccompagner une jeune femme lorsqu'il se décida à écrire à sa Pestouille. Enfin, c'est la jeune femme en question qui a réussi à le persuader de lui écrire, sûrement par solidarité féminine ; mais elle avait raison. Il est des combats qu'on ne cesse de repousser, mais il arrive un jour où il faut arrêter de fuir et se plonger dans la bataille. Armé d'une plume et d'un vélin, éclairé par une bougie qu'il a pris dans l'église, il rédige une missive d'une main légèrement tremblante à l'idée qu'elle le lise.

Citation:
Mon Aurile,
Mon Essentielle,

J'espère que les gens de Néoux sauront te trouver. Je n'ai pas de nouvelles de toi, et te connaissant, tu attendais que ce soit moi qui t'écrive car tu ne veux pas t'imposer à moi. Tu n'as jamais voulu me forcer à quoi que ce soit, tu es toujours prête à partir sans moi lorsqu'une femme me tourne autour. Et pourtant, tu sais que tu es gravée dans mon cœur comme un symbole dans la pierre. Tu me manques.

Je ne reviendrais pas sur notre dernière rencontre, si on peut appeler cela une rencontre. Je t'ai entraperçu, tu ne m'as laissé qu'un foulard comme souvenir -que je porte autour du cou en permanence. Je ne t'en veux pas, au contraire, je n'aurais pas voulu que tu me vois pleurer.

J'ai une bonne nouvelle pour toi : je n'en ai plus de ma fiancée bretonne. Ni de mon père d'ailleurs, il faudrait que je pense à lui écrire. Les négociations ont sûrement été interrompues parce que je n'ai pas le sang assez bleu pour eux. Je vais donc pouvoir voyager de nouveau avec toi, enfin si tu veux bien de moi...

Par contre, je ne peux pas voyager seul, j'ai découvert un trésor et j'ai peur de le perdre en chemin. Tu m'aideras à le déplacer, hein ? Les brigands n'oseront pas s'attaquer à nous en te voyant. T'es une vraie guerrière.

Je t'embrasse
Aymeric


Il se relit plusieurs fois, il n'est pas satisfait du résultat mais il ne sait pas quoi ajouter. Pour elle, aucune lettre ne sera jamais assez belle. Il la dépose sur le bureau et jette un coup d’œil à son coffre qui trône au pied du lit. Il lui paiera une robe rouge carmin, comme celle qui lui allait si bien à la cérémonie d’anoblissement à St Pardoux.
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Ma bannière ? C'est du made by Aldraien !
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