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Hostel de Louvières

Attila_caligula
Citation:
Bendalf

**Pendant plus ou moins ce temps, dans une pièce voisine...**



Citation:
Crillus savait à présent où était son frère, il tapa à la porte du dos de sa patte (Toujours la même) puis il entra, Bendalf lui tournait le dos, sa voix un peu couinarde se fit entendre :
« Ah Pierre ! C’est mon valet ?
- *non*
- alors qui c'est ?
- ton pire cauchemar frangin, mais rassures-toi ! j'm'en vais t'frotter aussi ! »





De surprise, le premier mouvement de Bendalf fut de porter la main à la garde de son épée. Puis de le regretter en découvrant son demi-frère. Voyant la crispation convulsive des poings de Crillus, il en conçut l’idée qu’icelui n’était point en état de discerner la subtile nuance entre sécher et étriller.



« Cela eut été avec joie Christian mais vois-tu, je suis déjà sec, expliqua Bendalf. »



Ce faisant, le goupil effectuait une furtive manœuvre en crabe, afin de mettre un coffre de voyage bardé de fer entre son demi-frère et lui.



« Je te sens un peu nerveux ; de quoi voulais-tu m’entretenir ? Si la proposition que je t’ai faites pendant notre partie d’échec t’a offensé, je le regrette… je m’étais dit qu’un fief aurait constitué une sécurité non négligeable, et une façon de te prouver mon affection. »



La poigne de Crillus avait imprimé à sa canne un mouvement rotatif qui semblait devoir vriller le plancher jusqu’à y faire un trou.



« Et je dois bien reconnaître que m’entourer de personnes de confiance n’était pas étranger à cette offre, poursuivit Bendalf. »



Il évaluait alors successivement plusieurs possibilités qui lui aurait permis de quitter la pièce de manière résolument spectaculaire, et les écartait tant leurs issues s’avéreraient raisonnablement et inéluctablement mortelles. Il envisagea ainsi la potentielle réussite d’un saut périlleux carpé (n’essayez pas de vous représentez une telle chose… cessez vous dis-je !) à travers les onéreux vitraux qui bouchaient la fenêtre à meneaux, pour atterrir en roulé-boulé dans une hypothétique charrette de paille, lui ouvrant la voie vers une fuite effrénée dans la rue du clocher. Les charrettes gorgées de paille moelleuse et dorée semblaient apparaître comme par magie sous n’importe quel héros audacieux ! Mais Bendalf craignait que le destin ne lui nie semblable coup de pouce…






























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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Hermelyne

*** Au même instant, dans la sinistre, froiiiiiiide et poussiéreuse chapelle –AAAAAAAAAAAAAtchAaaaaaaaaa – pardonnez-moi, je suis allergique à la poussière – regards haineux en direction du conteur – dans la chapelle de la puissante et vertueuse famille Ysengin – Hrmph !oui bin, n’en faites pas trop non plus – Dans la chapelle de l’hostel de Louvières où se tiennent tous ceux qui ne sont pas partis…***



« Lui ! Mais regardez-le ! s’écrie Hermelyne.

- Ben oui leu, quoi leu ? grommelle Balrog vexé.

- Avec son air d’alcoolique bouffi et son regard de pervers malsain…

- Oui bon on a compris maintenant, ça devient blessant… »



Un long silence accueille la plainte du vicomte de Droux, personne n’étant psychologiquement prêt à voir le monstre fondre en larmes. Cependant, une lueur s’embrase dans le regard d’Hermelyne, qui annonce avec un sourire en coin finit déclarer :



« Tout bien réfléchi, ça fait parfaitement l’affaire ! A condition que vous cessiez de chialer…



Empoignant ce qui pourrait être une pince à épiler modèle Gargantua :



« Sinon je puis vous consoler en vous arrachant quelques poils ? »



A la vue des tenailles, Balrog reprend du poil de la bête, craignant de perdre les siens :

« Vous voulez que je vous dise ? Vous êtes encore plus barge que moi !

- C’est exactement ce que je me disais mon doux parrain, rétorque mielleusement Hermelyne, maintenant si notre replet ecclésiastique veut bien procéder… parce que dans le cas contraire j’accouche sur place ! Ne dites pas que je ne vous aurais pas prévenu ! »

La menace porte, Balrog et Almedra sont pris de hauts-le-cœur, tandis qu’Aredius s’interpose entre eux et l’autel.

