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Hostel de Louvières

Attila_caligula
Citation:
Aredius

Après quelques secondes de réflexion, Aredius reformula la question rituelle à l'adresse de la jeune femme:



" Hermelyne veux-tu prendre Bendalf pour époux, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec lui dans l'amour de chaque jour? Veux-tu faire dépendre ton bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre? Voici le moment tant attendu mon enfant..."



"Peut-être pas autant que j'attends le diner d'ailleurs, songeait-il. J'ai faim, j'ai faim, j'ai faim..."



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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Hermelyne

Tant d’épreuves, depuis que cet homme l’avait tant charmée puis s’était volatilisé. Elle avait erré à sa recherche pendant des mois sur la route, à travers le royaume. Bien souvent seule, parfois trouvant bonne compagnie, parfois n’échappant que de justesse à quelque drame. Elle en avait vu du pays. De jour en jour, son ventre s’arrondissait. Aux difficultés rencontrées par une femme seule sur les chemins venait s’ajouter le mépris des honnêtes gens pour une grossesse hors mariage. Puis, finalement épuisée, au bord de la rupture, elle avait retrouvé ses frères dans le Limousin. Elle requera leur aide et il vinrent à sa rescousse. « La famille avant tout » avaient-ils dit. Si elle fut émue par les retrouvailles après de longues années de séparation de la fratrie, l’urgence de la situation, la raison pour laquelle elle avait enduré tout ça, se rappela à son bon souvenir. Blayse n’était pas loin. Ses frères s’étaient organisés comme des ours, c’est-à-dire qu’ils foncèrent, à pei


Après tant d’épreuves, entendre l’homme qu’elle aimait dire qu’il voulait l’épouser ne pu que lui soutirer une larme. Larme de soulagement qui se serait muée en torrent si l’on ne venait pas de lui poser à son tour la question fatidique.



Refoulant les sanglots, elle souffle longuement et répond d’une voix qui dissimule mal la sensation de gorge étranglée :



« Oui, je le veux »




Tremblante, la vision brouillée, elle se tourne vers lui, et scrute les moindres émotions dans son regard.
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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Aredius



Son parchemin en main, Aredius se déplace imperceptiblement vers la porte. La démarche en crabe et la truffe aux aguets de quelques effluves culinaires. Il prononça les quelques mots qui allaient libérer l'assemblée, après s'être avantageusement placé dans la course aux cuisines, frôlant le faux départ:



"Je vous déclare maintenant unis par les liens sacrés du mariage. Ce que Dieu a uni, nul ne pourra le désunir."




Un claquement de porte. Du bout de la galerie, on entend une exclamation:



"Pardon: Ite missa est! Il y a des fèves au lard et du clafoutiiiiiiii!"



Nouveau claquement de porte et cri de terreur de la malheureuse gouvernante "Nounou Coccinelle".

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
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Balrog

Le vicomte de Droux, fraîchement élu conseiller, ou réélu, si nous prenons en compte les mandats passés sous les gouvernements des Comtes Nolivos et Allen, quittait le château de Limoges. En un peu plus d’une semaine, il avait juste eu le temps de découvrir les multiples facettes de sa nouvelle fonction. Il était tard et la nuit était tombée depuis longtemps. La neige, qui avait fait son apparition depuis deux jours, alors que l’hiver était jusqu’alors étonnamment doux, avait cessé. Même s’il n’avait pas de flambeau pour l’accompagner et l’éclairer, Martial d’Ysengrin ne craignait pas grand-chose. L’Hostel Louvières, qui serait son séjour pour les prochaines semaines, plutôt que ses terres de Droux, n’était qu’à quelques rues de là, puisqu’il faisait face à cette fameuse église Saint-Michel-des-Lions. Le vieux loup était plongé dans ses pensées. Il faut avouer qu’il avait plus d’un sujet de réflexion.



