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[RP-Maison de Marignane] Hôtel particulier Beogora-Bertry

Ascram
Héloïse avait passé une étrange journée : le baptême d’Alex s’était avéré surprenant. Un cochon, nommé Arnold, visiblement bien élevé, avait assisté à la cérémonie. Malheureusement, la propension de son époux à vouloir rôtir tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un porc, avait inspiré une tragi-comédie à la « mère » adoptive dudit cochon. Bref, la journée s’était terminée en eau de boudin, si l’on peut dire, et la marraine était repartie furieuse à Forcalquier, mettre Arnold à l’abri des desseins « porcino-génocides » de son époux et de Rougeours.

Ils rentrèrent à l’hôtel, passablement éméchés, l’un soutenant l’autre et, après avoir vérifié que Mara dormait tranquillement dans son berceau, se jetèrent sur le lit. L’alcool semblait ce soir là avoir décuplé l’ardeur amoureuse d’Alexis, et le printemps provoquait chez Héloïse des idées peu en accord avec le dogme de l’église. Il faut bien reconnaître que tous deux s’en fichaient comme de leurs premières chausses, de ces principes ridicules. Ne faire l’amour que pour procréer, quelle imbécillité !

Alexis se jeta sur elle, l’embrassant et la déshabillant précipitamment, arrachant sa chemise. Ses lèvres, telles des libellules, couraient sur les seins d’Héloïse, durcis par le plaisir mais restant étonnamment doués d’élasticité. Du fond de la gorge de la jeune femme montait un murmure monotone mais envoûtant, qui emplissait la chambre d’un écho qui ne semblait pas déranger leur fille.
Les caresses avaient provoqué en lui un désir bien visible, bombant sa canne à sucre de nuit vaporeuse. Il entra dans sa grotte de corail d’un coup brusque, et Héloïse se rétracta un bref instant, avant de se livrer toute entière. Il appréciait la douceur de la peau, la courbure de ses hanches et était toujours surpris de l’ardeur qu’elle mettait à lui mordiller les épaules, les oreilles, et par les petits cris qu’elle poussait chaque fois qu’il la lutinait.

Héloïse le serrait dans ses bras, l’enveloppait de ses longues jambes, ondulait telle une liane sous une ruée de serpents. Puis elle le repoussa, et se penchant vers lui, devint un oiseau affamé. Elle lui piquait la peau de baisers enflammés, buvait son jus sucré, son sang, et le reste de son âme. Lui voulait crier, gémir, pleurer, respirer et mourir sur la crête de son plaisir, il se sentait porté par une vague dévorante, et ses graines explosèrent, tandis qu’elle l’accueillait dans sa gorge brûlante. Ils retombèrent mollement sur l’oreiller, enlacés, imbriqués l’un dans l’autre et s’endormirent de concert, mêlant leurs respirations enfin calmées.
Prouvencao


Après leur nuit ardente et passionnée, présidée par Aphrodite et Éros, les tendres amants tombèrent épuisés dans les bras de Morphée qui leur permit de poursuivre un nuit plus douce bercée par les rêves. Profondément enfoncé dans le lit, entrelacé, Alexis et Héloïse dormaient enfin, fatigués et satisfaits du moment passé, et ne comptant pas s'arrêter à cette nuit magique qui n'en était une parmi tant d'autre, ni la première... ni la dernière.

Puis le jour pointa, les rayons du soleil pénétraient dans la chambre orientée plein est, Alexis fut le premier à émerger, se souvenant soudain que nous avions avancé d'une heure, il regarda alors le cadran solaire qui faisait face à l'embrasure de lumière. Il soupira alors à l'heure indiquée. S'extirpant des bras de sa belle, Héloïse en fut réveillée et pouvant contempler pour son plus grand plaisir son beau mâle faire le tour de la pièce pour rechercher ses effets éparpillés, prémices d'une nuit emflammée.

D'ailleurs Alexis se porta soudain à la fenêtre, à moitié habillé, cette dernière avait été laissée grande ouverte durant la nuit qui avait été pour eux chaude et étouffante, tandis qu'elle avait été glaciale dehors par cette fin mars. Il courut ensuite à l'extérieur tandis que son épouse en profitait pour elle aussi se rhabiller, sauf que le dernier effet d'Alexis, sa chemise qui, visiblement, était passée par la fenêtre, par un geste trop passionné de sa belle.

