Elle aime bien Limoges, y a pas à dire, mais depuis qu'elle est sortie du couvent, elle a posé les yeux sur le Castel et a du mal à les en décoller. Il est beau. Bien sur pas aussi beau que celui d'Eymoutiers, mais ça se vaut largement. Et elle avait vu Karyaan y entrer, raison de plus pour la jeune fille de s'y rendre. Et vas y que je passe par un couloir, que je te longe un virage à 90° que même pas on pourrait y faire rentrer deux soeur converses avec leur nécessaire à ménage. C'est vraiment mal fait ce Castel, et puis où elle file comme ça Karyaan. Bien décidé à avoir le coeur net sur les activités plus que bizarres aux yeux de la jeune fille - rendez vous compte Karyaan se fâche avec les gens, puis les console et se refâche. Fait des tisanes contre le mal de tête de lendemain de saoulerie.. Raah saleté de prune, qu'est ce qui lui ait passé par la tête quand elle y a touché. Fin bref, Karyaan est louche ! - alors elle l'avait suivi sa brune préférée. D'autant que trainer dans les tavernes seule, ça passe cinq minutes, quand son père et sa mère ne sont pas là, elle s'y ennuie considérablement.
[ça c'était le paragraphe carrément ennuyant sur la vie et les états d'âme d'une nénette de 14 piges]
Aléanore la file discrètement et tombe nez à nez avec une porte qui fait au moins le double de celle de sa chambre au couvent. Bon bah, on y va, on est courageuse. Puis finalement, non, oh et puis si, non. Bon, on reste à la porte et on écoute sagement ce qui s'y dit. Et ce qui s'y dit n'est pas pour lui plaire. Mais de quoi il parle le noble-là ? Et bah quand faut y aller, faut y aller. Elle attrape sa jupe à deux mains et rentre dans la pièce. Pied gauche derrière le pied droit, on plie légèrement les genoux. Ca c'est fait.
Bonjour, Et de se diriger vers l'élue de son coeur.. non, c'est pas ça.. vers l'élue de ses pensées à l'instant T, au moment M et à la minute.. bah pareil..
Karyaan, enfin, je vous trouve. J'ai voulu entrer et je me suis perdue. Ayant entendu votre voix, j'ai pensé qu'il serait plus sur pour moi de vous rejoindre, vous ne m'en voulez pas j'espère.
Sourire convaincue, ça c'est un mensonge des plus beaux qu'elle ait jamais sorti, et voilà qu'elle lui sort le regard : Z'inquiètez pas, on va lui dire d'aller voir sa bibliothèque tout seul et vous pourrez finir allégrement votre conversation. Elle se tourne légèrement vers le noble qui s'adresse à son amie, et lui sourit, petit regard en coin. Je ne te juge pas, je te jauge.