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[RP] Auberge La Joute Hardie

Linette.


De plus en plus perplexe la blonde servante en écoutant sa cliente. Elle a beau chercher à comprendre les raisons, elle ne comprend pas que l'on puisse vouloir se jeter dans la gueule du loup de cette façon.

Oui, elle pourrait tomber sur quelqu'un de mal intentionné qui la renseignerait quant à la Cour des miracles. Certains s'en amuseraient même de l'envoyer ainsi à sa perte. Mais pas Linette.


Ecrivez Dame, écrivez... Et attendez la réponse sagement ici plutôt que d'aller courir au devant d'ennuis... mortels.

Continuer de l'effrayer peut être une solution, même si la brune a l'air résolument obstinée à ne pas saisir la dangerosité de la chose.

Seuls ceux qui servent le Sans Nom peuvent en parler et recommander d'y aller... Et nous serions le double que je n'irais pas plus. Il règne là bas le mal. Absolu et sans espoir. De grâce Dame, renoncez à ce projet insensé.

Parce que Linette est une gentille fille parce que jamais, ô grand jamais il ne lui viendrait à l'idée d'orienter qui que ce soit dans cette direction.. Et encore moins un client. Evidemment.

Voulez vous boire quelque chose avec votre part de tarte ? Ou que je vous prépare un baquet peut-être ?
Sorianne
Dire qu'elle était déçue aurait été un doux euphémisme. La moue qu'elle fit ne put laisser place à aucun doute quant à ce qu'elle ressentait. Elle était peut-être décidée, mais elle était tout de même réaliste. Et si la jeune femme la mettait à ce point en garde, tout comme le chirurgien l'avait fait, c'est qu'ils avaient sans doutes raison. Ses épaules s'affaissèrent légèrement, et c'est de bien sombre humeur qu'elle écouta les dernières questions de la blonde Linette... Tarte... Elle n'avait même plus faim. La petite noiraude hocha la tête doucement.

Un baquet... Je vais répondre pendant ce temps...

Eh oui. Elle se doutait bien, savait quel était cet endroit miséreux et si dangereux, mais ne saurait jamais le trouver. Quand bien même, qu'y ferait-elle? Risquer sa peau? Même si elle ne valait rien, ce serait stupide de l'y laisser ainsi. Délaissant le comptoir, elle retourna s'asseoir là où elle avait laissé le petit messager qui attendait soit la pièce, soit la réponse... Ou les deux, et lui confia la tarte qu'elle ne mangerait plus... Cela lui passera le temps pendant qu'elle rédigera sa réponse.

Reviens dans peu de temps, je vais l'écrire en haut. Je ne pense pas en avoir pour des heures...


Sur ce, la jeune femme se rendit à sa chambre afin d'y trouver de quoi rédiger le courrier. La chaleur à l'intérieur la fit souffler et retirer les couches superflues qui la couvraient avant qu'elle ne se laisse choir sur le lit et qu'elle n'attrape de quoi rédiger son courrier. Une fois finit, elle redescendit à la recherche du gamin qui n'avait pas bougé, et lui remit le pli ainsi que quelques écus.

Et la So l'observa partir, quitter l'auberge... Un truc clochait... Quitter l'auberge pour aller porter son courrier à Achim... Qu'est-ce que... Lui redonner... Et la brune retenant un cri se précipita, claudicante à la porte qui se refermait sur le gamin qui courait. La porte fut heurtée et repoussée rapidement et sans attention aucune.


Attends!!!


Devant la porte de l'auberge, la jeune femme tourna et se retourna... Bon sang où était-il? Dépitée! Quelle sotte. Dire qu'elle aurait pu savoir où il l'emmenait, dire qu'elle aurait pu le lui demander.. Dire qu'elle aurait pu l'emmener en mains propre! Stupide brune! A s'en arracher les cheveux... Bougonnante, elle rentra à l'intérieur, plus qu'à voir où se trouvait Linette...

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...
Linette.


Si elle avait un peu prévu le désappointement que sa réponse allait engendrer chez la brunette, la suite la laisse... sans voix. Interloquée pour le moins.

