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Info:
L'Ankou ne lache pas prise. De toutes façons Blanche et le Leu passent leur temps à s'engueuler

[RP] Jaloushydre II

Attila_caligula
Attila_caligula a écrit:
La pièce bat son plein, les voix claquent, les murmures bruissent, les machineries font rouler tentures et décors.
Et le poulailler caquette, que pourrait il faire d'autre?

La jeune fille en faction devant le vicomte semble tétanisée. Il devrait se lasser de terroriser les âmes sensibles, mais on n'a si peu l'occasion de s'amuser.... Et puis sous ses airs de petit Chaperon vulnérable, il croit voir un peu de carne et d'os, de quoi ronger et savourer.
Tant pis! Il n'est pas venu pour faire le beau ou le Leu de foire. Il vient voir Blanche, applaudir à son triomphe et jouir du spectacle.
Un sourire moins cruel que d'ordinaire pour la jeune fille et il enjambe le seuil à la recherche d'une place à l'écart.

Juste quand les artistes sortent de scène (sortie de Nathan pour la Normandie), hors d'un décor qu'il imagine figurant la campagne bretonne.


"J'vais rien comprendre! J'ai raté le début!" Le vicomte hausse les épaules, se résignant à relire les mémoires de guerre de son Père ou des Saincte Merveille, lecture passionnante et vivante mais ô combien éloignée de la vérité historique.
Solution évidente pour rétablir un équilibre karmique dans ses connaissances lacunaires: Blanche fera honorable pendant à la vision partisane d'Ysengrin Père.

Et d'un pas de "Chevauléger", le Leu Limousin se rue vers les coulisses, agrafant au passage un ornement floral posé sur une alcôve sans même y jeter un regard. La chère enfant, la Pépée, son épouse ou peu s'en faut doit vibrer de tout son être à l'idée de briller en société, briller devant lui.
Arriver les pattes vides est inconcevable!

L'Ysengrin entre dans le cortège de machinistes, régisseurs, souffleurs, porte faix, figurants et acteurs qui défilent en tous sens. armé de son bagage végétal, il passe inaperçu tant les coulisses vrombissent de trépidante activité. un pas, une tenture, un autre. elle est là aussi lumineuse que les lampions qui éclairent la scène.
Tiens, elle n'est pas en Baudruchesque Valuu... l'adéquation était pourtant flagrante, volume mis à p

- Qu'est ce que tu fous là? Active avec ça! On manque de bras!
Interrompu dans ses scénographiques pensées, le Vicomte ne se démonte pas.
- J'amène ces quelques fleurs à la Damoiselle de Walsh Sarrant. Ce sont des...
Coup d'oeil aux fleurs... qu'est ce donc que nous avons là au fait? Consternation... teintée d'une sourde angoisse.!
- ... chrysanthèmes! C'est e la part de... ce sieur là bas, à la mine de croque mort!" dit le Leu en désignant la silhouette fugitive de Gildwenn.
Autant que la corne de brume de la Blanchissime soit pour les esgourdes d'un autre. Si possible un inconnu qui ne viendra pas jouer les importuns en exigeant des explications.
Le vicomte colle le mortuaire hommage dans les bras de son interlocuteur et le pousse en direction de la femme la plus improbable qu'il ait rencontrée: la sienne!

- Allez allez allez! On se dépêche!"

Alors qu'il se rencogne dans l'ombre d'une tenture figurant un dolmen moussu, observant à la dérobée la probable mise à mort auditive du dit Croque Mort, la silhouette de barrique de son homme d'arme, le Vaillant Bourgogne, apaprait dans la salle, écartant sans ménagement bourgeois et bourgeoises pour tanguer vers le vicomte.
Ce dernier lui fait signe d'user de discrétion, le spectacle promettant de se déplacer de la scène vers les coulisses pour un hallali des plus jubilatoires. Mais Bourgogne est hors de tout contrôle, bouleversé et pâle comme un crû de Chassagnes Montrachet, là où il devrait arborer le teint jovial d'un Vosne Romanée.


- Mon Vicomte! faut v'nir, et fissa!
- Silence sergent! Je suis venu me distraire et parachever ma cour pour ma belle. dans un instant tu vas voir... tu vas entendre plutôt...
- Mon Vicomte.. la p'tite, la Nitouche
- Crochette
- Faut v'nir mon Vicomte.... elle va faire une couille!
- Sainte Merdasse! Ca peut attendre non?"
dit le leu en suivant Blanche du regard.
- Elle joue Vicomte....
- Bien. Moi aussi! Ce soir, je m'amuse!
- Elle joue sa vie! J'crois ben....

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Joachim.du.bellay a écrit:
Ne comprenant rien à rien, étant bienau chaud dans ce petit cocon spirituel Matien, voilà que le jeune homme - alors encore en discussion avec Blanche - se fit alpaguer par une ravissante demoiselle au cou délicat sur lequel ses lèvres se porteraient bien s'il n'était pas homme marié. Relevant les yeux de ce cou si attirant, il comprit alors qu'il s'agissait de ... Mae !