« Maintenant qu’il était au Conseil, aurait-il le temps de continuer la diplomatie avec l’Anjou ? Devrait-il rosser Icarasht, qui continuait à porter le nom d’Ysengrin sans son consentement ? Le fait que l’ancien seigneur d’Auzances puisse effectivement être son bâtard n’entrait pas en ligne de compte. S’il voulait appartenir à la meute, il se devait de se plier au ordre du chef, à savoir son père putatif. D’ailleurs, il lui faudrait définitivement convaincre Blaise et Almedra de se plier à son autorité. Comment mettre efficacement cette justice en place ? Amuser la populace pourrait se révéler une bonne chose pour les prochaines élections. Surtout si elle comprend bien que ce sont aux Ysengrin qu’ils doivent ces divertissements. Panem et circenses. Voilà pour les jeux, pour le pain il faudra patienter. La fonction de Sénéchal était indispensable et encore plus celle de Bourrel. Il allait pouvoir proposer un ou deux candidats dès le lendemain à ses collègues. Et peut-être même qu’à terme les peignes-culs comprendraient le risque à commettre un crime. C’est comme tous ces gueux qui ont participé aux dernières révoltes. Tout ce qu’ils méritent tous, c’est la roue. Quelle extase que d’entendre leurs os se briser et leurs gémissements sortir de leur poitrine fracassée. Certes leur odeur putride flotterait dans toute la ville, mais il fallait marquer les esprits. »

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
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Ameyrigot

A quelques rues de là, à une seule même à vrai dire, Ameyrigot donnait les dernières instructions à ses laquais. En bas du mur surplombé par l’église, la petite troupe attendait le moment propice pour frapper vite et bien.



« Les gars, c’Vicomte est pô une lopette comme vous ! C’est un brute d’guerre et malheur à c’lui qui pass’ra au fil d’son arme ! Alors ch’ppez le vite ou il nous crev’ra tous. »



Les meurtres en règles étaient d’ordinaire plus un amusement qu’un réel défi ; mais l’adversaire du jour, malgré son âge avancé, restait une des plus fine lame du Comté. Ameyrigot le savait parfaitement et sentait qu’il y allait avoir des morts en plus du vieux Vicomte. Ses hommes serraient leurs armes intensément, tout en s’imprégnant du dur combat à venir.



Un bruit les fit tous sursauter. Un passant venait de prendre le tournant de la ruelle remontant vers l’église depuis leur position. Les routiers le regardèrent tous, certains encore surpris, d’autre hargneux, un brin de folie meurtrière dans les yeux.



« Dégage l’pécor ou on t’crève ! lança un des routiers furieux d’avoir eu si peur d’un gueux inoffensif. »



Le pauvre homme fila dans la ruelle d’en face, vers le kebab et les cinémas… vers un endroit plus sûr, veuillez m’excuser. Toujours est-il que cet incident pour le moins inattendu mit les mercenaires à cran. Les nerfs à vif, ils remontèrent doucement la rue donnant sur l’arrière de l’église St Michel des Lions. Un coup d’œil vers une maison à droite, un autre vers un coin sombre à gauche, tout était calme. La fête allait pouvoir commencer… Ce combat serait bien pire que prendre la Bastille !

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
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Balrog

Nous vous parlions de criminels, voyez ces deux coupe-jarrets dans l’attente d’un mauvais coup. Auront-ils l’outrecuidance de s’attaquer à celui qui a passé plus de vingt ans à guerroyer ? Oui, ils s‘approchent. Mais cet éclat sous le manteau de l’un d’eux appartient à une épée. Sans pour autant regretter l’escorte qu’il avait refusée il y a juste quelques minutes, le Prévôt se demande s’il ne vient pas de tomber dans un traquenard. Le bruit des pas de un ou deux individus dans son dos confirme cette impression. L’instant d’après les quatre hommes tirent leur épée et s’approchent de leur victime, qui dégaine aussi. On voit bien à leur déplacement qu’ils sont bien plus que de simples détrousseurs de bourse.



« Approchez mes agneaux, que je puisse m’endormir avec le goût de votre sang sur ma langue. »



Trois des spadassins se jettent dans la mêlée. Le quatrième attendant une ouverture dans la garde du vieux chevalier. A un contre trois, celui-ci en est réduit à parer et à esquiver, en attendant qu’ils se gênent et en éliminer un, ce qu’ils ne font pas. A plusieurs reprises, une lame adverse arrive à lui entailler la peau. Sans gravité pour l’instant.

