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Info:
Disparition de la Fourmi, séparée du Leu par une amnésie bien pratique.

La grande halle d'Alençon : [RP/IG]Lac d'Alençon...

Cymoril
Le pas chancelant, une brune -petite-noireaude-et-moche- ainsi qu'elle se présente souvent quand on lui demande le pourquoi de son nom - a fini par trouver la rive du lac. Fourmi, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, pour ceux qui auraient des doutes, n'est pas très fraîche là de suite. En pleine cure. D'où l'idée de prendre les eaux après avoir pris la bière. Encore que "la" est un terme générique, "les" étant bien plus approprié en cette matinée. L'avait même réussi le tour de force de vider tous les tonneaux.





Petite, mais...
Vessie dangereusement pleine.

Outrancièrement pleine. Et quand en plus on heurte la moitié des objets croisés, l'autre n'étant en fait qu'un des effets secondaires relatif à son imitation parfaite du baba au rhum, sans baba et à la piquette hydreuse, tout de suite, on finit par avoir certaines contusions. Les unes assez marquées comme la zébrure carmine qu'elle arbore au ras de la chevelure, suite à la rencontre tête/comptoir, même que c'est elle qui a gagné d'abord, les autres plus bleutées sur ses hanches résultant de la bêtise des propriétaires de tavernes qui s'échinent à foutre tables et chaises en plein milieu. Et en plus elle a tâché sa houpelande. Parce que le front, ça pisse l'air de rien. Et forcément elle commence à ne plus rien y voir à force, en dépit de ses tentatives de débarbouillage de la manche, qui du coup était encore plus rouge que nature.

Et donc, entre l'envie irrésistible de voir les poissons buller et celle de soulager sa vessie, sa démarche chaloupée l'entraine dans la flotte. Fraiche par contre. Pas à dire c'est le grand nord ici. Plus que quelques pas et enfin...
Curieux comme il est bôcoup plus difficile de nager quand on est biturée, à demi assomée et lourdement vêtue.
Immanquable représentation, aux frontières du grotesque même que cette fourmi dont la houppelande remonte à la surface, l'empêtrant dans ses mouvements. Toutefois, elle persiste, battant des papattes en mouvements ridicules pour continuer de s'éloigner de la rive. C'est qu'on a quand même comme principe de se soulager le plus loin possible de la rive.

Mais ça fatigue quand même drôlement cette histoire. Les petits bras cessent de s'agiter, les pieds ne battent plus elle est suffisamment loin maintenant. Délicieuse sensation que d'enfin ne plus se débattre vainement. Proche de l'extase lorsqu'enfin vient la délivrance... C'est bon la honte !^^
P'têt moins pour la poiscaille proche qui voit son environnement réchauffer dangereusement. Un d'un sourire niais de se dessiner sur le visage encore ensanglanté de la jeune femme, qui voit comme une très nette amélioration cette hausse de température. Du moins un certain temps, avant qu'un éclair furtif de lucidité ne la traverse. A moins que ce ne soit les "Austropotamobius pallipes pallipes"* dérangées par sa présence qui soient venues exprimer leur mécontentement en lui pinçant le derrière.
Toujours est-il qu'elle finit par se mouvoir, avec une élégance rare, proche du Lorca sur Bordeaux.

Epuisée lorsqu'elle regagne la zone où ses bottes touchent le fond. Mais légère, légère...Et relativement débarbouillée.



SPLOTCH !!! SPLOTCH !!! SPLOTCH !!!

Gracieuse.^^

Une botte vole, suivie de près par sa jumelle. Toute en éclaboussures, les vêtements atterrissent sur le sol moussu, balancés sans considération aucune. Et aucune gêne au sujet de sa nudité. Elle innove. Son état d'ébriété aidant grandement. Ceci dit, elle se pèle, et donc ne se complait pas à jouer les lorelei sur son rocher. D'abord parce qu'elle n'a rien d'une sirène rhénane, ensuite parce que même bourrée, elle ne mettrait jamais son blanc fessier sur un rocher comme ça.
Faut pas que déconner non plus.
Tout ça pour dire qu'évidemment elle attrape dans ses affaires un tas de frusques propres dans lesquelles elle saute. Couleur terre, et terminé les fanfreluches. On se prend les pieds dedans et on finit la caboche en sang. Tiens d'ailleurs, puisqu'elle y pense. Chemise sacrifiée sur l'autel de la médecine. Le lin fin est coupé en bandelettes irrégulières, et le front est bandé tant bien que mal.

L'a pas fait médecine la Fourmi. Enfin si un peu. Tout juste une étude de l'anatomie, pour optimiser au mieux celle de l'art de trancher efficacement au coeur de la bataille. Pragmatique. Mais ça tiendra quand même.

Un oeil embrumé se pose sur les barques plus loin qui vont et viennent depuis le ponton attenant le marché aux poissons. Et d'une prière silencieuse à Euros, qu'il ne se lève pour amener ces effluves odoriférantes jusqu'à elle. Avant d'étendre le bras pour tenter d'occuper une partie de sa journée de façon un peu plus constructive, en lecture studieuse. Mais une fois le manuel ouvert, les mots se troublent et dansent un peu trop vite pour ses yeux.

