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[rp réservé :] le dîner

--Le_baron_noir
L'Enfant terrible des Flandres était revenu incognito à Tournai. Non pas qu'un risque quelconque l'ait soudain rendu prudent, il avait lentement traversé le village, SON village, promenant un regard de maître tout autour, constatant avec satisfaction que les faquins passaient leurs chemins au simple bruit des sabots. Mais il voyait bien assez les gueux chaque jour à la mine et faire l'exemple de centaines de kilos de minerais déplacés à la force d'un bras devant ces rangées de têtes d'abrutis bavant d'admiration avait cessé de le distraire.

Le Baron Noir avait réquisitionné un vieux poste de garde où ses serviteurs s'activaient fébrilement sous son regard terrible, luttant contre la crainte de ne pas aller assez vite et celle de faire une erreur.


Larbin ! T'as fini de branler la bouteille ? Pose là si tu veux pas que je te rapproche le fion du crâne à coups de botte !

Le général ponctua son ordre d'un grand claquement sur les fesses de la blonde qui disposait les serviettes

Allez, grouille-toi la vilaine, le temps presse.

La ribaude n'osa répondre que la grosse main dans son bustier la ralentissait beaucoup.

Une longue table avait été dressée pour accueillir trois personnes dans des conditions de grand luxe, le Général Ténébreux tenait à la grande pompe surtout en cette période de crise. S'il était normal que les bouseux se disputent l'auge des porcs pour survivre, il n'était pas question que la conjoncture ait le moindre effet sur lui.

Souriant d'un air dominateur, il releva le ventail de son bassinet, prévu pour ne dégager que la bouche afin de goûter le vin, bien décidé à faire mériter chèrement à son invitée la contemplation de son visage.


Hurlu ! Berlu !, lança-t-il aux deux laquais, allez prévenir la goupil qu'elle est attendue, et qu'elle tricote des guiboles, j'ai horreur d'attendre !
Princesse_blanche
/RP à Quatre Mains «Comme dans l'Ancien Temps» comme Elle dit. Je comprends pas trop si « dans l'Ancien Temps» se rapporte à l'expression «Quatre Mains» qui est très vieillotte, on a même plus de stylos. A élucider un autre jour. Merci à Elle. /


 Le bruit courait plus vite que les gus.
 La soirée passa de « calme plat suite reconnaissance du Régnant ratée » ( et non du Régnant Raté) à « Tornade en recherche de LA paire de bottes ».

 Blanche – la Rousse – et Kat – la Brune – déballèrent les sept malles de  bottines. Quiconque est passée en taverne ce soir là aura eu le droit à  la question "quel cuir est le plus classe pour une rencontre d'une  première fois qu'on attend depuis deux ans et demi ?". Blanche frisa -c'est mauvais signe les métaphores capillaires - l'évanouissement  lorsque Toffie répondit « Rose ».
Les bottes Angevines lui faisaient une  jolie cheville, mais l'étiquette la grattait comme la P'tite Conne à  l'époque.
La paire Anglaise, elle, lui faisait des petits pieds. Or, la pointure 37 était la pointure cosmique. Avoir l'air plus petit, ce  n'étaient plus aussi pétillant pour des pieds Brugeois. Et contre toute  attente, c'est Toffie qui apporta la solution au problème botté épineux.  Un attentat senteur bois brulé. L'équilibre parfait pour un grand soir.

  Les bottes Toulousaingues !, s’étaient elles exclamées comme si c’était évident, comme si parfois il suffisait d’un bout de garrigue dans la voix pour que tout prenne un sens.
 
La Brune les mit en avant, dans la lumière des chandelles, car ce serait forcément un repas aux chandelles. Il fallait qu’on soit le plus proche possible de la réalité.
La Flamboyante les avait glissé à son pied et l’émotion était née.
Elles auraient pu rester longtemps, admirant l’effet rendu par l’accent du sud et le cuir tanné par un soleil qui n’existe que là bas quand des coups distincts furent frappés à la porte.
 

          « Hola donzelle, vous êtes attendue ! L’est temps d’venir ! L’seigneur a pas l’gout d’la patience !», lança Hurlu.
 
