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[RP] Église Saint-Michel du Mans

Karyaan
Elle avait eu un mouvement d'hésitation avant d'entrer dans l'église. Inspirant et expirant profondément comme pour se donner ce courage d'affronter ce qu'elle hait par dessus tout et surtout, oui surtout, se taire.
La fermer, ne faire aucun commentaire, ne rien montrer. Rester impassible, voir limite pieuse à l'égard de tout ce rituel qui ne la concernait pas. Impassible oui, même si elle se faisait violence. Mais elle se devait d'être là, pour le petit homme, beau comme un ciel étoilé qui s'avançait tout fier dans l'allée jusqu'à la nef, jusqu'au prêtre.
Il était beau le petit homme, beau et fier. Il était beau pour ce courage qui le faisait avancer malgré tout. Beau pour ce sourire qui continuellement lui peignait le visage. Beau comme ces éternelles questions qui n'en finissaient plus et qui faisaient de lui quelqu'un d'unique. C'était un jour qu'il attendait depuis longtemps, l'un des plus importants de sa vie. Elle se souvenait de son baptême à elle. Oh... rien à voir avec celui-ci. Déjà, elle avait douze ans. On ne baptise pas plus tôt au sein de son Cercle. C'était fin avril, une nuit sans nuage, d'une lune ascendante, presque pleine mais pas tout à fait. Oui, elle se souvenait de l'importance qu'elle avait donné à ce jour.

Elle était entrée dans l'église et avait espéré y voir le Chevalier. Elle espérait y trouver celle qu'elle servait depuis un an déjà et qui n'était malheureusement pas encore là. Elle s'approcha un peu, pas trop, pour ne pas devoir se mêler, pour rester discrète, pour ne pas qu'on la remarque.
Le prêtre commença malgré tout.
Et de regarder de nouveau vers l'entrée de l'édifice, espérant voir cette silhouette qu'elle connait par cœur, de ce petit bout de bonne femme aux épaules lourdes de porter bien trop de choses.
Et de regarder de nouveau le blondinet, beau comme un soleil, debout devant le prêtre, attendant ce sacrement qui lui ouvrira les portes de ce paradis qu'il espère tant. Il veut pouvoir revoir Georges, et il le reverra. Elle sourit, celle qu'on nomme la Brindille. Elle sourit de le voir si sage, si concentré, elle sourit car elle est fière de ce garçon là qui va jusqu'au bout de ses envies malgré les obstacles qui s'imposent. Elle se rend compte alors qu'elle-même a eut une chance énorme de grandir entourée de ses deux parents. Certes, dans une toute autre culture et croyance, mais ils étaient là, et jusqu'à ses seize ans, elle ne connaissait pas les mots malheur et tristesse.
Nouveau regard vers la lourde porte et légère moue. Elle se souvint des mots qu'elle avait dit à l'enfant:

"Si tu veux être libre, tu dois apprendre à aimer la solitude."

La solitude est encore facile à apprivoiser. L'abandon est plus difficile à supporter. Elle espère de tout cœur que le Chevalier viendra.
Elle reporta alors son attention sur Karyl et écouta les paroles du prêtre qui commençait son office. Ce baptême est son jour à lui, et c'est d'abord à lui qu'il doit penser. Que les Dieux l'accompagnent et le guident, lui offrant encore et toujours cette passion qui fait de lui un être à part.

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
MarieAlice, incarné par Karyl


Le baptême de Cassian tardait encore et encore, il faut dire qu'elle n'était plus en Bourgogne mais sur les routes depuis un long moment. Il serait fait une fois celle-ci rentrée sans doute. Mais en attendant les routes lui avaient permis d'assister à celui de Karyl et c'était pourquoi elle était devant le ventail de l'église.

Ils étaient arrivés, Karyaan et Karyl, et ce dernier s'était jeté dans ses bras, la bombardant de questions comme à son habitude. Elle l'avait serré dans ses bras, avait posé un baiser sur son front et avait répondu avec un sourire un peu triste. Oui il était beau et oui Gaspard était un peu là avec eux. Un autre sourire à Karyaan avant de les suivre à l'intérieur. Petit salut de la tête au prêtre avant de se placer sur un banc et d'écouter sagement la cérémonie, tout en regardant ce petit bout d'homme si fier d'être là.


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Karyl
Visiblement le prélat était heureux de revoir l’enfant pour le plus grand plaisir de ce dernier qui arborait un éclatant sourire satisfait en regardant Marie-Alice et Karyaan. Il était heureux l’enfant, lui qui avait travaillé si dure pour voir ce jour arrivé, pour enfin être déclaré officiellement le filleul de Cerridween, entrer dans sa famille, être l’un des siens aux yeux de tous. Et puis, il y avait cet autre rêve qui lui tenait à cœur : baptisé, il aurait enfin l’assurance de revoir son Georges et lui dire ce qu’il n’avait jamais osé dire, fierté d’homme oblige. Oui, Karyl était heureux malgré l’absence de sa mère et de ses amis car il accomplissait enfin l’un de ces plus grands souhaits et savait que même s’ils n’étaient pas présents, tous le soutenaient et avaient une pensée pour lui en cet instant et cela valait bien tous les trésors du monde.

