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Hostel de Louvières

Attila_caligula
Citation:
Miltiades

Il venait de finir la commande de son frère aussi prit il la route…

Le voyage de Guéret vers Limoges se fit sans problèmes, les quelques bandits solitaires qui trainent sur les routes du Limousin étant apparemment impressionnés par sa carrure de forgeron, ceci associé a la lame battant son flanc, il arrivât sans encombres à Limoges, personne n’ayant voulu connaitre le contenu de son paquet.



Arrivé à Limoges, l’histoire est différente, les villageois semblent méfiants envers les ‘étrangers’ se promenant avec une épée… sans doute est ce du a quelques agitateurs dans l’ombre… mais arrivé au château, il du montrer le contenu de son paquetage ainsi que la demande de travail signé par le Commissaire au Commerce avant de pouvoir rentrer… escorté par 2 gardes jusqu’au bureau de ce dernier.



L’un des gardes frappe à la porte, puis sur un ‘entrez’ tonitruant du CAC, il précède le forgeron, annonçant qu’un forgeron mandaté désire voir monsieur le commissaire.

Reconnaissant son petit frère, Haigwepa congédie les gardes, l’invitant à venir s’assoir.



Il est étonnant de te voir sortir de ton village, que me vaut l’honneur petit frère ?

Je viens de finir ta commande, à ces mots, Miltiades exhibe un paquet qu’il pose un peu a l’écart sur le bureau du CaC, atterrissant dans un bruit métallique, et je me suis dit que j’allais te l’apporter moi-même, ce qui me permettrait de venir voir comment va ma sœurette. Et corriger le baronnet s’il s’occupe mal d’elle, sur cette phrase Miltiades sourit, accompagné par son frère, tous 2 se rappelant le mariage de leur sœur, voir lui faire peur s’il s’occupe bien d’elle… Mais le voyage m’a desséché offre moi donc un petit verre de la bouteille que tu caches aux yeux de ta femmes dans ton bureau images/smiles/icon_biggrin.gif" alt="Very Happy , tu pourras me raconter les derniers potins du château, les gens m’on l’air suspicieux en ville en en ce moment…

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Haigwepa

Assis dans son confortable fauteuil, Haigwepa leva la tête à l'irruption de son frère. Après les présentations d'usage faites par le garde, présentations quelque peu cocasses dans le cas présent, les gardes furent congédier et purent retourner à leur rôle méritoire de plantons à l'entrée du château...

Haigwepa se leva et après avoir salué comme il se doit son frère, il soulève l'objet et le déplie. Jetant un oeil à l'arme, il hoche la tête.

Joli ouvrage... Mais pfff... fallait pas l'amener là... enfin, je m'en occuperai plus tard... Tu as fait bon voyage? demanda-t-il pour tenter de détourner la question de son frère concernant la bouteille... bouteille dont il n'avait pu retrouver la trace...

- Ca peut aller... mais les habitants ne sont pas trop chaleureux par ici...

- Que veux-tu... ce sont les grandes villes... surtout qu'entre les rumeurs de conflit, l'attentat sur ce grincheux de Balrog, les rumeurs concernant les envies séparatistes du maire de Rochechouart... les gens sont un peu tendus en ce moment... Il haussa les épaules. Enfin, ce n'est pas le plus important tout ça... Je n'ai pas encore eu l'occasion de retourner voir notre soeurette depuis qu'elle s'est mariée, si nous y allions... Je crois que j'ai suffisamment regarder ces papiers pour aujourd'hui...

Il se saisit des piles de papier sises ci et là sur le bureau et les rangea tant bien que mal dans un secrétaire qu'il ferma ensuite à clé.

Trop de boulot ces temps-ci...

Alors que Miltiades s'apprétait à râler qu'il n'avait pas eu droit à son verre, Haig reprit.

On s'arretera en chemin, il y a une petite taverne pas mal du tout sur la route.

Etrangement, ces mots eurent le don d'apaiser le jeune forgeron... Ils se mirent en route, Haigwepa prenant soin au passage de se munir de sa propre arme et de disposer des gardes à sa porte.

Passons voir Annlor d'abord, je suis sur qu'elle sera ravie de te voir!

A en croire la mine légèrement déconfite de Miltiades, il n'en était pas aussi sur...

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Bendalf

Citation:[

- Mon amour, j’accouche. ]

Citation:[ Ben… Ben… Mess… Mess… Je n’ai rien vu ! Et je ne veux plus en voir une seconde supplémentaire. Vos ébats étranges n’intéressent que vous, mais par pitié, n’alertez pas toute la maisonnée pendant que… pendant que… enfin vous voyez de quoi je parle ! ]

Mon amour? Accoucher!

Le goupil a le souffle coupé par cette double révélation. Et là une question existentielle se cogne dans tous les coins de sa caboche: la perspective d'un accouchement rend-t-elle particulièrement sincère, ou altère-t-elle au contraire la raison? Voilà que la porte grince, pour laisser passer son cousin putatif... traître d'huis! Pauvre de lui... Ni une, ni deux, La Roche-Canilhac fond sur le Rancon autoproclamé et acharné. L'empoignant par le col et le bas de la chemise, il le traine jusque vers la galerie.

"Mon vieil Icaré, l'heure n'est point propice à vous soucier de ma moralité. Allez donc me quérir Almedra et... de l'eau chaude... et aussi des serviettes!

- Z'est touchours ze qu'on dit pour éloigner les maris za Monsssieur Blaize, déclare doctement une Hildegarde sortie de nulle part.

- Aaaah, s'écrie Bendalf, vous m'avez fait peur vous! Eh bien venez plutôt m'aider à installer ma bien-aimée...

