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Hostel de Louvières

Attila_caligula
Citation:
Balrog

Confortablement installée dans sa couche de fourrures, Dame Dhéa s'adonne à une des activités ô combien passionnantes de ces femelles que le destin a autorisées à ne rien foutre d'autre de plus pénible. Elle brode. Concentrée sur son ouvrage, elle ne prend garde au léger grincement de la porte qui s'ouvre, ni des pas furtifs qui s'approchent d'elle. Un fauve va se jeter sur elle.

"Si vous croyez que vous allez assouvir vos pulsions sur moi, vous vous trompez mon ami, dit la Vicomtesse de Droux à son époux, sans lever son délicat museau de sa broderie.

-C'est comme ça que vous m'accueillez! Après deux longs mois? On peut pas dire que c'est la passion qui vous écorche la gueule!

-Et vous les lettres qui vous auront tué.

-Pas le temps à ça.

-Ni moi à ce que vous avez en tête.

-Pourtant...

-Pourtant quoi?

-Et bien... vous ne voulez plus qu'il y ait des batards?

-Ho! Je vous vois venir. Vous ne m'aurez pas ainsi.

-Si vous le dîtes. Bonsoir.

-Où allez-vous?

-Moi? Nulle part, voyons. Juste... faire un tour.

-Si vous sortez, n'escomptez plus me toucher.

-Pour ce que je vous touche...

-A qui la faute? Vous manquez vous faire assassiner! Et à peine remis vous partez à la guerre!

-Me voilà revenu.

-Vous aimez avoir le dernier mot, hein? Voyez. Je vous fais une petite place... Et otez ce sourire!

-Mais je ne souris pas.

-Et si vous me racontiez vos aventures mon ami.

-Si vous voulez... Tenez un truc drôle."



Les armées françaises se sont rassemblées autour de Vannes. La ville est cernée et ne devrait pas tarder à tomber. C'est l'effervescence dans le camps des Limousins et Marchois. C'est pourquoi personne ne fait attention à ce cavalier solitaire. Il semble enfin avoir trouvé ce qu'il cherche. A son accent, soit il est fortement enrhumé, soit il est originaire du Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germinacae.

"Herr Balrok?

-Attends, je l'appelle. Martial?

-Quoi, Noncle?

-Un visiteur!

-Que veut-il?

-Que veux-tu?

-Z'est berzonnel.

-Z'est ber... c'est personnel!

-J'arrive!

-Il arrive.

-Alors? C'est pour quoi?

-Herr Balrok?

-Non sa soeur! Tu te dépèches de me dire ce que tu as à me dire ou tu t'en prends une.

-Gut. Ch'ais bour fous ein Truhe.

-Hein?

-Ein Truhe. Un Koffre.

-Et?

-Z'est bour fous. De la bart du maire de Fannes.

-Bon... Donne et casse-toi.

-Alors?

-Tiens... c'est du fric. Il y a un mot aussi... C'est en effet le maire de Vannes. Il souhaite mettre l'argent à l'abri avant que les hordes barbares -ça doit être nous ça- n'entrent en ville.

-Mais pourquoi vous le donner alors?

-Je ne sais pas.

-...

-Oui?

-Je me disais que ça avait peut-être un rapport avec Balrok...

-Et?

-Bin c'est le nom d'un Vannais, presque aussi vieux que vous.

-Ha... l'autre naze nous aurait confondu...

-Peut-être...

-... Allez dire à Blaise que nous venons de recevoir une rançon et qu'il doit convaincre le baron de Pierre-Buffières de continuer vers l'intérieur des terres. L'honneur nous interdit d'entrer dans Vannes."

Le lendemain, les Ysengrins sont à bien des lieues quand tombe Vannes.



"Et ils n'ont pas essayé de récupérer l'argent?

-Pensez-vous et pourquoi ne pas admettre leur erreur aussi? Hé! Mais qu'est-ce que vous foutez?

-Je me blottis. J'ai froid aux pieds.

-Ca, je confirme.

-Mais vous n'êtes donc jamais satisfait? Vous me reprochez mon manque de passion et là vous ne voulez pas me réchauffer.

-A la bonne heure!"

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Hermelyne

Bien avant la mobilisation Limougeaude, les Ysengrin ont décidé de laver l’affront fait à Sa Majesté Levan III, Roy de tous les François. Les mâles de cette vieille famille de décatis décadents a donc pris la route à travers le Royaume pour combattre les félons. Parmi eux, se trouvait Blayse de Maupertuis, dit Bendalf Ysengrin, baron de La Roche-Canilhac et Seigneur de Saint-Sornin-Leulac.

Or, l’encre sur le parchemin scellant son sort à celui de Dame Hermelyne n’était point encore sèche et les cordons ombilicaux de leur trois enfants à peine tombés. Ce départ la rendit furibonde. Elle se lança à nouveau à sa poursuite accompagnée de leur fidèle serviteur Grimbert. Elle le retrouva enfin en train de se prélasser dans les thermes d’un village de pécores dont elle a probablement oublié le nom.

Après moult grincements de dents, démonstrations dentaires et quelques grognements ils s’épanchèrent un peu avant de reprendre d’âpres négociations. En effet, le mufle voulait qu’elle se rendît à Tours pour y être hébergée par Morgwen. Quelle indélicatesse me direz-vous ! Quand on sait qu’ils ont été amants… ! Elle fini néanmoins par céder. Vous trouvez ça rapide ? que ce manque de pugnacité est pour le moins surprenant.

Et oui ! Et vous avez bien raison. A peine ne fut-elle plus en vue sur la route de Tours, qu’elle bifurqua prestement et s’en retourna vers Saint-Sornin, les terres que son frère lui a données en dot. Elle y vit que tout était en ordre, que son intendant travaillait avec toutes ses qualités coutumières et que les paysans étaient bien nourris.

Peu après, sur la route de Limoges, les camelots ambulants et travailleurs des champs racontèrent qu’ils crurent voir une voiture foncer si vite qu’elle aurait projeté cailloux et mottes de terres a des dizaines de mètres de la route. Aucun ne put dire qui était à son bord.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
Bendalf

Monsieur de La Roche-Canilhac s'en revenait de ses terres. De retour d'une campagne qui dura plus de deux mois, il ne s'était point arrêté à Limoges. Il avait continué sa route jusqu'à son fief, afin de remettre un peu d'ordre dans ses affaires et de libérer ses gens d'armes de leur service. Sans prendre le temps de s'installer, il avait repris seul la route de Limoges quelques jours plus tard.


Il trouva l'Hôtel de Louvières à peine moins désert que sa propre demeure. Dame Dhea avait fui cet étouffant mois d'avril finissant, en ses terres de Droux; emmenant avec elle les enfants de Bendalf sur lesquels elle veillait. Bien entendu, le temps tournait à l'orage quand le goupil s'approcha de la bâtisse.

Laissant sa monture à un palefrenier, il entreprit de se rendre plus présentable avant de retrouver son épouse. Vu sa mise, un rien aurait suffi, mais un bain serait plus agréable. Il n'avait pu en prendre un depuis le début des hostilités. Fort heureusement, il ne croisa personne sur le chemin qui le conduisit jusqu'à sa chambre, il doutait que quelqu'un ait pu le sentir. Hermelyne n'était pas là non plus. Il embrassa la pièce d'un regard, avant de soupirer profondément; un léger sourire se dessinait sur son museau. Il avait hâte de retrouver les siens.

Il traîna ses bottes jusqu'à la porte de la pièce voisine, qu'il réservait à ses ablutions; porte qui refuse de s'ouvrir.

"Je n'ai besoin de rien merci, cria une voix féminine.

- Moi j'ai besoin du baquet, rétorqua Bendalf."

Silence.

"Allez, ouvrez-moi maintenant!

- Je n'ai pas terminé, siffle la voix, comme assourdie par la vapeur."

Fronçant les sourcils, le baron peste, arpente la chambre de long en large; puis perdant patience, glisse sa dague dans le joint de la porte, faisant sauter le loquet. Il referme derière-lui, et vient se camper devant son épouse.

"Bonjour, comment allez-vous?

- Cela allait bien il y a quelques instants encore, dit-elle en relevant un sourcil moqueur. Alors la guerre est terminée? Vous avez tué tout votre saoul?

- La guerre n'est pas officiellement terminée, mais je me suis absenté suffisamment longtemps. Parlons d'autre chose voulez-vous, maugrée son époux.

- Vous empestez, je vais être contrainte de vous céder la place.

- Ne prenez pas cette peine..."

Jetant baudrier, pièces d'armures et frusques puantes dans un coin de la pièce, Bendalf se coule dans le baquet fumant.

L'eau témoigne rapidement de plusieurs semaines de crasse.

"Je n'avais pas prévu de prendre un bouillon vous savez, grogne Hermelyne, il n'y avait pas de quoi se laver chez votre marraine à qui vous me confiâtes?

- Je ne l'ai pas vue depuis des mois, répond Bendalf, savourant les yeux mi-clos la sensation de l'eau chaude sur ses muscles raidis; les lieux communs sont parfois agréables."

A travers les volutes de vapeur, il s'efforce d'accrocher son regard.

"Comment vont les enfants?

- Je ne sais pas.

- Vous m'avez manqué.

- Vous aussi..."

Il l'attire vers lui, parvient à prendre son visage entre ses pattes encore crasseuses, pose son front contre le sien. Elle s'est laissée faire, sans se départir d'une moue contrariée, la lèvre légèrement tremblante.

"Nous partirons les retrouver à Droux au plus vite, voulez-vous? Rien que nous deux, mmh?"

Hochement de tête. Ils se cognent le front, mais restent arc-boutés.

"Aïe... dite...

- Oui ma mie?

- J'ai mal au dos...

- Ah merci, j'espèrais que vous diriez cela... moi aussi."

Ils s'adossent chacun de leur côté du baquet, échangeant un sourire.


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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
dhea

Pendant ce temps là, non pas à Vera Cruz, mais dans la chambre de la Vicomtesse de Droux...une broderie git par terre (un surcot) sur laquelle on peut voir des petits coeur entourant un Balrogounet, et, soudain, un cri surgit de la nuit, la Vicomtesse a collé ses petits petons froids contre les pattes de son mari, il ne semble pas apprécier.

Pourtant depuis son retour le Vicomte se comporte étrangement, il a un drôle d'air, un air inconnu que sa maisonée ne lui connaît pas...un air inquiétant et effrayant : il a sans arrêt un sourire sur son visage marqué. Je puis vous certifier que ce comportement inhabituel de la part de Balrog fait jaser dans la maisonnée.

Un tel événement avait déjà eu lieu, il y a de cela 2 mois quand le Vicomte estoie parti à la guerre, au petit matin ses gens l'avait vu sortir de la chambre de son épouse avec cet étrange sourire et en fredonnant cette chanson : "Balrog s'en va en guerreeee mironton mirontaineeee", les serviteurs crurent qu'il était devenu encore plus fou que de coutumes. Puis ils comprirent que cela venait d'Elle...de la Vicomtesse.

Petits extrait des conversations entres les serviteurs :

-olé pas trop tôt ! Enfin on va pouvoir souffler un peu dans cette demeure de dingues ! Lui fera pas d'mal au Maître d'avoir une charmante épouse, si belle et si gentille avec nous ! Elle est normale...elle... et avec ça elle nous fera de beaux petits.

Dans la chambre, l'on pouvait entendre des grognements :-Mais arrêtez de me coller et de me tripoter ainsi, je ne suis pas votre chose !!

-Vous voilà bien effarouché, vous ne faisiez pas tant de manière avant votre départ en guerre, au contraire.

[ Là subitement la conversation se fait moins nette, l'on ne distingue plus les propos des deux amoureux (ne fait pas cette tête mon Balrogounet, on sait que tu l'aimes ta femme ^^)...la suite au prochain épisode, bande de tits voyeurs.]

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Citation:
crillus

[episode qui, dans l'optique de garder une certaine decence ne vous sera communiqué qu'entre 23h30 et 1h00 le premier dimanche du mois prochain sur une scene cryptée, en attendant nous nous permettrons de vous refiler sans vergogne ni scrupule ce vieil episode de la vie trepidante d'un non moins trepidant personnage je cite : Christian-Auguste Bichot dict Crillus Charlerin dict "la vieille carne" ]

C'est ainsi que la viei... que Crillus Charlerin revint de plusieurs semaines passées à surveiller un fief non loin du sien suivit par son homme-de-main-serviteur-gardien-contre-maitre-et-plein-de-trucs-super-simpa, la canne vigoureuse, l'oeil fier et le poil brillant, il gemissait dans la cour, hurlait dans l'entrée et meuglait dans une chambre qu'il avait alegremment recuperé sous les toits de l'hostel.

- Alban !!

- Beuh ?

- Comment ça douze carcasses recuperées chez le boucher !

- Beuh...

- Et puis quoi encore ? Pourquoi pas une augmentation de ton salaire deja fort exhorbitant !

- ...

- Ah et ne sois pas insolent !

- Beuh

Se disant que de toute façon il n'avait plus payer son salaire depuis maintenant plusieurs cycles, il oublia rapidement l'idée meme de ce qui aurait manqué, à quelques temps pres, de lui donner le virot. D'une allure vive et neanmois non-chalante, il manqua de trebucher sur le minuscule majordome qui ouvrait la porte en temps normal, mais qui n'avait été alerté que par les cris.

Le vieux goupil s'arreta net devant son suivant, deposant de façon plus ou moins condescendante une patte dans ses cheveux (gras) patte qu'il s'mpressa de retirer rapidement par ailleurs :

- Bon alors tu as bien compris ?

- Beuh... le jeune homme grand et mince eu le temps d'une seconde, une lueure de comprehension et l'exprima en se grattant tout naturellement le derriere (gras lui aussi)...

... Au grand desarroi d'un goupil n'en demandant pas tant et qui s'exprima en ces mots dans un sourire pincé.

- Si tu savais comme j'aime ta repartie mon ami, j'admine la maniere que tu as de me faire comprendre que tes intestins s'en irritent de mes paroles mais c'est ainsi ! Sur ce mon ami tu sais ce qui te reste à faire !

Le suivant ou grand dadais ria benêtement et acquiece d'un brisque signe de tete.

- Bien, dans ce cas, je te laisse...

Le Seigneur d'Espagnac, puisque c'est son titre à cet animal, prit la porte non loin qui s'averra donner sur la chambre du dit Seigneur.

- beuh ? ... [i]La lueur de comprehension se retira en meme temps que le doigt s'arreta de gratter l'arriere train, il leva la tete, regarda à gauche, à droite, fit un tour sur lui-meme, puis entra dans la chambre de son maitre sans frapper. Diteuh m'ssieur ! Ch'fais quoi ?

- oh ... Le goupil s'appuya sur son bureau en soupirant, et laissa s'echapper un "beuh..."

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
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