Instant de silence (rare quand on connait les protagonistes de l’histoire)
Regards Loréal.
La main de Blanche se posa, fébrile, sur celle de sa comparse, qui la rassura d’un sourire léger, avant de tourner la tête vers la porte et de beugler d’une voix de stentor :
 

          « Il se calme le valet, parce que moi, j’ai déjà choisi mes bottes pour lui botter le cul ! Elle viendra quand elle sera prête, la donzelle ! »
 

Évidemment qu’elle ne serait pas à l’heure.
Il est des choses immuables dans la vie. Arriver en retard en est une, et même si elles avaient imaginé un bon millier de fois comment Blanche s’habillerait pour un tel événement, une fois au pied du mur, c’était pas pareil…Fallait éviter les fautes de gout.
C’était entre autre  pour cette raison que Kat avait posé un véto systématique à chaque proposition de  Nev et qu’elle avait également pris sur elle d’inventer de l’humour à Toffie en répondant à Blanche
« Il plaisante pour le rose, tu l’connais, c’est un blagueur ».
La Rousse, trop émue par le rendez vous avançant n’avait pas vu la supercherie.
 
Les bottes étaient choisies. Le reste allait couler de source.

De source, de source … étrange ces mots, lorsque l'on a vu la chambre des Brugeoises. Chaque vêtement qu'elles trimballaient se retrouva jeter en vrac sur le lit, dossier de chaise, ou fond de malle, suivant une classification « mouais », « bof » ,« passable », « pas terrible », « trop tendancieux », « pas assez jeun's », « trop féminin il ne faut pas que tu ais l'air d'une catin, y'a les blondes pour ça », « trop strict », « pas assez coloré », « non, pas de vert, c'est la couleur qu'à proposé Nev ».
 La sélection, sur ses critères, fut des plus efficaces. Tout n'est que questions de critères. Les bonnes questions amènent les bonnes réponses. Bottée et vêtue.

Pour Hurlu et Berlu –– les deux troufions derrière la cloison, qui, lorsqu'ils ont tenté de les faire évacuer, ont pleurniché aux premiers coups d'épaule, alors que la porte n'avait qu'à peine vaciller. La fabrication tournaisienne, c'est rustique mais solide. –– nous ne nous étalerons pas sur le fantastique brushing que la Brune fit à la Rousse. Si elles étaient parfaitement coiffées au quotidien, ce soir, c'était le brushing spécial «Mon-Premier-Rendez-Vous-Avec-Le-Baron».
 
Quarante huit minutes après la troisième sommation suppliante de Berlu qui avait évoqué de possibles réprimandes sur ses enfants handicapés et sa femme malade, les flamandes  consentirent à sortir, prêtes.

 
          « Merci »,gémit Hurlu en écrasant une larme de reconnaissance. Avec un peu de chance, il n’aurait qu’un genou de démis pour leur retard.
 
Les suivant dans les ruelles de Tournai, les brugeoises finirent par arriver au point de rendez vous.
La brune se plaça devant la  rousse, émue. Les conseils étaient données depuis belle lurette : « dis pas que la bière de Tournai c’est d’la pisse de chat », « laisse le parler de Zorg en premier », « dis non s’il te propose d’aller voir sa collec’ de bottes, en plus c’est nul comme collec, c’est toutes les mêmes, mais demande le nom de son fournisseur en cirage », « bois beaucoup, ça pourrait être utile de vomir à un moment ou a un autre » etc… Il fallait bien que l’univers se bouge un peu le cul maintenant.
 

          « Je suis juste là », lui dit elle sommairement en désignant la fenêtre qui donnait sur une vue magnifique sur leur table.
 

 
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Blanche, Fée Rousse, Brugeoise, touriste, collectionneuse de chemises, tutrice pas très légale d'Estienne.
-- Ambassadrice Flamande en Angleterre --
--Le.sombre.seigneur
Un putain de riffle de guitare accompagne chacun de ses pas lourds mais agiles quand il descend le vaste escalier en colimaçon du poste de garde.
Un escalier en marbre. Le Seigneur a fait remplacer le vieil escalier en chêne qui grince par un escalier en marbre.
Il ne loge pas n'importe où. Ce qui convient au commun des mortels n'est pas suffisant pour lui. C'est dans sa nature. Des goûts simples, prendre ce qu'il y a de mieux.
A l'entre-sol il admire un tableau représentant des chatons jouant avec une pelote. Les larmes lui montent aux yeux.
Trop mignon.
Se dit-il en son puissan intérieur. La plèbe a un for intérieur, le baron un puissan intérieur.

Arrivé au rez-de-chaussée il regarde d'un oeil assuré la table dressé avec soin en son absence. Il sait apprécier le travail des humbles, quand il est bien fait.

