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[RP] Epistolation angevine

Davia
[S.O.S. Angevines en détresse]

La brune blanche était en colère. Quelque part sur les routes du royaume, elle fulminait et incendiait son meilleur ami de ses humeurs vagabondes. C'est qu'elle avait beau être partie en Croisade à l'autre bout du royaume, elle se tenait informé par multiples moyens de ce qui se passait chez elle et... à côté de chez elle! C'est-à-dire: en Anjou! Ouais, l'Anjou, duché pourri, infesté de rats et de débilus angevinus, tous plus dégénérés les uns que les autres à force de se marier entre cousins, et de pratiquer l'inceste à outrance. Malgré sa haine congénitale pour ce duché de pouilleux, ses deux meilleures amies avaient la malchance - ben oui, les pauvres, c'était pas de leur faute! - d'être nées en Anjou...

Et outre ce fléau terrible, elles étaient aussi parfois sacrément gourdes! Toujours du mauvais côté de la force, piètres padawan sans foi ni loi. Pourtant la blanche les adorait et là, elle ne pouvait pas laisser les rumeurs courir sans leur courir après et les pourfendre avec toute sa hargne de royaliste aristotélicienne.

Ce soir là donc, au coin du feu, après avoir dévoré du lièvre savamment préparé par le cuistot de la troupe, elle avait décidé de prendre le taureau par les cornes et le vélin par la peau.

Sourcils froncés, une plume pleine d'encre dans la bouche, se retrouvant toute noire, elle cherchait l'inspiration.

Citation:


A Trella de Blablabla - tu m'excuses je m'rappelle plus -
De Davia de Blablabla-on-s'en-tape-au-fond.

Ma chère popine, ma meilleure popine, l'une des rares angevines pas trop dégénérée, quoique...

Je t'écris du fin fond du royaume où je chasse l'hérétique car les nouvelles vont vites et qu'elles me font tinter les n'oreilles.
D'abord, c'est quoi cette histoire? Tu soutiens ce navet de Finam qui a piqué le Château d'Angers avec ces C*** de Bretons??? T'es pas folle ma vieille? En plus, il paraît que tu veux devenir duchesse? Tu sais que le pape est mort, tu veux pas sa place non plus?
Et puis ensuite... il faut que tu me jures, sur le Livre des Vertus, sur la Constitution des Angevins timbrés, sur... la tête de ma nièce adorée, que JAMAIS, tu n'épouseras ce... Rol-truc!

A quoi vous jouez avec Calyce? On vous a rien appris ou quoi dans votre duché de lépreux? Les hommes NE SONT PAS FIABLES! Quand tu en voies un, tout de suite tu penses: ATTENTION TERRAIN GLISSANT. Et si besoin est, tu te carapatouilles, là c'est pas de la lâcheté, c'est de la prudence.

Parce que ma vieille, ton Rol-truc ou turc, il est pas plus fiable que ton Léandre! Il va encore te promettre monts et merveilles tout en allant voir ailleurs et il va te rendre MALHEUREUSE!!! Tu entends Trella??? MALHEUREUSE!!!! Tu crois pas que ça suffisait pas que Calyce veuille faussement s'enticher de l'autre? Ma Trella, je t'en prie, fais ce que tu veux de ton rejeton mais avant d'épouser cet idiot, ce navet, cet hypocrite, fais lui passer des épreuves, teste-le, je sais pas moi, mais avec le bol que t'as je suis sûre qu'il va te mener en bateau! T'es si mignonne, si adorable et si naïve quand tu fais pas l'idiote qu'ils ont qu'une envie ces vilains!

En conclusion, pitié attends que je revienne avant de faire quoique ce soit. On en parlera devant un petit vin de Loire.

Signé: Ta Davia qui t'aime autant qu'elle n'est jamais d'accord avec toi.


Voilà, c'était écrit. Il suffisait de remettre la lettre à un coursier. Mais avant cela, elle en avait une autre à rédiger.

Citation:


A Messire Rolin...
De Davia Corsu de Villandry,

Messire,

Je n'ai pas - encore - le plaisir de vous connaître et j'espère que bientôt ce contre-temps sera réparé. Ma tendre amie Estrella m'a informé lors de mon séjour en Anjou, de son fol amour pour vous. J'avoue que, connaissant quelque peu la gente masculine, je reste sur mes gardes, ce que Trella devrait faire aussi, peut-être...

Je ne vais pas tourner autour du pot. Je ne vous connais pas et donc je ne puis vous juger, mais je sais que nombres d'hommes sont lâches, fourbes, menteurs et qu'ils ne sont obsédés que par deux choses: le pouvoir et les relations charnelles. Je ne sais si vous êtes de cet acabi et, à dire vrai, je ne le souhaite pas, car je désire le bonheur de ma meilleure amie. Mais sachez une chose, si j'apprends quoi que ce soit de déplacé de votre part, ou si, par hasard vous faites souffrir ma tendre amie, croyez moi, je vous retrouverai et vous le payerez de quelque manière que ce soit.

Vous savez qu'elle a déjà souffert par le passé et je ne voudrais pas que son coeur à nouveau saigne comme il a déjà saigné par la roublardise d'un mufle.

Tenez vous le pour dit.

Dans l'attente de vous rencontrer, que la Très-Haut vous garde.

Davia Corsu de Villandry
Apprentie Dame Blanche à l'Ecu Vert.


Un homme avertit en vaut deux. Alors espérons que celui là en vaille réellement deux... Satisfaite, la blanche plia le vélin, confia les deux missives au coursier et le laissa chevaucher vers l'Anjou. Bientôt, elle rentrerait et bientôt, elle retrouverait ses amies.
_________________
Claire_g
Tournant en rond dans sa piaule carrée, la brune réfléchissait... Finalement l'auteur de cette lettre anonyme ne lui inspirait que bien peu d'intérêt. Et puis surtout...quel en était le but de cette missive ?
Après la missive au Vieux Grognon, elle réalisa que l'heure était arrivée. L'heure d'écrire à la cocue. Bin ouais après tout... P'têt' que Rolin l'avait "choisie" m'enfin ptêt' bien, sûrement même, qu'il avait pas raconté certaines choses. D'ailleurs, la brune savait juste qu'il avait avoué l'avoir mise enceinte... Lui avait-il raconté le reste ? Non puisqu'il avait dit que sa greluche "saurait ce qu'elle devrait savoir".
Les Grum's étaient nés, Rolin avait commencé son sordide chantage... Rien d'étonnant, malgré leur relation, le rapport de force avait toujours été présent, plus ou moins.
Elle sortit donc à nouveau plume et parchemins puis se concentra sur ses idées en vrac. D'abord lui écrire, à elle, à la "multi-cocue".




