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[Garg-RP] La tournée des Coyotes et Géocoucous

Bagdag
Une frêle jeune femme traverse les ruelles sombres de Cuamantzingo, s'aidant par moment du mur des maisons pour pouvoir avancer. La route lui semble interminable. Le sang au niveau de ses tempes bat comme s'il voulait jaillir hors d'elles. Elle a bu, trop bu, mais ce qui s'est passé pour elle cette nuit est semblable à une tornade qui l'aurait emporté très haut dans le ciel, qui l'aurait fait tourner, tourner et tourner encore avant de la reposer au sol violemment. Ce soir Atecoatl avait trouvé le moyen de faire revenir en surface l'histoire que son inconscient avait subtilement dérobé. Elle n'avait pas eu le temps d'en parler à son double , sa sœur, sa Rose qui était entrée dans la pièce en colère, cette fois déversant une brise glaciale qui l'avait fouetté en plein visage.
Elle ne restait pas avec Atecoatl pour blesser Prouty, mais elle le savait, il l'a subjuguait. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait l'éviter. A chaque fois que son regard le croisait elle n'arrivait pas à passer son chemin, à chaque fois qu'il parlait, elle ne pouvait pas ne pas l'entendre. Sa voix arrivait à entrer en elle.

En fin de soirée, elle resta donc seule en taverne un long moment, Atecoatl après deux phrases de Prouty était sorti en haussant les épaules. Prouty après lui avoir dit ce qu'elle pensait de l'attitude de Bagdag était sortie en claquant la porte. Paralysée par les images fraichement remontées à la surface et par les paroles de Prouty qui venaient de la sonner. C'est très difficilement qu'elle réussit à sortir et rejoindre les autres et dire quelques mots, en se détachant le plus possible de ce qui venait de se passer. Mais une fois dehors, la peur se mit à nouveau à l'envelopper.
Elle eut grand mal à retrouver sa hutte, se coucha sur la paillasse et essaya de fermer les yeux, se forçant à dormir.
Durant la nuit, la terreur avait repris de plus belle, tout son corps tremblait, jusqu'à ses dents qui s'entrechoquaient. Elle se réveilla plusieurs fois en hurlant voyant l'arme de son père s'approchait d'elle. Elle avait refait des dizaines de fois la course effrénée vers sa survie. Plus les heures passaient, plus ses genoux se rapprochaient de sa poitrine et plus ses bras se serraient autour. Elle s'épuisait à vouloir retenir le regarde de ce père meurtrier. Au petit matin, elle était vidée, en sueur, chaque parcelle de son corps tremblait. Incapable de bouger.

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Amitola
[Cuamantzingo]

Amitola sort de la taverne, ivre... de bonheur. Une famille, une vraie. Une meute.

Cet après midi elle a retrouvé Mezcal et a appris à les connaître, d'abord Nemesis et Naysa, ouvertes et intelligentes... Puis la chef, la magnifique, l'onduleuse Féline, maternelle et sévère à la fois comme une chatte avec ses chatons. Zenka de Nopalucan les accueille a grands cris, c'est la joie, la bonne humeur....

Ils défilent, les coyotes, ils sont nombreux et ils ont tous un surnom, voire deux... Amitola a du mal à suivre, mais dans ce joyeux bordel elle se sent revivre. Calée contre Mezcal, elle absorbe tout, et plonge sans retenue, tandis que lui observe, un demi sourire amusé aux lèvres. Un boulet entre dans la taverne et Amitola découvre que son second sport favori, ridiculiser les boulets, se pratique encore mieux à plusieurs qu'à deux. Elle fusent, les piques... Le Chauve Roux direct, les filles plus subtiles, Mezcal toujours aussi cynique... La jeune femme pose une main sur son torse, emoustillée comme toujours par son esprit vif et ironique.

Un homme entre. Certaines l'appellent Aeled, mais Naysa et l'homme prétendent qu'il s'appelle Atecoatl... Naysa s'allume comme un sapin de noël, ça existe pas encore mais je m'comprend. Mais Mezcal doit partir, et la guerrière lui vole un dernier baiser avant de s'arracher à ses bras. Elle est tentée de le suivre, alcoolique qu'elle est.. Mais l'entrée d'un homme l'arrete net. Elle croise le regard de la Féline. Y va y avoir du sport, et Amitola se rassied.

L'homme est la réplique exacte d'Atecoatl... et tout le monde l'appelle Atecoatl, lui aussi. Y a une blonde, également, soeur des jumeaux. Accusations, engueulades, ça fuse, ça crie, et ce serait un spectable vraiment amusant si au milieu de tout ça, la jolie Naysa n'avait pas l'air si paumée, le regard vide...

Amitola finit par quitter la taverne....Une après midi riche en evenements. Meme la petite Oula de nopalucan, qu'elle avait laissé sur le bord du chemin avec sa seule gourde, est venue la remercier de lui avoir sauvé la vie. Elle part, mais c'est pour mieux revenir... Encore des coyotes à découvrir, et pas des moindres.

Elle retrouve ses piliers, Naysa, Feline, Nemesis et y a maintenant son homme, Sacha. Le sourire, la douceur du coyote lui plaisent, mais elle est assez surprise de ses attentions. Il faut encore qu'elle s'habitue un peu aux moeurs de la meute, partageant la chaleur ou elle s'offre... Son sport favori aussi, serait-il encore meilleur à plusieurs qu'à deux ?

Viennent des discussions sur l'amour, le partage, la meute.... Amitola partagerait-elle Mezcal ? Oh, elle le prêterait, surtout à des soeurs si chaleureuses, du moment qu'il soit sien au final. Et puis Mezcal en cage ne serait plus Mezcal.

Une jeune femme entre dans la taverne, et Amitola l'écoute parler de sa mémoire, de ses soucis.. de l'amour qu'elle porte à une Rose en colère...Elle a l'air candide, adorable. Elle aime le sang, elle aussi. Chouette une copine. T'en veux du mien ? oui ? hoplà, entaille, morsure.... Pendant que la Bleue sucote, arrive une femelle dont la beauté est presque, mais pas tout à fait, gâchée par la colère et l'amertume peinte sur son visage.

