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[RP-Maison de Marignane] Hôtel particulier Beogora-Bertry

Ascram
Mardi 17 février

Elle ouvre un oeil, le jour n'est pas encore levé. Elle se dégage doucement des bras de son époux, afin de ne pas l'éveiller, se lève et file vers son cabinet de toilette. En toute hâte elle se prépare, se couvrant chaudement, avant de partir faire une promenade matinale, irrésistiblement attirée par les locaux de la Mairie.

Quelques heures plus tard, là voici qui revient, balançant son panier contenant quelques miches de pain à 6,30 écus, deux beaux quartiers de viande à 16 écus et 80 deniers, de beaux légumes à 8 écus 50 deniers. Nul besoin d'aller se fatiguer à la cueillette, si l'on trouve sur le marché des légumes à ce prix, pense-t-elle à voix haute.

Elle claque son panier sur le sol de la cuisine, songeant à Alexandra qui, Dieu merci, arrivera bientôt. Elle se sert un peu d'eau fraîche et repart aussitôt rejoindre Alexis, pour lui faire part de son agacement au sujet des proches élections à la mairie.

Elle arrive dans la bibliothèque, les joues rosies d'énervement, oubliant de saluer son mari, lui jetant d'emblée :


Prouv ! Je n'en reviens pas ! De pareilles têtes de mules, ça ne s'invente pas ! Figure toi que l'on compte m'obliger à aller dans des lieux inconnus pour que je puisse consulter les textes et affichages obligatoires ! Ce n'est pas sur la Halle officielle ! Et on me répond que si je ne veux pas y aller, je suis libre ! Et je fais comment, moi, pour avoir les informations que je désire ? Pourquoi créer des annexes et laisser les endroits officiels tomber dans la décrépitude ? Je bous de colère !

Elle s'arrête un moment pour reprendre souffle, et reprend :

Tu sais, quand on est arrivé, je suis passée au poste de police. Une voyageuse, qui s'était fait agresser, avait demandé de l'aide. Personne ne lui a répondu, elle est revenue et a laissé un message que j'ai lu, puisque sans destinataire précis. Je peux t'assurer qu'elle n'était pas contente, et je la comprends.
Seul Bubu est intervenu alors que j'y étais encore. Il a même proposé de la rattraper, bien que ce ne soit pas son travail.
Eh bien, ce n'est pas normal ! Qu'en penses-tu ?


Sourcils froncés, elle essaie de déchiffrer l'expression d'Alexis, vainement, et attend l'oracle.
Alexandra1
Voilà déjà trois ou quatre jours qu’Alexandra était revenue à Aix. La ville dans la quelle elle aimait tant se réfugiée. Histoire de finaliser quelques transactions commerciales, Alexandra n’avait pas été immédiatement se présenter chez Dame Héloïse de Bertry et Messire Alexis Beogora, segnour de Vitrolla- lès- Marignana, ses futurs employeurs. Mais par-dessus tout, de fidèles amis ils étaient. Et ça, Alexandra ne l’oublirait jamais. Et puisque tout était désormais régler, lettre en main, armée de bagages, Alexandra cherchait la vaste demeure de ses amis.

" Arff ! Décidemment ! J’ai toujours trop de bagages moi ! " se dit-elle, déambulant dans une petite rue aixoise, reconnaissant une petite personne de l’autre côté de la rue qui pourrait sûrement lui venir en aide.

" William ! William Le Postier !? C’est bien toi !? " s’informa- t- elle en lui faisant signe d’approcher alors que ce dernier hochait de la tête en guise d’affirmation.

-" Dit donc, tu te souviens où est situé la maison de Dame Bertry, celle même qui t’as envoyé venir me porter sa missive ? "
- " Bien sûr que moi m’Dame ! Elle habite une grande maison, avec deux échoppes à louées tout en bas ! Vous pouvez pas la manquer m’Dame, c’est sur La Grande Place d’la ville ! Elle est différente de toutes les autres maisons celle-là !! "
-" Ah bon et dans quelle direction dois-je aller pour me rendre à cette Grande Place ? " demanda Alex vu son merveilleux sens de l’orientation désorienté.
-" Vous savez m’Dame, la dernière fois, on m’a donner un écu et une miche de pain pour avoir porter vos missives. Ces renseignements là, sa se paye vous savez ! Je ne travail pas pour rien ! "
-" Très bien d’accord ! Si je te donne un écu, tu m’indiques où c’est alors ? " avait-t-elle lancé en riant tout en sortant un écu de sa poche qu’elle tendit à William pour qui ce dernier le prit sans se faire prier !
-" Allez, suivez-moi m’Dame ! "

Alors qu’Alexandra en riait encore, tout en suivant William, elle lui tendit un de ses bagages en lui disant : " Et bien pour un écu, tu peux bien porter ça ! ". Ce dernier grimaça mais prit le bagage en question.