Linette suit Sorianne des yeux quand celle-ci disparait dans l'escalier, puis se rend dans la cuisine, sa cuisine, son domaine. Presque aussi grand que la salle où elle remplissait jadis les panses de la clientèle. Son domaine qui allait donc vivre la scène la plus curieuse qu'il s'y serait jamais passé...

Et tandis que la blonde joviale s'active en tirant un large baquet au centre de la cuisine, en faisant de nombreux aller retours au puits pour mettre de l'eau à chauffer, on peut presque entendre ses bougonnements filtrer entre les bruits de seaux qui se vident et échangent leur contenu tantôt froid tantôt chaud entre les divers intervenants de la scène.


Grumpfff... Bien la première fois qu'on me demande un bain hors d'une chambrée... Décidément cette fille est...

Timbrée ?
Mais Linette, trop bien élevée ou trop gentille pour le penser se contente d'un :


Curieuse...

Et elle s'active, continuant sa tâche jusqu'à ce que l'atmosphère soit devenue presque opaque à force de vapeur et qu'elle disperse dans le baquet des fleurs d'oranger.

Ca... ça devrait la détendre un peu la petite dame.

Tiens, d'ailleurs où est-elle la petite dame ? Et la jeune servante de passer la tête par la porte de la cuisine pour jeter un oeil.

Ah vous êtes là ! Si vous voulez bien, votre bain est prêt.
Sorianne
Elle releva son museau contrarié quand elle entendit Linette l'appeler. Bain... Le bain était prêt. Elle l'avait oublié! Par contre un sourcil interrogateur se haussa. Il était prêt... Elle avait rédigé la réponse au courrier dans sa chambre... Où...? Rejoignant la blonde aubergiste, So passa la porte et piqua un fard. Un bain dans la cuisine de l'auberge. Vrai qu'elle n'y avait pas pensé à ça... Hum... Se dandinant d'un pied à l'autre, la noiraude essaya de trouver ce qu'il convenait de faire. Elle ne pouvait décemment pas annuler sous prétexte que ce n'était pas vraiment le lieu adéquat pour ça? Gênée, elle essaya de sourire, même si c'était un brin crispé.

Merci...

L'odeur qui s'échappait de l'eau vaporeuse lui rappela le Sud...

Vous avez mis quelque chose dans l'eau?

Sorianne fit le tour de la pièce du regard, Cuisine d'auberge... Elle ne se rappelait pas avoir déjà eu à faire à pareille situation.

Hum.... Le baquet ici.... Ça va vous ennuyer non?
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Linette.


Un sourcil se hausse sur le visage poupin de la servante. Interloquée pour le moins... Alors qu'une goutte de suée glisse lentement sur son front.

Quelques fleurs d'oranger Mademoiselle... Sentez... Un ravissement pour le nez... Cela vous détendra et parfumera votre peau...

Sans empressement, Linette continue de vaquer, portant draps de bain et pain de savon à proximité du baquet tandis que sa cliente semble hésiter. Elle aussi se met à inspecter du regard sa cuisine. Pas un cuivre qui ne soit à sa place, propre, rutilant. Pas de marmite fumante ni de perdreau qui traîne et perde ses plumes... Tout savamment remisé, sous clef.

Je vous pose tout ceci là... Et ne vous inquiétez pas, à cette heure, personne n'entrera... Et je serais au comptoir de toute façon, vous serez tranquille n'ayez aucune inquiétude...

Un sourire d'encouragement ponctue son propos au moment où elle pousse la porte du solide coup de fesses avant de disparaitre dans la grande salle.

Si vous avez besoin de quoi que ce soit... Appelez.
Sorianne
Et So regarda la porte se fermer, une moue dubitative au visage. Après un soupir, elle se tourna, détailla la cuisine chaleureuse et sentant bon les herbes et l'odeur du bain l'attira. Vrai que c'était loin d'être une mauvaise idée qu'elle avait eu là, même si pour le coup, elle était surprise. S'approchant du baquet, la brune passa un doigt caressant dessus avant de se saisir d'une des fleurs qui flottait en surface. Pourquoi hésiter? Reposant les pétales, elle défit les lacets de la chemise qu'elle portait. Le bustier ayant été laissé à la chambre, ce n'en était que plus pratique.