La tete lui tourne. Fascinée par la femme, elle a oublié de détacher la Bleue de son bras. Hop, décrochage, on brûle pour cautériser, fini le casse croute. L'ambiance est tendue. La rose la toise, la bleue a l'air bouleversée... elle s'enfuit de la taverne et Amitola sent bien qu'elle n'a rien à faire entre ces deux là.
Concurrence, pas son truc. D'instinct, rassurer la Rose sur la dévotion de celle qui une seconde auparavant sucait son bras avec délices comme une enfant affamée. Echange d'idées, de regard... La Rose, monument de personnalité, décide de l'aimer au lieu de la combattre. Miam.

Le pulque, Mezcal manquant, la tête qui tourne, le spectacle de Nemesis et Sacha enlacés et souriants .... La jeune guerrière se laisse glisser dans les bras de cette fleur carnivore et plus douce que l'on croit. Grignotage de lèvres, reniflage de cou, murmures chauds bouillants.

Amitola sort de la taverne, ivre... de bonheur. Une famille, une vraie. Une meute.
Nemesiss
Elle s'était endormie dans les bras accueillants du tendre Sacha..
Une soirée bien arrosée, de nouveaux frères et soeurs d'armes, une bienveillance, fil ténu les liait tous, dans laquelle elle somnolait, grisée....

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes... Tout ?

Un léger soupir effleura les lèvres de la jeune guerrière. Encore un autre départ qui l'éloignait de lui... Lui...
Une silhouette, toujours la même... Quand elle était rentrée à Cuaman, il n'y était plus... Menion.. Où était -il allé ce guerrier jaguar si distant et si mystérieux, si lointain qu'elle en avait parfois mal à en pleurer... Son ventre se tordit... Elle se raccrocha plus avant à ce roc tranquille qui l'apaisait... Sacha... Lui savait ses tourments... Il avait compris. Mais elle, avait-elle seulement compris ?

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Proutygirl
[Soirée fiévreuse et nuit de braise pour coeur en Janvier.]

Champignon bleu… Elle s’en souviendrait de ces amanites de l’amour. Elle avait voulu gouter. Sacha l’avait prévenue que cela faisait beaucoup d’effet.
Mais la Rose n’est pas du genre à se laisser compter. Une mule doublée d’un baudet. Elle voulait en connaitre les sensations. Elle avait été servie.
Elle avait ouvert la bouche, et Sacha en avait déposé un doucement sur sa langue. Rituel initiatique on ne peut plus sensuel. Machonnage en règle, et gloups, elle l’avait avalé tout rond, sans peur et sans reproche. Puis elle avait attendu. Elle en riait au début, tant rien ne se passait. Aphrodisiaque qu’il avait dit ? Mouais.
La soirée avançant, elle avait commencé à avoir chaud. Elle s’était mise à s’éventer, de plus en plus furieusement. Puis elle s’était levée pour marcher. Chaque parcelle de son corps bouillonnait. Chaud, trop chaud… Elle avait fait tomber le haut. Mais rien n’y faisait. Le seul moyen d’apaiser ce feu en elle, dévorant, était d’y céder.
Et le chauve roux, pauvre de lui, était encore passé par là. Elle l’avait donc une nouvelle fois séduit, explorant doucement de ses doigts la barbe soyeuse, et lui soufflant des mots doux. Le bougre n’était pas vraiment dur à convaincre. Leur sieste de l’après midi l’avait laissé sur sa faim. Elle l’avait donc prit par la main, et l’avait emmené prendre un bain fripon à la rivière.

Elle l’avait épuisé, l’rouquin. Elle l’avait laissé se reposer sur la rive. Et c’est rafraichie et sourire aux lèvres qu’elle se dirigea vers les tavernes. Mais… Apercevant par l’embrasure de l’une d’elle la Bleue seule avec lui, son visage se décomposa. Ce n’était plus la colère noire des jours précédents qui l’envahit, mais une désillusion glacée.
Elle était donc entrée, le visage froid comme la mort, et les avait regardé. Rapidement, elle leur avait fait part de son mécontentement. Oui, la bleue faisait des progrès, mais elle avait demandé une seule chose : jamais seuls. Demande qu’ils s’évertuaient à bafouer sans cesse. Ils venaient de la transgresser pour la troisième fois consécutive.
Elle avait encaissé sans broncher les accusations du Pochteca qui l’accusait de ne pas s’intéresser à ses avancées. Il avait très rapidement fuit en lui disant qu’elle l’énervait. Et la Rose était restée là, à l’autre bout de la taverne, fixant la Bleue. Elle lui avait dit sa déception en ce qui concernait son comportement.
Oui Bag était amnésique, mais elle était loin d’être idiote. Et plus le temps s’écoulait, plus elle se souvenait. La Bleue avait prétexté que la taverne était pleine quand elle était arrivée. Et Prouty en ayant assez lui avait balancé la cinglante vérité. Pensait-elle à Naysa ? Peut être que la prochaine fois, elle serait moins égoïste et réaliserait.
Elle lui avait tourné le dos et était partie.

Elle avait erré dans le clan, un certain temps. Les effets du champignon irradiaient toujours au creux de son ventre. Mais son cœur était figé. Si seulement elle avait pu fulminer… Non, elle était désabusée. Un sentiment qu’elle expérimentait pour la première fois. Est-ce cela d’aimer sans condition ? Se retrouver à la merci de ses sentiments, désenchantée, avec plus aucun espoir de jour meilleur ?
Elle avait fini par entrer dans une taverne pleine de Coyotes. Et était tombée nez à nez avec la Bleue buvant le sang d’une inconnue. Elle avait détourné le regard d’elle, et avait essayé de rester détachée. Ce qui visiblement n’était pas totalement réussi puisqu’on l’avait questionné sur son air renfrogné. Elle avait éludé, et s’était concentrée sur la nouvelle recrue, à la source de laquelle la Bleue s’abreuvait.
Belle sauvageonne, au front haut, et à la poitrine insolente. Elle l’avait tout d’abord considérée avec amertume, tant que la Bleue était pendue à son bras. Puis le temps passant, elles avaient fait connaissance. Sa liberté de ton et sa témérité l’avait intriguée. Elle l’avait même conseillée en ce qui concerne le Coucou, et la Rose avait dessiné un plan complexe, flêches acérées, piège pour enfin le capturer.
Oui, décidément, elle était provocante, celle que l’on surnommait la grenat… Eclatante. Et la gourmande avait rapidement cédé à la tentation, et commencé à vouloir lui plaire. Elle voulait savoir quelles nuances pouvaient donner le mélange de leurs peaux. Insatiable qu’elle était la Rose, surtout confrontée à de tels arguments...
Elle s’était penchée sur elle à de nombreuses reprises, humant son parfum bestial, caressant sa chevelure ombrageuse, dessinant du bout des doigts sa nuque fine et appétissante. Elle lui avait soufflé des mots à en faire rougir une Maatitl. Des paroles pleines de promesses. Des allusions délicates, et tellement étourdissantes.