-"Oh aller ! Ne fait pas cette tête là ! William Le Bagagiste ! " dit Alex toujours en riant de la situation. Et pour en rajouter, elle passa sa main dans les cheveux du petit garnement pour les ébouriffés.
-" C’est pas drôle se moquer des gens m’Dame ! " protesta-t-il tout en continuant d’avancer vers La Grande Place.
- " T’en fais pas William, quand tu seras grand, tu feras de très bonnes affaires, j’en suis certaine ! Tu seras l’un des commerçants les plus riches d’Aix !" dit Alex avec conviction alors que le guide et bagagiste en herbe lui pointa la demeure de Dame Bertry.
- " Voilà, c’est là m’Dame … " informa William en déposant le bagage d’Alexandra sur le seuil de la porte des Beogoras.
-" Merci beaucoup pour tes bons services William. Voilà un écu de plus … puisque je n’ai pas de miche de pain sur moi … ". Elle joignit le geste à la parole, alors que le garnement prit son gage et s’enfuit en courrant en direction de l’un des commerçants avoisinant qui l’appelait pour quelque service que ce soit.

" Et bah ! Décidemment ce petit ne manquera jamais de travail ! " dit- elle à haute voix pour elle-même se retournant pour faire face à la grande porte de la maison des Beogoras. Une excitation s’empara de son cœur alors qu’elle réalisait combien elle avait hâte de les revoir tous les deux, Ascram et Prouv ! Lâchant un grand soupire comme pour se redonner confiance et l’assurance nécessaire, elle frappa à la porte et attendit qu’on vint lui ouvrir joignant ensuite les mains de nervosité tout en affichant un grand sourire de joie !
Prouvencao


Alexis était là, tel un chat les oreilles rabattus en arrière, à subir le contre-coup d'abjects problèmes d'ordre purement politique, alors qu'il avait depuis longtemps fait sa vie à côté, le voilà bien malgré lui sous cette épée de Damoclès. Affrontant sa belle en furie, la tempête s'était abattue dans la salle du savoir : comme si tous les parchemins, d'Ulysses à Pythéas en passant par Hannon, venaient de se dérouler, racontant leurs exploits épiques sur des mers déchainées, les galères frappés par les lames durant un grain, les monstres marins s'attaquant à ces intrépides voyageurs. Puis ce fut le calme... le silence venait de retomber dans la pièce, elle était là, debout, mais comment faisait-elle pour ne jamais être fatiguée avec l'enfant dont allait bientôt mettre bas, il en était effaré, dire qu'il devrait certainement s'en occuper tandis que son épouse serait dans ses réunions politiques tel un orateur des temps anciens, que serait cet enfant tant attendu, un pur descendant Beogora, épris par les chevauchés et les combats épiques, ou un produit de sa douce, arg, voire les deux ?!? Il préféra ne pas y penser...

Hum... oui... la halle de la capitale est bien étrange, elle ne semble que vivre lors des manifestations politiques, quoique fort semblables à celles de Forcalquier, mais pas un seul habitant là... si, quelques fois Bubu, en tant qu'officier de la garnison comtale, ou bien... euh, je n'en vois pas d'autres... ma mémoire défaillant certainement, ou bien le mal qui m'a cloué icelieu, où je ne sortais que pour aller au travail, je n'ai guère vu d'Aixois ! Il va falloir que çà change d'ailleurs, à nous de faire bouger cette ville !, dit-il en souriant à sa belle, tandis qu'il déposait les binocles qui lui servaient à lire les indéchiffrables caractères cunéiformes de ses parchemins orientaux... Puis il l'enlaça tendrement, avant de lui demander, Alors, quand est-ce que nous ne serons plus tranquille, seul à seul ?

Cette question sous-entendait beaucoup de choses, de l'enfant à naitre, à l'arrivée d'une amie, Alexandra...

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Uno avulso non deficit alter
Ascram
Elle allait ouvrir la bouche, pour répondre à la question, mais en fut dispensée quand elle entendit frapper le heurtoir de la porte d'entrée.