Suivirent les bracelets, les jupes et jupons, chausses et bas, la laissant pour le moins vêtue. La jeune femme jeta un dernier regard à la porte toujours close, et a chaisne tomba à ses pieds, dévoilant un corps encore meurtri malgré les quelques jours écoulés loin du prélat. Le bleu à son pied s'estompait, ne restait qu'une petite douleur. Elle avait eu la chance qu'il ne soit pas cassé vu le coup reçu dessus. So évita de poser le regard sur les marques rouges qui la marbraient encore, morsures peu délicates d'ivoires profondément gourmandes...

Et cette hanche... La marque de brûlure virait au clair, bientôt, avec un peu de chance, elle pourrait l'oublier, même si l'arrondi de son côté avait quelque peu changé de forme. Distraitement, elle passa une main sur cette marque qui commençait à dater... Et se rendit compte que finalement, le temps passait vite...

C'est doucement qu'elle enjamba le baquet, faisant une légère grimace quand elle sentit la chaleur de l'eau lui mordre les chairs. Mais qu'était-ce au final? Rien! Aussi s'y plongea-t-elle complétement, sans plus d'hésitation. Allongée là, elle n'avait plus qu'à se détendre, ne penser à rien... Le dos appuyée au rebord, la noiraude défit ce chignon qu'elle portait, libérant cascade de cheveux corbeau.

Qu'elle sotte elle était... Tellement habituée à envoyer au loin les courriers, qu'elle n'avait même pas pensé à demander à aller le porter elle même... Dire qu'elle aurait pu recroiser le chirurgien si sûr de lui... Pour la peine... Elle s'enfonça dans l'eau. Entièrement... Pour s'oublier un peu, pour oublier le monde qui l'entourait, pour être seule, au milieu du silence, pour ne penser à rien d'autre qu'à cette respiration à retenir. Sotte Sotte, sotte!

Tellement concentrée... Qu'elle en aurait oublié de refaire surface! Et c'est une profonde inspiration qui se fit quand la noiraude sortit enfin de l'eau, sous un rideau de cheveux noirs. Il lui fallut quelques instants pour reprendre pieds, mais elle finit tout de même pas passer deux mains distraites sur son visage trempé pour écarter ce qui lui bouchait la vue, et qui l’empêchait de reprendre normalement son souffle. Presque à regrets... Comme elle s'en rendait compte, assise dans ce baquet fumant...

Après tout cela, le bain fut rapidement prit, So se trouvait maintenant à demi assise au bord, à sécher sa tignasse comme elle le pouvait, enroulée dans le drap laissé là par la généreuse Linette. Elle jeta un regard à ses habits laissés là, et réalisé qu'elle n'avait même pas pensé à en prendre de propres... Qu'elle idée que celle d'un bain dans les cuisines d'une auberge! A petits pas, sur la pointe des pieds, la jeune femme se rendit à la porte, hésitante... Du bout des doigts, elle actionna la clenche et ouvrit le panneau qui la séparait de la salle principale. Autant savoir s'il y avait du monde, ou si elle pouvait aller à sa chambrée ni vue ni connue.


Linette?
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Linette.


Notre blonde serveuse était retournée à ses occupations. Chiffon en main, elle avait employé son temps à nettoyer les tables, les chaises, débarrassant la moindre miette de pain, le moindre grain de poussière. Une mise en place normale, comme si l'activité battait son plein en ces temps d'infortune et que les clients allaient arriver et prendre place pour réclamer ses petits plats...

Elle ne se décourageait pas. Viendrait le temps où à nouveau l'auberge se remplirait et où elle pesterait contre son oncle de se mettre dans ses jambes pendant le service et de se montrer trop large avec la clientèle.

Elle venait de terminer de replacer les rideaux propres lorsqu'elle entendit la voix derrière elle. Mains essuyées sur le tablier accroché à sa taille, et la voici qui se retourne, toujours souriante.


Madame ? Vous désirez quelque chose ?
Sorianne
Hum, bien longtemps plus tard!