Elle l’avait invitée à la rejoindre dans sa hutte. Ensorcelée et ravie d’avoir trouvé compagne de jeu si espiègle et curieuse, elle avait mêlé ses lèvres aux siennes, gouté sa bouche et sa langue, avant de quitter la taverne.

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En souvenir du joueur de Pulque. I'll miss you.
Zenka
[Cuamunzingo ou initiation au partage pour Naze ou Naysa et decouverte des moeurs d'une famille bien louche]

Zenka suivait lentement le lama ou géant de sa soeur. Elle avait mal aux jambes, et était trop joyeuse de retourner dans le clan de Cuamunzingo, elle aimait bien être près de cette meute, même si elle râlait toutes les cinq minutes " j'ai faim".

Zen, s'est endormi telle une marmotte, ronronnant telle une chatte, puis se levant tardivement dans le clan familier de Cuamunzingo.


Direction la taverne des Coyotes, elle entre et salut l'assemblée

ay ay ay ayyo!
Puis regarde sa soeur Naysa dans le blanc des yeux, elle était dans les bras d'Aeled , frêre jumeau D'Atecoatl; Zen avait apprit à distinguer les deux frêres par leur sourcils ; Aeled avait de beaux sourcils , une grosse touffe au dessus de ses yeux, Atecoalt en avait pas, front chauve de sourcil.

Zenka un peu surprise, par les paroles de sa soeur :

" t'as vu la crevarde j'ai retrouvé mon Atecoalt, même qu'il est pas faché!!!"
baisers tendres et affectueux fusent entre le couple, Zenka , secoue sa soeur:Stupide Naze , c'est pas ton epoux lui, c'est le calpullec, c'est mon ex -propriéaire! C'et lui qui m'a vendu à Atecoatl ton epoux et son frêre.

Naysa ne veut rien comprendre, completement ébloui par Aeled, Zenka n'insiste pas elle regarde bien le calpullec qui a un regard de pervers, puis decide de jouer le jeu, et l'aider dans sa mission de se "moquer" claniquement de cette naze de soeur.

Alors que Feline la coyote la plus posée de la meute ne cesse de tenter d'ouvrir les yeux de Naysa, Zenka continu à pousser sa soeur dans les bras de son homme "aeled".

Zenka decide de dire à Feline :
"vas-y ça fait plus d'une heure que j'essais de la convaincre que cet homme n'est pas son epoux, elle ne veut rien savoir, donc autant la pousser dans ses bras, pis de cette façon, la Naze apprendra à tout TOUT partager!"

Après une longue sieste de la meute , retour dans la taverne, pour assister à une scene, qui rend perplexe la Zenka.

Ici present, les deux jumeaux, Naysa et la soeur des jumeaux, engueulades se succedent, puis vérité éclate, entre trahison et decouverte des moeurs de la meute.

Zenka retrouve deux nopalucanais des coyotes, Mezcal alias la face de raie, au départ Zenka ne retenait pas les prenoms aussi elle avait des surnoms pour chaque individu croisé, et face de raie pour la coupe de cheveux de Mezcal, et Amitola sa compagne .

Heureuse de voir les premieres personnes avec qui elle avait partagé des moment de famine à Nopalucan.
Zenka
[ heure de faire les comptes et crier sa faim]

Incomprehensions !

Zenka a suivi la meute, elle était fidelle à cette meute, quand le chef criait :

VIVA REVOLUCION!

Zenka ne reflechisait pas, et brandissait ses bras , faute d'avoir une massue, et crier :

aïe , aïe CARAMBA, VIVA REVOLUCION!

et la revolte aboutissait! quelle joie pour la crevarde de pouvoir participer à ces Victoire de sa meute! Les coyotes avaient une reputation de fièrs guerriers et guerrieres solidaire....

solidaire ou pas!!

Zen pensait que c'etait une meute solidaire, elle avait crié famine, c'etait la seule coyote à crever encore de faim... honteux mais c'était comme ça, Zenka avait laissé son champ de Goyave à Nopalucan , pour venir voir et embeter sa soeur Naysa, retour dans son clan de naissance, elle travaillait à la mine , car même les esclavagistes étaient de plus en plus rare, les pingres demandaient des caracteristiques! Elle n'etait pas forte, encore moin intelligente; quand au charisme miêux vaut pas en parler....

Alors, tard dans la soirée , elle ose parler de son cas, plus que deux quachtlis dans les poches de son pagne, puis plus aucune tortillas , etat de santé famélique.

Lorsqu'elle fait sa crevarde, Sacha coyote, lui propose de lui vendre des haricots un quachtlis!!! Elle saute de joie , hurle de plaisir. Mais triste reaction de la part de Naysa sa traitresse de soeur
!

Naysa :"crevarde t'es qu'une arnaqueuse, Sacha ne lui vend rien!!! "Zenka : arnaqueuse moua? comment peux tu oser dire que j'arnaque? Tu connais très bien mon etat financier et mon état de santé, j'ai que dalle la Naze! J'ai mangé toutes mes tortillas lors de ce voyage, tu m'avais promis des haricots la Naze, Sacha veut m'aider et toi tu oses t'y opposer!!!
Je ne mendie pas par plaisir , c'est que je suis mal! Ca t'arrangerais que je creve!!! Pour la peine, si c'est comme ça qu'on remercie ma participation dans les "revolucion" je partirais plus!

je dirais plus viva revolucion, j'irais plutot dans les mines ! voila pis c'est tout!

je serais plus dans la meute de coyote , je coyoterais toute seule voila et c'est tout!!


