[RP] C'est un monde de gratte culs, de ronds de cuir!

Sous Lieutenant Sexybabyphat,
je rencontre en effet des difficultés insurmontables à obéir à vos injonctions.
C'est comme si cette mule était prise de folie et elle refuse obstinément de s'arrêter avant que je ne sois arrivé à bon port: en limousin où je vais prendre possession des terres de mes parents.
Vous n'oseriez pas refouler un orphelin?
En conséquence j'accepte votre offre de m'aider. Je serai à Poitiers puis la Trémouille où vous pourrez me rejoindre. Avec un nom pareil vous devez avoir la cuisse légère et la croupe accueillante. Je me réjouis déjà de vous honorer avec toute la fougue d'un Ysengrin.
Votre impatient obligé
Attila Caligula d'Ysengrin
Baron de la Roche Canilhac.

PS La Comtesse de Ségur, Nebisa de Malemort, acceptera sûrement de se porter garant de ma virilité, si vous deviez avoir quelques doutes.

Expéditeur : Cyphus d'Erguenault
Date d'envoi : 2009-05-28 23:15:14
Cherches-tu la mort ?

Seigneur Cyphus d'Erguenault
Champion militaire et civile poitevin
Capitaine des Armées Poitevines
Intendant des Armées Poitevines

Au petit seigneur Typhus d'ergot

Cherches tu le ridicule? Tu l'as trouvé!

Attila Caligula d'Ysengrin
Baron de la Roche Canilhac

Ysengrine Carpe Jugulum.

Expéditeur : Cyphus d'Erguenault
Date d'envoi : 2009-05-29 17:53:34
Le méprisable Attila est désormais ennemi des armées poitevines.
Prie pour qu'aucun de mes soldats ne t'écrase par distraction.

Seigneur Cyphus Garion d'Erguenault

Moi contre ton armée de cul terreux,?

Tu mets ton honneur dans la bauge a goretsn c'est bien, c'est là qu'est sa place.

Les Poitevins ont une chance inouïe: leur marais engloutit les chiures et les crapauds surnagent...

Tout le monde t'oubliera bien vite, petit capitaine.

AC d'Y
qui fait "assez dit"

Jeune damoiselle,
notre ami commun, Foulques le globuleux, me dit grand bien de vous et me presse de vous prendre sous ma protection. Il ne tarit pas d'éloges à votre endroit et, lui ayant accordé estime et confiance, je ne puis lui refuser.
Ma baronnie limousine vous est donc ouverte. Est ce qu'une place de cuisinière vous sierait?
Je ne puis vous accorder place dans ma couche, mon rang m'interdit tout commerce charnel avec la roture, du moins publiquement.
La Roche Canilhac est sise près Ventadour, vous trouverez sans peine en vous adressant a la Comtesse de Ségur, Nebisa de Malemort. Commencez à réchauffer cette vieille demeure de cette énergie qui me fut tant vantée.
Je suis en Poitou où je suis retenu par quelques peccadilles. La gueuserie ne doute vraiment plus de rien!
Je vous retrouverai bientôt pour vous donner votre viatique.
Il sera maigre, étant noble oisif, comme il se doit, et dépensier par nature.
Mes salutations chaleureuses au vénéré Illuminé de St Pol.
Mon hommage vous le recevrez bientôt.

attila Caligula d'Ysengrin
Baron de la Roche Canilhac

Ysengrine carpe Jugulum

Expéditeur : Luckylolotte
Date d'envoi : 2009-05-28 12:00:51
Messire Baron,

Je me souviens effectivement que ce vieux cureton lubrique, Foulques De St Pol, a évoqué votre existence en Limousin. Il a également formulé quelques bons mots à votre encontre, me sommant même de vous rencontrer au plus vite.
Je foule aujourd'hui le sol limousin et me trouve, avec quelques amis, aux abords de Tulle, avant de rejoindre Limoges prochainement. Je ne manquerai pas de venir vous saluer lors d'un passage possible à Ventadour.

Je vous informe également que provenant de la roture, contrairement à vous, j'ai d'autres aspirations que de devenir bonniche chez un baron ou autres nobliaux parvenus ; vous comprendrez donc aisément que je décline votre, pourtant si agréable, offre consistant à nourrir votre maisonnée !
De même, votre couche ne m'interesse que très modérement, ayant pour principe de base, de choisir par moi même ceux que j'installe temporairement dans la mienne.

