[Arrivée à Cuamantzingo]
Il était enfin sur les routes. Cela le démangeait depuis un bon bout de temps, il avait enfin de quoi manger pour suivre un long périple. La révolte de Mazapa sétait bien passée, le déchu avait grogné, mais succession était faite. Arrivée chez les roux, il se fond facilement dans la masse, seul son crâne dégarnit trahissait sa non appartenance au clan. Peu dintérêt, il reste le plus clair de son temps avec la meute dans la tanière improvisée. Sa rare activité était la vente de poisson que les locaux sarrachent au plus fort prix. Si ça leur plait
La vie de meute était agréable. Mais comme dans tout groupe soudé, les nouveaux doivent se faire leur place. Et chez des coyotes unies, la place pour un chauve roussit nétait pas facile à tailler. Mais Kiss savait quil finirait par être complètement intégré, question de temps, sans doute fallait-il faire ses preuves.
Il avait hâte darriver à Cuamantzingo, et ce matin là, il y était. Tous les coyotes en parlaient sans cesse depuis deux jours. Cétait loccasion pour Kiss de rencontrer des frères et des surs de meutes, mais aussi celle de commencer à sintégrer.
Première approche, Naysa. Jamais contente, elle naimait personne sauf sa fève et sa féline. Son mari aussi, mais ils étaient en froid pour des raisons que Kiss ne connaissait pas vraiment. De toute façon ça ne le regardait pas, mais ça la rendait encore plus furibonde que dhabitude. Il avait même voulu la bavouiller et la serrer dans ses bras pour la réconforter à un moment difficile mais cétait prit une torgnole en retour, ça lui apprendra à vouloir être gentil. Il avait eu aussi le malheur un jour de la traiter de naine à cause de sa petite taille, cest vrai quelle nétait pas très grande, dépassant tout juste la mini. Ben oui, fallait bien rétorquer à sa mauvaise humeur, elle, qui le traitait sans arrêt de chauve, de roux, et de moche qui sert à rien. Depuis, elle laimait encore moins et le martyrisait de sobriquets ridicules à longueur de journée. Etait ce un jeu, laimait elle si peu que ça, il ne savait pas trop. Toujours est il que Kiss aimait à riposter et à tendre des perches à la naine, sans doute son coté maso, au moins elle lui parlait, pour linsulter certes, mais elle lui parlait. Puis il laimait bien la naine au fond, tout au fond
La journée avançait, squat de la tanière un bon moment où il avait testé le bon équilibrage dune massue sur le crâne dun local quelque peu
étrange. Il était tant de visiter ce clan. Seul, il ne verrait pas les petits détails pittoresques, alors à tout hasard, il demanda à lassemblée qui lui ferait visiter la ville. Silence de cathédrale, seule la Rose se lève et le prend par la main. Elle lentraîne, décrétant quil fallait absolument quil visite sa hutte. Ha ça pour voir des petits détails pittoresques, il en avait vu !
La Rose était en mal damour, ou plus exactement en mal de mâles. Son coucou lavait abandonnée et elle avait besoin dun réconfort urgent. Kiss laimait bien, cétait une femme au tempérament aussi surprenant que sa beauté, or, en manque damour et de reconnaissance, il ne se laissa pas prier pour la visite. Il savait bien quil nétait là quen tant que jouet, mais cela ne le dérangeait pas, pour preuve, il ne contrôlait rien du tout et la Rose sen donnait à cur joie. Cétait son tout premier contact charnel avec un membre de la meute. Certes, elle lavait laissé découvrir le reste du clan seul, mais il se sentait plus coyote que jamais. Puis cétait pas comme sil avait pas prit son pied, elle savait y faire la Rose.
Ballade au marché, ici aussi ils raffolaient du poisson. Tour du clan, pas trop long car il fallait marcher toute la nuit pour aller sapprovisionner chez les « steaks » le lendemain. Retour en tanière, découverte de Nopuliens, la grenade, bavarde et espiègle, accompagné de son guerrier. Charmants, ça faisait plaisir de rencontrer de nouveaux coyotes. Au passage, compliment sur lanaconda de Sacha, bête à succès, Kiss apprit ce jour là que cétait une espèce reptilienne qui ne muait pas. Même sil ne le voyait pas beaucoup, Sacha était un homme particulièrement agréable qui semblait lapprécier et qui le lui disait, cela faisait chaud au cur.
Rencontre avec un calpullec déchu qui ne semblait plus lêtre, accompagné de sa demie sur qui prit rapidement peur du chauve roussit. Il faut dire quelle avait le malheur dêtre blonde et que sa chevelure de feu rendait fou le Kiss, en proie à ses pulsions incontrôlables. Le pulque lui montait à la tête, il fallait sortir prendre lair.