« Cerridween elle va arriver dans le bientôt je te promets, elle a beaucoup le travail avec les méchants qui sortent comme des mouches attirées par le miel et en plus elle est un peu dans le malade alors c’est pour ca que elle et Laïs sont pas encore arrivées. Moi je crois on peut commencer quand même, je leur raconterai ce soir ce que elles ont raté et je vais les gronder de être un peu en retard comme ça toi tu as pas besoin de faire, tu es d’accord ? »

L’enfant regarda le prête d’un air convaincu, sa marraine ne pouvait qu’arriver dans les plus brefs délais, elle devait être un peu retenue voilà tout. Elle lui avait promis d’être là, aussi, il savait qu’elle ne manquerait pas à sa parole, il avait confiance en elle.

Honoré ne répondit pas directement à la tirade enfantine mais accepta néanmoins la requête en proposant à l’enfant d’approcher près du baptistère. Voilà ils y étaient enfin… le grand moment. Les mains moites et le regard empli d’étoiles, le gosse posa un regard sur les deux femmes présentes dans l’église pour lui, respira profondément alors que les onyx glissaient vers la porte dans l’espoir de voir apparaitre Cerridween puis fièrement s’avança à sa place. Une chose était certaine ile ne voulait pas décevoir marie, karyaan et encore moins le prélat aussi, son sourire éclatant toujours en place, il se composa une mine néanmoins sérieuse. Le baptême venait de commencer.

Ouvrant le livre déposé devant lui, karyl entamant la lecture de la vie de Christos comme venait de la demander l’officiant. Christos, voilà une leçon qu’il avait particulièrement apprécié durant la pastorale. A ce souvenir l’enfant leva les yeux vers Honoré et remarqua alors qu’il regardait la porte. Le cœur de l’enfant se serra alors que lui aussi se retourna vers l’assemblée pour vérifier si elle était arrivée. Pas encore mais cela ne saurait tarder, Cerridween allait arriver, Karyl en était convaincu.

Le gamin gardait espoir et cet espoir maintenait le sourire qui ornait son visage. C’était après tout le jour le plus important de sa vie, de leur vie à tous les deux et sa marraine ne pouvait manquer cela. Se retournant alors face au prélat dont la mine laissait entrevoir une certaine inquiétude, l’enfant fit de son mieux pour se composer un visage fier et assuré. Le prête devait poursuivre le cérémonie, la chevalier serait-là pour accepter officiellement la charge qu’il lui avait demandé, elle le devait…

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un simple gamin des rues...
Simeon.got
Honoré écouta l'enfant, il semblait être convaincu que sa marraine viendrait, le prêtre l'espérait autant que lui mais si ce n'était pas le cas, il serait inévitablement déçu, ce serait une première épreuve à surmonter avant même qu'il ne fût baptisé, mais se ne serait pas la dernière, pensa le prêtre et puis il y avait des amies à lui qui étaient venues le soutenir, tout n'était pas si sombre et bien souvent dans la vie il fallait se réjouir de ce qui était donné sans en espérer plus...Honoré lui répondit:

- Oui Karyl, tu m'as dit que ta marraine était souffrante, ceci explique peut-être son retard mais nous allons devoir continuer car tu n'es pas le seul à devoir être baptisé.

- Eh bien si nous récitions le crédo, Karyl, ensuite je te poserai des questions auxquelles tu devras répondre avec sincérité, il va de soi!





Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant.
Créateur du ciel et de la terre,
Des enfers et du paradis.
Juge de notre âme à l’heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l’univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep,
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis,
C’est ainsi qu’après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l’attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l’action divine,
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible,
En la communion des Saints,
En la rémission des péchés,
En la Vie Eternelle.
Amen.


Honoré laissa quelques instants aux personnes présentes pour réciter le crédo, puis il reprit le cours de la cérémonie...


Karyl, mon fils maintenant je souhaiterais que tu répondes aux questions que je vais te poser,


- Désires-tu, en respectant ton libre arbitre, être baptisé ?

- Toi, Karyl, enfant de Dieu, veux-tu appartenir pleinement à l’Eglise Aristotélicienne ?

- Acceptes-tu de vivre selon les préceptes de cette Eglise pour Dieu et tes semblables ?

- Jures-tu d’aimer le seul Dieu comme il t'aime ?

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Cerridween


Elle chevauche, le plus vite possible, la Pivoine.

Aujourd'hui elle n'est pas tout à fait noire. Quelques flocons s'accrochent au grand mantel qui la pare lourdement, doublé de fourrure grossières et s'attardent dans la chevelure feu, pour une fois bien disciplinée dans un chignon.

