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[RP-Maison de Marignane] Hôtel particulier Beogora-Bertry

Kylee
Au détour de la conversation, il posa ses mains sur celles de la jeune femme. Pas un instant, elle ne songea à les retirer, tant le geste était naturel et spontané. Au contraire, elle les serra dans les siennes. Puis, voyant qu'il tendait à nouveau la main vers sa coupe, elle prit le parti d'en faire de même.

Vive valeque damoiselle Kylee.

Vive Valeque, Alexis.

Première fois qu'elle l'appelait par son prénom. Un nouveau sourire naquit sur ses lèvres, tandis qu'elle portait de nouveau la coupe à ses lèvres. Dernière gorgée, elle était à nouveau vide, elle la reposa nonchalamment non loin.

Faites donc ce que vous dicte vostre conscience.
On m'a toujours dit de l'écouter, avant de prêter attention au jugement des autres. Laisser parler son cœur est souvent la meilleure des solutions.


Disant cela, elle vint poser sa propre main sur le cœur de son interlocuteur. Geste dont elle ne tarda pas à rougir, détournant soudain ses yeux vers le sol.
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Alexandra1
Après une longue retraite bien mérité, Alexandra rentra à l’Hôtel par un beau soir de juillet ou décidément il ne cessait de pleuvoir. Le teint légèrement basané, bref rouge comme une tomate bien mûr, le visage presque phosphorescent dans la pénombre du hall d’entrée où elle s’y glissa et déposa son baluchon avant de reprendre ses rêveries de son dernier séjour spirituel. Car en effet ce n’était pas le temps qui manquait pour cela dans le jardin des sœurs lesquelles sont plus silencieuses que jamais.

Elle c’était imaginer dans un pays lointain, au bord de la mer à courir contre les vagues. Observant baleines, dauphins, phoques et oiseaux marins de toutes sortes. Se prélassant au soleil sur une plage où construire un pont de sable pour empêcher l’eau des vagues immerger dans un bassin naturel était la préoccupation première de la journée. Là où les montagnes longeant l’océan sont si hautes qu’elles nous font réaliser à quel point l’être humain peut-être un être si fragile. Contempler le faucon tournoyer dans le ciel à la recherche de sa proie. Le renard quêtant l’œil du spectateur le plus avertit.

Dans ses rêves, elle avait imaginer s’asseoir sur un tronc d’arbre que la mer avait rejeter, à goûter le sel sur ses lèvres que l’air marin l’y avait emporter pour enfin regarder les baleines danser dans un ciel où le soleil n’en avait pas fin de s’incliner. Le ciel étoilé n’en avait que faire de cette lune rose voie- lactée alors que les amants s’étaient retrouvés. À la chaleur du petit matin, une étoile de mer dansait à ses pieds. Sous l’immensité des rochers érodés par des millions d’années, oui elle avait imaginé …

La réalité nagea jusqu’à elle la ramenant dans ce hall où elle se trouvait à présent. Terminer la mer, fini les magnifiques couchers de soleil ainsi que la lune orangée, trève de peuple enchanté, retour à la langue actuelle. Alexandra soupira puis empoigna son baluchon et monta jusqu’à sa chambre en silence …
Ascram
Une ombre apparaît et se glisse tel un souffle d'air dans l'hôtel silencieux. On y peut surprendre, si l'on prête une oreille attentive, les respirations mêlées des êtres vivant ici.

Héloïse n'a plus beaucoup de vie, la moitié s'en est envolée. Une simple fulgurance et un amour intense. Dissous dans la mort d'Armanté, son double attachant, liant, chantant. Elle vient juste effleurer du bout des lèvres le visage de sa fille. Elle ne peut l'emmener là où elle va : Mara peut espérer, elle. Juste un dernier baiser, emporter avec elle son odeur, la porter au-delà des eaux troubles de son désespoir, noir. Elle dépose sur l'oreiller quelques coquelicots, repart comme elle était venue, nue. Plus de voile.
Alexandra1
Ce matin là, Alexandra prépara à nouveau son baluchon. La destination ? Brignole. Simple aller retour. Rien de compliquer. Un jour de marche et le tour est jouer !

L'idée est d'escorter une copine de Brignole à Aix, de prendre son fiancé au passage et de poursuivre le voyage jusqu'à Cosne. Un changement d'air s'impose pour ce jeune couple qui a grandement besoin de se retrouver. L'occasion offerte est idéal.