Et ainsi, à l'aide d'une pique, sans abimé son surcot, il le décrocha d'une des gargouilles orientales qui décoraient la fresque du premier étage. Enfin prêt, tout comme son épouse, ils purent aller à l'office qu'elle devait préparer, se confesser bien évidemment, mais avant tout communier avec les Aixois. On peut dire que les messes du village étaient conviviales, vu le peu d'habitué à la cérémonie. Il donna un dernier baiser fougueux à son Héloïse sur le parvis, avant de la laisser accueillir les fidèles.

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Uno avulso non deficit alter
Bluenn
Le séjour à Aix avait été dès plus agréable, les quelques jours passés auprès d'Ascram et Prouvencao étaient passé à vive allure.
Le baptême d'Alexandra fut aussi un moment fort de la semaine.
Le soir venu, Bluenn rentra à l'Hotel, elle ne voulut pas déranger ses hôtes et alla se coucher directement.

Le lendemain, elle se leva de bon matin et décida faire un tour, elle retrouva Ascram et son époux à l'église pour l'office.

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Ascram
Nuit incandescente... elle avait brillé de mille feux, envoyant des nefs enflammées le long de ses veines, des langues brûlantes embraser sa peau, faisant crépiter son corps de plaisir. Ils avaient subi tous les deux les assauts répétés des incendies qu'ils éveillaient l'un en l'autre, se retrouvant soudés au petit matin avec l'idée que rien, jamais, ne pourrait les séparer.

Il le fallait pourtant. Réveil, difficile de s'arracher à l'étreinte d'Alexis. Mais elle se détacha doucement pour se lever, prendre Mara dans son berceau et revenir s'asseoir sur le lit, près de son époux. Leur fille tétait l'un de ses seins gonflés, avec une application et un sérieux qui amusaient Héloïse. Une bouffée d'amour la transporta pour les deux êtres merveilleux qui partageaient sa vie.

Mara n'avait plus faim, et Héloïse la mit entre eux deux, la regardant gigoter et sourire en émettant des sons dont la signification précise lui échappait mais ne lui laissait aucun doute : leur fille était heureuse.
Elle se pencha doucement vers Alexis, l'embrassant tendrement, pour lui suggérer de s'éveiller.


Alexis, mon aimé ! Réveille toi, la journée sera longue... les préparatifs du voyage !

Elle le regarda s'étirer, admirant son corps fin aux muscles allongés, sentant de nouveau le désir monter en elle. Décidément, il faudrait qu'elle se confesse un jour, par pure hypocrisie d'ailleurs, puisqu'elle ne ressentait aucun regret, aucun remords... peut-être tout simplement pour voir la tête de son confesseur lorsqu'elle lui confierait ses pensées.
Vitruvio
Vitruvio avait passé une nuit fort agitée , l'alcool avait couler a flot et il n'appréciait que très peut les vins de Provence . Il secouât la tête , se frottant les yeux avec forts grimaces . Il retira les couvertures , nue se levant dans l'air froid du matin , il poussa du bout du pied Akim qui dormait au bout du lit sur une couverture . Le Maure se leva d'un bon .

Maistre que puis je pour vous ? son accent arabe faisait toujours sourire Vitruvio

Va donc en cuisine me faire préparer un repas de matin comme je prend a Venise quand j'ai grand faim .