- Le contraire ne serait-il pas plus... pertinent, s'enquiert Icarasht.

- Pertinent?

- Oui, cela ne veut pas dire ça?"

En un clin d'oeil, le goupil compare l'épaisseur des biceps de la nourrice et du soudard. Puis opte irrévocablement pour la première, le Seigneur l'ayant sans doute dotée, dans un moment d'égarement ou de distraction, de deux paires de cuisses (qui sait, peut-être s'était-il gratifié seul de la bénédiction suprême de la pause café pendant quelques éons, avant de la donner aux hommes).

"Si... mais non, déclare-t-il alors d'un ton péremptoire, poussant Icarasht vers les escaliers."

Bendalf se précipite alors vers son épouse, souhaitant profiter au mieux de ce rare moment de sincérité. Dans une parfaite communion, il partage la douleur de la malheureuse, tandis que celle-ci entreprend de lui broyer conscienscieusement le bras au rythme de sa respiration saccadée. Son regard plonge dans celui d'Hermelyne, ils échangent un sourire; puis un timide et silencieux "je vous aime" se dessine sur leurs lèvres. Sournoisement, Hildegarde arrache professionnellement le baron à la future maman, et le soulève jusqu'à la porte.

"Le cochon est dans le maïs, clame-t-elle en le jetant dehors. Affaire de femmes Monsieur Blaiiize, che zuis décholée!"

Le goupil glapit à la lune avant de se résigner. Une agitation suspecte anime la cour en contrebas. Descendant les marches quatre à quatre, il arrive à la rencontre d'une civière de fortune.

"Qui a commandé, je dirais au bas mots, une centaine de livres d'abats et de viande crue, demande-t-il à Almedra qui suit l'équipage à petite foulée, environ?

- L'idée est séduisante, mais il s'agit de Martial, rétorque le praticien illuminé, comme s'il avait là un intéressant cas d'étude.

- Une embuscade à deux pas de l'hôtel, ajoute un valet.

- Une véritable boucherie, ajoute un Scipion éploré et agitant un panier de champignon, le persil en moins!"

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
dhea

La Vicomtesse de Droux priait Aristote dans sa chambre...qu'allait elle faire ? A peine mariée et là voilà déjà presque veuve...

Elle se ressaisit et traversa le couloir pour aller dans la chambre de son époux (enfin ce qui restait de lui).

En ouvrant la porte une odeur de mort flottait dans la pièce sombre, elle eut un haut le coeur.

Mais quel est l'âne batté qui le laisse ainsi ? arf tous des incapables ici !

Elle ouvrit la fenêtre pour renouveler l'air de la chambre, un air froid et sec est préférable à cet air vicié qui pue la mort.

Elle s'approcha de la chose sanguinolente qui était (pour combien de temps encore...on se le demande ^^) son époux, apparement il était encore vivant.

Elle prit un fauteuil et s'assit pas trop près mais pas trop loin et sortit un livre de sa poche. Et elle commença la lecture d'une voix douce.



Du Livre des Vertus, chap 2 : La Vie

Mais Dieu était parfait, alors que Sa création était imparfaite. Alors qu’Il était conscient de Lui-même, Sa création ne pensait pas. Alors qu’Il choisissait ce qu’Il faisait, Sa création ne faisait que s’adapter. Alors qu’Il était capable de créer, Sa création ne faisait que se suffire à elle-même. Alors qu’il voulait aimer Sa création et être aimé d’elle en retour, elle en était incapable.

Dieu réunit alors l’amour qu’Il avait en Lui. Il en fit l’esprit, qui ne pouvait être ni touché, ni vu, ni senti, ni goûté, ni entendu, car il était différent de la matière. L’esprit contenait l’intelligence, composée de la raison et des sentiments. Dieu y en avait mis le plus de Lui-même: la capacité de choisir et celle de ressentir. Le Très Haut associa la matière à l’esprit, pour que ce dernier puisse exister en harmonie avec le monde, et nomma le tout “vie”.

Mais la vie était imparfaite. Bien que créée par Dieu et composante de Lui, elle n’était pas Lui tout entier. Sa capacité de choisir était partielle, car son savoir et son pouvoir n’était pas illimités. Sa capacité de ressentir était tronquée, car elle était composée de matière, neutre et impersonnelle. Mais Dieu voulait aimer la vie et que la vie l’aime en retour...



Pendant que Dhéa lisait ce passage du Livre des Vertus, elle entendit comme un râle, un grognement qui venait de ce qui restait de son époux. Bon vu son état ela ressemblait plus à des glougloutements tous sanguinolents (beurk), plus Dhéa lisait, plus le Vicomte s'agitait. Dhéa leva un sourcil, s'interrompit et se demanda pourquoi il s'agitait de la sorte, surement l'effet de la sainte lecture lui donnait l'envie de se remettre de ses blessures.

Elle vit dans ces glougloutements tout sanguinolents la volonté d'Aristote.

Viiiiite qu'on appelle le médecin...euh...peste quel est son nom déjà...ânemedra ! Viiiite faites venire Anemedraaaaa pour qu'il soigne le plus rapidement possible mon Balrogounet !!

Son cri resta sans réponse...mais il n'y avait donc pas de domestiques consciencieux dans cette fichue barraque ?? Elle se leva brusquement, laissa tomber son livre et partit à la recherche du medecin.

Ppffff on est jamais mieux servit que par soi même ici !! Anemedraaaaa yououuuuuu où êtes vous ?? Anemedraaaa

...

