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[RP]Anoblissement des feudataires du Lyonnais-Dauphiné!

Lulue
Ses pupilles se posèrent sur Nyna et de la voir ainsi si sérieuse, lui arracha un fin sourire.
Chaque fois qu’elle l’avait croisé, c’était pour la fauconnerie ou pour leur proposer ses talents de Muse en leur Domaine, et s’il y avait bien une chose que la Brune avait remarqué, c’était ce petit air espiègle bien présent chez la Vicomtesse.
Puis sentant un regard insistant sur elle, ses yeux glissèrent sur le propriétaire de ceux qui se faisaient indiscrets.
Allons bon, elle s’était déjà faite repérée… arf Lucie, tu vieillis !
Un nouveau sourire se dessina.
Celui-ci valant de salutations à l’homme nouvellement récompensé et des félicitations aussi, bien qu’il était pour le Chevalier un parfait inconnu.

Le maitre de la cérémonie ouvrit à nouveau la bouche.
La voilà tout à coup suspendu à ses lèvres espérant y lire le nom souhaité.
Mais non c’est celui d’une femme qui sera dévoilé.
Petit soupir de déception qui fila imperceptiblement entre ses lèvres.
Le visage de la femme ne lui était pas tout à fait inconnu.
L’ex Scribe farfouilla dans sa mémoire.
Si elle n’avait pas la mémoire des noms, elle n’oubliait jamais un visage.
Et pour celui-ci, elle mettrait sa main à couper qu'elle l'a vu de nombreuses fois en Berry.

La Muse écouta et regarda religieusement donc le rituel et arqua un sourcil sous la gifle donnée.
Norf ! Elle avait connu la légère tape sur les joues de la pointe d’une épée lors de son adoubement, m’enfin là ils n’y allaient pas de main morte pour le dernier affront des nobles.
Et comme précédemment le dernier blabla fut fait avant que la Dame aille rejoindre Nynaeve.
A nouveau un appel… un espoir… une prière silencieuse qu’elle espérait presque transformer en télépathie à défaut de pouvoir brailler sur le Gouverneur et…
Ben non, va falloir encore patienter pour avoir la réponse tant espérée.

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_aramis_
De passage...

Un signe de tête collectif, un sourire à Dauphiné, et une mimique de sympathie muette envers les trois membres de l'assemblée qui furent ses invités à une époque qui semble désormais bien révolue.

Puis il s'adosse à un pilier, se demandant bien à quoi servent les ors et les honneurs en cette province..

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Strakastre
Eh bien, que l'air du Lyonnais-Dauphiné s'imprègne merveilleusement de l'odeur du nougat de Montélimar... Inspirations revigorantes pour un des désormais plus vieux dinosaures des alentours, de retour vers ses terres baronnesques de Montmeyran. Vertu fort appréciable, cette vigueur soudaine occultait plus qu'avantageusement les douleurs de ces derniers jours et la fatigue d'un voyage fort long.

Ainsi revint Charles de la Croix de Bramafan, dict Strakastre, Comte d'Isle Jourdain, mais ici davantage Baron de Montmeyran, sur ses terres natives de la Maison du Lyonnais-Dauphiné.

Et quel acte plus symbolique, à peine repris pied en ces nobles terres que de revenir au-devant du monde duquel les circonstances de la vie l'avait fait éloigné. On parlait d'une cérémonie d'anoblissement, il fallait donc bien évidemment y être. Pour parader ? Non, guère le style de l'Ours d'Armagnac et Comminges ça.. loin de là même.

Mais la noblesse se doit de garder un rang et l'art de la transmission de valeurs supérieures.

Et puis, avant tout, il fallait bien aller porter l'accolade à quelques vieilles têtes bien connues... à moins que, bien sûr, une certaine race de dinosaure ne soit complètement en voie d'extinction... Bigre, le coup de vieux là...

N'y pensons plus pour l'instant, on arrive, on salue et on reprend la température du moment... quitte même à la réchauffer par quelques truculences de bon ton.