Martial d’Ysengrin esquive de justesse un coup de taille qui l’aurait étripé autrement. Etant mal placé pour le fendre en deux, il saisit son adversaire par la tête avant de la fracasser violemment contre le mur. Au bruit de fruit trop mûr qu’on écrase, on devine que c’en est fini pour cet homme. Malheureusement, ou heureusement, selon ce que vous préférez, l’un des spadassins en profite pour labourer copieusement les côtes du vicomte, qui se mord l’intérieur des joues pour ne pas laisser échapper un cri de douleur. Il lui reste encore trois adversaires et il est déjà essoufflé. Il n’aurait pas dû négliger autant son entraînement. A une autre époque, il aurait tenu bien plus longtemps avant de montrer la moindre trace de fatigue. Il lui faut vite en finir.

Celui qui fut craint comme un démon, il y a bien des années de cela, se jette sur le spadassin le plus proche de lui, et lui assène un puissant coup de taille. La lame tranche chairs et os avant de se retrouver bloquée. Alors qu’il cherche à dégager son épée, il ressent une vive douleur entre les reins. L’un des deux survivants vient de le transpercer. Sous le choc, Martial d’Ysengrin tombe à genou, aveuglé et crachant du sang. Il n’entend pas les deux hommes s’approcher pour la mise à mort.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
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Ameyrigot

A quelques mètres de là, le vieux routier contemplait le spectacle. La réputation du Vicomte surpassait ses capacités martiales et ce dernier rencontrait plus de difficultés à se défendre que ne l’aurait pensé l’autre vétéran assistant à la scène. Ameyrigot était presque déçu de la piètre performance de Martial d’Ysengrin. Mais peu importe, en plus de l’argent, il aurait la gloire d’avoir vaincu l'un des êtres les plus redoutés du Comté, un être à la cruauté légendaire, vaincu de ses propres mains !



Ameyrigot se voyait déjà comme l’homme ayant terrassé le plus redoutable démon du Comté. Il serait respecté et adulé par toute la pègre de Limoges. Quelle vision paradisiaque ! La réalité reprit le pas lorsque qu’un morceau d’homme atterrit à quelques pas devant lui. Finalement, Balrog avait encore un peu de ressource.



Pas pour longtemps, les hommes du routier, plus nombreux, épuisaient le Vicomte qui sombra bientôt sous les coups des mercenaires.



Le Vicomte allait sombrer sous le coup final, les yeux d’Ameyrigot pétillaient de bonheur. Dans moins de quelques secondes, le Vicomte ne serait plus.



« Feu Balrog de Droux !! » rit grassement le vieil homme alors qu’un routier brandissait sa hache au dessus du Vicomte inconscient.


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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Balrog

Le premier des spadassins tire de son manteau une hache. Il l’avait prévue pour rapporter une preuve à son chef. Sans elle, pas de fric. Il la soulève bien haut et...



« Attends ! Tu dois dire la phrase !

-Hein ?

-Oui, le chef y nous a dit de crier bien fort quequ’chose avant de la lui couper sa tête.

-Mais putain ! Avant ou après, ça change quoi ? En plus, personne n’y croira...

-Crie-le, par les couilles d’Aristote, j’entends du bruit.

-Hmm ! Hmm ! DE LA PART DE DRAGONET !

-Halte ! C’est le Guet ! »



Bien que rendu nerveux, l’homme abat alors la hache. Le coup est mal ajusté, mais atteint sa cible. Une gerbe de sang jaillit. Il n’a pas le temps de voir le résultat et préfère rejoindre son compagnon qui a commencé à fuir. La patrouille du Guet, composée de quatre maréchaux portant armes et flambeaux, arrive près du corps. Le Lieutenant ordonne à deux de ses hommes de poursuivre les fuyards, qui ne seront pas rattrapés.



« Lieutenant ! Venez voir ! Là, la main, regardez le sceau, c’est celui du Prévôt ! Ils ont tué le Prévôt !

-Merdre! Va faire prévenir le Comte. Je garde le corps. »




Le maréchal se dirige rapidement vers le Château, distant de quelques centaines de mètres tout au plus, afin d’annoncer la nouvelle.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
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almedra

Alors que les violons jouent un air dégoulinant et que la cadrage montre la face d'Ameyrigot ravi, on entend le pas des hommes du guet arriver...