Votre viatique, enfin, pourrait m'être fort utile en temps voulu, dans la mesure où vous pourrez m'aiguiller vers quelques individus peu scupuleux de votre connaissance afin qu'ils acceptent de me suivre.
J'ai dans la tête quelques idées pour découvrir le patrimoine municipal poitevin dans quelques jours.
Vous serez d'ailleurs le bienvenu si le coeur vous en dit !

En relisant votre missive, je m'apperçois que nous avons déjà un point commun : une aversion quasi totale pour la gueuserie ...
Vous avez la chance de porter un titre, le mien je me le suis attribuée seule, à force de mépris et de fierté très certainement mal placée.

Au plaisir de vous relire, Messire Baron, ou mieux encore, vous croiser dans un futur proche.

Lucky d'Ynis Pryden
Duchesse d'Ynis Pryden

Votre Grasce
ce galopin en bure avait omis de me préciser que vous étiez duchesse, même usurpatrice.
Mes babines sont en émoi et mon poil se gonfle. A vous lire je vois que j'ai affaire à femme de tête et non aventurière culletant pour se faire une place.
Aimant la docilité chez mes maitresses, je ne vous culbuterai pas comme convenu (en un seul mot). Si quelques morsures et griffures ne sont pas pour me déplaire, je n'aime pas forcer mon talent.
N'en parlons plus.
Vos péripéties poitevines m'interessent. Je suis en route pour Poitiers, sur le chemin du retour en Limousin.
Je me joindrai à vous avec plaisir, si cela se fait avant dimanche, Etant ensuite retenu par une chasse pour plusieurs jours.
En limousin, vous pouvez peut être contacter Dame Alda Aregonde, que je crois proche de la mort par ennui.
Messire Papapouf est un homme de confiance egalement. Quant à commettre quelques emprunts, je ne sais...
Et evidemment madame ma mère, Dhea d'Ysengrin, Vicomtesse de Droux, en qui vous pouvez placer votre vie si vous vous recommandez de moi.

Ne lui parlez pas je vous prie de mes avances inconsidérées, elle en prendrait ombrage.

Je vous salue virilement donc, d'une bourrade de compagnon.
Attila Caligula d'Ysengrin mais appelez moi Lope

Ysengrine Carpe Jugulum.

Défiez vous d'un certain Dragonet, langue de serpent. L'homme est fourbe et ma mesnie a vendetta contre lui.

Duchesse,
Je crois qu'il me faut vous avertir que les frontières poitevines sont fermées.
Voici ce que leur marechaussée ose m'envoyer:
Bonjour,
-------------------------***-----------------------

cf post 1
-------------------***---------------------

Comme j'ai eu le front de lui répondre qu'avec un nom pareil elle pouvait m'aider de la plus douce façon, me voici l'objet d'un procès, ce qui est déjà énorme vu mon rang, et je dois en plus subir les abois rageurs de son coquin, qui s'avère par malchance être le capitaine de Poitou.
Avouez que la situation est cocasse.
Je m'en vais au tribunal, pointer leur cuistrerie, de la pointe de ma lame s'il le faut.
Néanmoins je vous recommande de passer par leur stupide demande de laisser passer.

Mes hommages
A C d'Ysengrin

Ysengrine Carpe Jugulum! Et je m'en vais le prouver à ce petit juge qui patauge dans son marais puant!

Expéditeur : Luckylolotte
Date d'envoi : 2009-05-29 12:00:44
Messire Baron,

Que de joie de parcourir vos pigeons, de plus en plus pressants à mon encontre et votre volonté farouche, dirais-je, de collaborer à mon projet !
Si vos poils se raidissent, grand bien leur fasse, quand à vos babines que je devine charnues et roses, laissez les s'agiter au vent ... Ravie de faire autant d'effet à votre endroit en tout cas !
La gueuse devenue Duchesse que je suis, adorera toujours autant sentir le trouble dans les braies de ses interlocuteurs !

Redevenons sérieux à présent !
Je vous remercie vivement pour les noms que vous m'avez indiqués, j'aurai dû cependant insisté sur un postulat primordial pour la fine équipe que je recherche activement ...
Je ne veux que de la testéstérone, que du couillu, du brave, du bedonnant, voir même du chauve, mais très peu pour moi de me coltiner la moindre Dame dans ma troupe, ce qui n'enlève très certainement rien aux qualités de votre Mère, à qui je toucherai deux mots de votre comportement malgré tout si l'occasion se présente !
Par définition la femelle est insipide, fouineuse, niaise ... et j'arrêterai là la liste non exhaustive des défauts que je peux trouver à la gueuse ...
Une femme se doit d'être à la chaumière, de tenir sa maison, torcher ses morveux et s'occuper activement des envies de son compagnon, ça s'arrête là !
Etant et me considérant nettement au dessus du lot féminin, ces tristes besognes ne me concernent pas.