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Terwagne_mericourt
Acte VI :

- Scène I : Elle reçoit des mains de Dauphiné les contreseings .
- Scène II :Nouvelles syllabes prononcées de sa part :


Je vous remercie, Dauphiné. Pour tout...

- Scène III : Elle s'éloigne mais ne quitte pas la salle, observant la suite de la cérémonie.
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Terwagne Méricourt - Juge à la Cour d'Appel de Paris
Présidente du Comité des fêtes ducales du Lyonnais-Dauphiné.

[Bannière en chantier] [HRP : Ryllas... Sniffff...]
Raithuge
Le seigneur de la Vallouise arriva fort en retard à l’anoblissement du Lyonnais Dauphiné, faict par le gouverneur actuel, son ami Thiberian. La présence de Rai n'était pas indispensable, loin de là, mais en tant que conseiller ducal et secrétaire d'état, il se devait d'être là. Il fallait notamment qu'il récupère la liste des personnes anoblies afin de transmettre le tout dans son rapport pour la Curia Regis.

Il entra donc dans la salle où la cérémonie était bien commencé... Apparemment, en voyant la garce se remettre en place, il venait de manquer son anoblissement.... mi-figue, mi-raisin, car son anoblissement n'était point mérité vu son mandat de gouverneur,il n'avait cependant, pu voir la gifle mémorable qu'elle devait recevoir pour son fief de retraite..Quand à son fief de mérite, cela ne regardait que celui qui lui accordait.... mais la gifle avait dut être un moment particulièrement agréable à regarder, surtout reçue de la part de Thiberian, le capitaine enlevé et estourbi qui n'avait pu voter au conseil précédent, ce qui avait amené la garce en tant que gouverneur....

Raithuge aperçu Dauphiné, proche du gouverneur, il lui fit un petit signe pour lui rappeler qu'il désirait la voir à la fin de la cérémonie et récupérer ainsi les informations concernant cet anoblissement. Il aperçu également Strakastre, un ancien dauphinois, qui avait longtemps oeuvré pour le duché avant de le quitter... le revoir remémora beaucoup de souvenirs à Rai.... Wulfen, Numalane, Umiko, tout ses noms parmi tant d'autres qui avaient marqué le duché et qui manquaient à Rai...

Il alla se positionner au fond de cette salle, afin de voir la fin de la cérémonie sans trop la perturber....

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Lady_antlia
Point de retard, juste une arrivée en ces lieux après un long voyage. La Baronne de Grignan marchait de ses pas surs vers la salle qu'"elle connaissait pour y avoir passé certains moments de sa vie. La cape claquait sous son déplacement et ses joues étaient légèrement rougies par le froid.
Malgré les sévices et tortures qu'on lui avait infligé, elle restait droite et de port digne, cachant la douleur d'un corps meurtri.
Mais n'était elle point au courant de ce qu'il pouvait lui arriver en intégrant avec armes et force dans des combats entre forces vives ?
Rentrée dans son Duché car fatiguée et usée, elle se devait de passer en cette salle. Elle avait déjà manqué d'un jour la présentation de son allégeance et avait du faire une missive avec regrets.
A l'approche de la porte et des gardes qui l'encadraient son pas ralentit et une sorte d'appréhension passa sur son visage. Elle allait revoir des personnes qu'elle n'avait côtoyées depuis si longtemps . Un trac? une envie de s'enfuir? peut être juste envie de se retrouver seule, oui .
Alors inspiration, menton relevé et pas qui se firent silencieux, elle s'engouffra dans la salle d'anoblissement, se mettant sur les côtés afin de ne point déranger la cérémonie.
Vers les regards qui se posèrent sur elle, elle inclina la tête avec respect, puis sinoples vers le centre de la salle, elle observa.

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Lulue
Un drôle de ballet commença à se jouer au fond de la salle.
Aaaah les cérémonies et les arrivées tardives… un pur bonheur !
Cela faisait toujours sourire en coin la Brune parce que quelque part au sein du Royaume, il était connu que sa famille n’était jamais fichue d’arriver à l’heure quelque part.
Bon, ce jour elle aurait presque pu faire mentir les mauvaises langues puisque son retard était minime par rapport à certains.
Et puis peut-on parler de retard lorsqu’on s’incruste ?

