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[RP] Enfin en Berry!

Johanara
Quelques heures encore , et ils seraient enfin en Berry.

Plus d’un an que ses pas n’avaient foulés sa terre natale, aussi le regard de la jeune Baronne pétillait il de ravissement et d’impatience tandis que ces larges prunelles véronèses caressaient la sylve dense qui défilait à la fenêtre.

Au dehors , la forêt s’étendait, verdoyant l’horizon. Quelques pâles rayons de lune jetait leur froide clarté sur les bois et les près alentours. Le vent rude des hivers berrichons cherchait querelle aux grands arbres, sapins incommensurables qui semblaient caresser le firmament de leurs cimes.

Une bourrasque glaciale s’engouffra dans le coche , arrachant à la rouquine un frisson .



Tudieu! La froidure ne m’avait point manqué! Autant l’été ardent de l'Armagnac ne seyait guère à ma peau de rousse , autant la rigueur de ce frimas est à glacer le sang!


Quelques légers cernes soulignaient l’émeraude de ses yeux et sa peau semblait plus opaline encore qu’à l’accoutumée. Lasse , elle ouvrit les bras du jeune Seigneur à ses côtés et les referma autour de ses graciles épaules , s’abandonnant contre son torse , ses boucles de feu chatoyant sur le tissu indigo de la tunique de son compagnon.

Tellement de nuits sous la paupière à être bringuebalée sur la banquette pourpre par le suppôt de Sardanapale à la conduite fantaisiste et effrénée qui faisait office de cocher , Johanara était exténuée.

Leur périple à travers les routes de France avait été des plus harassants -et surtout l’épisode tragique avec l’énorme poisson chat qui avait bien failli les bouffer sans vergogne!- ainsi le reste du trajet se fit dans un silence monacale, à ceci près que le cousin ronflait comme un résidu de poulpe enrhumé , le museau perdu dans les entrelacs délicats de la blonde chevelure de sa fiancée.


Si sa suivante avait déjà séjourné quelques temps à Saint Aignan , le reste de la troupe ignorait les charmes et les attraits inégalables de sa terre. Ah ça le pieux Berry allait les changer de leur bled respectif! Surtout qu’il venait tous de duchés et de comtés bien moins plaisants , Guyenne pour son cousin , Artois pour son écuyer et même de la triste Auvergne pour son compagnon.

Comment une telle région peuplée d’énergumènes falots et de basins rebutants pouvait elle avoir vu grandir en son giron , le plus séduisant des hommes conforme par sa rayonnante figure aux portraits de quelques beaux éphèbes antiques. Son regard vint s’ancrer aux iris azuréennes de Valezy qui ne souffrait la comparaison avec nul autre mortel tant par son esprit que par sa prestance et toutes les innombrables qualités qui le rendait unique aux yeux de la belle , folle d’amour pour lui.



Humez moi cet air ! Avez-vous déjà senti plus douce fragrance? Nous y voila ,le Berry a nul autre pareil! Même la terre a une autre couleur , moins terne! Entendez comme le hululement des hiboux est harmonieux!


Et tandis que la Baronne délirait allègrement sur le faste et la luxuriante beauté de sa région natale, le Castel de Lignières , imposant et fier , se profilait aux loin.
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Tadek
Alors que Tadek chevauchait tranquillement vers la garnison,
il aperçut au loin une ravissante dame rousse.

Tadek continua sa chevauchait lorsque arrivait à proximité
de la Dame, il la reconnu, s'était Johanara !

Tadek tira sur les rennes pour faire stopper son destrier et prie la
parole :


Ne serait-ce pas ma rousse préféré ???

Tadek afficha un large sourire car il était très heureux de revoir
une vieille amie.

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La victoire n'est belle que si on n'écrase pas son adversaire.
Johanara
Alors que Johanara en était à vanter les mérites des courges berrichonnes , de leur douce texture granuleuse à leur chair savoureuse , la course folle de l’attelage fut suspendue, soudainement , envoyant la rousse choir dans les bras de sa dame de compagnie.

Norf de norf! Bougre de crème d’andouille avinée! Il nous fera tous mourir!

Sortant sa frimousse par la fenêtre , l’œil courroucé et l’air contrit , elle s’apprêtait à lancer au basin de domestique une kyrielle d’insultes lorsque le fier seigneur de Castille fit son apparition , juché sur destrier et la salua avec chaleur.

Tadek! Quelle joie de te revoir! Nous allons à Lignières figures toi , je vais séjourner en Berry quelques temps.