Il entend la voix de son hôte.
Citation:
« Je suis juste là »,


Ne vous faites pas prier alors et entrez.
Port altier et voix de stentor.
--Le_baron_noir
Le Baron Noir patientait depuis quelques temps déjà, il avait commencé par boire, à peine quelques verres histoire d'accorder par magnanimité à la rousse une marge de temps. Quatre bouteilles étaient tombées. Il ressentait que cinq litres supplémentaires seraient suffisant pour qu'il ressente une première ivresse. Marchant dans la longueur de la salle, il avait pris pour distraction de réviser mentalement son plan de conquête qui prévoyait de couler l'Angleterre, de creuser un canal dans les Pyrénées pour laisser l'Espagne dériver dans l'océan afin de lancer enfin ses troupes sur Moscou pour donner aux Flandres les frontières qu'elles méritaient. Un plan sublime et imparable qu'il aurait réalisé depuis longtemps si le Conseil Flamand avait cessé une fois, une seule, d'être un repaire de couilles molles, rongé par un arrivisme de ténia qui élevait leurs propres trou du cul comme la seule couronne que pouvaient ambitionner les conseillers.

A chaque allé et venue, la servante avait perdu un vêtement. Le Général Ténébreux, alors que le temps passait toujours, s'était décidé à une révision plus tactique de son plan de guerre qui réclamait qu'il tint compte du relief.


Loloche !, ordonna-t-il

La servante accourut, réagissant à l'un de ses nombreux surnoms.

Il effectua consciencieusement la prise des deux monts chauves selon une redoutable prise d'assaut qui s'étendait partout à la fois, définissant dans le même temps qu'il atteignait les pointes où ses troupes d'élite tentaient d'arracher le drapeau ennemi, de nombreuses reconnaissances du territoire afin de ne pas être pris en traître.
Il jeta son regard incendiaire sur Loloche, et, titillant une pointe enfin vaincue il dit :

Là c'est Duncan, mon fidèle second.

titillant l'autre

Là c'est Vicomtest, mais y a Fred dessus

Il envoya une chiquenaude

Aïe ! fit Loloche

Victoire! ,rétorqua-t-il
Il en était suivant une ruse géniale à poursuivre un mouvement contournant vers le sud pour mieux tromper l'adversaire et l'attendre avantageusement campé sur la colline fendue où il implantait son armée pour un siège d'envergure...

Ne t'inquiète pas, assura le sombre guerrier, là c'est Julien, là c'est kael et là

Donnant soudain une attaque sur le côté opposé où Loloche sentit toute la différence d'étoffe entre les soldats et leur général

Là c'est moi !



... Lorsqu'il entendit depuis le fond de la salle vers l'âtre une voix claire résonner du côté de la porte
Princesse_blanche
Ne vous faites pas prier alors et entrez.

La Rousse fut parcouru d'un frisson. Toute la question était de savoir depuis combien de temps il était derrière la porte. Suffisamment pour connaitre la position des Brugeoises vis-à-vis de la bière tournaisienne ?

Et d'autres questions, toujours plus nombreuses. Combien de nuits avaient-elles imaginé la scène ? Combien de fûts avaient-ils été nécessaire ? Quelle quantité d'argile pour des cheveux toujours plus soyeux avaient-elles utilisé depuis que les Etoiles étaient entrées dans leur vie ?

Les nombres, les nombres .. Blanche s'attachait si fort à ses nombres.
Neuf cent et un jours. La rencontre produite de deux nombres sexys.
Neuf cents nuits. Le Carré d'une section militaire pyramidale.

Pfiou …

Aucune trace d'un plus petit doute. Le iota n'existait pas. L'incertitude n'est pas. Le Cosmos était bel et bien au rendez-vous.
C'était Le Grand Soir, la rencontre écrite en noir au feutre à pointe fine sur la voute étoilée.

Blanche tremblotante. Enfouissant ses yeux dans les cheveux de son âme sœur. Une main senteur bois brûlé qui balaye son dos.


          «...»

Kat également avait l'art des points de suspension.
Quel mot placé au bout de neuf cents nuits ? Un doux «Tout est Parfait» ? Un platonique «Ne t'inquiète pas » ? Un malvenu «Tout va bien se passer» ?
La suspension loréalisée avait été une des campagnes de la Virgule pendant l'hiver 1458. Quel bienfait !