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
almedra

Le fossilistique médecin était remonté dans sa chambre après avoir laissé Dhéa s'occuper de son... euh... cher et tendre... bref, dans tout les cas il lui avait fait promettre de rester au chevet de son... comment l'appelait-elle déjà... Balrogounet -déjà un rictus se dessine entre les moustaches du praticien-. Bref, le chair tendre allait devoir attendre... Il est bien connu que les félins doivent dormir au moins les trois quarts d'une journée pour que celle-ci ne voit pas la mine refrognée de l'Ysengrin précité comme étant médecin.

-Anemedra !!!!! Anemedra !!!!! Voix de femme suraigüe

-Almedra !!!!! ALMEDRA !!!!! Voix d'un proche... sûrement Blaise...

Bien entendu, vous lecteurs, avez la tâche facilitée par le texte et la didascalie... mais ce qu'entend notre grognon aux oreilles pointues est tout autre, et comme Dhéa et Blaise se déplacent tout deux vite, ils se rencontrent violemment devant la porte de chambre d'Almedra. D'ailleurs voici, retranscrit avec un réalisme hors du commun ce qu'il entendit (l'effet Doppler en moins bien sûr) :

-alameneddrara !!!!! ALaMEnedDRAra !!!!!

Puis, tout de suite après :

-Poc !

Trois secondes de silence puis une vois de femme :

-Abruti !!!!! Dégagez !!!!!

Bruits de lutte.

Le récent Seigneur de Tuilerie de roche ouvre sa porte avec l'air stupéfait et endormi à la fois... son oeil ensommeillé, quoique amusé par la scène, suit la courbe parfaitement parabolique que Blaise décrit devant lui avant de s'applatir contre le mur du couloir.

les poings en avant, Dhéa prend la parole :

-Balroguinounet va mourrir !!!!! Il a des soubresauts et il bave rouge et mousseux !!!!!

Blaise glisse le long de la paroi du mur et se relève :

-Hermelynenouninounette va accoucher !!!!!!

Puis voyant que le suffixe du nom ne serait pas un argument suffisemment fort comparé à de la bave et du sang il ajoute prestement :

-Y'aura du sang aussi, de la douleur, des cris, de l'hystérie, de la chique et du mola... !!!!!

-Bon ! Tranche Almedra Je ne peux pas vous départager... Il hurle alors à qui veut bien l'entendre : Qu'on me mette Martial dans cette chambre et Hermelyne dans celle qui est juste en face !!!!! Faites moi le plaisir de m'appeler Lucille, elle sera mon aide dans cette double opération !!!!!

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Schtroumpf

Assis sur une marche de l’escalier du château, Scipion parlait avec d’autres individus tourneboulés par la situation.

« Je viens de faire la connaissance de mon père. Il accepte que je sois des siens, je m’intègre à la famille et quoi ?? On l’attente* ?? C’est cruel…. Un homme si bon… »

Hochement du chef.

« En plus c’est un Ysengrin, pas un agneau quoi ! C’est même tout le contraire… On s’attaque pas à un seigneur de renom et aimé de surcroît ! »

Silence songeur…

« Vous parlez à vos champignons, demanda poliment Icarasht qui venait de faire irruption sur le haut des marches ?

_Ben… ouais. Pourquoi ? Faut pas ?

_Euh… Bonne nuit grand frère. »

Schtroumpf regarda s’éloigner le seigneur Icarasht et l’étudia soigneusement. Les cheveux en bataille, le pourpoint relevé exagérément jusqu’au menton et la couleur variable de son teint… ça allait mal pour papa en haut ! Il grimpa les marches rapidement quand il entendit soudain un hurlement inhumain :

« alameneddrara !!!!! ALaMEnedDRAra !!!!! »

Il répéta ce qu’il avait compris dans un cri strident à qui voulait l’entendre :

« Amenez des draps !!! »

Il continua son ascension sans réfléchir à en perdre haleine, essayant de saisir les quelques mots de la conversation qui éclatait plus loin. Sang, Balrogounet, accoucher, Lucille. Réfléchissant vite, il se dit qu’il fallait aller trouver Hermelyne. Il avait en effet entendu certains de ces mots sortir de la bouche de son cousin Bendalf. Il fit demi-tour et s’engagea dans le couloir qui conduisait à la chambre, ouvrit la porte à la volée (Un hurlement mêlant douleur et surprise) et le souffle court annonça :

« M’dame !! Vot’ mari Bendalf et dame Dhéa sont tout’affolés et s’accordent à dire que dame Lucille va accoucher d’un Balrogounet (probablement un petit frère pour Balrog mon père) et qu’il va y avoir du sang… Un temps d’arrêt, Schtroumpf pensant avoir oublié quelque chose puis ah ! et il faudrait apporter des draps, me demandez pas pourquoi et AAAAAAHHHH !!!! Qu’est ce que c’est que ça ??!! »

La servante Hildegarde, les manches retroussées tenait fermement écartées les jambes d’un culbuto rouge et bruyant (limite fumant) qui devait être ce qu’il restait de la douce Hermelyne chère ( ?) au cœur du seigneur de la Roche Canhilac.

« Pouzzez Madame, zoyez vorte !! Tonnait la très musculeuse servante. »

Ne sachant que faire et vouant un amour tout particulier à son cousin, dans un élan de sens de l’honneur, Scipion se jeta à la gorge de Hildegarde, et la prenant par surprise faillit même la terrasser. Mais celle-ci se débarrassa vite de lui comme d’une poupée de chiffon.