Non ! ....................... pas travailler......................... gné papotib' !....................... *Bleuuuuuuuuuuuuuuuarp*

D'accord


Quand ça veut pas... Une grimace lorsqu'elle en déchiffre le titre : Fonctionnement des institutions. Ah bah oué alors. Normal. Rasoir à souhait.^^
Le livre est reposé, mains sous la tête, allongée sur sa cape, pif en l'air, la brunette s'amuse des formes cotonneuses des nuages qui semblent se courser à une vitesse levanesque. Puis elle s'égare à penser à un petit écuyer unijambiste.
L'imaginer sourire au bec gésir dans le bas fossé d'une route, les yeux vitreux grands ouverts sur ce même ciel. Qui sait ? on peut toujours rêver hein... Au regard de la trahison c'est moindre mal.
La vie est douce en Alençon... N'est-il pas ?


Citation:
Vous êtes très heureux.


Surtout par le biais d'un taux d'alcoolémie interdisant même la conduite d'un âne... un chien d'aveugle peut-être ?



*Ecrevisses à pieds blancs, très répandues dans les cours d'eau de l'époque.

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Prendre
[ Toutes les soirées du monde ]

Noix cassé, Noix-yé. Le noyer de la berge offrait au lac ses plus savoureux fruits. L'automne avait ce côté austère mêlé de nostalgie. Une ambiance bien propice aux vagabondage de Perceval et toutes ses lubies plus fantaisistes les unes que les autres.
Il s'était dit quand cette douce soirée, un brin nuageux, mais avec ses dernières ombres de la saison estivale, une bonne et épique promenade serait de bonne augure. Après avoir quitté son taudis en ville, fait le tour d'une ou deux taverne, histoire de se procurer une ou deux bouteille ... Voir même beaucoup plus, histoire de se faire son stock pour la soirée.
S'en suivait alors, ce qui devait être un petit tour de la ville, histoire de dompter le quartier pour mieux trouver un moyen de mettre à sac la capitale alençonnaise.

Montant les remparts, se disant que nulle vue ne serait plus à même de lui donner une idée des alentours de la citée et de la ville elle même, le blond eut une envie bien pressante. La vessie horriblement pleine et pour seul latrines les murs des archers, c'est ainsi que l'idée la plus saugrenue pour le commun des mortels et la plus basique pour le germain fleurit dans son esprit de malade mental.

S'avançant vers le murs, la vertigineuse chute devant lui, une femme d'une petite vingtaine d'année vint passer par la. Pas plus gêné que cela, le Rhénan abat ses braies, fait tomber ces dernières au sol sous les yeux de la greluche bien ébahit par la scène. C'est alors qu'il commence à uriner des hauts des remparts, arrosant vingt mètre plus bas dans les douves de la capitale royale. Et étrangement, la demoiselle encore moins gêné que le pisseur des temps modernes vint s'approcher de ce dernier.

Que faites-vous là ?

En Automne, j’aime bien pisser du haut des remparts au couché du soleil … Y’a une belle vue !

Vous êtes sensible ?

Au froid, oui ! Hyper ! C'est pour ça que j'y vais avant l'hiver.


Les dernières gouttes qui s'écoulent et le grand blond remonte ses braies, rangeant gaiement ses attributs dans le sac prévu à cette effet. Faudrait quand même bien veiller à pas perdre une bourse à la première rencontre malencontreuse, c'est qu'elles sont tellement désirés par tout le monde ces temps-ci. Entre les brigands sur les routes, les duc avec leur impôts et les catins dans les tavernes qui iraient vous vider les bourses jusqu'à plus de fond.

Se tournant alors vers la charmante demoiselle, souriant de ses plus belles dents, environ une sur deux quoi. Passant une main sur ses bourses, histoire de les replacer dans leur plus humble confort, il congédia seul qui ne perdait plus de vue l'entrejambe de Perceval.

Si tu veux les voir de plus près ... On s'retrouve dans la taverne des Pa' bo' c'te nuit ... disant vers minuit ?

Euh ...
Pas de soucis, j'serais au rendez-vous chérie !


Ainsi, il laissa la jeune donzelle sur place et continua son escapade du soir, direction l'extérieur de la ville, découvrir un peu la région ses vaches, ses porc, ses moutons .... ses Nanas à poils ? Oo

Merdum de Merdum, par les couilles de Gègène ! Mais c'est que le paradis serait à deux pas de l'enfer ?


Droit devant lui, charmante jeune femme, brune pour l'occasion et bien dévêtue pour la saison. Ce n'était plus vraiment le temps des baignades du mois d'Aout, mais cette demoiselle là c'était bien offert une petite sortie dans le lac de la capitale. Surpris par une telle rencontre et par une telle démonstration de nudité à proximité du capitale du Domaine Royale le blond s'approcha lentement de la belle.

Se cachant derrière les fourrées, s'approchant de la cible pas à pas, il découvre peu à peu la réalité des choses, car la demoiselle n'est pas seulement étendu, elle semble être endormi entouré de ses habits, encore toute mouillé ... Une proie bien fraiche.
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Perceval Romulus Erik Néron du Rhénan Élevé
Cymoril
Elle cuvait la Fourmi.