La route avait été difficile.
Sous le froid mordant, le chemin embourbé et glacé par endroit lui avait donné du fil à retordre. Les jurons s'étaient entendu de Léard au Mans, et le Très-Haut lui pardonne, ils avaient été colorés. Par chance hormis une meute de loups rachitiques qui commençaient à sortir des bois sous l'appel de la faim et qui avaient détallé à l'approche du galop lourd et puissant du shire, elle n'avait pas fait de mauvaises rencontres. La neige... ce souvenir douloureux... elle aurait pris sa vengeance, si par malheur quelques marauds avaient voulu tenter la dépouiller... celle du sang contre le sang, même si le temps en a érodé le feu...

Les yeux sont cernés encore...
La toux se perd sur le parvis, dans le poing serré devant sa bouche, avant qu'elle passe la bride du cheval dans un des anneaux. La main vient se porter au baudrier de cuir qui ceint ses hanches et tient le baudrier de son épée. La lanière glisse dans la boucle et elle l'attache à la selle. Pas d'arme ici... aucune... le lieu où elle s'apprête à rentrer est un lieu de paix. Un lieu qu'elle n'a pas fréquenté depuis longtemps. Un lieu qui pourtant lui a apporté un peu de sérénité parfois, quand seule elle en arpentait la forêt de piliers de pierre, silencieuse. Celui qui a recueilli ses pensées secrètes, lorsque, assise au pied d'un des grands troncs strié, elle fermait les yeux.

Aritsotélicienne... ce mot est tellement... étrange quand elle le prononce, dans un murmure. Elle n'est pas une fervente pratiquante. Elle ne l'a jamais été. Toujours plus près des hommes, des siens, que de ce dieu qui les enlève un à un et à qui elle en a voulu longtemps, d'avoir rappelé à lui le plus précieux... sans penser à la prendre elle. Aristotélicienne... qui a défendu les cathares dans sa jeunesse et a servi d'échevin sous leur chef de file. Qui n'a jamais jugé les croyances, seulement les excès. Aristotélicienne... un peu... à sa manière... par ses actes souvent, de charité et de partage plus que par ses ferventes prières et ses mots.

La silhouette noire remonte en silence la travée centrale, sans bruit, comme si elle glissait lentement sous le lourd mantel.

Ils sont déjà là. Honoré de Saint Cyr officie... elle sourit doucement. Elle admire l'homme, comme l'homme d'église. Amateur de bon mot, humble, rieur et tolérant... il avait su détourner son regard et le capter, même la faire revenir à sa croyance à sa façon. Il avait refusé les pénitences avec un sourire taquin, si elle venait plus souvent aux messes... le châtiment viendrait donc un jour et le sourire s'élargit un tout petit peu, en entendant le Credo monter et qui semble l'écho de tous ceux qu'elle devra répété pour expier ses fautes... Elle hoche la tête vers Marie et Karyaan, en un salut silencieux et met un doigt sur ses lèvres.

Enfin les pas s'arrêtent derrière le petit homme aux épis blonds qui parsèment les cheveux, faisant fie de l'hiver, brillant de jeunesse. La main valide, se pose lentement sur son épaule. Une simple main qui trahit sa présence. La main qui guide, sans pour autant forcer. Celle qui essaie d'enseigner malgré les écarts, les humeurs changeantes et contradictoires du petit homme. Celle qui est là, même si parfois elle est rejetée, même dépréciée.

Les questions d'Honoré de Saint Cyr résonnent dans l'église Saint Michel. Les yeux verts se lèvent vers le plafond du chœur et elle adresse une prière silencieuse à l'archange, un instant. Toi qui terrasses les dragons et juges les âmes, prends soin de lui... et dit lui qu'il m'attende, lui qui avait le prénom d'un ange et qui m'a coupé les ailes quand il est parti.

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Karyl
Fort de ses convictions, l’enfant avait replongé ses ébènes dans le regard du prélat. Fier et droit, il écoutait avec attention l’homme d’église annoncer le déroulement de la cérémonie. Et sa voix s’éleva en réponse à l’appel de son professeur reprenant le crédo. Le texte ne prenait surement qu’aujourd’hui son véritable sens pour ce gamin paumé qui cherchait plus que tout quelqu’un pour l’entourer. Toujours méfiant vis-à-vis des autres, incertain de l’amour qu’on pouvait lui porter, Karyl avait passé sa vie tester et fuir, fuir ceux auxquels il tenait plutôt que d’affronter cette peur qui le terrifiait, il ne voulait pas être oublié. Mais aujourd’hui, ce n’était pas l’enfant apeuré qui était entré dans l’église, c’était un petit homme sur de lui et de ses choix. Apprendre à faire confiance, croire et assumer ses actes sans en reporter la faute sur les autres, voilà ce que c'était que d'être un homme et c’était là les objectifs que le petit blond s’était fixé.