Les bagages terminés, elle empoigna son baluchon et quitta encore une fois l'hôtel laissé aux bons soins de Gaïa et William Le Postier.
Prouvencao
Cela faisait déjà quelques temps que Alexis et Héloïse étaient distants sans pour autant être à froid. Sa princesse avait préféré profiter de son mandat pour parcourir la Provence au bras d'un étrange bellâtre. Homme sorti de nulle part, ramené en ces terres par une amie qui désormais se faisait du soucis pour le couple. Pourtant Alexis n'avait pas voulu retenir sa belle, il l'aimait toujours, et elle aussi. Aussi bizarre que les sentiments qui pouvaient animer les deux êtres, ils se laissaient une certaine liberté déconcertante. Ce n'était pas pour autant que Alexis se laissait aller à courir de bras en bras, quels qu'ils soient. Mais il commençait à se morfondre et à ne plus reconnaitre sa douce princesse. Peut-être n'avait-il là que ce qu'il récoltait, certes il pouvait être froid et distant, mais son cœur était lui chaleureux et ouvert.

Ses craintes se confirmèrent lorsqu'il apprit un peu plus de divers renseignements glanés par ses gens aux quatre coins de la Provence. Son amant mort, disparu corps et âme. Son épouse à Marseille au bord du gouffre, et le mot n'était que peu faible dans ce sens. Puis cette lettre...
Dahut a écrit:


Très cher ami et Vicomte

Ma missive transporte bien tragique nouvelle.
Je serai des plus bref tant l'instant est difficile
Vostre épouse Heloise a été retrouvée au bord de l'eau.
Son corps et n ce moment en la chapelle de Marseille ou je veille.
De tristesse je m'inquiète pour vous et vous prie de ne rien faire d'inconsidéré
Toute mes pensés vont vers vous mon ami
Je suis a vostre disposition

Bien a vous


Samuel Alexandre de Trévières, senhor de Vitrolla-lès-Marignana


Son incapacité notoire à ne pouvoir se déplacer durant son mandat de maire d'Aix ne l'avait guère aidé à régler lui-même ses affaires personnelles. Il aurait aimé plus que tout accompagner son épouse, mais tout était si brutal... si imprévisible. Le vicomte ne pouvait se remettre qu'à ses hommes. Ici son vassal. Il prit sa plume humidifiée d'encre fraiche et noire. Ses caractères furent gracieux et légers quand il gratta sa pointe sur la peau du parchemin. Son message était simple, mais ni signé ni tamponné, son vassal saurait à la lecture du message, et en discutant avec son messager que ce courrier était des plus authentiques. D'ailleurs son coursier ne serait autre que son lieutenant. Le vicomte annonçait à Dahut de rejoindre au plus vite Vitrolles avec le corps où il l'attendrait, après ils aviseraient... Roulant le vélin il le transmit à son lieutenant. Tout deux allèrent monter leurs destriers et cheminèrent tranquillement jusqu'aux portes d'Aix, là ils se séparèrent. Ils devaient chevaucher aussi vite l'un que l'autre pour atteindre chacun leur destination.
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Uno avulso non deficit alter
Dahut
Longue et douloureuse nuit que fut celle-ci, le cœur serré, les yeux rougis et les joues couvertes par des torrents de larmes que la fatigue finit par tarir, en laissant sur ses joues de fines traces de sel ...

Le lendemain matin sur le bord de la table de l’auberge, la tête endolorie par des larmes asséchées, les veines gonflées qui conféraient un mal de tête constant et éreintant, Samuel se réveilla difficilement. Ce ne pouvait être qu'un cauchemar, il allait se réveiller et tout serait comme avant ...

Il se redressa tant bien que mal, le grincement de la porte venait de le sortir de son état léthargique. Un jeune homme dont Samuel connaissait vaguement l’attitude venait de pénétrer dans la pièce. Il lui était bien difficile de le discerner correctement ayant encore le regard trouble et embué par les résidus de salés. Mais le personnage, après avoir scruté la taverne se dirigea prestement vers Samuel.


"Seigneur, ceci est pour vous en provenance de du Vicomte de Marignane."