Pour notre affaire en Poitou, étant donné le pigeon que je viens de recevoir, je pense que je vais laisser cette idée en attente quelques temps et me rabattre vers d'autres contrées ... D'ici là, ma fine équipe et moi même allons taquiner le gueux en Limousin, en espérant vivement vous croiser à Limoges par exemple !

Bon courage pour votre procès, et si vous avez besoin de faux témoignage ou autres actes fort répréhensibles, n'hésitez pas à me contacter ... Je serai là bien volontiers pour vous éponger le front et vous soutenir contre les assaults de cette parvenue et son pantin !

Bien à vous, Cher Baron !

Lucky d'Ynis Pryden,
Duchesse d'Ynis Pryden.

Date d'envoi : 2009-05-30 09:25:56
Messire Baron,

Un petit pigeon matinal afin de vous annoncer mon arrivée à Ventadour, sur vos terres donc, demain dans la journée.
J'y séjournerai quelques jours en attendant votre arrivée ! Arrivée que vous pouvez peut être me préciser ?
De même me confirmez vous pouvoir m'installer chez vous durant ce séjour ?

Enfin et un petit peu aussi car j'ai envie de vous voir entier chez vous, quand vous serez en Limousin, indiquez moi le chemin que vous allez emprunter afin que je donne quelques consignes pour que votre passage se fasse sans mauvaises rencontres.

D'ici à vous relire, mes salutations très respectueuses Cher Baron !

Lucky,
Duchesse d'Ynis Pryden

Duchesse
Je cours et vole...

Non pas porté par les ailes de l'amour, mais par celles -je l'avoue- de la peur.
Ayant reçu ceci:
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Expéditeur : Cyphus d'Erguenault
Date d'envoi : 2009-05-29 17:53:34
Le méprisable Attila est désormais ennemi des armées poitevines.
Prie pour qu'aucun de mes soldats ne t'écrase par distraction.

Seigneur Cyphus Garion d'Erguenault
-------------------------****-------------------------------

Et considérant que je suis un peu jeune pour mourir, surtout face à un merdeux lâche et insolent (ce qui est presque pire), je galope aux abois.

Je vous avais parlé d'une chasse à laquelle je devais prendre part, je ne pensais pas alors être le gibier.
La truffe au vent je sens l'air Limousin à portée.

Je serai demain sorti d'affaire, 10 lieues au sud de La Trémouille-la-bien-nommée. Maudits soient ces vaseux Poitevins.
Puis Limoges, et deux jours pour arriver à Ventadour.

J'ai 120 écus dans ma poche, et une reconnaissance de dette de 25 000 écus. Si vos compères doivent me détrousser je la laisse volontiers à leurs bons soins, Mère ayant tiqué et montré les canines.
Mère est bonne, Mère est riche, mais Mère a un foutu caractere.
C'est de famille parait il.

Demain j'enverrai courrier pour que ma maison vous soit ouverte. A defaut de cuisinière, de toute façon je gage que vous mitronnez fort mal, vous serez intendante. Sans appointements mais sans coucherie, vous serez chez vous.

Ensuite il vous faudra patienter je le crains, pour que nous échangions nos regards. Je ne peux me dédire et ferai cette chasse comme convenu, ce qui m'eloignera des hommes plusieurs jours.

Si vous usez du nom de ma famille, qui ouvre encore quelques portes chez la vieille noblesse, je vous prie de ne point le salir. J'aurais regret à vous égorger.

Vôtre

Attila Caligula d'Ysengrin

Ysengrine Carpe Jugulum !

[Sortie de La Trémouille... une horde de crapauds aux basques]
...trotte... trotte...
Enfin!
...Huff!....Huffff....
Claquement sec de mâchoires en arrière vers ces nigauds de poursuivants.
....Galope...Galope.....
Chez moi!
...Puff...Pufff...
Long hurlement de victoire du baron dépenaillé, la chasse sera infructueuse pour le Poitevin Puant! La sienne pourrait commencer.