La Brune inspecte la Rousse du regard, cherche une mèche à replacer.
Une bise, des bras qui se serrent, le mime -puisque désormais elles savent que le Baron est juste derrière la porte - de « Tout se passera pour le Mieux .». Hochement de la tête de la Rousse, avant que la Brune poursuive par «Tu n'as jamais été aussi bien coiffée».
La porte, encore close, les domine. La poignée ronde s'adaptera parfaitement au creux de sa paume. S'arrachant à sa Moitié, c'est là, véritablement, leur première séparation qu'elles redoutaient tant. Une douleur étrangement mêlée à l'excitation, la peur qui noue le ventre, la gorge sèche, les perles sur les bords des cils, tremblements incontrôlables,respiration difficile.

Expirer.

La Rousse s'éloigne, gravit les marches, se retourne.

Respirer.

Le pouce levé de Kat lui fait posé la main sur le métal, qui, en temps normal lui aurait arraché un juron «P'tain, qu'cest g'lé ! ». Mais ce soir, c'est un contact apaisant, presque réchauffant, complètement irradiant.

Expirer.

Un dernier regard à Kat, son Ame Sœur, un bisou ailé - comme le dit je ne sais quel gosse errant dans les rues de Tournai - avant que Kat disparaisse dans l'ombre de la bâtisse ...

Respirer.

... et qu'un raie de lumière vienne fendre le perron.

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Blanche, Fée Rousse, Brugeoise, touriste, collectionneuse de chemises, tutrice pas très légale d'Estienne.
-- Ambassadrice Flamande en Angleterre --
--Le.sombre.seigneur
Le Sombre Seigneur se tient près de l'âtre. Il porte à son nez une étoffe noire et la respire avec passion. Il remet le morceau de tissu non encore identifié dans sa poche et se rapproche de la porte.

Le Sanguinaire savait que Blanche se damnait corps et âme pour cette soirée.
Il le savait oui. Comme tout Maître de guerre, il avait un énorme réseau d'informateurs. Des espions partout. Partout. Concierges, soldats, piliers de tavernes, dames pipi. Tous plus rusés, plus malins les uns que les autres. Et tous dévoués à la vraie Noblesse. La Noblesse de couilles. Pas ces morpions de politicards qui lui retireront ça.

Il ouvre à la fille aux cheveux de feu.
Il la toise d'un regard, d'abord condescendant, puis émerveillé.


Par mes burnes! Vos cheveux sont magnifiques! Suivez moi à l'intérieur et racontez moi comment vous arrivez à un tel résultat!
Princesse_blanche
Il y a des moments de la vie que l'on a imaginé cent fois. Voire plus. Ordre de grandeur, ordre de grandeur. Qui ne demande qu'à être dépassé. Or, Blanche est Flamande. Blanche est Brugeoise. Blanche est Loreal. Blanche est.
Elle a rêvé de cette rencontre. Dans un cadre moins formel que le Barreau, plus intime qu'un noble mariage, moins imposant que l'Hémicycle, plus au chaud qu'une Croisière au mois de janvier. Avec un feu dans le cheminée, évidemment. Afin de faire réveiller ses boucles. Ou alors, quelque part au loin, de l'eau qui coule. Le clapotis a, il parait, un pouvoir hypnotique. Un corbeau qui croasse, un loup qui hurle, un chat qui miaule, un enfant qu'on égorge ... Il fallait des bruits bruts pour peupler le silence de leur osmose. Exceptionnellement, un ciel sans nuage, afin que la Rousse ait à portée de regard son destin et Uwite pour la veiller.
Neuf cents nuits, Blanche a eu le temps de coudre des rencontres. Elle avait comme base leur deux cent soixante douze lettres échangées. Et pourtant, malgré tout cela, jamais, jamais, elle n'avait réussi à faire parler ses rêves qui n'étaient toujours restés décor de théâtre aux acteurs muets .
Alors oui, ce rendez-vous était un nième programmé, mais le premier qui dépasse la simple planification épistolaire.

Dans l'encadrement de la porte, une sombre carrure. Évidemment que Blanche est sans voix. Que doit-elle dire ? «Bonjour !» d'un ton enjoué ? «Bonsoir Seigneur» d'une voix aguicheur ?



Par mes burnes!