« Et puis il est bien long l’autre empaffé… il a intérêt à terminer de se pomponner vite fait, crie Hermelyne en tapant du pied. »

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
crillus

« MMMMMMILDIOU ! »

L'interjection résonna depuis le dehors de la pièce. Faisant sursauter une jeune dame qui passait avec un parapluie sous le bras et un ridicule chapeau rose à dentelles et plumes. Mais comme cela n'a pas grande importance, retournons donc à la chambre.

« MMMMMMILDIOU ! » disait-il donc du fond de son petit coeur

Les yeux ensanglantés, le regard noir de colère, le poil redressé, la canne qui creusait le plancher en déposant une crasse noir de graisse et de vernit accompagnée de copeaux de bois. Lentement, un pas après l'autre, il s'approcha du renard élégamment habillé.

« Toi mon petit... tu as fais une grave erreur, voler mes tours, successivement avec ton seul fou passe encore il s'approcha me proposer un petit pied-à-terre près de chez toi, je l'ai très bien prit quoique Chabrières me soit déjà fortement accueillant, et que je peux venir à tu ne veuilles pas me voir chez toi ! il se rapprocha un peu plus encore mais alors ça ! Que tu m'oublies à la Roche-Canilhac, et qu'un de tes domestiques m'annonce à l'aube ! Alors que j'étais en train de m'empiffrer en cuisine ! ... au passage tes cuisinières sont pour le moins douées...hem... donc, qu'un de tes domestiques m'annonce que tu te mariais aujourd'hui même ! et quand j'ai vu que je n'ai pas même été invité à la cérémonie alors ça ! Mildiou ! »



Par un long mouvement rotatif de haut en bas il releva la canne dont le bout commençait à chauffer cause de l'imposant stimulus dont elle était victime, lança un oeil de rage et montrant les crocs, les oreilles rebroussées vers l'arrière, les pattes aux griffes menaçantes, les yeux ensanglantés, le regard noir de colère, le poil redressé... (Ça vous dit rien ?)



Mais là, c'est le drame qui frappa en même temps que l'objet menaçant - tatatatiiiin -



D'abord une patte qui le supportait l'élança en avant, sauta sur le coffre en manquant de trébucher et de tituber, puis la canne suivit accompagnée par une autre patte, et une autre, et encore une autre. Le bois de support du vieux renard s'abattit alors lourdement sur le dos du plus jeune.



« Petit idiot ! *paf* malsain ! *slash* maraud ! *poff* coquin ! *pôm* vilain ! *bam* »

Il se stoppa un instant, pour observer ce qu'il avait fait.

« Me faire ça à moi ton frère... enfin ton demi-frère ! Et puis c'était quoi cette idée de me proposer, à moi qui suis un modèle de vertu et de douceur, particulièrement pour le petit peuple tu demanderas à ton serviteur, un fief ! Moi un fief ! Comment oses-tu ? »



Il se pencha, approcha son imposante gueule barbue vers l'oreille de son goupil nettement moins fringuant



Quoique le petit fief avec un blason argent et azur là... j'aurais rien contre, l'image tu sais ce que c'est hein ? Non tu ne sais pas ? chuchotta-t-il



Il se redressa jusqu'à garder le dos un peu courbé et il se re-appuya lourdement sur sa canne arquée par les coups comme s'il eut été bosselé par le temps.



Et maintenant lèves toit et marches ! dit-il sur un air impérial, tu n'as fait attendre que trop longtemps cette cérémonie ! Aller lèves-toi ! Il est dont bien temps que tu y ailles fainéant que tu es il doivent t'attendre depuis au moins trop longtemps !



Il pointa à l'aide de ses deux pattes, le bout de la canne vers le mina... malheureux renard.



Et ce coup-ci je compte bien t'escorter ! aller ! hop !

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Icarasht



La cloche de l'hostel tînta. Icarasht, ou plutôt Icaré Louvelle venait chercher en ce lieu une réponse quant à son ascendance.



Au bout de quelques minutes, un valet vînt ouvrir.



- Oui, qu'est-ce que c'est !

- Veuillez annoncer à messire Almedra qu'Icarasht Louvelle est ici et attend et qu'il ne compte pas attendre une éternité par ce froid hivernal !

- Bien sûr, je lui annonce tout de suite, si messire souhaite prendre la peine de venir s'installer ?




Le valet escorta Icarasht jusqu'à une pièce et l'invita à prendre place confortablement.



Le valet revïnt quelques minutes plus tard accompagné d'un vieil homme miteux dont on pourrait se demander comment est-il toujours en vie... s'il l'est réellement remarque.