On frappe, je vais voir !

Avec une rapidité étonnante, elle se précipita dans l'escalier, courut à la porte qu'elle ouvrit. C'était Alexandra. Un grand sourire à la vue de son amie farfelue, et elle se jeta dans ses bras;

Je suis contente, si contente que tu aies accepté ! Si tu savais ! Mais entre donc, pose tes bagages dans un coin, tu les rangeras après !
Viens, je t'emmène à la cuisine. j'ai soif, faim et toi aussi, sûrement.

Elles s'installèrent toutes deux sur un banc, devant la cheminée où flambaient de bonne bûches de chêne, dont ils avaient fait provision à Forcalquier.

Que veux-tu boire Alex ? Raconte moi un peu ce qui se passe à Forcalquier. Je meurs d'envie de connaître les nouvelles...
Alexandra1
Lorsque la porte s’ouvrit, c’était pour laisser place à une Ascram folle de joie qui sauta dans les bras d’Alex l’accueillant volontiers chaleureusement la serrant fort contre elle. Quand Dame Bertry l’invita à entrer, Alexandra fut très impressionnée par les deux armoiries reposant conjointement dans le vestibule. C’était un œuvre en soit ! Aucun doute à y avoir ! Alors qu’elle déposait ses bagages par terre comme la pria son hôte, ses yeux dérivèrent partout autour d’elle afin d’admirer le moindre détail environnant tentant de mémoriser l’endroit. Oui parce qu’un sens de l’orientation sa se travail ! Et comme Alex était parfois si distraite, il valait mieux déjà commencer à se familiariser avec les lieux puisque tout présageait à croire que cette demeure était fort grande !

D’un pas lent notre nouvelle employée suivait Héloïse à la cuisine où elles s’installèrent toutes deux sur un banc près de la cheminée là où il faisait bon discuter.

Ascram :
Citation:
Que veux-tu boire Alex ? Raconte moi un peu ce qui se passe à Forcalquier. Je meurs d'envie de connaître les nouvelles...


Alexandra :
"Et bien … pour répondre à ta première question, si tu as du vin sous la main … si non je prendrai bien volontiers ce que tu auras à me donner. Porter les bagages que j’ai apporté avec moi n’est pas une mince tâche ! Sa donne chaud ! " dit- elle en riant avant de poursuivre : " Mais tu sais, pour ce qui est de Forcalquier, je ne suis pas la personne la plus informée de ce qu’il s’y passe. J’imagine que tu sais déjà qui est nostre nouvelle mairesse forcalquiéraine et qu’il y a toute une polémique englobant le tout ! En bout de ligne tout est toujours aussi en dessus dessous ! Plus sa change, plus c’est pareil quoi ! Et je pense surtout que sa me fera le plus grand bien d’être ici avec vous. Surtout après les derniers événements concernant Ghelar et moi. "

À ces dernières paroles Alexandra afficha son plus beau sourire à son amie qui semblait si resplendissante portant en elle une vie qui verrait son premier jour bien prochainement tant attendu. Réalisant tout à coup que Prouv n’était pas avec elles !

" Tu sais que tu est magnifique Ascram. Tu sembles rayonnante affichant la vie de Dame Nature en toi ! Et j’espère bien vous voir tous les trois heureux ici à Aix !! D’ailleurs, où se trouve nostre ami Prouv ?! Il n’est pas là ? Oh et puis … il est sûrement caché quelque part dans cette immense maison à lire quelque parchemin que ce soit !! Alors raconte- moi, depuis vostre arrivée ici comment se passe les choses ? Tu aimes ta nouvelle maison ? Ça n’a pas été trop difficile de vous y établir ? "

Alexandra avait elle aussi beaucoup de questions à poser à son amie. Sur un nouveau regain d’énergie elle avait empressement enchaîner ses questions les unes après les autres ne laissant place à Ascram d’y répondre tellement elle était heureuse et souhaitait tant de bonheur pour cette futur nouvelle famille. Ainsi se redressant sur le banc Alex attendait avec impatience ce que sa copine allait lui apprendre !!
Prouvencao


Voyant sa douce filer, à sa surprise, assez rapidement, Alexis décida de la suivre, prenant son temps, avec sa démarche nonchalante habituelle... Puis pénétrant dans la cuisine où les deux femmes s'étaient retrouvées, il salua Alex d'un signe de la tête, tandis qu'il attrapait au passage un bol contenant des olives cassées macérant dans un jus d'épices. Il se posa enfin à la table où elles s'étaient assises pour discuter, et il récupéra une olive qu'il enfourna dans la bouche...

