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[RP] Après avoir fait marcher sa langue, au tour du poignet

Angelyque
La neuvième....puisqu'elle était présentée toute seule avec un peu de chance ce serait la dernière...la duchesse avait au départ compté 10 lettres, mais une n'était pas arrivée car le noble profitait d'une retraite...donc cela faisait neuf..s'il y en avait eu dix, la dixième aurait été présentée en même temps que la neuvième puisque Phylogène lui avait toutes présentées deux par deux, elle était organisée Phylogène, ce qui n'était pas pour déplaire à la Duchesse, ce qui paraissait au départ insurmontable, ne l'était à présent plus du tout, ce qui occasionna un sourire amusé à Angelyque.

Elle reprit donc la plume et répondit avec emphase à son vassal adoré, l'Unique, le Tri, celui que nul ne pouvait égaler...


Citation:
Nous, Angélyque de la Mirandole, Duchesse de Bourgogne,
A Vous, Erikdejosseliniere, Duc de Corbigny,

Recevez mes sincères et mes plus dévouées salutations.

De par la présente nous actons de vos allégeances en vous jurant, Protection, Justice et Subsistance pour votre Duché et ceci jusqu’à la fin de notre mandat.

Notre Guide spirituel, ami, mentor, si Pair-fectionniste, parfois Pair-plexe mais toujours Pair-tinent, que certaines ân-esses rêveraient de voir dé-Pair-ir, apprenez que nous sommes cruellement désolée de ne pas avoir pû sceller par un baiser vassalique votre serment que nous savons tout autant sincère que peut l'être notre réponse.

Qu'Aristote vous protège!

Faict au Palais des Ducs de Bourgogne, ce Dix neuf octobre de l'an 1458

Angelyque de la Mirandole



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Vouss voulez une Bourgogne resplendissante? votez BOUM!!
Ingeburge
Dix lettres reçues, dix lettres présentées, le compte était bon entre celles arrivées avant la date – le 19 octobre 1458 – de la cérémonie d'allégeances et qu'elle avait conservées avec un soin jaloux et celles arrivées pendant, voire même, juste avant la fin du temps réglementaire.

La dixième :

— Et voici la dernière lettre.
Vint donc.
Sorane a écrit:

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Citation:
A Sa Grâce Angelyque de la Mirandole-Montestier, Duchesse de Bourgogne,
Salutation.

Étant actuellement en Normandie, je vous prie de pardonner mon absence à la cérémonie d'allégeance.
Faute de pouvoir vous confirmer de vive-voix ma loyauté indéfectible et tout l'amour que je ressens envers notre Bourgogne, cet amour qui me porte aussi à toujours me surpasser et à offrir le meilleur de moi-même, je dois me contenter d'une froide et impersonnelle missive.

Ainsi par la présente, moi, Sorane de Voiturienvenir, je réitère mon serment d'allégeance à la Couronne de Bourgogne et à sa Duchesse élue par les Bourguignons, pour mes terres de Couches et de Brandon. Je promet fidélité, aide et conseil, à vous et au peuple de Bourgogne, sous le regard du Très-Haut.

Puisse le Très-Haut veiller sur vous et les Bourguignons.

Rédigée et scellée dans une taverne à Lisieux, le dix-septième jour du mois d'octobre de l'an 1458.







Sans ciller, Ingeburge attendit, son esprit, lui, vagabondant déjà vers Auxerre. La nuit était déjà bien entamée et le jour, dans quelques heures à peine, se lèverait sur la journée du 20 octobre; elle espérait fortement pouvoir contempler l'aube naissante en son carrosse.
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Phylogène, duchesse d'Auxerre, Grand Maître des Cérémonies de France
« Aultre n'aurai. »
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Joueuse quelque peu accaparée par le RP du sacre, je n'oublie pas les RP/demandes en cours, promis!
Angelyque
La Duchesse prit la lettre des mains de Phylogène, en prit connaissance puis l'étudia attentivement avant de la reposer sur la table.

Il me semble vous avoir demandé d'organiser une nouvelle cérémonie pour la vicomtesse Sorane de Voiturienvenir.

De plus je trouve la couleur du sceau utilisé très bizarre.


