Ascram
Mardi 17 février
Elle ouvre un oeil, le jour n'est pas encore levé. Elle se dégage doucement des bras de son époux, afin de ne pas l'éveiller, se lève et file vers son cabinet de toilette. En toute hâte elle se prépare, se couvrant chaudement, avant de partir faire une promenade matinale, irrésistiblement attirée par les locaux de la Mairie.
Quelques heures plus tard, là voici qui revient, balançant son panier contenant quelques miches de pain à 6,30 écus, deux beaux quartiers de viande à 16 écus et 80 deniers, de beaux légumes à 8 écus 50 deniers. Nul besoin d'aller se fatiguer à la cueillette, si l'on trouve sur le marché des légumes à ce prix, pense-t-elle à voix haute.
Elle claque son panier sur le sol de la cuisine, songeant à Alexandra qui, Dieu merci, arrivera bientôt. Elle se sert un peu d'eau fraîche et repart aussitôt rejoindre Alexis, pour lui faire part de son agacement au sujet des proches élections à la mairie.
Elle arrive dans la bibliothèque, les joues rosies d'énervement, oubliant de saluer son mari, lui jetant d'emblée :
Prouv ! Je n'en reviens pas ! De pareilles têtes de mules, ça ne s'invente pas ! Figure toi que l'on compte m'obliger à aller dans des lieux inconnus pour que je puisse consulter les textes et affichages obligatoires ! Ce n'est pas sur la Halle officielle ! Et on me répond que si je ne veux pas y aller, je suis libre ! Et je fais comment, moi, pour avoir les informations que je désire ? Pourquoi créer des annexes et laisser les endroits officiels tomber dans la décrépitude ? Je bous de colère !
Elle s'arrête un moment pour reprendre souffle, et reprend :
Tu sais, quand on est arrivé, je suis passée au poste de police. Une voyageuse, qui s'était fait agresser, avait demandé de l'aide. Personne ne lui a répondu, elle est revenue et a laissé un message que j'ai lu, puisque sans destinataire précis. Je peux t'assurer qu'elle n'était pas contente, et je la comprends.
Seul Bubu est intervenu alors que j'y étais encore. Il a même proposé de la rattraper, bien que ce ne soit pas son travail.
Eh bien, ce n'est pas normal ! Qu'en penses-tu ?
Sourcils froncés, elle essaie de déchiffrer l'expression d'Alexis, vainement, et attend l'oracle.
Elle ouvre un oeil, le jour n'est pas encore levé. Elle se dégage doucement des bras de son époux, afin de ne pas l'éveiller, se lève et file vers son cabinet de toilette. En toute hâte elle se prépare, se couvrant chaudement, avant de partir faire une promenade matinale, irrésistiblement attirée par les locaux de la Mairie.
Quelques heures plus tard, là voici qui revient, balançant son panier contenant quelques miches de pain à 6,30 écus, deux beaux quartiers de viande à 16 écus et 80 deniers, de beaux légumes à 8 écus 50 deniers. Nul besoin d'aller se fatiguer à la cueillette, si l'on trouve sur le marché des légumes à ce prix, pense-t-elle à voix haute.
Elle claque son panier sur le sol de la cuisine, songeant à Alexandra qui, Dieu merci, arrivera bientôt. Elle se sert un peu d'eau fraîche et repart aussitôt rejoindre Alexis, pour lui faire part de son agacement au sujet des proches élections à la mairie.
Elle arrive dans la bibliothèque, les joues rosies d'énervement, oubliant de saluer son mari, lui jetant d'emblée :
Prouv ! Je n'en reviens pas ! De pareilles têtes de mules, ça ne s'invente pas ! Figure toi que l'on compte m'obliger à aller dans des lieux inconnus pour que je puisse consulter les textes et affichages obligatoires ! Ce n'est pas sur la Halle officielle ! Et on me répond que si je ne veux pas y aller, je suis libre ! Et je fais comment, moi, pour avoir les informations que je désire ? Pourquoi créer des annexes et laisser les endroits officiels tomber dans la décrépitude ? Je bous de colère !
Elle s'arrête un moment pour reprendre souffle, et reprend :
Tu sais, quand on est arrivé, je suis passée au poste de police. Une voyageuse, qui s'était fait agresser, avait demandé de l'aide. Personne ne lui a répondu, elle est revenue et a laissé un message que j'ai lu, puisque sans destinataire précis. Je peux t'assurer qu'elle n'était pas contente, et je la comprends.
Seul Bubu est intervenu alors que j'y étais encore. Il a même proposé de la rattraper, bien que ce ne soit pas son travail.
Eh bien, ce n'est pas normal ! Qu'en penses-tu ?
Sourcils froncés, elle essaie de déchiffrer l'expression d'Alexis, vainement, et attend l'oracle.