Un sourire radieux étira ses lèvres carmin. Fichtre comme ses amis lui avaient manqué!

Comment vas-tu ? Et Astérie ? Elle se porte bien?

Une lueur malicieuse passa dans ses grands yeux verts. Bien que terrée dans son Sud lointain , la belle n’ignorait rien des péripéties amoureuses de son duché natal. Sa chère confidente et filleule , la douce Ysandre la tenait au courant des turpitudes berrichonnes à travers un échange épistolaire aussi régulier que plaisant.

Je voyage avec ma famille et mon compagnon pour ma part. Et nous sommes chargés!


Petit signe du chef vers la charrette pleine de malles de toutes tailles et de toutes formes, qui ne tarda pas à rattraper l’attelage et dont le conducteur , un nain à l’air maussade , semblait renâcler face à cet arrêt impromptu.

Pas très commode tout de même de jacasser de la fenêtre d’un coche!
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Tadek
Tadek souriat pour deux raisons, Joétait au courant de la vie très tourmenté de Tadek malgrès la distance et pour l'importance du cortège.

Moi aussi je suis ravis et très heureux de te revoir ma Johanara !

Jo annonça à Tadek qu'elle allait sejourné quelques temps dans son
beau pays natal, le Berry !


C'est une très bonne chose !
Peut être ne repartira plus ensuite !


Jo dans sa grand curiosité légendaire voulais tout savoir tout de suite
alors Tadek lui répondit:


Je vais très bien merci, je fais mon bout de chemin dans notre OST et
Astérie se porte très bien également, elle viens d'être réélue maire de Saint-Aignan pour la troisième fois !
En quelques mots très bref, voilà !


Tadek souriat et ajouta :

Si tu veux plus de détails, se que je suppose amplement, je serai ravis de t'en dire plus autour d'un bon repas !

Permet moi de t'escorter jusqu'à ta destination, nous discuterons en route !

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La victoire n'est belle que si on n'écrase pas son adversaire.
Valezy
L’azur de son regard embrassait les paysages qui défilaient au grès de la course effrénée du coche. Un paysage somme toute sylvestre. Un peu semblable, en cela, au décor qu’il avait pu admirer quelques heures plus tôt… Et, quelques autres heures plus tôt encore…

Et si force était d’admettre qu’il y avait une certaine majesté dans ces vastes et incultes forêts. Il fallait bien aussi avouer que rien ne ressemble plus à un arbre qu’un autre arbre.
Diantre, pensa t’il alors, dire que nous sommes à la fois si proches et si éloignés de la beauté de l’étincelante et éternelle Auvergne.

Valezy ferma alors les yeux avant de pousser un bref soupir. Le jeune Seigneur se sentait d’humeur maussade et mélancolique ces derniers temps et avait de plus en plus de mal à le dissimuler. Néanmoins, cet état d’esprit, il ne le devait en rien à la profusion de feuillus et de résineux que lui offrait la région.

Tout avait commencé en franchissant les portes de Châteauroux, ces portes même où il avait autrefois rencontré Mativa, en de bien étranges circonstances. Au fil du temps, la jeune femme était devenue sa filleule puis l’épouse de l’homme qui était désormais son Duc, son suzerain. Mais ces agréables souvenirs, ne pouvait aussi que rappeler à Valezy, la mort de cette dernière et de ses deux jeunes enfants.

Funeste pensée… Comme l’étaient toutes celles qui le ramenaient immanquablement à ses anciens frères d’armes, Arcobaleno et Angedead.

La première était morte dans ses bras dans une chambre d’auberge, les biens relatifs talents de Valezy dans le domaine de la médecine n’avaient alors suffi à soigner les blessures de la guerrière.

Le second avait au moins eut la chance de rentrer chez lui, quittant ainsi le monde cloisonné du Berry pour goûter, de nouveau, aux vastes horizons de l’Auvergne. Peut être était ce là, la dernière chose que le mercenaire attendait encore de la vie ? Car la nuit qui suivit, voyait, en effet, la Sentinelle être emporté par quelques mauvaises fièvres à la suite de l’infection de l’une de ses navrures.

Et toi… Combien en as tu tué ce jour là?
Assez… Assez, pour tous les venger au quintuple.
Et ce constat s’imposa alors à lui, sans qu’il n’éprouve ne serait ce que l’ombre d’un regret.

Sans nul doute, de Châteauroux émanait une odeur de mort pour l’arverne.

C’est alors que, sous prétexte du froid, sa compagne vint se blottir dans la chaleur de ses bras Les iris du jeune homme se portèrent sur le doux visage de la magnifique rousse qui se retrouvait ainsi tout contre lui, l’aidant par la même à se débarrasser, pour un temps, de ses idées noires.