Bien l'bonjour,

Je vais passer l'étape des présentations, nous nous sommes déjà vues une paire de fois et... sans tourner autour du pot, je suis l'amante, enfin, à moins que ce ne soit lui mon amant puisque... notre relation a commencé avant qu'il ne devienne votre..."possession", ça fait un long moment, donc, que Rolin et moi, partageons régulièrement nos nuits.
Sans se reproduire non plus à chaque fois hein, naaan, faut bien récupérer aussi. Un amant formidable d'ailleurs, il faut bien le dire.

Donc, j'pense que vous...méritez... de savoir un peu la situation. P'têt' vous a-t-il "tout" raconté, mais bizarrement j'en doute.

Alors, allons-y ! Tout d'abord, sachez que Rolin était visiblement ravi d'être papa. J'me souviens bien, il a dit "tu te rends compte ? Je vais être papa pour la première fois !" Il a aussitôt demandé comment ça faisit et blablabla, donc, ayant appris qu'il vous avait aussi engrossée il y a peu, il ne devrait pas vous poser ces questions.
Nous avons choisi des prénoms ensemble. Si c'était un p'tit gars, il voulait qu'on l'appelle Richard. Du nom de son père a-t-il dit.
Et en effet, à ce jour, mon p'tit grumeau s'appelle Richard... Oh tiens ! ça m'fait penser que quelqu'un que vous connaissez très bien a accepté d'en être le parrain. Oui, il s'agit de Maleus, mon plus vieil ami, le plus sincère.

Rolin était formidable dans sa double relation, il venait secrètement prendre soin de moi, "du" bébé. Bref, de quoi vivre une grossesse exceptionnelle. Et Dieu sait combien elle l'a été.

Je vous passe le temps de la grossesse, enfin, surtout les détails, par pudeur. Par respect aussi, l'air de rien. Parce que je ne puis que compatir malgré moi. il aime surtout ce qu'elles peuvent lui apporter. Oh plusieurs fois il a dit m'aimer, combien de fois s'est-il quelque peu emballé quand je disais ne pas le croire...

En fait, je crois que vous êtes à plaindre D'moiselle. Vous allez épouser un homme qui échappe malgré tout à vos surveillances. Oui, parce qu'il a admis que vous le surveilliez en permanence.
Il est devenu un homme soumis MAIS qui fait ce qu'il veut .

Il a choisi de rester à vos côtés, mais malgré tout, j'suis pas convaincue de cet "amour" enfin du vôtre si. Du sien.... je suis partagée entre l'envie de rire ou pleurer. Mais comme j'ai pas l'habitude de pleurer...bin j'en ris.

Vous savez, il le dit lui même, on est pareil..., il le dit lui même ! Autant je pourrais l'aimer, autant je pourrais l'achever... J'pense que ça, ça lui fait un peu peur.

Enfin voilà, finalement, mieux vaut être à ma place qu'à la vôtre... Après tout, dans l'histoire, vous n'êtes que la pauvre fiancée trompée à maintes reprises, et ceci, encore très récemment.

Détrompez-vous, cette missive n'a pas pour but de vous faire chialer ou vous foutre en rogne, encore que ça s'comprendrait, mais elle a surtout pour but de rétablir certaines choses. Et oui, Rolin est important à mes yeux, bien qu'il soit le pire des enfoirés et qu'il soit menteur.
Votre coeur n'a pas fini de souffrir. Combien de fois m'a-t-il dit que comme vous lui apporteriez des terres, cela lui suffisait pour rester avec vous...

Sachez, Damoiselle, que je ne puis que compatir à ce qui vous attend. Pour ma part, bien que Rolin dise que je lui appartiens et qu'il prend assez mal le fait que d'autres me tournent autour, il ne m'aurait pas été plus fidèle qu'à vous.

Je m'arrête là, j'ai d'autres courriers à rédiger, dont un à Rolin, justement. Nul doute qu'il vous en fera lecture, à vous, l'amoureuse trompée, celle qu'il est ravi d'épouser de par tout ce qu'il y gagnera.

Je vous salue Damoiselle, j'espère que vous ouvrirez les yeux... Pour vous, et votre enfant grandissant.

Si ma vie doit être rendue, je voulais que vous sachiez à quoi vous vous exposiez. L'on vous dit très jalouse et très possessive... Je tenais à avoir cette honnêteté avec vous. Je n'ai rien à cacher.

Je répondrais à toutes vos questions, aussi méprisantes soient-elles. Et si par hasard vous veniez à croiser une certaine Anne Aunyme... pouvez lui dire qu'c'est pas la peine d'essayer d'obtenir quoi qu'ce soit de moi... Ma conscience est libre de tout remords. La vie m'a appris à n'jamais rien regretter...

L'amante de votre "fidèle" fiancé.


Elle expédia la missive via Super Pigeon qui bien que vieillissant, se faisait toujours valeureux...quand il s'perdait pas.
Elle omis volontairement certaines choses, comme le fief demandé en chantage, c'était l'affaire de La Déols, ça regardait pas la pauvre cocue...
La brune esquissa un p'tit sourire en regardant le volatile s'envoler... Elle écrirait à Rolin plus tard, pour l'heure, elle avait à foutre le bordel, un peu, dans le lieu de perdition où elle était encore en convalescence....
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Conseillère ducale au fondement floqué d'un 45 fillette Auvergnat...
Estrella.iona
Chaque jour apporte décidément son lot de bonnes nouvelles...
Aujourd'hui c'est une lettre qu'elle n'aurait jamais voulu lire qui arrive par pigeon.
Une lettre qui au fur et à mesure de ses lignes anéantit peu à peu le petit paradis de l'Etoile angevine.
Son petit paradis qu'elle s'était forgé au fil des jours, sa bulle, le bonheur idyllique qu'elle avait cru atteindre et qui finalement n'était qu'illusion.

Dans la rivière elle avait failli se jeter, d'une fenetre elle avait songé se laisser tomber après avoir pris soin de rédiger une missive testamentaire dans laquelle elle demandait à ce qu'on donne à Rolin les terres auxquelles il tenait tant, puisque c'était la seule chose qui l'intéressait.

Mais avant de perdre définitivement le peu de dignité qu'il lui restait...

Citation:
Bonsoir,

Merci de prendre de votre temps pour me dévoiler ce que je savais déjà. C'est bien aimable aussi de me donner votre point de vue mais je n'en ai que faire, j'ai déjà le mien.

Tout ce que je vois, c'est que c'est moi qu'il veut épouser et que la catin dans laquelle il se vide... C'est vous. Vous savez comment fonctionnent les hommes mieux que moi. La vie est bien faite.

