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Sancte Iohannes vs le duché de Guyenne [Jason-Terwagne]

Terwagne_mericourt
Bien... Puisque tout le monde semble d'accord, au vu du silence qui a suivi ma dernière remarque, je laisse à présent deux heures à Maître Eymerich pour nous présenter son réquisitoire, et ensuite nous écouterons la plaidoirie de notre cher Procureur général.
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Nicolas__eymerich
Nicolas Eymerich finissait d'esquisser à grands traits sa plaidoirie quand, pris d'un instinct soudain, releva la tête et scruta le sablier qui se vidait inexorablement. A peine de quoi encore écrire quelques mots, il se relança de plus belle dans la rédaction de la plaidoirie, lui qui était pourtant un piètre sprinteur.

Finalement, alors que les derniers grains de sable cascadaient vers le monticule du bas, il sauta hors de sa chaise, un regard enfiévré et la bouche tordue par un rictus de nervosité, poussant un grand cri d'exultation.

Hannnnnnnnnn

C'est là qu'il se rendit compte du lieu où il se tenait et de l'attitude qu'il devrait normalement adopter en ces circonstances. Les traits de son visage se modifièrent aussitôt pour reprendre un air vaguement sévère, concentré sur un objectif précis.

Belles Dames et gentils sires, spectateurs, huissiers et vous dame Juge, l'avocat de la défense va plaider.

accorde une révérence à la lyonnaise qui aurait été belle et gracieuse, si l'homme n'accusait pas déjà les raideurs de la quarantaine et que sa mauvaise jambe - blessée et mal guérie à Angers - ne rendait ce mouvement quelque peu délicat. Se relevant, il se saisit de son parchemin couvert d'une encre à peine sèche.

Nous arrivons au terme d'un procès long et laborieux, car ne concernant pas seulement le temporel, mais aussi le spirituel, même si nombreux sont ici ceux qui s'en défendent.

Il laissa les paroles peser quelques instants, avant de reprendre sa plaidoirie;

De sorte que notre défense s'est retrouvée axée sur deux points, d'une part des manquements divers dans la procédure et lors du procès, autrement dit des vices, d'autre part une affaire qui ne tire pas son origine dans un délit commis - puisqu'il n'y en a pas eu - mais dans un conflit religieux.

se racle la gorge et vérifie que son client reste calme, ce qui n'est jamais gagné d'avance avec une brute pareille.Il apportera du pavot la prochaine fois.

Mon client a en effet judicieusement souligné le problème central de cette affaire. Tout tourne autour de Kindjal, qui est accusatrice, témoin, garante de la véracité du témoignage du sieur Zebu, plaignante, bref elle est partout dans cette affaire, sauf qu'aujourd'hui elle n'était pas là, et pour cause puisqu'elle est morte !

Finalement, elle est bien pratique cette Kindjal, un véritable outil multi-usage, elle peut tout faire et quand on lui demande de se justifier, elle n'est plus là et il faut donc se contenter de ce qui a été arbitrairement fait auparavant. Quant un des témoins de l'accusation a un souci, il n'a qu'à dire que c'était Kindjal, et ses soucis s'allègent aussitôt. D'autant qu'ayant été excommuniée de manière ferme après son décès, on ne peut pas leur reprocher de l'accabler, puisqu'en tant qu'hérétique elle ne vaut plus rien. On dirait presque un témoin d'un procès en HCJ, mais je m'égare...


toussote dans son poing pour se donner une dignité après ce jugement totalement normatif et subjectif, comme tout bon jugement d'ailleurs.

Outre ce témoin clé d'autant plus pratique qu'il ne peut plus nous répondre, nous noterons les mensonges d'un autre témoin, le sieur Topheez, qui n'a pas hésité à cacher des éléments essentiels tels que la procédure inquisitoriale en cours contre Kindjal au moment des faits, et qui nous aident à comprendre le contexte de l'époque, puisque la mairesse se trouvait tiraillée entre son amitié pour mon client, hérétique notoire mais pourtant patriote guyennois, un conseil désireux de plaire à Rome et des prêtres fanatiques et zélés prêts à toutes les vilenies pour décrédibiliser mon client.