"Défection, se dit-il pour lui même, la voilà maintenant une bien belle jeune femme ... ce qui fait de moi un ... fripouilleux en devenir"

Pris d'une peur soudaine, alors que Blanche semblait le quitter pour monter sur scène, il se rua vers le premier miroir, scrutant sa magnifique chevelure qui sans sa lotion spéciale au chouchen n'avait pas ses boucles superbes, afin d'y déceler, ou plutôt de ne pas y déceler, un quelconque cheveu blanchi par le temps. Puis, enfin il eut un sourire, rassuré ... Pas de cheveux blanc à l'horizon ... Alalala, c'est qu'il n'était plus tout jeune, il est vrai. Non, en effet, il n'était plus à cet âge où il n'avait aucune peur d'exhiber ses fesses pour en attirer plus d'une qui succomberait sous le charmes de ces deux monts fermement dressés.

Bref ! Entrant bien plus vite que prévu dans la peau du personnage, il fila chercher un peu de farine qu'il avait préparé pour l'occasion et, sous les yeux grand ouverts de Mae, et tandis que CeDiable de Leu manigançait contre un homme qu'il ne connaissait même pas, il s'en foutu une bonne poignée sur les cheveux ! Puis, il continua à se métamorphoser en Mat, s'accrochant ette fausse barbe au moyen de moults procédés dont la technique me reste secrète, choppant sa vieille canne, ce grimoire bardé de quelques signes celtiques ... et n'oublions pas le quignon de pain ! Car tout était dans le quignon de pain racis.


"Je suis comment ? dit-il enfin en se tournant vers Mae."

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Blanche_ a écrit:
Elle remercie la Bleizh' de Broc' d'un sourire, et s'assure que tout le monde quitte bien la scène. Leur tour est fini, mais la pièce continue, et c'est désormais à Nathan et Gomoz de revenir sous les projecteurs. Le temps, sans doute, que le Ducaillon revêtisse de nouvelles braies.
Soupir de soulagement, lorsque le rideau se baisse, et qu'elle gagne enfin la quiétude des coulisses.
Quiétude troublée par...


Mabette ! Mais qu'est ce que tu fous là ? Ah, J'suis contente de t'voir ici. Ça manquait de roux.
Et cette mignonne petite frimousse qui te tient la main, c'est ton nenfant à toi ? L'est chou.


Tyran olfactif, le chrysanthème diabolique lui atterrit dans les bras, elle qui nourrit une haine féroce à ces pétales mortuaires.
Atchi !
Et possiblement une allergie au pollen.

On lui dit qu'il vient de Gildwen. Vers qui elle se tourne alors, pot en avant, pour lui rendre son détestable cadeau. J'en veux pas, c'est trop beau, qu'elle va lui dire.
Tu veux ma mort, traitre ? qu'elle pense si fort.


Gildwen... murmure t'elle d'une voix faible. Je suis vraiment désolée. Tiens, je te rends ça.
Elle pose la plante sur une table près de lui.
Ça n'aurait jamais marché entre nous, tu sais.
Large sourire, de celle qui s'amuse plus qu'elle ne devrait. Ou parce qu'elle croit apercevoir une silhouette connue qui joue les Obélix.
Tu veux un caillou, mon chéri ?

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
[...]

Blanche_ a écrit:
Depuis son poste d'observation, la blonde observe la scène avec intérêt. Savourant la pièce, ou le dos de son body-guard qu'elle dévore des yeux ; les deux à la fois, peut être.
D'autant qu'il possède un attribut fort proche de celui de feu son arrière-grand père. L'entrainement propulsant son fessier au premier rang de la musculature bretonne.

Elle tressaille, lorsqu'à la peccadille de Gomoz, Nathan s'échauffe.

- GOMOZ !
Le timbre mélodieux d'Azilliz résonne dans tout le théâtre. Suivie par l'excuse ducale, irrésistible.
- Ah oui. Ne pas choquer le jeune public. Enfin on a pas grand chose à faire, là, ma Reyne.

- Je réfléchis. A comment sortir.

Elle fait les cent pas. Longe le bord de la scène, et la môme se signe pour que la Duduche ne perde pas l'équilibre pour tomber quelques centimètres plus bas ; tomber d'une marche, c'est déjà une tentative de suicide pour les nains. N'est ce pas ?

- « Allez en prison. Ne passez pas par la case départ. Ne recevez pas 20 000... »
Blanche rit. Puis comble sa bouche d'une main polie. Ne pas gêner, surtout. Sauf que sa voix de gamine est camouflée par le rire des autres.
- Avec toi, la chose n'est pas aisée. Je pense aux nôtres. Amassés à la frontière, déçus sûrement de n'avoir pu se joindre à nous pour botter le cul de Levan. Et à Pit. Que dira t'il, à ton avis?

Comme toujours, la tirade de la Sainte Reyne redonne le sourire ; il a du panache dans l'interprétation de la souveraine ; tellement proche, elle l'espère, de l'aura de Nathan.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
--_ankou_ a écrit:


La scène luit de mille luminaires, photophore, couteux luxe en ces âges sombres. Autant de lumière crue mais mouvante qui projette des ombres mobiles, tapies, esquivant le regard.
L'une d'elles pourtant est immobile. une ombre maigre et longiforme, laide et dure, sous un chapeau dérisoire.

