[RP]Allégements et farandole de pinces fesse.

Regarde le leu avec mépris


Mon pauvre attila, vous vous plaigniez que je sois si present en Limousin mais si je suis facilement regnant et vous rien en ses terres, c'est qu'assurement il y a des raisons qui vous dépassent. Vous critiquez sans cesse le limousin, que vous jugez inexistant mais qui dans le peuple que vous meprisez connait votre nom en Limousin.

Vous seriez moins sot, vous navigueriez sur un navire de guerre du Limousin, car j'ai pour projets futur d'investir a la matiére, mais il est encore trops tôt. Vous auriez pu en tant que vicomté en être l'amiral, mais peut être nous contenterons nous de couler votre raffiot. Vous gagneriez pourtant à avoir notre sympathie, et y retrouveriez une place en limousin.

A l'image de Paris, je flotte mais ne sombre pas, vous ne pouvez pas en dire autant.

Quand à mon age, soyez assuré que malgrés la presque trentaine d'année qui me separe d'Alienaure, je lui donnerais plus de plaisirs ou d'enfant que votre queue, maitre leu, n'en a encore donné ni ne le fera sans doute. Vous êtes stérile en tout chose, et c'est sans doute un bien en soi.

Les malemorts et les Castelcerf ne sont pas de cette nature, ils sont la vie, le sang, mais aussi l'âme de cette terre, son coeur vert.

Fait un geste à Alienaure..

Venez à mes cotés, à votre place..

Incapable de répondre, c'est son poing qui part dans la foullée pour s'écraser sur le nez du Vicomte, comme si le sang qui gicle pouvait, seul, constituer une réponse justifiée... Le jeter au sol et lui sauter dessus à pieds joints également... l'enfermer dans un tonneau et le jeter dans la Vienne pourquoi pas... Lui faire bouffer ses attributs pour avoir oser convoiter son enfant aussi... Tout une ribambelle d'idée, plus attirantes, les unes que les autres, lui venait en tête ...

Enfin... si elle pouvait y souscrire, ce serait bien plus simple... mais non... aussi forte que soit l'envie, elle doit se tenir, tenir son rang et sa charge, quoi qu'il en coute...

Alors que son poing se crispe et que ses ongles s'enfoncent dans la paume de sa main, elle tourne son regard vers Aliénaure en silence... il lui semble entendre alors les voix de Ann et de Psy qui l'avaient aider à la mettre au monde, ses propres cris de souffrance et les premiers vagissements que le petit être gluant à peine sorti de ses entrailles avaient poussé... elle revoyait la ravissante enfant qui revenait vers elle, les bras chargés de fleurs des champs pour décorer la taverne, elle revoyait ses grands yeux noyés de larmes aprés le départ de son pére, jours aprés jours jusqu'à ce que l'armertume céde la part à la souffrance, son sourrire quand Trokinas avait saisi son coeurs et les terribles épreuves en ayant découllé... Elle la revoyait essayer sa robe pour ses fiançailles avec son auvergnat, il était devenu quoi celui là au fait ?

Surtout... surtout... elle entendait Barahir, outré, dénonçant la conduite immorale de sa soeur avec ... Dragonet... ce qu'elle n'avait put croire à l'époque... et pourtant...

Sans un mot, sans répondre, elle attend de voir si sa fille obéira et viendra là ou lui dit de venir, de savoir si elle oserait ouvrir la bouche à son tour, s'expliquer ... Pourquoi ferait-elle çà ? Avait-elle à ce point besoin d'un pére pour épouser un substitut qui l'inféoderait en fonction de ses besoins ? Elle même n'avait-elle résolue à ne pas forcer ses enfants au mariage pour qu'ils contractent de pitoyables unions contre nature ?

Mais bon sang... comment une fille peut-elle vouloir épouser un ancien amant de sa mére qui aurait l'âge d'être son pére sans rien avoir à y gagner d'autre que mépris et raillerie ?

Ignorant le regard plein de pensées de la Vicomtesse Antonia, qui se plaignait de ne pas apartenir à un "club", mais qu'était-ce donc que cette chose d'abord ? Avait-elle jamais fait quoi que ce soit de mémorable pendant une alliégeance ? La Malemort pouvait se tromper mais il ne lui semblait pas... Marie Antoinette avait accouché, Ann avait fait une allégeance en alexandrin, elle même avait refusé de reconnaitre Icarasht pour lui montrer ses fesses, Stannis même avait fait preuve d'originalité en se faisant tuer, comme quoi il y avait du bon en lui au final... Mais Antonia ? De quoi se plaignait-elle en plus ? Qu'elle se creuse la tête et arrête de se plaindre de ce que les réponses à ses questions la font penser dans le vide... rien de bien étonnant cependant, trop nombeaux étaient ceux qui, lassés d'entendre "vous étouffer le Comté" étaient partis... et on voit bien le résultat... le Limousin serait moins vide si les "jeunes" en avaient d'avantage dans les tripes et étaient capables de sacrifier tout ce que les "vieux" avaient sacrifiés pour le bien du Comté... Oui, la grandeur du Limousin se lisait à la page de sa chronique funéraire, ceux que cela dérangeaient n'avaient qu'à se battre pour changer les choses ou se taire , certainement pas "penser" pour se plaindre... surtout quand ils ne vont plus partis de ceux dont on attend qu'ils représentent l'avenir du Limousin...

Elle n'avait pas bougé. Ni au salut de la porte-parole qui devait s'imaginer qu'elle avait tout oublié. Ni à l'Ysengrin aussi provocateur que ses fiançailles lui avaient laissé le souvenir. Ni à la demande du Vicomte faite à son heraut de mère.

Rien.

Parce que les vicissitudes de la vie avaient fait d'elle une personne distante, voire froide et calculatrice.

Alors, avant de s'adresser à sa mère, elle prit juste le temps de lancer quelques mots au leu.

Monseigneur, il y a bien longtemps que votre grain perdu fut tranformé en nectar par d'autres vignerons...

Regard vers la Malemort. L'etincelle meurtrière n'augurait rien de bon dans les prunelles héraldiques. Mais Alienaure s'avança vers sa mère, prit les mains dans les siennes.

Maman, je sais que bien des choses te boulversent dans cette demande et qu'en d'autres lieux, en d'autres moments, les questions auraient fusé. Mais je te prie de croire au sérieux des propos d'Alexandre. Peu importe les cancans de bas étage, les jalouseries, la différence d'âge et nos passés. Il prend soin de moi et pour la première fois depuis bien longtemps, je me sens sereine. Le reste ne regarde personne ici ou ailleurs.

L'Ysengrin se place devant le trône vide et met un genou à terre

Moi, Attila Caligula d'Ysengrin, Vicomte de St Pardoux et baron de Laroche Canilhac, reconnais pour suzerain le Comté du Limousin et de la Marche.
Je lui apporterai conseil, aide et le respecterai.
Je prendrai toujours parti pour lui contre un tiers j'en fais le serment ici, à Limoges, en cette date du 23 aout 1458.

Puis il se relève et quitte la salle.