« TÊÊÊÊTE !!!!!! Beugla Hermelyne. »

Les deux belligérants se retournèrent comme un seul homme (enfin presque) et aperçurent en effet la tête du rejeton qui pointait entre les jambe de la dame. Hildegarde se précipita au dehors en appelant un médezin d’une voix tonitruante, tandis que Schtroumpf attrapa son peu de chevelure à deux mains et commença de se balancer d’avant en arrière et d’arrière en avant en énonçant les fameux (mais signe de profonde détresse) :

« Eeeeeeeeeeeeh !!! EEEEEEEEEEEH !! EEEEEeeEEeeeeeeEEeEeehhHH !!!! »

*faire un attentat dans le langage schtroumpfesque.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Bendalf

La plainte de Schtroumpf s’étire lentement dans la galerie, en un long fil de désarroi que remonte le baron de La Roche-Canilhac à toutes jambes. Les gémissement cessent finalement… uniquement parce qu’ils sont couverts par des rugissements. Peut-être « terrible hurlement » eut été plus juste, mais le doute était permis. Bendalf se précipite de toutes ses forces contre la porte. Comble de l’injustice, icelle n’était pas verrouillée, et il traverse toute la pièce, non sans avoir ressenti une vive douleur à l’épaule. Sa course se termine par la rencontre de son front contre un coffre de voyage bardé de fer forgé.

Il va tomber dans les pommes, ou même dans les vapes, me direz-vous d’un air entendu et blasé. J’aurais aimé vous détromper, mais le malheureux a-t-il mérité d’assister aux évènements qui vont suivre ? Non, il ne verra rien, rien de rien, puisque l’on n'a pas inventé le caméscope. Et puis de toute façon, il ne servirait à rien, rien de rien, si ce n’est à encombrer les pattes d’un médecin (oui avancé, voyez ! je l’ai mis) voire gâteux, assisté d’une ravissante et lupine future grand-mère et d’une robuste nourrice bavaroise, improvisées sages-femmes. Ah oui, j’oubliais, il y a aussi Scipion, qui ne relève nullement le taux de sagesse de cette scène frôlant le scabreux.

***

Bendalf est confusément conscient d’une douleur au bras. Nul doute qu’on le lui avait méthodiquement brisé en menues esquilles et quelques livres de bas morceaux prémâchés pour chats miteux et édentés. Puis son nom que l’on prononce avec insistance. Sa joue tapotée de plus en plus vigoureusement.

« Blaise ? Blaise ? Blaiiiiiiiiiiaiiiise ! BLAISE !!!

- Que ? Quoi ? Scipion ?

- Oui ? C’est moi ! Ah mon cousin, ce fut épique, s’écrie Schtroumpf les avant-bras ensanglantés.

- Chzuuuuut Monzieur Zcipion ! Bas zi fort ! gronde une voix pas si chuchotante. »

« Hildegarde, songe Bendalf, il n’y a qu’elle pour mettre autant de "Z" dans une phrase… jamais vu un tel stéréotype. »

Soudain le visage dément du grand oncle Almedra apparaît, occultant son champ de vision :

« L’enfant ou la mère, crie-t-il le regard halluciné.

- …

- Ah ah ah ! Je vous ai eu !

- Vieux fol !

- Z’est pâs trôle Monzieur Almedra… Razurez-fous monsieur Plaize, ils font bien tous les cinq ! »

De nouveau, c’est à soufflets que l’on réveille le baron. Mais il s’agit d’un crasseux soufflet à cheminée cette fois, que Scipion actionne avec enthousiasme ; après le lui avoir introduit dans la bouche cela va de soi.

« Non mais *kof* ça ne vas pas *kof* pas bien vous non plus, glapit Bendalf en crachant des cendres et moulinant des pattes, ce qu’il s’arrête de faire avec une grimace de douleur.

- C’est lui qui m’a dit, pleurniche Scipion avec une moue très en vogue dans toutes les cours d’école.

- Je ne faisais que vérifier une théorie de Médecine Avancée, se défend Almedra (le lecteur pourra remplacer les majuscules par des postillons de rhétoriques… vous ne savez pas ce que c’est ? C’est normal, cela fait typiquement parti de l’arsenal argumentatif félins miteux).

- Et mon bras ? Vous vouliez vérifier une théorie sur les vertus et propriétés des étaux peut-être ?

- Ah non, ça c’est votre épouse qui a eu besoin de serrer quelque chose pendant qu’elle mettait bas… On s’est dit qu’après coup, ça vous ferait plaisir d’avoir participé.

- Forcément, si elle portait quatre petits, marmonne le baron dubitatif qui estimait que la douleur devait être proportionnelle au nombre de nouveaux-nés, déjà qu’il concevait mal comment un seul pouvait passer (voyez ! quand on vous dit qu’il valait mieux qu’il soit dans les pommes).

- Non, seulement trois, l’un était mort-né…

- …

- Je vous ai encore eu ! Non j’ai dit cinq parce que j’ai aussi sauvé votre oncle mon neveu, avec brio et panache, avec une maîtrise à faire pleurer les meilleurs chirurgiens maures.

- Chirurgien ?

- Des mires spécialistes des boyaux, des os et des muscles… enfin bref, allez donc voir vos renardeaux... euh, enfants… mais n'vous attachez pas trop hein ! »



C’était trop tard. Dans un tableau irréel, Hermelyne somnolait, ses trois enfants dans les bras. Un miracle, oui, c’était sans doute un miracle. Aucun doute, ils étaient bien de lui ; s’il avait eu un doute, il aurait fait un sort à tout autre père putatif : ils étaient à lui. Il remit une mèche derrière l’oreille de la jeune maman.

Il bredouilla quelque chose d’incompréhensible à Minute, sa mère, qui veillait sur sa bru.

« Pardon mon grand ?

- Des filles ou des garçons, demanda à nouveau Bendalf en raclant une gorge nouée d’émotions.

- Un de chaque sexe, dit doctement Lucille en couvant les nourrissons du regard puis de se rattraper : et un autre garçon. Comment avez-vous prévu de les appeler ?

