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[RP] Provocations...

Akire
On y était.

La première ligne s'éclaircissait à vue d'oeil, alors que les vieillards rampaient pour s'écarter du combat après avoir pris la raclée de leur vie. Ce n'était pas un combat égal, mais c'était un combat tout de même. L'ennemi s'était échauffé contre les hordes désespérées, et se lançait maintenant à la poursuite des gamins qui s'enfuyaient en tous sens. Braves petits. Ils feraient de sacrés Lézards, s'ils survivaient jusqu'à l'âge adulte. A présent, c'était au tour des réels combattants du Cloaque. Saburo s'en était allé pour une pisse interminable, aussi le Rustre ne prit pas la peine de rappeler leurs troupes déjà engagées. Leur débâcle était trop belle à voir. Tout en se détournant pour héler ses confrères, il s'écria :

"
Ces chiens n'attendent plus que nous ! "

D'un même mouvement, tous se redressèrent, lames levées. Une haine commune de leurs ennemis brûlait entre eux. De son regard noir et profond, Akire croisa celui d'Esculo. Avec leur charge, ils attireraient toute attention. Lorsque la bataille serait à son comble et brouillerait leur vue, la Section Fourbe du seigneur des ivrognes devrait faire ses preuves. Il savait quoi ordonner. Il savait quand. Lorsque les Reptiles s'engouffrèrent dans la mêlée de chaos et de violence, le rustaud perdit de vue son frère d'arme pour se concentrer à ses petites affaires. Son Tetsubo en main, il était un danger pour quiconque s'approchait un peu trop de sa personne. L'énorme massue requerrait tous ses efforts, contractant ses muscles, broyant les os qui entraient à son contact, accompagnée par les cris rauques de son maître qui se comblait dans cet univers de sang et de souffrances.

Il était fou. Totalement. Drogué par le combat, il ne sentait que peu les petites entailles qu'on parvenait parfois à lui infliger. D'un mouvement circulaire et horizontal, il brisa les rotules d'un homme - Allié ? Ennemi ? - qui lui tournait le dos et ralentissait sa progression. Lorsque le malheureux s'effondra en un cri rendu sourd sous le brouhaha ambiant, il dévoila l'efficace prestation d'un guerrier masqué sous un foulard blanc. D'évidence, le type était une pointure. Quoi de plus pour attirer le Rustre.

Avec un sourire glacé, il se campa devant lui, la longue chevelure devenue hirsute sous la frénésie qui l'avait empoignée et le galvanisait toujours. Sourcils froncés, les traits devenus laids sous une grimace menaçante, il défia du regard celui qu'il avait désigné comme sa future et particulièrement noble victime.

"
Tu es à moi, piaffard ! " Hurla-t-il malgré le vacarme, tout en se jetant sur lui...
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Kuan
Kuan n'était pas en reste dans la bataille. Il bazardait d'belles crottes de nez bien gluantes, bien collantes sur tout ce qui bougeait. C'était pas toujours réussi, mais lui et sa petite armée semait une belle pagaille dont il était fier.
Puis ses compagnons se firent attraper un à un.
Et puis il venait d'entendre son oncle gueuler. Place aux plus forts ! Kuan admettait facilement qu'il ne les battaient pas. Faut dire que dans la famille c'est toujours bien d'avoir des gens forts pour t'protéger.

L'heure de la retraite avait sonné. Pour libérer ses copains des sacs, des chapeaux et des différents pièges. Heureusement 'Kire avait encore raison, les méchants n'avaient pas fait de mal à ses copains.


Berthe, t'y sais c'faut qu'tu fasses.

Qu'il murmura à l'oreille de sa meilleure copine. La voilà son arme secrète. Tchak ! Il lui arracha quelques poils d'un coup sec pour la rendre furieuse. La belette fit une superbe diversion, et le mioche s'empressa d'aller libérer tout ses copains.

Ils se rassemblèrent dans une des cachettes de Kuan. Là la ration promise fut distribuée, et le gamin les remercia à sa manière.


Vous y êtes trop forts ! Z'êtes tous mes copains maint'nant. Et de Berthe aussi !
On y a fait tout plein d'mal aux méchants.


Il sourit de toutes ses dents. C'est fort un gamin à la guerre !

Edit : erreur de cohérence, faut que j'change un poil.
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Esculo
Esculo regardait les cadavres s'empiler les uns sur les autres. Les Ashikaga avaient forcément le dessus. Voir des gens mourir pour la cause du Lézard ne lui faisait ni chaud ni froid. Il n'en connaissait de toute façon aucun.

Il avait une jarre de saké à la main qu'il portait régulièrement à la bouche. L'alcool commençait à faire son effet, une sensation de chaleur bienfaisante se répandait en lui.

Les yeux rougis d'Esculo croisèrent ceux du Rustre. Pas besoin de longs discours, il savait ce qu'il devait faire.

Un dernier regard vers le massacre et puis il se retourna et s'en alla.
Après une marche de quelques minutes il se retrouva devant un bâtiment à peine éclairé au fond d'une impasse.

Alors que Le Vil venait d'entrer, des visages sombres se tournèrent vers lui.
Des hommes, dont le corps nu était peint en noir des pieds à la tête, buvaient toutes sortes de breuvages au gout parfois douteux mais bel et bien alcoolisés.
Ils n'étaient pour la plupart pas complètement saouls, ils avaient atteins "la Limite" qu'ils cherchaient. Certains par contre, notamment ceux qui remettaient leur trop plein, ne seraient pas suffisamment efficaces. Peu importe, ils serviront de diversions.

