Cleophee
La route fut longue depuis Espalion jusquà Rodez et sa mésaventure navait guère arrangée les choses. Cest tant bien que mal quelle sétait dirigée vers la cathédrale et sans vraiment y songer. Depuis sa plus tendre enfance on lavait assuré quil ny avait nul autre lieu plus propice à lasile lorsque les choses allaient au plus mal. Inconsciemment, elle avait suivit le conseil et dun pas incertain avait gravit les quelques marches la séparant des lourds battants qui indiquaient lentrée.
Aux regards qui la suivaient, elle devinait assez létat dans lequel elle apparaissait et les yeux baissés, se refusait à les affronter. Trop de fierté et de honte mêlées pour accepter les regards gouailleurs ou de pitiés qui accompagnaient sa lente marche. Elle nentendait plus rien que le bourdonnement incessant dans sa tête, souvenir cuisant du coup quelle navait vue venir. Elle se maudissait de sa négligence, elle maudissait ceux trop couards pour agresser une femme seule et sans défense, elle maudissait le mauvais sort qui sacharnait et sattachait à ses pas depuis des semaines Elle était à bout de forces.
Elle pénétra dans le lieu saint, shabituant mal à lobscurité, buttant sur un prie-Dieu avant de se laisser glisser à genoux sur les dalles froides et dures, laissant échapper son bâton en un claquement sec et résonnant sous les voûtes. Le souffle court de leffort quelle avait dû fournir pour arriver jusque là, elle posa les mains à plat devant elle, regardant sans même les voir les égratignures qui les couvraient. La tête lui tournait et ses membres endoloris refusaient obstinément de la soutenir ou de fournir le moindre effort supplémentaire.
Sen était trop. Plus morte que vive, squelettique, les cheveux défaits et poisseux du sang de la plaie quelle avait reçue, elle sabandonna aux larmes. Elle avait beau se torturer lesprit et lâme, elle ne comprenait toujours pas ce qui lui valait les foudres du Très Haut.
Lasse, elle ferma les yeux. Se reposer quelques instants, soulager la douleur de sa tête, puis repartir en quête de quoi étancher sa soif et calmer les appels lancinant de son estomac Quelques instant encore et ne pas sombrer dans l'inconscience
Aux regards qui la suivaient, elle devinait assez létat dans lequel elle apparaissait et les yeux baissés, se refusait à les affronter. Trop de fierté et de honte mêlées pour accepter les regards gouailleurs ou de pitiés qui accompagnaient sa lente marche. Elle nentendait plus rien que le bourdonnement incessant dans sa tête, souvenir cuisant du coup quelle navait vue venir. Elle se maudissait de sa négligence, elle maudissait ceux trop couards pour agresser une femme seule et sans défense, elle maudissait le mauvais sort qui sacharnait et sattachait à ses pas depuis des semaines Elle était à bout de forces.
Elle pénétra dans le lieu saint, shabituant mal à lobscurité, buttant sur un prie-Dieu avant de se laisser glisser à genoux sur les dalles froides et dures, laissant échapper son bâton en un claquement sec et résonnant sous les voûtes. Le souffle court de leffort quelle avait dû fournir pour arriver jusque là, elle posa les mains à plat devant elle, regardant sans même les voir les égratignures qui les couvraient. La tête lui tournait et ses membres endoloris refusaient obstinément de la soutenir ou de fournir le moindre effort supplémentaire.
Sen était trop. Plus morte que vive, squelettique, les cheveux défaits et poisseux du sang de la plaie quelle avait reçue, elle sabandonna aux larmes. Elle avait beau se torturer lesprit et lâme, elle ne comprenait toujours pas ce qui lui valait les foudres du Très Haut.
Lasse, elle ferma les yeux. Se reposer quelques instants, soulager la douleur de sa tête, puis repartir en quête de quoi étancher sa soif et calmer les appels lancinant de son estomac Quelques instant encore et ne pas sombrer dans l'inconscience