Bref, le sérieux fut vite repris, bien qu’un regard en coin sera adressé à ses nouveaux voisins.
Oui parce que visiblement en LD, ils adorent tous les coins sombres des salles et autres piliers.
Du coup pour la discrétion cela pourrait se révéler un tantinet compliqué si ça continuait ainsi.
Mais pour l’heure Lucie ne s’en inquiéta pas plus que cela.
L’espace vital de chacun était respecté jusqu’à une nouvelle arrivée.
C’était un homme d’une trentaine d’années, qui ne trouva rien d’autre de mieux que de se planter devant elle après avoir fait un petit signe de main à on ne sait qui.
Norf ! Et comment elle fait maintenant pour zieuter ?

La Muse prit son mal en patience, tentant de se mettre sur la pointe des pieds pour regarder par-dessus son épaule au pire, mais rien n’y faisait.
Puis se dandiner tantôt à droite, tantôt à gauche, ça aurait pu avoir vite un côté comique pour les autres de la voir se tortiller ainsi, mais point pour elle.
Le ridicule ne tue pas, certes, mais y'a quand même des limites.
Alors après quelques minutes, la Blanche s’avança d’un pas pour être plus près de l’homme, bien que toujours dans son dos et toussota doucement.
Suffisamment fort pour qu’il l’entende mais pas assez pour perturber la cérémonie.
Puis d’un ton tout à fait cordial et doux…


Excusez-moi Messire, vous seriez sympathique de vous décaler d’un pas vers la droite. Je crois que ce bout de coin de salle est déjà pris par ma personne. Non pas que je ne veux pas le partager avec vous, au contraire, mais je n’arrive pas à voir par-dessus votre épaule, tout aussi impoli que cela soit.


Un sourire angélique pour finir sa phrase se dessina.
Haaan qui a dit qu’elle ne savait pas être diplomate ?
C'est qu'elle se surprendrait par moment...

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Raithuge
Raithuge était bien installé, l'épaule posé contre une colonne. Il vit Lady_Antlia entrée...Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait vu dans le duché également. L'ancienne Major des compagnies nobiliaires que Rai avait connu en tant que réserviste, semblait très fatiguée...C'était également une des figures de ce duché, bien discrètes, comme nombres d'entres eux, et qu'au final, le seigneur de la Vallouise ne connaissait que très peu.

Il refixa son attention sur la cérémonie lorsqu'il entendit un toussotement dans son dos... Surpris par ce bruit qui le dérangeait, il entendit, juste avant de se retourner une petite voix lui dire:

Excusez-moi Messire, vous seriez sympathique de vous décaler d’un pas vers la droite. Je crois que ce bout de coin de salle est déjà pris par ma personne. Non pas que je ne veux pas le partager avec vous, au contraire, mais je n’arrive pas à voir par-dessus votre épaule, tout aussi impoli que cela soit.

Le seigneur de la Vallouise se retourna et vit une petite femme, inconnue, qu'il n'avait jamais vu dans le duché, qui, en effet, devant les 6 pieds et 5 pouces de Rai, devait avoir du mal à voir la cérémonie. Pour tout dire, il ne l'avait même pas vu en se mettant à cette place... Il se trouva confus et repris sur le même ton qu'elle s'était adressée à lui :
Je vous prie de m'excuser madame.... mademoiselle peut-être..Voulez-vous que nous changions de place l'un et l'autre, ou désirez-vous vous mettre à coté de moi?

Je ne vous avais encore jamais vu dans ce duché....vous êtes nouvelle? Je me présente, Raithuge, seigneur de la Vallouise.


Rai sourit à la demoiselle et fit une place à ses cotés, soit pour qu'elle se positionne devant lui, soit pour pouvoir se mettre à ses cotés...
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Lulue
Je vous prie de m'excuser madame.... mademoiselle peut-être.. Voulez-vous que nous changions de place l'un et l'autre, ou désirez-vous vous mettre à coté de moi?