- Mmmh, Tibère, Tiphaine et Titus…

Les mignons sourcils d’Hermelyne se froncèrent légèrement.

« Trois T, remarqua la jeune grand-mère…

- Certes, que l’on inscrive Ambroise, Mélusine et Hector pour les seconds prénoms, dit Bendalf dans un murmure que sut capter la plume grinçante d’Aredius apparu d’on ne sait où. Une nouvelle génération d’Ysengrin, qui vient remplacer ceux qui nous quittent… ou qui ont bien failli. »

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Hermelyne

Sombre devrait être le jour qui naît sur l’Hostel Louvières, songe Hermelyne dont les yeux sont injectés de sang par des nuits bien trop blanches. Les concerts improvisés de Scipion et Kervin et désormais Icare à toute heure du jour et de la nuit sont désormais remplacés par les vagissements sur toute la gamme de sa portée. Son jeune époux a déserté le lit conjugal pour remplir ses devoir à la guerre elle eût bien préféré le contraire. Un vague souvenir d’intimité bucolique vient lui caresser fugitivement la mémoire. Un souvenir doux comme une brise de printemps, quand les vergers sont en fleurs.

Mais il est bien vite chassé parce que les couloirs où circulent la mesnie et leurs serviteur, sont encombrés de rumeurs. Sur les maîtresses de son Blayse. Elle a eu vent de cette amazone qui l’aurait plus que soigné sur le champ de bataille. De cette fille de Ventadour, d’une autre de Guéret avec qui il se serait affiché à une cérémonie officielle.

A peine mariée, à peine accouchée il a fuit, prétextant une guerre, une bataille, comme la dernière fois. Ah mais vous ne m’aurez pas à nouveau mon ami… j’ai pu vous retrouver de la Champagne au Limousin, je vous retrouverais où que vous soyez! Et si vous croyez que vous allez pouvoir trousser toutes les catins du Royaume, je mettrais mille fois le feu au domaine avant. Non mais qu’est-ce que c’est que ces manières?

***

La porte des appartements de Dame Dhéa, épouse du chef de la Maison Ysengrin se referme sur une Hermelyne, Baronne de la Roche-Canilhac plus que déterminée, prête à sauter à la gorge du moindre imprudent qui aurait montré la moindre velléité à lui barre la route. Il y a là aussi Annlor Taurhol, femme de son frère aîné, qui l’a chaleureusement accueillie à leur première rencontre.

Les domestiques sont aux aguets, un conseil de femme, ça n’est jamais bon. Tant qu’elles se réunissent pour faire de la tapisserie et aux travaux, cela va, mais là, chacun s’attend au pire. Ont-ils commis la moindre faute? Chacun fait son examen de conscience en maudissant le moindre bruit qui les empêche d’entendre ce que trame le convent.

L’un deux cru entendre: « Fais la tisane, Dhéa » mais ça aurait pu tout aussi bien être autre chose, il y a tellement de craquements dans ces vieilles maisons…

***

Le lendemain, avant même que le soleil daigne darder le Limousin de ses rayons, échevelée, les yeux toujours aussi marbrés, une petite silhouette ou l’ombre d’elle-même fini d’empaqueter quelques linges. A cette heure ou les rues s’animent du ballet des travailleurs. Elle s’approche du berceau agrandit en hâte par Grimbert où reposent ses précieux trésors, ses amours, les fruits de ses entrailles. Les quitter lui serre le cœur, mais la ressemblance avec leur père est trop douloureuse. La petite Tiphaine s’est étalée en étoile de mer, laissant peu de place à ses frères. Encore une qui aura du caractère, se dit-elle avant de la prendre avec délicatesse pour la recaler.

Elle va ensuite ouvrir à Hildegarde, offusquée. Celle-ci entre sans la regarder, sans un mot, tout son être exprime la violence de sa désapprobation quant à cet abandon.

Hautaine et raide, Hermelyne sort. Elle demande une estafette pour prévenir son intendant de Saint-Sornin-Leulac qu’elle s’absente et à un valet de lui amener les affaires dans la cour.

Là, Grimbert, le tout dévoué, l’attend avec un attelage. Il l’installe à côté de lui et sans un mot, ils prennent la route. Au sortir de la ville, le brave intendant de la Roche-Canilhac resta d’un silence compréhensif et d’un regard droit devant lui quand il sent sa passagère convulsée par les sanglots.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Bendalf


Citation:
A monsieur d’Auzances

Hostel Louvieres, Limoges

Je vous escris ce jour, avant que de partir d’Angers. Les Ysengrins ont aidé à desfendre ceste place toute la semaine. Je crois que jamais les gens de ce pays n’accepteront leur defaicte. Ils sont par trop arrogants, et nous ferions de mesme si nous estions attaqués. Nous arpentons ceste ville sens cesse, ferraillons contre les bandes de rebelles… Comment s’en estonner ? Rien n’a esté fait pour recognoitre la prise de la place : poinct de remise des clefs par les notables, poinct d’entrée solenelle de ville, poinct de Te Deum… Peste soit de tout cela !

Car de quel droict sommes nous là ?

Certes, nous venons restablir l’auctorité royale. Mais cela ne me convient guère, et deschire ma conscience, moy qui vous le savez, ai tousjours esté affectionné au service du trosne de France.

Aujourd’huy, je ne vois plus les choses sous le mesme angle. Il y a un an, la Fronde estoit dirigé contre nostre souverain. Mais là, c’est la souveraineté du pays d’Anjou qui est bafouée. Ce n'est plus le roy, mais un suzerain qui se venge d'un vassal restif. Bientost je vous le dis, le Limousin sera domaine royal !