Arrivée devant la porte, So laissa tomber la besace contenant toutes ses affaires, sur le sol. La dernière fois qu'elle avait vu la tenancière, c'était pour lui demander si quelqu'un se trouvait dans la grande salle pour savoir si elle pouvait rejoindre sa chambre et ses affaires sans qu'on ne la voit traverser la pièce en sortie de bain. Un bain dans la cuisine d'une auberge, elle n'avait pas prévu, il fallait bien le dire. Et accessoirement pour lui dire au revoir....

Elle se baissa, et attrapa fermement l'anse de cette sacoche qui se faisait lourde et poussa doucement la porte. Est-ce que le Chirurgien allait déjà être là? A cette idée, elle eut une hésitation. C'était elle qui avait voulu venir, le voir et parler de vive voix. Mais maintenant qu'ils allaient enfin se croiser, elle sentait la peur monter. La peur ou un sentiment qu'elle avait du mal à définir. Comment allait-elle se comporter avec lui?

La mine fermée autant que contrariée, So entra, chercha la blonde aubergiste du regard, tout en guettant les présences dans la salle. Le pas trainant, la noiraude se rendit au comptoir, et déposa de nouveau la besace tout en desserrant le col qu'elle portait haut. Il fallait bien l'avouer, il faisait bien meilleur à l'intérieur que dans les venelles.


Il y a quelqu'un? Linette?

Était-ce toujours elle qui tenait le lieu? Ou était-ce quelqu'un d'autre? Un regard vers les escaliers qui menaient aux chambres, un à la porte des cuisines... Un aux pâtisseries oubliées là... Une main fut portée à son ventre... Et elle sortit rapidement une pièce des plis de ses jupes, qu'elle posa sur le bois. Elle avait beau angoisser à l'idée d'être aussi frigide et austère avec Achim qu'avec les autres, la faim la tenaillait. Et... Son Royaume pour un bain après le voyage effectué... Autre pièce rejoignant la première, avant de faire une légère moue et d'y poser carrément quelques écus. Elle n'allait pas rester qu'une nuit après tout...
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Linette.


Notre blonde et accorte serveuse vaquait à ses occupations. Sa chanson guillerette s'élevait dans la cuisine et accompagnait en rythme le bruit de ses ustensiles. Casseroles et poêlons sur le feu, les cuillères de bois s'agitaient, les couteaux découpaient et ses yeux s'arrêtaient parfois pour regarder encore le bouquet offert par le commis du boucher lorsqu'il était venu livrer sa marchandise le matin même.

Un bruit dans la grande salle attire son attention. Linette s'interrompt, colle son torchon sur l'épaule et tend l'oreille. Son oncle peut-être ? Ou le gamin en charge des messages alors ? Consciencieuse, elle passe la tête par la porte, bientôt suivi par tout le reste en découvrant la cliente.


Damoiselle... vous êtes de retour !

Le visage poupon sourit. Enfin un peu d'animation pour la tirer de l'apathique quotidien. Le pas léger, presque dansant entre les tables, la servante gagne le comptoir pour accueillir plus professionnellement la brune.

Alors... Que puis-je pour vous cette fois ?
Sorianne
Et la So se retourna, afficha même un léger sourire en voyant la blonde arriver et sinuer entre les tables. Elle ne doutait pas qu'elle même se serait déjà cognée ci et là en essayant de faire la même chose...

De retour oui...

Elle attendit un peu que Linette arrive auprès d'elle, appréciant fortement la légèreté et la sympathie qui se dégageait de l'aubergiste, qui arrivait rien que par son visage jovial, à lui arracher des sourires moins forcés que naturels.

Je me suis demandée l'espace d'un moment, si vous seriez toujours là.

Le regard se posa sur la grande salle ou on ne voyait que peu de monde.

Me demande comment une auberge comme la votre peut être aussi peu fréquentée... Retour à Linette et une épaule qui se haussa doucement. Quoi qu'ils sont peut-être tous dehors en l'attente de savoir qui va diriger le Royaume... Priez pour que le Roy soit une Reyne...

En tous cas, elle, elle s'y attelait avec ferveur, et appréhendait le moment où le nom du vainqueur serait scandé dans les rues tout à l'heure... Un dernier regard à la salle et une moue apparut. Apparemment nulle présence de celui qu'elle attendait pour l'instant. Cela lui laisserait sans doutes le temps de décrasser de la poussière et de la boue du voyage qui parsemait ses jupes et son manteau.