Angelyque reprit dans ses mains les autres courriers d'allégeances, et les parcourut du regard rapidement.

Je vois sur certains le Gueules, sur d'autres l'or..

Angelyque tendit la lettre à Phylogène

Qu'en pensez-vous en tant que Hérault?
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Angelyque
La Duchesse resta quelques minutes la main tendue sans que Phylogène ne lui réponde

Alors? qu'en pensez vous? nous arrivons enfin à terme de ces allégeances, je pense que vous avez autant hâte que moi de rentrer chez vous, essayons d'en finir voulez-vous?
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Ingeburge
La duchesse de Bourgogne avait attendu comme le héraut avait attendu durant toute la journée et durant toute la soirée. Et, si le héraut avait fait patienter la duchesse de Bourgogne, ce n'était par plaisir ou par caprice, non, c'était parce que les sceaux, les nouvelles lois héraldiques en parlaient, elle le savait pertinemment mais c'était simplement que là, tout de suite, maintenant, elle ne parvenait point à se souvenir de la formulation exacte des textes. Pas faute d'avoir promis à Toto, la bouche en cœur, d'apprendre tout tout tout par... cœur. Mais bon, ce qui l'intéressait surtout, au vu de tout l'ouvrage qu'elle devait traiter, c'était la généalogie, donc le chapitre six du codex, le reste, elle verrait quand elle aurait le temps. Et puis, elle ne souvenait pas d'autre chose. Où diable le Héraut de Bourgogne avait fourré la copie de la législation en question? Avoir la chose sous les yeux, ça l'aiderait bigrement pour sûr. Scrutateur, le regard opalin d'Ingeburge fouillait les rayonnages courant le long des murs, cherchant à trouver le fameux recueil. Las, il lui faudrait se lever pour parvenir à ses fins et son exploration de là, Angélyque insistant pour obtenir des réponses.

Et la première vint, limpide :

— Certes, je désire en finir. Je suis ici depuis l'aube et il me semble m'être efforcée d'appeler les vassaux avec diligence et de vous transmettre les lettres des absents non moins rapidement. Je n'ai pas souvenir d'avoir entendu une plainte de votre part à propos d'une éventuelle incurie de mon fait mais peut-être ne suis-je pas au courant de tout.

La lettre fut ensuite prise et aussitôt reposée, elle l'avait déjà lue, l'un de ses devoirs étant de vérifier la validité des écrits reçus. Elle poursuivit sur sa lancée :
— Et c'est parce qu'aujourd'hui, mardi dix-neuf octobre, j'ai été occupée à faire avancer la cérémonie au mieux que je n'ai eu guère le loisir de m'occuper de votre requête; ma priorité, je gage que vous l'entendrez parfaitement, allant aux présents. A quel moment de la journée, donc, aurais-je pu m'occuper d'une cérémonie qui se tiendrait éventuellement dans les jours ou les semaines à venir? Le plus urgent, je le répète, était de faire passer les vassaux bourguignons qui s'étaient déplacés jusqu'à Dijon et il en a toujours été ainsi, depuis que la Bourgogne a été rattachée au Royaume de France. Maintenant, je prends bonne note de votre demande, comme j'en avais pris bonne note au cours de la cérémonie. Et, je m'en souviens d'ailleurs fort bien car cette requête m'a intriguée, ayant été formulée non pas au moment où je vous présentai le contreseing d'octroi de Brandon mais bien après, ma lecture n'ayant entraîné aucune réaction chez vous. Y aurait-il quelque chose, qui, en cette journée particulière, vous aurait tout à tout coup interpelée pour que vous abordiez la question de Brandon alors que celle-ci était déjà passée? Là encore, je ne dois certainement pas être au courant de tout. Et comme pour remplir mon office au mieux, il me faut tout savoir, j'aimerais savoir quels motifs vous poussent à demander l'organisation d'une cérémonie particulière.