Concentré sur les mots qu’il prononçait, l’enfant ne prit pas garde à ce qui se passait derrière lui, c’est à peine s’il réalisa qu’une main c’était posée sur son épaule. Léger poids qui lui fit toute fois lever les yeux qui se remplirent d’étoiles : Elle était là…
Et son sourire devînt étincelant alors que les onyx caressaient le visage familier. Il savait qu’il avait fait de nombreuses erreurs, tellement d’erreurs ces derniers mois. L’enfant devait se faire homme et la transition était bien plus difficile qu’il ne l’avait pensé. Trop solitaire pour accepter qu’on lui ordonne, trop seul pour croire qu’on puisse l’aimer, Karyl s’était senti perdu comme jamais lorsque ses repères avaient changé. Faire parti d’une famille, il en avait toujours rêvé pourtant lorsque ce jour était arrivé, il avait prit peur et, déboussolé, il avait bien faillit tout briser avec sa mère, avec Laïs et avec celle qui se tenait là malgré sa dernière lettre.

Les mots de Karyaan lui revinrent en mémoire « Si tu veux être libre, tu dois apprendre à aimer la solitude » ; « Tu es égoïste Karyl de réclamer toujours plus de présence, ce n’est pas cela aimer ». Les yeux de l’enfant se voilèrent un instant, venait-il de comprendre ce que la jeune femme avait tenté de lui expliqué ? Ou de comprendre qu’il n’était pas aussi seul qu'il le pensait ?

Il s’en voulait d’avoir été si dure et méfiant envers Cerridween pourtant ses yeux se remirent à briller d’une nouvelle énergie, comme s’ils tentaient d’expliquer ce qu’il ne savait dire. Dire combien il était heureux de l’avoir près de lui, d’être son filleul, un membre de sa famille. Lui dire qu’il l’aimait même si comme Félina il ne savait s’y prendre. Lui dire que même s’il partait, sur les routes ou sur la mer, il la gardait au fond de son cœur et reviendrait. Et surtout lui dire qu’il était désolé de ne pas avoir compris et de s’être montré si égoïste.

« Fais quelque chose pour moi... n'oublie jamais tes rêves.»
« Je vais essayer, je te promets »

Le visage empli d'un sérieux solennel, l’enfant se retourna ensuite vers le prête. Ce jour était le sien et rien ne pouvait plus gâcher ce rêve qui s’accomplissait. Il avait encore beaucoup à vivre mais là en cet instant, il n’avait plus rien à prouver. Et se sentiment fit s’envoler le poids qui pesait sur ses frêles épaules depuis des mois maintenant et l’accablait, le torturait et le rendrait si changeant. Le petit vagabond s’était finalement retrouvé, il ne restait plus qu’à profiter.


Moi, Karyl en respectant mon libre arbitre je souhaite être baptisé et appartenir pleinement à l’église aristotélicienne. J’accepte de vivre selon les préceptes de cette église pour Dieu et mes semblables et je jure d’aimer le seul Dieu comme il m'aime.

L’enfant avait parlé d’une voix forte et claire, bien plus calme et posée qu’à l’ordinaire. Toujours droit et fier, seul l’éclat de ses yeux pouvait témoigner de son bonheur. Le soleil avait percé les nuages, il ne restait plus à présent qu’à espérer que ceux qu’il aimait sauraient lui pardonner ses doutes et son comportement. Il avait compris les mots de Marie Alice et Karyaan, ceux-ci venant retentir à ses oreilles comme s’il les entendait pour la première fois…

Ce n’est pas une présence qui témoigne d’un amour. L’amour c’est tellement plus que ça. Les pensées de karyl s’envolèrent alors vers tous ceux qui avaient su ravir son cœur et pour la première fois de sa vie, sa main posée sur celle de sa marraine et le regard tourné vers ses amies, l’enfant comprit qu'il ne serait jamais seul car il avait une famille, une vraie…

Et c’est ainsi que le petit vagabond tourmenté retrouva le sourire et la paix. Portant un nouveau regard vers sa marraine, il trouva même le courage de lui dire tout bas ce qu'il ressentait : "
Je te aime tu sais...".
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un simple gamin des rues...
Simeon.got
Honoré regardait l'enfant se concentrer, sans doute désirait-il prononcer les mots sans bafouiller afin de démontrer son assurance et sa sincérité, ce fut alors qu'un bruit attira l'attention du prêtre, il sourit en la regardant remonter l'allée centrale, majestueuse, féline et racée. Honoré avait beaucoup de respect pour la femme qu'elle était même si elle lui avait avoué qu'elle n'était pas une fervente pratiquante....Ensuite le prêtre reporta son attention sur le jeune Karyl, il était si absorbé qu'il ne l'avait pas entendu arriver, il lui fallut un instant pour qu'il se rende compte de sa présence...Son regard s'illumina, il resta silencieux durant encore un moment avant de ne finalement répondre aux questions...le bonheur et la sérénité se lisaient sur le visage de karyl et il en fit profiter sa marraine en lui disant tout bas qu'il l'aimait, l'ouïe du curé n'avait pas failli cette fois...Honoré salua dame cerridween avant de l'accueillir par ces quelques mots:

- Nous sommes heureux que vous soyez là Dame Cerridween, votre absence laissait tout le monde en détresse, un être vous manque et tout est dépeuplé, dit-on...je ne vais pas tergiverser, je vous demande donc, Dame cerridween, désirez-vous être la marraine de Karyl afin de le guider vers la voie de l’équilibre?