Alors ma belle, quoi de neuf ? demanda-t-il à son amie qui devait certainement avoir tant de choses à raconter.

Puis recrachant le noyau dans un autre bol, il proposa à Alex et à Héloïse si elle souhaitait elles-aussi des olives cassées, un met délicat pour tout provençal qui se respectait.

Vous devriez aimer..., ajouta-il en se saisissant d'une autre.

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Uno avulso non deficit alter
Ascram
Après avoir servi un verre de vin à Alexandra, elle l'avait écoutée avec plaisir, tout en se demandant comment cela s'était terminé avec Ghelar, mais n'osant pas encore en parler. Le très émouvant poème qu'elle avait écrit laissait entendre qu'elle ne l'oubliait pas et ne lui en voulait pas, mais elle préféra, pour une fois, remettre à plus tard ses interrogations.
Elle eut un sourire en coin lorsqu'elle évoqua Forcalquier, mais Alex entraîna vite la conversation sur la vie à Aix.


Oh nous nous y plaisons beaucoup ! La ville est tellement différente ! La halle manque un peu d'animations, mais nous essaierons d'y remédier.
Sais-tu que je suis maintenant diaconesse à Aix, puisque votre ancien maire, Kinori, vient d'être intronisé ?
Et je tente le concours du Barreau, je me sens d'at... Tiens ! Quand on parle du loup !


Elle observe amusée Prouv' arriver, sans se presser, il n'est pourtant pas marseillais, quoi !

Vous devriez aimer...

Sans se faire prier, elle tendit la main et grappilla quelques olives, sans se préoccuper de tacher sa robe. Elle n'avait aucune éducation, c'était certain !!
Ascram
Tous les trois s'étaient bourrés d'olives. Les olives étaient salées. Le vin était bon. Après moult discussions sans queue ni tête, et un mal de tête venant montrer le bout de sa queue, Héloïse trouva la force de se lever sans treuil, et emmena Alexandra à la chambre qui serait sienne. Celle-ci, visiblement épuisée par le voyage et les retrouvailles, se précipita sur le lit, s'endormant aussitôt, bercée par ses ronflements discrets, mais bien présents. L'abus de vin.

Héloïse fit de même, et rejoignit sa chambre, priant pour que Yunette ou Kylah n'aient pas d'écho de sa soirée arrosée.

Elle fut éveillée par un tintamarre de cloches, et se leva d'un bond, paniquée. Que se passait-il donc ? Elle ne savait trop si le bruit venait de l'extérieur ou de son crâne. Assise à sa toilette, elle se massa les tempes avec un baume parfumé de lavande, regardant fixement le miroir et tentant de dissiper les brumes qui envahissaient sa cervelle d'oiseau.
La migraine se dissipait doucement, et la mémoire lui revint.
Un curé ! C'était aujourd'hui l'ordination.

Hop hop, elle se donna un coup de pied virtuel et s'habilla prestement pour l'office, cherchant désespérément ce qu'elle avait oublié de faire. Fataliste, elle haussa les épaules - cela lui reviendrait - et descendit à la cuisine. Personne n'était levé, visiblement. Elle se servit un verre de lait, l'engloutit et fila dans les rues d'Aïs. Elle avait la nette impression que son ventre était plus bas. Une illusion dionysiaque sans doute.
Nadhas


Nadhas avait ENFIN trouvé l'occasion de venir voir ses amis. elle etait enfin installée à Aix même s'il est vrai, les travaux de sa maison n'étaient pas encore terminés. Elle avait encore son atelier à mettre en place.

Nadhas arriva donc au pied de la nouvelle demeure de Prouv et ascram, vêtue de ses nouveaux haillons inscrutés de quelques perles. Elle était chargée de cadeaux pour ses amis.

Elle frappa à la porte en hurlant :



COUCOU YA QUELQU'UN???? BELLE MARIEE, T PAS NORMAL
je suis de retour ????



Nadhas etait toute excitée de revoir ses amis. Cela faisait un bon moment qu'elle navait vu leurs visages, et ascram avec son surpoids abdominal...