Félicitations pour vos enfants, ça vous fait un petit bout de Rolin à garder avec vous. C'est chouette. Y'en a qui se contentent de peu dans la vie, je vous admire.

Transmettez mes amitiés au Borgne.

Estrella.

PS : Je connais pas d'Anne, désolée.


Message envoyé.
Et direction la ville pour aller demander des explications à qui de droit. La nuit va être longue, très longue.
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Maleus
Toujours en séjour forcé à Bourges, le borgne s’efforçait d’attentre la fin de ce calvaire. Toutes les personnes connaissant un peu Maleus savaient que ce duché, il ne le portait pas dans son cœur, au contraire. Mais le destin, cet être invisible avait l’habitude d’emmerder le mercenaire cyclopéen.
Toujours est-il que donc l’occupation en ce territoire si detesté se resumait à se tourner les pouces en taverne avec sa compagne, écouter brailler sa petit fille à l’auberge, entrainer son fiston au lance pierre et à rester des fois un long moment couché avec sa belle, moment cela va sans dire des plus agréables dans un bled moisi.

Et voila qu’il recevait une missive traitant d’un sujet dont il avait vaguement entendu parler et qui à priori l’interessait que moyennement. Après lecture et relecture, en essayant de decoller sa mirette du surnom de « vieux grognon » qu’il n’appreciait pas plus que ça, il se mit enfin à rediger une réponse.

Citation:
Claire,

Je vais faire cela dans l’ordre.

Premierement, et j’y tiens, serait-il possible que tu supprimes le « vieux » qui précede « grognon », celui-ci tu le sais n’a jamais été acceuilli avec une grande chaleur de mon coté.

Je me rappelle que tu m’avais parlé de ce courreur de chemins et de jupons aussi digne d’interet qu’une bouse en plein milieu d’un chemin en rase campagne.
J’aimerais si tu le permets t’arreter tout de suite sur un point, malgré les quelques souçis que j’ai eu avec la petite, je n’aime pas qu’on la traite de grognasse, dois-je te rappeller qu’elle etait la fille d’un ami et qu’en plus de cela je l’ai moi-même élevée après le déçès de ce dernier ce qui pour autant que je sache malgré le fait qu’elle m’ait déçu moult fois fait d’elle ma fille, mon ado’pté comme je l’appellais il y a de ça quelques temps, je te prie donc de trouver d’autres propos quand tu m’en parles.

Je ne saurais te dire si c’est bien son genre d’envoyer de telles choses, j’ai souvenance qu’elle etait du genre possessive et jalouse, surtout jalouse, de là à faire ça, p’t’etre ou p’t’etre pas.
Depuis quelques temps j’ai eu des retours ma foi peu agréables sur elle, qu’elle serait devenu hautaine, ambitieuse au possible, qu’elle n’aurait plus aucun respect pour ses ainés, ceux qui l’ont vu grandir. Qu’elle aurait d’une certaine maniere completement renié ses origines, son enfance avec la zoko et j’en passe.

Je m’etais dit que j’irais lui parler moi-même de tout ça, quitte à être désagréable comme je sais bien l’être mais le destin à voulu que je reste comme un con dans ce foutu Berry à la place.

Libre à toi de lui faire ce que bon te chante, après tout je ne vois pas en quoi je pourrais m’y opposer même si selon moi le probleme n’est ni elle ni toi mais bien ce type.

A bientôt,

Mal’.

Ps: Oui mes gamins ont leur deux yeux !!! Qu'est-ce que vous avez tous à me demander ça raaah...

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Aurile.
[Allo le Limousin … ? ici nulle part sur les chemins]


Une jeune fille passe les portes de la capitale Poit’vine sur le dos de sa jument. Vrai qu’elle ressemble a un garçon manqué avec ses bottes clouté et son kilt par-dessus ses braies, elle est grande pour son âge, le regard bleuté de l’adolescente observes tout sur son passage, tandis que flotte autour de ses épaules une longue crinière brunes et finalement c’est avec l’humeur de l’Aurible Pestouille qu’elle entre dans un auberge pour relire cette lettre inattendue qu’un des serviteurs de son domaine de Néoux est venue lui remettre comme touts les semaines depuis son départ il y a plus d’un mois. Départ précipité pour soulager sa mère, les nouvelles qu’elle écoute de vive voix du jeune homme l’inquiète un peu et la loupiotte décide d’aller rendre une visite surprise au Leu, son suzerain. La lettre d’Aymeric fut caché longtemps, si jamais sa mère tombait dessus pour sur elle lui dirait « laisse le s’demerder et v’nir ». T’façon la pestouille n’avait pas l’intention de v’nir le chercher, c’était pas une girouette, un coup j’suis obligé d’me marier mon père l’impose, un coup l’et presque morte alors reviens…


Alors dans cette auberge de Poitiers en fin d’après midi, elle s’installe a une table pour sortir une plume, un encrier et de et le reste pour écrire. La première sera pour sa mère a qui elle n’a rien dit de son départ… la seconde pour celui qui fût son écuyer, le seul a qui elle avait entrouvert la porte qu’elle refusait a tant d’autres….Une autre lettre du Baron déchu a le privilège de la faire sourire …. Le p’tit nez se plisse elle ne va pas raconter c’qui c’est passé en pleine après midi et qui fera route avec elle pour aller a Limoges…Apres tout A qui la faute Aymeric… La pestouille était partie de Limoges le cœur briser, essayant du mieux qu’elle pût d’le faire voir a personne… et plus les jours avançait et plus elle changeait…poussant les limites jusque l’extrême… Faites pour la fête et pas la prise de tête…. …

Citation:



De ta fille a toi ma mère
De Moi a toi Valmont Merteuil et fier de l’être
De la chaire de ta propre chaire
De l’Aurible a Satan

M’an,

J’présume que tu dois faire vivre un enfer a cette pauv’ Adèle alors que tu dois a nouveau m’chercher partout… j’ai reçue des nouvelles de mon Domaine de Néoux, je dois y aller quelque temps… j’espère que la campagne en Maine c’passe bien et que vous les rendez fou…votre bonne humeur est communicative…Sache que je suis très sage et que j’ai trouver en route un homme de main pour le mettre d’vant moi au cas où une armée s’pointe au bout du ch’min. J’suis sûre qu’ce B… cet homme te plairai.

Dans l’attente de lire tes mots acérés en réponse a ma missive

La digne fille a sa mère.