Là, elle est tirée de ses tracasseries salutaires. Un signe de tête, cela suffira. Le juron ne l'effraye pas. Au contraire, il active sa circulation sanguine. Le temps fonctionne au ralenti. Ce qui laisse juste à son inconscience le temps de décortiquer la scène et la possibilité d'émettre à son cerveau une liste de réponses potentielles.



Vos cheveux sont magnifiques! Suivez moi à l'intérieur et racontez moi comment vous arrivez à un tel résultat!


Les propos du Baron Noir, si le titre est de papier, la Majuscule est du cœur, était tout simplement …
Déplacé ? Hors contexte ? Inattendu ? Surréaliste ? Surréaliste ! Oui ! Surréaliste !

Sans voix, perturbée, tentant de faire taire ses hallucinations, l'Hôte ne peut que laisser échapper un son.



«Oh …»


Surréalisme à son apothéose.
Le Baron, lui parler de ses cheveux … Jamais, jamais -Jamais !- aurait-elle pu imaginer un tel tournant dans leur relation. Se pincer, elle l'aurait fait si la situation le lui permettait. Ce qui était loin d'être le cas avec la poignée au creux de sa paume gauche, son bras de libre emmitouflé dans sa cape.
Se mordre la langue.
Mais c'était un tic que de se mordiller la lèvre. Rêvait-elle le picotement ou la douleur était réelle ?

Inconscience : «Réponse A : *en lui sautant au cou, se déclamer:* Oh Baron ! Je savais que ce n'était qu'une blague de mauvais gout cette histoire que vous aviez oublié ma rousseur ! »

Elle le lève les yeux vers lui, un regard empreint de surprise.
Elle n'avait imaginer parler ce soir argile.
L'Inconscience venant d'être durement assassiner par le Surréalisme, le choix des réponses proposées est réduit à son strict minimum.



«Euh … »


Blanche est Flamande. Blanche est Brugeoise. Blanche est Loreal. Mais Blanche est avant tout impressionnée. Et timide. C'est juste avec l'humilité de joues qui s'empourprent qu'elle garde le silence devant le compliment aussi spontané qu'inattendu.

Sursaut de vie de l'Inconscience, qui se bat pour des propositions à la hauteur de l'instant.
Inconscience : «Réponse B : oh Baron ! Mais votre chevelure respire la virilité ! Pour vous, argile ou algues marines ? »

Le suivre, commençons par là. Elle est gelée, l'hiver sévit d'ors-et-déjà à l'extérieur. Elle déboutonne sa veste, doucement. Des connexions neuronales se mettent en place pour mettre en place un dialogue oral dont le rythme allait être plus soutenu que celui de l'échange des missives.
Gagner du temps, c'est l'action du moment.



«Vous racontez ? Euh …»


Inconscience : «Réponse C : Voyons Seigneur du Lys ! Vous savez parfaitement que la puissance du secret de ma recette n'a de rivale que la hauteur des tours de votre Donjon ! »

Elle avait encore besoin d'un peu de temps pour assimiler la question, chercher l'ironie là où elle n'arrivait en trouver. La Brune avait passé tellement de temps pour son brushing «Mon-Premier-Rendez-Vous-Avec-Le-Baron». Voulait-il qu'elle lui explique les gestes techniques pour l'application parfaite d'un masque brillance ? Ou était-ce les étapes du brushing mèche par mèche que Kat - sa Moitié spirituelle, son Âme Sœur, sa Flamboyance Brune - avait patiemment exécuter ? Ou bien la recette pour un shampoing ravivant les reflets naturels ? Ou la technique pour se démêler les cheveux sans les casser ?

C'est un regard lourd de questions qu'elle lui adresse, avant de lui répondre, le ton encore bas, ce sera ses premiers mots, elle les veut intimes. Et surtout, au cas où elle ait rêvé la situation, répondre pas trop fort lui permettra à l'occasion de plaider le murmure incompris.

C'est donc la réponse D «Réponse D :Ni la A, ni la B, ni la C, donc la D » qui fut prononcée.


«A la manière de tout ce que j'entreprends, Baron. Avec de la Patience. »

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Blanche, Fée Rousse, Brugeoise, touriste, collectionneuse de chemises, tutrice pas très légale d'Estienne.
-- Ambassadrice Flamande en Angleterre --
--Le_baron_noir
Prendre un château n'était jamais une mince affaire. On pouvait tel Dugesclin ramener le feu à la main pour incendier le buisson et maintenir la porte ouverte, c'était là miser sur la surprise. Mais Le Baron Noir n'aimait les surprises que lorsqu'elles provoquaient la peur. Général impavide, il prit la tête de ses troupes qui se tenaient prêtes à déferler sur son ordre, habilement réparties en deux groupes de formation d'attaque ovale qu'une forêt enchevêtrée dissimulait encore à l'ennemi, il se saisit lui-même de son bélier pour aller forcer l'entrée.