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Prouvencao


Le heurtoir de bronze représentant la tête d'une laide gorgone tirant la langue avait fait résonner dans l'immeuble le signal d'une visite surprise. Dans le salon, Alexis était fin prêt pour partir rejoindre sa belle à l'église d'Aix lorsqu'il entendit le bruit sourd du contre-heurtoir, frappé par le marteau. Il descendit alors quatre par quatre les marches de l'escalier du vestibule, pour atterrir lestement sur ses deux pieds qui frappèrent le dallage de marbre du hall. Il tira les deux lourdes portes qui s'ouvrirent sur son amie.

Quelle bonne surprise Nadhas ! dit-il tout en se couvrant de son large manteau de sinople au dragon d'or brodé, Je comptais aller rejoindre ma douce à l'église, je suis le dernier, tu m'accompagnes ?...

Enfin, je ne t'en laisse pas trop le choix
, dit-il amusé tandis qu'il refermait les deux battants, et pendait à son cou, sous son surcot, la grosse clef.

Puis ils prirent le chemin ensemble...

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Uno avulso non deficit alter
Ascram
Ce matin là, elle s'éveilla bien plus tard qu'à l'accoutumée et resta sous l'édredon, pensant à la soirée : elle était allée, après l'ordination du nouveau curé d'Aix, à la taverne de "La Meunière et Mavernière" et avait eu la surprise de voir y entrer Nora. Cela faisait un bon moment qu'elle ne l'avait vue, aussi les bavardages allèrent bon train. Elle aussi avait quitté Forcalquier, vendu son champ et détruit son échoppe, rendu les clés de sa demeure au Cadastre. Elle partait s'installer à Montélimar, avec ses enfants, et elle allait en avoir un, encore... Elle sourit en pensant à elle, elle avait toujours apprécié Nora, qui était toujours prête à aider les autres. Elle lui manquait, de même que Yuma. Montélimar n'était pas loin, heureusement ! Elle pourrait s'y rendre souvent, elle y avait déjà séjourné.

Evitant de penser qu'elle s'était de plus autorisé quelques verres, la bonne occasion... elle se décida enfin à se lever, car elle était curieuse d'assister à la première messe de leur curé. Mais auparavant, elle avait une tâche à terminer.

Toilette faite, déjeuner englouti, elle alla s'installer à son bureau, prit sa plume et rédigea rapidement les réponses à l'examen du barreau, espérant ne rien oublier, roula et cacheta le parchemin adressé à la Comtessa de Valréas. Elle fila dans les couloirs, se demandant où était passée Alexandra puis descendit dans le vestibule, enfila un mantel et sortit à la recherche du jeune William pour lui remettre le pli.
William Le Postier, incarné par Alexandra1
" Décidemment aujourd’hui, y’a rien à faire ! " maugréa le jeune William. Déjà après avoir fait la tournée des bouchers, des boulangers, des taverniers et des hôtels d’Aix, personne n’avait de travail à lui confier. Résolu de son triste sort, il s’assit par terre au beau milieu de la Grande Place avec une moue faisant honneur à son jeune âge. Battu en retraite par la force des choses, il se vengea sur quelques cailloux sans défenses à l’aide de coup de pieds en guise d’arme de combat.
Ascram
A la recherche du jeune William, elle tournait son regard de tous côtés afin de distinguer son minois parmi le monde qui se pressait sur la place. Elle tomba sur lui par hasard ; il était très occupé à donner de vigoureux coups de pied dans les cailloux, comme s'il avait été habité d'une rage folle.

Eh bien jeune homme ! J'ai une occupation pour toi : vas remettre ce pli à un garde du château, pour la Comtesse de Valréas. Rejoins moi ensuite à la taverne municipale, je t'y offrirai un bon repas.

Sans se faire prier, l'enfant se saisit du parchemin et fila, tout sourire, livrer le document.

Quelques jours plus tard

Elle commençait à être vraiment fatiguée. Trop d'agitation, d'occupations ces derniers temps avaient largement entamé son entrain habituel. Elle était à peine sortie, sauf pour se rendre au Parlement. Et hier, elle en avait eu assez, et présenté sa démission.

Elle n'avait pas sciemment abandonné une place en vue sur la liste de Liberté Provençale pour avoir à supporter le manque total d'ouverture d'esprit de certains des Parlementaires. Rien de bon ne pourrait sortir de là, si l'un venait pour des motifs personnels, un testament non valide, par exemple, ou si un autre venait y assouvir son désir de mettre sur le carreau une représentante de la justice, ou encore un troisième qui avait décidé que les nobles étaient tous des fainéants ! Et le pire était qu'ils ne parlaient pas, non ! Ils assenaient leurs avis avec une agressivité non justifiée...