Et dans ce contexte troublé, nous avons donc deux témoins à décharge au dessus de tout soupçon. d'une part le sieur Archybald, bien connu en Guyenne, où il a été plusieurs fois conseiller et chef d'armée - même si ses talents tactiques sont faibles - et où il jouit d'une bonne réputation, ainsi que de Monseigneur Odoacre, évêque et primat de france, et qui, malgré un récent accident qui a brouillé son jugement, était à l'époque des faits en pleine possession de ses moyens et jouit toujours d'une réputation à la hauteur de ses fonctions.

Deux témoignages tout simplement ignorés, voire bafoués au profit du témoignage unique d'une femme malade, épuisée par le labeur, déjà sous le coup d'une procédure inquisitoriale et dont la parole n'avait plus que la valeur que ses complices lui donnaient.

Bref, il y a là une incroyable négligence de la part du juge, qui préfère se baser sur des témoignages peu crédibles et ignore ceux de témoins insoupçonnables.


se saisit d'un verre d'eau et le vide d'un trait, la gorge asséchée par la plaidoirie.

Non, je me trompe, il ne s'agissait pas de négligence mais bien d'un acte intentionnel de mal rendre la justice. Le conseil ducal voulait abattre mon client, il voulait se débarrasser d'un serviteur fidèle et honnête mais devenu encombrant de par ses croyances religieuses, et était donc prêt à tout, y compris à mentir et à condamner un innocent pour cela. D'ailleurs, mon client le confirmerait aisément, lui qui en est à son troisième procès porté en appel, les deux premiers ayant été cassés et mon client innocentés. Il s'agit d'un acharnement de la part de personnes prêtes à tout pour le salir, et ceci en est la preuve.

Ainsi, il n'y a aucun témoignage à charge valable, puisque le témoin principal n'a pas pu être interrogé et ne le sera jamais, que nous avons prouvé que la juge méconnaissait l'affaire et avait ouvertement ignoré les évidences allant en direction de l'innocence de mon client pour le condamner sur des mensonges, et qu'en dernier lieu tout ceci n'était qu'une machination au dessein spirituel visant à faire condamner un homme dont le seul défaut est de croire le clergé inutile.


Reposant son parchemin, Nicolas Eymerich s'avança d'un pas.

C'est pourquoi, dame juge, je vous demande de casser le verdict de prime instance et d'innocenter mon client.

s'incline toujours aussi balourdement et se retire.
Terwagne_mericourt
Bien, nous vous remercions.

Messire Procureur, la parole est donc à vous, quand vous serez prêt, pour votre réquisitoire.

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Jason
Je ferais samedi - désolé

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Jason
Madame le Juge

Mesdames et Messieurs de la Cour

Dans cette affaire, et oui il faut bien la nommer ainsi, nous sommes confronter a une affaire d'espionnage, oui vous avez bien entendu Mesdames et Messieurs.

Nous avons d'un coté un maire qui espionne les activités de ses concitoyens et de l'autre des personnes qui espionnent des activités nocturnes des défenseurs d'une autre foi.

Nous n'iront surtout pas dans le spirituel, nous n'en avons pas les compétences, ni le droit, ce qui se passe dans la sphère privée ne nous concerne pas.

Si nous restons que dans le temporel, ce qui est notre cas, car nous avons recueilli ici lors de cette audition plus de spirituel que de temporel, mais nous essaierons de faire avec.

Tout ce dossier repose sur ce qu'a fait Dame Kindjal, le témoignage de Messire Zebu est clair sur ce point; il n'a pas vu Messire Sancte, il n'a vu que le registre tenu par Dame Kindjal.
Messire Emi4218 ne fait pas mieux, Dame Kindjal ne fait que de lui rapporter que Messire Sancte aurait bucheronné,

Soit 2 témoignages indirects.