Je ne vous avais encore jamais vu dans ce duché....vous êtes nouvelle? Je me présente, Raithuge, seigneur de la Vallouise.


Sourire amusé cette fois-ci qui s’afficha sur son minois.
Décidément, cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas autant fait cette mimique dans une journée.
On pourrait presque croire qu’elle y reprenait goût, la Brune.


Il parait que c’est dangereux de tourner le dos à un inconnu, on ne sait jamais ce qui pourrait lui passer par la tête.


Un petit regard espiègle ponctua sa phrase tandis qu’elle prenait place aux côtés de Raithuge.


Enchanté Messire Raithuge, je suis Lucie de Castelléo, Chevalier de l’Ordre Royal de la Dame Blanche à l’Ecu Vert. Ne vous embêtez pas avec un « Madame » ou « Mademoiselle », Lucie suffira.

Pour répondre à votre curiosité, je suis de passage pour quelque temps dans votre duché. Mais celui-ci à l’air plaisant à y vivre, qui sait ce que l’avenir me réserve… peut-être que je vais en tomber amoureuse.

Vous faites à ce point parti des murs du LD qu’aucun visage n’a l’air d’avoir de secret pour vous ?


Ben quoi? Elle aussi elle peut jouer sa curieuse.

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Raithuge
Raithuge commence à sourire à la fine réponse que Lucie venait de faire... Elle semblait maline, rusée et pleine de malice.... son regard en disait long.... Elle vint se positionner à coté de lui.

il reprit sur le même ton, de peur d’ébruiter et de déranger la cérémonie:


N'ayez crainte, ma lame n'a que très peu servi..et jamais contre une femme.... De plus, vu votre allure, vous ne semblez pas trop dangereuse pour l'assemblée!

Petit rire amusée de Rai, il reprend sa discussion pour essayer de rassasier la curiosité de Lucie:

Je connais assez bien ce duché puisque j'y suis né, et que j'ai également exercé et exerce encore quelques fonctions qui m'ont fait l'honneur de rencontrer ou travailler avec la plupart des Dauphinois reconnus...
Ce duché est sain et simple... Je l'aime depuis toujours, et je pense que si vous restez assez longtemps, je pourrais vous aider à en tomber amoureuse...


Raithuge essaie de se reconcentrer sur la cérémonie, espérant ne pas l'avoir trop perturbé..
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Leane
Léane observait la cérémonie de son coin. Elle fut surprise par la manière dont elle s'était déroulée pour Terwagne. Elle sursauta à la gifle que cette dernière reçue de Thiberian et s'en offusqua. Quoiqu'elle ait pu faire, aucune femme ne mérite ce traitement et encore moins en public. Mais elle n'ouvrit pas pour autant sa bouche ne voulant troubler l'ordre des choses.

Son père fut appeler à son tour. Elle se redressa. Elle remarqua la présence du Vicomte qu'elle salua d'un sourire. Puis son attention fut toute happée par la suite de la cérémonie.

Elle était fière de son père. Ses yeux pétillèrent. Elle avait hâte de pouvoir aller le féliciter. Elle attendrait la fin de la cérémonie pour cela.

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Kernos
Les yeux du Rouvray suivaient le déroulement de la cérémonie, avec plus d'attention car il s'agissait tout de même des honneurs faits à la femme que son coeur et son être entier aimaient... Honneurs? Bien maigre lot face à l'injustice, la bêtise et les tromperies qu'elle subissait parce qu'elle avait eu le "culot" de servir jusqu'au bout ce Duché et les valeurs qu'il incarnait autrefois, mais qui aujourd'hui semblait sombrer dans la flagornerie et la fourberie... amère récompense, pour un peu il en aurait versé des larmes de dépit, mais au lieu de ça, il serra les dents.