Les hommes de la Section Fourbe mirent leurs masques.



Ils n'avaient en effet qu'une crainte au combat : être défiguré.
Une croyance dans les villages de montagne d'où ils proviennent pour la plupart dit que les hommes défigurés étaient condamnés à l'errance sans jamais rejoindre le Yomi-no-kuni*

Si ils buvaient avant le combat, et ailleurs aussi, mais dans ce cas c'était sans retenue, c'était pour atteindre ce qu'ils appellent "la Limite".
Ils pensent que si ils parviennent à cette limite sans la dépasser, tous leurs sens et leurs réflexes sont multipliés et ils ne craignent ni la mort ni les blessures car ils disent ne pas ressentir la douleur sous l'effet de l'alcool.

Pendant les combats, ils cherchaient surtout à prendre à revers leurs adversaires, sortant des coins sombres, d'où le corps noir, et plantant leurs dagues dans le dos des ennemis, d'où le nom de Section Fourbe.

Les hommes sortirent sans bruit, un à un. Ils savaient ce qu'ils avaient à faire et se dispersèrent par petits groupes en quête de leur cible. Esculo attendrait avec quelques uns d'entre eux qu'on la trouve. Ils avaient une mission, ils mourraient si ils ne parvenaient pas à la remplir.


*Pays de la mort.

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--Akimoto


Akimoto était de la fête lui aussi. Il s’était engouffré dans le sillage du Rustre, faisant tournoyer la boule d’acier à l’extrémité de la chaine de son Kusarigama. A peine celle-ci venait-elle de heurter un crâne, le faisant exploser comme une vulgaire pastèque, qu’il était déjà prêt à frapper de nouveau, de la faucille, à l’autre extrémité.

Certes, tout comme son vieux père, Akimoto était plus un homme de commerce qu’un véritable guerrier et jamais il ne vaudrait Akire ou Esculo au combat. Pourtant avec cette arme, ici même en cet instant, il se sentait comme le plus invincible des hommes.

Jamais il ne s’était autant sentit lézard …

La boule repris sa course, rasant les têtes dans son effroyable vrombissement ...


Ashikaga_yoshimasa


    Sa monture l’emportait, revenait, se dressait. Les rennes en mains, elle la maîtrisait, lui ordonnait, l’encourageait. Ses cuisses faisant pression sur ses flancs, son bassin et son corps se mêlant et s’unissant, se braquait quand elle se braquait, tournant les reins quand elle se détournait, ondulant lorsqu’elle ondulait. Et quand Ebène s’élevait dans les airs dans un saut qui soulevait sa crinière ténèbres, Yoshimasa s’abaissait sur son encolure pour prendre son envole avec elle et elles frappaient ensemble. Deux chevelures ébène qui s’emmêlaient dans le vent, deux souffles féroces s’unissant. Le fauchard avait reprit sa place dans son dos mais Yoshimasa empoigna le manche de son Tsurugi ; le fit glisser de son fourreau dans un doux bruissement d’acier et alors que le respect s’empreignait en des gestes lents et calculés, la lame à double tranchant vint soudainement frapper violement. L’épée au creux de sa main, se laissait maintenant manier avec dextérité et rapidité. L’excitation du combat en faisait frissonner la lame sur tout son long jusqu'à ce qu’elle en ressente le tremblement au creux de sa paume et elle en resserra l’étreinte. « Force… Donne-toi à moi. Tu es mienne ! »

    Les lézards avaient abandonné la sécurité de leur rocher et dans le camp Ashikaga, le nombre avait baissé tandis qu’une masse sombre s’approchait. Yoshimasa y porta son regard, tournant légèrement les reins sur sa droite pour accompagner sa vision, le dos creusé et bien assise sur la sauvage jument. Claquement de langue, pression de ses cuisses, mouvement du bassin… Le Seii’ fit le tour de ses hommes en leur criant de se repositionner. Matsakodo n’avait pas encore bougé depuis la dernière attaque, paisible et calme mais l’homme cachait dans son poignet une danse velouté meurtrière qu’il était temps qu’il relâche. Elle commençait à comprendre le comportement vicieux de son adversaire. Si de son coté ils essayaient de garder un ordre, d’économiser et de pousser peu à peu. De l’autre coté le désordre cachait des lancées de divers combattants plus étranges les uns que les autres. A croire qu’ils avaient engagé toutes les Charognes du pays. Ils voulaient les détruire, les sucer jusqu'à la moelle, pour les vider de leur âme. Ailisha n’avait pas été la raison de leur combat. Le sang, le sang était l’objet de leur convoitise. Mais une Noble clameur atteint son cœur et raisonna dans son esprit.