Soudain, le visage d'Ingeburge s'éclaira! Elle savait fort bien où se trouvait le recueil qu'il lui fallait. Se levant après avoir murmuré quelques mots d'excuses, elle se dirigea vers un coffre où elle avait vu quelques jours auparavant un des clercs affectés à la hérauderie le ranger. Elle avait trouvé ça un brin curieux mais l'homme lui avait expliqué craindre que des... brandons vinssent à s'échapper de l'âtre et enflammer ensuite les précieux manuscrits. Comme quoi, tout ne tient qu'à peu de choses. L'ouvrage reprenant au mot près le texte de la législation héraldique fut sorti de sa cachette, déposé sur la table, puis, le héraut, d'un doigt appliqué, s'en alla à la recherche de ce dont il avait besoin.

Ingeburge indiqua ensuite:

— L'usage des sceaux est explicitement prévu par la législation héraldique. Ainsi :
« Ils sont composés de 3 couleurs officielles : d’Or, de Gueules et de Sinople. »
Je comprends donc votre interrogation. Cependant, la question des cires de couleurs alternatives est évoquée. Ici-même.


Nouvelle lecture :
— « L’usage d’une autre couleur de cire que celles officielles ne sera toléré que dans la sphère de la correspondance privée. »
L'hommage d'un vassal d'une province au régnant est personnel. Personnel, privé... Nous sommes dans le même champ d'application. Maintenant, vous pourriez me rétorquer que l'allégeance est un acte officiel. D'accord, en ce cas, si vous partez sur cette voie, il faudra alors remettre en cause les lettres scellées de gueules, ce qui serait, au vu de tous les précédents, assurément peu pertinent.
Et puis...


Petite pause de rigueur avant de poursuivre :
— L'apposition du sceau n'est obligatoire que pour un seul document et, sachant qu'il s'agit là de ma spécialité, je puis vous réciter le passage de mémoire.
Ce qui fut fait, pas les yeux fermés, mais le cœur y était :
— « Ils [les sceaux] ne sont obligatoires que pour la création de testament, acte qui requiert obligatoirement l’usage du scel. »

Le doigt d'Ingeburge survola le corpus, remontant vers une ultime phrase à lire :
— Enfin, les textes stipulent ceci : « En cas d’incapacité, l’hommage peut éventuellement se faire par courrier daté et signé, adressé au Héraut. »

Sans même regarder la lettre de la discorde, la généalogiste déclara, ses yeux fixant son vis-à-vis :
— La missive de la vicomtesse de Couches est scellée de manière originale, soit. Mais elle est surtout datée et signée, comme les textes l'imposent.

Et le pli fut rendu à Angélyque sans un mot de plus, tout avait été dit.
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Phylogène, duchesse d'Auxerre, Grand Maître des Cérémonies de France
« Aultre n'aurai. »
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Angelyque
La Duchesse écouta attentivement Phylogène puis prit la parole

Concernant la demande que je vous ai faite pour organiser une nouvelle cérémonie, c'est bien simple, vu que vous êtes immédiatement passée à une autre chose sans me laisser le temps de répondre, je ne pouvais décemment faire attendre le Baron Digoine alors qu'il me prêtait allégeance....ensuite...hum.. s'en est suivi un petit moment de flottement où j'ai eu du mal à reprendre mes esprits, ce n'est qu'au moment de l'échange de serments avec la Duchesse de Louhans où j'ai pu prendre le temps de réaliser que la Vicomtesse de Couches s'était vue octroyer des terres tout en étant absente, c'est tout à fait inhabituel, et en tant que régnante de Bourgogne, j'aurais bien aimé que la chose se fasse de façon plus officielle, ce n'est pas tous les jours que l'on reçoit un fief de mérite, personnellement, j'aurais détesté être à sa place, voyez vous encore aujourd'hui je garde un souvenir très émouvant du jour où j'ai reçu ma baronnie, recevoir un fief de mérite de la Bourgogne est une chose très importante, malheureusement, il ne sera question pour la Vicomtesse de Couches que d'un échange de serment par missive, fait de façon tout aussi informelle, puisque même son sceau n'est protocolaire.

Soit, concernant votre remarque sur le gueules, vous me permettrez de vous faire remarquer que la couleur est tout à fait toléré, ce qui ne l'est pas, comme il est fort bien expliqué dans le Codex Levan, qui est parfaitement clair pourtant, c'est d'utiliser une autre couleur que celles qui sont officielles, donc d'Or, de Gueules et de Sinople. Le Gueule n'est donc pas interdit.