- Oh mon dieu ! Mais quel est cet engin de guerre ! Mais il va tout défoncer ! Oh non pitié !, entendait-on depuis les hauteurs.
- A l'assaut, gronda le Baron d'une voix fatale pour achever de semer la panique.


Car tandis qu'il frappait lourdement sur le gond, profitant de l'horreur qui se répandait par longs tremblements, il fit signe de la main à un soldat d'élite qui surpassait en taille tous les autres d'aller commencer un travail de sape, afin de creuser plus bas une sombre galerie qui permettrait l'invasion par deux endroits à la fois et ne laisserait plus à l'adversaire que le choix de la reddition.


N'échappant pas toutefois à la vigilance de son oreille que la rage du combat ne trompait pas, il perçut soudain deux voix depuis l'entrée du poste. Deux voix. Il releva le tête. Etait-ce des renforts ennemis ? Une décision s'imposait en urgence. Il toisa la servante.

- Dis moi Loloche, tu tiens à tes miches ?

La gueuse répondit de la tête par un « oui » muet que certifiaient beaucoup deux yeux implorants, car il faut dire que Loloche avait connu Fiounouillouille, ancienne domestique du donjon qui avait certainement répondu autre chose à cet instant précis et dont la démarche ensuite avait attesté pour toujours les fâcheuses conséquences.

Alors va-t-en voir qui c'est avant que je te déchausse la poulaine à t'en faire hurler aux petits pâtés !

Le servante ne se le fit pas dire deux fois, secouant ses jupons et rajustant son corsage, elle fila vers le couloir bénissant les visiteurs pour le salut inespéré qu'ils lui offraient.


Slamjack supposait cette goupil de Blanche venue avec un quelconque laquais. Il hésitait. Devait-il ranger pour les prétendues nécessités du protocole son plus fameux étendard ? Il décida que non. Hisser un drapeau pouvait être digne d'un général, mais l'abaisser revenait aux inférieurs. A la place de quoi il s'assit sur l'ample fauteuil en bout de table, dont la hauteur était tout juste suffisante pour ne rien laisser au regard. Il serait toujours temps de faire tomber quelque chose en dessous pour obliger Loloche à le ramasser longuement plus tard.

Il se saisit de son verre de vin, et, dans la posture d'avachissement remplie de morgue où il trouvait son confort, il patienta.
--Le.sombre.seigneur
«A la manière de tout ce que j'entreprends, Baron. Avec de la Patience. »

La tête dans un heaume noir, le baron la regarde en silence. Un silence du baron, c'est toujours du baron.

De la patience? Cornes au cul! Voilà l'une des rares vertus dont je suis dépourvue.
Le monde est à moi j'ai donc pour habitude de prendre, qu'on daigne ou pas me donner. Et je prends quand je veux ce que je veux.


L'enfant terrible des Flandres joint le geste à la parole. Il mime la prise d'un objet invisible dans les airs, d'un coup de main vif. Il referme le poing, ramène ce poing fermé contre son poitrail qu'il frappe "Clouuunk".

A ce moment arrive Loloche, la servante tire une révérence, signe d'une soumission fort à propos.


Vous êtes ici avec votre hôte oh Maître!

Tu le sais que je suis partout Loloche! Trève de bavardages! Conduit nous au petit salon au fond du couloir.

Il la suit en guidant Blanche.

Dites moi la gueuse. C'est un bel honneur que je vous fait ce soir.
J'espère que vous en avez conscience.
Vous avez prévu de palabrer de quoi ?
Que je sache si vous êtes un divertissement valable.
--Loloche
Pauvre Loloche qui tombait sans arrêt sur les embuscades que lui tendait le seigneur noir, il était partout en multilples endroits, elle était bien placée pour le savoir, et se demandait même souvent si ils n'étaient pas plusieurs quand lui venait soudain l'idée de la prendre d'assaut, serait ce à celà qu'on reconnaissait les mérites d'un grand homme au combat, nul doute que celui ci ne démeritait jamais.
Loloche, fille des rues qui sans la présence un soir dans un bordel des bas fonds où trainait le baron aurait servi de paillasse à tous les ivrognes de passage pour quelques écus, sa blondeur et ses rondeurs avaient attiré l'homme qui ne savait resister aux gueuses peu farouches dont il avait dans l'idée on ne sait qu'elle déstinée, enfin si maintenant elle en connaissait le but.
Les ordres donnés, les seins remballés, le corset réajusté elle devançait son maître adoré, dandinant des fesses non sans le faire exprès, ses hanches étaient ainsi faites rondes et accueillantes qui donnaient envie de s'y agripper.

