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[RP] Auberge La Joute Hardie

Velours



Quelques pas, et la panthère pousse la porte de l’auberge. Son regard vif balaye la salle, quelques soiffards attablés dans un coin, dans un autre elle aperçoit Balgis le nez à la fenêtre, Goupil et Joldran le nez dans leur choppe.

D’un petit signe de la main elle fait signe à la serveuse de lui amener un vin chaud, elle est gelée jusqu’aux os.
Tout en s’asseyant, elle observe les deux « canidés ». L’ambiance est lourde, sans doute un nouveau tiraillement entre les deux fortes têtes ? Mais elle ne s’inquiète pas, les ordres seront respectés.
Toutefois, ce que les hommes peuvent être fatigants avec leur ego de chefs de meute !

Il y a longtemps que vous êtes là ?

Tout en frottant ses mains glacées l’une contre l’autre elle se penche légèrement vers son Goupil, l’embrassant au coin des lèvres, laisse glisser sa pelisse sur ses épaules, défait les épingles qui maintenaient sa coiffure « Grande dame » et passe ses doigts dans sa tignasse pour ébouriffer sa crinière dorée.

L’orientale garde le silence, mais Joldran se met à évoquer diverses questions intéressantes au sujet de leur façon de s’éclipser après l’attaque. Mais Velours est impatiente de dévoiler tout ce qu’elle a pu remarquer chez Watelse …

Elle sourit, tout en collant sa cuisse contre celle de son renard et glissant une main fine dans sa grande patte.

Bien, je vous explique avant d’oublier.

Je suis censée y retourner avec Monsieur le Duc mon Mari, donc à vous de choisir, l’un ou l’autre ….
Un sourire dédié à son renard roux et au loup noir.

Ce ne sera pas trop dur comme tâche Messieurs??

Quand on entre dans la joaillerie, sur la droite, il y a des vitrines d’exposition, une fenêtre, mais celle-ci donne sur une cour intérieure, donc impossible de penser fuir par là.

Le mur du fond est aussi recouvert d’étagères, à mon avis c’est là qu’il y a les plus belles pièces, destinées apparemment à l’Archevêché. Il y a des ciboires splendides, des crosses, des pose-évangiles, des encensoirs, des croix, le tout en métal précieux et pierres rares.
Sur la gauche, une porte va dans l’arrière boutique et l’atelier, il y a beaucoup de monde et beaucoup de va et vient…Il faudra condamner la porte …


Sur le mur de gauche, toujours des vitrines avec des pièces de tables, des aiguières et autres pichets, argent, vermeil, de l’or aussi ….

Au milieu, un étal, avec à l’arrière des tiroirs dans lesquels se trouvent les bijoux, bagues, bracelets, épingles, colliers, enfin tout ce genre de babioles ….


Ce sera facile de tout vider … son regard ambré plonge dans les lacs gris de Goupil.

Nous devrons être plus de trois, un quatrième pour la porte de l’atelier et deux dehors, mais je pense que c’est prévu, non ?

Il faudra aussi empêcher les clients éventuels de rentrer.

Que l’accès de la porte soit libre et les chevaux attachés tout près pour nous enfuir. Je pense que Joldran a raison d’insister sur notre manière de fuir …

--Goupil_le_barje




Chuchotements et regards en coin redoublent d’intensité à la table de l’Orientale et des deux carnassiers, à la fois comparses et rivaux, mais avec plus d’aménité, cette fois. Arrogance et moqueries sont rangées au profit d’un dialogue constructif. Cette rencontre inopinée a du bon ! Les crocs rouges n’en sont encore qu’à la mise en place de leur complot, mais les conséquences de leur proche pillage sont un élément à ne pas négliger, étant donné qu’ils ne doutent pas un seul instant de leur réussite. Seront-ils poursuivis ? Recherchés ? Doivent-ils ensemble prendre la poudre d’escampette ou plutôt s’éparpiller dans la nature, chacun de leur côté ? Telles sont les questions. L’arrivée de Velours vient provisoirement clore ce sujet préoccupant. La panthère à la crinière dorée est une bien jolie duchesse, ainsi vêtue et parée de ses plus beaux atours. Elle vient se réchauffer tout contre son renard qui la dévisage en souriant, et lui rend un baiser joyeux, soulagé de la sentir si proche.