- Ah Almedra, ravi de te revoir, je viens chercher ce que tu devais m'écrire.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
almedra

Visiblement dérangé, le mitoyable personnage se bloque quelques instants devant Icarasht, il réfléchit les yeux dans le vague... Il produit plusieurs gragouillis, une fois ou deux ses yeux brillent d'une lueur de conscience avant de redevenir ternes. Enfin, sa tête penché en avant se remet droite et il regarde Icarasht.

-Hé ! je vous remets, c'est vous avec la potentielle tâche de naissance de Balrog que j'ai vu hier... Il me semble que je devais faire quelquechose pour vous...

Une nouvelle fois, sa tête part en avant, puis, quelques secondes plus tard le personnage se remet d'équerre

-Ha oui ! le papier !!!! Mince je l'ai oublié à la chapelle, c'est qu'on est en plein mariage voyez vous ! Ho ! j'ai une idée, vous n'avez qu'à venir dans la chapelle, c'est pas commencé de toute façon...

Icarasht se lève et suit Almedra jusqu'à la chapelle des Ysengrin ou semble regner une certaine agitation, ils se postent devant Balrog...

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Attila_caligula
Balrog a écrit:

Martial aide encore Aredius à mettre ses "instruments" sur le côté quand son abruti d'oncle et un pécore qui lui disait vaguement quelquechose viennent se poster devant lui

-Martial ! je vous présente un de vos nouveaux prétendants pour être votre batard !

-Quoi !! J'ai déjà donné la semaine dernière !! Ca ne m'interesse pas !!

-Mais si regardez ! J'ai fait une étude et tout !!!!!

-N'importe-quoi !!
dit-il en prenant le papier dans ses pattes

Il lit le papier froissé et maculé... Son visage passe par toutes les couleurs, y compris certaines qu'on ne peut voir que dans des conditions où on consomme des substances illicites, son visage décrit dans le même temps une palette de mimiques très large, d'ailleurs certaines vues sous le bon angle laisse voir des crocs...

-...

-Bin, quoi, faites éclater votre joie ! On se bat pour être de votre engeance !!!!! Vous pourriez peut-être en tirer profit...

-... Martial lève sa grosse patte velue et...

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Balrog

La patte, donc, reste suspendue dans les airs, menaçante. Il s’agit de sacrés battoirs tout de même. Car, si les méfaits du temps et des excès ont commencé a saper les prouesses physiques dont était capable le vicomte de Droux, sa force, elle, reste intacte. On sent cette patte prête à éclater une tête comme... et bien... une tête trop mûre. Non un fruit. C’est ça, un fruit. Et puis non, elle retombe.

Martial, d’une voix de ténor : Elle est où la magouille ? Elle est où ?

Icarasht, basse, levant les bras au ciel, comme pour prendre le ciel à témoin : Quoi ? Quelle magouille ?

Martial, pointant Icarasht du doigt : Il y a toujours une magouille avec toi. Avec toi, toi, toi. Toi.

Icarasht : Y’a pas de magouille.

Martial : Y’a pas de magouille ?

Almedra, ténor aussi : Y’a pas de magouille.

Une foule de servantes et de valets, en coeur et dansant autour des trois individus : Y’a pas de magouille. De magouille. De magouille. Y’a Pas. De. Magouille.

Almedra, pas chassé et levant les bras : Il se trouve que récemment Icarasht est venu me voir. Un traitement contre les parasites, il voulait.

Le choeur : Parasites. Icarasht. Des parasites pour Icarasht !

Icarasht, bondissant vers Almedra : Hé !

Almedra, repoussant des deux pattes Icarasht : Et bien quoi ? C’est vrai.

Icarasht : Vous n’êtes pas obligé de le dire !

Almedra : Et comment j’explique que j’ai vu votre...

Le choeur, s’apostrophant les uns les autres : Il lui a vu sa... Il lui a vu sa... Des parasites pour Icarasht !

Martial, choppant au passage une servante et la secouant très fort : Je m’en fouhou-hou-hou-hou !

Almedra, se rapprochant de Martial par une série de petits pas : Il a une tâche à l’aine. Tout comme vous.

Martial, reculant : Je n’ai pas de tâche !

Almedra, s’avançant et claquant des doigts : Mais si votre tâche !

Icarasht, s’avançant et claquant aussi des doigts : Votre tâche de naissance.