En attendant que cerridween répondît, Honoré se tourna vers Karyl:

Karyl, en te faisant baptiser, tu t'engages à avoir pleinement foy en Dieu et en ses deux prophètes Aristote et Christos, mais il faut savoir que le baptême est un début, non une fin, c'est le début d'une vie entièrement centrée sur Dieu dans son Amour et dans l'amitié de son prochain.

Si tu as péché, je te donne l’occasion de te repentir, répète après moi :

Citation:
Nous confessons à Dieu et à ses prophètes Aristote et Christos avoir péché par pensées, par action et par omission.
C'est notre faute! C'est notre faute! C'est notre très grande faute!
C'est pourquoi nous demandons à Dieu, dans sa grande miséricorde et par l'intercession de ses prophètes Aristote et Christos de nous pardonner.

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Karyl
Le cœur de l’enfant se mit à battre la chamade lorsque le prélat interrogea Cerridween. « Désirez-vous être la marraine de Karyl … ?» La question raisonnait encore à ses oreilles lorsqu’il posa un regard plein d’espoir et de conviction sur sa future marraine, n’osant sourire tant le trac le paralysait. Très impatient d’entendre le « Oui » salvateur, karyl dû cependant prendre son mal en patience car déjà l’homme d’église avait reporté son attention sur lui laissant ainsi à Cerridween quelques derniers instants de réflexion. Cette décision n’était pas à prendre à la légère, le chevalier devait laisser parler son cœur et répondre en son âme et conscience, la précipitation n'était donc pas de mise.

Décidé à se montrer des plus matures en ce jour, karyl laissa donc sa marraine à ses réflexions et reporta son attention sur le prête. Avait-il pêché ? De nombreux poissons cela était certain mais qu’en était-il des pêchés humains ? A cette question, l’enfant ne put réprimer une grimace de se peindre sur sa bouille. Oui, il avait pêché de nombreuses fois... Gourmand, orgueilleux, envieux, égoïste, injuste, impatient… Karyl était un bon pêcheur dans tous les sens que pouvait avoir ce terme, il n'y avait là dessus aucun doute à avoir.

Aussi, il ne rechigna nullement à réciter après le prélat les quelques paroles que celui-ci lui dicta. C’est qu’il prenait l’exercice au sérieux, son avenir avec Georges en dépendait. Chose faite, il offrit un sourire légèrement intimidé au prélat attenant de savoir si sa performance était acceptable puis demanda s’il pouvait dire quelques mots. Se tournant alors une nouvelle fois vers celle qui se tenait à ses côtés et dit tout haut de manière à ce que tout entende distinctement ce qui, à ces eux, avait valeur de serment :

« Je sais je fais beaucoup les bêtises et je suis pas toujours du gentil garçon et que des fois je dis les trucs que il faut pas et que ca fait être triste, que je suis têtu et que je fais à ma tête mais je veux tu sais je te aime dans le vrai et c’est pour ça je veux tu es ma marraine parce que tu es ma famille. C'est vrai comme je peux pas être tout le temps là a cause de maman et de l'aventure je ai envie tu es avec moi tout le temps en ce moment et je te demande le pardon. Je ai compris garce à karyaan que tu as les obligations et que c’est pas parce que tu as le travail et tout que tu me aimes pas et que le amour ce est pas de être tout le temps là. Alors si tu veux bien être ma marraine, je promets de me montrer sage et patient et de faire ce que tu dis parce que je sais que si tu dis c’est pour mon bien. Je promets de faire les efforts pour que tu es fier de moi et que tu peux avoir la confiance parce que moi je préfère quand tu as le sourire et je veux plus que tu l'as pas à cause de moi. »

Voilà qui était dit, il était conscient que ses belles paroles n’effacerait pas ce qu’il avait pu faire ces dernières semaines, lui qui n’avait cessé de dire qu’il allait partir et de faire des bêtises dans le but d’attirer l’attention en oubliant combien cela pouvait peiner ceux qui tenait à lui. Comprenant enfin combien son attitude avait été égoïste et infantile, il espérait simplement une chance de pouvoir se racheter et lui prouver qu’il pouvait être quelqu’un de bien.

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un simple gamin des rues...
Simeon.got
Honoré ne put s'empêcher de rire après que l'enfant eût débité toutes les bêtises qu'il avait à son actif, rien de bien méchant mais il devait les sortir, le prêtre s'exclama:

- Eh bien Karyl, pour une confession c'est une fameuse confession, au moins nous serons plusieurs à la connaître et j'accepte ton repentir...

Du coup ça rassura Cerridween qui après une intense réflexion accepta d'être la marraine du petiot, elle ne manqua pas de lui faire quelques commentaires à ce sujet et Honoré opina du chef, puis il reprit:

- Karyl, il t'arrivera de douter, voici le crédo auquel il te faudra te référer en cas de doute…

Honoré tendit à Karyl un petit parchemin…

- Approche-toi, mets-toi à genoux et récitons-le ensemble.