Deux jours pleins employés à tenter de se vider la tête en vidant les futs de l'hydreuse taverne, se nourrissant le houblon brassé...
Si la baignade lui avait légèrement rafraichi les idées, elle n'en était pas moins épuisée, et c'est dans les bras de Morphée qu'elle avait doucement glissé à peine chemise et braies enfilées.
Bercée par le doux clapotis du lac, oyant à peine au loin les clameurs des pêcheurs qui finissaient de ramener leurs filets, sous l'ombre calme des saules dont les branches caressaient par endroit l'onde fraiche.
Loin des hurlements de la ville, pas encore à la plénitude qu'elle connaissait en forêt, mais presque sereine.

Elle hoquetait parfois dans son sommeil, remontées acides, l'estomac peu coutumier du fait à dire vrai. Ses rêves eux... Agités. Mais nous vous en épargnerons les détails tant cet esprit est malmené.

Les secondes devenant minutes, les minutes s'étirant en longueur, elle finissait par grelotter et s'enrouler à demi dans sa cape, ronchonnant paroles sans queue ni tête, lâchant un Dieu est mort... L'homme l'a tué... avant de replonger dans sommeil proche du coma éthylique caractérisé.

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Prendre
[ L’Empressé ]

Tel un guépard; tel un loup; telle une poule; tel un insecte; telle une limace le preux chevalier qu'il était, toujours prêt à secourir la veuve et l'orphelin .. Enfin surtout la veuve, pour lui faire un orphelin. C'est avec cette vigueur et un entrain sans précédant qu'il se faufilait d'arbre en arbuste, d'arbuste en arbre pour se rapprocher sa proie.

Le nez en éveil, le pifomètre activé, il avançait lentement mais surement vers sa destinée ( enfin plus surement que lentement pour l'occasion, histoire de pas réveiller la magnifique victime du jour qu'il s'était trouvé ). Mais à force d'avancer, il remarqua que la donzelle n'était pas toute nue. Certes nombre d'habit trainait sur la berge; bien trempé la brune, mais tout de même un tantinet habillé. Enfin dans le fond, cela ne gênait pas grandement le gaillard qui aurait tôt fait de faire disparaitre ces quelques apparats pour laisser place à la vraie nature charnelle de la fourmi ( A noter que Perceval n'est en rien Zoophile ! ).

N'étant maintenant plus que à quelques mètres, soit très exactement à la distance d'un éléphant trois quarts. Pour les puristes des statistiques, nous pourrons avancer la valeurs des deux cents trente souris aux dents de crotale, ou encore d'un quintal de livre de petit pois pour les paysans ( Car oui, nous autre membre du syndicat du master rp, autrement appelé "Super roliste qui ont trop la classe" apprécions de fournir les détails bien détaillé ! ), donc pour les plus abrutis d'entre vous lecteurs, six mètres zéro quarante douze trois cent vingt huit !

C'est donc par un habile jeu de déplacement sur les pointes des pieds qu'il accosta le corps de la demoiselle. Ses yeux scrutant les alentours pour voir si aucun forban n'aurait eu la mauvaise idée de sortir ce soir dans ce coin, ses mains descendant lentement son braies, rendant à ses bourses l'air qu'elles demandaient depuis qu'il eut quitté les remparts. Une fois rassuré de la quiétude du lieu ... Enfin tant qu'il pouvait l'être, vue la scène qui risquait de se dérouler si le blond allait au bout de son entreprise, Perceval se jeta littéralement sur la brune, afin de la maintenir à terre et l'empêcher de bouger.

Premier réflexe, lui bloquer les mains de chaque coté, pour mieux voir son délicieux visage et la poitrine qui s'affichait un peu plus bas. Ses jambes, à nues sur la fourmi, empêchaient celle-ci d'espérer se débattre avec la partie inférieur de son corps, enlevant ainsi toutes possibilités à cette dernière de se rebeller.

Et maintenant ma mignonne ? On va se faire bien sage pendant que tonton Néron va gentillement te Prendre !

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Perceval Romulus Erik Néron du Rhénan Élevé
Cymoril
GRmmmbbblllllll !!!

Ca c'est le bruit que fait une fourmi de quatre pieds neuf orteils de haut, accusant quatre-vingt seize livres un marc trois onces* à la pesée les meilleurs jours, lorsqu'elle se réveille écrasée par un malotru.

Confiante et particulièrement peu vive à l'extraction des limbes dans lesquelles elle était plongée, elle présuppose qu'il a trébuché dans cette obscurité naissante. Le crépuscule et ses risques. Il doit être encore plus imbibé qu'elle au juger, à l'odeur aussi. Haleine fétide d'oignon et de guiguet. A lui faire remonter une nausée qu'elle avait contenue longtemps


Pffff.. T'es pris une bonne tostée mon gars...

Tu m'écrases là.

...

Barres toi avant que j'm'énerve.


Tempérament plus conciliant d'ordinaire. Mais faut pas pousser non plus. Ni trop titiller les antennes de la demoiselle.

Sauf que...

Lorsqu'il l'empoigne et la maintient au sol, plaquée par ce.. truc répugnant, l'esprit se met à cogiter plus vite, et les prunelles à s'emplir d'horreur. Pas ça...
Reviennent alors flopée de souvenirs du même acabit, même horreur, autre lieu, autre maraud.

Elle se débat, à la mesure de ce qu'elle peut, mordant un avant bras à portée alors qu'il ose en plus lui intimer de rester sage. L'infâme...