Il s'étira face a une fenêtre , laissant un valet préparer ses vêtements . Il se peigna la barbe en pointe comme chaque matin . Il se tourna , le valet s'inclina et sorti en faisant une révérence . Vitruvio s'approcha du lit et négligemment enfila des chausses blanches qu'il lassa a la taille . Par dessus il enfila une culotte bouffante de brocart noir crever de pourpre , puis des bas de soie blanche . Il sourit en sentant le fumé des cuisine monter a ses lèvres . Il enfila une chemise de lin blanche et par dessus , un gilet de brocart noir , aux manches bouffantes crever de soie pourpre . Il passa une fine ceinture de cuir ou pendait une rapière . Une paire de boite noir traîner non loin de lui , il les enfilas . Il était prêt . Il descendit attendre ses amis pour déjeuner , il s'installa dans un fauteuil près du feu , Akime dans un coin gardé un oeil sur lui .
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Diplomate du Marquisat , Seigneur de Saint Victoret
Prouvencao


Le tendre matin venait de pointer, il était endormi dans les bras de sa belle, nue... encore une nuit visiblement agitée. Il se devait de se lever pour cette dernière journée en ville, mais il préférait paresser, enlaçant Héloïse et souhaitant encore un peu profiter de la chaleur de son corps. Visiblement, une autre personne demandait plus d'attention que lui... sa fille, rha, elle ne perdait rien pour attendre celle-là. Puis finalement il se décida à se lever aux doux mots susurrer dans son oreille et, s'asseyant sur le bord du lit, profita de ce court moment pour dévorer des yeux sa belle se dandinant dans la chambre tout en faisant téter la petite, dommage que cette dernière soit dans ses bras et qu'un ami était hébergé, il lui aurait bien sauter dessus, enflammé par le désir ardeur et jamais éteint.

Enfin ils se décidaient à descendre, rejoindre leur locataire exceptionnel qui s'était installé dans le salon attenant à la cuisine pour grignoter un peu, toujours sous la protection de son garde du corps... mais à quoi bon icelieu, cela portait malheur pour un Byzantin que de briser la loi sacrée de l'hospitalité par un odieux assassinat, combien il savait que cette règle avait été transgressée au palais des Basileus à tel point que les dynasties qui s'y étaient succédées avaient été maudites... il frissonna alors à cette idée. Puis prenant un fauteuil pour faire face à Vitruvio et à son serviteur maure, il attendit avec son épouse que Alex les serve.

Bien, êtes-vous prêt mon ami ? Car ce soir après la messe nous quittons la ville pour ce long voyage ! lui dit-il en souriant.

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Uno avulso non deficit alter
Vitruvio
Vitruvio sourit a son ami quand ce dernier pénétra dans le salon .

Bien, êtes-vous prêt mon ami ? Car ce soir après la messe nous quittons la ville pour ce long voyage ! lui dit Alexis en souriant.

Vitruvio lui rendit son sourire .

Apres la messe vous dites , bien je serais présent comme il se doit . Vitruvio fit un signe de la main a Akime qui comprit qu'il devait aller préparer les sacs de selle pour le voyage . Il s'inclina et sortit silencieux .


Un voyage qui va être long mais qui sera fort intéressant . Au passage je n'ai toujours pas reçut les courriers des avoués , je pense que je vais les relancer , histoire qu'ils soient prévenue quand nous arriverons que nous existons .

Il soupira face aux lenteurs administratives .
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Diplomate du Marquisat , Seigneur de Saint Victoret
Alexandra1
Après être revenue de la dernière messe pour les environs trois semaines à venir, Alexandra rentra seule à l'Hôtel. Les maîtres des lieux étaient déjà parti et oh combien ils lui manqueraient.

Elle fit une dernière tournée des lieux, vérifiant que tout était en ordre avant son propre départ.

Sur le seuil de la porte, elle prit son baluchon et sa becasse. Refermant la porte d'entrée qu'elle vérouilla, entreprit quelques pas avant de s'arrêter et jetter un dernier regard au bâtiment.

Puis, le coeur un peu gros, elle partit retrouver son bien aimer pour Forcalquier. En effet c'était l'anniversaire de l'époux de sa cousine demain. Noctuel ne se doutait de rien. Mais il sera vraiment heureux de les voir.

Il vallait mieux penser à demain plutôt que de s'attarder au passer.
Alexandra1
Après quelques longs jours d'absence de la Capitale, Alexandra revint enfin à l'Hôtel. Seulement l'endroit avait perdu de sa convivialité puisque les maîtres étaient absents.