    Yoshimasa le reconnu, le Moine Guerrier. Son écharpe battant l’air alors qu’il chevauchait dans la mêlée. Alors qu’il passait près d’elle, elle fit cambrer Ebène à son approche, tenant les rennes dans une main, le Tsurugi dans l’autre tendue et elle abaissa lentement la tête en signe de salut, de remerciement et d’immense respect. Au même moment elle découvrit Kadokawa et sa troupe puis tout alla plus vite à nouveau. Les combattant fidèles à Shingen aux prises avec Akire et quelques raclures tandis qu’eux se repositionnaient en arrière. La Vierge femelle s’établit au coté du Senpai. Hochement de tête, regard d’amitié et ils étaient déjà sur la même longueur d’onde. Premier ordre, Les Archers se faufilèrent sur les balcons. Deuxième, les soldats de pieds prirent de face à nouveau tandis que Yoshimasa faisait signe à Matsakodo de s’élancer avec la cavalerie de Kadokawa. Dans un coup de vent ils s’élancèrent, la dépassant dans des cris furieux. Le tout pour le tout, il fallait maintenant fendre pour pénétrer. Yoshimasa divisa son groupe et avec l’union des archers permirent des ouvertures dans lesquelles s’enfonça Yoshimasa poussée par son devoir, son dessein ; Délivrer Ailisha, une des âmes qui formait le puzzle de son coeur.

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Kazuhiro_guidel
Il semblait donc que les Lézards avaient enfin trouvé un moyen de les atteindre, eux, la noble famille Ashikaga directement issue de la Ligne Seiwa-Genji, par le moyen d'Ailisha...
Sans doute les fourbes auraient-ils trouvé un autre moyen de les atteindre si Ailisha ne le leur avait pas fourni, ou peut-être ne seraient-ils jamais parvenus à percer les murailles de la discipline Ashikaga, si l'un des membres de la famille n'avait failli à son sang... Il ne le saurait jamais.

Il avait tenté à plusieurs reprises de faire remarquer à Yoshimasa qu'il s'agissait sûrement d'un piège, mais elle n'avait rien voulu entendre, elle n'avait pas voulu attendre davantage pour se renseigner, planifier leur attaque... Elle restait égale à elle-même, impétueuse, arrogante parfois, juchée sur le grand cheval.

Alors le samouraï-daisho avançait gravement sans soupir, pestant intérieurement contre les lézards, contre lui-même, contre Yoshimasa, contre ces chevaux, auxquels les cavaliers semblaient faire tellement confiance... Comment pouvait-on confier sa vie à des animaux qui, depuis la nuit des temps, étaient voués à être des proies?

Le jeune samouraï laissa ainsi errer ses pensées tout au long du trajet qui le mènerait à Kiyosu, occupant ainsi son esprit par la colère plutôt que par l'appréhension des combats qu'ils approchaient à chaque pas, craignant pour Yoshimasa, pour ses hommes et pour Ailisha... Au moins Limei, elle, avait-elle su se tenir à l'écart des combats pour cette fois. Cette nouvelle pensée lui réchauffa le coeur et il se dit qu'il ferait un effort pour rentrer entier, pour elle.

Enfin la porte de Kiyosu, enfin cette tension impalpable du calme juste avant la tempête. Tandis qu'ils pénétraient dans la ville, chacun vérifia son équipement. Guidel tâta son armure complète pour s'assurer que chaque courroie était bien fermée et roula des épaules pour vérifier que ses mouvements ne seraient pas gênés. Il se tourna ensuite vers ses compagnons afin de s'assurer que ceux-ci étaient également prêts au combat.

Des aboiements au loin dans la ville... De trop nombreux aboiements, mélée d'une rumeur indistincte, s'élevant au fur et à mesure qu'ils avançaient.

Vinrent ensuite assez rapidement les premières lignes de "l'armée" lézarde, des vieillards, des paysans, des miséreux drogués au saké et aveuglés par la vindicte populaire. Un vieillard se rua sur le samouraï daisho, armé d'un couteau, et reçut l'avant-bras du jeune homme dans la pomme d’Adam avant de s'écrouler. De toutes parts, des scènes identiques se déroulaient. Les Ashigarus affrontaient cette dérisoire armée avec une facilité déconcertante... Ce ne pouvait être ces fameux Lézards qui terrorisaient Oda, il en était certain.


*Chplof... ploutch... platch...*

Une odeur de charogne s'éleva dans l'air parmi les soldats piétons, tandis qu'un infâme bouillon visqueux et hétéroclite se déversa sur eux. Tripes, carcasses de poulets, morceaux de viande... Il vit même une tête de cochon bouillie mais encore entière tomber à un pas de lui.

Les archers levèrent la tête et abattirent le vieillard, auteur du déversement de l'infâme mixture. Mais le mal était fait.
Des molosses affamés, l'écume à la bouche, les crocs découverts, galopaient à perdre haleine vers les soldats Ashikaga.


*Schhhhling* Le katana du commandant sortit enfin de son fourreau. Les vrais combats commenceraient... Contre des chiens affamés!

Trois pas en arrière! Position défensive! Archers, abattez ces chiens!

Tous s'exécutèrent, reculant de trois pas, les ashigaru posèrent genoux à terre, dégageant ainsi la vue aux archers afin qu'ils décochent leurs flèches. Déjà, les chiens avaient atteint un malheureux paysan, lui aussi aspergé de viande nauséabonde. Trois molosses lui sautèrent rapidement à la gorge et plusieurs soldats durent détourner le regard pour ne pas voir la scène de cet homme dévoré vivant, ne pouvant toutefois pas se soustraire à ses atroces cris de douleur... Quelques autres chiens s'arrêtèrent net, commençant à dévorer avec voracité les quelques restes répandus sur le pavé, dont la tête de cochon. Mais la majorité des chiens, les plus hargneux, les plus hardis, les plus féroces, poursuivirent leur chemin droit vers les Ashikaga.
Quelques flèches sifflèrent aux oreilles du samouraï avant de se ficher dans la gorge ou dans le flanc d'un chien. Alors qu'un molosse arriva à un pas de lui, le jeune homme se dressa en brandissant son katana, tranchant net l'animal qui bondissait sur lui. D'un coup de pied, il en repoussa un autre avant de lui ficher sa lame d'acier feuilleté dans le coeur.