Ton Aurible Ainée.
Aurile Valmont Merteuil. Demoiselle de Néoux



Les dernières lignes furent rajouter le sourire amusée aux lèvres, rien que de dire qu’elle attendait de la lire dissuaderait la jarretière d’écrire a sa fille. A moins qu’elle soit furax que sa naine soit sortie du Maine…Et dire que quelques année auparavant elle avait interdiction d’y aller, sa mère étant même capable de lui mettre une armée en travers du ch’min pour l’arrêter au cas où. Le parchemin est enroulé et noué d’un ruban rouge avant d’être accroché a la patte d’une buse, sa mère va adorer pt’être la faire cuire et d’la pousser en direction du Maine.

La seconde elle mit plus de temps a l’écrire, elle la voulait neutre, pas qu’il pense qu’elle était pressé d’le r’voir…même si bien sur chaque lieux qui la rapprochait de lui, lui resserrait un peu plus l’étau qui c’était crée au creux de sa poitrine…Elle a peur que d’une seule chose et là, elle va devoir l’affronter de nouveau…



Citation:


D’Aurile a Aymeric
De ton Ange a mon Trésor ?
Mon chevalier…

Les gens de Néoux savent où me retrouver chaque semaine pour m’apporter nouvelles du Limousin et le courrier que je dois traiter rapidement. Ainsi, j’ai bien eue ta précédente lettre ainsi que la récente… Tu me manques… et les souvenirs…les mots de notre dernière rencontre sont ancré dans ce qu’il me reste de petit cœur brisée… Tu me combles en me faisant a ce point confiance de vouloir me confier ton trésor trouver a transporter… je vole … j’accours même pour te rejoindre Mon Amour… Et Puis…Je suis heureuse pour toi que tu n’es plus de nouvelle de ta fiancée, toi qui te demandais à quoi un petit bout roux pouvait bien ressembler… un feu de Paille…

Bon à présent que tu as eu tes mots doux, plus serieus’ment tu m’prends pour une girouette ? La pendule de l'entrée s'est arrêtée sur minuit … A ce moment très précis Où je t’ai dit: « Je vais partir » Toi et moi amoureux ?! …On s'était plus à y croire,…Je promène ma souffrance. De notre Limousin au Maine, Je vais, je viens, je tourne en rond dans mon silence Je crois entendre ta voix comme un murmure qui me disait je t'assure Le grand amour… Et vlan t’as tout foutu en l’air pour un feu d’paille… ?
Pense tu vraiment que je vais accourir suite a ton imaginaire claquement d’doigts ?

Je t’embrasse aussi quand même.
Aurile Ta soit disant Essentielle.


Ps : Je suis ravie d’apprendre que tu as retrouvé mon foulard rouge que j’avais perdu*Menteuse*.


Cette fois elle relit le pli plusieurs fois, elle ne se trouve pas encore assez méchante dans ses mots pour lui faire comprendre ce qu’elle a ressentie a son départ de Limoges il y a plus d’un mois. Elle enroule a nouveau le velin pour le nouer lui aussi d’un ruban rouge, t’façon elle est plus très loin mais ça il est probable qu’il ne le sache pas encore…le temps pour elle encore, elle espère de réussir a être assez ferme envers lui alors qu’ils se reverront, surtout pas céder, surtout pas…Du moins le pense-t’elle…Parceque les sentiments dés qu’elle a lut sa lettre elle c’est rendu compte qu’ils étaient toujours là…Au moins tenir le temps qu’il prenne une bonne leçon …
_________________
L'Aurible Pestouille~15 ans~Fibre naturelle d'un kilt et d'une jarretière~~
Estrella.iona
Quand Trella s'ennuie, elle écrit à Calyce. Pour lui raconter sa vie, pour lui donner des nouvelles, se plaindre. Surtout se plaindre.

Citation:

Chère Calyce,
J'espère que tu vas bien et que tu t'amuses bien dans ton Alençon paumé. Ca en fait au moins une d'entre nous qui s'amuse à l'étranger !
D'ailleurs j'ai réfléchi a un truc, t'as remarqué que y'avait que l'Anjou qui n'était pas un duché étranger ?

Dis bonjour à ton blond de ma part. Est il toujours aussi nul et son humour laisse t il toujours autant à désirer ? Je me rappelle comme j'avais envie de le taper pour qu'il quitte son air d'enterrement, c'était... sympa.

Moi bah... Ca va, un peu... J'ai très mal au ventre et au dos aussi et des fois j'ai des vertiges et j'ai envie de vomir. C'est très désagréable, c'est pire que la première fois !
T'en fais pas, je fais moins de cauchemars avec la grue. Et j'ai fait jurer à Rolin que jamais il n'irait la voir, il a juré, craché même. Mais j'ai quand même toujours peur qu'il s'en aille...
Me faudrait quelque chose pour empêcher ça. Quelque chose qui attise sa jalousie au point qu'il se rende compte à quel point il tient à moi...

Je vais y réfléchir.

Je t'embrasse bien fort, copine.

Trella.

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Calyce.
Calyce, elle aime bien recevoir des nouvelles de Trella. 'fin elle aime juste quand ces nouvelles sont bonnes. Du genre "je vais bien, tout baigne". L'aime pas trop quand elle lui écrit pour se plaindre. Après faut la conseiller et quand les conseils donnés ne fonctionnent pas elle réécrit pour se re-plaindre...'fin bref, c'est la porte ouverte à toutes les jérémiades sentimentales Estrelliennes. Il est grand temps de fermer cette porte. D'autant plus que Calyce à pas trop le temps... Elle blondinise en Alençon.

Trop gentille pour l'envoyer paitre clairement, la môme met en place un stratagème. Un truc bien digne d'elle. Un gros os à ronger, un truc qu'occuperait le couple assez longtemps pour qu'on l'oublie un peu.
Se mettre dans la peau d'un moine transit d'amour pour l'Étoile, qui lui écrirait une belle lettre. Pourquoi ? Deux raisons.
Un-Trella verrait qu'elle peut plaire à n'importe qui, même à un moine-châtré parce qu'il devait rejoindre une chorale histoire de chanter devant le Pape mais vu que le Pape est mort bah c'est mort pour lui aussi. Ce n'est qu'un détail mais ça aide la môme à se mettre mieux en situation- Et que la vie continue avec ou sans son Rolin.
Deux- Le vélin pourrait se retrouver accidentellement dans les mains du même Rolin. Il prendrait peur, ferait plus attention à son amante/fiancée/passe temps. Ou p'têt même qu'il la disputera genre "Comment ça tu reçois ce genre de torchons ?"
Bref. Dans tous les cas, la môme serait tranquille et c'est ce qui compte. Ils peuvent bien s'entretuer.