Le petit salon, avait il dit, elle avait pourtant dressé la table dans la pièce principale, qu'elle idée avait il en tête encore une fois, mais qu'importe Loloche n'était pas là pour penser encore moins pour réflechir, l'endroit était plus intime et le feu crépitait dans l'âtre de la cheminée, elle se penche pour prendre deux verres dans lesquels elle verse un peu de liqueur, pose le tout sur un plateau d'argent revient vers son maître et son invitée, mais trébuche devant la beauté transcendante de la rousse flamboyante qui illumine la pièce, en laisse choir le plateau et les verres dont le liquide vient se répandre sur les bottes de la magnifique Princesse.


oups!

Et notre loloche de devenir plus rouge qu'un poivron trop mûr et se jeter sur les pieds de la jeune femme qu'elle éponge sans attendre sans ajouter d'autre mot trop embarrassée par la bévue dont elle vient de se rendre coupable.
Princesse_blanche
Elle observe son interlocuteur alors qu'il lui expose la vision possessive baronnesque qui l'habite.
Etrange. Ses ..

Ses bottes …

Impossible … suspension des pensées …

Non ce n'est pas possible… Le bout de ses bottes noires était maculé d'une fine poussière. Comment …

Elle le regardait en souriant. A l'impossible nul n'est tenu. Sauf le Baron. Elle aimait ce contraste qu'il peaufinait. Pour elle. Car il savait que seule elle pouvait le remarquer. Des bottes mal cirées pour un dévouement aux Flandres en allant piocher douze heures par jour.

** Clouuunk **

Elle sursaute. La ferronnerie n'est pas son art. Mais son Âme Sœur l'a éduqué à apprécier le froid de l'acier.


Vous êtes ici avec votre hôte oh Maître!

Ses yeux se détachent du Seigneur pour apercevoir une blonde plantureuse. Une des grognasses dont le Baron aimait s'entourer. Une des femmes qu'elles enviaient silencieusement. Elles étaient délicieusement cruches. La poitrine encore monstrueuse que ce qu'Ophélie avait pu lui offrir. Vulgaire.
Elle laissa son regard revenir se poser sur le Baron.


Tu le sais que je suis partout Loloche! Trève de bavardages! Conduit nous au petit salon au fond du couloir.


Loloche … elle ne peut retenir un soupir. Une vraie blondasse ordinaire, au dandinement trop prononcé pour avoir une once de naturel, au surnom révélateur.


Dites moi la gueuse.


Elle reste silencieuse. Voilà, il l'a dit. "La gueuse". Elle avait rêvé d'un romantique "Princesse". Elle l'avait entendu si souvent sous sa plume.


Vous avez prévu de palabrer de quoi ?
Que je sache si vous êtes un divertissement valable.


Elle lui sourit.


Baron, vous avez suffisamment de Blondes pour vous divertir, non ?

Était-ce le dédain qu'on pouvait surement percevoir dans sa voix qui a perturbé la Loloche ? Était-ce simplement une Niaise ? Ou peut-être avait-elle réellement trébuché ?

Le verre jonchait le tapis.

Oups !


Définitivement, elle était niaise. Une harengère.
Les yeux de la Rousse se remplirent de larmes.
Honte. Colère. Haine.

C'est par les cheveux qu'elle relève la Cagole . Elle siffle entre ses dents de cesser de le massacre du cuir toulousain. Elle la repousse d'un geste sec.
Elle s'adresse au Baron.

Une telle stupidité, on ne lui laisse la charge d'un plateau !

Elle s'indigne. Pour l'honneur de l'agneau a qui elle avait juré une vie merveilleuse sur les pavés de la Capitale. Elle le chérissait, elle avait voulu lui faire hommage en les portant ce soir. Elle tend la jambe, elle observe son pied. La botte est fine, la tache est visible.

Seigneur, je vous en prie.