Comment une telle contrée, peuplée de barbares et d’arriérés, avait elle pu donner naissance à une si charmante et agréable créature ? Elle représentait tout ce qu’il désirait, tant et si bien que Valezy se plaisait à croire que tous ses rêves avaient pris forme humaine, en la personne de la douce Baronne qui avait su redonner un sens à sa morne existence. Johanara était devenue son âme sœur, sa lumière, sa promesse d’un avenir radieux…

Aussi, se fut avec un sourire dessiné sur les lèvres que le jeune seigneur écoutait sa bien aimée disserter sur l’indéniable supériorité de son duché natal. Tout y passait, des courges aux navets, en passant par la vigne. Valezy se garda bien toutefois de faire remarquer que sous l’ombre des arbres, rien ne pouvait pousser correctement mis à part les champignons.

C’est alors que le coche s’arrêta subitement et qu’une voix d’homme se fit entendre depuis l’extérieur, et ceci peu avant de débuter une discussion avec sa belle.
Et, de l’échange qui s’ensuivit, un seul point retint son attention… Qui ne manqua d’ailleurs pas de provoquer un ricanement chez le seigneur de Magnet. L’Ost Berrichon, quelle bonne blague...

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--Serguei
Pas qu’en Guyenne qu’les basins poussaient sur la route pour l’asticoter !

Crénom l’allait bouger ses miches l’bellâtre au lieu d’rester là à bloner dans le passage ?
Crachant à terre , les babines méchamment retroussées , Serguei adressa un regard torve au nobliau.


T’fais quoi l’caniot? T’faut une berouette pour avancer?

Comment veux tu qu’elle t’cause la Baronne? T’vois pas l’brelot qu’on a aut’chose à foutre? Sois tu montes , sois tu suis , sois tu dégages! On va pas y passer la journée en parlotes.


C’est qu’il avait sacrée soif le bougre. Y avait cette taverne près de Lignières qui lui avait bigrement manqué! D’la bonne bière à se mettre dans l’cornillet , de bonnes gazoutes à biger et point bêcheuses comme en Armagnac.

S’pas l’autre effougalé sur son canasson qu’allait lui gâcher son plaisir! Des mois qu’il attendait qu’ça , revoir son Berry , l’en avait chialer comme un bousou certains soirs d’être loin d’sa terre natale , là où ses ancêtres étaient nés , avaient grandis puis étaient morts , tous pour la plupart au service des Ambroise. Y a qu’lui , qu’était trimbalé d’gauche à droite dans les coins les plus tordus du royaume.
L’père d’Ambroise l’avait traîné en Bretagne. C’tait dur mais on s’y faisait , pis z’avaient fini par rentrer au pays , il s’était cru sauvé.

Mais vla qu’sa folle de fille était allée s’enterrer dans l’Sud , suivre un baziot de ch’nasseur qu’avait pas passé l’hiver . Diou comme l’Berry lui avait manqué! Et d’a cause la rouquine qu’voulait voir l’monde , il avait pas fini d’les traîner sur les ch’mins , alors autant pas traînailler!

C’est alors que la Baronne menaça d’le faire fouetter s’il fermait pas son clapet. Foutue donzelle!


Plus qu’à roigner en silence moué …
Escalibur2
En revenant de la cérémonie qui venait d'avoir lieu au manoir des Dames Blanches, Estelle Caroline affichait une mine maussade. Non pas que la cérémonie ne s'était pas bien passée, c'était même le contraire car elle était même fière d'avoir vu Jades nommée sénéchale et Zya devenir capitaine. Ce qui lui avait rendu ce visage triste c'était la missive qu'elle avait reçu au sortir de la cérémonie.

Un des domestiques d'Aloigny avait pris la précaution de l'informer du décès subi de sa suzeraine ce qui avait profondément touché la Dame Blanche. En effet, Chloé de Chesnais n'était pas seulement sa suzeraine, elle était également sa meilleure amie et sa soeur. La triste nouvelle l'avait donc incitée à s'arrêter en chemin pour reprendre ses esprits avant de regagner son Berry natal. Ces larmes juste séchées, elle était remontée sur sa jument et avait galoppé jusqu'au Berry.

Arrivée non loin de Saint-Christophe en Bazelles, elle aperçut un convoi au loin. Au début, trop prise dans ses sombres pensées, elle n'y prêta guère attention. Ce n'est qu'au bout de quelques minutes qu'elle réalisa que ce convoi, ou plutôt les armes dessinées sur celui-ci lui rappelait quelque chose. Elle ne mit guère longtemps à trouver quoi :

Jo ! cria-t-elle toute seule.

