Vassilissa
Ce soir là, la Blonde a quitté les murs rassurants de la ville dAlençon, pour senfoncer dans la forêt magique qui la borde les soirs dautomne. Mille et un bruits sillonnent ses sentiers, tandis que la jeune femme senfonce sous la pénombre des arbres centenaires. Le vent dans les feuilles les fait chuchoter, et la petite pluie fine qui tombe sur la mousse fait frissonner le bois et tous ses habitants. Un loup efflanqué traverse lallée, suivi par un blaireau et par deux sangliers. Cest une drôle de nuit que celle quelle a choisie.
La lune soudain éclaire une clairière, grignotée de nuages qui voudraient lavaler et rendre sa noirceur au soir qui commence. Vass frissonne, angoissée, la main sur son épée qui ne pourra rien faire face à Celui quelle veut.
Ils sont là, tous les trois, jouant au cartes assis à même le sol. Le vieux à barbe blanche affiche un air paisible, tandis que son voisin triche à tour de bras. LAnkhou planque les as dans les manches de sa cape. LAveugle ricane sans fin, car il voit au delà des cartes, le monde qui sécroule dans un chaos sans nom.
La Blonde savance sans baisser les yeux, sûre de ce quelle est venue chercher. Son épée bat maintenant sur sa hanche, inutile et oubliée. Les Trois la regarde sans la voir, lisant au fond delle comme dans un livre ouvert. Elle vient seule et ne se défend pas, comme chaque fois quils la voient. Pourtant, cette fois, ce nest pas pour elle quelle vient.
- Dode ! Cest Toi que je viens voir.
LAveugle bondit, vif et fringuant comme un jeune premier, et sa cape claque au vent tandis quil se dresse, immense et terrifiant. Ses yeux brillent comme la braise, et sa voix doutre tombe fait trembler les lapereaux au plus profond des nids. Lherbe crame sous ses pas, crépitants doucement tandis quil savance à grands pas jusquà elle.
- Il était pleutre et faible, Vassilissa. Et tu es pire que lui. Humaine, que viens tu faire ici ? Nous crier ton angoisse, tes peurs de femelle ? Il est mort, il le méritait, va. Il ne croyait plus. Tu sais quil faut toujours croire, ou à défaut faire semblant. Le Chaos, Vassilissa. Seul le Chaos, ma Misère, doit occuper vos pensées !
- Je sais tout ça, Dode. Mais Tu las fais ainsi. Comme Tu mas modelée à tes désirs pour que Ta mission soit remplie. Sans cur et sans état dâme. Je ne tai rien réclamé, Dode, que mon propre trépas. Et je suis toujours là, à servir Tes envies. Alors rends le moi.
- Je ne te dois rien, misérable chose ressentante ! Tu devrais plutôt
- Dode ! Combien mas-tu pris, combien ai-je perdu damis pour te suivre ? Je te réclame celui-là, parce que cest Toi qui me las donné ! Te rappelles-Tu ? Lorsque Tu mas tout pris pour ne men laisser quun
- Tais-toi, Vassilissa. Tu étais tellement ridiculement perdue
- Je le serai encore !
- Je nen doute pas.
Il a un moment de réflexion devant cette réalité quelle lui impose, déstabilisé quil est par la médiocrité humaine. Que na-t-il une hydre véritable pour accomplir Son désir ? Tout serait tellement
- Il fout le bordel dans mon purgatoire Trois fois qu'Saint Pierre me rédige un rapport, et ça fait pas six heures...
- Il a croqué mon tibia quand jy suis allé Il a fallu me poser une prothèse.
*silence*
- Dody, Tu ne penses pas que ce serait plus raisonnable de leur laisser à eux ?
*silence*
- ... Tristote a souvent tort, mais pour une fois, je me demande si Il nest pas à sa place dans un chariot dossements. Redonne-leur, sil te plait.
- Oui, fais comme tu sais faire, vends lui deux trois serments de fidélité, pousse une gueulante, et va-z-y quon leur rend !
- Mmmmmh
Ils ont raison, il le sait. Cest dailleurs le problème de tous Ses allumés. Ils nont de place que dans une armée de fous siégeant devant un château. Dès quon les sort de là, dans nimporte quel tribunal ils zizanisent, que ce soit celui du Très Haut ou des hommes. Le Dodécalogue soupire, tiraillé, partagé. Puis, lentement, comme on voit une île sombrer dans les flots, un sourire hilare gagne son affolant visage. Il ricane, ricane, sans parvenir à sarrêter.
- Ainsi, tu le veux, Vassilissa ? Tu le veux vraiment, ton petit louveteau ?
Il la regarde avec dans les yeux la méchanceté du monde, et elle comprend que cette fois, ce ne sera pas quelques jours de calvaire, mais plutôt quelques mois. Qu'importe, elle ira jusqu'au bout. Parce que c'est lui.