Elle boude, elle rale, elle veut pas chialer, mais l'eau salée monte à grande vitesse, elle cache s colere et sa deception. La sage Ame-Feline et Nemesiss , pis Sacha son coyote, font de leur mieux pour la rassurer, La Feline , la goyave à la naze; elle lui met une tortillas à deux quachtlis pas cher au marché, mais Zenka est un boulet et elle est la pouasse personnifée, donc elle met plusieurs minutes à comprendre que la tortillas est sur les etales du marché et pas dans la taverne. Ame decide de presser le pas et retirer la tortillas de la vente, sûr qu'avec le (-100 ) de charisme qu'avait la crevarde, elle aurait pas pu rivaliseravec les autres crevards du clan qui eux son charismatisés.

Elle est fatiguée de sa journée, elle fixe Ame et les autres, puis poignarde du regard sa soeur Naze, qui lui a ajouté une reputation "d'arnaqueuse" en pleine face...

chi chi Ame, chi chi beaucoup, même si j'ai pas acheté ta tortillas , bah c'est le geste qui compte, tu as voulu m'aider... mille chi chis (merci en crevarde dialecte)

Elle savait qu'elle pouvait compter sur cette meute, mais comment faire confiance en sa soeur qui se vengeait bien de Zenka, elle était arnaqueuse et pilleuse, mais 7 ans s'etaient écoulés depuis ce pillage, elle était encore qu'une gamine, mais Naysa n'avait rien oublié. Un melange d'affection et de mefiance et de haine qui étaient devenue une habitude pour les deux soeurs.
Mezcal
[Cuamantzingo, les journées du bois]

Deux jours qu'il hachait, le corps en sueur et les muscles sciés. Des arbres dansaient parfois dans sa tête, comme un balai fou de masses vivantes. Cuamantzingo, fin du léger périple entrepris quelques jours plus tôt. Coups de massue et os rompus, tannées distribuées, il s'accordait quelques jours d'oisiveté boisée.

Rencontre avec les coyotes, une horde de femmes arrangée de quelques hommes. Elles avaient du tempérament et il les surnommait les furies depuis un moment déjà. Leur compagnie ne lui déplaisait pas au contraire mais il restait un peu distant, comme étranger à leurs coutumes. Lui plutôt farouche en groupe, calme et observateur. Recul et indépendance. Il lui fallait du temps pour apprivoiser comme l'inverse pouvait être vrai. Il ne se souciait pas vraiment de ces considérations, de toute façon, mais de ce qu'il faisait ou ferait à l'avenir. Sans doute s'accorderait-il quelques pulsions comme il aimait, la nuit profonde et le sang réchauffé.

Donc il coupait du bois, activité clairement passionnante. Il échangeait parfois avec la Féline qui dirigeait semble-t-il le savoureux bordel ambiant. Création de lances, rassemblement des troupes, corps mêlés et pulque en fontaine, les coyotes marchaient et préparaient l'expédition suivante.

Et il coupait du bois, encore. Il avait perdu l'amazone dans le flot étrange du clan passionné. Il dormira seul ce soir mais il s'en doutait, le délicieux corps d'Amitola contre d'autres. Il souriait à l'idée, elle était intégrée.

Il continuait dès lors de préparer la suite, attentif et froid...

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Guerrier Coyote.
Atecoatl
{Cuamantzingo, deux jours}

L'arrivée à Cuamantzingo s'était faite dans un mélange de silence lourd et de joie pressée. Lui s'était rendu aussitôt à calli, après avoir râlé en entendant Féline parler d'ouvrir une Tanière à Cuamantzingo alors qu'il comptait le faire lui-même, comme il l'avait fait à Mazapa. Il avait, chez lui, ses affaires de Cuamantzingo à remettre en ordre de marche ; ses employés avaient du y entreposer sa récolte et ses quachtlis devaient y dormir, il lui fallait tout recompter, surtout ses quachtlis, mais aussi beaucoup ses marchandises. Tout, quoi.

Sitôt mis à la tâche, une autre de ses marchandises, vivante celle-ci, était venue lui rendre visite. Sa sœur, Seresys, qui aimait passer son temps entre chacun de ses deux frères et qui, après plusieurs journées qu'il avait été absent, s'était empressée de venir le voir sitôt qu'elle avait appris son retour. Les retrouvailles avaient commencé de façon banale ; il lui avait raconté leurs aventures à Mazapa et sur la route, et elle lui avait parlé des nouvelles de Cuamantzingo. Ils s'ouvraient donc l'un à l'autre, et le fil de la conversation passa rapidement à des tentatives de séduction, simple jeu entre le frère et la sœur qui savaient tout deux la séduction gagnée d'avance ; du jeu des mots ils passèrent au jeu des mains, puis des lèvres, puis progressivement usèrent tous deux de l'ensemble de leur corps pour jouer avec l'autre, sans qu'au final il n'y ait ni vainqueur ni perdant. Ce jeu fut pour lui une révélation plaisante : seule sa sœur pouvait lui faire oublier son épouse et la bleue, aussi songea-t-il qu'il mettrait plus souvent sa sœur à son service, lui qui jusqu'ici acceptait avec complaisance qu'elle se rende quasiment constamment au chevet de son frère Aeled.