Après ce petit mouvement de joie manifesté à l'idée de retrouver sa cousine, la D'Ambroise zieuta autour d'elle pour voir si quelque paysan ne l'avait pas entendu parler toute seule. On ne sait jamais, les rumeurs vont parfois si vite... On aurait pu la prendre pour une folle et la faire enfermer ! La Baronne de Saint-Christophe en Bazelle fit galopper sa jument du plus vite qu'elle put pour pouvoir rattraper le convoi de la Baronne de Lignières. Une fois à sa portée, elle lui dit :
Chère cousine, est-ce bien vous ?

Elle n'attendit point de réponse et continua avec un mélange de joie et de tristesse dans la voix :
Vous êtes le rayon de soleil de ma maussade journée !

Elle adressa ensuite un petit signe de tête en direction de Tadek pour le saluer.
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(Bannière en construction)
Johanara
La jeune fille fulminait! Son cocher était décidemment le dernier des rustauds! Ne se séparait elle jamais de ce goujat rebutant aux manières dignes du plus vil des marauds auvergnats?

Le jade de ses grands yeux étincelaient de courroux tandis que l’arsouille osait vilipender le seigneur de Castille jetant l’opprobre sur le nom d’Ambroise
.

Vas-tu cesser fripouille! Ou je te fais fouetter céans!

Avisant l’air penaud du vieux bougon , elle se dérida quelque peu. Cependant le ricanement teinté de sarcasmes et l’air goguenard de son compagnon ne lui avait guère échappé. Qu’avait il à se moquer? Nul doute que son duché natal était l’objet de ses railleries , aussi tourna t’elle un visage suspicieux vers le sien , s’apprêtant à s’enquérir des raisons de cette gausserie.

Il lui offrit son sourire en coin , ses lèvres sans défaut s’étirant avec malice, creusant par la même une adorable fossette à sa peau qu’elle savait plus douce que la soie. Un ange n’aurait pas dégagé plus d’éclat. Si bien qu’au lieu de le blâmer et de se répandre en incriminations , elle quitta son air revêche pour afficher une mine réjouie, avec l’exquise pensée que l’Apollon aux cheveux cuivrés qui la contemplait de ses grands yeux rieurs était sien corps et âme.

Ah ça elle n’était pas peu fière qu’il l’ai choisi elle plutôt qu’une autre.

Un seul désagrément cependant à vivre sous la clarté de ces êtres lumineux si captivants et si parfaits qu’ils en éclipsaient toutes les autres, inconnus , amis et parents. Et bien que la route en cette nuit voilée par une fine couche de nuages cotonneux soit plus fréquentée que le moulin de la mère la Moule , Johanara , fascinée , avait le regard empli de sa voix harmonieuse, de son odeur suave , étrangère aux autres et à l’arrivée de sa cousine.

On lui donna un léger coup de coude. Sa suivante leva les yeux au ciel et la jeune Baronne quitta son air hébété pour fixer de ses larges prunelles sa blonde cousine qui venait d’apparaître , toujours aussi gracieuse.

Bien que Lignières fut à quelques lieux et que tous avaient lassitude et épuisement étirés à l’orée de leurs paupières, la rousse s’extirpa de la banquette , tirant sur ses amples jupons chatoyants et se précipita hors du coche , manquant trébucher sur sa traîne pour prendre la jeune fille dans ses bras.


Chère Estelle qu’il est doux de revoir votre ravissant minois après tout ce temps passé loin de vous!

Elle se recula légèrement , l’observant les yeux brillants , sautillant presque de joie.

Maussade ? Quoi maussade ? Alors que je vous retrouve! Mais montez belle cousine , terminons le trajet ensemble nous avons tant à nous dire!

Poussant presque la blonde baronne à l’intérieur de la voiture déjà au complet , elle se retourna vers Tadek et lui adressa un sourire chaleureux.

Et bien ne reste pas là les bras ballants , grimpe! Mon écuyer va s’occuper de vos montures , que ce feignant fasse son office pour une fois!

Misère , l’on étouffait à l’intérieur, entassés les uns sur les autres sans que Johanara ne perde son sourire , ravie qu’elle était de présenter le prince de ses jours et de ses nuits, la voix vibrant d’adoration et de fierté :

Estelle, Tadek , je vous présente Valezy d’Emerask , Seigneur de Magnet et d’Antras. Amour , voici ma cousine la Baronne de Saint Christophe en Bazelle et Tadek , Seigneur de Castille que je connais depuis toujours.