Il est entré sans un bruit.
Ou plutôt si.
Une personne a entendu le son de sa Charrette, le lent et perpétuel écrasement d'os séchés qui annonce la fin de toute chose.
Une personne l'a entendu car il est venu pour elle.
Une personne l'a entendu mais non pas perçu, trop occupée par ses multiples activités, trop occupée à vivre pour songer à mourir.

Il est Noir de Jai.
Elle est Blanche de Lait
Il est le silence et le repos.
Elle est Mouette rieuse et vive.

Les yeux morts scrutent sans hâte l'ensemble de l'assistance. Il est probable que pour chacun, rendez vous est pris. Qui dans un mois, un an, une vie. Mais pour ce soir, le sarment de vigne desséché qui hante les lieux cherche son Prix. Sur chaque gorge, chaque nuque, ses opales éteintes se posent, provoquant des frissons involontaires pour les plus sensibles aux choses invisibles. On le frôle, on lui passe devant, mais tous l'évitent, inconsciemment repoussés par l'indicible parfum de terre qu'il exhale.

La voici.
Merveilleusement lumineuse.
Ce sera certes un grand chagrin de la voir s'éteindre, le chagrin des autres, bien sur. Ni joie ni peine n'ont jamais troublé l'ombre au chapeau.
Tel une feuille tombant de l'arbre, il s'approche d'elle. On s'interpose sans le voir, il contourne. Elle s'éloigne, il la rejoint, un impudent lui parle, il le fixe et le repousse sans un geste.
Une brassée de fleurs aussi blancs que la peau de la jeune fille, lui attire l'oeil, il lève un doigt et les caresse, éparpillant au sol leurs restes en subite décomposition. Les Chrysanthèmes non plus ne lui font rien.


- Blanche, je suis venu pour vous. C'est votre tour.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
[...]

Blanche_ a écrit:
Elle rejoint Mat dans un bond, elle l'Aliéniore, la fiancée, la druide, et la presque Duchesse. Fille de, comme on l'appelle. Mais bientôt Guérande brillera par un nouvelle étoile.
Ils s'avancent tous deux sur la scène, nouvelle apparition ; la première de son fiancé improbable, la seconde de sa frimousse blonde.
Elle est Guérande, essaye de s'en souvenir, lorsque sous les lumières des projecteurs, elle s'avance à grands pas.
Énervée, comme elle doit l'être selon ce merveilleux script. Et c'est d'une voix rauque, ragaillardie par la colère qu'elle s'exprime, rompant le silence d'une façon bien peu protocolaire.


Je t'avais dit qu'on devait tourner à droite, Mat ! Mais comme toujours tu ne m'écoutes pas. Tu sais quoi ? Je suis le cerveau, tu es les muscles. Souviens t'en !

Elle tourne un visage rosi par l'émotion, rendu bien plus réaliste lorsque les mèches blondes s'agitent. Têtes de serpents d'une chimère passagère, qui fendent l'air comme pour mordre leur interlocuteur.
Et une voix les rabroue, en duègne sévère.

C'est pas bientôt fini, les fiancés ? On a Nathan à sauver, hein !

Elle s'insurge, tape du pied au sol, puis réalise soudain que cette mimique conviendra plus tard à la troisième génération -la sienne- et pas à celle de son personnage. La tendre Aliéniore exige t'elle qu'on lui obéisse en martelant l'herbe d'un soulier vengeur ?
Mais c'est pas ma faute à moi ! Et j'entends tout autour de moi, et Lo et Li...

Surveille ta femme, Mat. Elle fatigue les hommes !


Second cri. Hiiiiiii ! Il est pas gentil, je l'aime PAS ! RAAAH !
Au sien se mêlent ceux des figurants, hurlements sombres dans la nuit noire. Car les lumières ont été soudainement éteintes, et c'est dans une atmosphère confinée, tendue par un suspense insoutenable, qu'une voix inquiète se fait entendre.
Ici Alpha-bravo. Demande évaluation de la situation ! Vous m'entendez ?

Tapie dans l'obscurité, près d'un Mat qui lui fait face sans qu'elle ne distingue autre chose qu'une silhouette noire à quelques centimètres de ses yeux, elle entend.
Blanche, je suis venu pour vous. C'est votre tour.
Oh oui, elle entend bien ; sans comprendre, mais il n'est pas besoin de comprendre pour avoir peur.
Elle tremble, agrippe sans vraiment réfléchir un bouquet de phalanges près d'elle ; celles de Gildwen, qui doit s'étonner qu'elle charcute de ses ongles d'ordinaire sages une paume innocente.
Ou alors perçoit il la soudaine angoisse qui l'habite, quand une voix lointaine et inconnue s'adresse à elle pour demander l'impossible.


Tu as entendu ?

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
l'ankou retrouve Blanche et bourgogne en conversation en foret

[...]