Vous voulez savoir ce qu'il advint du fameux et tout autant cruel Vicomte de Droux ? Et bien vous allez devoir attendre... l'image bouge vite, se fait floue, et se stabilise sur une lune rousse avec une tête de loup hurlant à la mort en avant plan. On entend la gente canine hurler à la mort dans tout Limoges. La scène se veut pesante, un peu triste, comme après une défaite majeure du héros principal... Mais, il est toujours des âmes habitant un esprit un brin taré pour divaguer à contre-courant : Pendant ce temps, à l'Hostel Louvières :



Un homme maigrichon, miteux,... mitoyable pour tout dire est penché sur une feuille, plume à la main. La bougie n'éclaire pas bien la patte griffue qui tient une parcelle de plumage d'oie, qu'importe, l'individu est connu pour ses sens aiguisés, d'ailleurs il n'a que faire de la pénombre...

-Bordel ! Y vont pas la fermer les mous du bulbe !!!! On s'entend plus gratter la plume !!!!!



Visiblement agacé, le bougre écrit nerveusement, rature, et fini par traverser la feuille. Il lève la tête et gonfle le torse pour donner de la voix.

-Non mais c'est pas vrai... Martial !!!!! Vos saletés de clebs vont se retrouver avec la truffe en ruine... genre napperon en dentelles si vous me les faites pas taire !!!!!

Comme les chiens ne cessent pas de hurler à la mort, il attaque de ranger son matériel d'écriture, va pour souffler sa bougie et... s'arrête avant de s'éxécuter...

[b]-Ha au fait ! J'avais promis... Dis moi ? Combien de fois t'es tu posée sur moi ! Hein ? Répond !!!!! Silence... D'accord... Tant pis pour toi
Dit-il en s'adressant vraisemblement à la bougie.

Dans un flou artistique, Almedra tend le bras et lance un cri de victoire en fermant le poing. Il se met en position d'appui sur ses deux pieds, saute, brandit le poing, et au moment ou s'achève la parabole que décrit son saut, abat son poing sur le plancher. Abat son poing ? Non, pas vraiment... En réalité il ouvre son poing et l'arrête à quelques millimètres du sol...

Laissant à son agonie la mouche qui eût la bêtise de se poser sur son nez dans la journée, il ouvre sa fenêtre donnant sur la cour de l'hostel.

-Bon sang de bon soir !!!!! Ces chiens qui hurlent à la mort me rendent migraineux !!!!!

Le valet frappe à la porte et entre alors un homme en sueur et en arme

-Monsieur ! Attention c'est affreux... derrière vous !!!!!

-Et bien quoi abrégez mon vieux !!!!!

-Euh... pas derrière vous, derrière l'hostel !!!!! Votre neveu !!!!

-Abrège ou je t'abrège !!!!!
Lance Almedra les griffes contre la gorge du maréchal

-Il est mort !!!!!

-Et c'est pour ça que vous me dérangez !!!!! Miaule le medécin alors que le maréchal commence à se faire tout petit. Almedra prend un air agacé à l'attention du valet et du maréchal. Se recroquevillant et fermant à demi les yeux comme s'ils avaient souvent été battus, les deux hommes fuient l'Hostel sans demander leur reste

-Vous avez bien fait ! déclare alors Almedra Euh... de me prévenir... Hum... vraisemblablement, il avait du confondre la mimique qui le rendait terrifiant et celle qui se voulait exprimer la gratitude... bon, pas grave... il réglerait ce petit problème de communication plus tard....

Il sort de la bâtisse et se dirgie instinctivement vers le lieu du crime. N'y voyez pas un quelconque talent, Almedra n'est qu'un homme comme les autres (un peu plus taré que la moyenne cependant), il lui suffit seulement d'aller vers là où ça fait du bruit... Sur place, un lieutenant et une demie poignée de maréchaux. L'un des maréchaux (celui qui vient de l'hostel) a le regard qui devient fou à la vue du médecin et fuit dans l'instant.

-Laissez passez ! Je suis médecin !!!!! Mais qu'est-ce c'est que ça ? Dit-il en désignant la carpette sanglante sur le sol

-Euh...

-Bon poussez vous !!!!!