* * * * * * * * * * *

Fin de journée horrible : certains coyotes qui hurlent à la nuit tombée, son frère qui jappe des heures durant après lui pour réclamer un monopole qu'il ne pourra jamais avoir sans mécontenter les dieux, et son épouse qui, après avoir, semble-t-il, passé l'après-midi avec Aeled, donne l'air de lui en vouloir encore plus. Dans cet océan de tourmente, c'est vers la bleue, oasis de calme et de fraîcheur, qu'il se tourne. Comme à son habitude, il lui pose des questions, attend des réponses, fait travailler encore et toujours sa mémoire. Elle y parvient plus ou moins bien, mais assez pour révéler être de plus en plus consciente du monde qui l'entoure. Dans le courant de la conversation, l'idée vient de la faire boire ; il le fait, payant à la Bleue 40 gobelets de pochtec'ilapaf jusqu'à ce que, alors qu'il n'y croyait plus, elle se mette à parler." Il était très grand avait une barbe noire et des cheveux noirs, un visage doux, et des yeux terrible à la fois, il avait des rubans autour des bras et les mains tachées de sang." Son père. Qu'elle aimait, dit-elle. Comme un père. Il la questionne, la presse d'interrogations ; elle était enfermée, pour être protégée mais surtout ne voir personne. Elle se souvient de marches ensanglantée.

Il insiste, et elle craque, s'effondre en larmes. Elle vient se réfugier dans ses bras ou il l'accueille, gêné et heureux à la fois, balancé entre le risque de voir une nouvelle crise si quelqu'un entre et les surprend et la joie de l'avoir là, dans ses bras, fragile et vulnérable mais protégée. Après quelques babils sans importance, qu'il a provoqué pour lui faire oublier ses malheurs et son père, il remarque que c'était en vain ; elle se met à parler, et il écoute attentivement le flot de paroles qui sort de la bouche de la bleue. "
Il m'avait élevé pour que je ne bouge pas... j'avais les mains attachées, il allait m'ouvrir la poitrine mais il a hésité et je l'ai mordu comme une furie, il pensait que je ne bougerais pas". Entre les sanglots et les hoquets du à l'alcool, c'est un long récit structuré qu'Atecoatl découvre et qui lui révèle le passé de la jeune femme. Là ou, avec d'autres, il se serait montré entreprenant et conquérant, il devient attentif et attentionné, jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Il se redresse, étonné, et se retourne pour découvrir la rose, debout devant lui, visiblement mécontente. Elle lui reproche de ne pas s'occuper de Naysa, il lui reproche de ne pas faire attention à la Bleue. Elle lui reproche d'être resté seul avec la Bleue, il lui reproche de lui interdire cette proximité avec Bagadg. Engueulade. Il sort, sous le coup de la colère.

Il se balade plusieurs heures durant autour du clan, retrouve progressivement son calme et sa raison. Il n'oublie pas de laisser, devant la calli de Féline, la bourse contenant le salaire des Coyotes, puis retourne chez lui. Son habitation n'est pas vide : comme prévu, Zenka, sœur de son épouse, y dort. Il la regarde quelques instants, hésite à se coucher près d'elle et à exiger d'elle qu'elle le contente. Il y renonce finalement, pour aller se coucher seul, le mécontentement revenant au galop.


* * * * * * * * * * *

Encore un jour se lève sur le clan Cuamantzingo
Et je sors doucement de mon lit je vais acheter des haricots


Journée banale, clan quasi-vide : certains coyotes sont partis en expédition dans l'empire Aztèque pour en ramener des richesses. Lui se contente de supprimer le paquet de nourriture qu'il cache chaque nuit pour éviter que dans la nuit les membres du tlatocan ne viennent manger les réserves de la province. Il place ensuite ses propre marchandises sur les tapis de ventes de Cuamantzingo, erre dans les allées et achète d'autres produits. Il fait vivre le petit commerce en créant un autre commerce, de masse. Il trafique sur les poissons. Bref, la journée passe, tranquillement, longue.

Le soir arrive. Passage normal en taverne ; une jeune guerrière, qu'il avait déjà croisé sans s'en souvenir et dont il ne connaissait pas le nom, attire de suite son attention. Il commence à flirter, innocent, avant qu'entre Atila. Elle détourne son attention vers ce dernier, et Atecoatl se met en retrait sans cesser de la regarder, souriant. Très rapidement, elle se détourne d'Atila qu'elle juge trop peu entreprenant et ils se remettent à parler, sans cesser les allusions. Atila se venge, versant son pulque sur Atecoatl ; la belle guerrière détache son pagne et s'en sert pour essuyer le pochteca. De fil en aiguilles, les pagnes secs et humides s'échangent, les corps se pressent, et il lui demande si, guerrière, elle s'est déjà battu, car il l'imagine fort bien terrassant un homme sous elle. Elle lui répond que oui, que sans s'être réellement battu elle a su déjà terrasser des hommes, et sans chercher à combattre plus longtemps l'envie de s'entraîner au combat avec elle, il lui propose d'aller "essayer des pagnes" pour remplacer le pagne humide. C'est lui qu'elle veut essayer, il acquiesce, et ils sortent rapidement, main dans le main.

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Seresys
La journée s'annonçait pourtant bonne pour la jeune blonde. En effet, elle avait passé une nuit plutôt plaisante aux côtés du Calpullec, bien que courte, comme d’habitude. Au petit matin, sitôt réveillée, elle avait appris le retour de son demi-frère, Atecoatl. Faussant compagnie à Aeled, elle s’était empressée d’aller rejoindre le second jumeau, trop heureuse de pouvoir combler la privation qu’avait occasionnée son éloignement. Contre toute attente, il lui avait, d’ailleurs, manqué. Si la présence d’Aeled avait été d’un grand réconfort quant au désarroi qu’elle éprouvait sans Atecoatl, elle avait bien dû s’avouer qu’elle était partagée entre eux deux. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle n’était jamais parvenue à marquer une réelle différence entre les deux frères. Ils étaient complémentaires, formaient un tout nécessaire à l’épanouissement et à l’équilibre de la jeune femme, ensemble qui était depuis ses jeunes années, qui se retrouvait dans leur jeux innocents d’enfants. Et cela constituait un sujet fréquent de discordes et de disputes, notamment du côté d’Aeled, trop jaloux et possessif, qui ne se trouvait qu’accentué par la frivolité et le manque de discernement de Seresys.