[Suites à une dispute entre attila et Blanche, celle ci ayant été surprise dans une situation équivoque avec son garde du corps Lemerco]

Blanche_ a écrit:
Lentement, et presque sans respirer, elle posa une patte timide sur la surface douce qui lui faisait face. Cette grosse chose devait être enjambée. Il le fallait, si elle voulait retourner à sa maison.
Deuxième jambe. Le contact la surprend, et elle reste un moment en alerte, totalement immobile, à guetter le gros cheval qui se tient près d'elle, à savoir s'il va l'aider ou pas.

La veille au soir, Blanche a crié.

Peut être que je ne vais jamais revoir Maman. C'est ce qu'elle se dit, en grimpant le long de cette cote mouvante, à éviter vallée escarpée et crevasses infranchissable. Au passage d'un couloir venteux, une tornade menace de l'emporter. Mais toujours plus loin, elle avance. Pour le trouver, elle pourrait traverser des déserts brûlants, des blizzards fuyants, des arctiques glacés, et des jungle foisonnantes.

La veille au soir, Blanche a crié. Elle a crié parce qu'il croyait à une odieuse machination, et qu'il ne la croyait pas elle, elle qui pourtant aurait pu effacer ces accusations en quelques mots.

Elle se retourne souvent, sent le museau attentif et accusateur du cheval près d'elle. Il l'observe... Big Horse is watching to you !
Oh Doué, Oh Doué... Et si je meurs ? C'est pas rare, de mourir pour une histoire aussi absurde !
Alors elle court. De toute la force de ses jambes, muscles minimisés par sa petite taille et son désintérêt pour le sport. Haletante, muée par une angoisse acide qui ronge ses tripes, et le simple instinct de survie.

La veille au soir, Blanche a crié. Il ne l'a pas crue, mais il ne la croit jamais. C'était un soir comme les autres, en somme. Un soir de cris et d'insultes, où elle avait voulu crier plus fort, et décidé de fuguer. Aller quelque part, n'importe où, pour peu que ça soit loin de lui.
Mais Bordel, si elle avait si, elle aurait pas venu ! Ça fait peur de partout, les bois bretons. Y'a pas dix minutes, une grenouille a eu l'audace de croasser à moins de deux kilobinious, et elle a bien failli mourir de peur.
D'ailleurs, c'est quoi, ce bruit ?


Hiiii ! Cheval, protège moi !

Sa monture, très expressive, se contente de ruminer dans sa direction, puis replonge, museau en avant, pour arracher les quelques herbes qui trainent au bord du chemin.
Mains sur les hanches, se redressant d'un coup, sa maitresse ne semble pas apprécier.


CHEVAL ! Défends moi, ou zut ! Regaaarde ! Oh mon Dieuu regaaaarde !

Je vais mourir, je vais mourir, je vais mourir.
Le sol tremble, la lumière vascille. Thor se jouerait il de moi ? C'est sûr, le ciel est tombé sur ma tête.
Elle croit qu'elle va mourir ; du reste, elle est prête d'y passer. Si ce n'est son cœur qui lâche, ce sera son bras. Et projetée en l'air, accrochée comme par magie à son monde qui se retourne, elle n'a assurément pas un avenir radieux.
Papa, Maman, je vous aimais beauc...

Aaaaah ! Une four-mi ! Regaaaarde, cheval ! Une fourmi sur mon bras !

Qui me parle ? Le soool me parle ? Dieu, c'est Toi ? Je suis déjà morte ? Pitié, je ne veux pas mourir ! Je nettoie mes antennes tous les jours, j'aide la collectivité à nous débarrasser des nuisibles, j'ai les griffes propres...
Pitiiiiiiié !

Je vais l'écraser ! C'est tout simplement dégoutant !

Oh NON ! Aies pitié, Seigneur ! Tu es mon Adoré, Je t'aaaaaime !
Et elle s'incline respectueusement, en signe d'éternel abonnement.

Écrase là à ma place, plutôt ! Elle me fait peur, elle agite ses yeux globuleux et rouges d'un air mauvais. Elle va me jeter un sort. Me maudire.


De ses naseaux infernaux, l'animal envoie son souffle sadique sur la malheureuse innocente. Qui se cramponne de toutes ses forces à l'index qu'elle occupe.

Dieu, si tu existes, Sauve moiiii !

Et si je la gardais ? Ce serait ma fourmi à moi, je la baladerais, je nettoierais son pipi...

Oh non ! Déconne pas, je suis pressée !

Courant, jupons relevés, et fourmi au bout du doigt, elle fait marche arrière, prête à montrer sa découverte à son roudoudou.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
--le_sergent_bourgogne a écrit:


- La r'trouver... l'en a d'bonnes le Leu. Bon sang... pourquoi je suis pas resté avec le vieux grincheux? Lui au moins me foutait la paix.

AAAAALTESSSSSSSE !

Foutre, avec ma guigne, elle se sera noyée, ou un ours l'aura boulottée."


A cette pensée qui lui rappelle par trop le Bouba du Gd Cirque Hydrique, Bourgogne étreint son bec de corbin. La hampe en est neuve, depuis que le Leu en eût brisé l'ancienne dans ce mauvais duel qui faillit le voir trépasser. L'arme sera bonne contre sanglier ou brigand. Contre une meute par contre....
Frisson.