C'est avec une pointe de tristesse qu'elle rentra "chez elle" pour retrouver un endroit silencieux.
Alexandra1


En toute fin de soirée, alors qu’elle revenait de l’Hospice, Alexandra décida de s’arrêter au Château d’Aix pour voir comment allaient les affaires de sa ville de Forcalquier. Mais elle en revint avec une pointe d’amertume qu’elle se gardait bien pour elle-même.

En effet plus tôt dans la journée, elle s’y était arrêter et avait proposer son aide pour formuler une ébauche de lettre que le Maire envois aux villageois afin de les tenir informés des différents développement de la ville. Un autre conseiller c’était même joint à la tâche qu’ils firent conjointement. Elle en avait été très contente par c’était la première fois qu’elle travaillait plus directement avec ce conseiller. Alexandra s’attendait à quelques modifications à apporter ou pire, à quelques remarques puisqu’elle s’implique peu au conseil. Mais tous semblaient bien content du travail et surtout le Maire car cela lui avait été d’une grande aide à ses dires.

Tout semblait aller bon train dans les discussions ! Le Maire avisa les conseillers qu’il allait bientôt soumettre son bilan de la semaine ! Bloudas qui était présente fît même de petite blague avec elle ! Cette dernière porta sur la survie des conseillers en l’attente du bilan hebdomadaire du Maire. Bloudas demanda à Alexandra si elle croyait vraiment qu’ils allaient tous survivrent. En riant, elle avait répondu que le monde s’écroulerait ! Et lorsque l’on parla de l’arrivée d’un nouveau membre du conseil comtal, elle dit alors qu’elle espérait que cette personne arrive si non leur monde s’écroulerait ! Ce qui était aussi une blague histoire de garder la bonne humeur. Mais le Maire n’en cru pas tout autant à voir sa réaction qui fut de lancer une hache à quelques mètres d’elle avant de lui demander pardon et que c’était lorsqu’il avait le moins de temps et plus de problèmes à gérer qu’il avait du mal à se contrôler. Malgré le fait qu’il s’excusait auprès d’elle, Alexandra ne fit ni une ni deux. Elle lui répondit que ce qu’elle avait dit était une blague et non un reproche, elle empoigna la hache près d’elle et la lui lança à son tour tout aussi près de lui. Ensuite elle s’excusa de son geste en lui disant qu’elle devait être tout aussi maladroite que lui avec cet outil. Dame Ysabelle et Dame Bloudas conclurent que les couteaux volèrent bas. Mais pour se protéger contre une récidive, Alexandra demanda si quelqu’un pouvait tout de même lui prêter son bouclier afin qu’elle se sentit davantage rassurée.

Repensant à toute cette histoire, assise dans la cuisine de l’Hôtel si vide sans ses Maîtres, elle se servit un grand verre de Genepy. Le savoura longuement après une journée bien remplie d’un retour de voyage. Ensuite elle monta à sa chambre et remit les quelques affaires qu’elle avait sortit de ses bagages en place. Demain était un autre jour de voyage mais de deux jours cette fois. Vannée de toutes ces histoires, elle trouva refuge en une nuit bercée par Morphée !
Alexandra1


Après une longue journée passer à l'Hospice, suite à un retour de Forcalquier des plus compliquer techniquement, Alexandra était maintenant très heureuse de rentrer "chez" elle. Cette fois ci, elle ne posa pas ses bagages près de la porte un pour départ très prochain. Elle montat plustôt à l'étage et alla les porter dans sa chambre.

La jeune femme redessendit propre car elle venait de faire un petite toilette et changée de vêtements. Elle se dirigea vers la cuisine où elle fit un feu dans l'âtre et s'ouvrit une bouteil de vin histoire de se détendre un peu.
Alexandra1
Alors qu'Alexandra sirottait son vin, frianfise bien mérité, par la fenêtre entra un pigeon. C'était enfin des nouvelles d'Ascram !!! Alex en sautait presque de joie !! Elle se dépêcha de retirer le message de la patte de l'oiseau pour le lire alors qu'elle lui tendit son verre de vin à hauteur du bec afin qu'il s'abreuve !!