Quoiqu’il en soit, elle avait passé une bonne partie de la journée avec son frère aîné, à… Fêter leurs retrouvailles… A leur façon. Elle y avait appris d’un différend opposait la douce Naysa à son mari, elle s’était, quant à elle, étendue l’attitude d’Aeled. Ce n’était cependant par pour cela qu’elle avait tenu à lui rendre visite. A vrai dire, un autre sujet préoccupait l’esprit embrumé de la blonde. Celui de l’enfant qu’elle portait, dont elle seule connaissait l’existence, mais dont elle ignorait le père. Encore une fois, elle s’était tu, trop couarde et lâche pour oser s’aventurer sur un terrain aussi épineux. Elle attendrait donc.

La journée dégénéra à partir du moment où elle surprit, dans une taverne, Naysa dans les bras d’Aeled, ce dernier –et elle mit un certain temps à le comprendre- se faisant passer pour Atecoatl auprès de son épouse afin de… Lui faire goûter les joies de l’adultère, dirons-nous. Outragée, furieuse, elle était passée d’une profonde rancune envers la pauvre Naysa et d’une colère haineuse envers l’imposteur à une extrême lassitude et une angoisse profondément ancrée. Elle avait déjà pardonné à Aeled, elle tenait trop à lui pour lui en vouloir, tout comme pour Naysa, qui, en réalité, n’avait été que dupée, et la victime de cette tromperie.
Après s’être égosillé sur Aeled, avoir failli étrangler la jolie brune trompée, elle avait enfin lâché, à la grande surprise de tous, le pourquoi du poids pesant sur son cœur, l’enfant qu’elle portait. Elle s’était laissé tomber, vide, lasse et accablée, sur une chaise inoccupée, fixant videment son ventre.

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Oulaup
Cuamantzingo… Elle avait voulu y venir… elle y était…

Déçue ?... Amère ?... Pourtant Soleil était le même… les étoiles l’enchantaient tout autant quand le soir elle s’endormait sous l’océan du ciel, au bleu profond que délivrait la nuit…

Elle ne savait pas… ne savait plus surtout … Les cavernes ne diffusaient qu’histoires de cœur… histoires de fesses… qui est à qui… qui partage la couche de machin… seul ou à plusieurs…caresses entre filles… mains d’hommes… ça faisait passer le temps mais n’apportait pas grand chose… dans tout ça elle ne s’y retrouvait pas…


Proposition… ″Rejoins la meute Oula, viens avec nous″ avait dit Prouty ″ tu seras coyote…″

Au fond d’elle-même, coyote, elle s’y sentait… Avait-elle besoin de la meute… Elle hésitait… était-ce cette vie là qu’elle voulait….
Peur… peur de tout ces rires … de tous ces cris…tant de monde… hantise d’étouffer… terreur de se sentir piégée…
Mais soif d’apprendre… connaissance de tout ce qui fait d’une novice une bonne guerrière… capable d’une attaque sans failles… de défense… la sienne… celle de ses frères… de son clan
Indépendance… liberté d’être seul à l’écart de tout ce brouhaha de femelles… du regard des hommes qui la faisait presque rougir… de leurs mains qui traînaient sans qu’elle en ait envie…

Elle avait besoin de repos, son corps n’était encore que grande douleur…A l’écart de toute cette agitation, la P’tite, comme l’avait baptisée Aminolata, se trouva clairière dans la forêt… bois fraîchement coupé… faune sauvage… oiseaux nocturnes diffusant sans compter leur chant de parade… odeurs subtiles exhalées par l’humidité du soir tombant…
C’est là qu’elle aimait être… là, elle se reconnaissait…
Le nez en l’air… les images d’un visage d’homme dans les yeux… protégée par Tezcatlipoc, dieu de la nuit et des jeunes guerriers… Oula sombra doucement dans le sommeil….

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NK=NK, RK=RK, here it's NK don't forget it-NK=NK, RR=RR, ici c'est NK, ne l'oubliez-pas!
Meena
Deux jours. Déjà deux.

Profond soupir. La môme accroupie dans la cour laisse tomber sa tête entre ses mains. Son regard glisse sur les insoucieux dindons de Féline.
Deux jours qu’elle contemple les êtres glisser les uns contre les autres, toutes ces petites billes de nerfs, de douleurs, d’hystérie, ces bouts de tragédie entrechoqués dans une danse bouffonne. La liberté des mœurs, la gamine, vous pensez si elle s’en balance ! Tout ce qu’elle a compris à leurs histoires, tout ce qu’elle a voulu y comprendre, c’est qu’il ne faut jamais s’arrêter.

Deux jours, c’est déjà trop.

Tout n’est pas désagréable. Asticoter Atecoatl, par exemple, c’est bien. Et Prouty lui tresse les cheveux, Meena a de beaux cheveux, elle a dit… Oui, mais tout ça ne doit pas durer. A végéter trop longtemps, on devient comme un fruit trop mûr.
La vie, c’est ailleurs. Faire et défaire des règnes, vider et garnir des trônes, défendre aussi, combattre, aux côtés des Coyotes, et boire avec eux – du chocolat, bien sûr… officiellement… Et un jour, mourir avec eux.
Et certainement pas attendre qu’ils se bouffent le nez de toutes les façons que votre petit esprit pervers et caoutchouteux pourrait imaginer.
Erk.

Deux jours… Vivement le rituel…

Le rituel de Camaxtli. Une mission, une seule, et ils seront reconnus.
Guerrier.
Les braves méléagrididés glougloutent benoîtement, sans se douter que la main qui les nourrit trace en songes des projets sur la comète. Oh non, elle ne se mariera jamais, ne tombera même pas amoureuse, jamais elle n’appartiendra à personne, même pas pour quelques secondes… Juste sa province, sa meute, les dieux.
Bagdag
[Ritournelle]