Cette fois... Une chambre, et les escaliers furent désignés du menton, Une pâtisserie, qu'elle indiqua d'un doigt, Et un bain... Ça fera grand bien je crois. Mais dans la chambre, ce sera peut-être plus approprié que dans la cuisine... Et je vous aiderai à le faire, je n'ai pas envie de déranger.
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Linette.



Et où voudriez-vous que je sois Mademoiselle ?

La surprise est non feinte, ça se lit sur le visage de la jeune servante. D’une main, elle commence à astiquer le comptoir tout en écoutant Sorianne.

Oh vous savez, les gens vont et viennent… Sans doute que les voyageurs préfèrent le souffre des Miracles. C’est égal. Tout comme de savoir qui va monter sur le trône, roy ou reyne, cela ne changera rien pour les gens du peuple comme moi.

Elle reste enjouée la petite Linette, indifférente aux grandes agitations qui secouaient l’extérieur de Paris.
Une part de tarte découpée et servie sur une assiette est ensuite posée sur le comptoir face à la brune.


Je vais vous mettre dans la même que la dernière fois, sauf si elle ne convient pas… Et pour le bain, que nenni, c’est mon travail, et je ne saurais accepter de vous le fassiez. Mangez donc pendant que je m’en occupe.

La voilà déjà qui se dirige vers l’arrière salle, remplissant d’eau de gros chaudrons au dessus du feu, avant de revenir les bras chargés du baquet. Un signe de tête au gamin en fond de salle, qui se veut discret au demeurant et elle le suit des yeux tandis qu’il sort de l’auberge, avant de monter l’escalier pour aller mettre le baquet en place dans la chambre. Et de commencer ses va et vient, apportant draps de bain et savon, puis les seaux d’eau pour remplir le bain.
Sorianne
Bam. Remarque débile, réponse appropriée. Pour le coup cela cloua le bec de la brune,au moins l'espace d'un instant. Bien sûr, où voulait-elle qu'elle soit, la blonde? So bougonna quelques paroles incompréhensibles, même pour elle, ne sachant que redire à cette logique implacable et finit par passer un index distrait sur l'arête de son nez ayant prit quelques couleurs, toute confuse qu'elle était.

La suite lui fit toutefois hausser un sourcil surpris et la curiosité la gagna. Toutefois, elle acquiesça d'abord pour la chambre qui lui avait parfaitement convenue la fois précédente, tout en allant picorer un fruit qui composait la tarte posée là. Elle n'aimait pas se faire servir, elle n'aimait pas rester là sans rien faire, mais puisque Linette ne semblait pas encline à ce qu'elle l'aide, la noiraude se contentait de faire le piquet devant son plat, l'estomac noué et la tension grimpante. Un bain ne serait décidément pas de trop pour se détendre un peu.

Elle ne remarqua pas la porte qui se referma sur le gamin, et aux aller retours de la blonde, So finit par la rejoindre, besace en bandoulière, assiette en main. Au pire, elle dégusterait sa pâtisserie tout en barbotant. Suivant la jeune femme jusqu'à la chambre, cherchant presque à rattraper l'un des seaux, elle posa ce qu'elle tenait sur un meuble, laissa tomber la sacoche au sol et essayant de suivre le rythme de l'aubergiste.


Vous êtes sûre? C'est lourd, et long, et je peux vous aider, je n'aime pas rester comme ça les bras ballants... Puis à deux ça irait toujours plus vite... Une moue apparue et la noiraude croisa les bras. Ou la prochaine fois, je demanderai le bain dans la cuisine, ce sera moins de trajets.

Et ce qui lui avait titillé la curiosité lui revint. On ne cessait de lui déconseiller d'approcher les Miracles, et...

Pourquoi les gens préféreraient aller à la Cour des Miracles? Ce n'est pas ce quartier que tout le monde conseille de fuir comme la peste?