Néanmoins, je vais simplement vous demander de prévenir la Vicomtesse de Couches que son scel n'est pas conforme et de la diriger vers Sigillant ou Estampe qui sont les mieux placés pour lui fabriquer un jeu de scel valide, afin qu'à l'avenir elle n'ait plus ce genre de problèmes. Nous avons un Codex Levan, autant le suivre, surtout quand, comme la Vicomtesse de Couches aime à s'en vanter, on tient à respecter scrupuleusement les lois en vigueur.


La Duchesse reprit la plume afin de répondre à la dixième et dernière allégeance puis la tendit à Phylogène

Citation:
Nous, Angélyque de la Mirandole, Duchesse de Bourgogne,
A Vous, Sorane de Voiturienvenir, Vicomtesse de Couches, Baronne de Brandon

Salutations.

De par la présente nous actons de vos allégeances en vous jurant, Protection, Justice et Subsistance pour votre Duché et ceci jusqu’à la fin de notre mandat.

Qu'Aristote vous protège!

Faict au Palais des Ducs de Bourgogne, ce Dix neuf octobre de l'an 1458

Angelyque de la Mirandole




A présent, je suis disponible, quelle est donc cette promesse que vous teniez tant à me rappeler? Je vous écoute
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Ingeburge
Une petite croix fut tracée à côté du nom de la vicomtesse de Couches, toutes les réponses avaient été fournies et le héraut indiqua :
— Il vous faudra donc faire porter toutes les lettres que vous venez de rédiger à leurs destinataires.

Les obligations de Phylogène étaient donc sur le point de s'achever, sur le point seulement car des remarques venaient d'être faites et ces remarques appelaient réponses circonstanciées.
Ingeburge déclara tout d'abord :

— Les couleurs alternatives sont autorisées, c'est indiqué, en toutes lettres, d'où ma remarque sur les gueules pour étayer ma démonstration. Si l'on ne pouvait en user, nul alinéa ne le prévoirait, hors, cet alinéa existe. Je vais donc le répéter : « l’usage d’une autre couleur de cire que celles officielles ne sera toléré que dans la sphère de la correspondance privée. » Tolérance restrictive, certes, mais tolérance tout de même et mention de cette tolérance dans le codex.
Et la matrice sigillaire de la vicomtesse de Couches est parfaitement valide puisque sur ce sceau l'on peut voir un symbole et une devise. Je n'irai donc pas écrire à celle-ci de retourner voir Estampes qu'elle a déjà vue – et de Sigillant, hélas, nous n'en avons point – alors que seule la couleur de la cire vous interpelle. Et ensuite, à nouveau, je vous ai indiqué qu'il n'existait pas de problème puisque la lettre est parfaitement valide.


Ensuite, elle revint sur la question de Brandon :
— Concernant l'octroi de Brandon, je note donc que c'est de ma faute si vous n'avez pas eu le temps de répondre. Et l'on mettra aussi votre " moment de flottement " sur le compte de mon trop grand désir de voir la cérémonie – votre cérémonie – se dérouler au mieux alors qu'elle se tenait dans un contexte particulier et que j'ai été chargée de son organisation au dernier moment.
Pour le serment de la vicomtesse de Couches maintenant. Je ne pense pas m'avancer en déclarant qu'elle aurait été la première à désirer être présente et je sais que vous le pressentez aussi, compte-tenu des liens d'amitié existant entre vous deux. Elle aurait pu être là qu'elle l'aurait été, elle s'en est d'ailleurs inquiété dans une lettre qu'elle me fit porter et elle s'en est inquiété auprès de vous puisqu'elle vous adresse ses excuses; la couleur de la cire vous l'aura peut-être masqué.
Maintenant, si vous cherchez une autre raison de contester la validité cette lettre à laquelle vous avez pourtant répondu, je vous indiquerai que l'allégeance épistolaire est acceptable dès lors que la personne qui se voit octroyer un fief déjà vassale de la province dont meut ledit fief, que des précédents en la matière et en Bourgogne existent et des précédents qui eux seraient déjà plus contestables et qu'ayant envoyé les convocations pour les allégeances le 17 octobre au soir, la vicomtesse qui se trouvait au moment de sa réception hors de Bourgogne suite à une mobilisation du ban qui l'avait emmenée jusqu'en Touraine – mobilisation levée le 14, dans l'après-midi – ne pouvait pas, en moins de deux jours rallier la Bourgogne, sauf à posséder des pouvoirs qui n'auraient pu qu'être démoniaques.