Martial, s’avançant et claquant aussi des doigts : La tâche, c’est toi. Et c’est de naissance aussi.

Scipion, ténor aussi, se jetant au sol et tournant sur son dos : Une tâche, Allen. C’est drôle !

Le choeur, se remettant à danser : Ha ha ha ! Ha ha ha ! Ha ha ha !

Scipion, passant du dos à la tête : Ha ha ha !

Hermelyne, alto, faisant la roue à deux reprises et arrivant devant les trois individus en faisant le grand écart : Arrêtez. C’est mon mariage. Ne me volez pas la vedette.

Blaise, rejoignant par une série de sauts et relevant Hermelyne : Allons nous marier. Et vous, vous serez mon témoin. Cousin.

Blaise et Hermelyne, entraînant Icarasht vers l’autel : Allons nous marier !

Scipion se relevant et dansant jusqu’à Almedra et Martial : Ce n’est pas mon frère !

Martial : Ce n’est pas mon fils !

Les trois ténors, aux bras les uns des autres : Icarasht, par la volonté de son père, ne sera pas Ysengrin !

Le choeur, reprenant : Icarasht, par la volonté de son père, ne sera pas Ysengrin.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Aredius semble comme en transe, plus le temps s’étire à perte et plus il se sent dériver vers ce qui se rapproche le plus de l’enfer. Il est absolument convaincu. Absolument convaincu que s’il ne parvient pas à raccourcir le temps de réaction de ceux qui déplacent les pions sur cet échiquier de mascarade, il loupera sans nul doute le dîner que sa gouvernante, Nounou Coccinelle lui a préparé, comme à chaque jour qu’Aristote fait.



Son estomac, plus exigent qu’une couvée de gerfauts affamés, ne lui pardonnerait jamais cette négligence. A l’instant même où ces pensées jaillissent comme un geyser des fantaisies synaptiques de son cerveau en dérangement, un féroce grognement produit par ces contractions gastriques retentit. Inquiet, il se dit qu’il doit agir instamment. Se rapprochant de l’autel, qui avait auparavant été quelque peu nettoyé afin de le rendre plus propre pour l’office, il tenta d’attirer l’attention :



-« BANDE DE PECCADILLES TOUTES MAL DEGROSSIES… »

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Revin le Conteur

« L’injure a sur l’assemblée, alors plus bruyante et frénétique qu’une bande de phoque en rut, le même effet qu’un calice bénit qui tombe en plein office sur le dallage en marbre d’un sanctuaire sacré. Tout le monde se retourne comme un seul… homme, loup, renard, corneille, lapin, cochon, hermine, ours… ahem, un seul homme – façon de parler - vers Aredius, et là, se produisit ce qui ne se produit jamais dans une telle famille, un consensus. »



- « Oui, je sais, vous n’en croyez pas vos oreilles, ou ce qui vous sert d’oreille, mais continuez de me la prêter car, oui, j’ai bien dit « consensus ».



- « Stop, il suffit, ne me jetez rien, allons…non pas vos ore.. ah… mais c’est…c’est dégoûtant… * à lui-même * Prends sur toi Revin, prends sur toi et continue ton récit :»



« Un silence, plus tranchant qu’un couperet vient guillotiner la farfelue mais néanmoins malsaine agitation qui avait pu régner. Instantanément le ventripotent curé et patriarche Ysengrin semble se recroqueviller dans sa robe.



« Que d’émotions pour si un vieil homme ! Le vicomte de Saint-Pardoux avait à présent, non seulement une faim dévorante mais aussi l’impression d’être une proie prête à être criblée par autant de carreaux d’arbalète que d’yeux présents dans la chapelle. Même les plus petites, et insignes aux yeux des humains, créatures semblent se sentir concernées.



« Toutes ? Non, une paire d’irréductibles ne participe pas à la focalisation massive qui s’est opérée. En effet, les yeux de Scipion, tierce génération née du mauvais côté du lit de Martial Ysengrin, restent rivés sur le bout de son bec.



- « Qui a dit que ce lit a tellement de côtés que l’on ne puisse pas les compter sur les doigts d’une main ? nah, suffit, je ne veux plus entendre ce genre de commentaires dans mon dos. BON * il parcourt l’auditoire du regard* , j’aime mieux ça. Je reprends mon histoire :»



« Adoncques, une grosse mouche en voyage touristique ou simplement délogée par le ménage sommaire, auquel sont en train de procéder des serviteurs en livrée, la plus mal assortie de l’histoire, a pris l’appendice nasal du jeune homme décérébré pour un perchoir cinq miettes et s’y prélasse douillettement.