- ALTESSE!!! Répondez, ou je m'en retourne!"

Tiens... un vagabond... qui semble aussi appeler la Belle Blonde... La trogne de Bourgogne se fige en une mine peu avenante.

- Hep maraud! Je cherche ... "discrétion mon vieux, discrétion " une jeune femme, ma nièce, richement mariée. Ne l'aurais tu point croisée? Elle a autant sa place ici que moi à l' Académie des Sciences... Tu ne peux pas l'avoir ratée.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Blanche_ a écrit:
[A 3 kilobinious de là, trio improbable]

Il fait vraiment sa mauvaise tête. Re-fu-se d'effectuer les petites acrobaties que je lui demande.
Fais un effort ! C'est pas compliqué !


Une roulade au sommet de ton majeur ? Laisse moi rire. Tu es énormes, tu sais. Une grosse dindes aux exigences bien loufoques. Moi, jamais je tournicote au bout de ton doigt, faut pas pousser.

Plus simple, peut être ? Donne pas la patte ! Donne pas la patte.
Oh, c'est une belle fourmi à sa Maman, ça.

T'as vu, Philibert ?! Il obéit ! Monsieur Fourmi est super doué !


Mon Dieu, Sauvez moi de cette psychopathe. Faites que je rentre sain et sauf dans notre vieille souche. Je donnerais tout pour revoir la civilisation !
Oh Doué ! Que fait elle avec ces proéminences roses ? Ces cinq doigts qu'elle approche de moi sans précautions...
Houston, nous avons un problème ! Je suis une fourmi ! HelloOo !

Oups. Je crois qu'il n'aime pas qu'on la caresse. Il est devenu toute plat, et toute mol.
Un point en commun avec Attila, ça.
C'est donc un solitaire. Un triste. Est ce qu'il a plusieurs dames, tu crois ?


Habitée par une immense réflexion, elle s'arrête, et s'assoit au bord du chemin. Rien ne presse.
D'ordinaire, elle se lève juste. Perpétuel rituel du matin, qu'elle espérait bouleverser un peu en se liant à lui. Qui ne l'a pas été, du reste. Un nouvel espoir perdu, entravé par les barreaux de sa prison dorée.


Quand est ce que ça a merdé, tu crois ?

La bête ne répond rien ; on dit que les animaux sentent le désarroi de leurs maitres. Le mammifère se contente de s'éloigner un peu, et de croquer des pissenlits sans aucune autre forme de procès. Et l'autre, au bout de la phalange pliée, oubliée sans doute, qui expire dans une goutte de crasse et de sang.

J'aurais dû épouser Sémias.

Retour à la case départ. Sans les 20 000, la Rue de la Paix lui semble bien morbide. Terne, sans apparat. Alors qu'elle reste la plus brillante de tous.
Eh oui ! Elle aurait dû épouser Sémias. retrouver les mêmes chaines chez lui, les mêmes obligations incessantes. Sourires figés, révérences protocolaires. On s'avance sous les regards, on rit, on parle, on mange, on danse, on pleure. Jamais sans que l'intérieur réponde à l'apparence par un écho parfait.


Ou rester dans mon couvent. Y sortir ne m'a apporté que des ennuis.

A commencer par Riwan ; s'il n'avait été là, tout aurait été plus facile. S'il n'avait été Brocéliande aussi, en fait.
Les mots se mélangent, se heurtent les uns aux autres dans un esprit bien trop étroit pour les en dégager. Fourbi de syllabes inutiles, de syntaxes confuses qui n'ont ni but ni sens.


J'ai mal à la tête. Je ne peux même plus réfléchir. Tout s'entremêle...


On appelle ça "penser". Dédéfection toi avec.

Eh Oh ! ça va un peu, le frustré. Écrase toi un peu, je réfléchis.

A quoi ? Tes petits problèmes ? Gnagnagna... Attilachou ne m'aaaaiiime paaas ! Redescends de ton nuage, chérie. C'est un mâle. Il n'aime que lui.

Et si tu grimpais sur le tien ?

Sur mon mâle ?

Sur ton nuage ! C'est sans doute l'agonie la plus lente que j'ai jamais vue.

Oui oui, je meurs. Deux minutes. Juste assez pour te dire quelque chose.
Pourquoi l'avoir épousé ?

Il me fait rire.

Tu es folle. On épouse un homme parce qu'on le respecte. Parce qu'on lui trouve des qualités admirables. Parce qu'il s'entend bien avec nos amants. A quoi songeais tu ?
Tu vois. Maintenant, tu pleures.

N'importe nawak. Je fais une allergie au pollen, ça me donne les yeux brillants.

Esquive... Tu sais faire autre chose d'autre ? Faire face, un peu ? affronter les problèmes autrement que par le rire ?

Elle se redresse soudain, figée par la déclaration précédente. Qu'elle semble avoir entendue, en métaphysique incroyable.
Puis elle hurle. Un long cri retenu depuis si longtemps, qui sort de ses tripes et emplit le chemin d'obscures échos.


Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Les larmes montent, ne sortent pas. Bloquée à la naissance de ses paupières par une barrière invisible, mais infranchissable ; que le pistil, sans doute, lui permettra de braver.