Citation:
A l'Etoile qui brille le plus beaucoup dans mon ciel,

Avec la peur au fond des yeux, je vous ai vu vous éloigner de moi -dimanche à la messe-
Et sans comprendre pourquoi, je veux que vous restiez près de moi
Je vous en prie -Que le Très Haut me pardonne-, aimez moi -et je quitte ma vie monastique-

Tellement je vous aime, je pense à vous
Tellement je vous aime je rêve de vous
Tellement je vous aime passionnément,
Tellement je vous aime à la folie.

Baptiste, moine caché.


Faudra revoir pour les rimes mais ça va le faire quand même.
_________________

Viens chercher bonheur DTC
Estrella.iona
Stupéfaction, hallucination et tout ce qui finit en -ion à St Aignan-la-Roë, le fief étoilé de la brunette angevine. Un homme dans ce Royaume, un moine en plus, qui avait de surcroit prononcé les voeux de chasteté, se mourrait d'amour pour elle ? Un homme était tombé amoureux sans qu'elle ait besoin de jouer consciencieusement de ses charmes ? C'était à peine croyable.

Tout d'abord, l'Etoile crut à une blague de mauvais gout, et elle chercha avec ardeur le paragraphe écrit en tout petit petit qui l'informerait que tout cela n'était qu'une vaste plaisanterie du genre potache. Mais rien de ce genre ne lui apparut... Elle eut beau chercher, s'abîmer les yeux, refleter la lettre dans un miroir au cas où il y aurait eu un code et même chauffer le vélin à la flamme d'une bougie pour voir si des caractères n'apparaissaient pas... Rien. La lettre était authentique.

Tout de suite, Trella réfléchit à quoi faire. Elle n'était pas du genre de certaines femmes qui, après avoir reçu pareilles missives, y auraient répondu par l'affirmative en espérant se divertir quelques nuits durant dans les bras d'un autre homme, aussi moine soit-il. Le gout de l'aventure, ou du risque...
Mais non, elle, elle avait des principes fondamentaux et inviolables, et la fidélité en faisait partie. Jamais il ne lui viendrait à l'esprit de faire des écarts.
Aussi, la première chose qui lui vient en tête fut d'aller exhiber la dite lettre sous le nez de son cher et tendre. Elle en était sûre, ça attiserait sa jalousie... Et elle avait beau avoir le principe de fidélité ancré en elle, c'était avant tout une jeune fille, et un de ses plus grands plaisirs était d'être constituée en objet de jalousie.

Et c'est ce qu'elle fit. Lecture fut faite à Rolin de la missive révélatrices, et la réaction fut celle escomptée : "Non tu vas nulle part tu brûles cette lettre et je veux en être témoin", qu'il avait dit à peu de choses près.

Mais il fallait néanmoins répondre au coeur malheureux qu'était le moine Baptiste. Elle était bien élevée l'Etoile, et on lui avait toujours appris à répondre aux gens, même quand il s'agissait de lettres transies d'amour telles que celles ci.

Oh et il faudrait écrire à Calyce aussi, pour lui raconter les aventures de ses prétendants. C'est sûr que dans son Alençon paumé, c'est pas à elle que ça va arriver, ce genre de mésaventures.

Si elle savait...

Citation:


De moi, l'Etoile de vos jours et de vos nuits,
A vous Baptiste, le moine caché,

Bonjour,

J'ai accusé réception de votre missive et je suis très heureuse de l'intérêt que vous portez à ma personne. L'honnêteté, l'ambition et la passion sont des qualités que j'aime à voir et à rencontrer.
Néanmoins je suis au regret de vous annoncer que nous devons dès à présent mettre fin à notre échange épistolaire. En effet, il se trouve que j'ai d'ores et déjà trouvé une personne qui convient très bien à la tâche que vous briguiez.

Mais vous pourrez toujours renvoyer votre candidature dans un an, on sait jamais que celui ci soit mort - ils ne tiennent en général pas plus d'une année.

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments les plus distingués,

Estrella.



Citation:
Salut !

Tu devineras jamais ce qui m'arrive : j'ai un admirateur secret !

Non, il n'est pas noble, non il ne m'a pas envoyé de fleurs et non il n'est ni chevalier et je sais même pas s'il est beau... C'est un moine en fait. Il doit même pas être riche.
Mais il dit qu'il me trouve belle, et qu'il m'aime ! Tu te rends compte !
Mais je lui ai répondu pour lui dire que c'était pas possible entre nous, et Rolin est d'accord avec moi, il est pas trop pour que j'aille voir ailleurs, tu comprends.

Sinon, je sais que tu comptais rentrer mais bouge pas. Ca fauche au Maine, et ça chauffe même. Parait qu'ils font de la bouillie d'angevins et je tiens pas trop à ce que tu finisses en confiture, même si je suis sure que tu en ferais une excellente.

Donc reste là bas, pour la liste c'est pas grave, je m'occupe de tout. T'inquiètes ! Et pour une fois que je t'encourage à rester près de ton blond, t'as intérêt à m'écouter parce que ça arrivera pas tous les jours hein.

Je t'embrasse plein beaucoup,

Trella.


Oui, si elle savait que les deux lettres trouveraient finalement le même destinataire... Nan,vaut mieux pas qu'elle sache !
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Calyce.
Elle fait la moue la brunette alors qu'elle lit le dernier courrier Trella. Si si, elle imagine très bien ce qui lui arrive puisque l'admirateur secret est né de son imagination. Elle espérait juste qu'elle en entendrait pas parler de si tôt. Zut ! "Rolin est d'accord blablablabla"

Bah Baptiste il est pas content !

"-Baptiste il existe pas, hein.
- Et alors ?! C't'une question de principe."

Ou quand Calyce est prise de pitié pour un gus qui vit que dans sa tête et celle de Trella.
Le pauvre religieux qui se retrouve amoureux d'une jolie jeune fille à qui il déclare sa flamme et qui le jète parce que soit disant elle est amoureuse d'un faux-chevalier. Faux chevalier qui, elle en est sure, est amoureux d'une autre, une noble bien née qui répond à un nom de fleur royale. Ce même chevalier de nawak qui finira par foutre son amie en procès pour sorcellerie et là...bah là le religieux il sera bien content de venir foutre le feu qui la brulera ! Et même pas un moche bossu pour la défendre. Elle devrait se trouver un troubadour, l'épouser et faire plein de zenfants ! (pardon, j'm'égare)

Citation:
A l'Etoile que qui me rend fou,

Tu vas me détruire et je vais te maudire jusqu'à la fin de ma vie.

Le moine.