« Cette burlesque vision ragaillardit un peu notre prêtre d’Aristote et se sent prêt à tenter quelque pirouette époustouflante comme lui seul en est capable, pour s’extirper de ce mauvais pas. D’autant qu’une vague effluve si familière de cervoise (peut-être un immonde relent familial) vient de se perdre dans sa truffe. Ces stimuli inattendus finissent de le sortir du carcan de terreur génétiquement commun à toutes les espèces en fin de chaîne alimentaire face à leur mort imminente.



« Aredius se lance dans un bond qu’il qualifiera d’acrobatique – d’aucun aurait dit de puce – vers l’arrière et après s’être éclairci la voix : »



-« Vous avez mal compris je pense, je disais : Beande decadillae male degrassium. Ce qui dans le latin le plus érudit, signifie : Ma bonne famille, nous voilà tous ici… »

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Attila_caligula
Aredius a écrit:

Tenant compte de la taille du bénitier et de l'état de la jeune femme, Aredius se résigne à ne baptiser la demoiselle Taurhol, que d'un filet d'eau bénite, et non de la triple immersion qu'il a coutume de pratiquer.

"C'est froiid, glapit-elle transcendée par la solennité du moment.

- Rassurez-toi, c'est efficace même à basse température. Hermelyne, par ce geste tu es lavée de tes péchés, y compris celui duquel tu tiens ce ventre distendu, comme quoi le Seigneur est plutôt..."

On lui fait signe d'abréger, ce qu'il s'empresse de faire:

"... sympa, et il te souhaite la bienvenue dans la grande famille aristotélicienne, ainsi qu'Aristote et Christos, et toute la clique des anges du Paradis. Aaaaaameeeeeen!"

Aredius s'apprête à quitter la chapelle, faisant signe à Scipion de sonner la cloche. La ferme, et double, poigne de Miltiades et Haigwepa Taurhol le retient, tandis que Bendalf fait une entrée précipitée Crillus aux trousses.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Bendalf

Le goupil écarte d'une patte agacée ses futurs beaux-frères, qui se proposaient de l'encadrer jusqu'à l'autel. Kervin en faux frère et sorti d'on ne sait où, vient de placer deux coussins par terre, et donne galamment la main à Hermelyne, qui à peine relevée, doit se mettre à nouveau à genoux. En deux enjambées sonores, Bendalf est aux côtés de sa future, raide comme un piquet. Il guette dans le regard d'Hermelyne, un peu de réconfort. Leurs expressions terrifiées respectives se croisent.

"J'ai l'impression d'être un marmouset de prince que l'on force à prendre une pour épouse une princesse inconnue encore plus jeune que lui, songe le baron de La Roche-Canilhac, le royaume et les thunes en moins... et le rejeton en plus. S'il s'avère qu'il ne me ressemble point, je connais une paire de lourdeaux qui vont passer un mauvais moment... au moins jusqu'à leur mort."

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Attila_caligula
Hermelyne a écrit:

Hermelyne note la raideur dans le port de celui qui l’a trahie par le passé et instantanément, honteuse, blessée, elle baisse le regard. Elle ne voit pas son regard quêteur. Quelques instants de détresse, bien vite dissimulés sous une carapace de hargne, mue comme par un réflexe, elle adopte finalement un petit air de mépris un peu triomphal.



En vérité, cette réaction cache bien des tourments. Depuis des mois, d’atroces questionnements lui nouent les tripes, surtout depuis qu’elle a vu son ventre s’arrondir : « Pourquoi m’a-t-il abandonnée ? Ne m’aime-t-il donc pas? Aurais-je rêvé ces doux moments ? Une promesse ne vaut-elle rien dans le monde des hommes ? Pourquoi m’a-t-il laissée là, avec sa marmaille grossissant de jour en jour dans mes entrailles ? Serait-il vraiment revenu comme il le prétend ? En aime-t-il une autre ? ». Torturée par ses pensées, elle se sent défaillir, elle chancelle.



N’eut été la patte de Kervin pour la soutenir, peut-être se serait-elle déclarée vaincue. Elle aurait laissé sa liberté à Blaise contre le prix de son honneur et celui de son enfant. Mais le bougre a la prise souple et ferme. Elle redresse la tête, le buste, son corps distendu paraissent désormais plus une source de force qu' un fardeau. Un coup de pied prénatal achève de lui redonner vigueur et dignité.