Une fois de plus, il regarda de part et d'autre. Chacun, Yoshimi, Atsuhito, Shnikiro et tous les autres, en avaient fait de même, s'étant débarrassés des infortunés animaux qui, finalement, avaient été trahis par leurs maîtres.

Quelques regards échangés, et les bushis se redressèrent. Tous étaient encore plus ou moins indemnes. Il était temps de leur montrer.
Serrant leurs armes entre leurs doigts, devenus eux-même des armes mortelles, prêts à entrer dans une danse frénétique, les fiers guerriers s'élancèrent contre leurs adversaires en hurlant par dessous leurs masques au rictus féroce.


ASHIKAGAAAA!
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Général d'Oda - Samuraï Daisho Ashikaga
Junishiro
L'albinos regardait avec amusement une cavalerie tenter de suivre son chef au milieu des ruelles tortueuses du Cloaque... Là çà allait être du gâteau s'ils n'avaient même pas la jugeotte de mettre pied à terre...

Dégainant son katana, Junishiro sabra les jarrets du dernier cheval de la colonne, puis d'un revers trancha la gorge du bushi qui se relevait. Un deuxième cavalier subit le même traitement avant que le troisième en arrière de la colonne ne s'aperçoive que quelque chose clochait. Tentant désespérément de faire tourner sa monture et appelant ses camarades à la rescousse, le 3eme cavalier ne compris que trop tard l'erreur de leur chef de colonne de s'être avancé monté, dans le repaire inextricable des lézards. Sa tête vola et arriva dans les bras du cavalier suivant qui lui avait réussi à faire tourner sa monture, mais qui aussitôt paniqua en voyant les yeux étonnés de son camarade le regarder dans ses mains.


Tiens c'est une technique amusante ça de faire voler les têtes se dit l'albinos, heureux de sa découverte...
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Shinkiro
Shinkiro était encore une nouvelle recrue,et il n'avait jamais participé a une bataille avant , c’était donc normal qu'il appréhende ce combat.

Il faisait partie du bataillon de Kazuhiro guidel et l'avoir ainsi qu'Atsuhito-sensei et Yoshimi Ashikaga-sama a ses coté le rassurait un peu.

Ils venaient d'arriver au portes de Kiyosu et le calme qui y régnait ne laissait rien présager de bon....Les premières vagues d’ennemies commencèrent, à sa grande surprise Shinkiro s'est rendu compte que ses ennemies n'étaient pas des guerriers mais des vieillards ,des chiens et des enfants.

Lors de la première vague Shinkiro avait reçu l'ordre de ne pas utiliser ses flèches,et il comprenait très bien pourquoi, ces vieillards n'avaient rien a faire avec ce combat,et il suffisait seulement de les mettre hors d'état de nuire.

La vague de chien était accompagné de l'une des scènes les plus répugnantes qu'il avait eu l’occasion de voir de toute sa vie,des restes jeté par l'ennemi étaient tombé sur un paysan ,et celui-ci fut dévoré vivant par des chiens affamés qui se dirigeaient vers les Ashikaga.Suivant les ordres les ordres de son commandant Shinkiro s'est mis à décocher ses fléches l'une après l'autre afin d'en éliminer le plus possible.

Vint ensuite la vague des enfants,les Ashikaga n'allaient pas leur faire de mal et les lézards le savaient et allaient bien en profiter.

Shinkiro savait que le vrai combat n’était pas encore commencé,et il en a eu la confirmation en voyant un groupe d'ennemis habillés en noir et portant des masques s'approcher .Il décocha une flèche sur l'un d'eux ,mais elle n'eut pour effet que ralentir sa démarche ,Il en décocha une deuxième mais toujours rien.Ils n'avaient pas l'air de ressentir la douleur, étaient-ils immortels ??? Shinkiro ne pouvait croire en de tels êtres et se demandait comment faire pour en venir à bout....
Esculo
On venait d'annoncer à Esculo que la cible avait été repérée. Il était déjà en route avec les membres de la section fourbe qu'il avait pu rameuter, se faufilant à travers les ruelles sombres qu'ils connaissaient tous par cœur à force de les emprunter.

Après quelques minutes, le groupe s'arrêta dans l'ombre d'une artère vide.
La rue donnait sur des seigneurs Ashikaga et Tokugawa, parmi eux se trouvait celle qu'ils visaient.

Esculo les regardait de loin. Ils étaient encore nombreux autour d'elle malgré qu'une bonne partie de son armée se lançait dans la bataille. Dans le dos du vil, certains de ses hommes remettaient sur le sol boueux le trop plein d'alcools. C'était ceux qui feraient diversions.
Un plan se formait dans sa tête et il s'apprêtait à l'exposer mais au même moment, la cible se mit à se déplacer.

Le Lézard poussa un jurons. Il fallait agir, maintenant.
D'un mouvement de bras, il donna l'ordre d'aller au combat.


Tous sur la cible ! Vous savez ce que vous devez faire.

Sans crier, sans faire même de bruit vu qu'ils ne portaient pas d'armures, les hommes de la section fourbe s'élancèrent, leurs dagues ou katanas en main, leur corps peints en noir et nus.
Ceux qui avaient dépassé La Limite avaient du mal, mais les plus efficaces se retrouvèrent en tête.