Karyl, mon fils, baisse quelque peu la tête afin de montrer ton humilité envers Celui qui dirige Tout du Haut des Cieux : »


Honoré versa une première fois quelques gouttes d'eau sur la tête de Karyl, avec la burette aristotélicienne :



-« Karyl, mon Fils, je te baptise au nom du Très-Haut. »
Puis recommençant encore, Honoré versa une deuxième fois quelques gouttes, sur la tête de Karyl :
-« Karyl, mon fils, je te baptise au nom de ses prophètes Aristote et Christos. »
Enfin Honoré versa une dernière fois quelques gouttes d'eau sur la tête de Karyl:
-« Karyl, mon fils, je te baptise au nom de tous les Saints de Notre Eglise Aristotélicienne.»


Karyl, à présent, relève la tête et je t’invite à prendre ce cierge.



- Puisses-tu être comme sa lumière, ne jamais s'éteindre et rayonner par ton comportement et tes actions pour le bien de la Grand Famille Aristotélicienne.

- Relève-toi mon fils!

- Que cette lumière t’éclaire et qu’elle soit le témoin de ta foy, ceci a été ton engagement lors de ton entrée dans la famille Aristotélicienne ! Aristote nous enseigne, à maîtriser par la pensée nos impulsions et nos actes irréfléchis. Il faut privilégier la compassion, l’amour et l’amitié, car ce sont les seuls ciments de notre collectivité. Aimez-vous les uns les autres, avait demandé le Grand prophète….

Voici ta médaille que tu dois arborer et qui atteste de ton baptême


- ainsi que ton Certificat de baptesme

Honoré prit l'enfant dans ses bras et dit:

- Je te félicite Karyl!
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Karyaan
Again

Elle était restée debout, en retrait, se faisant discrète mais là. Ses yeux rivés sur le petit ange devant le prêtre. Jetant parfois un regard à la lourde porte. Elle savait celle qu'elle servait fort occupée, trop, beaucoup trop. Et son regard se posant de nouveau sur Karyl qui récita ce que l'officiant appelait Credo. C'est qu'elle n'y connaissait pas grand chose, la jeune fille emmitouflée dans une lourde cape noire. Elle n'avait jamais assisté à un baptême aristotélicien de sa vie, même si elle avait beaucoup appris de cette croyance, leurs rituels lui étaient inconnus. Elle écouta donc le Credo et sourit simplement quand un léger bruit de pas détourna son attention.
Elle arrivait enfin...
Elle savait qu'elle viendrait, du moins elle l'espérait de tout cœur et elle fut soulagée de la voir entrer en silence. Léger sourire en lui rendant son salut et de la suivre du regard jusqu'au petit bout d'homme.

Long frisson quand elle vit son regard se poser sur celle qu'il attendait plus que tout au monde. Son jour, son moment. Il l'avait tant espéré et plus rien à présent ne pouvait l'entacher.
Elle ferma alors les yeux et main qui se pose sur son ventre qui se noue.. elle se souvint.
Une nuit d'avril, trois jour avant le 31. Comme il était de coutume. Son jour, son moment, sa nuit. Pieds nus, foulant l'herbe fraiche, glissant sur cette terre qui était sienne. Vêtue d'une simple robe, couleur de lune. Elle s'était approchée, fière, si fière d'être sa fille. Elle était entrée dans ce cercle qu'ils avaient ouverts pour l'accueillir et ils s'étaient tous agenouillés devant elle.
Tous... même elle... même sa mère.
Et la petite était restée debout au milieu de ces adultes prosternés devant elle, la lune la couvant de son œil bienveillant. Elle avait levé son regard de brume sur lui et resta un moment en silence alors que sa mère et les autres entamaient une charge à leur Déesse.
Et quand Honoré posa ses questions à Karyl et quand celui ci y répondit, une larme glissa sur sa joue. Yeux toujours fermés, les souvenirs affluant comme des vagues s'écrasant sur des rochers d'albâtre. Et une petite voix dans sa tête, sa petite voix, de petite fille âgée de 12 ans à peine , récitant un serment à ses pairs toujours agenouillés devant elle.

« Moi, Karyaan, fille d'Aelyn, petite fille de Mersïa, en présence des Puissances, par ma libre volonté et de mon propre choix, jure très solennellement de toujours garder les secrets de l’Art et de ne jamais les révéler,sauf aux personnes appropriées, correctement préparées à l'intérieur d'un cercle comme celui où je me trouve maintenant. Je jure de ne jamais interdire les secrets à une telle personne si elle est correctement présentée par un frère ou une sœur de l'Art. Tout cela, je le jure par mon espoir d'une vie future.
Puissent mes armes se tourner contre moi si je rompt ce serment solennel. »


Il n'y avait plus que des murmures dans l'église, n'entendant pas la confession du petit homme à sa marraine, paupières toujours closes, elle revoyait le sourire de sa mère alors qu'elle énumérait chaque outil propre à son Ordre - glaive, athamé, baguette, calice, chaudron, pentacle...
Et son cœur se serra, l'envahissant de cette douleur que seul le manque peut provoquer. Cette sensation de vide absolue que rien ne peut combler. Et de revoir sa mère retirer le médaillon qu'elle portait depuis toujours autour du cou et de lui offrir à elle. Pentacle qu'elle porte encore et qui est sans doute la chose la plus précieuse à ses yeux, bien plus précieuse que sa propre vie.