La bouche pleine et vermeille comme un fruit rouge s’épanouit en un large sourire tandis que sa main où brille l’émeraude , reflet fidèle de ses iris , vient s’emparer avec douceur de celle de Valezy afin de lier ses doigts aux siens.

Depuis leur premier baiser , toute sa vie s’était réduite à lui si bien qu’il lui fallut quelques instant avant de rajouter , un brin confuse en désignant le jeune homme aux cheveux ébène pressé contre une jouvencelle endormie :


Euh Estelle , je vous présente Meritt , notre cousin!
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Escalibur2
La précipitation de Johanara amusa Estelle Caroline qui ne put se retenir de sourire et de lui lancer :
Attention ! Ne va donc pas tomber ! Imagines-toi contrainte de séduire un beau nobliot avec une robe toute boueuse !

En entendant sa cousine appeller l'homme qui l'accompagnait "amour", la Dame Blanche rosit. Elle avait tout juste ouvert la bouche 1 minute et elle faisait déjà une gaffe ! Et pas une petite en plus !
Norf ! Quelle belle impression va avoir de moi ton nouveau fiancé ! chuchota-t-elle honteuse. L'esprit trop embrumé par la triste nouvelle qu'elle avait appris plus tôt dans la journée, la Baronne oublia même de demander à Johanara quel était le "numéro" de ce fiancé. Il fallait dire que depuis leurs départs respectifs en Armagnac et en Béarn, Estelle Caroline avait manqué certaines des tribulations amoureuses de la rouquine ce qui la frustrait un peu, elle qui adorait la taquiner sur le sujet.

Celle que l'on appellait généralement familièrement "Jo" en famille ou entre amis lui présenta ensuite un autre homme. Cette fois-ci il ne s'agissait point d'une conquête, mais d'un membre de la famille qu'Estelle n'avait encore jamais eu la chance de rencontrer. Elle lui fit une petite révérence :
Enchantée de faire votre connaissance, cher cousin. J'espère que nous aurons l'occasion de faire plus ample connaissance durant votre séjour en notre beau Berry.

Elle se tourna ensuite vers Jo et son naturel jovial revint au galop quelques instants :
Ne serait-ce pas le Johanara Bérénice au masculin ? demanda-t-elle en montrant la posture du jeune homme

Ce n'est qu'après ces présentations d'usage, qu'elle expliqua la raison de la tristesse de sa journée :
J'ai appris la douloureuse nouvelle de la disparition d'un être cher expliqua-t-elle la voix toute émue. Ma suzeraine, soeur et meilleure amie s'en est allée rejoindre Aristote le 20 février dernier.
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(Bannière en construction)
--Gaspard_le_nain


Et non loin de là, un nain sur un chariot rempli de malles.

Blablablablabla et blablablabla…

L’onomatopée est presque aussitôt ponctuée d’un profond soupir. Ce que le temps peut paraître long, se dit alors Gaspard avec morosité.

Maudits soit ces grands escogriffes, tout nobles qu’ils soient… S’arrêter ainsi au beau milieu d’une route, et à l’ombre des arbres qui plus est, comme s’il ne faisait pas assez froid. Tout ça pour quoi? Pour rester planter au milieu et papoter sans fin comme une bande de pucelles. Ah, si ça ne tenait qu’à moi, je réglerai la question à grand coups de pied dans leurs séants…

Mais en l’occurrence, c’était bel et bien son séant qui souffrait de milles douleurs…
Et au sacre, succéda alors le sacre.

Maudit chariot… Ils auraient au moins pu rembourrer la banquette du conducteur. Cela faisait près d’un mois qu’il avait quitté l’Armagnac maintenant, près d’un mois à rester assis sur cette planche… En d’autres termes, près d’un mois à avoir le fondement en feu.

Et ces maux n’avaient en rien cessé en franchissant les frontières du Berry.
Maudit Berry, tiens, quitte à commencer… Autant finir. Dire que les gens du cru ne sont même pas capables de paver leurs routes. Le maître avait bien raison pour une fois… Pays de sauvages que voila.

Dès lors, le fidèle serviteur du Seigneur d’Antras et de Magnet n’avait plus qu’une seule envie : faire escale dans le castel de la Baronne, pour pouvoir se reposer, boire de tout son saoul et visiter les gueuses du domaine.

Gaspard en était là de ses considérations, quand, enfin, la petite troupe eut le bon goût de prendre une sage décision, rentrer dans le coche et surtout dégager la route.