Sortant de l'ombre en courant, ils se jetèrent sur les premiers soldats Ashikaga qu'ils croisèrent, profitant de la surprise pour en tuer ou blesser plusieurs. La stupeur se lisait sur le visage des simples troufions ou paysans adverses qui tombaient sous les coups des hommes masqués apparut d'on ne sait ou.

Esculo cherchait des yeux l'objectif. Rapidement il la repéra sur son cheval ébène, tentant de se frayer un passage parmi ce qu'il restait de vieux rébus de la société.
Il ordonna aux plus souls d'entre eux de se lancer vers elle, sachant pertinemment qu'ils ne l'atteindraient pas, la plupart aillant perdu le sens de l'équilibre voir tapaient dans le vide...mais au moins permirent-ils la diversions.

Le vil et des membres de section qui étaient encore debout s'engouffrèrent dans le chemin ainsi formé. Leurs pieds nus ne touchaient plus le sol, mais marchait sur les cadavres qui le jonchait. C'était la guerre. Plus ils avançaient, plus se frayer un chemin devenait difficile, des hommes tombaient de part et d'autre mais la mêlée devenait paradoxalement plus dense au fur et à mesure que la section fourbe approchait de leur cible.

Enfin ils étaient à portée. Elle leur tournait le dos et n'avait pas encore sentie le danger, trop occupée à pourfendre ceux qui se présentaient face à elle. Un des Fourbes la désarçonna alors qu'un autre l'entourait de ses bras.

C'est bientôt deux, puis trois, puis quatre guerriers qui se lancèrent sur elle.

Mais ils étaient trop et elle fut dépassée malgré son expérience du combat et sa défense acharnée.

Esculo parvint finalement à l'assommer d'un coups de poing bien placé et dosé.

Voyant leur chef en difficulté, les soldats au service des Ashikaga les plus proches tentèrent de lui venir en aide.

Mais il était trop tard pour la libérer. Esculo et trois de ses hommes la transportèrent et s'enfoncèrent dans une ruelle sombre, laissant leurs camarades se battre pour protéger leurs arrières.

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Tokugawa_shingen
Il s'était élancé dans la mêlée, précédent son cousin et chef, en saluant au passage la chef des Ashikaga. Sur le front, la première des vieillards et des paysans affamés fut facile à disperser. Le moine guerrier ne prit même pas la peine de les frapper de son arme, les envoyant plutôt valser l'un après l'autre d'une gifle du revers de la main. Les pauvres ne valait pas qu'il se fatigue inutilement.

Arriva finalement les grosses pointures qui profitait du couvert de la première ligne pour se frayer un chemin à travers les défenses de la coalition Ashikaga-Tokugawa. Des hommes nus, le corps peint en noir, progressaient avec assurance vers leur objectif et leur apparente insensibilité à la douleur en déconcerta plus d'une recrue. Si cela continuait comme cela la ligne d'ashigaru tomberait et Ashikaga Yoshimasa, qui semblait être la cible de ces hommes en noir au vu de leur déplacement en sa direction, serait prise.

Décidant de prendre le moral des troupes en main, Shingen s'élança vers le premier homme en noir venu et, profitant de la nudité de son adversaire, d'un coup vif et précis de sa naginata, fit sauter banane et noix. L'homme, malgré son ivresse évidente, ne put s'empêcher de s'effondrer en poussant un cri de douleur qui retentira à travers les âges.


Un peu de nerf, soldats! Ils peuvent sentir la douleur!

Au même moment, la colonne des hommes peints en noir était arrivée à la hauteur de Yoshimasa et l'avait désarçonnée. Évidemment, faire tomber le général pour que tombe le reste de l'armée était la tactique la plus fourbe, mais aussi la plus efficace à la disposition des Lézards. Le moine-guerrier fit signe à ses meilleurs hommes de le rejoindre et tout en combattant leur donna ses ordres.

On fonce protéger la chef des Ashikaga avant qu'ils ne l'emmènent loin d'ici...

Alors qu'il disait ces paroles, un brute lézarde armé d'un énorme bâton s'avança vers Shingen pour le défier dans ces mots.

Tu es à moi, piaffard! lui hurla Akira.

Changement de plan, vous allez secourir Ashikaga Yoshimasa-san et je m'occupe de lui, ordonna le sohei à ses moines-guerriers. Il se tourna vers le Lézard, arme en garde devant lui. Je suis à toi, bouseux!
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Mieko
Mieko dévale à grands pas les ruelles du Cloaque, galvanisée par les clameurs du combat qui se répercutent de part en part. Depuis le temps que ça la démange, d'aller gonfler les rangs écaillés... Son wakizashi à une hanche, un kusarigama à l'autre, et un tekken à chaque main. Commencer par trouver le gamin, dans ce chahut... Tu parles d'une affaire. Tandis qu'elle se rapproche des lieux de la bataille, son attention reste vive, alerte, affûtée. Pas question de rater le môme, si elle venait à le croiser.

Une pensée la frappe, soudaine. Elle lève le regard vers le soleil, évaluant sa position dans le ciel. La distribution de nourriture, pour les gosses. Direction la planque, et fissa. Elle s'engage dans le trou à rats qui protège la marmaille s'emplissant la panse, et file sur Kuan. Facile, c'est le p'tit au grand sourire, avec plein de sang partout, qu'on dirait que c'est même lui qui a commandité l'attaque, tellement le bonheur et la fierté inonde sa p'tite bouille.