Si je suis parti en guerre beau cousin, c’est par fideslité à ma terre de Limousin : pour honorer mon allesgeance, mon amitié envers mes pairs et mon comte, nostre famille pour respecter le choix de nostre alliance… par lassitude aussi, dans l’espoir de quelques batailles ! Que l’on me pardonne ceste folie, qui pourrait faire de mes enfants des orphelins. L’honneur nous fait faire des choses si sottes parfois, mais que je peine à regretter. L’honneur de nostre famille, de nostre noblesse, du Lymousin, tout cela mesrite des sacrifices.

Veillez bien sur Tibère, Tiphaine et Titus, cependant que leur mère est à Tours, et moi en terre hostile. Puisse ceste lettre vous arriver. Tous les notres sont encore bon allant, Scipion et Crillus regagnent leurs demeures et Sigismondo faict prisonnier mais encore en vie.

C’est à la haste,

Depuis Angers, ce seiziesme de mars 1455,

Bendalf Ysengrin du Malpertuis

ysengrine carpe jugulum !



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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
dhea

Dhéa n'en revenait pas ! La voilà chef de la mesnie Ysengrine, les hommes sont partis guerroyer, et Dame Hermelyne (sa parente à je sais plus quel degrès....tiens faudrait faire un parchemin recollable à volonté avec l'arbre généalogique de la famille pour mémo ndlr) était partie en voyage je ne sais où.

Dhéa, donc, devait maintenir un certain ordre à l'Hostel et voilà que Dame Hermelyne à peine remise de ses couches lui confiait la garde alternée avec sa gouvernante de ses 3T....comment s'appelaient-ils déjà ? Tibère, Tiphaine et... bref les 3T ça leurs irait bien.

Comme depuis le départ de leur mère, les 3T pleuraient, hurlaient à n'en plus finir.

Oh noon noon noon ils ne vont donc jamais ce taire ces 3 braillards ?

La jeune femme était un peu prise au dépourvu quand la bise fut venue. On les entendait d'un bout à l'autre de l'Hostel. Dhéa quitta ses appartements où elle écrivait une missive à son époux pour aller tenter de calmer les 3 petits monstres.

Ils étaient là dans leur berceaux, tout rouge en train de s'époumonner. Qui eut cru qu'une telle puissance pouvait sortir de si petits êtres sans défense ?

Bon je fais quoi maintenant avec...ça... dit elle en reardant les trois berceaux ? PPPFFFF

Elle rapprocha un fauteuil près des berceaux, pour pouvoir les bercer les uns à la suite des autres. Elle inspira lentement, s'éclaircit la voix et commença à leur chanter une berceuse... enfin berceuse vite dit...disons une chanson...Pourquoi cette chanson demanderez vous fidèle lecteur ? Mais parce que celle ci rappela les souvenirs d'une certaine nuit...

Someone to love

Someone that cares

Someone who'd always be there

Someone to laugh with

Someone to cry with

Someone to spend my whole life with...

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Balrog

Martial d’Ysengrin est aussi confortablement que possible installé dans sa tente personnelle. Il avait rejoint dans la journée ses parents, ainsi que le seigneur de Pierre-Buffière et de Chantemerle. A la lueur d’une lanterne, le vicomte de Droux relit, avant de les sceller, plusieurs lettres qu’il vient d’écrire. Concentré, il n’entend pas le seigneur de Tuilerie-de-Roche, Almedra, soulever le rabat de la tenter, rentrer subrepticement et se placer dans le dos de son neveu, profitant de l’angle mort qu’offre l’oeil crevé de son suzerain. Mais si, rappelez-vous de ce coup de hache qui aurait pût ôter la vie de celui qui était alors Prévôt et qui n’a fait que transformer une noble gueule en une masse boursouflée de chairs roses que même la forte pilosité du vicomte ne peut cacher. Almedra profite que son neveu relit ses lettres pour en apprendre le contenu. La première est adressée à l’aîné de ses bâtards, celui qu’il a fait seigneur de La Passerelle :


Citation:
Mon Scipion,

Je peine à le croire, mais tu me manques. Peut-être que ta présence et tes propos me permettent de réchauffer mon sang vieillissant. Te rends-tu compte qu’il m’a fallu chicaner le comte de Turenne à Angers pour te remplacer ? Non, j’imagine. Ne sachant quand je rentrerais, j’ai décidé de faire de toi l’intendant de l’ensemble de mes terres. Après tout, si je n’arrive à avoir descendance avec dame Dhéa, c’est toi qui hériterais de mon titre, de mes terres, de mes biens, de mes gens.

Je souhaite que la leçon te soit profitable et retrouver mon patrimoine dans l’état où je l’ai laissé.

Ton père.


La deuxième lettre est destinée à Alda, vicomtesse de Panazol, elle aussi bâtarde du vicomte :

Citation:
Ma Loupiote,

Les rumeurs de la nomination de ton frère comme Comte viennent de nous parvenir. Même si je me demande s’il n’aurait pas été préférable que cela soit toi qui sois élue. Non pas que ton frère soit un incapable, comme le pensent nombre imbéciles et hystériques, mais tu es moins controversée. Je compte sur toi pour savoir le raisonner et l’épauler. J’attends avec impatience les changements radicaux de notre société qui perd peu à peu toutes ses valeurs.

Prends soin de toi et tiens-moi informé de l’avancé de tes épousailles.

Ton père.