A son retour en taverne, la Rose était là suante et suffocante, à moitié nue. A peine le temps de comprendre quelle avait mangé des champignons aphrodisiaques, quelle lentraînait une nouvelle fois hors de la taverne, direction la rivière pour se rafraîchir. Leau ny fit pas grand-chose et seule sa barbe caressant ses cuisses avaient réussit à éteindre lincendie en elle. Enfin pas tout à fait, puisque cest ce soir là quelle rencontra la grena. Kiss était rétamé, usé, hors service, la Rose lavait épuisé toute la journée, mais elle gambadait encore comme à la première heure de la journée, cette fille était infatigable
Pulque pour se remettre daplomb, trop de pulque, tout est flou, il se rappelle juste avoir sauté sur une nouvelle blonde, avoir parlé à une fourmi et avoir rampé jusquà la première tente quil avait trouvé, ce nétait pas la sienne, mais quimporte
[Epatlan, ou la ville fantôme]
Kiss avait trop peu dormit et ne sétait jamais trop réveillé de la journée. Levage du mauvais pied en pleine nuit, les tempes qui frappent et martèlent, vertige, estomac à lenvers, il nétait pas bien frais pour le voyage. La journée de la galère commençait.
Arrivée chez les « steaks ». Au loin le marché était en vue, mais les coyotes étaient déjà en train de courir pour remplir leurs poches de viandes, vêtements, nourriture, en fait le peu quil y avait. Impossible pour Kiss de courir, à son arrivée, plus rien, ils avaient tout ratiboisés les salopiaux. Il grommèle dans sa barbe, quand il sagit de bouffe et de profits, la meute lest plus aussi solidaire que ça. Quimporte, il voit un étal avec des couteaux, ça, ça peut servir pour Mazapa. Il commande au singe qui les vend ses 7 derniers. Celui-ci rétorque quil venait den vendre 4 à une personne plus charismatique dans sa langue de « steak ».
Kiss bouillonnait, vraiment énervé. Que trois couteaux, pas donnés, il fallait être sûr quils étaient fonctionnels. Il gardera un doigt de singe escroc comme preuve. Menfin il fallait filer et vite, ça criait derrière létal, et labrutit rameutait tout le monde, pas lmoment damorcer un conflit diplomatique
Refuge dans la première tanière de coyote en terre ennemie. Kiss continue de grogner et de raler. Rien y fait, il soule tout le monde, comme dhabitude, mais en pire. La mauvaise humeur était tenace, dautant que ça nallait pas en sarrangeant. Féline lui annonçait quil devait rentrer sur Mazapa et que leur tournée était reportée. Tout ça pour un stupide rituel, comme si les coyotes avaient besoin de ça pour être reconnus et faire peur là où ils passaient. Menfin, il le ferait ce rituel. Grognement, à croire quil se transformait en Féline et Naysa réunies.
Tenter de finir de cuver de la veille dehors. Les rues sont désespérément vides. Les 3 seules âmes rencontrées parlent un dialecte incompréhensible, autant aller se coucher.
[Retour sur Cuam]
Encore un matin dur, la tête toujours dans le c.., juste à coté de la plume jaune. Kiss crut halluciner en entrant dans la ville. Le Rico, lautre coyote chauve roux de Mazapa, lui annonçait comme ça de but en blanc quil voulait repartir chez les « steaks ». Les sandales quil venait dacheter là bas lui montaient à la tête, le soleil au zénith peut être aussi, sans doute pas mal de pulque et de fatigue. Recadrage, le rituel était obligatoire et fallait rentrer à Mazapa
La journée commençait encore bien ! Les ufs de dindes quil avait finalement réussit à dénicher se vendaient bien, petite marge à la clé, ça paiera une tortilla pour le lendemain.
Retour en tanière, encore et toujours, les mêmes, la naines qui linsulte à son apparition, la féline qui materne sa meute, la fève qui samuse dun rien, la Rose toujours attachée à sa grenat, à tiens elle lui dit quil lui manquera, il sy attendait pas ça fait du bien, lautre chauve, celui de la féline, Ate, oh une nouvelle, Oulaup, la mini
Enfin tous quoi
Kiss samuse à faire peur de nouveau à la demi-sur du calpullec, ça le fait rire. Avec sa tête, cest pas trop dur finalement. Engueulade entre une Grenat et son guerrier, pour des bêtises et de la fierté et une main tendue mal placées. Prouty en est attristé, leur sieste tombe à leau, Kiss la réconforte comme il peut, mais même sa barbe ne lui rend pas son sourire et elle part sur une réflexion du guerrier, dommage, demain il sera parti et lui aura même pas fait de bavouille.