Almedra se penche sur la chose... la tritouille et décrète :

-Mais... c'est tout plat ! et flasque !

-Bin... minaude le lieutenant en tortillant ses deux mains jointes

-C'est du tissu ! Déclare Almedra surprit

-Oui... voila ! C'est ça !!!!!

-Bougre d'âne !!!!! Où est mon neveu ??!?!?

-Juste à côté ! Puis d'une voix plaintive mais c'est vous qui avez sauté sur cette cape, c'est pas moi qui vous ait dit que c'était le prévôt ! Vous m'avez pas laissé le temps de parler !!!!!

-Bref !

Cette fois se penchant sur le bon tas sanglant il déclare

-Bon... quel est l'abruti qui a marché ici... Silence... Comment voulez vous que je reconstitue la scène du crime si vous marchez partout, étalez vos capes sur le sol, et ne bouclez pas la zone !!!!! Bande d'incapables !!!!!

-Mais ! Et votre neveu... c'est plus urgent non ?

-Bien sur sur que non crétin !!!!! Rha... ce que vous pouvez être agaçants et procéduriers vous les militaires !!!!! Comme si le blessé était une priorité !!!!! Et puis de toute façon... Dit il en compressant la tête de son neveu pour arréter l'hemorragie dûe à la profonde entaille qui allait du nez à l'oreille... il va s'en sortir... Les sales bêtes ont la peau dure... quoique là... il me l'ont pas loupé... Bon Il trempe son doigt dans le sang et le porte à sa bouche... Un oeil crevé, un rognon perdu, des côtes briseés, inconscient mais respire encore, une belle mare écarlate... quoique qu'elle devrait virer au brun bientôt... ça sera trois semaines au lit et puis c'est tout !

-Beurk ! C'est dégoutant ! Et d'abord comment vous avez fait pour savoir ça... vous l'avez juste... Il déglutit goûté !!!!!

-Je vous demande comment ça se fait que vous savez comment déféquer alors que votre mère était probablement trop dégoutée pour vous montrer comment faire ???? Bon, un aux genoux, un au bassin, un aux épaules, un autre à la tête, Civière, Hostel Louvière, Chambre, Lit, Laissez tranquille... c'est vu ! et qu'on ne me dérange plus !!!!!

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
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Schtroumpf

Se promenant dans la forêt (comment ça, laquelle ??) d’une foulée lancée et sautillante, Schtroumpf, un panier empli de champignons au bras, chantait.

« La la laa Schtroumpf la la ! La la la Schtroumpf la la ! »

(et ainsi de suite, en repassant par le refrain et 3 couplets, puis un solo)

Il faisait nuit, eh oui, mais qui a dit que les insomnies à la Renaissance n’existaient pas. Il n’y a pas d’heure pour aller tâter de la moisissure.

Chemin faisant donc, un air joyeusement goguenard (et très stupide aussi) vint se poser sur sa face cahoteuse d’ivrogne. Vision d’horreur, je vous l’accorde. Une idée (oui, oui) lui avait transpercé la cervelle (rien que ça !).

« Je ne suis pas bien loin de l’Hostel Louvrière ! Dans quelques dizaines de minutes je pourrai rendre une visite nocturne à mon vieux père ! Je lui poêlerai ces boooons champignons !! Mmm ! Quel régal ! »

Fort de ce constat, Scipion accéléra transformant son pas dansant en bonds de chevreuils. Bien heureusement pour lui, les chasseurs avaient coutume de dormir la nuit.



***********

Passant a proximité des lieux (ben ouais, tout a fait par hasard), Scipion constata qu’une petite foule grouillait par ici. Pas mal de torches éclairaient les lieux, et l’agitation rappelait celle de certaines festivités. Il attrapa un valet qu'il reconnut comme un de son père par la manche :

« Hey là ! C’est quoi ce boxon ? Une fête et on ne m’a pas invité ??! Moi le fils de mon père ! C’est une honte ! Où est le maître des lieux ?

-C’est affreux,
hoqueta le valet.

-Je sais ! Une honte !

-Il est… Il est… là-bas… Il… Il… Almedra…

-Quoi ? Quoi ? Ce vieux grigou est dans le coup lui aussi ? Aaaah, ils vont m’entendre !