Tu es aussi ravissante qu’une princesse, mon ange. Tu es tellement crédible en dame de la haute société que tu nous donnerais presque envie de t’attirer dans un guet-apens et de te dévaliser séance tenante. Mais vas-y, nous t’écoutons avec la plus grande attention …

Velours leur apporte bien vite la confirmation attendue. Elle corrobore les résultats précédents. La boutique de ce Watelse est richement pourvue. Bijoux et bibelots précieux étincellent de mille feux dans les vitrines décorées de riches tissus, comme une pluie d’étoiles illuminant les ténèbres de la nuit. Goupil en salive à l’avance, tel un renard s’apprêtant à dévorer une cuisse de poulet dodu. De l’or … Beaucoup d’or … Mot magique pour un brigand élevé dans le dénuement et les restrictions. Le joaillier a beau être un gaillard prudent, attentif à tout ce qui se passe autour de ses somptueux étalages et de ses tiroirs à breloques, il ne fera pas le poids contre une équipe résolue. Telle est l’intime conviction du Barje !

C’est très bien tout ça, mon cœur … Ton initiative se révèle diablement utile. D’ailleurs nous n’allons pas attendre des siècles avant d’entrer en scène puisque les vitrines regorgent de richesses. Nous reviendrons dans deux jours, avec les renforts prévus. Tenons-nous en à la stratégie établie. Ce sera Joldran qui escortera la duchesse, son épouse, à l’intérieur de la boutique. Tu pourras donner libre cours à ton éloquence, mon ami. Balgis, tu les accompagneras en qualité d’amie du couple, ou de camériste, à toi de décider. Le reste de l’équipe et moi-même nous attendrons votre signal ici. Lorsque Watelse présentera ses plus beaux joyaux, tu viendras te poster dans l’entrée, l’Orientale, et nous nous ruerons dans la bijouterie, et plus précisément sur son propriétaire, si Joldran ne l’a pas assommé entre-temps. Je désignerai deux membres du clan pour tenir prêts les montures et surveiller la ruelle. Ensuite, pas d’hésitation, nous remplissons les sacs, et nous galopons vers le manoir. Ca me paraît la méthode de repli la mieux indiquée, la plus prudente. Nous pourrons y attendre que l’affaire se tasse. Personne ne nous cherchera dans cette clairière isolée du reste du monde.

Le Barje se lève en jetant négligemment quelques écus sur la table. Il adresse en douce un clin d’œil complice à la brunette au chignon qui s’affaire près du comptoir.

Si vous repensez à l’un ou l’autre détail, nous en discuterons au manoir. Velours et moi nous y retournons sur le champ. Peut-être désirez vous flâner encore un peu dans le quartier, Balgis et Joldran ? Faites à votre guise. Dans deux jours nous serons sans doute obligés de traînasser dans notre cachette, profitez-en ! Mais n’entreprenez rien qui puisse compromettre notre coup, hein ! Allez, à ce soir pour les ultimes réglages …

Lantarius
Lantarius entra dans l'auberge qu'on lui avait chaudement recommandée.

il s'approcha du comptoir et dit.


Bonjour, y a t-il une chambre pour 2 s'il vous plaît ?
Thibaut
Après de nombreux jours de voyages en compagnie d'un homme qu'il venait juste de rencontrer, il s'arrêta comme prévu à l'auberge "La Joute Hardie".

Jamais il n'avait été aussi loin de son Maine natal et l'inconnu lui faisait peur mais à quoi bon le montrer, cela ne changerait rien, faire demi-tour était maintenant impossible.

Il prit avec lui sa besace et son épée et frappa à la porte de l'auberge avant d'ouvrir la porte.

Après des jours dans un froid glacial, après avoir dormi à même le sol ou dans les nombruses hôstelleries des différentes villes, l'arrivée lui semblait comme une délivrance, lui qui n'avait pas l'habitude de voyager. Se frottant les mains, il balayait la pièce de la tête, observant tout ce qui pouvait l'être.