Lentement et soigneusement, l'impavide héraut rassembla ses affaires. Puis, répétant une question qu'elle avait posée quelques instants plus tôt :
— Nous avons terminé, sauf si vous avez encore besoin d'éclaircissements; puis-je me retirer?
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Phylogène, duchesse d'Auxerre, Grand Maître des Cérémonies de France
« Aultre n'aurai. »
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Angelyque
La Duchesse écouta attentivement Phylogène jusqu'au bout.

Cette journée l'avait épuisée, mais elle comptait bien la mener à son terme.


Je vous remercie pour toutes ces informations, Phylogène, je crois avoir beaucoup appris depuis le début de mon mandat sur la Hérauderie et ses lois, énormément même. j'ai répondu à la lettre d'allégeances de la Vicomtesse de Couches, je ne reviens donc plus dessus. Une erreur a été faite. Ce n'est point grave, l'essentiel étant que cela ne se reproduise plus. Vous savez, c'est auprès de vous que j'ai appris certaines choses, rappellez vous quand vous interdisiez au Baron de Digoine de ne pas porter son titre tant qu'il n'avait pas fait hommage au régnant, et qu'il n'avait pas obtenu réponse positive, il avait même eu les portes du collège de la noblesse fermées, lui aussi il était noble, puisque vassal de l'actuelle Grand Maître de France, j'ai beaucoup appris grâce à vous, vous voyez.

A présent, il me semble que vous aviez certaines choses à me rappeler, un peu plus tôt, vous m'avez d'ailleurs accusée de vouloir m'y dérober selon vos termes, je suis à votre disposition à présent, comme je vous l'ai dit, jamais je ne me suis dérobée devant quiconque et je detesterai avoir cette réputation.

Vous deviez me rappeler plusieurs promesses.

Les obligations de Phylogène sont à présent terminées, c'est donc la Duchesse d'Auxerre que j'ai en face ce moi, Duchesse qui semblait vouloir me rappeler certains de mes serments.

Je vous écoute

Il était question de protection et de justice, en tant que suzeraine, je me dois de protéger et de rendre justice à mes vassaux.

Nous sommes le 19 octobre, comme vous me l'avez si souvent rappelé je ne sais pour quelle raison, si vous avez le moindre souci, je tiens à ce que vous m'en fassiez part. Il en est de mon devoir de suzeraine.

Je me chargerai ensuite de faire porter ces missives à leurs destinataires.

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Ingeburge
Impassible, le héraut écoutait la duchesse de Bourgogne détailler par le menu les choses qu'elle avait retenues de cette journée et ne tiqua point quand il releva qui lui semblèrent exact car il savait bien que le moment venu, il pourrait apporter une nécessaire mais aimable rectification.
Ce qu'il fit, quand la parle lui fut à nouveau donnée :

