Attila_caligula
Attila_caligula a écrit:
La pièce bat son plein, les voix claquent, les murmures bruissent, les machineries font rouler tentures et décors.
Et le poulailler caquette, que pourrait il faire d'autre?
La jeune fille en faction devant le vicomte semble tétanisée. Il devrait se lasser de terroriser les âmes sensibles, mais on n'a si peu l'occasion de s'amuser.... Et puis sous ses airs de petit Chaperon vulnérable, il croit voir un peu de carne et d'os, de quoi ronger et savourer.
Tant pis! Il n'est pas venu pour faire le beau ou le Leu de foire. Il vient voir Blanche, applaudir à son triomphe et jouir du spectacle.
Un sourire moins cruel que d'ordinaire pour la jeune fille et il enjambe le seuil à la recherche d'une place à l'écart.
Juste quand les artistes sortent de scène (sortie de Nathan pour la Normandie), hors d'un décor qu'il imagine figurant la campagne bretonne.
"J'vais rien comprendre! J'ai raté le début!" Le vicomte hausse les épaules, se résignant à relire les mémoires de guerre de son Père ou des Saincte Merveille, lecture passionnante et vivante mais ô combien éloignée de la vérité historique.
Solution évidente pour rétablir un équilibre karmique dans ses connaissances lacunaires: Blanche fera honorable pendant à la vision partisane d'Ysengrin Père.
Et d'un pas de "Chevauléger", le Leu Limousin se rue vers les coulisses, agrafant au passage un ornement floral posé sur une alcôve sans même y jeter un regard. La chère enfant, la Pépée, son épouse ou peu s'en faut doit vibrer de tout son être à l'idée de briller en société, briller devant lui.
Arriver les pattes vides est inconcevable!
L'Ysengrin entre dans le cortège de machinistes, régisseurs, souffleurs, porte faix, figurants et acteurs qui défilent en tous sens. armé de son bagage végétal, il passe inaperçu tant les coulisses vrombissent de trépidante activité. un pas, une tenture, un autre. elle est là aussi lumineuse que les lampions qui éclairent la scène.
Tiens, elle n'est pas en Baudruchesque Valuu... l'adéquation était pourtant flagrante, volume mis à p
- Qu'est ce que tu fous là? Active avec ça! On manque de bras!
Interrompu dans ses scénographiques pensées, le Vicomte ne se démonte pas.
- J'amène ces quelques fleurs à la Damoiselle de Walsh Sarrant. Ce sont des...
Coup d'oeil aux fleurs... qu'est ce donc que nous avons là au fait? Consternation... teintée d'une sourde angoisse.!
- ... chrysanthèmes! C'est e la part de... ce sieur là bas, à la mine de croque mort!" dit le Leu en désignant la silhouette fugitive de Gildwenn.
Autant que la corne de brume de la Blanchissime soit pour les esgourdes d'un autre. Si possible un inconnu qui ne viendra pas jouer les importuns en exigeant des explications.
Le vicomte colle le mortuaire hommage dans les bras de son interlocuteur et le pousse en direction de la femme la plus improbable qu'il ait rencontrée: la sienne!
- Allez allez allez! On se dépêche!"
Alors qu'il se rencogne dans l'ombre d'une tenture figurant un dolmen moussu, observant à la dérobée la probable mise à mort auditive du dit Croque Mort, la silhouette de barrique de son homme d'arme, le Vaillant Bourgogne, apaprait dans la salle, écartant sans ménagement bourgeois et bourgeoises pour tanguer vers le vicomte.
Ce dernier lui fait signe d'user de discrétion, le spectacle promettant de se déplacer de la scène vers les coulisses pour un hallali des plus jubilatoires. Mais Bourgogne est hors de tout contrôle, bouleversé et pâle comme un crû de Chassagnes Montrachet, là où il devrait arborer le teint jovial d'un Vosne Romanée.
- Mon Vicomte! faut v'nir, et fissa!
- Silence sergent! Je suis venu me distraire et parachever ma cour pour ma belle. dans un instant tu vas voir... tu vas entendre plutôt...
- Mon Vicomte.. la p'tite, la Nitouche
- Crochette
- Faut v'nir mon Vicomte.... elle va faire une couille!
- Sainte Merdasse! Ca peut attendre non?" dit le leu en suivant Blanche du regard.
- Elle joue Vicomte....