A ces mots, Dahut souhaita se redresser d’un bond mais son corps ne lui permit qu’une remontée lente et décomposée. Il attrapa la missive qu'il décacheta sans la moindre délicatesse en se rasseyant et se plongea dans la lecture.

Il se leva prestement, repoussant bruyamment le banc derrière ses genoux. Passa sur le coté du jeune homme en lui posant sa main sur l'épaule encore froide de la nuit à chevaucher. Pas un sourire ou même une expression. Il se dirigea dans les chambres pour réveiller Alexiane et Bloudas. Alors que les courtisanes se préparaient, Samuel s'en alla voir la patronne et la chargea de remettre un message à Delta qui dormait encore, il ne voulait pas la réveiller et elle trouverait ce message lorsqu'elle viendrait à sa leçon.


Citation:
Ma chère Delta,

Il me faut partir dans l'instant et m'en retourner vers Aix, Alexiane et Bloudas m'accompagnent. Nous nous retrouverons plus tard.

Ton ami,
Samuel.


Il s'assura bien que la patronne sache lire et ainsi transmette le message à Delta qui était illettrée.

Quelques minutes plus tard, il réapparut dans la taverne et s’adressa a l’homme de main.


"Venez m’aider."

Le Seigneur se dirigea vers la première échoppe avec une charrette stationnée devant. Il frappa à la porte avec ardeur jusqu'à ce qu'un homme en rage lui ouvre. Samuel lui posa dans les mains une bourse d’écus et s’exclama en montrant la charrette, que déjà son compagnon pour l’occasion, ajustait.

"Elle vous sera rendu sous trois jours. C’est une urgence. Je suis Seigneur de Vitrolles. Prenez cette bourse, je vous loue la charrette.

Samuel tourna les talons devant l’artisan surpris et estomaqué puis lança à toute trombe la carriole vers la chapelle. Là il trouva de nouveau le corps de la Vicomtesse qui avait été enroulé dans un tissu blanchâtre.

Samuel la regarda avec une certaine tendresse, elle la femme de son ami. La scène était presque irréelle, la Vicomtesse semblait juste endormie, apaisée... Lui avait les traits tirés par cette nuit de chagrin, il avait même fini par ne plus pouvoir pleurer, mais les larmes même invisibles étaient là et le tourmentaient.

Sans un mot, il fit signe à son homme de main et tous deux transportèrent le corps sans vie de la Vicomtesse pour le ramener auprès du pére de sa fille, son mari. Ils l'installèrent confortablement à l'arrière de la charrette, Alexiane et Bloudas regardaient la scène, le visage fermé.
Le Seigneur remonta en charrette et prit les rênes en main, il en asséna un fort claquement sur la croupe du cheval et le convoi se remit en marche pour ramener la Vicomtesse à son époux.

De longues heures silencieuses de voyage avec pour seul bruit de fond le claquement des sabots sur la route sèche et caillouteuse. Il avait longé un moment la côte avec cette mer qui les narguait, celle-là même qui avait ôté la vie d'Héloise.

La progression lente du cortège. Le temps qui n'en finissait pas de souffrir. La remontée sur Vitrolles n'avait jamais été aussi pénible. Samuel ne parlait pas... personne en fait.

Et puis enfin au chateau, de retour a la maison ... Le dernier voyage terrestre de la Vicomtesse touchait à sa fin. C'est calmement que le convoi s'arrêta devant La demeure du seigneur, Samuel mit pied à terre, le visage grave, les traits tirés et les yeux rougis. Poings serrés, il hésita un long moment pour avancer mais alors qu'il allait faire enfin le premier pas après être resté planté de longue minutes, la lourde porte grinça et s'ouvrit ...

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Alexiane

C’est en rentrant de chez les sœurs, qu’elle avait appris la triste nouvelle
Ascram avait décidé de partir pour toujours…
Alexiane ne voulut d’abord pas le croire, mais en arpentant les rues on lui avait confirmé que la Vicomtesse c’était bien donner la mort.

Sous le choc Alexiane, était resté prostré dans sa chambre ne voulant voir personne, bien souvent quand on lui apportait le repas elle se refusait à ouvrir la porte.

Après quelques jours Bloudas la supplia de ne pas se laisser aller, qu’il lui fallait sortir.