-Non… c’est que, en fait… votre père… là-bas… tous les gens,
continua le valet palissant.

-Pff, ça va j’ai compris… Encore une sauterie privée, quelle déchéance, je comprend d’où je suis né… »

Sur ce, il changea de direction, et s’avança vers les gens qui s’entassaient en un cercle. Amas duquel s’élevait la voix très nette et miaulante d’un médecin de famille hors du commun… et miteux.

« Mon grand… père ? Oncle ? euuuh… du troisième degré ??...commença Schtroumpf d’un ton supérieur qui perdait de sa confiance à chaque mot.

Bref… Almedra ! Lança-t-il. Je veux qu’on m’explique !

N’entendant pas la question de Schtroumpf, le vieux médecin lança bien haut :

« …Je vous demande comment ça se fait que vous savez comment déféquer alors que votre mère était probablement trop dégoûtée pour vous montrer comment faire ????... »

Surpris et peiné Schtroumpf sentit monter une larme tremblotante à sa paupière. Sa bouche fit un « u » à l’envers des plus déplorables.

« Maman mérite plus de respect, marmonna-t-il. »

Puis, soudain, à la lueur d’une torche, voyant le sang qui avait souillé la scène au sol, il lâcha un petit cri horrifié.

« Tout ce saaaaang !! Mais… Mais… c’est….

-juste une cape,
intervint Almedra d’un ton détaché.

-Aaaaah !!! Ma belle-cousine Hermelyne aurait-elle donc mis bas ?! Où est le divin enfant ?? »

Un valet, pas suffisamment abasourdi par l’incongruité de pareille réflexion, prit sur lui de renseigner l’infortuné presqu’orphelin.

« Hem… c’est votre père. Il a subi une blessure grave, le médecin Almedra va essayer de le sauver. Il a dit, hem « Un oeuf crevé, un rognon dodu, des côtes braisées, un bon friand mais reste pire encore, une belle jarre d’écarlate... quoique qu'il devrait virer au brun bientôt… » un truc comme ça…

-Aaah ! fit Schtroumpf soulagé. Et avec des champignons, ça se marie bien ? »

Il se tourna alors vers les laquais qui se chargeaient de la civière et put enfin constater dans quel piteux état se trouvait son père. Il poussa alors un hurlement déchirant :

« PAPAAAAAA !!!! »

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Alda



Alda avait appris la nouvelle tôt le matin. Il lui avait fallu tout le sang froid dont elle pouvait disposer pour ne pas étriper les badeaux qui commentaient la sombre tâche qui se trouvait sur le sol. Personne n’avait donc pensé à nettoyer la place ? Comment pouvait-on laisser des impies se gausser du sang d’un Ysengrin ? Elle se hâta vers l’Hostel Louvière afin de prendre des nouvelles. Et qui sait peut-être pourrait elle être d’une quelconque utilité après ce merveilleux cours sur l’anatomie qu’elle avait suivi la veille. Le calme qui régnait, semblait de mauvais augure. Elle demanda au valet de l’annoncer et attendit avec impatience dans le salon.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Bendalf

« Vous quittez l’Hôtel le matin avant le lever du jour, et vous rentrez après la tombée de la nuit ; vous devriez prendre une escorte Martial, maugrée Bendalf.

- Une escorte ? Pour faire la poignée de toises qui nous séparent du château comtal,
ricane Balrog.

- Je ne parle que de deux ou trois porte-flambeaux qui vous accompagneraient, insiste son neveu.

- Pas question ! Ai-je été clair,
grogne le vicomte de Droux. Je n’ai pas besoin d’une escorte, je tiens encore à ma liberté de mouvement ! Ne vous préoccupez donc pas de ma santé, vous savez ce que je vaux une épée à la main non ?

- Justement, si quelque souhaitait en finir avec vous, ce serait avec un poignard dans le dos et non en duel solennel !

- Z’il vous plait Monzieur Plaize, Madame vient chuste de z’endormir,
chuchote Hildegarde en passant la tête dans la pièce. »



Bendalf acquiesce, tandis que son oncle profite de cette interruption pour aller se planter devant une fenêtre, les bras croisés dans le dos. C’est là signe que le sujet est clos. La soirée du premier février est déjà bien avancée, aussi le baron de La Roche-Canilhac va-t-il rejoindre son épouse dans la chambre voisine.