JE LE DETEESTE ! Pourquoi toujours moi ? Et pourquoi pas lui ? Est ce que je hurle, moi ? Est ce que j'en fais un plat, de ses autres ?!

Heu... Oui ?

C'était une question rhétorique, bordel ! NAN ! C'est un égoïste !! Un pervers, sadique, profiteur, volage, et pervers !


Tu as dit deux fois pervers.

Je t'emm.erde ! Je hurle ce que je veux ! Je te hais, je le hais lui, je les hais tous !

Faites l'amour, pas la guer

TA GUEULE !

Elle s'arrête. Silence soudain, aucune bête ne se risquerait à signaler sa présence à un prédateur aussi machiavélique.
Dans les arbres, les oiseaux se sont tus.
Au bord du chemin, le cheval a redressé la tête, qu'il vient poser sans manière sur l'épaule princière.
Et au bout du doigt, une carapace écrasée qui rend un dernier soupir.


Au fait, je ne suis pas une fourmi. Les choses comme moi, ce sont des coccinelles.

L'hermine sourit. Souffle sur le reste d'insecte à son majeur, le laisse s'envoler parmi la brume de ce matin. Poussière, soleil, et tâche rouges mêlés.
A sa poitrine, ce sont tout plein de sentiments contradictoires qui tentent de gagner la première place. Haine. Amour. Jalousie. Trahison. Rancœur. Regret. Culpabilité.
Qu'est ce que tu as fait, la nuit dernière, cocote ?
Elle a une grosse écharde dans l'œil. Tellement grosse qu'elle ne l'avait encore pas remarquée. Persuadée que ce qui la faisait le haïr à ce point, c'était la haine elle-même.
Mais la jalousie a des fondements bien moins noirs.


On va rentrer.

Mains sur les rênes, les deux silhouettes s'avancent. Blondes, crinières et tignasse déliées. L'Âge et le droit de les exposer aux regards des autres.
Il a gagné.
Encore une fois.


Tu te fâches aussi, des fois ? Je le fais pour jouer. Mais il ne joue plus. Je n'aime pas cet air grave qu'il a. Cette fausse jalousie.
Je n'aime pas qu'il me parle constamment de mon ventre. De son immense vide ; est ce que je lui parle du remplissage de ses bijoux*, moi ?

Le matin se lève sans bruit au dessus des arbres ; au loin, le clocher de Tréguier qui annonce laude.
Au cœur de la blonde, les cloches sonnent un autre renouveau.

La coccinelle était maman.


[La fourmi, Blanche, narrateur]
[* censured]

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
--le_sergent_bourgogne a écrit:


Le vagabond ne répond rien. Certes la trogne de chien de guerre sur le retour du Sergent n'est guère propice à engager affable conversation. Il a la longue balafre laissée par une masse angloise, la gueule cassée emprisonnée par une salade sur un haubert de cotte qui ne le quitte jamais. A tel point qu'on peut penser que sans cela son crâne tomberait en morceaux. Couturé, couperosé, injecté, imbibé, les épithètes volent dans les esprits de qui le rencontre avec la vivacité d'un nuages de moineaux.

Et pourtant on se tromperait sur le bonhomme.

La fusion avec son Vicomte en fait aussi son tuteur, son nettoyeur, souffre douleur, confident, mémorialiste, et peut être aussi un peu... sa conscience.

Ce qui l'amène ici, au milieu de nulle part, à la recherche d'un paradis perdu que le poète n'a pas encore imaginé mais qui, assurément, manquerait cruellement s'il venait à disparaître.


- ALTESSE! Ah foutre! vous voilà!