Hey bien… C’est pas trop tôt !

Et c’est alors qu’une idée de génie germa dans son esprit… Il avait la solution pour gagner Lignières dans les plus brefs délais…

Presqu’aussitôt, le petit homme fit avancer son chariot, profitant ainsi, que devant eux, la route s’élargisse suffisamment pour le laisser se porter au même niveau que le coche, en un hennissement de chevaux.

Et son regard ambré se posa, en un froncement de ses sourcils broussailleux, sur Sergueï, le sinistre sac à vin des Lignières, afin de fixer ce dernier avec une franche animosité. Les mains gantées du nain manipulaient, quant à elles et avec fébrilité, les rênes de son attelage, agaçant ainsi le mors des bêtes et les faisant nerveusement hennir.


Toi là… Le nigaud.

Un reniflement chargé de mépris se fit entendre.

Je te parie 100 écus que tu n’es même pas capable d’arriver avant moi à Lignières avec la poubelle qui te sert de véhicule.


Les iris du domestique se déportèrent sur la route, avant qu’il ne rajoute.

Tu n’es qu’un gros mauvais, de toute façon.

Il s’empara alors, d’un geste empli de morgue, de la visière de son chapeau pour rabaisser légèrement cette dernière et dissimuler, par la même, son regard sous un épais voile d’ombre.

Et ceci, peu avant de faire violement claquer les brides du chariot. Les roues arrières, de ce dernier, patinèrent alors sous ce brusque démarrage avant de s’élancer, à tombeaux ouverts, sur le chemin. Derrière lui, s’élevaient de sombres volutes de terres et de poussières, qui auraient pu ressembler, de loin, à quelques désagréables fumées.


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Tadek
Tadek aperçu au loin son ami Esca qui s'arrêta également pour
saluer le retour de Johanara sur ces terres natale.

Tadek resta un peu en retrait le temps que les deux femmes se salue
et en profita pour regarder l'impressionnant cortège.

Au bout d'un moment, Tadek fût sortit de sa rêverie par Jo qui l'invita
à monter en voiture avec elle, Tadek accepta.

Il descendit de cheval et tendit les rennes à un domestique avant de monter en voiture.

Johanara présenta l'homme avec qui elle partageait sa vie:


Citation:
Estelle, Tadek , je vous présente Valezy d’Emerask , Seigneur de Magnet et d’Antras. Amour , voici ma cousine la Baronne de Saint Christophe en Bazelle et Tadek , Seigneur de Castille que je connais depuis toujours.


Tadek fît un petit signe de tête et ajouta:

Ravis de faire votre connaissance Seigneur de Magnet et d'Antras.
Appelez moi Tadek et oui, nous nous connaissons depuis toujours.


Tadek regarda son amie Johanara et lui fit un sourire un peu malicieux,
elle n'avait pas changé ... contrairement à lui ...

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La victoire n'est belle que si on n'écrase pas son adversaire.
--Serguei
Le vieux cocher haussa un sourcil en voyant le chariot se profiler aux côtés de l’attelage. Les chevaux piaffaient d’impatience et leur conducteur , le satané nabot du rouquin le regardait l’air mauvais.

Pas bon ça , pas bon du tout. D’ja qu’il s’était retenu avec l’autre nobliau pour pas froisser la patronne mais si le basin à moustache le provoquait , il répondait plus de rien.

Bien sûr ça loupa pas. Quel bavouillon! Vl’a qu’il se répandait en billevesée plus grosses qu’son pif avec ct’air sournois qui donnait envie au cocher d’lui foutre son poing en pleine trogne.


Et gueule d’empeigne! T’crois pauv’basin qu’cest avec les riques d’ton caniot qu’sont tout près de sauter l’barriau qu’tu vas arriver à Lignières avant moué? Boudiou , j’vais te montrer!

Ni une ni deux , le sac à vinasse berrichon s’empara des rennes avec fermeté et l’attelage se mit en branle.

100 écus , vl’a d’quoi payer la Jeanne qu’elle me montre plus qu’sa georgeaniot!

Quelques secondes plus tard , le cocher filait à vive allure ,déchirant la nuit et manquant se renverser à plusieurs reprises.

Serguei n’en avait cure . Poussé par sa haine du nain et par l’alcool qui coulait dans ses veines , il fouetta les chevaux derechef avant d’balancer une fiole vide sur la caboche de son rival.

Foutu baronne! Si la gazoute avait pas invité tous ces crétins dans l’coche , serait bien plus rapide!
L’avait l’impression d’trainer une dizaine de bestiaux!


