Belsa
Belsa avait quitté durant la nuit sa maison de famille. Difficile abandon dun lieu qui retrace toute une histoire, mais il en allait de sa sécurité et elle en avait conscience.
Départ facilité car elle avait la certitude quelle ne laissait pas les souvenirs de ses ancêtres entre les mains des pilleurs et profiteurs. Ichiro, son vieux maître, resterait pour garder ces trésors et accueillir les personnes qui chercheraient à manger ou un endroit pour dormir.
Seuls ses compagnons de confiance, la résistance, avait été averti de son départ et du lieu de son domicile.
Départ facilité car elle avait la certitude quelle ne laissait pas les souvenirs de ses ancêtres entre les mains des pilleurs et profiteurs. Ichiro, son vieux maître, resterait pour garder ces trésors et accueillir les personnes qui chercheraient à manger ou un endroit pour dormir.
Seuls ses compagnons de confiance, la résistance, avait été averti de son départ et du lieu de son domicile.
Citation:
Va là ou lair est impur
Était le seul indice quelle leur avait donné.
Ils comprendraient.
A lextérieur de Nakatsu résidait une population quon appelait les Etas, des parias. Ces hommes et ces femmes étaient dénigrés, mal traités et rabaissés par la population Nippone et leur lieu de résidence était souvent volontairement évité par tout japonais qui se respecte car impur.
Pourtant ils constituaient une main duvre nécessaire pour léconomie des pays et Belsa avait appris à les connaître et à reconnaître leur talent pour travailler le cuire mais aussi pour aider à ramasser les morts et les enterrer durant le conflit. Bien que dégoutée au premier abord, elle avait fini par leur demander de laide.
Quand elle avait du penser à chercher un lieu pour vivre et résister en cachette, se fut une évidence de se rendre là-bas. Personne devinerait quune jeune femme tel que Belsa irait se mélanger à des impurs. Et personne noserait se rendre dans ces lieux de vie qui sentaient fort du au travail du cuire. Elle, elle était prête à mettre de côté ses préjugés et faire un pas vers eux. Vivre était sa plus grande arme.
Elle avait troqué son kimono habituel pour prendre un habit plus simple, plus pauvre et avait longé la petite rivière au bout de laquelle elle trouva les huttes.
Ils la reconnurent mais ne posèrent pas de question. Elle déposa ses maigres affaires dans une hutte préparée pour elle et prit une plume et du papier.
Elle ne savait pas pendant combien de temps elle devrait tenir, se cacher, fuir, mais elle résisterait jusquà la mort.
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