Le jeune Leu, langue pendante, oeil étincelant, s'accorda un répit; pattes sur les cuisses, il reprit haleine.



Et maintenant... à la Tanière! Avant que ces ruffians de la Trémouille ne se décident à passer les bornes, entrer en Limousin.



Le baron s'étira, sourire goguenard aux babines. Et reprit la route.

[J'ai vu le Loup, Pas de Renard, Où est la Belette?]

[La Cerise!]

Jetant des coups d'œil furtifs derrière lui, truffe au vent pour détecter d'éventuels poursuivants le jeune Ysengrin ne vit pas la silhouette perchée sur un arbre surplombant la chaussée.
Mais la donzelle allongée inerte et offerte comme un plat succulent.

On a beau être Noble on n'en est pas moins Loup.

L'Ysengrin s'approche, mauvais rictus aux babines. La poitrine de la pucelle s'enfle régulièrement, appétissante.
Il soulève la blonde dans ses bras maigres quand sa pâle conquête reprend vie et darde un mince stylet contre sa poitrine.

Évidemment il lâche la péronnelle avec un "Pof" mou et, espére-t-il, douloureux, mais un autre bruit sourd dans son dos lui fait tirer le fer.

-Ach! Schweinhund! Ta Pourse ou ta Fie! Ah Ja, toi groyais beudetre amuser un beu afec cholie boubée...Enfoie la monnaie!

La pucelle, bien moins séduisante maintenant qu'un rire narquois lui déforme les traits, rejoint son compagnon au fort accent germanique.
Situation facile a évaluer. Attila est jeune, inexpérimenté et mal remis de sa course poursuite dans le marais Poitevin. Son géniteur, homme d'armes accompli, en eut fait deux tas sanglants, mais lui devra attendre. La bourse et les victuailles changent de propriétaire.

- L'ébée, Teufel!

- Ca, mon frisé, il faudra venir me la prendre.

Ce ne fut pas Bouvines mais ce ne fut pas Azincourt non plus. Fierté mise à mal, mais l'honneur est sauf.



Epée sur l'épaule, vêtu de son seul pelage, Attila reprend la route entonnant quelques lieders ironiques.

Limoges!
L'Hostellerie Louvière, brûlée, reconstruite par sa défunte demi soeur Alda, abandonné après sa mort, est invisible, probablement rasé. Se pose la question du gîte, si ce n'est du couvert...

- Hep Dupoilu! que fais tu promenant tes breloques a l'air, et je parle pas de l'espadon rouillé que tu trimballes sur l'épaule!
- Fi! Maraud, tout sergent que tu es tu poses la patte sur le Baron de la Roche Canilhac, recule ou je te bouffe la gueule, que tu as sale au demeurant!
- Ouais et moi je suis la Comtesse Ewaele!
- Possible vue ta trogne de félon!
- A l'Arme! Au Guet!
- Crétin!



Le lendemain, c'est une jeune femme souriante qui lui ouvre la porte de sa geôle.
- Baron, nous sommes confus, mais avouez que votre tenue prête à confusion.
- Je préfère ne pas répondre... Damoiselle?
Ne se souciant pas de sa baronnale nudité, mais ceignant l'épée recouvrée à sa taille, l'Ysengrin claque des mâchoires en connaisseur.
- Ratou, venez que nous trouvions parure à vos.... euh... ornements.



- J'ai la Cerise! peste le Loup en la suivant.

Expéditeur : Luckylolotte
Date d'envoi : 2009-05-31 22:10:14
Cher Baron,

Votre arrivée en Limousin correspond exactement avec la mienne à Ventadour .. un drôle de trou perdu à première vue !
Ne vous étonnez plus de ne supporter la gueuserie, mon Cher ... A s'y vautrer, elle nous pollue bien vite.

Enfin, mater du manant ou de la dinde écervelée animera mes longues journées d'ici à votre arrivée que j'espère rapide.
Je me rends à votre domaine bien entendu et je m'y installe avec mon compagnon, Staron, pélerin de son état !
(j'ai vu en gargotte ... faudrait me planter un peu le décor non ? ou j'improvise et vous me faîtes un beau PNJ de larbin que ma greluche va mettre au pli très vite ?)

Au plaisir de voir vos prunelles cher Ami !