Elle jette un coup d'œil à la blondasse. Elle donnera son signalement aux Mômes. Gros Jean remplacera le sel par du sucre dans ses placards. Ophélie découpera ses rideaux et découdra délicatement les coutures de ses braies, qu'elles craquent à un moment inopportun. Estienne et Atlantide fouilleront ses effets personnels, à la recherche de potins croustillants à rapporter aux Brugeoises pour une deuxième vengeance, plus froide.

Elle caresse doucement le cuir délicat meurtri.

La Hollande et ses tulipes. Le Baron et ses blondes. La Rousse et ses bottes.
Sa voix se fait tremblotante.

Offrez à mon pied confort sans tâche. Je suis sûre que vous avez une paire hollandaise qui irait à ravir. Et un set de soin complet pour celles-là.
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Blanche, Fée Rousse, Brugeoise, touriste, collectionneuse de chemises, tutrice pas très légale d'Estienne.
-- Ambassadrice Flamande en Angleterre --
--Le.sombre.seigneur
Gouverner c'est prévoir. Omniscient dans 99% des cas, le Baron Noir n'a pas vu le drâme poindre. Dans un des rares moments où il se retrouve surpris, désarçonné par la maladresse de sa servente, il se tait. La bouche formant un O de surprise, pendant que Blanche lui demande des sabots en prêt.
Comme l'Homme d'action qu'il est, il ne tarde pas à reprendre le dessus, et les choses en mains par la même occasion.


Oh ma chérie vous n'y pensez pas! Des Hollandaises pour de si charmants petits petons! Ca serait un crime au style et à l'élégance.

Donnant de petits coups de pieds à Loloche.
Vilaine, vilaine pousse toi!!! Tu as fait assez de dégâts comme ça! Ouuuh la méchante. Ouh la maladroite... Bouhbouhbouh mauvaise. Pousse toi je m'en occupe. Tu sera punie! Hou c'est moi qui t'le dis!

Il prend délicatement le torchon, s'agenouillant devant Blanche.
Alors tu vois, pour des tâches d'alcool sur cuir fin, ce qu'il faut c'est procéder en 3 étapes.
Un, tu éponges au maximum avec un torchon sec et propre.
Il éponge.
Deux tu fais un mélange d'eau et d'alcool.
Le baron se trémousse jusqu'à la table, en agitant les mains. Il prend un verre.
Moitié eau, moitié alcool.
Il mélange les 2 liquides, l'adoré et l'aboré.
Puis tu frottes en faisant des ronds.
Le baron se cambre pour frotter la chaussure -en faisant des ronds- dans cette position, il présente son postérieur face à une porte.

Puis trois... Je vais passer un petit coup de peau de chamois pour assurer l'homogénéité. Et le tour est joué.

Houuuu j'me sens toute chose! Ca doit être ma position!
--Slamjacques
"La raison du plus fort est toujours la meilleure" répétait-il en chevauchant jusqu'au castel. Triple galop, pas pour les tapettes de gardes qui s'effacèrent à son passage sur le pont-levis. Il fit claquer ses bottes sur le sol en sautant prestement, entrant comme d'habitude par une entrée dérobée menant directement au petit salon.

En retard oui, et pas qu'un peu. Il se souvenait qu'une blonde venait dîner ce soir là, les hommes importants se faisaient toujours attendre. Un grand coup de pied dans la porte pour annoncer son arrivée, et son sang de bouillir à la vue d'un autre homme en noir. Il dégaine son épée et frappe un grand coup avec le plat de la lame sur le cul rebondi qui lui fait face.


Dégage l'imposteur ! Qu'est-ce que tu fous là ?

Droit dans ses bottes, il le toise

Nettoyer les bottes d'une femme... Tapette.

Grand éclat de rire.

J'imagine que tu n'as trompé personne avec cette attitude...

Regard vers la rousse, qui n'est pas blonde, dommage... Son rire se transforme en sourire.

Tiens, tiens, mon invitée de ce soir...

Il n'a pas l'habitude qu'on lui résiste, et ce ne sera pas le cas ce soir.

J'ai pas vidé mes burnes depuis avant-hier, tu te rends compte ?

Il s'avance, rangeant son épée au fourreau avant de faire un geste obscène. Son mantel noir est jeté à terre. Il se stoppe à 10 centimètres d'elle, plongeant son regard dans le sien de haut, collant son bassin.

T'as intérêt d'avoir faim greluche...
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