Un baiser puis une gifle... Oui, la trahison devait ressembler à ça... Vous mettant en confiance par quelques caresses, quelques flatteries pour vous endormir avant de se saisir de vous pour vous enfoncer sa lame dans le coeur... Prenez garde à ce charmant sourire, il cache un poignard bien aiguisé qui vous frappera sans hésiter pour peu que vous ayez la faiblesse d'aimer le bien et la justice. Le claquement le fit ciller brièvement. Cuisante marque qui viendrait orner cette peau tendre et douce pour venir lui rappeler qu'après cette repu de son sang, on désirait maintenant s'en prendre à sa chair... Vorace et avide créature que la politique.

La Lune quitta le devant de la scène pour se présenter devant
Dauphiné, il continua de la suivre du regard, à défaut de pouvoir la rejoindre car son nom venait de raisonner... au suivant. Sa main quitta celle de sa fille, à laquelle il accorda un sourire songeur, avant de prendre le chemin du trône. La salle semblait s'être lentement grossie, des visages anciens y avaient pris place, des visages qu'on avait plus vu depuis longtemps et qui semblaient tout droit surgis des limbes du passé... Charles de la Croix de Bramafan, dict "Strakastre", homme qu'il connaissait de vu et de réputation, à défaut d'autre chose, qui avait formé et protégé celle qui avait fait de même avec lui-même des années auparavant... la Baronne de Grignan, autrefois Capitaine... à croire que les soldats du Lyonnais-Dauphiné bénéficiait d'une longévité à toute épreuve... Des visages jeunes aussi, tel celui du Vicomte Aramis de Saint-Priest... Présent et passé aujourd'hui réunis... et lui, à quelle époque appartenait-il à présent?

En avançant, il chercha à croiser le regard de Terwagne, comme il aurait aimé tant lui dire, mais ses lèvres restèrent closes, préférant lui ouvrir ses yeux miroir de l'âme que la parole traître et volage... Encore un pas à faire pour marcher au devant du trône, dresser ses cinq pieds et demi face à l'homme qui occupait aujourd'hui la charge de Gouverneur et devant qui il s'était agenouillé quelques jours plutôt, et pauser ses iris bruns sombres dans les siens. Cette fois-ci, cependant, sa bouche s'ouvrit pour laisser entendre sa voix.


Me voici, Votre Grâce Thiberian Baccard, Gouverneur et suzerain du Duché du Lyonnais-Dauphiné.
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Lulue
A la remarque de Raithuge, la Blanche planta ses pupilles dans les siennes.
Et avec tout le sérieux du monde, rétorqua un…


Méfiez-vous de mon allure Seigneur de la Vallouise, je pourrais vous surprendre. La mienne de lame sert très régulièrement. Vous savez ce qu’on dit, il faut se méfier de l’eau qui dort.


Elle le fusilla faussement du regard avant d’étouffer un rire pour ne pas se faire remarquer.
Puis avec tout le naturel du monde, elle reprit le fil de la conversation, presque attendrit par la façon dont il parlait de ce duché.
Autrefois aussi, la Muse tenait ce genre de discours, aujourd’hui son chez elle s’était simplement les routes du Royaumes avec tout ce que cela impliquait.

Soudainement un sourcil s’arqua.
Eh beh, il lui proposait déjà de jouer de guide.
Certains disaient qu’elle avait un charme légendaire, m’enfin là c’était un peu exagéré hein !
Lucie n’avait même pas commencé à jouer de son charme, tsss.


M’aider à en tomber amoureuse ? Vous allez un peu vite en besogne, Raithuge. Qui vous dit que j’ai envie de me coller dans les jambes, un vieux Dauphinois dans votre genre ?


Cette fois-ci c’est un air faussement offusqué qui s’afficha sur le minois du Chevalier.
Mais très vite son air espiègle refit surface de peur de vexer cet homme qu’au final elle ne connaissait que depuis 10 minutes à peine.


Je serais ravie de vous avoir pour guide. Voyons voir en combien de temps vous pouvez me rendre accroc à ce duché. Je vous souhaite bien du courage.


Un fin sourire de peste qu'elle pouvait être fendit son visage tandis que son regard se posa distraitement sur le nouveau récompensé du jour...