Alexiane qui avait terminé de préparer ses affaires, c’était placé face à la fenêtre regardant le ciel étoilé.
Elle attendait Dahut pour le voyage, ce voyage qu’elle aurait aimé joyeux, comme pour leur arrivée.
Mais la vie en avait décidée autrement
Ils allaient conduire Ascram chez elle auprès de celui qui l’aimait tant

Les yeux rivés au loin….
Elle ne cessait de penser a Prou son ami, et à leur fille, n’osant imaginer la peine de ceux-ci.
Elle se rappela leurs première rencontre avec Ascram, et sourit en repensant comment Prou avait courtisé celle-ci .
Combien de personnes avait parié quand à la réussite de leur couple, et pourtant la vie les avaient unis plus que jamais ….

Quand ceux-ci avaient décidés de quitter Forcalquier,
Alexiane avait été peiné mais à chacun de ses passages à Aix, ils étaient toujours heureux de se revoir.
Alexiane revit le beau sourire sur les lèvres d’Ascram.

Quand Dahut apparut à la porte les traits du visage tiraient lui signalant leur départ,
Le cœur d’Alexiane se serra encore plus fort en voyant Dahut,
Les coups durs ne l’avaient pas épargné ces derniers jours, malgré le soleil de la Provence, jamais le ciel ne lui avait parut si gris.

Elle serra le bras de son amie Bloudas quand elle vit Dahut aidé d’un homme poser délicatement le corps sans vie d’Ascram, dans l‘arrière de la charette.

Le voyage fut long et silencieux, jusqu’à ce qu’ils arrivent devant l’hôtel…..

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Ubik
Robert Arctor avait sillonné les ruelles de la ville, avant de se décider à interroger quelques passants, leur demandant s'ils connaissaient la demeure d'Héloïse de Bertry. Leurs mines interdites devant son interrogation, leur hésitation à lui répondre et lui indiquer l'hôtel devant lequel il se trouvait maintenant, lui faisaient froncer les sourcils.

Grand et mince, cheveux châtain mâtiné de roux, longs mais rassemblés en une queue, visage barré de moustaches et d'un bouc finement taillés, il était vêtu d'une chemise blanche, à manches bouffantes, dont l'ouverture laissait deviner une toison légère sur des muscles fins, déliés mais bien présents, de braies beige clair et de bottes de bonne facture qui lui montaient au-dessus du genou. Une cape, légère mais bien inutile en cette chaleur, était jetée négligemment sur ses épaules.

Après une brève hésitation, il se décida et frappa fermement le heurtoir de la porte, laissant un écho retentir à l'intérieur de l'hôtel où demeurait sa soeur.

Un serviteur vint lui ouvrir, auquel il se présenta.


Bonjour mon brave. Pourriez-vous annoncer à vos maîtres que Robert Arctor, dit Ubik, désire les rencontrer? Vous leur remettrez ceci.

Il tendit à l'homme un parchemin visiblement malmené par le temps.



Robert regarda le serviteur lire rapidement la missive, passer du hâle provençal à la pâleur des gens du Nord. Le laissant se remettre de l'émotion apparente causée par la lettre, Robert observa le vestibule, l'escalier imposant. Il venait de prendre conscience que sa soeur était vicomtesse.
Prouvencao
L'homme dévisagea son interlocuteur qui visiblement voulait parler à ses maîtres. Sa mission était simple, jauger les visiteurs pour déceler une possible menace, un dessein caché. Là il n'en voyait aucun. La lecture du parchemin, même s'il ne savait, qu'approximativement, lire, l'aider à comprendre la quête de ce visiteur-là. Cependant en voyant qu'il n'était autre que le "frère" de feu la vicomtesse, il blêmit, ne sachant comment l'annoncer à l'étranger. Le vicomte quant à lui n'était là, il préférait résider désormais en ses terres.

Je... euh, vous... enfin, sieur Arctor, accepteriez-vous de me suivre jusqu'en le domaine de Marignane ?
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Uno avulso non deficit alter
Ubik
Robert était surpris de la réaction du garde, mais n'en laissa rien paraître.

Marignane... Soit, je vous suis jusqu'à votre maître. J'ai grande hâte d'enfin rencontrer ma soeur. Allons-y, je vous prie!

Si proche du but de son voyage, son impatience n'en était que plus grande et il mit une pointe d'exaspération dans sa voix.
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