— Vous me voyez ravie, Votre Grâce, de vous savoir plus experte dans le domaine héraldique tout en précisant qu'il n'a jamais été dans mon intention de vous faire la leçon sur quelque point que ce fût et puisque nous tenons là une conversation franche mais respectueuse, laissez-moi vous indiquer deux choses. Pour commencer, je n'ai jamais refusé au baron de Digoine d'arborer son titre et de se faire appeler selon son nom car toute poursuivante que j'étais à l'époque, cela ne relevait nullement de ma compétence, je n'avais donc pas lieu de m'y arrêter, je ne suis d'ailleurs même pas sûre que le baron ait porté son blason avant sa prestation de serment. Ce que je lui refusai en revanche, et je l'admets bien volontiers car cela est la plus stricte vérité, c'est l'entrée du collège de la noblesse. Et cela, je ne le fis point par simple caprice, je le décidai en regard de la coutume de cette institution. Ainsi, les clés ne m'en furent baillées qu'une fois mon allégeance à la Couronne de Bourgogne prêtée et ceci, je le compris fort bien et je n'ai d'ailleurs pas le souvenir qu'au terme de mes six mois de mandat le fait que je n'ai plus mes entrées au collège causât une quelconque émotion ou une quelconque protestation de la part des nobles bourguignons. Ensuite, concernant ce même baron, il était noble, oui, mais pas de Bourgogne mais du Limousin puisque comme vous l'indiquez, Sa Seigneurie Marie Alice, uniquement fieffée là-bas, lui a octroyé un fief sur l'une de ses terres, il n'y avait donc aucune raison qu'il exigeât un trousseau là où le règlement du collège de la noblesse de Bourgogne, et non du Limousin, est des plus clairs. Ceci est donc bien différent par exemple du cas de la vicomtesse de Couches qui avait déjà accès au collège au titre de vassale du duc de Saint-Fargeau quand elle devint duchesse de Bourgogne et qui ne les perdit point au terme de son mandat ducal. Ce qui importe en l'espèce, quand on considère les droits d'une personne, ce n'est pas seulement son état de noble ou de roturier, mais aussi, quand elle se trouve être dans la première situation, où elle se trouve être fieffée dès lors qu'elle entend jouir de privilèges réservés à la noblesse locale. Si être noble en Poitou donne le droit de jouter n'importe où en France, cela ne donne nullement le droit de siéger au collège de la noblesse de Bourguigne et affirmer cela, ce n'est pas dénier à ce poitevin sa noblesse comme je ne déniai pas celle du baron Eusaias alors simplement seigneur de Saint-Robert. Oh et puisque vous mettez le baron de Digoine en avant, vous qui avez pour habitude d'assister à toutes les cérémonies d'allégeances, il semble que vous oubliez bien promptement que celui-ci ne se présenta pas en personne pour recevoir son fief et cela même alors qu'il n'était pas, comme nous venons de nous mutuellement le rappeler, noble bourguignon et que les raisons de son absence n'étaient nullement en lien avec le service à la Bourgogne.

Dieu qu'elle aimait cela, parler noblesse et règles et coutumes et si la journée lui avait parfois paru éprouvante, elle l'avait tout de même appréciée, pour tout ce qu'elle lui avait apporté. D'une main assurée, elle se servit un hanap de vin, sa gorge se trouvant quelque peu altérée après cette longue tirade et dans le même mouvement, elle versa de quoi se rafraîchir à Angélyque. Tout en buvant, elle ressentit le soulagement qui envahit les êtres quand l'ouvrage a été mené à son terme. Pour aujourd'hui, alors que Dijon était désormais ensevelie en ses voiles nocturnes, Phylogène pouvait remiser caducée et tabard. La duchesse d'Auxerre par contre, c'était une autre histoire.

D'une voix toujours calme, Ingeburge finit par déclarer :

— N'ayez crainte pour votre réputation Votre Grâce, je pense que vous savez, depuis le temps que nous nous côtoyons, que je n'ai point pour habitude de colporter des rumeurs infondées pas plus que je garde par devers moi mon ressenti et mes pensées. Pour autant, à cet instant, je ne suis guère d'humeur à prolonger cet entretien et ne tairai pas cet état de fait. Vous n'avez point souhaité me répondre en salle du trône, permettez que je ne désire point réitérer mes propos quand je me trouve lasse et exténuée. Je suis sur pied depuis l'aube et ai été pour le moins agitée ces derniers jours, désireuse que j'étais de vous offrir une cérémonie convenable, d'autant plus qu'il s'agissait, chacune à notre place, d'une première pour toutes deux. Vous parlez de protection, et bien, je la réclame, laissez donc une vassale épuisée se retirer en ses terres, avec l'assurance que nous nous reverrons pour aplanir les différends qui pourraient subsister et ceux qui pourraient survenir car oui, nous sommes le dix-neuf octobre, date que je rappelai histoire que les missives fussent correctement datées, et que nul ne sait de quoi sera fait demain.

Résolue, la duchesse d'Auxerre entreprit de ranger ses affaires et demanda à nouveau, une fois celles-ci rassemblées :
— Puis-je me retirer?
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