Ingeburge
[Quelques instants après la cérémonie d'allégeances]
Discrètement mais efficacement, Ingeburge avait donné consigne durant la cérémonie à l'un des valets présents dans la salle d'apparat d'aller faire préparer l'un des ateliers de travail du Héraut de Bourgogne pour qu'elle y puisse y recevoir la duchesse Angelyque une fois le ballet des vassaux bourguignons achevé. Car, quand il n'y en avait plus, il y en avait encore, et, tout régnant harassé et éprouvé par une longue journée durant laquelle il était cantonné à faire des réponses aux nobles défilant devant lui devait, après être resté le prisonnier du trône des Ducs de Bourgogne durant des heures, sacrifier à un autre rituel, celui de la rédaction des réponses aux missives épistolaires des vassaux empêchés de se déplacer jusqu'à Dijon.
Après avoir clos la cérémonie et glissé encore quelques mots à la duchesse, Ingeburge se retira de la Salle du Trône pour gagner l'aile réservée au sein du Palais des ducs de Bourgogne à la hérauderie homonyme. Là, elle se dirigea dans la pièce où Angelyque se consacrerait à son dernier ouvrage du jour. D'un oeil attentif, elle put constater que ses ordres avaient été suivis avec soin et apprécier de voir qu'une table avait été libérée et nettoyée et que dans l'un des coins avait été disposé un plateau supportant quelques carafons pleins placé là si la soif devait se faire sentir. Pour le reste, c'était toujours le même capharnaüm, mais après tout, il s'agissait là d'un lieu de travail. Des casiers fixés aux murs s'échappaient vélins vierges, parchemins noircis, cartes et autres relevés, cartulaires et registres. Au-dessus, couraient des étagères supportant godets emplis de couleurs lumineuses et profondes, encriers, bâtonnets de cire, plumes, pinceaux, calames et autres instruments destinés à l'écriture et au dessin.
Ingeburge y choisit quelques objets - plume acérée, encre sombre, cire rouge -, se baissa ensuite à hauteur des casiers pour se saisir de papier non encore utilisé puis alla finalement déposer sa moisson sur la table dégagée. Ceci servirait à Angelyque, pour la rédaction de ses réponses. Le héraut alors s'attabla, posa sa reliure serrant les lettres reçues et extirpa de sa besace de cuir un livre des Vertus miniaturisé, lui servant lors de ses nombreux déplacements. Elle possédait d'ailleurs plusieurs livres d'heures, de taille et de d'ornementation diverses et son plus bel exemplaire était amoureusement conservé à Auxerre. Ingeburge s'abîma alors dans la lecture de son ouvrage, elle n'avait en effet pu, de tout le jour, se consacrer à la prière, comme elle le faisait en temps ordinaire.
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Phylogène, duchesse d'Auxerre, Grand Maître des Cérémonies de France
« Aultre n'aurai. »
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Joueuse quelque peu accaparée par le RP du sacre, je n'oublie pas les RP/demandes en cours, promis!
Discrètement mais efficacement, Ingeburge avait donné consigne durant la cérémonie à l'un des valets présents dans la salle d'apparat d'aller faire préparer l'un des ateliers de travail du Héraut de Bourgogne pour qu'elle y puisse y recevoir la duchesse Angelyque une fois le ballet des vassaux bourguignons achevé. Car, quand il n'y en avait plus, il y en avait encore, et, tout régnant harassé et éprouvé par une longue journée durant laquelle il était cantonné à faire des réponses aux nobles défilant devant lui devait, après être resté le prisonnier du trône des Ducs de Bourgogne durant des heures, sacrifier à un autre rituel, celui de la rédaction des réponses aux missives épistolaires des vassaux empêchés de se déplacer jusqu'à Dijon.
Après avoir clos la cérémonie et glissé encore quelques mots à la duchesse, Ingeburge se retira de la Salle du Trône pour gagner l'aile réservée au sein du Palais des ducs de Bourgogne à la hérauderie homonyme. Là, elle se dirigea dans la pièce où Angelyque se consacrerait à son dernier ouvrage du jour. D'un oeil attentif, elle put constater que ses ordres avaient été suivis avec soin et apprécier de voir qu'une table avait été libérée et nettoyée et que dans l'un des coins avait été disposé un plateau supportant quelques carafons pleins placé là si la soif devait se faire sentir. Pour le reste, c'était toujours le même capharnaüm, mais après tout, il s'agissait là d'un lieu de travail. Des casiers fixés aux murs s'échappaient vélins vierges, parchemins noircis, cartes et autres relevés, cartulaires et registres. Au-dessus, couraient des étagères supportant godets emplis de couleurs lumineuses et profondes, encriers, bâtonnets de cire, plumes, pinceaux, calames et autres instruments destinés à l'écriture et au dessin.
Ingeburge y choisit quelques objets - plume acérée, encre sombre, cire rouge -, se baissa ensuite à hauteur des casiers pour se saisir de papier non encore utilisé puis alla finalement déposer sa moisson sur la table dégagée. Ceci servirait à Angelyque, pour la rédaction de ses réponses. Le héraut alors s'attabla, posa sa reliure serrant les lettres reçues et extirpa de sa besace de cuir un livre des Vertus miniaturisé, lui servant lors de ses nombreux déplacements. Elle possédait d'ailleurs plusieurs livres d'heures, de taille et de d'ornementation diverses et son plus bel exemplaire était amoureusement conservé à Auxerre. Ingeburge s'abîma alors dans la lecture de son ouvrage, elle n'avait en effet pu, de tout le jour, se consacrer à la prière, comme elle le faisait en temps ordinaire.
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Phylogène, duchesse d'Auxerre, Grand Maître des Cérémonies de France
« Aultre n'aurai. »
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Joueuse quelque peu accaparée par le RP du sacre, je n'oublie pas les RP/demandes en cours, promis!