- Bien. Moi aussi! Ce soir, je m'amuse!
- Elle joue sa vie! J'crois ben....
Et le poulailler caquette, que pourrait il faire d'autre?
La jeune fille en faction devant le vicomte semble tétanisée. Il devrait se lasser de terroriser les âmes sensibles, mais on n'a si peu l'occasion de s'amuser.... Et puis sous ses airs de petit Chaperon vulnérable, il croit voir un peu de carne et d'os, de quoi ronger et savourer.
Tant pis! Il n'est pas venu pour faire le beau ou le Leu de foire. Il vient voir Blanche, applaudir à son triomphe et jouir du spectacle.
Un sourire moins cruel que d'ordinaire pour la jeune fille et il enjambe le seuil à la recherche d'une place à l'écart.
Juste quand les artistes sortent de scène (sortie de Nathan pour la Normandie), hors d'un décor qu'il imagine figurant la campagne bretonne.
"J'vais rien comprendre! J'ai raté le début!" Le vicomte hausse les épaules, se résignant à relire les mémoires de guerre de son Père ou des Saincte Merveille, lecture passionnante et vivante mais ô combien éloignée de la vérité historique.
Solution évidente pour rétablir un équilibre karmique dans ses connaissances lacunaires: Blanche fera honorable pendant à la vision partisane d'Ysengrin Père.
Et d'un pas de "Chevauléger", le Leu Limousin se rue vers les coulisses, agrafant au passage un ornement floral posé sur une alcôve sans même y jeter un regard. La chère enfant, la Pépée, son épouse ou peu s'en faut doit vibrer de tout son être à l'idée de briller en société, briller devant lui.
Arriver les pattes vides est inconcevable!
L'Ysengrin entre dans le cortège de machinistes, régisseurs, souffleurs, porte faix, figurants et acteurs qui défilent en tous sens. armé de son bagage végétal, il passe inaperçu tant les coulisses vrombissent de trépidante activité. un pas, une tenture, un autre. elle est là aussi lumineuse que les lampions qui éclairent la scène.
Tiens, elle n'est pas en Baudruchesque Valuu... l'adéquation était pourtant flagrante, volume mis à p
- Qu'est ce que tu fous là? Active avec ça! On manque de bras!
Interrompu dans ses scénographiques pensées, le Vicomte ne se démonte pas.
- J'amène ces quelques fleurs à la Damoiselle de Walsh Sarrant. Ce sont des...
Coup d'oeil aux fleurs... qu'est ce donc que nous avons là au fait? Consternation... teintée d'une sourde angoisse.!
- ... chrysanthèmes! C'est e la part de... ce sieur là bas, à la mine de croque mort!" dit le Leu en désignant la silhouette fugitive de Gildwenn.
Autant que la corne de brume de la Blanchissime soit pour les esgourdes d'un autre. Si possible un inconnu qui ne viendra pas jouer les importuns en exigeant des explications.
Le vicomte colle le mortuaire hommage dans les bras de son interlocuteur et le pousse en direction de la femme la plus improbable qu'il ait rencontrée: la sienne!
- Allez allez allez! On se dépêche!"
Alors qu'il se rencogne dans l'ombre d'une tenture figurant un dolmen moussu, observant à la dérobée la probable mise à mort auditive du dit Croque Mort, la silhouette de barrique de son homme d'arme, le Vaillant Bourgogne, apaprait dans la salle, écartant sans ménagement bourgeois et bourgeoises pour tanguer vers le vicomte.
Ce dernier lui fait signe d'user de discrétion, le spectacle promettant de se déplacer de la scène vers les coulisses pour un hallali des plus jubilatoires. Mais Bourgogne est hors de tout contrôle, bouleversé et pâle comme un crû de Chassagnes Montrachet, là où il devrait arborer le teint jovial d'un Vosne Romanée.
- Mon Vicomte! faut v'nir, et fissa!
- Silence sergent! Je suis venu me distraire et parachever ma cour pour ma belle. dans un instant tu vas voir... tu vas entendre plutôt...
- Mon Vicomte.. la p'tite, la Nitouche
- Crochette
- Faut v'nir mon Vicomte.... elle va faire une couille!
- Sainte Merdasse! Ca peut attendre non?" dit le leu en suivant Blanche du regard.
- Elle joue Vicomte....
- Bien. Moi aussi! Ce soir, je m'amuse!
- Elle joue sa vie! J'crois ben....