Lucky,
Duchesse d'Ynis Pryden

Duchesse.
Je connais quelques revers de fortune pour le moment et vais être occupé à tout simplement survivre.
Je n'ai que l'embarras du choix pour qualifier la canaille mais l'un se détache néanmoins :" Bourrin embougré de Teutonie".
Mère n'aimerait pas, ce qui le rend si savoureux.
J'avance donc, de mon pas d'éclopé.
Pour la Tanière vous êtes chez vous. je verrai si je puis trouver quelqu'un à mettre à votre service.
La demeure a brulé lors de la disparition de mon cousin Bendalf de Maupertuis ("Ose et rit") mais Mère et Alda avaient engagé quelques dépenses pour la rebâtir.
Sachez seulement que sa plus grande richesse est la Poire qu'on y produit. Les arbres ont du survivre et peut être même une ou deux caves où le cousin abritait sa merveilleuse production.

Ne vous laissez pas acheter par les Limousins ignorants qui s'assomment à la prune.
Ma famille a toujours eu horreur de cette derniere, avec une allergie pouvant aller jusqu'a la folie meurtriere pour Père.
Nous ne nous arsouillons qu'a la Poire de La Roche Canilhac.

Installez vous confortablement.
Votre dévoué
Attila d'Ysengrin

Y C J !

(Aucune trace du topic. Mais LJD Bendalf semblait dire que la baronnie existait encore aujourd'hui... Google ? Le topic en gargote est a votre disposition)

- Encore toi Dupoilu? Justement on te cherche! Au guet! A moi la milice!
- Eh bien rustaud, tu t'époumones pour moi? Je ne me salirais pas les pattes avec toi! Va, je t'oublie!
- Oh mais nous non, Dupoilu, il y a mandat contre toi qui nous vient tout droit du Poitou. Je t'embarque, te muselle, te fourrièrise;
- Tu n'y penses pas foutriquet! Je me rends présentement devant la Comtesse de ce patelin vomi de l'Enfer, pour prester allegeance!
- Prester allegeance? Toi? A poil?
- Qu'as tu à y redire limace glabre?

- Ce que j'y redis mon Prince... ALLEZ FOUTEZ MOI C'T'ENGIN AU GNOUF ET GARE A SON COUP DE GUEULE!



Affaibli par la faim, la fièvre et, disons le, les deux ou trois quintaux de barbaque habillée de cuir clouté qui chût sur ses épaules, le jeune baron fut proprement enchaîné, lesté d'un boulet de bonne taille et jeté à fond d'oubliette avec vermine et os blanchis.
- J'M'EN SOUVIENDRAI DU RETOUR DU FILS PRODIGUE !!!

N'ayant rien à foutre que compter les cancrelats aimablement mis à sa disposition pour passer le temps, le baronnet sortit d'un portefeuiille cuir du Maroc, estampillé au "Y" familial, une liasse de billets de diverses provenances.

La petite ... comment s'appelait-elle déjà? Aucune importance, elle écrivait avec application les onciales apprises laborieusement auprès de quelque moine égrillard.
"Je t'aime mon leu et blablabla".
Il songea que s'il y avait bien un seau, rien d'autre ne l'accompagnait et il plaça la missive parfumée là où son usage serait bien plus justifié.

Seconde missive... mmmh les minutes de son procès poitevin... même pas encore décachetées. Lisons donc ce que le ragondin perruqué ose coucher comme verdict.... "BORDEL!" Nouveau dépôt près du seau d'aisance, moins parfumé mais papier plus épais, le poitou a encore quelques finances.

Troisième pli, angevin celui ci: "Gna gna gna vos impôts courrent toujours, gna gna gna FOUTAISES ! J'ai quitté l'Anjou et vendu mon bien!"
La pile de feuilles permettait d'envisager sa détention, même un peu longue d'un oeil plus serein.

Dernier pli, sauvagement parfumé. Odeur puissante et presqu'étourdissante venant d'une femme qui ne laisse rien au hasard. Cette réponse à son propre courrier avait été lue et relue et il la parcourut de nouveau:



"Hu hu" gloussa le jeune Leu. "Je me demande à quoi ressemble cette pinglote. Probablement vieille d'au moins trente hivers, gloire et poitrine déclinantes, morale et fesse molles comme la gelée de framboise."
La feuille aux lettres élégamment tracées rejoignit les autres et l'Ysengrin interrompit sa lecture.
Il prit un parchemin vierge et écrivit à son tour, d'un calame de voyage astucieusement rangé dans le portefeuille.