Crier peut-être ? Mais pourquoi faire ?
Pas un péquin dans le coin. Et quand bien même. Ces choses sont monnaie courante même si tout le monde feint de l'ignorer, comme pour mieux se convaincre que rien n'arrive, ou pire, prétendre qu'elle l'avait bien chercher...

Supplier alors ?
Plutôt crever.
Mais d'abord résister. Ruer. Battre des genoux viser les pices**.


Rha... Crevure... Tu m'as pris pour une godinette que tu fréquentes d'ordinaire... Tu rêves...

Et elle est en plein cauchemar.


*Traduction : 1,54 m, 47kg 328 (si si elle y tient à ses 328 grammes^^)
** coucougnettes pour rester polie

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Prendre
[ L'hymne à l'amour ]

Cauchemar pour l'une, rêve pour l'autre. Quoi comme plus belle prise qu'un jolie petit minois, un tantinet véloce il est vrai ! Mais quel plaisir de tremper en ce corps ses plus beaux atouts, car pour tout dire, la demoiselle avait du répondant au vue de sa réaction lorsque le blond lui avait fondu dessus.
Vil cloporte qu'il était, il n'en était pas moins dominateur face à la fourmi, à croire que la petite bête était allait battre la grosse ? Encore aurait il fallu que cette dernière ait les mêmes semblant de muscles que le raclure de germain.

Ses doigts qui s'enfoncent dans la peau de la brune lorsque celle-ci vient lui planter ses dents droits dans le poignet, l'homme réagit au quart de tour et ne laisse pas cette pimbêche le dévorer une seconde de plus. Si ce soir, quelqu'un doit se retrouver, ça ne sera pas lui et pour cause, sa réaction fut des plus brutales ! Un poing ! Rien que cela pour maitriser l'enragé fourmillement qui battait sous son corps. La main ou le sang coulait goulument bien cramponné sur le bras de la victime, l'autre qui s'enfonçait délicatement dans le visage de la charmante demoiselle qui perdrait bien son charme au vue de l'impact des phalanges du bonhomme.

Cette rébellion réglé, passant son bras ensanglanté sur la chemise de la brune, laissant filer sur la poitrine la chaude coulé de ses veines, il commença à arracher les braies de la jeune fille. Point de remord pour ce gaillard, il n'en était pas à son premier coup et même si la demoiselle devait être une sainte, l'important dans tout cela était d'être contenté et pour ceci, un seul moyen et quoi de plus sûr qu'un peu de violence pour mieux pouvoir jouir de sa domination.

Une main plaqué contre la gorge, dans l'éventuel cas d'une nouvelle réaction, les doigts ou le sang continuaient à affluer s'épanchaient naturellement sur les braies qui était maintenant entièrement retiré des succulente cuisse de la brune.

Oh oui ma poulette ! C'est ça que j'aime voir !


Tentant de nettoyer sa plaie avec le tissu des braies, veillant bien à visualiser l'état de sa plaie. La tête tourné à la femme, trop concentré à s'offrir un semblant de bandage, il laissait son autre main lentement descendre du cou pour naviguer sur la poitrine bien opulente pour la si petite personne qu'était la fourmi. La main qui se ballade gentillement entre les deux seins, quelques doigts qui cherches divers points sensibles qui seraient sous peu dévoré.

Relâchant alors les braies, ayant à peu près réussi à contenir la plaie bien profonde de sa main, il retira d'un coup sec la chemise de sa victime. Devant lui explosa la poitrine de la belle libéré de l'étreinte de son habit. C'est avec un sourire carnassier qu'il accueilli cette nouvelle fort bien venue, son repérage avait déjà révélé des monts bien intéressants, mais il était encore bien plus délectant de savourer ceci de ses propres yeux et d'ici très peu de temps, de sa propre bouche .

Approchant alors lentement son visage de Cymoril, ne laissant que peu d'espace entre leur nasaux, l'haleine fétide et haletante de Perceval vint titiller les humeurs de la brune et lui murmura ces quelques paroles à ces oreilles :

Ce soir, c'est ton soir ! Tu ne l'oublieras jamais ! Oh non ... Jamais !

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Perceval Romulus Erik Néron du Rhénan Élevé
Cymoril
Le pire étant toujours que ce genre de brute se gaussait comme si on allait aimer ça, qu'on les attendait pour avoir THE révélation suprême pour les choses de la vie. A presque se vanter même de leur inégalable technique.

Alors oui, elle se débat la petite chose fourmiesque jusqu'à ce que sa pommette se fende sous le poing et que ses mâchoires lâchent la chair ensanglantée qu'elles avaient réussi à choper. Ca papillonne devant les yeux, étranges lucioles qui viennent s'agiter soudainement, nimbant l'alentour d'une luminosité inappropriée. Sa tête lui fait mal, la pierre plate en dessous se faisant plus dure à son crâne.

Fourmi essaye de trouver le moyen de s'en défaire, continuant de ruer quand il se préoccupe un instant plus de son petit bobo à la paluche que d'elle. Il suffirait qu'il se relâche ne serait-ce qu'un instant, même infime, pour qu'elle puisse rouler, ramper et atteindre sa ceinture et le fourreau abandonné à quelques pas de là.

Jusque là, elle subit les mains sur sa poitrine, affichant une grimace de dégoût manifeste alors que ses yeux se fixent sur son arme glissant ensuite sur une pierre juste là, presqu'à portée. Avec lenteur sa main se décale en direction du caillou providence.
Un petit cri étouffé lui échappe quand il déchire ses vêtements, elle interrompt son geste, la main se fixe.