Plus tard elle lui écrira en mode Calyce. Cette histoire de Mainois qui font de la bouillie angevine... Humpf.
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Viens chercher bonheur DTC
Calyce.
Si y a bien un truc qu'elle a pas l'habitude de faire c'est présenter des excuses sincères. Pourquoi s'excuser finalement ?! Ouais bon d'accord, elle avait un peu menti au sujet d'une révolte, un peu oublié de dire à Ermengarde qu'elle se retrouverait certainement au conseil. Carrément zappé de dire que la moitié des angevins ne seraient pas d'accord et qu'elle lui collerait un garde aux chausses pour éviter qu'elle se carapate... Et alors ?! Y a pas de morts. Ou peut-être bien que si... On fait pas de révolte sans casser des hommes.

Citation:
A Ermie, la conseillère forcée

Consciente du travail que vous vous êtes retrouvé forcée de donner, je tiens à vous présenter mes plus plates excuses parce que c'est un peu de ma faute. Mais c'était quand même pour votre bien. Z'alliez vous empâter à rien faire. Je pense, en fait, que vous devriez me remercier.

Je me rends compte que nous n'avons pas eu le temps de parler de la proposition que je vous ai faite. Et vu que vous êtes en vacances ducales, je me suis dit qu'on pourrait enfin le faire tout au long d'un petit voyage qui, j'en suis certaine, vous plaira. Faites donc vos malles, je quitte très vite l'Alençon et je passe vous chercher à Saumur.

A vite.

Calyce.

PS : Saluez Gaspard pour moi; J'espère qu'il veille toujours aussi bien sur vous.


Ça c'est fait !
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Viens chercher bonheur DTC
Alinea
A Angers, la jeune femme attendait les ordres. Il n'y avait que ça à faire, attendre. Allongée sur un lit, elle fixait le plafond alors qui ses pensées partaient dans leurs divagations. Quelques jours plus tôt, sa marraine lui avait glissé à l'oreille qu'elle risquait de retourner vivre au Berry. Elle avait été surprise de l'annonce et cela lui avait fait un pincement au coeur. Elle se redressa et se mit à écrire.

Citation:
A Johanara Bérénice d’Ambroise,
A ma marraine à qui j'ai accordé trop peu de temps ces dernières semaines,

Bonjour,

Je vous écris une petite lettre d'Anjou, car lors de notre dernière rencontre, vous avez formulé la volonté de retourner vivre au Berry et cela m'a grandement peiné.
Je vous comprends quelque peu, l'Anjou vit des instants difficiles, la guerre éclate au Berry, touchant plus particulièrement votre oncle. Oui je comprends que vous ressentiez le besoin de le soutenir sur un plan publique mais également intime. Peut être aussi que l'Anjou vous fatigue avec toutes ces histoires, croyez moi elle me fatigue aussi ! En ce moment, j'ai même peur de la voir sombrer. Saviez vous qu'en plus de la prise du château, des rumeurs annoncent que Rikiki compte piller la Mairie de Saumur s'il était élu Maire ? Je suis dépitée et si cela se produit, je serai réellement déçue car c'est une personne que j'apprécie.

Bon, je dois admettre que je n'ai pas été des plus présente ces derniers temps et je m'en excuse. J'ai été très prise et je vous ai peut être délaissé alors qu'il y a peu de temps, c'est moi qui vous suppliez de venir vous installer ici, près de moi. Vous me manquez.
Si votre décision est définitive, ma lettre ne pourra vous faire changer d'avis, mais si en lisant ces lignes vous êtes prises de certains doutes, je vous supplie de réfléchir encore. D'ailleurs, je ne suis pas la seule à qui vous manqueriez, je suis certaine que Trella, Calyce et Clelia en souffrirait tout autant. Et je dois en oublier au passage ! Même ce bougre de Messiah, il ne l'avouera pas mais moi je le sais.

Dans tous les cas, prenez soin de vous et faites attention, la guerre n'est pas un jeu ! J'aurais préféré que vos vassales ne soient pas si décevant et qu'ils acceptent de se battre sous vos couleurs. Si j'ai des cheveux blancs, je vous en tiendrai pour responsable !

Votre filleule qui vous adore,
Alinéa de Raveline.


La lettre prit son envole accrochée à la cheville d'un pigeon.
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Ermengarde
Blonde qui machouille machinalement la mèche échappée tout en lisant et relisant la lettre de la Dénéré. C'est court, touffu et calycien. En gros, elle est grosse, devrait être heureuse de s'être faite pincer les fesses par ce corniaud de garde, se mettre à la disposition de la gamine et ne pas râler, en plus. Enfin, dans le lot, il y a quand même un semblant d'excuses. Myosotis qui s'égarent sur le décor de la chambre d'auberge thouarsaise qui l'abrite en ce moment, elle et ses sacs de farine. Enfin, qui abritent les sacs de farine et où il ne reste que peu de place pour elle.
Qu'est ce qui l'attend à Angers? Des petites plantes qui poussent très bien sans elle, une apothicairie qu'elle n'a jamais ouverte, un télescope qui voyage très bien, la perspective de devoir dire vingt fois que non, c'est bien gentil de penser à elle, mais que la politique, ce n'est pas son truc. Pas de chat, pas de mari, encore moins de fiancé ou de gosse. Et puis, quand elle se retrouve seule ( chose que au demeurant, elle aime bien), elle a une tendance à s'évaporer du monde, se laisser glisser vers le couvent ou le néant.Main pale qui remet la mèche torturée en place, plume qui court sur le vélin.

Citation:

A Mamzelle Calyce, demoiselle de j'sais plus quoi? Pourquoi c'est pas votre nom de famille que on doit citer? C'est d'un compliqué, vos trucs de nobles.

Non, Gaspard ne veille plus sur moi. Il était censé garder le chateau.
(Gniark Gniark....) On va dire qu'il est moins doué pour trouver les portes que les cotillons. Pour une fois qu'il aurait pu m'être utile...
Vous saviez vous, que même avec une charrette et une bonne bête comme ma Rossinante, ça se déplace pas comme ça, la farine?
En parlant d'homme décevant, ne me parlez plus de vot'nain. Même pas, il répond à son courrier, ce goujat. Y a pas, la demoiselle en détresse, c'est passé de mode.

Je vous remercierais la fois où vous me bombarderez conseillère à l'insu de mon plein gré d'un chateau en positif. Vous savez là où on peut commercer et non pas troquer, et où on ne passe pas des nuits blanches à faire des calculs débiles.
C'est clair que là, je n'ai pas eu le temps de m'empater. J'aurais même perdu, à courir des mines à la grand place.

C'est vrai que nous n'avons pas reparlé de votre proposition. Faut dire que vous êtes un peu partie sans prévenir aussi.
Mais non, je ne vous fais pas de reproches, mais non...
Ca fait quand même plus de quatre mois, et les détails s'estompent.
Vous deviez m'apprendre la tiquette et moi, je devais?
C'est là où j'ai l'impression que la tache s'annonce ardue, voire insoluble. Pas que vous soyiez...m'enfin, vous êtez quand même pas mal..., surtout quand ça ne vous intéresse pas. Et puis, des fois quand même vous êtes bien un peu...
Enfin, vous voyez, quoi...