***



« Mais pourquoi donc ces chiens aboient-ils de la sorte, soupire Hermelyne.

- Je vais aller voir, vous avez besoin de repos, propose Bendalf.

- J’ai toujours besoin de repos en ce moment, c’est fou ! Tout le monde veut que je me repose… A dire vrai, je ne me sens pas très bien ce soir,
admet-elle.

- Vous êtes en sueur ma mie, ne bougez pas… commence le goupil en lui caressant le front.

- Etes-vous sot ? Où voulez que j’aille, rétorque la jeune femme.

- … je descends voir quelle est la cause de ce raffut, et préviens Hildegarde au passage pour qu’elle vous amène de l’eau. »



Après avoir jeté un manteau sur ses épaules, Bendalf empoigne un chandelier et se coule dans la froide galerie, en cette nuit du 2 février. Le vent qui s’y engouffre manque de souffler sa lumière. Arrivé au rez-de-chaussée, il croise Almedra :

« Dites Noncle, c’est vous qui faites hurler les chiens ? Merci pour le ramdam !

- Ce n’est pas le moment Eusèbe…

- Blaise !

- Blaise…

- Eh bien pourquoi n’est-ce pas le moment ?

- J’ai faim… enfin je crois. Cela va me revenir, à plus tard ma grande.

- Ma grande ? »

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:

dhea



La Vicomtesse de Droux (bah oui rappellez vous de ses magnifiques épousailles entre elle et Martial) était partie en Anjou peut de temps après ses noces (certains diront fort rapidment pour échapper à la corvée de la nuit de noces...tintiiitintiiin (petite musique angoissante façon PBLV).

Petite récapépète de la fin du banquet :

Elle avait passé la soirée à éviter (qui a dit éviter ??) son mari, elle avait passé une bonne partie de la nuit à boire (avec modération Dhéa est une Dame) et à papoter avec ses vieilles amies. Elle était ravie de revoir Aza, celle-ci avait été malmenée depuis quelques temps, attaque de ces chiens de Francomtois sur son duché, disparition de son fiancé CMDT, le fameux et légendaire CMDT (que Dhéa ne connaissait toujours pas...un jour peut être, dans un autre monde, dans une autre vie) etc blablabla de trucs de fille.

Dhéa était monté dans ses appartements fort tard ou fort tôt (ça dépend si on compte à partir du jour même ou de la vieille enfin bref) et là horreur, enfers et damnation elle trouve Martial dans sa couche (bah oui c'est son mari) en train de dormir fort bruyament (il ronflait bah oui ça lui fait toujours ça quand il a bu...enfin c'est ce qui se dit) un léger filet de bave aux coins des lèvres.

Pouerk murmura t'elle manquerait plus que je m'allonge à ses côtés et que comme de par hasard il se réveil et qu'il veuille...eurk, pouah non et un frison parcourru la jeune mariée.

En silence pour ne point troubler le sommeil du fauve, elle fit un sac où elle jeta dedans quelques franfeluches de fille. Elle s'assit au bureau et laissa un petit mot.

Citation:
Martial,
Je vous informe que je pars en Anjou avec m Marraine que vous adorez et son mari le Chiffre, pour aller chercher ce que mon Parrain m'a promi.

Portez vous bien et pas de bêtises en mon absence, pas de nouveaux bâtards.

Dhéa, votre épouse



Dhéa partit donc en compagnie des Angevins et le voyage se passa fort agréablement pour elle, bon au Poitou leur groupe armé (une simple escorte pour la faible femme sans défense qu'est Dhéa) ne gagnant pas la sympathie, heureusement que Dhéa est la fifille à son Papounet, elle put arriver à Saumur sans encombres. (Je passe les détails de sa période saumuroise, la routine plus une sombre histoire d'estampes mais c'est une autre histoire).

Fin de la récapépète de la fin du banquet et de la période saumuroise.



****



La Vicomtesse de Droux été rentrée de son voyage d'agrément (bon d'accord pécunier) en Anjou et elle trouva l'Hostel de Louvières sans dessus dessous. Les domestiques couraient dans tous les sens à la limite de la démence, il y avait une foule de gens inconnus (bon en même temps elle ne connait pas grand monde en Limousin) amassés devant l'entrée.