Chiabrena... Merdaille... Fils de raclure...

Dans la pénombre un regard luisant de haine vient d'apparaître au visage de la jeune femme. Chose extrêmement rare. D'un tempérament plutôt calme et réservé, elle se contente d'ordinaire d'ignorer les gens. Ce qui simplifie nettement les choses. Sauf que là.. Difficile de faire comme s'il n'était pas là, vous en conviendrez. Surtout quand elle le voit, dégoulinant de concupiscence, malsain, se repaitre des yeux de sa petite carcasse. L'insulter lui a insufflé un regain d'énergie malgré la main qui se resserre sur sa gorge, elle se remet à foleyer alors qu'il se penche sur elle, l'inondant de ses infâmes miasmes bucaux, tout en postillons d'ivrogne pestilentiel, réveillant dans son estomac un malaise latent. Le relent de bile n'est pas refoulé. Cym le dévisage un instant, avant de lui cracher au visage histoire de lui montrer l'étendue de son plaisir d'être là.
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Prendre
[Ce soir...]

Un sourire mi moqueur, mi envouté se dessinait sur les lèvres du blond entrain de dévisager la demoiselle qui se tortillait sous lui avec ses douces paroles. Mais très vite, le saint dessin de son visage se figea avant de lentement se métamorphosé en grimace peu propice aux bonnes nouvelles suite à la salivaire envolée de la gorge de la brune.

J'peux aussi te cracher à la face p'tite raclure ... Mais ça sortira pas d'ma gueule !


Lui pressant toujours la main sur son cou afin qu'elle évite de s'en prendre à nouveau à son poignet avec ses canines quelques peu démoniaques, il gardait la main bien serré sur son cou pour éviter qu'elle ne s'empresse de plus se débattre avec ses mains. Chaque mouvement un tant soit peu dangereux des mains de la victime voyait les doigts crasseux du germain se fermer sur le cou qui commençait doucement à virer au bleu outre mer, un peu comme lors de l'assasinat de l'ancien Roy d'Orcanie par son fils.

Tu bouges un doigt ... j'te ferais suffoquer comme la truie qui t'a engendrée ...


La laissant à la réflexion des dernières menaces qu'il lui avait offerte, il décida enfin de s'intéresser à ce pour quoi il était venu. Sa bouche qui parcours la poitrine de la donzelle, goutant tout ce qu'il avait le luxe de désirer, ne perdant pas la moindre miette de ce que lui offrait le très haut en cette soirée béni par Aristote. Allant même jusqu'à se venger de tout à l'heure, en mordant violemment l'un des tétons qui doucement se mettait à pointer aux allés et venues de la langue et des lèvres du maraud.

Un peu plus bas, se jouait une toute autre scène. Sa main libre, ou le sang recommençait lentement à se frayer un chemin à l'extérieur, soulevait bien haut l'une des cuisses de la brune. Tout ceci afin de se frayer un chemin vers les lieux qu'il avait volontiers chercher à pénétrer depuis la découverte de ce petit bijou sur les berges du lac. Y allant avec bon entrain, n'hésitant pas une seconde, ne cherchant même pas à savoir si la demoiselle aurait pu à un moment en souffrir ou même y prendre du plaisir. Car l'important était bien son plaisir propre et pour tout dire, il était un fait avéré que cette petite séance de jambe en l'air avait bien de quoi le mettre en joie. Et c'est avec une vigueur bien propre à Perceval qu'il allait et venait entre les cuisses de sa victime, lui faisant comprendre que l'heure était venue et qu'il avait bien eu ce qu'il désirait ...

Relevant alors la tête de la poitrine qu'il avait savamment goutté et dont il irait bien encore profiter quelques temps, c'est avec un malicieux visage, plein de perversion qu'il débita ces quelques mots.

Tu vois ... J'savais que t'aimerais !

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Perceval Romulus Erik Néron du Rhénan Élevé
Cymoril
Odilon, abbé de Cluny, au Xe siècle : "Si les hommes voyaient ce qui est sous la peau, la vue des femmes leur soulèverait le coeur. Quand nous ne pouvons toucher du bout du doigt un crachat ou de la crotte, comment pouvons-nous désirer embrasser ce sac de fiente ?"


A croire que le dit abbé présupposait que les hommes puissent être fait d'autre chose que de la même merde.
Ce qui est vraiment, mais vraiment loin du compte. L'exemple posé là étant parfaite démonstration de l'incommensurable bonté masculine.


J'te les ferai bouffer tes coilles, tu couineras comme...

C'est dit entre les dents, alors qu'elle commence à suffoquer et cherche son souffle. Tant pis pour les insultes, il n'est plus temps. "Réagis, vite !" Souffle la voix à l'oreille... "Tiens t'es là toi ? " "Tais toi, bouges toi !"
Elle tente de reprendre pied, au moins dans son esprit, mais l'effort est de plus en plus coûteux en énergie. Les papillons dansent à nouveau devant ses yeux, alors qu'ils délivrent malgré eux une coulée de larmes lorsque l'immonde pourceau la force. Tout son corps se révolte, rue et regimbe avec l'énergie du désespoir. Ses poumons la brulent presque autant que la fleur violentée.
Elle voudrait hurler... mais la voix a dit de se taire. Peut-être qu'il se lassera et la laissera là, dépité ? La voix a toujours raison, elle susurre et l'appelle depuis si longtemps. Elle voudrait appeler, elle voudrait Chataigne, Simone, Ardath et Lucky... Elle voudrait le bûcheron...La sécurité de leur maison...