On en parlera pendant le voyage, je suis à Saumur sous peu.

Ermengarde

PS: Pas de CD!
Zahra.2
Il est "fou" le destin de Zahra,
oui habituellement elle était l'expéditrice de missive à destination de l'Anjou , à l'attention d'Isatan sa frangine ou de Calyce sa dégénérée, aujourd'hui la "roue" avait tourné; la roue de l'infortune oui, une plume qui gratte un vélin vierge, à Angers.






Angers, un jour de juillet 1459
A ma Princesse, ma lâche de fille,

Le Salut,

A mon souvenir la dernière fois que nous nous sommes vues , c'était devant les portes du château d'Anjou, nous étions derrière la duchesse Kilia, j'espérais que tu me suivais , le lendemain de cette révolte "tranquille", à ma grande surprise tu n'étais plus là.

J'ai cru comprendre que tu avais une course rapide à faire en Alençon, un petit crochet à faire au Maine , histoire de rencontrer la Jarretière, qui était portée disparue depuis quelques temps.

Le temps s'est écoulé, j'ai fini mon service au château d'Anjou, et donné les clés avec soulagement à un type "bien", messire Globs, l'élu , au moment où j'ai voulu reprendre la route pour Saumur, quitter Angers une fois pour toute, devine sur qui je tombe?

J'étais en train de boire une .....tisane, tranquillement, en train de discuter avec une dame qui a connu Isatan , qui a participé à "la crise "dans le Maine, et qui rentre dans la taverne?
Isatan; j'étais heureuse Calyce, mon voyage en Anjou aurait terminé en beauté, j'aurais vu ton visage, puis celui de ton futur époux Kirke, vu que l'autre il n'ose pas demander ta main, peut-être que j'aurais pu accepter hein, enfin passons, donc j'étais à Angers heureuse de revoir la Jarretière , elle a tenté de m'embobiner avec une histoire farfelue au Maine, genre "si j'ai trois mois de retard et que tu as attendu c'est pas ma faute à moi", le plus sympa et réjouissant c'est qu'elle était là!
Mon frère d'arme et sa compagne Sabifax sont arrivés aussi à Angers, nous devions nous diriger vers Saumur et quitter duché ensemble, dans l'espoir peut-être de te revoir et de voir comment tu manie les armes Calyce et comment tu fais ta cavalière sur les champs de batailles! ( encore faut-il que tu saches monter "un étalon" hum )

Pendant que ton futur époux ferait le ducaillon en Anjou, tâche ardue, mais il avait l'air de bien s'entendre avec les autres élus, je lui faisais confiance , toi tu me montrerais ton côté guerrier ailleurs...
Mais malheureusement tout a basculé , du jour au lendemain, Thoros est revenu de chez les moines requinqué ; il a pris la mairie d'assaut.

Chose qui ne m'a pas trop choqué, vu que le Batbot il était pas très visible, je me disais mieux vaut le Thoros dans le fond, pis on crevait de faim un peu beaucoup dans cette capitale.... mais , il y a un mais, dans un élan de folie ou de je ne sais quoi, le traitre s'est allié avec d'autres personne pour défenestrer les conseillers ducaux .... un jour de règne pour le Kirke, la pauvre Trella engrossée , je te raconte pas la tronche qu'elle a , pis elle porte les armes et tout ça là .... genre "on va reprendre le château" , enfin elle est brave cette fillette, tout comme toi ma princesse...

Ma Calyce, je ne vais pas être plus longue que ça,
au jour d'aujourd'hui, j'ai repris les armes, visiblement on n'est loin de la révolte avec ton "papy " Finam, que je soutenais, il en a sous la casquette et certainement dans les braies , on est loin aussi de Kilia qui œuvraient pour l'Anjou et rien d'autre...

Là c'est une rébellion, apparemment, certains se déchainent ils en ont marre d'être que des "chien chiens " ...j'ai pas tout pigé à vrai dire, tout ce que j'ai pu entendre comme rumeur c'est que ta Nany, ta tante celle que je prenais pour modèle pour toi, celle qui t'as "protégé" (des serpents ..ah la la la ), bien l'est partie en cacahuète aussi je crois, j'en sais rien si c'est les rats qu'ils ont pu bouffer dans les tavernes (municipales et la sienne à la Jarretière , je t'ai déjà dit qu'on crève de faim à Angers possible que je radote je suis fatiguée ?)...

Cette missive est peut-être ma dernière à ton attention ma fille,
cela fait quelques temps que je ne manie plus les armes, je sais qu'on ne perd pas la main souvent, mais je m'étais habituée à la routine de "bureaucrate", les seul tâche que j'avais sur mes mains ainsi que sur mes frusques étaient celle de l'encre noir, ou quelques gouttes de vin mal tombées.... le sang je crois en avoir perdu l'habitude Calyce...


En ce moment je ne pense qu'à une chose ....

"BORDEL TU ES OU ?"
pis "tu fais quoi?"

Voila , je pensais t'utiliser comme bouclier , enfin comme sœur d'arme quoi, je pensais que si je devais crever c'était en Lorraine, pas très loin de Beaulieu-en-Argonne, avec tes enfants autour de moi, j'serais vielle, sans dents, tout ça...

Ma fille , j'ai toujours été courageuse,
mais là j'ai les jetons, je n'ai même plus de liqueur de mirabelle pour m'encourager..... je ne suis pas assez défoncée pour pouvoir guerroyer et pourtant j'y vais.


Prends soins de toi ma chère et sauvage enfant....

Il est l'heure pour moi d'aller boire .... (il y a pas de liqueur mais j'ai du cidre "bof bof").

Toute façon c'est Trella qui est dans les premiers rangs, la vielle technique les "femmes et les enfants devants, pis les engrossées aussi , parait que parfois ça attendri l'ennemi on verra bien).

Au plaisir de te lire Caly.


Ta mère.
Z.

ps : "au plaisir?" nan répond "TA Mère!!!!"