Son regard se fixa sur le comptoir, de là, il vit une silhouette qui lui semblait desormais familière. Souriant, il se dirigea vers elle.


Messire. C'est un plaisir de vous revoir après tout ce temps sur les routes.

Voici donc l'endroit où nous passerons la nuit...ou plus, selon ce que vous avez décidés. Je vous suis.
Judas
Un vin chaud fut déposé sous les yeux de Velours et la brune reprit son manège tranquille, servir ici ou là, forcer le sourire et étouffer le naturel. D'une oreille distraite elle écouta le Barje donner rendez-vous, et essuya machinalement une table tout en réfléchissant. Il n'était pas heure a claquer le tablier, cela aurait paru suspect, aussi elle reprit sa tâche , jusqu'à la fin de la journée... deux clients se présentèrent, elle leur indiqua l'étage et les chambres.

trois écus et un sourire.


Que ce fût long... Lorsqu'elle décida de la fin des travaux forcés Sad monta se changer, revêtant ses défroques à la hâte, puis sortit par la fenêtre en manquant de se rompre le cou. Mais les mauvaises herbes ont la peau dure... Ne restait plus qu'a rejoindre la bande.
_________________
Lantarius
Une dame vint leur indiquer les chambres.

Il posa trois écus sur le comptoir et lui sourit.


Il se retourna et vit l'inconnu qui voyageait avec lui.

Ah vous voilà, Vous ! Venez nous montons !

Il monta ses affaires et entra dans la chambre et lui dit :

A voilà notre chambre ! Ça vous plaît ?
Thibaut
Se tenant derrière l'inconnu avec lequel il voyageait, il observait distraitement ce qu'il se passait.

C'est alors qu'il entendit que l'on s'échangeait des pièces et autre chose de métallique. Voyant que son compagnon de voyage quittait le comptoir, il en déduisit qu'il venait de payer la chambre et avait reçu les clés de la chambre où ils passeraient la nuit, ou plusieurs.

Arrivé devant l'aubergiste, il inclina légèrement la tête et lui souria.


Merci.

Il prit le pas de l'homme devant lui et monta le peu d'affaire qu'il avait emporter dans leur chambre. A l'interrogation de l'inconnu, il lui souria.

Oh, bien entendu, je ne vais pas faire la fine bouche, j'ai dormis dans de biens pires endroits.

Il passa la porte.
--Joldran
Joldran reposa sa choppe vide devant lui. L'arrivée de Velours ne lui avait fait ni chaud ni froid. Ils étaient juste un de plus à table. Lui, l'orientale et deux autres. Il se balança un instant sur sa chaise, promenant son regard sur l'orientale, évaluant son état d'esprit.

Désignant de la main ses emplettes accrochées à ses fontes, il prit la parole, le regard braqué sur la louve au regard gris.


- Je crois que je vais profiter de l'autorisation de maître Goupil de flâner dans quelques rues mal fâmées. Le niveau de mes fioles a bien baissé ces derniers temps. J'ai, par le plus grand des hasard, croisé en venant une boutique qui vendait exactement ce qu'il fallait pour les faire déborder à nouveau, lâcha-t-il avec son sourire froid et mécanique à peine mêlé d'une pointe d'envie et de désir, et, par la plus grande des chances, je connais un petit atelier où se trouve un fort joli alambic ... et donc le propriétaire a, disons ... quelques menues dettes à mon égard. S'il se pouvait que la visite de ce lieu vous tente, très chère et tres mortelle Balgis, je serais heureux de vous le faire découvrir ...

Il se leva d'un mouvement souple, accrocha ses fontes sur son épaule, salua rapidement le renard et sa renarde, les laissant à leurs corps à corps des plus classiques ... mais que pouvait-on attendre de plus d'un canidé au pelage couleur des bûchers ?

Il posa à nouveau son regard sur l'orientale, lui décrochant un nouveau sourire ... presque chaleureux et humain.