Hélas, pour nous Dame Kindjal n'est plus de ce monde, elle seule aurait pu nous éclairer.

Dans les témoignages de la défense, nous en avons un qui a suscité de notre personne une enquête approfondi.

Que les registres n'avaient à aucun moment été falsifiés, oui Mesdames et Messieurs, le témoignage de Monseigneur Odoacre, même s'il s'en défend lors de ce procès en Appel, ce sont bien les paroles qu'il a dites lors du procès de 1ere instance.
Du porquoi, que Monseigneur Odoacre surveillait Messire Sancte, est un autre sujet que nous n'aborderons pas, ni de ce qu'il a vu.

Le témoignage de Messire Archybald ne nous éclaire aucunement sur cette affaire.

Mesdames et Messieurs de la Cour,

Comme j'ai pu le démontrer, rien ne peut démontrer la culpabilité de Messire Sancte, bien au contraire, un témoin plus que de confiance, car faisant parti de notre sainte église affirme l'avoir espionné durant 3 jours, ce qui en soit nous parait excessif, mais admettons.

Il nous relate par de croustillants détails ce qu'il a vu.

Tout cela ce passe de commentaires, nous avons 2 témoignages indirects et un témoignage direct.

Nous demandons a la Cour l'infirmation du verdict de 1ere instance, du remboursement de l'amende et de la compensation du jour de prison.

De plus , nous demandons a cette cour des éventuelles poursuites envers Monseigneur Odoacre pour déni de témoignage en cette cour d'Appel.

Mesdames et Messieurs de la cour, nous vous remercions.

Madame le juge parole vous est rendue.

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Terwagne_mericourt
La Juge, qui avait jadis oeuvré comme Procureur à la Cour d'Appel, se doutait fort bien que faire ce réquisitoire n'avait pas du être une mince affaire pour le Procureur Général, aussi goûtait-elle avec plaisir le fait que ce soit lui qui aie tenu le rôle de la Procure lors de cette audience pour le moins... burlesque et forte en péripéties.

Elle l'écouta donc avec grande attention, fronçant par instant un sourcil, souriant à d'autres moments, et ne perdant aucune miette de son monologue.

Lorsqu'il eut terminé, elle lui adressa un sourire franc et rempli de gratitude.


Je vous remercie, Messire Procureur Général.

Après vous, c'est maintenant à moi de me creuser les méninges et de rédiger une proposition de verdict à soumettre à l'ensemble des Juges de la Cour d'Appel, d'en discuter avec eux, et enfin de revenir vous annoncer ce que nous aurons décidé collégialement.

Vous vous imaginez tous bien que cela risque de prendre un peu de temps, aussi je vous invite à quitter cette salle pour vous dégourdir les jambes, et la langue si vous en avez envie, en attendant le verdict final.


Rassemblant ses notes, elle les glissa sous son bras, et se dirigea vers la sortie, l'air soucieux... Sa main blessée la faisait souffrir bien plus que ce qu'elle ne l'avait montré durant l'audience.


[HRP : Vu que Terry va sans doute faire une petite RS de 2 semaines, gros risque que le verdict ne tombe pas avant quelques semaines, donc ne vous étonnez pas. ]
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Topheez
Un petit sourire crispé se dessina sur son visage. Il ne s'étonnait qu'à peine de l'intervention de la défense et du procureur qui faisait parler à leur guise des témoins même pas interrogés ici ou n'hésitaient pas à travestir la mémoire des disparus. Mais il était las... cela ne faisait que confirmer sa première impression que la cour d'appel était aussi corrompue que la justice en Guyenne.