- Alors va le chercher !!!!
Et la clairière efface dans un joli flouté, tandis que son ricanement plane comme une menace sans fin sur la suite de ses rêves.
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Mon cur est l'Hydre, avis aux amateurs !
La lune soudain éclaire une clairière, grignotée de nuages qui voudraient lavaler et rendre sa noirceur au soir qui commence. Vass frissonne, angoissée, la main sur son épée qui ne pourra rien faire face à Celui quelle veut.
Ils sont là, tous les trois, jouant au cartes assis à même le sol. Le vieux à barbe blanche affiche un air paisible, tandis que son voisin triche à tour de bras. LAnkhou planque les as dans les manches de sa cape. LAveugle ricane sans fin, car il voit au delà des cartes, le monde qui sécroule dans un chaos sans nom.
La Blonde savance sans baisser les yeux, sûre de ce quelle est venue chercher. Son épée bat maintenant sur sa hanche, inutile et oubliée. Les Trois la regarde sans la voir, lisant au fond delle comme dans un livre ouvert. Elle vient seule et ne se défend pas, comme chaque fois quils la voient. Pourtant, cette fois, ce nest pas pour elle quelle vient.
- Dode ! Cest Toi que je viens voir.
LAveugle bondit, vif et fringuant comme un jeune premier, et sa cape claque au vent tandis quil se dresse, immense et terrifiant. Ses yeux brillent comme la braise, et sa voix doutre tombe fait trembler les lapereaux au plus profond des nids. Lherbe crame sous ses pas, crépitants doucement tandis quil savance à grands pas jusquà elle.
- Il était pleutre et faible, Vassilissa. Et tu es pire que lui. Humaine, que viens tu faire ici ? Nous crier ton angoisse, tes peurs de femelle ? Il est mort, il le méritait, va. Il ne croyait plus. Tu sais quil faut toujours croire, ou à défaut faire semblant. Le Chaos, Vassilissa. Seul le Chaos, ma Misère, doit occuper vos pensées !
- Je sais tout ça, Dode. Mais Tu las fais ainsi. Comme Tu mas modelée à tes désirs pour que Ta mission soit remplie. Sans cur et sans état dâme. Je ne tai rien réclamé, Dode, que mon propre trépas. Et je suis toujours là, à servir Tes envies. Alors rends le moi.
- Je ne te dois rien, misérable chose ressentante ! Tu devrais plutôt
- Dode ! Combien mas-tu pris, combien ai-je perdu damis pour te suivre ? Je te réclame celui-là, parce que cest Toi qui me las donné ! Te rappelles-Tu ? Lorsque Tu mas tout pris pour ne men laisser quun
- Tais-toi, Vassilissa. Tu étais tellement ridiculement perdue
- Je le serai encore !
- Je nen doute pas.
Il a un moment de réflexion devant cette réalité quelle lui impose, déstabilisé quil est par la médiocrité humaine. Que na-t-il une hydre véritable pour accomplir Son désir ? Tout serait tellement
- Il fout le bordel dans mon purgatoire Trois fois qu'Saint Pierre me rédige un rapport, et ça fait pas six heures...
- Il a croqué mon tibia quand jy suis allé Il a fallu me poser une prothèse.
*silence*
- Dody, Tu ne penses pas que ce serait plus raisonnable de leur laisser à eux ?
*silence*
- ... Tristote a souvent tort, mais pour une fois, je me demande si Il nest pas à sa place dans un chariot dossements. Redonne-leur, sil te plait.
- Oui, fais comme tu sais faire, vends lui deux trois serments de fidélité, pousse une gueulante, et va-z-y quon leur rend !
- Mmmmmh
Ils ont raison, il le sait. Cest dailleurs le problème de tous Ses allumés. Ils nont de place que dans une armée de fous siégeant devant un château. Dès quon les sort de là, dans nimporte quel tribunal ils zizanisent, que ce soit celui du Très Haut ou des hommes. Le Dodécalogue soupire, tiraillé, partagé. Puis, lentement, comme on voit une île sombrer dans les flots, un sourire hilare gagne son affolant visage. Il ricane, ricane, sans parvenir à sarrêter.
- Ainsi, tu le veux, Vassilissa ? Tu le veux vraiment, ton petit louveteau ?
Il la regarde avec dans les yeux la méchanceté du monde, et elle comprend que cette fois, ce ne sera pas quelques jours de calvaire, mais plutôt quelques mois. Qu'importe, elle ira jusqu'au bout. Parce que c'est lui.
- Alors va le chercher !!!!
Et la clairière efface dans un joli flouté, tandis que son ricanement plane comme une menace sans fin sur la suite de ses rêves.
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Mon cur est l'Hydre, avis aux amateurs !