- Venez vous, vénéneuse et cruelle Balgis ? Nous avons encore quelques secrets à échanger ... et je subodore que vous allez m'apprendre bien des choses auprès de ces alambics. Ma distillation doit être aussi grossière à côté de la vôtre que mes tatouages le sont près de ceux qui ornent votre magnifique corps.
Lantarius
Dans la chambre, Lantarius déchargeait ses affaires. Une fois fini, il dit au sire :

Que diriez vous d'aller voir Notre-Dame.
_balgis


C’est d’un sourire qu’elle accueille Velours qu’elle connait et estime à sa juste valeur.
Son regard l’espace d’un instant s’adoucit et se pose sur le couple pour très vite se figer sur le loup.

Elle les écoute sans rien dire et se contente d’hocher la tête.
Affalée sur sa chaise, elle finit de boire tranquillement sa bière, regard gris toujours fixé sur Jodran qui lui fait face.
Les explications sont claires et le plan est logique.
Les impondérables, ils savent tous qu’il y en a toujours mais ça... ça se gèrera au fur et à mesure.

Choppe terminée, elle s’étira, se demandant ce qu’elle allait faire de ces quelques jours de liberté...
La réponse lui fut donné d’un ton moqueur.
Moqueur mais diablement séduisant.
Le regard gris se posa sur les mains qui désignaient les fontes et esquissa un sourire…

Le choix n’était plus à faire.
Joldran déjà s’était levé et l’orientale fit de même, s’enveloppant rapidement dans sa cape.

Un sourire amusé sur les lèvres, elle salua à la hâte le couple et le rejoignit le regard brillant.


Ne soyez pas si modeste, Joldran.
Vous avez prouvé vos nombreux talents et j’ose espérer que vous allez continuer à m’étonner…


Posant doucement sa main sur son bras, elle lui décocha un sourire et murmura…

Soyez mon guide….
Thibaut
Thibaut balaya la chambre où il allait dormir. Il vida son sac de tout ce qu'il n'était pas de première utilité et garda de quoi manger, de quoi boire et quelque autres objets et documents qu'il ne pouvait quitté.

Jetant tout cela sur son lit, il se retourna vers son compagnon de route.


Et bien soit cher ami, je serais ravi de voir cette Cathédrale. J'ai entendu dire que ce serait le plus beau lieu de culte de tout l'occident, j'espère que je ne serais point déçu.

Il prit de quoi se couvrir un peu et rengaina son épée au fourreau. Il était prêt à partir.
--Asmodee_l_encapuchonne
Gargantuesque 22 Février 1458








Ainsi le pas de l'ogre foule les pavés du quartier, de sortie une fois n'étant pas sa coutume. C'est un regard sévère et vorace qui dévore les détails des ruelles, la profusion des mets fouaillant un appétit féroce. Insatiable Asmodée Prince du vice, l'est, la Gourmandise en fer de lance, l'excès et la démesure à l'aune de son culte. Il trimballe sa bure gigantesque en ces rues où son idôlatrerie atteint son apogée orgiaque. Le claquement des bottes martelle lourdement le sol, présence forte s'il en est. Il pavane son embonpoint massif de bon vivant, énivré des salaisons, des fumets multiples, des etals où se dressent à sa gloire produits de bon goût. Frais. Croustillant. Fondant. Caramélisés. Frits. Pochés. Fourrés. Il exulte des sens en son Temple, le visage allègre et réjoui sous l'ivoire eternel du masque.

On le remarque, on s'écarte, on se signe parfois et il en sourit narquois du menu fretin, préférant l'audace de quelques vendeurs qui se précipitent lachant une carte, une adresse à connaître, une gourmandise à gouter, une cave nouvelle. Il ecarte comme un insecte l'insolent drapier tisserand, la facture d'une mise classieuse étant chose acquise.