La ronde des bâtards ne pourrait se terminer que par une lettre à son dernier fils :

Citation:
Icare,

Nous venons d’apprendre ta nomination. Je n’ai finalement plus de regret à t’avoir reconnu. Les grincements de dents de tous ces imbéciles, que nous entendons jusqu’ici, m’ont agréablement bercé. Je suis fier que tu aies su profiter de la situation. Etant trop éloigné, je n’ai pu suivre la dernière campagne. La Rumeur, qui a le temps de faire le tour du royaume avant que la Vérité n’ait eu le temps de lacer ses chausses, court selon laquelle il y aurait eu des tractations. Ou magouilles si tu préfères. Non ? Sans déconner ? Mais des magouilles, il y en a au minimum toutes les deux élections ! Les gens auraient-ils oublié le coup des deux listes de ton beau-père, pas mal pensé ceci dit ? Ou encore comment Koyote est devenu comte ? Je suis sûr, s’il est encore en vie, que Roquetaillade se souvient en avoir fait les frais. Et je pourrais remonter ainsi loin dans l’histoire de notre Comté. Je te conseille vivement de te mettre au travail, afin de faire mentir toutes ces vipères. Et n’oublies que tu incarnes une autorité et que tout manquement à cette autorité constitue un trouble à l’ordre public. Préviens et montre-toi ferme. Que diable ! Où se croient-ils ? En démocratie athénienne ? Mais qu’ils se renseignent un peu mieux et ils se rendront compte qu’avec 20 000 hommes libres pour 100 000 esclaves, c’était loin d’être le paradis sur terre ! Et je ne parle même pas des femmes qui restaient cloîtrées dans leurs gynécées ! Mais si c’est vraiment ce qu’ils souhaitent, donne-leur ce régime. Nous pourrions enfin être tranquilles.

Quoiqu’il en soit, je suis fier de toi et je viendrais prêter serment à mon retour. Ne t’attends pas à ce que je vienne ployer le genou mais je t’autorise dès maintenant à m’embrasser alors.

Ton père.



Se penchant quasiment par-dessus l’épaule de son neveu, Almedra. peut profiter de la dernière lettre :


Citation:
Ma mie,

Je n’ai que peu de temps à vous accorder. Vous savez, la guerre est une maîtresse jalouse... Sachez que nous nous portons bien. Du moins Almedra, Blaise, Eusèbe et moi. Nous n’avons plus de nouvelle de Lucille et Sigismondo depuis des semaines. Nous craignons qu’ils ne soient faits prisonniers ou pire qu’ils n’aient trouvé la mort. Nous sommes en terre ennemie et je ne sais si cette lettre viendra jusqu’à vous.

J’espère que notre dernière nuit aura été fertile car il est possible que je ne revienne pas. Faites-moi une engeance nombreuse, c’est tout ce que je vous demande.

Prenez soin de soin de vous.

Votre Balrogounet.



"Et bien, je ne vous savais pas si affectueux avec votre portée...

-Mais putaindedieu ! Que foutez-vous là ? Vous ne pouvez pas me laisser peinard cinq minutes ? Non ! Messire Almedra aime se mêler de ce qui ne le regarde pas ! s’agace Martial d’Ysengrin, qui commence par s’étouffer, la gueule rendue rubiconde par la colère.

-Là... doucement... Calmez-vous... Vous allez finir par nous claquer entre les pattes... Balrogounet !"



A ces mots, le seigneur de Tuilerie-de-Roche s’enfuit précipitamment avant de trouver refuge sur une haute branche. Là, il nargue le vicomte de Droux qui jappe au pied de l’arbre.






























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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Bendalf

Citation:
A Monsieur d’Auzances,

Limoges,

Monsieur,


J’ay eu vent du malheur qui vous arrive. Vous voilà comte du pays le plus frondeur qui puisse estre, et qui pourtant s’ennorgueille de sa fideslité au roy. Les Limousins sont braves mais parfois fort sots, et on leur preste bien courte memoire.

Des facheux vous ne devez avoir cure: ils parlent et parlent sans cesse, pour le plaisir de s'entendre; et jamais vous le ne les satisfairez en rien. Ils se croient tous estre l'ame de tout le pays, et s'imaginent chacun detenteur de la volonté de tous.

Plus que tout, je ne scaurais vous conseiller la temperance et la fermeté.Nous sommes en guerre, et s'ils ne se calment d'eux-mesme, il vous faudra chastier les actes de rebellion contre vostre auctorité. Soyez seur qu'ils crieront à l'injustice, se cacheront derriere les lois. Peste soit de la basoche et des robins! Trouvez en quelques uns à vostre desvotion, car ce seront là les armes de vos ennemis: le codex et le droit. Gagnez la confiance de vos nobles, de l’armée également, bien que nostre compagnie d’ordonnance tienne de plus en plus de la secte, et se donne par trop rosle politique.

Vous ne sauriez faire pire que vos predecesseurs. Les comtes en Limousins se succedent si vite. Et quels que fussent leurs mesristes, ils s’octroient un genereux fief de retraite.

Je vous suis reconnaissant de garder un œil bienveillant sur mes enfants.

Je prie Dieu qu’Il vous aist en Sa Saincte garde, et vous preste courage dans l’adversité

Vostre humble et desvoué cousin,

De Bretaigne, ce jeudy, vingt-neuviesme de mars,

Bendalf Malpertuis d’Ysengrin

YCJ



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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Bendalf

L'authentique récit des dernières aventures de nostre famille en Bretaigne.

Dans un ordre rigoureusement antichronologique,

Incluant de belles et bonnes pépites de pillages, et autres aléas d'une guerre par définition sale.



Nous y verrons:



Les Ysengrin entre siège infructueux de Rieux et prise de Rohan

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=227313

(et plus particulièrement la mésaventure de votre serviteur, Bendalf Ysengrin du Malpertuis, hobereau du Limousin et maillon d'une vieille famille, homme d'armes et de plume, aristotélicien par culture et tradition, navigant entre son humanisme campagnard et les superstitions de son temps, à la veille de la Renaissance)



Les Ysengrin à Rohan

http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=6003737#6003737

...