Pas de réponse de la jeune femme; perdue elle l'est encore pour le monde, elle qui passe sans le voir. Le reître engoncé la rejoint lourdement, prenant les rênes de sa monture.
- Z'êtes toute colère... je le vois bien. C'est que la colère, c'est comme qui dirait son élément naturel. Comme moi le mauvais vin ou la soldatesque. C'est la mare où l'on patauge.
Un regard absent glisse sur la stature embroignée du soldat. Ce dernier sourit hideusement.
- Une jolie damoiselle comme vous, c'est sûr qu'il sait y faire. Et j'en ai vu défiler vous savez... un sacré ... enfin bon...
Le regard se fait coutelas étincelant et pointe pile entre les deux sourcils broussailleux, se voulant mortifère carreau d'arbalète.
- Faut le comprendre. Je connais l'animal. Il est né avec l'idée que le monde lui appartenait. Il voit, il bâfre, rote à l'occasion, et passe à la suite. "La vie est un grand banquet Bourgogne!" qu'il dit. "Faut se mettre au centre de la ronde des plats". V'la l'bonhomme. Bon moi l'banquet je le vois pas tous les jours.
Les sourcils se froncent, tentant une union improbable face à la menace arbalètrière.
- V'la qu'vot'plat arrive. Tout beau et appétissant, un cygne et sa garniture de jolies choses. C'est bon le cygne, z'avez gouté? Ben... j'crois qu'il est en train de s'étrangler avec un p'tit os du cou. C'est l'ennui avec le cygne.. le cou j'veux dire. Plein de p'tits trucs qui passent facilement dans le mauvais conduit.
Les sourcils se baissent sur un cou nacré qui provoque un sourire de connaisseur. La métaphore est belle.
- Et le v'là qui s'époumonne et s'égosille, qui s'étouffe et bat des bras. Faut que ça sorte, ou que ça glisse. Y a urgence, Y a danger!
Le sergent poursuit son débit cahoteux et chaotique comme un torrent printanier. Blanche n'en a toujours pas pris la mesure, esquissant du bout des lèvres quelques syllabes muettes.
- VOus voulez l'avis du vieux briscard que je suis?
La question n'attend pas de réponse. Déjà il arme et vise.
Au centre.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Blanche_ a écrit:
"Il y a longtemps, vivait une Princesse en Bretagne, qui se nommait Gwenn.
Elle était jeune et belle, elle avait l'œil vif, malicieux, un sourire un peu moqueur, des mains fines, la grâce d'une danseuse, la nonchalance d'un chat, la vivacité d'une hirondelle. Le temps passait sur elle sans la toucher. Elle avait la jeunesse éternelle des forêts, et l'esprit d'un enfant.
Elle possédait la beauté ancienne de la reine de Grande Bretagne, de celle qui un jour avait porté un nom proche du sien. Elle avait des charmes, et ne les utilisait que pour le bien, mais parfois elle commettait des erreurs, car si elle n'était pas une humaine ordinaire, elle était humaine cependant.
Pour les femmes elle était l'amie, celle qui réconforte, qui partage la joie et la peine, et donne son aide sans mesurer. Et qui ne se trompe jamais.
Pour les hommes elle était le rêve. Ceux qui aimaient les cheveux blonds la rencontraient coiffée d'or et de soleil, et ceux qui préféraient la nuit croisaient ses yeux crépuscules. Ils n'étaient pas amoureux d'elle, ce n'était pas possible, elle était trop belle, inaccessible, elle était comme un ange. Seul Lui l'aima, pour son bonheur, pour son malheur peut être, pour leur bonheur ou leur malheur à tous les deux, nous ne pouvons pas savoir, nous ne sommes pas des enchanteurs.
Pour tous, elle était irremplaçable, celle qu'on voudrait ne jamais voir s'en aller, mais qui doit partir, un jour.
Quand elle s'endormit, elle laissa un regret qui n'a jamais guéri. Nous ne savons plus qui était celle qui passait du rire aux larmes avec la grâce du hérisson. Nous ne savons plus celle qui nous manque et que nous attendons sans cesse, mais nous savons bien qu'il y a une place vide dans notre cœur."
-Barjavel-

Le grand cheval bai sortit d'un fourré d'aubépines sans déranger la moindre fleur. Sa crinière était pareille à un chardon au coucher du soleil, et tandis qu'il traversait le chemin ses oreilles s'agitaient contre le vent.
Blanche aimait à se balader avec lui lorsqu'elle laissait sa colère l'envahir. Elle le regarda poser son museau brun au sol, et saisir de ses lèvres charnues un bouquet blanc.
Elle ne lui avait pas donné de nom. Philibert parfois, mais c'était toujours dans un éclat de rire, car Philibert n'est pas un prénom de cheval, et ne devait même pas être un prénom tout court. L'éphéméride entier n'aurait correspondu à la lueur qui se reflétait dans les pupilles sombres, les beaux jours, lorsqu'il prenait soudain l'allure d'un héros mythologique qu'on aurait emprisonné dans une carapace de chair et de poils.


Il vit à travers ses cils souples et longs, une jeune fille blonde répondre à un vieux soldat usé par le temps et les guerres. Il ne comprit pas tout ce qui se dit, il n'était qu'un cheval, mais il vit assez pour sentir le corps de la princesse se tendre soudain, comme pris pas unebrutale angoisse dont il faudrait la délivrer.
Le cou se serra, comme opprimé par une enclave invisible ; et les seins arrondis devinrent pointus sous la provocation du vent frais. A moins que seuls les mots n'en furent responsables.
Car l'autre avait parlé, et c'était en réponse à son assaut, à sa syntagme dénuée de toute engeance affable, qu'elle s'était révoltée, et avait attaqué avant que lui ne le fasse.
Protégeant sa cible d'un rempart de consonnes et de voyelles, de phrasés hurlés en blindage arrondi, elle avait esquivé son approche pour en tenter une.
Une nouvelle, jamais essayée, toujours admirée. Mais de loin, comme tout ce qui est beau et précieux, désiré sans être obtenu.
Elle avait fait sienne l'arme des lâches ; devenait courageuse, enfin.


- BIB !
- Hein, quoi ?
- Non, mais ça veut dire non, si on se décale à gauche. Bon, laissez tomber. Je veux pas connaitre votre avis, alors vot'gueule. Et à droite ou à gauche, ça veut dire Fermez la !


Elle sourit, reprend les rênes au voleur de fer. S'incline dans un éclat de rire. Et le cœur du cheval se tord en réponse à celui de la valkyrie, tort manifeste de celle qui sait qu'elle a été trop loin.