Ma très chère Alexandra,

Nous sommes arrivés sans encombre à Grandson, enchantés de notre voyage. Un seul bémol : le prix prohibitif de la bière à Annecy ! Quatre-vingt deniers la chope... il y est plus facile de pratiquer la tempérance !
Très belle région, Alex ! Il faudra que tu y viennes, je suis certaine qu'elle te plairait. Peut-être un jour, avec Shizuga...

J'espère que tu as pu trouver une cuisinière et un peu de personnel pour te seconder. Tu dois avoir fort à faire, entre veiller à l'entretien de l'hôtel en notre absence, et toute l'organisation à mettre en place pour notre Ordre! Cela me rappelle que je ne t'ai toujours pas remis ton certificat de baptême : je te le donnerai à mon retour. A ce propos, veille à ce que cet âne bâté de Mâchicoulis ne fasse pas de nouvelle stupidité dans l'église. Et donne lui son salaire au compte-gouttes, sinon il boira tout, et tu sais ce qui arrive !

Pour notre retour, il faudra que tu prépares des chambres : une pour Vitruvio, une pour son fils Louis. Le valet dort au pied du lit, comme tu as pu le constater. Inutile donc de t'en préoccuper. Tu prépareras également une autre chambre pour une jeune fille que nous escortons, qui désire visiter la Provence. Celle qui se trouve près de la tienne me paraît très bien.

Je vais te rapporter tout un tas de petites choses à déguster, en buvant un bon verre de vin. Et je te raconterai tout de vive voix, longue soirée en perspective.

A très bientôt, Alex, je t'embrasse tendrement,

Héloïse


En lisant à missive à haute voix à son ami volatile, Alexandra constata avec stupeur qu'elle avait déjà manquer à son devoir ! Oui bien évidement, elle avait oublier le salaire de Mâchicoulis ! Enfin pour un temps il ne pourrait tout simplement pas le boire ... Par contre trouver des personnes de confiance pour l'aider dans l'Hôtel ne serait pas chose facile. Peut-être vallait-il mieux dès le lendemain passer une annonce ? Quoi qu'il en soit, après ses réflexions, elle baissa les yeux vers l'oiseau qui avait maintenant tout bu le contenu de son verre, laissant l'animal dans un profond sommeil.



"Et bah voilà ! Tu m'aide beaucoup toi !" dit-elle en se reservant un autre verre. Puis elle ranga soigneusement dans sa poche le parchemin avec les directives d'Ascram pour ne pas les perdrent.
Alexandra1
C’était un beau matin ou il faisait bon flâner au lit. Le soleil printanier était à son heure ainsi que les petits oiseaux chantant. Alexandra qui avait la tête sous son oreiller, en sortit un bras de sous sa couette pour s’étirée longuement quand alors elle heurta quelque chose de plumier. Mais qu’est-ce que c’est que ça ? pensa- t- elle. Ressortant la tête de tous les obstacles l’empêchant de voir de plus près, elle aperçue le pigeon d’Ascram couché tout contre elle ronflant comme un loir. Retenant un cri de surprise, elle se glissa hors du lit laissant ainsi le volatile cuvé son vin dont il avait du trop fortement abuser la veuille. Puis elle se dirigea vers son pupitre où était posé le nécessaire à la rédaction de missive :



Ma très chère Héloïse,
Je vois que ce voyage t’enchante et tu m’en vois ravie. Cependant je te souhaite bonne chance quant à la tempérance car à quatre-vingt deniers la chopine, vous allez mourir de soif ! Merci de m’en prévenir car si je visite la région un jour, je prévoirai les écus nécessaires à ma consommation d’alcool.

Trèves de plaisanteries, je n’ai pas encore chercher quelques employés que ce soit pour m’aider à l’Hôtel. Je compte le faire dans les jours qui viennent afin d’avoir au moins une personne à vous présenter à votre retour. Par contre j’ai penser offrir un petit travail plus régulier à William Le Postier. Nous le connaissons déjà, il accomplit déjà aisément toutes les tâches que nous lui demandons, alors pourquoi ne pas l’engager afin qu’il s’occupent des chevaux ainsi que de l’écurie, voir même du jardin extérieur… ce sont là des tâches qu’il peut très bien accomplir pour son jeune âge et puis en grandissant, il deviendra fort ! Un jeune homme à nos services pour porter les bagages des visiteurs sa ne ferait pas de mal ! Qu’en penses-tu ?