Elle était proche, bien proche de cet endroit, pas prête à y aller, pas prête à aller prouver le succès de sa promesse, très loin de l'être même, mais... La question lui brûlait les lèvres, est-ce qu'elle avait vu juste? Où s'était-elle trompée? La chevalière qui lui pendait au cou semblait lourde, mais le contact chaud, mais non, elle se tairait... Par dépit, So se contenta d'un nouveau fruit... La gourmandise voulait que l'on déguste tout fruit avant la pâte... Allez savoir pourquoi...
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Linette.


Les mains sur les hanches, Linette regarde la brune suivre et commencer à prendre ses quartiers tandis qu'elle s'affaire, monte et descend. Répond d'une voix enjouée :

J'en suis certaine Mademoiselle...

Les gens aiment à se faire des sensations fortes... Pouvoir raconter en rentrant chez eux qu'ils sont allés là bas, qu'ils ont fréquenté la racaille... Même si souvent il n'est est rien et qu'ils n'ont croisé que deux catins et trois tire laine de bas étage.


Le baquet se remplit peu à peu d'eau fumante, et la servante concentrée à sa tâche, réfléchit à ce qu'elle pourrait bien mettre dans l'eau... Avant de partir une fois de plus en direction de la cuisine et d'en revenir un petit pot en terre cuite en main qu'elle renverse dans l'eau du bain avant de le refermer et le glisser dans la large poche de son tablier. Mains posées sur le rebord du baquet, elle hume un instant les senteurs de rose qui s'en dégagent puis se retourne vers la brune, un large sourire satisfait aux lèvres.

Et voilà Mademoiselle...

Le savon est en place sur le bord du baquet, les draps de bain à portée. Rien ne manque.

S'il vous faut autre chose...
Sorianne
Condamnée à observer sans participer, la brune observait, scrutait et écoutait, pensive. Dans un sens, elle comprenait ce besoin à aller tenter le Diable et côtoyer le danger, il fallait bien donner un sens à sa vie... Mais maintenant, avec le recul, elle se rendait compte à quel point cela pouvait être stupide. Mais ce que disait Linette l'intéressait malgré tout, et pendant que celle ci versait le contenu d'un pot dans l'eau chaude.

Curieuse, la So s'approcha et apprécia la fragrance qui s'échappait du bain. Oh comme il lui tardait de s'y couler... S'il lui fallait autre chose? La jeune femme avisa la tarte... Le bain... Et haussa les épaules en revenant sur Linette.


Pour l'instant, non. Elle força même, à peine, un sourire, Merci beaucoup. Je ne regrette vraiment pas d'être revenue là.

La noiraude hésita, mais si elle devait rester là pendant un petit moment, autant savoir ce qu'elle pourrait faire dans les coins, tout en évitant le quartier des Miracles.

Oh Linette... Je vais rester là pendant un temps, je pense... Alors... Tite moue avant de sourire doucement. Je suis trop vieille pour qu'on m'appelle Mademoiselle, So suffira...

Nan elle n'aimait décidément pas qu'on l'appelle autrement, Dame, Demoiselle... Ce n'était pas vraiment pour elle...

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--Achim_al_quasim



Il a parcouru la distance depuis sa tanière dès qu'il a été prévenu de l'arrivée de Sorianne en ville. Sans prêter attention aux artisans qui finissent de dresser leurs étals dans les rues, il marche, le pas vif et résolu, ses chaudes soieries dansantes autour de lui.

Le maure passe presque inaperçu dans cette foule cosmopolite parisienne qui compose les quartiers bourgeois et marchands. D'une main il pousse la porte de la Joute Hardie, ses yeux noirs parcourant déjà la salle jusqu'à se poser sur Linette derrière son comptoir.


Où est-elle ?

Dans sa chambre, elle prend un bain Sieur...

Prévenez la de mon arrivée avant que je monte.

D'ordinaire plus courtois et aimable, il se montre plutôt sec et directif. Empressé même. La mine sombre, il suit des yeux la blonde servante dans sa montée de l'escalier, repérant la porte de la chambre de Sorianne lorsque celle ci s'y engouffre.
D'un pas lent, il traverse la salle et entame à son tour la montée des marches, laissant le temps aux femmes de faire ce qu'elles doivent, avant d'arriver à la porte close, où il s'arrête et s'adosse au mur attendant de pouvoir entrer ; du moins que la servante en ressorte.
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