Il se retira en silence, faisant juste un geste de repoussement de la mascarade qui s'était tenu ici et quitta le tribunal en se promettant de ne jamais remettre les pieds dans un lieu au l'on promettait une quelconque justice.
Terwagne_mericourt


Des droits locaux a écrit:
/SPAN>Article 4 - De l'exploitation forestière et du commerce du bois
Afin de minimiser les coûts engendrés par l'entretien des haches prêtées par la mairie et pour optimiser la production de bois, la présence en forêt implique l'acceptation des règles suivantes :
- Toute personne coupant du bois en forêt a l'obligation de revendre l'intégralité son bois à la mairie au prix de 3.85 maximum.
- L'utilisation de haches personnelles est autorisée mais ne permet pas de se soutirer à l'obligation de vente à la mairie.
- La mairie utilisera le bois ainsi récolté pour alimenter les autres villages de Guyenne et mettra du bois à disposition des artisans locaux au tarif de 3.99 écus.
De fait, le commerce du bois est réglementé comme suit :
- La vente de bois à un tarif supérieur à 3.85 est interdite aux particuliers.
- L'achat de bois au tarif de 3,85 écus et moins est strictement réservé à la mairie : ce tarif préférentiel permet à la municipalité d'entretenir les haches prêtées et de commercer avec les autres villes de Guyenne.
- L'achat de bois est réservé aux boulangers, charpentiers et forgerons montalbanais, au tarif exclusif de 3.99 écus, et ce dans le cadre de l'exploitation de leur échoppe.
Tout contrevenant s'expose à une mise en accusation pour escroquerie.


Du verdict des juges près la Cour d'Appel a écrit:
Nous, juges près la Cour d'Appel, déclarons,

Que le requérant est accusé d'Escroquerie pour avoir, en date des 8, 9, et 10 avril 1458 coupé du bois en forêt de Montauban sans avoir revendu le fruit de sa coupe à la Mairie comme l'exige l'Article 4 - De l'exploitation forestière et du commerce du bois.

Que nous déplorons grandement n'avoir pu recueillir aucun témoignage de celle qui fut tout à la fois plaignante, témoin, Maire, et même Procureur lors de l'affaire qui nous préoccupe, et pour cause le Très-Haut l'avait rappelée à lui.

Que même si nous ne sommes pas en mesure d'orienter ce procès vers le spirituel, n'y étant ni habilités ni compétents, il nous semble évident que tout rapport n'est pas à exclure entre cette mise en procès et le contexte religieux dans lequel se trouvait Dame Kindjal au moment où les faits se sont déroulés.

Attendu que l'entièreté des témoignages à charge ne peuvent être considérés comme des témoignages directs, mais bien des témoignages indirects, ne servant que de relais aux écrits de celle qui fut à la fois plaignante et Procureur lors de l'audience de prime instance.

Attendu que le témoignage de Messire Zebu n'apporte rien à l'affaire, et ne doit donc pas être pris en compte.

Attendu que le seul témoignage direct qui puisse nous éclairer dans cette affaire est celui de Monseigneur Odoacre, témoignage affirmant clairement que l'accusé ne peut pas s'être rendu en forêt aux dates citées, même si celui-ci s'est rétracté entre l'audience de prime instance et l'audience en appel.

Attendu qu'après enquête approfondie par la Procure, il apparait que son témoignage apparaissant dans les minutes de prime instance n'est pas né d'une falsification quelconque.

Attendu que même le Juge de prime instance ne semble pas avoir de doute sur la véracité des minutes de l'audience de prime instance qui nous ont été fournies, n'affirmant à aucun moment n'avoir ni vu ni entendu Monseigneur Odoacre se comporter de la façon qu'il est relaté.

Attendu que rien donc ne constitue une preuve de la présence de Messire Sancte en forêt ces jours-là, que du contraire.

Aussi, la présente Cour d’Appel du Royaume de France, infirme le prime verdict rendu par l’institution juridique de Guyenne, alors menée par le juge Mayliset les procureurs Kindjal et Topheez. Sera donc fait état du remboursement de l'amende de 27 écus, ainsi que d'un dédommagement de 15 écus pour le jour de prison, soit au total un montant de 42 écus.


Le juge frappa d’un coup vif le lutrin…

«Affaire close ! Tel en est décidé.»




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