- Vous êtes trop aimable, Bourgogne. Épargnez vous cette dépense salivaire inutile, ma décision est déjà prise.


Les sabots frottent à nouveau la terre meuble. Bientôt la sécheresse viendra, quoiqu'elle ne vient jamais tout à fait, puisque l'horizon parfois clair de soleil se gorge de pluie fine. La femme et l'animal, Belle et Bête, blanche et bai, toison et crinière d'or lançant les mêmes reflets dorés à mesure qu'ils se jaugent et choisissent de partir.
Il s'avancent tous deux, dépassent une armure ébahie, gueule grande ouverte qui réclame explication.
Qui viendra dans un sourire.


- Bon, bah alors ? Vous venez, ou quoi ? J'ai un mariage sur le feu, moi !

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
Azilliz a écrit:
-Si t'aime pas monter à ch'val, tape dans tes mains ! *clap clap*
-Oh ça va Tudal, épargnez moi vos sarcasmes !
-Si t'aime pas monter à ch'vaaaaal, si t'aime pas monter à ch'vaaaaaaaaal si t'aime pas monter à ch'val tape dans tes mains ! *clap clap *
-Attendez qu'on arrive, il va vous en cuire !

La scène mérite qu'on la décrive. Tudal accompagne sa maitresse sur les routes bretonnes, juché sur un canasson banal mais qu'il monte non sans une certaine aisance et grâce. Derrière suis Azilliz qui tire les rênes de son superbe frison.
La Vicomtesse avait osé acquérir une bête superbe, de race, avec un caractère comparable au sien, pour une petite fortune...Mais elle se trouvait incapable de le monter.
Adoptée à 15 ans, elle n'avait jamais développé d'intérêt pour le monde équestre et se déplaçait toujours en litière ou en voiture. Ses rares ballades à cheval se faisaient au pas, voir au petit trot lorsqu'elle était d'humeur aventurière, et toujours sur des poneys.
Autant dire que monter un frison n'était pas encore dans ses cordes.
Aussi se trouvait elle bien sottement à pied, à trainer l'inaccessible et splendide monture, pendant que Tudal se gaussait de sa maitresse depuis bientôt trois lieues.


-Il étaiiiiiiiiiit t'une Vicomtesseuh ! Pirouetteuh, mignonetteuh !
-Tudaaaaaaaal !
-Il étaiiiiiiiiiiit t'une Vicomtesseuh, qui avait peuuuuuuuuuureuh des chevaux ! Qui avait peur ! reuh ! des ! chevaux !
-Si je vous rattrape, je vous mords !
-Haaalte !
-Comment ça halte ! C'est moi qui décide si on se halte ou pas ! On continue !
-Si vous voulez ma Dame, mais amie de votre Grasce droit devant.
-Bon sang, Blanche ! Mais que fait elle dans ce trou...? Tudal, met pied à terre et viens m'aider à monter !
-Vous craignez qu'elle trouve surprenant que vous arriviez à pied devant votre monture ?
-Pressez vous maraud, ensuite je vous couperais la langue.

Avec un sourire moqueur, Tudal lui fait la courte échelle pour la mettre en selle, avant de se remettre en route. Azilliz talonne touuuuut doucement le frison et hurle au petit convoi devant elle :

-Blaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnnche !

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
--_ankou_ a écrit:


Contraction de l'espace, du temps. Notions aussi abstraites qu'inutiles.
Elle l'a esquivé au théâtre. cela arrive parfois. Quand le passager a la vie chevillée au corps.
Un froncement du front parcheminé et il la voit de nouveau. Accompagnée du lourdaud qu'il se promet de soigner le moment venu.
Elle écoute et son éclat luit avec moins d'intensité.
Évidemment.
Comment pourrait il en être autrement?
Il glisse sans bruit jusqu'à sa Charrette macabre. Reprend son joug éternel et avance à leur rencontre, le craquement d'os étouffé par la mousse humide.

La conversation qui vient d'avoir lieu tombe à point nommé. A croire qu'il y a des instances supérieures pour l'aider dans sa tâche. la guerre n'en est qu'un symptôme. Pour autant qu'il sache, ses Maîtres ont toujours été le Temps et la Discorde.
Cette dernière semble à l'oeuvre, épaulée par Chagrin et Désespoir.


- Allons Blanche.

La voix sépulcrale ignore le gros sergent qui de toute façon reste bouche béante, dévoilant des petits bouts de mort sous forme de mauvaises dents branlantes comme des pierres tombales.

- Le Gras va te dire que le mieux est de te réveiller. Et en effet il est l'heure.

- Du tout! J'allais...

- Ton maître fait fi de l'Hermine. Il préfère la Mort. Il va y gouter, de loin. J'emmène l'Hermine.

- Moi vivant...

- Ça peut s'arranger. Je peux tout arranger. Plus de chagrin, de colère, de déception. Plus de douleurs dans le dos et les jambes pour toi sergent, ou de soucieuses nuits à te demander si ton Maître a décidé de forcer son destin au petit matin. Mais je la veux. C'est son heure.

- Tricheur!

- Oui

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