Quant à Mâchicoulis, ne soit pas inquiète car je veuille sur lui très régulièrement. Comme je passe quand même de temps à autre à l’église afin de me recueillir, je puis constater qu’il entretient les lieux. Bon ce n’est pas parfais mais quoi qu’il en soit quelques cierges demeurent toujours allumés. C’est signe de présence ! Lorsque je me suis présentée cette semaine, il n’était pas là alors je lui ai laisser quelques écus avec un petit message. Il semblerait qu’après mon passage, dans la soirée, il ait été aperçu dormant sur un banc bouteille en main. Par chance, j’ai écouter ton conseil et ne lui ai même pas verser la moitié de ses gages.

Je préparerai les chambres tel que tu me le demandes. Je compte utiliser cet exercice comme petit test avec la nouvelle servante, si j’arrive à en trouver une qui convienne évidemment. Je garde précieusement ta missive afin de ne pas oublier de consigne. Par contre, avant de te retourner ton pigeon avec ma missive, je vais attendre qu’il soit bien remis de sa cuvé d’hier soir.

J’ai bien hâte que vous rentiez. L’hôtel semble si vide sans vous trois. J’espère que notre petite héritière va pour le mieux.

Je vous embrasse affectueusement tous les trois,
Alexandra1

P.S Ne t’en fais pas pour le certificat de baptême, il n’y a pas urgence.



Lorsque Alexandra déposa sa plume, le pigeon ronflait toujours autant. Elle attendit encore quelques instants le temps que l’encre sèche sur sa longue missive avant de se rendre auprès du petit patient pigeonnier. Délicatement, elle le prit dans ses mains et l’emporta ainsi que la missive à la cuisine afin de tenter de le réanimer. Elle le déposa sur la table et lui servit un grand bol d’eau pour le réhydrater. Ce dernier somnolait toujours à demi éveiller. Voyant que l’eau ne le remettait pas sur ailes, Alexandra prit la bouteille de vin et en versa une petite quantité dans un autre bol. L’animal s’anima à nouveau et bu en entier le breuvage alcoolisé d’un seul trait ! À sa grande surprise le petit patient volatile se transforma en super volatile voltigeur battant vigoureusement des ailes ! Et si Alexandra ne l’avait pas retenu de la patte, y accrochant sa missive à la hâte, il s’en serait envolé sans cette dernière !! À grands tires d’ailes, il se dirigea vers la fenêtre de la cuisine alors que les volets étaient encore clos. Et vlan ! Le pigeon avait le bec coincé, la volée interrompue par un obstacle de bois. Lançant un cri de douleur pour l’animal, Alex fit au plus vite pour venir en aide au petit postier lui déprenant le bec et ouvrant les volets. Il se secoua la tête une fois libéré histoire de se remettre les idées en place puis repartit de plus belle !

Hé bah c’est pas gagner …
Alexandra1
Voici une lettre qu'Ascram avait fait parvenir à notre Comtesse lors de son voyage :



Chère Iselfia,

Je t’envoie cette missive de Grandson, située juste après Lausanne. Une ville animée, comme toutes les villes de la Confédération Helvétique, visiblement. Même le prix exorbitant des chopes en taverne ne dissuade pas le chaland, car le monde y afflue… Les conversations sont vives, parfois houleuses, toujours intéressantes.

Etrange contrée que celle-ci ! Il y fait une température bien fraîche, mais je m’y attendais, et c’est là que je m’aperçois que je suis vraiment devenue provençale, le soleil la chaleur et la lumière me manquent déjà. Et pourtant, que les paysages ici sont beaux et impressionnants ! Ses lacs et ses montagnes qui s’y reflètent, ses habitants et leur accent traînant m’amusent.

Nous allons assister au mariage de Caméliane, Tribun de Grandson, Capitaine des Armées Confédérées et de Yoyo, Maire de Grandson. Nous repartirons ensuite, sans doute par l’Italie, pour rejoindre la Provence. Nous serons rentrés dans deux semaines.
Notre fille Mara semble apprécier le voyage, malgré son tout jeune âge, et je sens qu’elle aura plus tard une vie aventureuse. Tu ne l’as pas encore vue, il faut dire que tu n’en as guère eu le temps.