Bordel! Vl’a qu’il me dépasse! Faut à tout tresse qu’je lui fiche une taulée à cette tronche de fronque!
Valezy
Sa compagne n’eut guère le loisir de s’attarder bien longtemps à l’extérieur du coche, que déjà sa flamboyante chevelure et sa gracieuse silhouette réapparaissaient dans le modeste espace qui était devenu, au fil de leur voyage, leur lieu de vie… A sa suite, la jeune femme rousse entraînait les deux nobles berrichons que leur route les avaient amené à croiser.

De telle sorte que compagnons de l’heure nouvelle, et du jour passé, se retrouvèrent entassés les uns aux autres, tentant par la même de se trouver sur ces banquettes devenues trop petites, une place relativement confortable.

Le bleu de ses yeux se déporta alors sur la camériste de la Baronne, ainsi que sur la famille de cette dernière. Comme à l’accoutumée, ces trois là exhibaient fièrement cet air bovin qui leur allait si bien. Aussi, ne disaient-ils rien et ne bougeaient guère plus, se contentant de fixer avec insistance les nouveaux venus d’un regard vague.

Par tous les Saints, se dit alors Valezy, mais qu’on jette cette herpaille à bas du coche. De toute façon, anesthésiés comme ils sont, ils ne s’apercevront même pas qu’ils sont affalés, à même la fange, au bord de la route… Et au moins, nous pourrions nous asseoir décemment!

Néanmoins, ses jérémiades ne durèrent qu’un temps… Et plus précisément, le temps qu’il s’aperçoive que cette soudaine promiscuité, l’avait sensiblement rapproché de sa voisine. Son visage aux traits sévères se détendit alors considérablement, tandis qu’un doux sourire se dessina sur les lèvres du jeune seigneur.

Car en se retrouvant ainsi blottit contre sa bien aimée, contre celle qui monopolisait désormais ses pensées et ses attentions, contre celle qui faisait battre son cœur par son seul bon vouloir… La vie ne pouvait, dès lors, être que plus belle pour l’auvergnat.

C’est alors que la douce et suave voix de la Baronne de Lignières lui présenta ses amis du Berry et le sourire du jeune homme se fit, en retour, plus affable.

Enchanté de faire votre connaissance à tout deux.

Phrase oh combien passe partout, qui se retrouva bien vite ponctuée par une légère inclinaison du chef.

Ainsi, messire Tadek, vous semblez être soldat de l’….


Mais sa question, l’homme n’eut point le temps de la terminer, que déjà le coche se mit en branle, gagnant en vitesse et ne tardant guère à tous les ballotter, au grès des caprices de la route qui devait les mener à Lignières… Du moins, si tout ce beau monde avait la chance d’arriver en vie.

Ce n’était plus un coche… Mais, un panier à salade.

En retour à cette pensée, sa destre vint s’agripper avec force au plus proche rebord, tandis que son bras, demeurait libre, s’empara, avec fermeté, de la taille de sa belle, afin d’éviter, à cette dernière, le triste sort qui aurait pu la voir être projeté au moindre virage.

En face de lui, les convives de Johanara semblait des plus secoués par la dangereuse conduite du cocher. Tant et si bien que le jeune homme se décida de faire la conversation…

Et sinon… Votre petit personnel est comment ?

Et si le ton s’efforçait à être badin, c’est que le Seigneur d’Antras était loin de se douter de l’horreur qui l’attendait.
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Tadek
Le Seigneur de Magnet et d'Antras salua Esca et Tadek et enchaîna
rapidement une question à Tadek mais le cochet se remît en route
mais Tadek avais bien compris la question même inachevé :


Oui, je suis le Capitaine des armées de l'Ost Berrichon !

Tadek pu observer que le Seigneur de Magnet et d'Antras était
très protecteur avec Johanara et celà le rassura car cette grande Dame
le méritait !

Le Seigneur de Magnet et d'Antras s'adressa à Esca et Tadek:


Citation:
Et sinon… Votre petit personnel est comment ?


Tadek souriat un peu et répondit:

Pour ma part, ma situation est ... particulière.
Je suis noble grâce à ma femme que je ne vois plus, un jour j'aurai
peut être mon propre titre, qui sait ?!
Sinon, j'ai gardé avec moi mon intendante qui a accepté de me servir
là où je vis avec la nouvelle personne avec qui je partage mon quotidien
et le personnel y est très bien et serviable.