Hey, Kuan.

Elle attend un instant que le gosse l'entende, avant de poursuivre.

J'suis Mieko, suis arrivée y'a pas trop longtemps, histoire de rejoindre le Lézard. J'avais un p'tit cadeau pour toi, 'parait qu'les gars du château s'sont amusés à te faire balancer dans les airs... J'tai ramené ça d'Otomo, regarde.

S'agenouille un instant, et lui tend un de ses deux tekken, bague métallique ornée de six pointes de cinq millimètres, ainsi qu'une petite bourse de cuir souple, d'où se dégage une odeur amère, douceâtre, écoeurante.

Tu l'portes au doigt, ou à la main, si c'est encore un peu grand pour toi. Tu peux même enduire les pointes de poison, t'en as tout plein dans la bourse. Quand elle sera vide, passe me voir. J't'apprendrai à en fabriquer. T'auras qu'à planter ça dans l'gras d'la main du premier qu'essaie de t'soulever, ça le paralysera direct.

Elle le regarde un instant dans les yeux, en souriant.

Je pensais te le donner plus tard, mais vu les circonstances... Je m'suis dit que tu pourrais en avoir besoin. Allez, salut p'tit gars.

Un dernier sourire, et elle se taille.

Les Ashikaga, hein... C'est vrai que ça grouille, cette engeance-là. Ca sent le savon et ça se gargarise à grands coups de bushido, m'en vais te clarifier leurs rangs, moi....!

La pensée glace le joli visage, pour laisser place à un masque de cruauté, implacable, impénétrable. D'un regard elle repère le Vil en tête de la Section Fourbe au milieu du chaos ambiant. En place. Puis Akire et ses hommes, en place aussi. Fluide, rapide, elle rejoint les Reptiles, tranchant de son kusarigama tout ce qui obstrue son chemin, tandis que le goût métallique du sang, familier, se répand contre son palais, la saisissant jusque dans ses mâchoires, contractées, féroces.
Un grondement au fond de la gorge, elle fait tournoyer la masse acérée du kusarigama, fauchant des crânes, des membres.... Ce qui a été épargné par le fléau est achevé avec la lame, similaire à celle d'une faucille. L'adrénaline bouillonnant dans ses veines, dopée par une semaine d'inaction à tourner en rond sur le rafiot qui l'emmenait ici, la jeune femme laisse enfin libre cours à la violence, trop longtemps contenue, qui cuisait en elle.

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Tout le monde dort
rien entre
la lune et moi
Kuan
L'Oiseau ? Où est l'Oiseau ? Kuan se rendit compte de son absence alors que tout le monde se réchauffait et se remplissait la panse. Les Lézards tiennent toujours parole. Mais là le mioche s'en fichait, il manquait un copain.

L'Oiseau l'est où ?! L'est où !

Pif-Paf encore bien sonné par tout le saké avalé marmonna quelques mots, mais il fallu que Gros Molard complète pour que le chef des demi-portions comprennent l'tout.

Hey, Kuan.

Sans un sourire, ce qui était étrange sur la bouille de notre garçon, il récupéra l'arme, qui tombait à pic.

M'ci. J'y vais l'tuer.


Tout de suite après le départ de Mieko, il enduisit le tekken de poison avec une grande application. L'en mettait p'tèt trop d'ailleurs. Un mot à ses camarades :

Quand vous y avez fini d'y manger, faut y aider les gens qui y a blessé les méchants. Gros molard, c'toi qui fait l'chef remplaçant !

Le garnement sortit dans la rue, ou le combat faisait toujours rage. Son regard de petit diable avait carrément fait disparaitre son apparence d'ange. Il cria tout fort de sa petite voix, indifférent à la section Fourbe et aux coups portés autour de lui.

C'est qui qui a kidnappé mon copain !

Il se baissa pour éviter un sabre, zigzagua un peu plus loin dans la foule.

C'est qui qui a kidnappé MON copain !

Le mioche était furieux. Puis il le vit, sur le cheval d'un homme. Un ennemi.

C'est toi ! C'est toi qu'a kidnappé mon copain ! J'vais te tuer !

Kuan bondit dans sa direction, mais l'avancée n'était pas aisée, avec tout ce monde autour. Il parvint tout de même assez proche pour tenter de lui asséner un coup avec son arme enduite de poison. Juste vers la botte.
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Junishiro
Toute la section y était passée. L'albinos regarda la collection de tête à ses pieds. Bah une fois passé l'amusement initial, cela n'avait finalement été qu'une boucherie. Les deux derniers avaient quand meme compris que leur seule chance était de mettre pied à terre, et effectivement ils avaient donné du fil à retordre à l'albinos. Heureusement qu'il n'y en avait pas plus se dit il en observant sur son plastron tout neuf une belle entaille juste en dessous du coup.

Bon c'est pas tout ça, mais faudrait pas que je me réjouisse trop vite, tout ça c'était là chair à katana, mais où sont passé les Ashikaga, ceux à qui ils faut faire comprendre que s'ils entrent dans le cloaque c'est pour en ressortir les pieds devants.


Soudain il entendit un cri.


Citation:
ASHIKAGAAAA!