Cœur qu'elle aimerait arracher tellement il l'étouffe, tellement il la comprime.

"Pour être libre il faut aimer la solitude."

La liberté a parfois un prix bien plus élevé encore. Elle ouvrit les yeux et un trop plein de larmes envahit ses joues. Fixant simplement Karyl et sa marraine, elle sourit en se disant que ce petit bout d'être avait enfin trouvé ce qu'il cherchait depuis si longtemps. Une famille...
Elle avait fait ce qu'elle devait faire, ce qui lui semblait juste. Et elle les regardait enfin unis et liés devant celui qu'ils vénéraient tous deux. Liés par tout autre chose qu'un bout de papier ou une médaille en métal bleuté. Elle avait fait ce qu'elle avait à faire, elle pouvait se retirer à présent. Elle recula en silence et sortit discrètement de l'église.
Sur le parvis elle inspira profondément, comme un apnéiste reprenant son souffle après une descente dans les abysses. Fermant de nouveau les yeux, elle s'essuya le visage humide et salé, se massant les paupières, cherchant à se calmer.
Elle fini par remettre sa capuche, barrant son visage de trois quart, réajustant sa lourde cape, elle partit en direction de sa forêt. Laissant le cheval que l'enfant lui avait prêté pour aller plus vite. Elle préférait marcher de toute manière.
Elle marcha et s'enfonça dans ses bois, doigts glissant sur les écorces en sommeil, glacé par le froid de l'hiver qui s'installait.
Une famille...
Il avait trouvé une famille.
C'est une chose qu'elle avait perdu.
Tête baissée, elle se laissa glisser contre un grand chêne, plia les genoux contre sa poitrine, les entourant de ses bras. Et c'est là, uniquement là, entourée de la seule famille qui lui restait, ses arbres, qu'elle se laissa aller à déverser tout ce trop plein de vide qui lui arrachait les tripes.

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"La parole est l'arme du faible, l'épée l'arme du sot, j'ai choisi d'être faible et de m'entourer de sots."
Cerridween
Le rire a été diffus, fin...

Le discours a été long et débité d'une traite, suivi d'une respiration plus appuyée. Et bien pour une confession... disons qu'elle était incomplète et imparfaite. Mais on ne peut pas demander le monde à un petit homme de dix printemps... comme avouer que la disparition des gâteaux de la cuisine n'était pas le fait de lutin, ou encore que les traces de pas dans la salle d'arme bien que correspondant parfaitement à une pointure de gamin, était surement celles de quelqu'un d'autre ou encore qu'il ne triche jamais au duel à la cuillère ou autre jeu improvisé.

Il était mieux que cela... l'aveu des fautes bien plus profondes. Celui de l'égoïsme. Et pour le sourire , il était bien là.

La Pivoine Noire reporta son attention vers Honoré de Saint Cyr et dit d'une voix haute :

J'accepte après ces paroles, d'être la marraine de Karyl, afin de le guider sur la voie de l'équilibre, du partage et du respect. J'espère en faire un homme aussi bon, tolérant et généreux que vous, monseigneur, par mes conseils et ma présence... je jure d'être son secours en cas de besoin, une oreille attentive à ses questions et interrogations et une juge sévère en cas d'écarts.

Elle laisse Honoré de Saint Cyr reprendre... et murmure un credo qui restera sien et silencieux.

Puis l'eau vient mouiller les mèches blondes du petit homme. Par trois fois.

Un nouveau pas... un nouveau choix... un premier serment...

Comprendra-t-il qu'il est de ceux qu'on ne peut pas renier ? L'avenir le dira et elle veillera à ce qu'il l'assimile...

Le sourire toujours présent, elle regarde la médaille et le certificat se poser dans les mains du petit homme. Elle salue de la tête Honoré, avec respect.

Un nouveau pas... un nouveau choix... il grandit le petit homme...

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Karyl
Karyl avait posé un regard appuyé et inquiet sur Cerridween à la suite de son aveu comme s’il essayait de lire ses pensées en caressant ses traits du regard. Et le sourire qu’elle lui adressa suffit à le rassurer tandis que son discours chassa ses dernières craintes. Confiant sur un avenir qui s’annonçait bienveillant, le gamin s’agenouilla alors et prit le parchemin dont il lu le texte à voix basse, le cœur toujours battant.

Puis l’eau vînt couler sur ses épis de blés, par trois fois avant que l’enfant ne relève la tête vers l’officiant. Ses yeux continuaient de scintiller alors que cet instant magique touchait bientôt à sa fin… Non pas une fin, un commencement !