A paraitre, les Ysengrin à la ferme

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
nicotortue



Alors que la campagne limousine vaquait à ses occupations sous un soleil d'avril qui ressemblait davantage à un soleil d'août et qui soulevait déjà d'inquiétude l'esprit des quelques paysans assez sagaces pour penser au manque d'eau, un convoi de quelques cavaliers, assez indifférents à la taille des épis de blé ou à la tonte des moutons, se dirigeait vers le castel du vicomte de Droux, malgré la détestable réputation dudit lieu.



Le cavalier de tête, assez bon cavalier malgré son jeune âge, regardait avec curiosité le paysage qui l'entourait, se demandant où pouvait bien se dresser la bâtisse. Il avait voyagé avec le vicomte, dans l'escorte de son maître, et savait bien que l'irascibilité du Vicomte n'était finalement que fort peu de choses, dont on s'accomodait facilement à la longue, surtout lorsqu'on se trouvait en queue de cortège et le Vicomte à sa tête !



Les sombres murs de l'édifice furent bientôt en vue, parmi les hautes fûtaies qui l'entouraient et le dissimulaient partiellement. Sous un soleil rayonnant, les lieux n'avaient rien de sinistre. Sûement une légende populaire... Raffermissant sa prise sur la hampe qu'il tenait en main, levant bien haut le pennon aux armes de Turenne qui s'y agitait, le jeune garçon fit stopper le petit groupe et s'avança seul au devant du pont-levis. Il ne pouvait s'empêcher de ressentir un peu d'appréhension mais seuls 2 valets vinrent l'accueillir. D'un signe de main, l'écuyer du Comte de Turenne (car c'était lui) fit avancer un de ses gardes, menant en main une mule de bât et lui demanda de la décharger. Ceci fait, il remit un pli à l'un des valets, insistant bien sur le fait que les objets livrés et la lettre devaient être remis en mains propres au Vicomte. Puis, sa mission achevée, il salua d'un signe de tête et se hâta de faire demi-tour, ses compagnons sur ses talons et reprit la direction de Neuvic où le Comte était descendu à son retour de guerre.



Les valets s'emparèrent des marchandises déposées, certaines plus récalcitrantes que d'autres et portèrent le tout au premier membre de la famille Ysengrin qu'ils rencontrèrent, peu soucieux des recommandations faites par leur visiteur.


Citation:
Vicomte,

Je ne vous remercierai jamais assez de votre plaisante compagnie et de la sûreté que vous et les membres de votre Maison ont su m'apporter lors de notre retour en Limousin depuis la lointaine Bretagne.

Aussi, veuillez accepter ces modestes présents, en gage de ma sympathie et de ma reconnaissance. J'espère qu'ils vous agréeront...

Cordialement,

Nico de Brassac.




Accompagnait le pli scellé une boîte de cèdre de belle taille à l'intérieur de laquelle reposait sur un lit de velours grenat une épée de Tolède, au pommeau filigrané d'or. Le Vicomte saurait mieux s'en servir que le Comte, peu habile aux choses de la guerre. On trouvait également un rouleau de plusieurs mètres de tissu de soie, d'un coloris bleu moiré. Les dames de la Maison Ysengrin sauraient l'utiliser au mieux. Enfin, patientait dans la cour un jeune poulain d'à peine un an, à la robe alezan. Nico se l'était réservé pour son usage personnel mais il avait finalement changé d'avis et souhaitait en faire présent au Baron de la Roche-Canilhac, qui avait eu la bonté de deviser avec lui lors de la route du retour et de supporter son incessant bavardage sans broncher.






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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
dhea

La Vicomtesse ne vivait plus depuis des semaines ! Outre les 3 mioches de sa parentèle (elle ne savait toujours pas qui était qui dans cette fichue famille), elle ne recevait que très peu (pour ne pas dire pas du tout) des nouvelles de celui qui était son mari devant Aristode et Sainte Blédina.

Elle était dans la salle où les 3T étaient installés (plus tard une telle pièce s'appellera nurserie) quand elle entendit des bruits de sabots dans la cour.

Son coeur (oui elle en avait un sinon elle n'aurait pas épouser son Balrogounet...mais nous reviendrons sur cette histoire plus tard...) ne fit qu'un bon dans sa poitrine (qu'elle avait fort pourvue ^^ bah oui faut bien qu'elle ait des atours pour son mari sinon pourquoi l'aurait-il épouser ? hein ?) enfin Il était de retour, sain et sauf (ou du moins en moins pire état qu'il n'était parti). Elle confia les 3T aux servantes, ajusta sa tenue et courrut accueillir les valeurs guerriers de la mesnie ysengrin.

Quelle ne fut pas sa deception quand elle vit l'arrivage.

Des serviteurs baragouinèrent de quelconques informations où il était fait mention de remerciements, de pair (impair et manque) bref la jeune maîtresse de maison n'en comprit pas un traitre mot. Décidément il lui faudrait aller prier Saint Marie Ange de Nardy pour l'aider à enfin savoir qui était qui !

Elle reçut les présents, lu la lettre adressée à son mari, quand le chat n'est pas là c'est la Dame qui commande.

Les visiteurs repartant déjà sans qu'elle n'ait pu leur offrir l'hospitalité.

Qu'ils aillent au diable après tout, murmura la jeune femme et elle retourna dans ses appartements en songeant à la tenue qu'elle se ferait faire avec ce magnifique tissu bleu moiré.

En repartant, elle se dit qu'elle avait oublié quelque chose...mais elle ne savait pas quoi...

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
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