Son âme était en prise avec tant d'images qui revenaient comme des raz de marée. A peine réussissait-elle à ancrer une image, un son, une parole qu'une autre image, une autre sensation balayait la première. Sa mémoire était un livre ou seule la page ouverte était visible et chaque page remplaçait celle d'avant sans jamais s'ancrer en elle réellement.
Elle savait que Prouty et elle étaient deux aimants, qu'elles ne pouvait pas vivre l'une sans l'autre, et qu'elle l'aimait. Mais les paroles d'Atecoatl chaque fois brouillait cette amour, la perturbait sans cesse. Durant ses cauchemars, elle passait des bras de l'un et de l'autre comme dans une valse interminable, où le sourire de l'un remplaçait le sourire de l'autre. La solitude la faisait devenir folle, ne pouvant se raccrocher à rien, elle était dans un monde de terreur. Seule les bras d'Atecoatl ou de Prouty pouvaient la rassurer, mais les visages devenaient des masques avides de son sang.
Le visage rassurant de son père caressant sa joue, les yeux pleins d'amour et de fierté, mais il se transformait aussi vite en un tueur, arme levée, acclamé par la foule, demandant le sacrifice de Bagdag au Nom du Grand Dieu Soleil.
Des mots s'entrechoquent dans sa tête, la voix dure de Prouty qu'elle ne comprend pas, et celle si rassurante d'Atecoalt qui l'écoute, l'aide et l'attire.
Vague inlassable de bien être et de torture.
C'est après cette nuit et cette journée de grand trouble qu'elle réussit à s'extirper de sa hutte. Encore Bouleversée, elle erre jusqu'à la première taverne, instinct de vie plus fort que tout, besoin des autres plus que tout. Atecoatl, Adele, Seresys sont là. Elle entre, parole douce rassurante d'Atecoatl, elle parle normalement, elle arrive à maitriser ses tourments, peu de temps en fait. Proutygirl se pointe les mains dans les poches. Mais en Bagdad c'est le conflit qui reprend celui qu'elle a combattu depuis tant d'heure. Tout s'entredéchire en elle, les deux visages encore se juxtaposent, elle veut empêcher les tourments, et c'est d'une voix clair et net qu'elle s'en prend à Prouty. Si c'est pour m'engueuler, c'est pas la peine!
Prouty ne peut que répondre, Pardon? Ah oui, je vois. Et sort.
Les paroles de Bagdag s'envolent dans le vide: Dès que tu me vois tu me disputes... Prouty n'est plus là pour les entendre. Regard vers Atecoatl, qui demande Heu... Ca va bien, la Bleue ?
Non...ça ne va pas du tout. Comment peut-elle exprimer ce qui se passe en elle? Elle en est incapable, se référer à la réalité, est le seule moyen qui peut l'extirper de ce tumulte intérieur.
Atecoatl: Que... Qu'est-ce que tu as ?
Bag: Elle me dispute toujours?
Atecoatl : Heu... Oui. elle t'as même donné au Seigneur.
Bag: Oh, A Qui? 50 Fois qu'on lui dit, mais cette réalité est tellement irréelle pour Bagdag qu'elle ne peut la concevoir comme telle.
Atecoatl : Au Seigneur du Tlaxcalan, Mittys... tu es devenue sa propriété, la Rose t'a donné à lui.
Bagdag :Elle veut aussi me donner en offrande ?
Atecoatl : Non. Elle t'a donné comme bien, marchandise. Mais pas comme offrande.

Et les mots et son ressentit refond bataille en elle, elle n'arrive pas à comprendre mais pourquoi? Pourquoi ceux qui l'aime veulent la donner à des Dieux. Elle est mal si mal, et c'est encore dans ce besoin de comprendre qu'elle décide d'aller parler à Prouty. Sa réaction face à Prouty était forte, mais ce que Prouty lui a dit la veille, si glacial si dur, comme les paroles de son père qui l'aimait tant et qui au matin de son sacrifice lui disait encore d'une voix douce et si aimante : Ma fille c'est le grand jour, c'est ton jour, celui pour lequel je t'ai élevé caché à la vue de tous...

Elle sort, à la recherche de la Rose, qui l'a tant rassurée, tant aimée et qui semble n'avoir que regard dépité en la voyant. Elle traverse les ruelles emplies d'homme ivres. Elle marche au hasard et avec sa cervelle de moineau, elle tourne en rond. Elle entre dans une taverne vide, pas De Prouty. Elle cherche, cherche, dans les mêmes endroits, entre à nouveau dans une taverne où deux corps sont enlacés, elle referme la porte, ce n'est pas Prouty. Le temps passe et rien.
Elle ne trouve pas, désorienté c'est dans une ruelle qu'elle pose le dos sur un mur, se faisant glisser au sol et genoux contre son torse bras les enveloppant qu'elle y passera la nuit.

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Proutygirl
[Ivre de passion et de chagrin tout à la fois, où l'on croit basculer de l'autre coté... ]

La meute est en vadrouille. Journée morne et grise. Pourtant l’astre brulant est haut dans le ciel et darde le clan désert de ses rayons. Les quelques coyotes restés sur place ont la gueule de bois. Ils ne sont pas faits pour la solitude et leur monde ne semble plus tourner comme d’habitude. C’est comme si le soleil avait arrêté sa course.

Et au matin de sa nuit sulfureuse avec Amitola, la Rose se sent encore plus orpheline. Son corps l’appelle, elle a laissée son empreinte sur elle. Le goût de sa bouche, la douceur de ses seins, l’ardeur de ses caresses… L’odeur de ses cheveux, la fermeté de ses cuisses, la courbe de ses reins… Leurs doigts mêlés, les peaux qui se frôlent, les grognements avides. Un poème, une ode à la bestialité. Chaque atome s’agite, elle vibre d’une résonnance inédite. Elle la veut, encore, toujours.

Perdus, les quelques survivants se regroupent en taverne, comme des naufragés. La petite croquette à qui elle tresse les cheveux, le géant avec qui elle joue à : « Je te veux, moi non plus ». Zenka avait réussi à arracher à la Rose de multiples sourires. Quel pitre, la crevarde.
Elle avait raté l’évènement du jour, la piquante. Alors qu’elle était partie se reposer à l’ombre d’un grand arbre, le pagne du géant s’était dressé. Et il parait, que c’était… monumental ! Elle s’en voulait de n'avoir pu apercevoir le cactus debout.