La livre superflue le sublime alors qu'il epoussète sa vesture ténèbreuse et moirée. La garde d'une épée lourde flattant un dos robuste et des épaules entretenues à la masse d'arme et 8 repas quotidiens. Il est venu s'offrir gueuleton d'enfer, parait il que cette auberge tient cuisine riche et savoureuse. Piqué de gourmandise, de curiosités gustatives c'est comme une force de sa nature qu'il pousse la porte et son battant. Il ne s'arrète pas au saisissement que provoque son entrée. Ce genre d'hommage muet lui est naturel, il s'approprie l'ambiance d'un regard froid, les effluves d'un nez connaisseur. L'estomac déjà contracté, affamé.


AHAHA ! Aubergiste!
Si ta pitance vaut ce qu'on en dit, ta fortune est faite!


C'est une forme de salut, voix de stentor, l'ogre fait grincer la chaise qui le reçoit, le poing enthousiaste marque le départ d'une débacle garantie sur le bois épais de la table.

Asmodée, démoniaquement gourmand pour dévorer le fruit de tes cuisines.

Ventre saint gris et mortecouille si on me fait attendre plus avant
J'AI FAIM !


Profession de foi de circonstance et personnifié, le Prince va officier.
Quelques écus de bel or roulent et tintent en guise de préambule.


Et Soif aussi ! Que la bonne chaire de ton auberge me serve et m'emplisse la panse! Le fumet de tes marmittes m'esbaudit l'appétit.

Tonna t'il encore. Une main énorme tapotant d'aise ladite ventrue. Toujours à l'affût d'une recette nouvelle, d'une saveur inconnue, d'un mariage heureux et savant d'épices, d'un vin à fondre la vertu d'une nonne, d'un dessert exotique. Il espère que la serveuse est appétissante aussi soit dit en jeunant...Il baffre volontiers, souvent et de tout ses sens. Au propre et au figuré.
--Linette
Voilà voilà...

Linette sortait de sa cuisine, entrainant à sa suite les fumets des plats qui mijotaient, un soupçon de farine sur le front. Le torchon toujours actif au passage d'une table s'employait à en débarrasser les miettes laissées là par le dernier client glouton, et le sourire de la servante illuminait toujours ses entrées dans la pièce.

Un oeil au patron qui somnolait tranquillement bras croisés sur son bidon rebondi derrière le comptoir, un soupir amusé, et la voilà qui fonce vers le braillard...


Alors alors...

Nous avons ce jour, outre quelques pâtés et tourtes de poisson aux amandes et vin blanc à vous servir pour patienter, du cochon de lait rôti à la broche et ses pommes caramélisées, des rognons de veau aux feuilles d'oseille et de cresson ou encore des râbles de lapin au cidre et aux pleurotes sautées...

Pour accompagner, je vous propose un délicieux bourgogne à la sauge, ou un petit clairet léger qui glisse sur tout...


Méticuleuse, elle en évite cependant de lui annoncer la carte des desserts. Autant voir à quel rythme la panse se remplit...

Un regard circonspect se pose sur le masque d'ivoire, à se demander si elle n'en a pas trop fait. Des fois que les esgourdes soient handicapées.. Ce qui expliquerait qu'il soit entré en tonitruant...

Sourire commercial qui s'affiche et arrondit les joues roses de la mignonne Linette...
--Karas



Une paupière s'est soulevée au bruit des écus tintant sur le boisé du comptoir. Tout à sa sieste bien méritée, il n'appréhende que peu le client, lui accordant tout juste un regard sur la bure alors qu'elle s'éloigne pour aller prendre place à une table.

Doux tintement des écus qui le berce. Il aime ça presque autant qu'il aime la bonne chair, et surtout parce que ça lui permet de s'offrir des mets gouteux à souhait.

Tout juste glisse-t-il un mot endormi à Linette quand elle sort de la cuisine pour servir...


Bichonne nous le celui là... il a l'air d'avoir belle faim.. et belle bourse à nous laisser...

Avant d'étouffer un baillement et de repartir vérifier les plats en cuisine... En gros d'y tremper la cuillère, en laissant quelques gloussements appréciateurs fuser en trempant un morceau de pain encore chaud dans un plat en sauce...
Et de revenir en salle, l'air de rien, un vestige au menton...Le grand et joufflu Karas, s'approche de la table, histoire de s'assurer que tout va bien...


