Attila_caligula
Ingeburge a écrit:
Enfin, une coutume veut que l'officiant demande aux fidèles rassemblés si l'un d'entre eux s'oppose à l'union prévue. Cela n'intervient pas au tout début mais puisque l'heure semble à... l'agitation, je vous en prie, faites donc, prenez la parole, exprimez-vous. Car après, personne ne pourra plus rien dire. Jamais.
Et Leurs Grâces Fitzounette de Dénéré Penthièvre et Erik de Josselinière verront leur amour consacré sous le regard du Très-Haut. Je m'y engage.
Enfin, une coutume veut que l'officiant demande aux fidèles rassemblés si l'un d'entre eux s'oppose à l'union prévue. Cela n'intervient pas au tout début mais puisque l'heure semble à... l'agitation, je vous en prie, faites donc, prenez la parole, exprimez-vous. Car après, personne ne pourra plus rien dire. Jamais.
Et Leurs Grâces Fitzounette de Dénéré Penthièvre et Erik de Josselinière verront leur amour consacré sous le regard du Très-Haut. Je m'y engage.
- MOI JE M'Y OPPOSE!
Le vicomte vient de s'encadrer dans l'imposant porche, poing sur la hanche et patte sur l'épaule d'un petit bonhomme à son coté.
Frémissant, le petit bonhomme, tremblotant, pissant même dans ses braies, pourtant fort soignées et de fine laine.
- Vi...vicomte vraiment... c'est très gênant!
- Ta gueule bourgeois! Tu as l'immense honneur de te trouver avec ce que le royaume fait de plus emperlouzé, alors la ferme!
Votre Altesse, Votre Eminence, Vos Grasces, Grandeurs et messeigneurs, Je suis ycelieu, vicomte de St Pardoux, pour m'assurer de la bonne équité de cette union. Quelle ne soit pas ternie par quelque vil intérêt terrien, héraldique ou autre... et j'amène
UN NOTAIRE!
Non pas que je pense que Sa Grasce Fitzounette soit une oie blanche, niaise à se faire tondre par plus madré qu'elle. Mais on connait l'appétit des Pairs pour le blasonnement à rallonge, la collection de pièces, l'enluminure outrancière, l'hermine et la surcharge pondérale aussi. Il serait regrettable qu'un accident mortel, au bas des marches de Notre Dame, ne rappelât prématurément si corsé cru d'anjou.
Au Notaire pisseux et apoplectique
- Avance andouille!
Puis remontant la travée, trainant l'homuncule qui sort quelques parchemins:
- En vertu de quoi, avant que cette union ne soit, sinon consommée, du moins prononcée devant Dieu, il faudra bien parler monnaie, dot, garantie, partage des fiefs et sans parler de ce qui reviendra aux bâtards que l'un ou l'autre auraient pu semer sur son passage, par mégarde Votre Éminence, par mégarde.
Se signe rapidement en s'inclinant devant Son Eminence Ingeburge désormais toute proche:
- Enfin voici. Document type visé par ce miteux Notaire. Stipulant -entre autres- que si l'un des conjoints venait à disparaitre ou rentrer ivre et puant le parfum bon marché, et etait mâle de surcroit, il abandonne titres et fortunes à son époux, quelque soit le sexe de ce dernier et sans recours. Que si le primodécédant est une femme, sa mort n'est pas recevable pour les règles de succession au conjoint, etc etc etc Si vos Grasces veulent bien signer...
Le Vicomte de St Pardoux tend ledit contrat et une plume miraculeusement sortie d'une manche du Notaire vacillant. Puis arrache à ce dernier sa cravate et la propose à la jeune future mariée Fitzounette.
- Vous avez une tache de vin là... sur le sein. Cette cravate de Notaire, pour vous essuyer...
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac