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Info:
L'Ysengrin se fait mortir Avec celle qui devient sa compagne d'arme: Vassilissa. L'Hydre poursuit son chemin. Temps d'aller voir ce qu'il se passe en Bretagne

[RP] L'Hydre pèche

Attila_caligula
Vassilissa a écrit:
Lundi soir

Sa chope terminait de pétiller doucement dans le silence pesant. Elle était seule, perdue dans ses pensées, loin de Bergerac et de ses dangers. Les derniers villageois étaient rentrés chez eux, elle n’avait réussi à convaincre personne de la suivre. C'était sans doute mieux. Elle voulait être seule, ce soir. Réfléchir.

Les ordres qu’elle trouvait ridicules, l’envie qu’elle avait de respirer un peu… de s’éloigner de tout ça.
Ce n’était pas la première fois, ce goût amer dans la bouche… Il y a quelques mois, il avait fallu une virée à Uzès pour lui rendre le goût de la vie en groupe… Cette fois, ce serait quoi ?

Elle se leva, finit sa bière, et attrappa dans un coin l’arme qu’elle venait de se choisir : une hache au tranchant infaillible. Il ne restait qu’à apprendre à s’en servir. Peut-être le vicomte saurait-il ?
Elle imagina une seconde Attila avec une hache, et secoua la tête. Le plus sûr restait de s’essayer sur quelques arbres demain, et de demander des leçons à Bourgogne ensuite…

Sourire aux lèvres, elle sortit dans la nuit.
Relaxée, relaxée…
Elle avait envie de crier sa liberté au Périgord tout entier… Mais sa raison la retint.
Et, telle une ombre, elle quitta la ville en se faufilant par la grande porte.

Quelques pas sur les chemins, et elle repèrerait une ferme où trouver un cheval… Un galop ou deux, elle trouverait ses amis… et dans quelques jours, ils seraient tous réunis… Pour combien de temps ?

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Vassilissa a écrit:
Mardi matin…

"Relaxée, relaxée…"
C'est quand elle vit le reflet de la lune sur les armures huilées qu'elle sut qu'il y avait un problème.
La sortie de la ville s'était bien passée… Ils attendaient dehors.
Et quand la première épée dégaina, elle n'eut même pas le temps de brandir sa hache. Quelle ironie, cette hache... Trop lourde, trop peu maniable… elle ne savait pas s'en servir.


- C'est bon, c'est bon, j'veux pas mou…

Nan, pas crever là, quand même. Pas loin de sa gamine, de son homme, loin des autres !

Elle ne se rendit compte de rien, le premier coup déjà l'envoya chez Tristote…


- Me revoila, Très Haut ! Tu m'laisses redescendre ?

Le paradis comme un rêve, celui de pouvoir se poser…
Mais elle aurait 45 jours pour ça. 45 jours pour panser ses plaies et se refaire un moral… 45 jours à Bergerac. Et puis... c'était la vie. Elle ne pouvait pas l'abandonner comme ça.

"CRAC"
Le retour à la terre fut brutal. Son corps pourfendu refusait de répondre, ses membres ne bougeaient plus. Combien de temps comme ça, avant qu'on la retrouve ?

Elle ne put s'empêcher de sourire. Il lui avait bien dit de ne pas bouger… Pourquoi n'avait-elle pas écouté ?
Elle ferma les yeux, et se mit à chanter doucement.
Dans le petit matin, ses mots s'évadèrent dans la brise hivernale pour aller chercher réconfort :


- Ma chère Maman, je vous écris, que j'sommes encore mourue c'te nuit…
Que j'voulions sortir d'Bergerac, qu'j'avions juste oublié la traque…
Que j'voulions sortir d'Bergerac, qu'j'avions juste oublié la traque…

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Odoacre a écrit:
[Sur les routes, entre Sarlat et Bergerac]



le vieux Grec s'en cheminait furtivement, très lentement... il savait que certains villageois lui tendraient volontiers quelqu'embuscade indigne aussi avait-il pris le parti d'être discret.

Il se dirigeait de plus vers Castillon, cité où il comptait au moins une poignée d'ennemis acharnés, que le vieux Grec qualifiait publiquement de rebelles à Dieu, voire d'hérétique.... bref, l'arrivée d'un nouveau curé dans ladite ville nécessitait sa présence mais il ne l'annonçait pas à grands renforts de trompettes...

C'est alors qu'il pensait être tout proche de Bergerac qu'il aperçut un corps au bord de la route, des traces de sang et d'une cavalcade mouvementée.

Intrigué, il s'arrêta et découvrit ce qui restait d'une jeune femme. La voyant ainsi ensanglantée et immobile, il s'approcha plus encore.... à ses côtés, une lourde hache.... très abimée elle aussi...

Méfiant au cas où, il lui donna un petit coup de pied là où les blessures semblaient être le plus grave, histoire de vérifier que l'âme avait bien quitté ce corps martyrisé...

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Vassilissa a écrit:
- Grmbl

Gargouillis, gémissement... le son qui sortit de la bouche du "cadavre" ne ressemblait à rien d'humain. Le coup dans ses côtes ne fit que soulever son corps inerte, accentuant encore la meurtrissure de son âme et de sa fierté.
Ses doigts bleuis papillonnèrent un peu, cherchant à faire cesser cette expérience infâme.


"Hé oh ! Je suis bien là ! Nan mais ça ne va pas dans votre tête ???"

Les mots résonnaient dans sa tête sans pouvoir sortir, et ses yeux fulminèrent sous ses paupières tombées.

Qu'il s'en aille. Qu'il s'en aille et la laisse mourir en paix, s'il ne connaissait pas d'excellent médicastre... Mais qu'il arrête un peu d'achever le travail de la bande de vautours croisés un peu plus tôt... Comment est-ce possible, que ça fasse si mal ? Elle découvrait son corps au rythme de la douleur, lancinante, pulsatile.
Et la soif.
C'est la soif qui l'alarma soudain. L'homme l'avait réveillée. Sa bouche était de braise, et sa langue de feu.


"Boire"
Ses yeux s'ouvrirent d'un coup, sa main eut un sursaut. Elle chercha du regard quelque chose à accrocher... Ses paupières ne laissaient filer qu'un peu du gris du ciel... Elle soupira faiblement.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
--Sombre_heraut a écrit:


Plaine périgourdine, aube blafarde et croassements de corneilles.

La route est balisée de feux éteints. On a campé là il y a peu. Un énorme destrier caparaçonné en guerre fait résonner ses sabots d'airain sur les pierres. Son cavalier, lui aussi empesé dans sa lourde armure de plate, cherche du regard une trace, une réminiscence de ce qui fut là il y a peu. De ce qu'il s'y déroula.
Sa dextre tient l'oriflamme repliée qui jamais ne le quitte. Elle a voyagé ainsi depuis Bordeaux, et son porteur l'amène à ses maitres, qui décideront de la déployer ou non. Pour cela, il doit rapporter ce qu'il aura appris des évènements de la nuit passée.




Au milieu des feux de camps éteints, des faisceaux de lances abattus à la hâte, des cordes, fripes et ordures abandonnées par un départ empressé, une silhouette, aussi noire que les corneilles qui déjà planent dans le ciel blanc. Un prêtre.
A ses pieds, un corps, ensanglanté.
Le héraut de l'Hydre s'avance. Un sabot de la taille d'une grosse caillasse se pose à quelques pouces de la tête du gisant. Une femme.
Sans un regard pour le prêtre, le heaume aveugle se penche vers la suppliciée.

- C'est toi, Vassilissa.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Attila_caligula a écrit:
Même aube, même plaine, même route, quelques toises en arrière. on suppose que les corneilles sont aussi les mêmes.

Le départ de Bordeaux n'était toujours pas digéré. L'ennui et la monotonie des départs nocturnes, les décisions qui se prennent Dode sait où, les buts aussi flous que lointains commençaient à peser sur la courge du vicomte de St Pardoux.
Nul panache, gloire ou simple cabotinage d'acteur picaresque. Autant dire aucun intérêt pour ce Leu bravache et qui ne goute guère de passer inaperçu.

Il doit rejoindre la Nitouche un peu plus haut, mais voilà qu'il a dans son horizon la croupe monstrueuse d'un palefroi qui ne peut être que celui du Héraut de l'Hydre. "Que fout ce triste sire, annonciateur d'emmerdes et de massacres à venir sur mon lieu de rendez vous?" marmonne le Leu en pressant l'allure.

Il rejoint le monumental chevalier au moment où celui-ci immobilise sa monture près de la tête de Nitouche. Abasourdi, le Vicomte saute à terre, effrayé malgré lui à l'idée de voir le corps sans vie d'un compagnon d'arme.


- Bon Dode! Mais aidez la! Elle perd du sang pire qu'à la saignée. Et vous le prêtre? Vous attendez l'obole pour l'extrême onction? Héraut de mes fesses, aide moi à la hisser en croupe que nous la portions à Bergerac!

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
--Sombre_heraut a écrit:


Le héraut n'accorde pas plus d'attention au vicomte qu'au prêtre grisonnant. Elle est toute tournée vers le corps gémissant au sol.
Ainsi il pouvait déduire à peu près ce qu'il s'était produit. Au mépris des consignes données, Vassilissa dite Nitouche, avait mené sa propre route, attirant l'attention d'un groupe de paysans levés à la hâte et armés des encouragements avinés d'un capitaine fort de l'autorité comtale.
Le reste est pure affaire de logique. La petite compagnie, peu téméraire, avait sauté sur l'occasion de pourvoir se vanter d'un fait d'arme qui passerait surement pour héroïque.
Le combat avait du être aussi bref que meurtrier.


- Vassilissa, tu as failli à l'Hydre. Une tête est coupée, deux repoussent. C'est notre loi.
Mais en ce qui te concerne, ce n'est pas une tête qui tombe. Ni même une griffe. Rien de plus qu'une peau morte, une écaille écornée.
L'Hydre te conchie Vassilissa. Même rampante, gémissante et sur un lit de douleurs, le pardon est hors de ta portée. La faux est passée, ne t'accroche pas à sa lame et chois!


Comme pour ponctuer sa sentence d'irrévocabilité, le Héraut lève la hampe de l'oriflamme haut vers les nuées de corneilles.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Attila_caligula a écrit:
Attila Caligula n'en revient pas. Tout d'abord rassuré de discerner un faible halo de vapeur sortant des lèvres de Nitouche, il entend la voix métallique du héraut égrener ce qui est sentence de mort.
Il y distingue un arrière goût bilieux qui lui tord la gueule:
La sempiternelle habitude de couper les bras malades pour sauver le corps, ou tailler les branches surnuméraires pour faire croître les autres, ou affamer le petit dernier pour que les ainés puissent manger et travailler aux champs.

- Pas touche! Pas Nitouche!

Le héraut lève la hampe de son oriflamme, comme pour la planter dans le crâne immobile de la blessée.
L'Ysengrin voit rouge. Sang.

L'épée de Tolède apparait miraculeusement dans la patte velue et trace un merveilleux arc de lumière argentée dans le ciel matinal.
Jugulaires tranchées, l'énorme destrier hennit dans un gargouillement sanglant, aspergeant d'un sang généreux l'ensemble de la scène. Se cabre violemment comme il sent la Mort apparaître et entame un demi tour galop pour fuir Son Approche.

D'un saut alerte, laissant choir une épée peu efficace sur l'armure du chevalier, l'Ysengrin s'empare de la lourde masse de forge glanée à Bordeaux et se rue à la poursuite du destrier agonisant.

Qui s'effondre quelques foulées plus loin.
Ecrasant de sa masse gargantuesque la cuisse du Héraut réduit à s'accrocher à sa Sainte Oriflamme.
Qu'il pointe vers le vicomte en un geste de futile résistance.

Avec un calme que seul les cyclones tropicaux connaissent en leur oeil trompeur, l'Ysengrin écarte facilement la hampe encombrante. pose une botte implacable sur le bras bardé de fer.
Et lève une masse assassine bien haut, au zénith des cieux.
Avant de l'abattre.
Et l'abattre.
Et l'abattre.
Et l'abattre encore.

Jusqu'à ce que heaume et tête soient si intimement mêlés qu'on ne puisse plus y discerner que l'horreur.


- Essaye de faire repousser celle-ci."
lâche le Vicomte à bout de souffle.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula


Le Dodecalogue a écrit:
Derrière la monture écroulée, l'homme aux yeux blancs surgi de nulle
part se tient debout dans une posture impérieuse. Ses pupilles
inexistantes donnent à son regard laiteux la cruelle expression d'un
patriarche courroucé.

Ignorant la dépouille de la femme qui git sur le côté, il s'approche
lentement du jeune homme, enjambe la carcasse du héraut tandis que le
sang du cadavre est absorbé goulument par sa robe trainante.
Il saisit le petit vicomte par la gorge, le soulève comme s'il ne
pesait rien et l'attire vers lui. Son regard blanc et insoutenable lui
vrille la cervelle. Il semble l'examiner avec l'expression concentrée,
froide et à la fois exaltée d'un bijoutier scrutant l'éclat d'une
gemme, hésitant par instant, lui cherchant une fissure.
La robe du vieillard est maintenant écarlate et le sang continue à affluer comme aspiré par une capillarité impossible...


- Petit bélier.....
Dans la voix de cristal un soupçon de chagrin semble poindre derrière la colère meurtrière.
La prise d'airain se resserre encore sur la gorge

- Il a chu et c'est toi qui tombes.... te voilà à peine digne de faire pitance des rats.
Il le renifle avec dégout.
- tu empestes la brebis petit bélier...
Le vieil homme est maintenant couvert de sang, son visage en
ruisselle sa bouche en crache lorsqu'il parle et même dans les petites
billes blanches de ses yeux des nuages purpurins se dilluent comme des
fleurs tentaculaires.

- Puisque la mort est sur ta route, ... affronte la sans grimacer, comme il sied au cavalier que tu sais être.
Puis il jette Attila en arrière comme un fétu de paille. L'espace se
concentre et se déchire jusqu'à sa trame puis tout reprend son état
d'origine.
Plus une once de sang sur le Dodécalogue lorsqu'il pivote dans l'ombre et lance sans se retourner.

- L'Hydre attendra que tu honores ton chemin rejeton d'Ysengrin!

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Vonafred a écrit:
[Lundi soir, campement de l'armée Ad gloriam de Peiregòrd e d'Engolmès.]

Les estafettes se succédaient à un rythme effréné.
Services de renseignement,Prévôté , informateurs, missionnés...Tous firent leurs rapports et compte rendus.

Le Capitaine Louis Vonafred l'air grave, prit rapidement la mesure de la situation.
Se prenant la tête à deux mains, un murmure s'échappa appuyé d’un sourire carnassier.

-Ils arrivent...

Signalés en Guyenne après s'être illustrés en Gascogne, les tristement célèbres Hydres étaient entrées en Périgord Angoumois.
Les plans de défense étaient prêts, rodés et éprouvés depuis des mois.


Serein et sur de son dispositif, le Capitaine donna une série d'ordres à destination du Major Général de la Garde Territoriale, des officiers de la COPA et des représentants de la Défense bénévole.
Les précédentes démonstrations militaires avaient pourtant étés claires...du moins le croyait il jusqu'à ce soir.


L’armée du Comté comptait parmi la première du royaume...Les Hydres allaient rapidement s'en rendre compte.
C'est sans aucuns états d'âmes et prêt à tout qu'il prit la tête de la troupe.
Choisis parmis les meilleurs et rompus aux manœuvres, ses hommes une fois de plus allaient en découdre avec l'envahisseur.


Nuls besoin de paroles futiles ou de vains encouragements...Tous connaissaient parfaitement leur devoir...Chercher...Trouver...Eliminer.

Se tournant lentement vers celle qui le secondait depuis quelques semaines...
-Lieutenant Brunhilde...C'est parti.

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Attila_caligula
Odoacre a écrit:
A peine le temps de sursauter quand les yeux de la jeune femme s’ouvrent que le vieux Grec se trouve rejoint par deux étranges créatures, mercenaires ou francs-tireurs… l’un d’eux l’ignore, l’autre l’invective rapidement, sans doute par habitude, l’habit religieux provoquant souvent ce genre de réaction chez les gens de guerre…

Et merdre

C’est la seule réponse d’Odoacre… lui qui voulait voyager discrètement, le voilà donc servi. Puis une certaine stupeur…. Vassilissa… connait pas… mais l’Hydre… monstre qui semble vouloir s’entredévorer…pas le temps de reculer avant qu’une généreuse giclée de sang chevalin asperge copieusement, la toque, la robe, le visage et la barbe du Vieux Grec…

Pas le temps de dire ouf qu’une courte cavalcade conduit au massacre du porte-bannière… sans perdre le temps, le vieux Grec lâche alors son bâton ferré de pèlerin ou de brigand, attrape les jambes de la jeune femme et la traîne énergiquement à quelques mètres de la route, dans un bosquet touffu…

Pendant ce temps l’autre frappe frappe et frappe…. on entend le fer se plier, se défoncer, mais aussi les chairs et les os martyrisés…

Sans mot dire, le vieux Grec s’efforce de pénétrer le sous-bois en forçant le passage de son dos… sa toque s’accrochant aux branches.

Une fois hors de vue, l’évêque de Périgueux jette un œil en direction du vacarme…s’il n’a pas été vu, alors il ne sera pas difficile à pister…traîner un corps ensanglanté n’a jamais été une opération très discrète… au moins le sous-bois lui évitera, espère-t-il une charge inopinée d’un cavalier assoiffé de sang.

Le vieux Grec sort alors des plis de sa bure un court glaive acéré et entreprend de découper les vêtements de la jeune femme afin d’en examiner les blessures…

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Vassilissa a écrit:
Comme un rêve.
Ou un cauchemar, plutôt.
Ces êtres immondes qui se déchiraient ses péchés par dessus son corps, et son preux chevalier qui venait la sauver sur un beau cheval blanc… avant de mourir là, bêtement, d’un coup.

Les rêves se brouillèrent, elle prit un nouvel envol.
C’est une affreuse brûlure sur sa poitrine qui la ramena cette fois, une brulûre qu’elle n’expliquait pas. Mais les miasmes Hydresques qui pourrissaient l’atmosphère engendraient des miracles que des années d’Aristotélicisme acharné n’avaient jamais fait naître.
Sur son cœur, comme chauffée à blanc, sa médaille de baptisée creusait dedans ses chairs.

Elle sentit le froid de la lame qui la déshabillait, et ça n’atténuait rien de l’insoutenable douleur.


- De… l’eau…

Sa main gratta la terre, et sa bouche s’ouvrit.
Si au moins elle pouvait se rappeler ce qui la faisait tant souffrir…
Mais ses prières étaient loin, bien loin de sa pensée. Pour tout dire, elle les avait même oubliées.
À croire qu’elle vivait maintenant pour autre chose…
Mais quoi ?

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Odoacre a écrit:
Eh bien voilà qu'elle parlait. Sans se priver pour regarder ce corps qu'il dénudait peu à peu, le vieux Grec répondit

Navré ma fille, je n'ai que ça !

Et le vieux Grec de sortir une gourde contenant un cordial bien corsé dont il commença à verser le contenu dans la gorge de la jeune femme.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Dorennor a écrit:
[ Sur les remparts de Bergerac]

Dorennor faisait les cents pas sur le rempart de Bergerac.
Au loin (très loin même) , elle pouvait observer l'armée de Vonafred faire des manoeuvres. Mais était ce bien des manoeuvres?

Citation:
Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé Odoacre, l'armée "Ad gloriam de Peiregòrd e d'Engolmès" dirigée par Vonafred


Le bruit n'était pas très différent mais quelque chose ne paraissait pas tout à fait normal.
Elle vit aussi le vieux curé grec sur le chemin. Ses habits noirs le rendait discret mais l'oeil exercé pendant la vie de Dorennor au Cartel l'avait repéré.

Ma quésqui fout celui-là! On avait bien dit d'éviter les ballades noctures sauf celles sur le rempart.

Elle alla voir si Ricco voyait la même chose qu'elle.S'il estimait que cela n'avait pas grande importance , il le lui ferait savoir à sa manière....








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Attila_caligula
Attila_caligula a écrit:
- Salut Toi.
- Tu m'as reconnue Vicomte?
- Avec une gueule comme ça, difficile de se tromper. Et puis le Dode m'a annoncé ta venue. Pour moi.
- Aaah. Le Dodécalogue. Il va falloir que je m'occupe de lui un jour. Il m'agace.
- Parce qu'il te nie. Il t'échappe. Tu ne peux rien contre lui.
- Tu veux parier?
- Avec Toi? Tu triches comme une vieille duchesse.
- Je ne peux rien contre le Dodécalogue, c'est vrai. Mais je peux m'attaquer à ses constituants.
- Qu'est ce que Tu mijotes?
- Le Dodécalogue sans l'Hydre, ce n'est plus que de la chair à asticot.
- Vieille Peau! Pour une fois on vit! On exulte! On savoure chaque goul"e d'air, chaque parole est musique, chaque coup est caresse, chaque caresse est extase. Occupe toi plutôt des innombrables Scribouillards qui passent leur vie à nous affadir la nôtre! De tous ces pécores englués dans leur sucrerie de champ de foire! Ou des ces comploteurs d'alcôves qui ne vivent que pour leur propre satisfaction.
- Mmmmh Je m'en occupe. Sans entrain il est vrai. Ils ont autant de saveur qu'un navet rance. Il M'en faut moissonner des centaines pour éveiller Mon intérêt. Alors que vous....
- Le jour où l'on ne sera plus, l'Hydre ou les autres, qui refusent de plier le col, que restera-t-il?
- Tu marques un point. La vie sera vraiment.... mortelle. Rhi rhi rhi rhi rhi! Qu'est ce que tu proposes?
- Laisse moi filer, pour une fois.
- Attila! Crétin des alpages!
- Dode! Qu'est ce que vous foutez là encore! Je négocie ma survie mon vieux. Allez donc fouetter Bouba ou Fernand.
- ATTILA BORDEL!
- Dites donc! Y a que moi qui
- ATTILA!
- Groumpf!
- As tu oublié ton Eveil? Mon Enseignement t'est-il devenu étranger? Le Mystère! C'est le Mystère! L'Ultime! Cette vieille Peau fait de l'esbrouffe.
- Euh... je vous emm
- TAIS TOI! Tu n'as de pouvoir que sur le renoncement et l'abandon. Le Leu n'est pas prêt!
- Dites.. si je dérange...
- TAIS TOI!
- Oui Ferme là un peu! Alors c'est vous le Dode? Enchantée, vraiment...
- De même... Quoi de neuf ces derniers temps?
- Bah, la routine... vous me faites bien rire tout de même.


Alors que les silhouettes se fondent dans la brume mourante, le tonnerre d'une cavalcade monte de l'horizon. Bientoit l'éclat des lances et des épées tirées ne laisse plus aucun doute. Les cris de "Périgord" sont brâmés comme autant de bêlements moutonnier. C'est sur, aujourd'hui le Périgord se couvre de gloire.

Attila se campe sur ses jambes et lève la masse de forge.

Puis c'est le noir et la douleur.

- Bor... del!

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
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