"Réveille toi !!"


Un sursaut et les yeux s'ouvrent grand. La main glisse jusqu'à la pierre, l'empoigne, et elle met ses dernières forces dans ce geste, l'abattant sur le crâne du ruffian au moment même où il prononce ses dernières paroles.
Effet de surprise ou bien juste la douleur, il cède et roule en grognant, tandis qu'elle roule à l'opposé, et rampe en laissant s'engouffrer dans sa gorge un supplément d'air frais. Là, juste là, plus qu'un petit mètre. Si près si loin... La main se pose enfin sur l'épée, la paume en retrouvant la poignée.

Sauvée...

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Prendre
[Si on peut même plus baiser, ou va le monde ?]

Tout juste avait-il lâché ses quelques mots que l'image perdit instantanément de sa clarté, un peu comme les européens ayant la bonne idée de tester du 60 Hz sur leur réseau (GEEK ! bah quoi ?), la caillasse venait de lui rétamer le crane.
Et c'est dans un élan de douleur qu'il se projeta sur le côté, afin de finir complétement trouvé de la tête comme un œuf à la coque. Passant sa main sur son crâne, celle qui était propre jusqu'à maintenant ... Enfin propre, façon de parler, nous dirons celle qui n'avait pas encore eu le plaisir d'accueillir le sang du germain. Et c'est en voyant la nouvelle perforation de sa chair que ses dents se mirent à grincer, un peu comme une porte dans une film d'horreur.

Une main contre le sol afin de s'apprêter à se relever, l'autre devant ses yeux et ces pupilles qui viraient doucement du blanc pale digne d'un cadavre à ceux d'une fureur annoncé, laissant apparaitre les éclates des veines intérieurs. La mâchoire qui tremblait, il ne désirait qu'une chose, apprendre la politesse à la demoiselle. Il lui avait tout de même offert de quoi être satisfaire, il était bien certain que la jolie brune ne trouverait plus aussi satisfaisant étalon avant de rejoindre le paradis solaire.

La fixant du regard, prêt à fondre sur sa proie, il dut tout de même prendre garde car cette "raclure" comme il aimait à l'appeler et à la traiter était à cet instant ... légèrement armée ... légèrement, rien qu'une épée et quel super héros de ce bas monde ne saurait désarmer une telle femelle ? Risible insecte qu'il aurait tôt fait d'écraser et lui faire payer la monnaie de sa pièce en lui donnant l'ultime souffrance qu'elle méritait bien maintenant.

Grognasse ! Pétasse ! J'vais te péter la face ! J'vais t'péter tout court ! Tu vas regretter d'êt' née ...

C'est alors qu'il se jeta directement sur la fourmi, cherchant tout de même à éviter de s'empaler sur la lame. Et même, comme premier réflexe lorsqu'il était sur elle, c'était de lui faire lâcher l'arme de la main et pour cela, il allait user du même stratagème que la mignonne auparavant.
C'est avec sa mâchoire à moitié pourvu qu'il vint planté ses croc plus tellement acéré dans l'avant bras de la petite brune. Même si elle venait à ne pas mourir ce soir, il faudrait bien qu'elle aille prestement voir un médicastre pour se protéger du tétanos au vue de la dentition malfamée de son agresseur.

Ainsi donc à sa merci, l'homme n'allait plus hésiter pour bien en finir de cette charmante rencontre. Il prit la femme complétement nue par le cou et la souleva afin qu'elle soit un minimum présentable. Il l'emmena alors lentement vers un arbre, s'assurant qu'elle n'aille pas tenter un énième coup de force pour se défaire de son bourreau.

Une fois face à l'ancêtre des lieux, il plaqua la donzelle contre le tronc et se mit droit derrière elle et c'est avec le souffle du détraqué dans la gorge que la fourmi put apprécier sa venue par l'arrière train (qui pour une fois ne faisait pas grève, faut le noter ça !). Allant au plus profond de la brune,il murmura quelques délicates paroles à l'oreille prude de la jeune femme.

Tu vois ça, moi aussi j'peux jouer avec mes armes ... Et au contraire de ta vulgaire lame, je te détruit, je t'emmène dans le néant ... Sans te tuer, pour que tu te souviennes raclure !

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Perceval Romulus Erik Néron du Rhénan Élevé
Cymoril
Elle qui se croyait presque sauvée...

Elle en était encore à tenter de retrouver une respiration normale, la trachée brulante d'avoir été écrasée, les doigts sur la garde de l'épée. Essayer de retrouver toute sa tête en dépit du mal de crâne lancinant qui s'était imposé depuis l'attaque du poing assassin.

Pas assez vive. Elle n'eut pas le temps de se retourner pour se défendre, ni d'assurer sa prise en main de l'arme. Se relever ne l'avait même pas encore effleurée tant elle se sentait faible et à bout de forces.
Les chicots plantés dans son bras entamaient la fine cicatrice qu'elle y portait déjà, souvenir du dernier hommage rendu à Mittys dans le secret d'une inhumation au coeur de sa forêt labritoise. Elle serre les dents, se raidit de tout son être, pour ne pas hurler. Ne pas lui donner ce plaisir. Ne rien lâcher. Sauf l'épée.