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"Aléa jacta est"
Aurile.
La pestouille se levait a la ramasse en c’moment, c’est ça d’être loin des parents, faire c’quon a envie d’faire où on veut quand on veut… en même temps c’était pas non plus comme si elle était seule au Royaume puisqu’elle créchait chez la tantine Kilia, retrouvait la famille en taverne et qu’son parrain rodait aussi dans l’village… Lui connaissait bien la façon dont Isa el’vait sa fille et rien ne passait a la trappe.
Très tôt donc un corbac vint taper du bec a la f’nêtre, un œil s’entrouvre difficilement puis l’autre pour voir qu’il avait un p’tit message enrouler a sa patte. Brunette qui s’lève pour aller ouvrir la f’nêtre et dans un semi brouillard de détacher et dérouler le velin. P’tit sourcil qui s’hausse, enfin des nouvelles d’sa mère dont la plupart lui disait qu’elle était fourré dans l’château Ang’vin ‘vec un certains Taureau, elle pensait donc sa mère dans l’arène. Mais non la missive annonçait tout autre chose…



Citation:


Ma chère agnelle.

Je t'écris du banc des accusés où l'on m'a honteusement dit d'aller pour une prise de mairie. Alors je vois d'ici la question que tu vas me poser :" T'as réussi ?" Je te répondrai donc oui et non. Oui car la mairie a bien été prise, et non, car je n'y ai pas participé ! Je te passerai les détails, mais au final, j'avais un truc à faire qui a fait que j'me suis endormie, pis j'ai oublié. M'enfin non, j'ai pas oublié, j'étais pas au courant en fait, vu que j'ai pas vraiment lu les pigeons qu'on m'avait envoyé... Enfin si, j'ai lu, mais vite fait quoi ! Bref, me voilà donc en procès chez ces abrutis de bretons pour prise de mairie... Fort ça quand on sait que pour une fois j'y suis pour rien, même si c'est à mon corps défendant. En plus tu devrais voir ça... C'est affolant, on est nombreux ! Même mon pauvre Paul est accusé, lui, l'innocence même ! Comme moi. Y'a Adèle aussi, la seule coupable j'suis sûre, elle a dû croire qu'il y avait des houppes cachées quelque part et a sûrement forcé quelques échoppes en villes. Je ne vois que cette hypothèse, le reste...


Mensonges, rien que des mensonges ! J'y étais pas dans leur foutue mairie ! Tu penses bien sinon que je serai une maire pleine de bonté envers mon petit peuple... Mais non, je me contente d'être accusée, sans les honneurs. Chienne de vie, c'est dur d'être une noble belle et recherchée, je te le dis ma fille, sois forte. Je crois que je vais être pendue si j'en crois ce que dit une rousse à l'instant.

Je te laisse la naine, occupe toi de ta soeur, Daribel.

Ta mère.


Un p’tit ricann’ment s’échappe des lèvres de la p’tiote, l’avait bien dit d’pas aller en Bretagne, sa mère découvrait a son tour leur ennuie et surtout pourquoi beaucoup d’monde ne souhaitait plus v’nir admirer les beau paysages Bretons.


Citation:


Ma tendre mère,

Je crois comprendre qu’a Rieux tu es tombé sur Geueule de haine, pas difficile elle occupe toute les fonctions là bas. J’en ai fait les frais si tu te rappel bien, l’est tellement nulle qu’elle r’garde rien qu’elle envoie des pigeons d’nuit auquel faut répondre d’suite, comme si on n’avait pas une vie et qu’il fallait être a ses ordres.

J’voulais découvrir la Terre de Gomoz dont mon grand père et mon père me parlaient tant , j’voulais aller rendre visite a Proto aussi entre autre et pas mal d’autre Bretons qui eux valent l’coup. Bah j’ai pas eu l’temps qu’elle a vue apparemment tatoué mon prénom et mon nom sur l’front alors que j’ai été discrète. Pas rencontré de défenseur d’vant les portes de la ville ni travaillé dans un champ puisque j’ai été a l’église, Ben l’est extralucide c’te femme… Moi j’dis elle doit même voir les fantômes c’t'une sorcière…
Tu t’rend compte un peu de c’qu’ils ont mit comme réceptionniste en Bretagne ! 'reus’ment j’étais passé par d’autres ville avant qui m’ont bien acceuillit elle.

J’te souhaite bien du courage, essaye de convaincre leur procureur ou leur juge, ce s’ra pas évident étant donné qu’ils ont personne pour remplacer cette moche baronne et que du coup ils lui accordent tout, sans compter que de la façon dont elle accueille les vacanciers, ils doivent s’ennuyer…

A dans pas longtemps je vais faire ma sage un peu pour expier mes pêchers chez les sœurs..

Ta plus douce fille
Ton agnelle

Ps ma sœur faudrait d’abord j’la r’touve…

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L'Aurible Pestouille~15 ans~Fibre naturelle d'un kilt et d'une jarretière~~
Aymeric
Comment l'oublier ? On ne peut pas effacer le premier amour, cette première déception sentimentale marquée dans l'âme comme si elle avait été faite au fer rouge. Cette cicatrice revient à l'esprit à chaque fois qu'on réfléchit un peu, qu'un objet de cette époque apparait sous nos yeux ou qu'un nom est entendu... Il n'avait pas rêvé lorsqu'il entendit celui de "Virgil". Ainsi ce borgne, car il y avait peu de chances que ce ne soit pas lui, avait été en couple avec Heyleen ; cela voulait dire qu'il n'était plus avec Aurile, et que donc... Il voulait savoir ce qu'il s'était passé. Comment le savoir ? En lui écrivant, malgré qu'ils n'aient pas correspondu depuis qu'ils se sont quittés à Limoges. La fierté prenant le dessus, il n'en fit rien, mais lorsqu'il croisa Isatan en taverne et qu'elle lui annonça que son ainée était prête au mariage, il n'hésita plus.

Citation:
Aurile, où que tu sois,

J'espère qu'un coursier a su te retrouver. J'ai appris que tu n'étais plus avec ton borgne, alors je me suis demandé ce qu'il t'était arrivé. Et puis, ta mère m'a dit qu'elle comptait te marier à un vieux noble. C'est vrai cette histoire ?

Moi je vais bien, je suis en Limousin où je laisse couler l'eau sous les ponts en attendant un raz-de-marée qui ne va pas tarder, le comté a vu son armée décimée par trois armées du Ponant qui ne faisaient que passer, un brigand a pris une ville et Thoros une autre -parait qu'il revient celui-là d'ailleurs. Malgré toute cette agitation, il ne se passe rien d'intéressant : les gens sont mous, le Limousin est une ruine. J'attends qu'une vague plus grosse que les autres passe pour me donner l'élan nécessaire pour partir.

Désolé pour la brièveté de la lettre, tu sais que je n'aime pas écrire.

Amicalement,
Aymeric


Il ne ment pas, il omet. Il cache juste quelques petites choses comme le fait qu'il est toujours le compagnon d'Ald', qu'elle a été blessé, qu'il attend pour partir avec elle. De toute façon, connaissant la Pestouille, elle ne manquera pas de poser des questions sur les sujets qu'il veut éviter.
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