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Thiberian
Enfin s'avança l'homme qu'il avait jadis appelé "mentor", l'homme qu'il avait considéré comme un ami et qu'il considérait toujours comme tel malgré les divergences qui existaient aujourd'hui entre eux.
Bien sur, il avait parfois tendance à énerver Thiberian tout comme l'inverse était sans aucun doute vrai également.

Ceci dit jamais il n'avait remis en cause les compétences du soldat qu'il était et c'est en bon Capitaine qu'il avait fait son devoir en désignant les soldats méritant à son Gouverneur.
Peut être cet demande d'anoblissement par sa compagne ferait il passer un message de copinage mais il avait pourtant bel et bien demandé cette récompense pour deux de ses soldats et elle avait visiblement daigné l'écouter.
Évidemment elle devait être bien contente d'avoir une raison valable pour offrir ces terres à Kernos mais le fait est que la raison était bel et bien valable et que nul n'aurait pu dit que ce fief n'eut point été mérité depuis déjà de long mois où il aurait du le recevoir.

Il posa ses sinoples sur l'homme face à lui, puis il prit la parole comme il l'avait fait auparavant :


Kernos Rouvray, Seigneur de Glandage et Conseiller Militaire de l'Ost du Lyonnais-Dauphiné.
Au cours de votre longue carrière militaire vous avez apporté votre expertise à notre Ost et avez excellé à chaque postes que vous avez occupés.
Ceci serait déjà une raison plus que valable à mes yeux pour justifier cet octroi de terres mais votre travail au fil de toutes ces années, qu'il fut pour la diplomatie du Lyonnais-Dauphiné ou encore au sein du conseil ducal ne peux que conforter ce choix prit par le Gouverneur Méricourt et nulle opposition qu'elle quelle soit ne saurait aujourd'hui me faire prononcer d'autres mots.

Une patente fut donc rédigée à votre égard et dument votée au collège héraldique royal.
C'est donc avec un grand honneur que je vous propose donc aujourd'hui la responsabilité de la Baronnie de Mévouillon.

L'acceptez vous ?
Terwagne_mericourt
Kernos... Pour sûr on la critiquerait d'avoir rédigé patente le concernant, mais puisque dans tous les cas on la critiquerait aussi bien pour le faux que pour le vrai, elle avait finit par se décider à oser.

Cet anoblissement du "Soldat" Rouvray, elle le trouvait en son âme et conscience aussi logique et mérité que le premier et le second anoblissement qu'elle avait demandés. Le regardant s'avancer, elle se remémora tout ce qui l'avait poussée à choisir de demander récompense pour ces trois hommes, ou plutôt ces trois soldats...

Dès que le Capitaine de l'époque - Gouverneur d'aujourd'hui - avait commencé à lui parler de son droit de déposer des patentes, espérant sans doute l'influencer (?) en lui rappelant maintes et maintes fois que de toute façon tout le Duché savait d'avance qu'elle ne rédigerait que des patentes de "copinage", et que si par malheur il lui prenait l'idée de demander un quelconque anoblissement pour celui qu'elle aimait - anoblissement qu'il affirmait quoi qu'il en soit trouver lui même plus que mérité- ils auraient tous l'impression d'avoir raison, essayant même de l'en dissuader par "conseil pour son bien" comme il avait l'air de dire, du moins c'est ce dont elle avait eu l'impression, elle avait fait mine de l'écouter tenter fort maladroitement de l'influencer, se retenant de sourire en se disant qu'il était bien loin de se douter que ses choix étaient déjà faits, que ses patentes étaient déjà rédigées, et que rien ni personne jamais ne la ferait changer d'avis sur celles-ci. Ni dans un sens ni dans l'autre.

Les patentes qu'elle avait rédigées, sans même laisser le temps à qui que ce soit de tenter de l'influencer, elle avait su dès le départ que ce seraient pour des gens servant l'Ost...

Pourquoi l'Ost alors qu'elle-même n'avait jamais servi militairement le Lyonnais-Dauphiné? Parce qu'elle-même avait fait carrière dans l'Ost de son ancien Duché, qu'elle admirait les soldats plus que tout, et que si elle n'avait jamais rejoint leurs rangs dans ce Duché d'adoption c'était uniquement parce qu'en quittant l'Ost berrichon elle s'était fait la promesse de ne jamais servir au sein d'un autre. Elle avait beau ne pas faire partie des soldats Lyonnais-Dauphinois, elle avait gardé en son coeur l'amour de l'armée, mais plus encore le respect et l'admiration de ceux qui s'y consacraient.