Prenant le cierge qu’Honoré de Saint Cyr lui présenta, karyl écouta ce dernier poursuivre la cérémonie dans un silence quasi religieux empreint de calme et de sérénité seulement troublé par le bruissement de ses habits lorsqu’il se releva. La lumière, ce jour là karyl avait trouvé la lumière et le sourire qu’il arborait en posant un regard furtif sur sa marraine était presque magique. Même dans ses rêves les plus fous, l’enfant n’aurait pensé pouvoir être plus heureux… Il l’avait son paradis, Georges serait surement très fier de lui. Et c’est donc avec un grand plaisir qu’il accepta la médaille et le certificat que le prélat lui posa dans les mains. Il état baptisé… Enfin.

Distrait par son émerveillement, karyl se retrouva d’un coup dans les bras d’Honoré sans trop comprendre ce qu’il se passait. Une brève étreinte en guise de conclusion à la cérémonie qui ravi l’enfant une fois la surprise passée. «
Merci pour le baptême et les cadeaux et tout. Moi je crois tu as fait le bien de travail et je espère que on va se revoir vite hein parce que il faudra je te montre tous les progrès que j’ai fait pour faire de l’homme bien par contre je crois pas j’ai trop envie tu me prends encore dans tes bras parce que on est pas de la chochotte hein ! » fit alors karyl en réponse aux félicitations du prélat avant de lui sourire amicalement.

L’enfant se tourna alors vers l’assemblée d’un air fier et serein, posa son regard sur Marie-Alice, chercha Karyaan mais celle-ci avait disparut. Se faisant la remarque intérieure qu’il voudrait la gronder à ce sujet plus tard, l’enfant passa sa main dans cette de sa marraine toujours à ses côtés. Tête relevée pour plonger dans ses yeux, il lui offrit un sourire éclatant, emplis d’autant de promesses que d’espoir… c’était le début d’une grande aventure et, foi de Karyl, une fois sortis de cette église, ils allaient être heureux…

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un simple gamin des rues...
Maelia...


Maelia était arrivée tôt ce matin à la Capitale.
Elle savait qu'un petit garçon du nom de Karyl, dont elle avait fait la connaissance quelques semaines plus tôt, se faisait baptiser.
Elle lui avait dit qu'elle viendrait au Mans et il lui avait parlé de ce baptème qui lui tenait à cœur.
Elle se dirigea donc sans perdre de temps vers la bâtisse de la ville, là où se dérouler l'évènement.
Elle entra discrètement et vit beaucoup de monde mais elle put apercevoir Karyl main dans la main avec une Dame qu'elle pouvait reconnaitre, elle l'avait déjà aperçu au conseil.
Elle resta discrète au fond ne sachant pas si la cérémonie était terminé, elle ne voulait pas déranger...

Quelques minutes plus tard, tout le monde sortit.
Elle eut juste le temps de saluer Karyl qui partait en voyage.
Elle resta là une fois l'église vide, attendant le baptème de Squalow...

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Esquimote
La route depuis Mayenne avait été quelque peu pertubée. La tempête de neige débuta par une rafale de petits flocons qui voletaient. Mais en quelques minutes à peine, ils se retrouvèrent pris dans une épaisse tourmente. Les flocons arrivaient sur eux à un rythme soutenu, sensation étrangement hypnotique.

Afin de passer au calendrier de l’avent, elle avait revêtue une houppelande rouge, un col blanc et une cape verte, couleurs de cette période de Noël. La petite toque en fourrure rouge bordée d’hermine blanche lui avait tenue bien chaud. Elle avait donc décidé de la garder. Il est bien connu que dans ces grands édifices, une atmosphère glaciale y régnait toujours.

Elle passa devant des maisons que les fenêtres légèrement éclairées nimbaient d’une lueur chaleureuse.

L’église, édifice oblong, dont le large parvis était recouvert de neige. De gros flocons s’engouffrèrent à l’intérieur dès qu’elle ouvrit la porte. Elle n’aperçut que Maé. Elle lui fit un petit signe de la tête. Il était encore bien tôt et l'église était encore un peu vide.

Les bras chargés de paniers floraux qu’elle avait composés pour l’occasion


Sur un lit de branche d’épicéa au vert tendre, elle avait piqué de petites roses blanches avec des boules de pin peintes d’une couleur argentée en harmonie avec les petits rubans. Deux bougies trônaient au milieu de la composition.

Ainsi qu’un panier orné de branches d’épicéa, de lys d’une blancheur hivernale et également des pommes de pin.

Des compositions simples et naturelles comme l’appréciait squalow.

Après avoir secoué la neige de sa cape et tapotant discrètement ses bottes., elle remonta la nef au côté de Len afin de déposer les fleurs au pied de l’autel.

Battant le briquet elle alluma les deux bougies et vint prendre place au côté de Len.

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Passion
Passion était venue mettre des fleurs pour le baptême de Squalow





Elle envoya Hector sonner les cloches annonçant le début de la cérémonie

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