Le Parlement se devait d'exister, mais sa structure actuelle laissait vraiment à désirer. Aucun contrôle des débats n'y était fait, pas de direction donnée. Un travail dans l'anarchie. C'était risible, quand on pensait que certains la taxaient d' "anarchique", alors qu'elle n'aimait rien tant que l'ordre et la logique !

Ses pensées étaient donc plus que moroses, quand un message qu'Alexandra apporta lui apprit qu'elle était reçue au concours du Barreau. Elle se sentit tout à coup beaucoup mieux, et se décida à sortir enfin.

Elle se rendit à la bibliothèque, afin d'annoncer la nouvelle à son époux. Elle entra vivement, et il leva la tête, apparemment surpris de la voir de nouveau en forme.

Alexis ! j'ai démissionné du Parlement ! et j'ai été reçue au concours du barreau ! Je suis avocate, tu entends !
William Le Postier, incarné par Alexandra1
Affairer à maltraiter quelques cailloux. William releva la tête lorsque la plus jolie des Dames d’Aix s’adressait à lui. D’un air surprit de la voir se dresser devant lui, ensorcelé par sa magnificence, sans mot dire, il prit le pli qu’elle lui tendit. Heureux comme un roi de se voir confier par sa reine une mission des plus grandes importance, il n’en retint que " Château " suivi tu mot " garde " pour terminer par " Comtesse de Valréas ".Vite comme l’éclair, il fila à toute allure confier à un autre la tâche de remettre à qui de droit ce qui était destiner à une autre des plus grandes Dames de ce monde !

" Aussitôt dit, aussitôt fait ! " pensa-t-il. Dans un envoûtement il s’empressât de rejoindre sa belle pour partager avec elle en tête à tête le plus merveilleux des repas de sa courte vie. Yeux dans les yeux, les pieds ballants de sa chaise vu sa petite grandeur, il se sentait l’homme- garçon le plus choyer de l’univers !
Alexandra1
Alexandra avait préparée tout un plateau d’un assortiment de fruits frais pour sa maîtresse. Voyant que ces derniers jours avaient été quelque peu moroses pour cette dernière, il fallait bien se nourrir tout de même ! D’autant plus qu’elle n’avait pas qu’elle à nourrir mais aussi un ou une petiot en cours de route !! De tout cœur, Alex souhaitait que cet enfant à venir serait aussi vif d’esprit et énergétique que ses parents le sont ! Mais pour se faire, l’alimentation était nécessaire ! Quoi qu’Ascram ne négligeait pas cette dernière, Alex n’en était pas moins insistante sur ce point. Enfin elle faisait de son mieux espérant satisfaire les goûts de tous !

Plateau en main, se dirigeant vers la bibliothèque où Alexis se trouvait toujours et dont elle avait maintenant l’habitude d’aller proposer quelques aliments à manger à cet intellectuel invertébré, du fait qu’on travail toujours mieux l’estomac plein, et ce même si c’était du cerveau que l’on travaillait, elle sursauta de joie à l’annonce d’Ascram qui avait rejoint son époux. En un cri de joie tel que : " Yééé ! " une panoplie de fruits se répandirent dans les air aussi bien que sur le sol par la suite !

Ascram ou moins communément Héloïse avait prononcer ces quelques mots tout juste lorsqu’Alex arrivait avec son attirail : " Alexis ! j'ai démissionné du Parlement ! et j'ai été reçue au concours du barreau ! Je suis avocate, tu entends !"

La gêne envahit notre juvénile servante la portant jusqu’au rouge joues enflammées ! Puis lança, du fait que sa présence était maintenant dévoilée : " Hein ? Tu ne fais plus partie du parlement ?! ". Alex se gratta la tête perplexe. Elle ne comprenait plus rien !

Enjambant le lot de fuit sur le sol, elle pénétra dans la bibliothèque sans y être invitée pour servir à tous un breuvage alcoolisé de circonstance. Levant son verre elle ajouta :

" À la tienne mon Ascram ! Tu feras la plus merveilleuse des avocates ! "

Puis revenant au rouge tomate, en une annonce officielle, suivit une dernière déclaration :

" Bon, je ferais mieux de ramasser tous ces fruits et d’aller en préparer d’autre accompagner de bon fromage et d’olives marinés pour l’occasion … "
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