"Il y aura mariage, aucune autre solution n’est acceptable. Peut-être mourrais-je en couche, ainsi tout serait règlé."

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Citation:
Bendalf



A genoux, les mains jointes... une position qui invite au recueillement.

A la réflexion plus qu'au recueillement dans le cas présent et très précis de Bendalf.

Il essayait d'inscrire les évènements qui l'avaient conduits là dans une suite logique.

Il avait accompagné les Comtes Allen et Senael en Artois au printemps dernier. Balrog, Kervin, Almedra et Schtroumpf étaient du voyage eux-aussi.

Un parti d'Anglais écumait la province, et avait finalement accepté une bataille en champ clos, près d'Azincourt. Ce fut une glorieuse redite du Combat des Trente.

Sur la route du nord du royaume, Bendalf avait rencontré Hermelyne. A son joli minois s'ajoutaient un esprit vif et une conversation agréable. Si bien qu'il l'avait un peu plus que rencontré. Il prévoyait alors de l'emmener avec elle sur le chemin du retour, puis de l'épouser une fois en Limousin.

Et puis il y avait eu la bataille, où il faillit trouver la mort. C'est en piteux état que Morgwen l'avait retrouvé; elle aussi avait participé aux combats. Profitant de son hospitalité, Bendalf passa quelques jours de convalescence en son domaine de Vouvray. Coeur d'artichaud, il avait tenté de regagné le coeur de son ancienne maîtresse... Mais à la disparition du regretté Fnor, c'est avec Rassaln qu'elle se remaria.

Une fois installé à Ventadour, Bendalf avait oublié Morgwen dans les bras de la jeune Huna. Puis au terme d'une brève et tumulteuse liaison, avait jeté son dévolu sur l'ingénue LadyAdorable. Le Convent des Frères éclairés lui avait même fait l'amitié de l'assister dans une tentative d'enlèvement qui avorta.

"Minable! se disait-il, tout ceci est absolument minable."

Il regarda Hermelyne, n'écoutant décidemment plus son oncle que d'une oreille distraire.

"Si elle est venue jusqu'ici, c'est qu'elle tient à moi. Même enceinte, elle aurait pu trouver un très bon parti sans parcourir tant de lieue... Elle avait fait montre d'une grande détermination, de celle dont on a besoin pour mener une maison et un domaine..."

Il n'était plus temps de tergiverser de toutes façons!



"OUI, s'écria le baron de La Roche-Canilhac.

- Mon neveu,
expliqua Aredius en se frottant les yeux, j'entends bien votre légitime hâte, nous n'en sommes encore pas arrivés à ce point crucial de la cérémonie..."

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Citation:
Aredius

"Je disais donc, que le Seigneur a dit "croissez et prospérez", mais qu'il ne fallait pas le prendre au pied de la lettre en dehors du mariage. Dans sa miséricorde, je suis sûr qu'il ne vous tiendra pas rigueur d'avoir un peu brûlé les étapes. En parlant de brûler, j'espère que dans le cas où moi-même je me tromperais en vous considérant d'un oeil bienveillant, Le Très Haur ne m'en tiendra pas rigueur outre mesure de la mansuétude que je lui prête. Puisqu'ils n'ont jamais été mariés, ne sont point de la même famille et sont tout deux laïcs, procédons au mariage de Blaise Raynal, dict Bendalf, Malpertuis d'Ysengrin, baron de La Roche-Canilhac et d'Hermelyne Taurhol, Dame de Saint-Sornin Leulac, sous le regards attendris de leur parentèle, incarnation de l'Amitié aristotélicienne."



Aredius extirpa un morceau de parchemin de sa soutane. Plissant les yeux il lut:



" Bendalf veux-tu prendre Hermelyne pour épouse, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec elle dans l'amour de chaque jour? Veux-tu faire dépendre ton bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre? C'est à vous Blaise..."


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Citation:
Bendalf

"Oui je le veux,
bredouilla Bendalf, finalement gagné par la solennité du moment. "



Une solennité toute relative cela dit, puisqu'il ne pouvait s'empêcher de lorgner du côté de son cousin, fort affairé avec une mouche. Ce faisant il craignait de blesser Hermelyne, alors même qu'il souhaitait faire la paix avec elle. Gâcher leur cérémonie de mariage, déjà atypique, aurait été lui fournir une source de reproches intarissables jusqu'à ce que la mort les séparent...


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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
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