Le scélérat reprend sa prise à la gorge, alors qu'elle s'agite pour s'en défaire, le griffe, quand il l'entraîne. "Il va te tuer..."" Elle regimbe encore à la mesure de ses maigres forces, maudissant silencieusement la génétique qui l'a faite si menue, si petite. "TAIS TOI !!!!" Hurlement silencieux qui résonne à l'intérieur de son petit crâne.

L'écorce de l'arbre lui fait mal, attaquant ses chairs tendres déjà malmenées, mettant la peau à vif. Les doigts s'usent au sang sur le tronc, cherchant une prise pour le repousser, alors qu'elle se crispe, muscles tendus pour bloquer l'odieux assaut. Mais rien n'y fait... sauf la brûlure, la douleur et le cri, primal, qui sort enfin sans qu'elle n'y puisse rien.


AAAAHHHHhh

Presque étouffé dans l'oeuf par la main qui se resserre sur sa gorge, à lui couper presque le souffle. Les larmes n'en finissent plus de couler sur ses joues, ravivant la douleur de leur sel sur les plaies. Qu'il en finisse... Vite... Elle n'est plus que douleur. Dernier sursaut d'orgueil, ou désir de mort ?

Tu vaux pas...une prise d'air sifflante, la peine le souffle se fait court, saccadé qu'on s'rappelle... que t'existe, bastard... fils de chienne...

"T'es morte"... Tant pis... Potius mori quam foedari tu t'rappelles ?
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Prendre
[Rien qu'un dernier coup... Mais un petit !]

L'étreinte du corps de la brune était pour lui une victoire. Avoir réussi à ainsi la dompter, la féline qui avait tenté de se débattre jusqu'au dernier moment, il en gouttait maintenant l'extase.

"Victoire ! Victoire ! Victoire ! Vous avez trouvé le Saint Graal !"

Peuple qui acclame son héros. Mission accompli, le mouton est dans la bergerie, je répète le mouton est dans la bergerie (Code voulant dire ... Mission accompli ). Et c'était donc en toute loosdé qu'il finit par rabattre pavillon, ayant profité jusqu'à la dernière possibilité réaliste du corps de la jeune brune.

Se retirant délicatement de la fourmi, laissant quelques traces de son passage tout le long des délicieuses cuisses, il approcha à nouveau sa bouche de l'oreille de la brune. Celle-ci tentait de lui insuffler sa dernière réaction vis à vis de la qualité du traitement que le germain lui offrait. Apparemment les services promis n'étaient pas à la hauteur, mais ici comme ailleurs le SAV ne remboursera pas de sitôt.

Un profond râle provenant du fin fond de la gorge du blond, un son qui s'annonçait comme le prémices d'une mort annoncé, remontant doucement son autre main le long du corps. Partant lentement des cuisses, glissant sur les fesses et remontant peu à peu jusqu'à venir à son tour aussi se poser sur le cou.

Ça sera pas la peine de te le rappeler ma p'tite raclure !


Et tout se déroula très vite, ne laissant aucune chance à la brune de se défendre, ne lui permettant pas le moins du monde de répondre à la dernière phrase de Perceval. Le vilain canard des berges du lac tira la brune vers lui avant d'envoyer droit la tête de sa pauvre victime s'écraser la face contre l'arbre ou le sang jaillit instantanément et marqué le centenaire pour quelques temps.

Reculant de deux pas, laissant le corps inanimé à terre, laissé pour morte la fourmi, il remit ses braies. Regardant un peu partout autour de lui, voyant les affaires de la brunes éparpillés tout le long de l'eau, il s'empressa de ramasser ce qui restait à terre pour le jeter un peu plus loin dans le lac.

Dernier regard pour sa victime, fesses à l'air, gisant dans son sang, surement morte et qui ne viendrait jamais déranger le blond qui lui, aura finement joué son affaire. Se détournant de la fourmi, il reprit chemin vers la ville, mais il lui fallait tout de même trouver un moyen d'assurer de cacher ses plaies avant de se rendre en taverne satisfaire une autre de ces dames à qui il avait promis sévices !

"Mundi placet et spiritus minima", ça n'a aucun sens mais on pourrait très bien imaginer une traduction du type : "Le roseau plie, mais ne cède... qu'en cas de pépin" ce qui ne veut rien dire non plus.
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Perceval Romulus Erik Néron du Rhénan Élevé
Cymoril
[Il n'y a plus d'abonné au numéro que vous avez demandé...]


Elle a senti malgré elle le tressaillement du corps contre le sien, annonciateur de fin. L'idée même provoque une remontée de bile qui finit sur le tronc, à moins que ce ne soit sur elle.
Elle serait bien incapable de le dire en l'état.

Après encore moins.
Tout va très vite, trop vite.
Une lumière vive, blanche vient d'éclater dans sa tête.
Comme sa tête a heurté l'arbre.
Fulgurante.

Une poupée de chiffons vient de tomber sur le sol de terre. Les yeux encore grands ouverts sur le ciel, à la recherche des étoiles.
Un spasme l'agite.
Faible.
Comme les battements de son coeur qui vont ralentissant. Et pourtant dans son crâne ils résonnent encore, se faisant écho.
Assourdissants.