Voila donc pourquoi elle avait tout d'abord choisi de demander un anoblissement pour une Seigneurerie à l'intention de ce Capitaine, mais sans le lui dire. Elle avait beau ne pas être politiquement parlant proche de lui, elle n'en restait pas moins convaincue qu'il donnait de son énergie sans compter depuis des mois, et que son implication n'était plus à prouver.

La seconde patente qu'elle avait rédigée concernait une demande de baronnie pour un homme duquel elle n'était absolument pas proche non plus, et qui lui aussi servait l'Ost sans jamais faillir depuis des lustres et des lustres. Un homme qui possédait une qualité manquant à bien d'autres : la modestie. Cet homme non plus n'avait pas été averti de la demande qu'elle avait déposée le concernant, et c'était donc dans le plus grand secret qu'elle avait fait des recherches sur les actes et mérites du GML, allant même jusqu'à demander à Dauphiné qui était son épouse de garder le secret sur cette patente, tout comme sur les autres.

La troisième, elle l'avait rédigée pour Kernos Rouvray, qui lui aussi servait l'Ost avec discrétion depuis des années, sans jamais s'en vanter, sans jamais en avoir espéré quelque gloire ou récompense. Lui non plus elle n'avait pas voulu qu'il sache avant ce jour, certaine qu'il aurait tout fait pour l'inciter à renoncer à déposer demande le concernant, voulant la protéger de l'interprétation qu'à coup sûr on ferrait de son choix.

Au cours de ses recherches concernant les deux derniers hommes, elle avait souvent sourit en se disant qu'ils se ressemblaient par bien des points, à commencer par leur discrétion, leur travail sur la longévité, mais aussi et surtout par leur modestie.

Une Seigneurerie, deux Baronnies... Trois militaires...

Sans doute certains tenteraient-ils de faire croire qu'ils l'avaient poussée à faire les deux premiers choix, diraient que d'elle-même jamais elle n'aurait pensé à demander récompense pour des soldats, tandis que d'autres crieraient au copinage concernant Kernos. Sans doute, oui...

Mais qu'importe ce que ces gens diraient? Il y a toujours eu des gens aimant faire croire avoir poussé d'autres à agir dans leur sens. Il y a toujours eu des gens se mentant même à eux-même en s'imaginant avoir influencé les autres, allant parfois jusqu'à le croire dur comme fer mais à tord. Il y a toujours eu des gens aimant se convaincre et surtout tenter de convaincre les autres qu'ils sont à la base de certaines choses sans même avoir un quelconque lien avec ces choses.

La vérité c'est que personne n'avait influencé celle qui aujourd'hui n'était plus rien mais avait occupé le siège de Gouverneur deux mois plus tôt. La majorité de ceux qui avaient tenté de le faire l'avaient même fait dans un sens tout à l'opposé des patentes qu'elle avait rédigées... Si elle avait écouté la moitié de ceux-ci, seuls des proches auraient été anoblis, si elle avait écouté l'autre moitié, elle n'aurait déposé aucune patente pour leur laisser à eux plus de liberté de le faire par la suite.

Que certains s'amusent aujourd'hui à croire et faire croire qu'ils étaient derrière ces choix si cela pouvait leur faire plaisir, que d'autres passent leur temps à trouver des raisons de copinage ou de bonne conscience à ces choix, qu'importe... Elle-même savait qu'il n'en était rien!

Ces choix, elle les avaient faits seule, dès le départ, en son âme et conscience, n'écoutant personne, et surtout pas ceux qui ont le don de vous faire part de leurs opinions quand vous ne leur demandez pas...

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Terwagne Méricourt - Juge à la Cour d'Appel de Paris
Présidente du Comité des fêtes ducales du Lyonnais-Dauphiné.

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