J’espère que tout se passe au mieux pour toi, et que ta prise de fonction s’est bien déroulée. Je l’espère mais, en fait, n’en doute pas un instant. J’ai appris à voir au-delà de la jeune fille de treize ans : tu as en toi la « fibre politique » et tu iras loin, j’en suis certaine.
Je n’ai pas eu l’occasion de te féliciter pour ta couronne de comtesse - comestible - et je ris encore en revoyant ta tête lors de ton baptême. Je t’avoue qu’une folle envie de rire m’a démangée et, visiblement, toi aussi… Difficile parfois de réfréner ses désirs d’un peu de légèreté, plus encore pour toi d’ailleurs !

Je glane ici et là quelques idées à adapter en Provence Libre. Je t’en ferai part de vive voix à mon retour et tu me diras ce que tu en penses.
En attendant, fais bien attention à toi ! Reste toi-même, ne change surtout pas !

Je t’embrasse affectueusement.

Héloïse
Alexandra1
Voici une autre missive d'Ascram lors de son voyage également :



Chère Yunette,

Assise au bord du lac, à Grandson, que nous quittons ce soir pour rejoindre la Provence en passant par l’Italie, je profite du sommeil de Mara pour te narrer une rencontre que j’ai faite ici.

Un homme richement vêtu de couleurs éclatantes m’a abordée, admirant ma fille. Tu connais ma tendance à me rengorger dès lors que l’on me flatte ou, mieux encore, que l’on utilise grand nombre de superlatifs pour décrire Mara, et je l’ai donc laissé s’asseoir auprès de nous. De façon charmante, et sans geste déplacé, il m’a alors appris qu’il venait de Naples. Je t’avoue que je ne sais nullement où cette ville se trouve et ne lui ai pas laissé le soin de constater mon ignorance en le lui demandant.

Avec un accent italique assez prononcé, il m’a confié ceci :

Savez-vous, Dona, que pour plonger dans l’atmosphère de la belle ville de Napoli, la pastiera permet de décliner toute la palette des saveurs napolitaines ?

Devant mon regard interrogateur, il sourit et poursuivit :

Les grains de blé, aux couleurs du soleil, sont un gage de fécondité, la blanche et fraîche ricotta sert d’offrande aux dieux pour sa pureté, les œufs du jour sont le symbole de la vie sans cesse renouvelée et la farine, celui de la force tirée de la campagne, quant aux fruits confits, ils semblent tout droit sortis d’une corne d’abondance. Il faut ajouter le parfum printanier de la fleur d’oranger, et relever d’un soupçon de cannelle.

Amusée par son lyrisme pour me décrire sa merveille, je l’interrompis :

Mais ce n’est qu’un gâteau !

Il fronça les sourcils, faussement fâché, et reprit aussitôt, sur un ton de confidence :

Une légende raconte que les habitants du Golfe de Napoli offrirent ces ingrédients à une sirène, Parthénope, pour la remercier du doux chant qui berçait le littoral. A son tour, elle en fit don aux dieux des abysses qui, sous le charme de sa voix magnifique, les mélangèrent , les transformant ainsi en ce gâteau magique qui, paraît-il, surpasse en douceur le chant des sirènes.

Tu penses bien que j’ai adoré cette histoire ! Lui s’est contenté d’ajouter, avec un regard un peu moqueur, va savoir pourquoi !

Et savez-vous, jolie Dona, si vous voyez l’un de vos proches triste, mélancolique, confectionnez-lui donc cette pasteria, elle lui rendra le sourire…

Et il repartit comme il était venu.
Oh ! la nuit commence à tomber, je ferai bien de rejoindre tout le monde en taverne. Un bon repas avant le départ… Je suis en tout cas enchantée de mon séjour ici, et j’espère bien y revenir. Peut-être nous y accompagnerez vous ? (j’espère que ton poste de Procuraire ne te dévore pas tout ton temps)

Je t’embrasse très fort, ainsi que les enfants et je salue ton modeste...


Héloïse
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