Les paupières luttent en vain.
Dormir.
Voilà.
Céder.
Glisser lentement.
Ne plus avoir mal.
Ne plus rien sentir.
La voix s'est tue.
Le silence règne.
Le clapotis de l'eau la berce.
Et les yeux se ferment.
Soupçon de vie qui s'amenuise.

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Attila_caligula
Le leu a quitté les bras affectueux de Fleurinne au moment où l'horizon pâlissait des premières lueurs de l'aube. Nuit douillette, duveteuse, gratouilleuse. Un dernier regard vers la jeune femme endormie, un rictus acide quand elle marmonne un prénom qui n'est pas le sien dans son sommeil, puis il sort et se dirige vers sa demeure en ville.
La Fourmi n'y est pas, comme la nuit d'avant, comme la nuit encore avant. Il grogne contre cette curieuse soumission qui laisse tant de liberté à celle qui la revendique. Essayer de comprendre l'esprit tortueux de Cymoril reviendrait à se demander pourquoi les gouttes de pluie font des ronds dans l'eau et non des triangles. L'intérêt semble limité en regard de l'effort à fournir.
Lentement le Leu se déshabille. La nuit se retire à l'Est et il lui reste peu de temps. Il va au lac, vêtu de sa simple toison brun gris au point repéré la veille où il semble qu'un cerf vienne s'abreuver. Remonter la piste sera facile, le cerf a du passer à la tombée du jour. Le vicomte se faufile hors de la ville et trotte vers le lac d'une foulée impatiente. La boue piétinée par le cervidé parle avec prolixité: les empreintes sont profondes, l'animal fait probablement 4 ou 5 fois le poids de l'Ysengrin. Un animal sûr de sa force, qui ne se cache pas en vains détours, probablement d'une santé éclatante. Une chasse de choix, le cerf est en plein rut, agressif et ombrageux, il ne fuira pas. Les crocs du Leu luisent et tout son corps frémit quand le fumet du cerf caresse son flair. Ses yeux s'injectent de sang, son esprit se ferme à toute chose qui n'est pas sa proie. Rien ne compte plus que cette piste musquée...
Si ce n'est cette autre odeur, familière, évocatrice de tendres moments que lui apporte la brise matinale. Cymoril est toute proche. Le voile rougeâtre devant ses prunelles se déchire, se reforme quand le brâme du cerf retentit, annonçant le début de la journée dans la forêt, et la quête de la femelle.
Femelle.
Tout s'estompe de nouveau. Le manque qui crispe ses mâchoires, avides de chair sanglantes, est remplacé par un manque au creux du ventre, avide du ventre-soeur. Le leu fait volte face et s'élance a longues foulées face à la brise, truffe au vent. Et rapidement il trouve. Son corps jeté bas comme une poupée désarticulée, impudiquement dénudé et meurtri, n'est pas une surprise. La brise a amené des relents fades de sang et de copulation, de violence et de désespoir.
Le Leu s'accroupit à coté de sa compagne, caresse sa natte gisante en méandres désordonnés, la plaie sanguinolente, contemple le corps souillé et contusionné.

- Alors l'Ysengrin, encore une?
- On dirait bien Dode. Est elle...
- Morte? Depuis longtemps, comme toi.
- Mais là, immobile, froide, et surtout vaincue.
- Pathétique. Ta faute...
- Ben tiens, je l'attendais celle-là!
- Que fais tu là alors?
- Je constate.
- Ah ah ah, et quoi donc? Surprends moi.
- Qu'elle renonce, qu'elle abdique.
- Elle meurt, fais quelque chose. Sauve là.
- Non. Elle croirait que je veux quelque chose d'elle.
- Et ce n'est pas le cas?
- Tu m'emmerdes Dode.

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Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
--Lethe




Immatérielle silhouette en suspens, elle a souffert en silence le calvaire de la chair. Ressenti chaque attaque, chaque coup, chaque fêlure dans la fragile carapace forgée par l'esprit. Entendu chaque hurlement silencieux érailler la trame décousue des cieux.

L'Aïeule doit observer la scène, impassible et curieuse de connaître le dénouement de ce drame, tandis qu'Eris... Eris mieux vaut éviter qu'elle n'intervienne, dure et inflexible, elle giflerait l'esprit de piques cinglantes. La poussant dans ses derniers retranchements. Et Mère est occupée ailleurs.

L'intangible descend sur Terre. Gaia ne saurait s'offusquer.
Une main à la légèreté de l'air effleure la joue meurtrie. Et tressaille alors que les cils frémissent imperceptiblement sous la caresse.
D'ordinaire elle offre aux âmes de revenir à la vie, purifiées du carcan d'un destin imposé, ouvrant une nouvelle voie si elles en ont le désir. Le courage aussi.
L'Oubli est un prix léger.

Mais cette fois tout est différent.
Elle se glisse dans l'esprit agonisant, traquant la lueur qui faiblit.
Etrange sensation que de se redécouvrir de la sorte.
"Tu ne peux pas..."
L'étincelle vacille, grésille et sursaute.

Ultime résolution qui s'impose.
Elle ou elle.
L'essence rejoint le corps.
Elles se fondent et ne sont qu'Une.
Toujours.

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