Alors bon Prince...

Si vous avez quelque souhait...


La phrase reste en suspens, tentatrice...
Débonnaire mais commerçant avant tout.
--Asmodee_l_encapuchonne
Mise en bouche Acte I





Asmodée Prince démoniaque de La Gourmandise patiente de quelques olives pimentées, juteuses à saliver d'Envie. Laissées là à la guise du client auguste du jour, baignant dans leur marinade. Des nymphes à suçoter, croquer d'une dent qu'il a saine et solide. Le service se met en branle à peine l'écho de sa voix finit de rebondir sur les murs. Quelques habitués sans doute à leur table lui coulent des regards curieux, il ne s'en soucie guère. Il n'est point venu quereller le gouteux. Il laisse à son Colérique de frère ce soin et vice là. D'ailleurs en y songeant entre deux perspectives de plats, cela fait diablement long qu'il n'a vu sa bure frénétique s'agiter. Il doit cuver une froide rage en quelques endroits. Ou ne pas décolérer brisant menu son mobilier de chambrée.
Interruption de diversion agréable. Voilà les jupons attendus qui s'encourent diligents dans leur balancement, une voix tentante avec son encan de promesses.

Des papilles, des narines il goûte le menu, le déploiement d'abondance sans deception, appréciant la réserve des desserts. L'appétit vient en mangeant et la surprise est l'écrin des inédits. Ronde, rose, fraîche comme le macaron, avisée soubrette, les pommes hautes dans leur présentoir embalconné affriolant. Il touche des yeux brillants sans vulgarité. Le sourire frais de la jeunesse tout aussi épanoui ne serait ce pli leger obséquieux qu'il reconnait bien.
Claquement de langue sirupeux, la bouche charnue s'étire en un filet mince. Le taulier, figure même de l'Adepte dévoué, qui faisait mine alanguie se ravive enfin à la musique de l'or, Asmodée flatte la bourse qu'il a replete et joufflue. L'Avarice ne sied guère à son train de vice.

Asmodée lève le masque vers la mignonne et s'exclame avec l'entrain qui caractérise son empire.


AHAHAHA! Tourtes, patés, saucifailles, boustifaille, croustillades à l'ail, divine caille tu me ravis là !

La paluche de nouveau tapote la panse et il poursuit du même ton tonnant.

Le tout me met en train, l'eau en bouche, papille en agonie, les crocs à faire frémir les Enfers. Avec le vin de tes fûts.
Comme dit! Se sera!Dans le même ordre savant et sans trop d'attente entre deux qu'on ne gâte point la sauce. Le Bourgogne en moins, son ivresse est lourde, je prefère que ça glisse. Asmodée sache le, jamais à son office ne s'abrutit!
Fissa la caille il me tarde d'avoir sur le palais ton gouteux.

AH et rajoute le pavé d'un boeuf, saignant avec son poivre vert.


Et Asmodée d'enfin s'interesser au tenancier. D'une botte il repousse la chaise en vis à vis.

Si fait aubergiste. Tu es mon invité à cette table.
Cette heure est sacrée pour nous autres, gens de biens, sachant apprécier les plaisirs de L'Art raffiné de la Table.
Prend place.


L'invitation est aimable, enthousiasme du bon vivant en pleine action, qui ne saurait souffrir du refus effarouché de jeuneur patenté. De pleutre de l'assiette, de rechigneur en partage. De revèche en festin.
Le poing frappe le bois, réjoui, le ventre tremble et la cantonnade, l'ambiance sera sous peu ardente. Festive. Brulante. Le vin mieux que tout elixir ouvre les coeurs, livre et libère les âmes de leur carcan, en même temps qu'il délie les langues. Asmodée ne saurait tolérer teints trop blafards et prunelles éteintes lorsqu'il ripaille.




Tournée générale pour ma bourse, mettez en perce.
Que Diable ! Que mon Sabbat commence!


Rire intérieur jubilant, étincelle égrillarde et pernicieuse dans le regard qui filtre des fentes.
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