Tadek souriat car il était sûre que du coup, il allait probablement
baissé dans l'estime du Seigneur.

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La victoire n'est belle que si on n'écrase pas son adversaire.
Johanara
Hochant le chef avec tristesse à l’annonce de la mort de Chloé, la rouquine prit délicatement les mains de sa cousine dans les siennes et tenta de la réconforter par quelques douces paroles. Un silence respectueux s’installa parmi les voyageurs. La mine morose et affectée qu’arborait la douce Estelle était à fendre le cœur. Son émoi était palpable, les doigts d’albâtre se firent caresse rassurante tandis que le cocher repartait enfin.

Le mutisme fut finalement brisé par les deux hommes qui échangeaient politesses et sourires affables.

Les prunelles nitescentes de la jeune fille papillonnaient de Valezy à ses amis ravie qu’elle était de les ouïr converser gaiement et ce malgré l’espace clos et exigu qu’offrait le coche ainsi comble.

A l’évocation de son épouse, le visage de Tadek se ferma et c’est un sourire chagrin qui étira ses lèvres tandis qu’il renseignait son auditoire sur la situation complexe qu’il vivait. Les affres de l’amour… Elle offrit un sourire rassurant à son ami , il faudrait être fichtrement idiot pour lui adresser semonces et réprobations.

Les palabres continuèrent allègrement mais Johanara n’écoutait plus que d’une oreille distraite, occupée qu’elle était à pester in petto des incommodités dignes de la gueusaille que lui infligeait ce trajet jusqu’à Lignières. Elle fut bien tentée de se saisir du fin mouchoir de soie fleurant bon le jasmin logé au creux de sa lourde poitrine et d’y enfouir son nez aquilin mais force est d’admettre que la courtoisie l’en empêchait.

Sanguienne, que la route s’annonçait inconfortable! Bien que la caresse grisante du corps de son compagnon contre le sien , excessivement proche du fait de la contiguïté , lui était plus qu’exquise, Johanara , déjà guindée dans sa robe aux fines dentelles et son corset serré à outrance par sa jeune camériste, manquait suffoquer à chaque respiration.

A la moiteur de l’air et la promiscuité vinrent s’ajouter de terribles secousses , véritables trépidations brimbalant la voiture et de fait tous ses passagers.

Étouffant un cri de stupeur , Johanara se sentit projetée violemment vers sa cousine juste avant qu’un bras ferme n’enserre sa taille avec vigueur et ne la maintienne sur la banquette.

Sa main écarta une boucle flamboyante ondulant à son regard vert empire avant de venir s’agripper à l’avant-bras de son bien-aimé. Poussant un profond soupir d‘agacement, elle s’emporta l’air contrit :


Par la malepeste! Le misérable a le sans-nom au corps! C’est encore pis que d’habitude , je ne sais ce qui…

Elle s’interrompit , les yeux écarquillés, son front venant se poser contre la fenêtre.

M’enfin! Le chariot vient de nous dépasser comme tirés par quelques furies!

Tirant la manche de son homme avec vivacité , elle lança un dernier regard ahuri au dehors avant de se tourner les pomettes empourprées de consternation vers Valezy:

C’est ton basin de domestique qui exhorte Serguei à la folie! Et tu me parlais de prendre les miens sous ta coupe pour leur apprendre l’obéissance! Laisse moi rire! Ton nain a une très mauvaise influence sur mes gens de maison , déjà qu’il faisait de l’œil à Mathilde! Je crois qu’il faut…

Un nouveau soubresaut agita le carrosse qui venait de prendre un virage. Johanara bascula sur le jeune seigneur , son visage si proche du sien que ses longs et épais cils noirs effleurèrent sa peau. Le jade de ses yeux se troubla tandis que sa bouche frôlait la sienne sans qu’elle s’en rendit compte. La course de son palpitant s’affola aussitôt comme à chaque fois qu’elle inhalait son arôme et goûtait à l’incroyable douceur de ses lèvres .

Un bruit sourd détourna son attention vers la route. Elle se leva presque d’un bond, vacillant et pointant du doigt l’énorme malle qui venait de choir sur les pavés et de s’ouvrir, dévoilant soierie et linge fin.

Sans voix , l’œil agrandi par l’effarement et figé sur le bagage qui s’éloignait à mesure que les chevaux galopaient , elle resta mortifiée quelques instants.
Juste avant de plisser ses grands yeux l’air perplexe et de laisser échapper un soupir de soulagement.


Tout va bien! Ce n’est pas l’une des miennes!

Et de se rasseoir , un large sourire fendant son minois redevenu serein.
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