Elle descendit de sa voiture.

Mais que se passe t'il ici enfin ? Ola quelqu'un va me répondre oui ou non ? Je suis la Vicomtesse et j'exige qu'on me réponde !!

Elle attrapa le premier domestique et elle eut du mal à comprendre ce qu'il lui disait elle ne saisit que les mots attentat et Martial Ysengrin.

Ni une ni deux elle s'engouffra à l'intérieur et monta les escaliers. (Bon j'avoue elle s'est un peu perdu mais elle a fini par trouver les appartements de son mari, ndlr).

Elle ouvrit la porte, il était là...dans son lit, informe et tout sanguinolant.

Elle allait entrer puis se ravisa, elle s'enfuit dans sa chambre...elle devait réfléchir et se calmer...


























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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Hermelyne

- Arrh Madam je fiens fous monter te la eau.

- Monter de là haut ? Mais qu’est ce que tu baragouines ? On est en France ici, on parle pas étranger.

- Tenez hacer pupa ferre Madam’, il faut boire.

- Ah ça ! Donne-moi oui, je ne me sens pas très bien, je ne sais pas ce que j’ai… peut être des gaz.

- Ça être grossesse, Maîtresse, pas forcément gazeuse.

- Tu te crois drôle ? Allez, retourne te coucher et aide moi à me retourner.



La brave Germaine l’aide puis se pressa vers sa chambre de bonne. En se remettant au lit, le culbuto de femme de Bendalf, senti lors d’une rotation ou vague tentative de remettre le ventre et son contenu dans un angle plus confortable, quelque chose d’humide sur le matelas de laine. Elle grogna puis tenta de retrouver le sommeil malgré les douleurs. Quelque temps plus tard, Bendalf revient se faxer dans le lit, avec la plus extrême prudence, histoire de ne pas la réveiller. Là, des ses yeux grands ouverts tel un hibou, elle dit d’une voix qui aurait pu charrier des glaçons :



- Blayse, j’avais pensé qu’à votre âge vous auriez cessé de mouiller les draps.

- Ma douce, sans vouloir être mauvaise langue... il me semble que vous allez souvent auuuu, enfin vous voyez... au petit coin quoi.

- Je voudrais bien vous y voir, vous, avec un tel poids qui appuie sur les entrailles.

- Alors vous savez, que vous ayez oublié une fois, ce n'est pas si grave, mmmh?

- Comment oses-tu ? Moi qui porte ton petit, moi ta femme ?

- Je vais changer les draps moi-même qu'en dites-vous? Ni vu, ni connu!



Hermelyne se relève pour le laisser procéder. Il retira le drap avec célérité. Il fut surpris de voir une si grande auréole. Hé mais ça ne sent pas…

Prise d’une douleur soudaine, la Dame de la Roche Canilhac se tord en s’écroulant et dans un cri :



- Mon amour, j’accouche.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Icarasht

Un cri féminin résonna dans l’hostel. Icarasht, présent en ces lieux pour d’obscures raisons, faillit s’étouffer en avalant une gorgée d’eau de vie de framboise. Les mots étaient clairs et limpides : « Mon amour, j’accours !! ». Mais accourir vers où, le mystère demeurait entier. D’une curiosité sans pareil et avec un don inné pour se mêler des affaires sensibles, le Seigneur d’Auzances et autoproclamé Baron de Rancon car la hérauderie n’était pas foutu de faire son boulot, se précipita quatre à quatre dans la chambre du couple résident. La vue d’un Bendalf, debout, draps en main et d’une Hermeline, blême, jouxtant une tache humide sur le lit s’offrit à lui. Icaré devînt rose, rouge, orangé, brunâtre, bordeaux… bref, il passa par tous les tons de couleurs chaudes recensées à ce jour devant la gêne de la situation.



Ben… Ben… Mess… Mess… Je n’ai rien vu ! Et je ne veux plus en voir une seconde supplémentaire. Vos ébats étranges n’intéressent que vous, mais par pitié, n’alertez pas toute la maisonnée pendant que… pendant que… enfin vous voyez de quoi je parle !

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
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