La rencontre aussi d’une jeune femme nommée Oulaup. Les échanges au sujet des clans qui oublient les traditions immémoriales et bradent les coutumes claniques pour d’autres sans valeurs, barbares et absurdes. Elle l’avait intéressée malgré son coté candide et farouche. Elle lui avait parlé de la meute. L’avenir dirait si elle était digne de celle-ci. Et Zanzilli, la jeune nattée que le géant adorait malmener. De la gouaille à revendre, et un caractère frondeur et insoumis. Que de personnalités à sonder…
Sa curiosité est sans cesse aiguisée, son instinct en éveil.

Tout se passe assez tranquillement jusqu’au soir. La Bleue n’avait pas quitté son esprit. Même si elle faisait tout pour, elles étaient liés, pour le meilleur, et surtout le pire. L’apercevant au détour d’une taverne, elle entre doucement, pour ne pas l’effrayer. Mais celle-ci est déjà sur la défensive. « Si c’est pour m’engueuler, c’est pas la peine », lui avait elle craché. Ivre de tristesse, la Rose s’était enfuit… Prête à tout quitter.
Mais c’était sans compter sur la meute, qui même à distance, avaient perçu ses hurlements de désespoir.

Elle avait fini par écrire à son Divin parrain. Elle ne supportait plus que l'on dise qu’elle lui avait donné ou vendu la Bleue. Alors que sa seule ambition était de la mettre sous sa protection, elle, si manipulable. Celui-ci lui avait répondu sur un ton troublant. « Tu me manques tant. Je t’aime tu sais. Viens à moi, je le veux. ».
Tous ses projets venaient de basculer. Le rituel ? La course au Coucou ? Elle était complètement perdue, oscillant entre joie de pouvoir bientôt l’honorer, et tristesse de les quitter. C’est donc seule cette nuit là qu’elle rejoignit sa hutte…

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En souvenir du joueur de Pulque. I'll miss you.
Zazanilli
[Aux frontières de Cuamantzingo, une jeune fille se remémore ces deux jours, emplis de coyotes hurlants]

Ah, la meute.
Elle l'avait, pour une bonne partie, rencontrée. Et pas un qui se ressemblait, tout de même. La Rose, Bag, les deux frères, la Blonde, la Féline, la Maigrelette, la première Gamine, la guerrière aux yeux d'ambre, l'Homme qui pue...
Des remarques acerbes, narquoises, amusantes, et espiègles avaient fusé.

Les soucis entre les deux frères l'avaient exaspérée. Quelle idée de s'en vouloir ! Chacun avait fauté, et chacun devait le reconnaître. Et quel fameux triangle ils avaient entre eux et leur soeur...
Les manières de la guerrière aux yeux d'ambre l'avaient ennuyée. Toujours à chasser l'homme, yeux doux, sourires coquins et avances qui voulaient être subtiles... La jeunette trouvait cela purement idiot, et une perte de temps incroyable.

Et l'Homme qui pue l'avait bien amusée... Au premier abord. Une cervelle de coyote en chaleur, il ricanait pour un oui pour un non, et n'était pas très doué avec les femmes. Encore moins avec les enfants.
Elle s'était pris un coup de pied, et avait serré les dents, pensant que cela ne se reproduirait plus. Quand il lui avait attrapé l'oreille, elle l'avait mordu. Sauvagement, ses petites dents avaient marqué la peau du bras de l'homme, et elle s'était échappée de justesse. Il menaçait de l'attraper. Elle pensait à la loyale, lors d'une course effrénée, dont il ne risquait pas de gagner. Mais alors qu'elle allait sortir de la taverne, il avait emprisonné sa natte entre ses mains. La petite peste, assise par terre à la bordure du clan, a le visage figé à ce souvenir. Elle s'était débattue, avait demandé de la relâcher. Peine perdue. Et elle avait dû, à sa demande, dire qu'il était son propriétaire. Mais le "presque" ajouté à la fin de sa phrase n'avait-il été perçu ? Même la Féline, maintenant, lui disait de baisser la tête sous la coutume.

Elle ne serait jamais sienne. Elle fuirait, se mettrait sous la protection d'un dieu, plutôt que d'être la chose de l'Homme qui pue. Que serait-elle sans sa liberté ? Elle ne serait donc plus Zãzanilli. Elle ne serait plus une devinette, comme signifie son nom.

Des larmes de rage perlent au coin de ses yeux. Elle ramène contre sa poitrine naissante ses genoux, les serre entre ses bras. Ferme les yeux, et adresse une prière à son dieu favori. Puis relève le menton.


Allez, Zãzanilli. On se relève, et on va affronter cette bande de coyotes. On va retourner voir ce coyote, et lui dire que non, on n'est pas sa marchandise.


On est juste une devinette.
Oulaup
Bonne nuit de sommeil… la P’tite se sent mieux… corps toujours douloureux… mais c’est supportable…
Au zénith, Soleil brûle déjà la peau de ses rayons bien droits….Elle a dormi longtemps… Rêvée aussi… Un sourire illumine son visage… elle se souvient du meilleur… Un jour il se réalisera… peut-être…

Direction les cavernes… Elle y retrouve, en autres, Prouty et Aminolata… les femmes la sous-estiment… pensent qu’elle n’est pas faite pour la meute… Le regard des plus noirs, elle se redresse et bombe le torse… Elle fulmine intérieurement…


Et bien elles vont voire, je vais y entrer dans la meute et je deviendrai comme elles… Non mais, elles m’ont pas regardée !… quand Oula en veux, elle fait… elle prends… elle compose !

Oula est vexée, en colère… c’est vrai que c’est une rêveuse… une indépendante… mais son envie d’être une guerrière hors paire est plus forte que tout… Elle va y aller… elle suivra le rituel… Un jour, elle sera dans les meilleurs… pas facile le chemin qu’elle va avoir à parcourir… va falloir qu’elle prenne sur elle … mais la jeune femme a une volonté rompue à toutes épreuves… elle endurera ce qu’il faudra endurer sans broncher… même si elle doit passer dans les bras de toutes les femelles et de tous les mâles… après tout, elle aime l’amour… son corps est fait pour ça, elle le sait… elle le sent… quand les yeux d’un beau guerrier se posent sur elle, elle en vibre de la tête aux pieds…
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