Se rapprochant de la rue principale, Junishiro constata que la section fourbe d'Esculo se faisait tailler en pièce pour couvrir un petit groupe qui s'enfuyait dans une ruelle adjacente. Au milieu du chaos central et des charognes, Le Rustre semblait avoir trouvé un adversaire à sa taille, et Kuan se mettait à la taille de ses adversaires.



Décidé à donner du temps à son frère d'arme Esculo, l'albinos se jeta sur l'arrière de la troupe de Bushi qui taillait en pièce les derniers 'fourbes' et se fraya un chemin vers celui qui semblait être un officier Ashikaga.


Hey toi, samourai de Kyogen (Note du traducteur: se traduirait de nos jours par "d'operette"), ta mère en Fundoshi! (Note du traducteur: se traduirait de nos jours par "en short")
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Togukawa_kadokawa
La bataille faisait déjà rage lorsque les 3 groupes parvinrent à rejoindre les troupes Ashikaga.
Les premiers mètres furent assez perturbants pour les guerriers tant le spectacle était incongrus. La rue était jonchés de cadavres à moitié dévorés, surtout des pauvres paysans, et de cadavres de chien.

Kadokawa ne put s'empêcher de grimacer devant le spectacle qui ne ressemblait en rien à celui des batailles entre clans, ces batailles dont le Bushido dictait les règles et ordonnait que seuls les hommes d'armes se battent, laissant le peuple et les ruses de côté.

Puis vint enfin les corps des guerriers. Le Tokugawa fut presque rassuré de voir que la bataille devenait plus conventionnelle.
Il marque un léger arrêt en voyant le kamon des Tokugawa sur l'un des cadavres. Comment les 3 feuilles de mauves ont-elles pu arriver en cet endroit avant lui ? Relevant la tête, il a bien vite la réponse, la silhouette blanche de son cousin, sorti de ses prières pour faire la guerre, se dessinait au loin.
Son coeur fit un bond, lui qui craignait que Shingen ne soit plus. Quel cruelle destinée que d'avoir la réponse à ses interrogations au sein de la bataille !

Mais il n'était pas le temps des retrouvailles, des échanges d'accolades, que de toute façon Kadokawa ne s'abaissera jamais à faire, il était le temps de se battre.

Son katana en avait assez de sillonner les rues déjà déblayées part les Ahikaga et brulait de pouvoir se nourrir du fluide nourricier des ennemis de son maître. Kadokawa sentait la lame vibrer d'impatience à l'idée de visiter les entrailles barbares des lézards.

Une analyse rapide de la situation conduit le maître d'armes à choisir de s'engouffrer dans une ruelles non occupée. Sans doute le mènerait-elle vers l'arrière garde des lézards pour les prendre à revers.
Délaissant donc le colosse qui se battait à coup de masse d'arme, délaissant les ruelles noires de ces drôles d'être qui se zébrait de rouge lorsque le katana les atteignait, il plonge dans l'étroite ruelle, ayant laissé le soin à 2 bushis d'ouvrir la route devant lui.

Et au détour d'une courbe, le groupe à cheval tombe sur une petite troupe qui sera leur première victime, leur première escarmouche.


Tokugawa, jusqu'à notre crépuscule !!!

Le signal est donné aux hommes de se jeter dans la bataille, ce qu'il font dans un grand cri qui petit à petit laisse la place au bruit des armes qui s'entrechoquent, des râles des hommes atteints, et du hénissement des chevaux pris au coeur de la bataille.

Kadokawa n'est pas en reste, son katana siffle dans les airs, tranchant mains levées, finissant bien souvent le travail en tranchant la tête pour que son ennemi n'ait pas le déshonneur de devenir un guerrier sans main.

La ruelle est trop étroite, il y a trop de guerrier pour que la cavalerie soit un avantage.


Tokugawa, Pied à terre !

Ce signal provoque un recul de la colonne des Tokugawa, laissant la place à une envolée de flèches, destinée à surprendre l'adversaire et laisser le temps aux hommes de descendre de leur monture. Elle a aussi l'avantage d'éclaircir les rangs ennemis, et d'achever les Tokugawa blessés qui n'ont pas pu suivre le mouvement.

Les yamis se taisent, et les hommes reprennent leur marche en avant.

Kadokawa a toujours préféré le combat pédestre, là où la victoire n'est dû qu'à la maîtrise du corps à corps, à la maîtrise de l'art du combat, et non à la supériorité donné par la monture.
Le Wakizashi du Tokugawa sort à son tour de son fourreau. Plus petite, cette lame n'en est pas moins avide de sang que sa grande soeur.
A elles 2, elles sont les meilleures compagnes de l'homme au sein de la bataille, le katana tranchant, le Wakizashi servant surtout à repousser et à finir le travail, lorsque la proximité est telle que le katana devient encombrant.

La tactique des Tokugawa à pied est simple. Ils progressent par groupes de 3, formant un triangle hérissé de lames, le dos protégé par ceux de leur 2 compagnons. Ainsi, si l'un des 3 tombent, il reste encore une formation intéressante et efficace, jusqu'à ce que le dernier se retrouve alors seul, avec ses lames et son courage. Mais bien peu de Bushi peuvent se vanter d'avoir eu à se battre seul, souvent, les 2 derniers tombant quasiment simultanément.

Les rangs ennemis commencent à s'éclaircir et le Tokugawa sent que le moment où la ligen ennemie va être transpercée est proche. Le dernier rempart tombe, terrassé par l'entrée des lames soeurs qui ouvre son abdomen et expose à tout vent ce qu'il contenait.


Tokugawa ! A nous la victoire !

Les hommes répondent par un hourra, les lames levées brillant à la lueur de la lune.

Mais déjà le Tokugawa, regarde un peu plus loin, là où dans l'ombre il entend les clameurs de la bataille. Le travail est loin d'être terminé.


edit pour éviter des soucis de cohérence.

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Ashikaga_yoshimasa
    Matsakodo… C’est vers lui qu’elle tendait pour leur crier de foncer dans les allées vides, il fallait forcer ! Le Chef s’était débarrassée avec précipitation des quelques uns qui obstruaient son chemin. Puis, rentrant le Tsurugi, Yoshimasa avait resserré les rennes pour s’élancer dans un saut mais avant que sa monture n’eût le temps de faire mouvement, un monstre silencieux l’avait déséquilibré et un étau s’était resserré autour de son corps si peu imposant. Serrant les dents, tortillant son bras… C’est avec grande difficulté qu’elle avait sorti le Tanto. Ayant rassemblé le plus de force possible, la jeune femme eu un abrupte mouvement et avait férocement planté larme dans la cuisse de son assaillant. S’il la lâcha en jurant, il était resté debout et s’était à nouveau jeté sur elle. Mais l’Ashikaga s’étant redressée, cisailla en diagonal la figure de celui qui l’avait désarçonné, puis se retourna vivement, en maîtrise de ses moyens et déjà prête à la confrontation. Elle tenait le Tanto, lame le long de son poignet. A peine s’était-il approché, sa gorge fut tranchée. Mais d’autres arrivaient… Trop nombreux. Des cris sauvages s’entendaient au loin derrière elle, accompagnés du cri impitoyable de la mort des adversaires qui tentaient de boucher le chemin aux Ashikaga qui, devenus cruel par le fait que Yoshimasa se trouvait encerclée, tentaient de venir à son secours. Son bras barbare ne cessait d’éventrer, égorger... Mais la vague était grosse et l’adversaire démoniaque et insensible. Comme au ralenti son regard se détourna, ses cheveux volèrent et elle ne croisa plus que l’expression atroce et farouche sur le visage de Genshi et de ses hommes. A ce moment Esculo s’était faufilé aux milieux des Fourbes, sur son arrière et l’assomma brutalement.

    « Genshi… », Pensa-t-elle avant de sombrer.


    - GENSHI ! S’écria-t-elle en elle-même en cherchant de l’air, frénétique, déchainée.

    Yoshimasa réussit à se libérer alors qu’on la trainait toujours. Du temps avait passé, la nuit était à son apogée et le bruit du combat s’estompait. Mais elle ne calcula pas ni sa position ni la situation et profitant qu’on en ‘lavait désarmée, retira son Tsurugi d’un geste artistique. Ni une ni deux, frappa la main qui la tirait, rampa loin, se redressa sur ses pieds et couru, couru ! Fuir, retrouver le groupe, vite ! Des cris derrière elle dans la nuit noire ombrée de faibles lueurs. Elle voulu prendre une rue mais quelqu’un se détacha du fond. Reculant, reprenant sa course… Une autre rue, à nouveau une sombre âme s’approchait. Reculant à nouveau, le souffle court, suant… Yoshimasa, sa Noble épée à la main se précipita tout droit, tourna et retourna dans les rues étroites et sombres en respirant furieusement, sa gorge lui brulait. Conduite par un le bruit sourd du combat au loin, elle s’engagea dans une ruelle en regardant derrière elle si on la poursuivait toujours. Mais lorsqu’elle se retourna, Yoshimasa fit face à un cul de sac. Une insulte obscène s’échappa de ses lèvres. Des pas trainant se firent alors entendre dans son dos...

    La guerrière ferma les yeux et baissa la tête, prit une bonne goulée d’air et tendit sa lame à double tranchant puis se retourna vers les silhouettes qui se détachaient dans la lumière blanche du fond. Le front légèrement baissé, son regard terrible les fusillait. Ses lèvres retroussées sur ses dents, sa poitrine se soulevant dans une respiration haineuse dont l’air expirée, s’échappait en brume blanche de ses lèvres pâles… « Qui es-tu ? – Ashikaga no Yoshimasa. – Qui es-tu ?! – Ashikaga no Yoshimasa ! – QUI ES-TU ?! – A-SHI-KA-GA NO YOSHIMASAAA ! ». Reprenant ses esprit sur elle-même, le Grand Général Pacificateur de Barbare se revêtue spirituellement de tout ce qu’elle était sensée représenter et tout comme si elle avait été devant un digne et noble adversaire, se présenta quand bien même l’effet ne serait pas, en elle son sang se reconnu et gronda.


    - Watashi no namae wa Ashikaga no Yoshimasa, descendant Minamoto de la Lignée Seiwa-Genji, commença-t-elle par murmurer. Seii Taishogun Ashikaga ! S’écria-t-elle ensuite sans dire qu'elle était Daimyo qu'elle ne considérait pas comme une position envieuse. Victorieuse et digne combattante, j’ai fait couler le sang de mon ennemi sur les terres de Kiyoto, énuméra-t-elle ses hauts faits tel le demandait la tradition face à son adversaire avant de lui déclarer le sort qu’elle lui projetait. Teme konoyaro !* Koro shite yaru !**

    Long silence… Quand un rire gouailleur raisonna sur les façades glacées.



* Chien puant!
** Je vais te tuer!

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