Akire
S'occuper de LUI ? Bien fol était l'homme au foulard blanc pour penser ainsi et à voix haute. Tout autant pourtant que celui, plus massif et bien plus sombre, qui levait déjà sa masse pour défoncer la boîte crânienne de ce péteux moineau. Pas de salut, pas d'avertissement. Le brigand voyait déjà rouge, et ça ne s'arrêterait pas avant un bon moment.
Le coup n'atteint jamais son but, vrillant l'air à quelques centimètres du tissu immaculé.
L'homme était bien trop alerte pour se prendre une telle grossièreté. Non, à sa place, un vieillard à la traîne fut éjecté en un cri. Douce saveur que celle du bois qui percute et fendille agréablement les côtes pour percer d'un même mouvement ses ancestraux poumons. A peine distrait par sa bavure, le Rustre revenait à la charge, brassant l'air de ses bras puissants qui n'avaient de cesse d'attaquer encore et encore. L'autre était rapide, aiguisé à l'art de la guerre, jouant de son arme longue qui maintenait le Lézard à distance... de son côté, aveuglé par la haine et la fougue, il s'essoufflait bien vite. Des veines saillantes étaient déjà visibles sur ses bras, ses mollets et ses tempes, tant il était marqué par l'effort que requerrait le maniement de son énorme masse. Après de longs instants pendant lesquels le colosse ne put que frapper les moins attentifs et non sa proie, il s'écarta avec une grimace de dégoût. Essoufflé, épuisé, il fit demi-tour après avoir craché aux pieds de l'autre...
" 'Finira un autre jour, mon mignon ! "
Force était de constater qu'il avait été dominé, même s'il n'avait reçu aucune blessure. C'est afin de garder contenance et tête haute qu'il se replia sans plus de paroles, le corps encore frissonnant par l'ardeur qu'il avait du stopper si subitement... Malgré son affrontement, l'homme que vous imaginez couard avait pourtant été attentif. Et pendant qu'il usait de sa masse musculaire en des tentatives exténuantes, les Fourbes étaient à l'oeuvre. Il s'écarta donc de la mêlée, Tetsubo bien empoigné, et se dirigea à grand pas vers ce qu'il considérerait plus tard comme l'un des quartiers saints de la ville...
[Bien des morts après, loin des cris, loin des enragés.]
Elle était là. L'objet de tout ce foutoir. La responsable de toutes ces misérables vies qui n'avaient pas été assez fortes pour survivre. Il l'observe de loin encore, plus grand que jamais, plus satisfait même qu'un jeune homme qui sort de sa première sauterie. Ils avaient fait merveille, les gars du Vil. Intérieurement, le robuste malfrat se promit de lui amener une dizaine de vierges dans les prochains jours. Elle était là, donc. Seule. Vulnérable. Lorsque les titres et faits furent déclarés, il lui rit à la face, éveillant par la même occasion la haine de son adversaire tant convoitée. Cela faisait bien longtemps qu'il attendait, brûlant de venger sa fierté qu'elle avait autrefois bafouée. Il brisa brutalement sa propre euphorie pour reprendre un calme plat. En faisant cela, même ses frères en restèrent bouche-bée. Il s'approcha, seul, le regard aussi noir que sa chevelure ne quittant plus celui de son ennemie jurée.
Sans prévenir, encore, il abattit son gourdin sur la chef des Ashikaga...
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Le coup n'atteint jamais son but, vrillant l'air à quelques centimètres du tissu immaculé.
L'homme était bien trop alerte pour se prendre une telle grossièreté. Non, à sa place, un vieillard à la traîne fut éjecté en un cri. Douce saveur que celle du bois qui percute et fendille agréablement les côtes pour percer d'un même mouvement ses ancestraux poumons. A peine distrait par sa bavure, le Rustre revenait à la charge, brassant l'air de ses bras puissants qui n'avaient de cesse d'attaquer encore et encore. L'autre était rapide, aiguisé à l'art de la guerre, jouant de son arme longue qui maintenait le Lézard à distance... de son côté, aveuglé par la haine et la fougue, il s'essoufflait bien vite. Des veines saillantes étaient déjà visibles sur ses bras, ses mollets et ses tempes, tant il était marqué par l'effort que requerrait le maniement de son énorme masse. Après de longs instants pendant lesquels le colosse ne put que frapper les moins attentifs et non sa proie, il s'écarta avec une grimace de dégoût. Essoufflé, épuisé, il fit demi-tour après avoir craché aux pieds de l'autre...
" 'Finira un autre jour, mon mignon ! "
Force était de constater qu'il avait été dominé, même s'il n'avait reçu aucune blessure. C'est afin de garder contenance et tête haute qu'il se replia sans plus de paroles, le corps encore frissonnant par l'ardeur qu'il avait du stopper si subitement... Malgré son affrontement, l'homme que vous imaginez couard avait pourtant été attentif. Et pendant qu'il usait de sa masse musculaire en des tentatives exténuantes, les Fourbes étaient à l'oeuvre. Il s'écarta donc de la mêlée, Tetsubo bien empoigné, et se dirigea à grand pas vers ce qu'il considérerait plus tard comme l'un des quartiers saints de la ville...
[Bien des morts après, loin des cris, loin des enragés.]
Elle était là. L'objet de tout ce foutoir. La responsable de toutes ces misérables vies qui n'avaient pas été assez fortes pour survivre. Il l'observe de loin encore, plus grand que jamais, plus satisfait même qu'un jeune homme qui sort de sa première sauterie. Ils avaient fait merveille, les gars du Vil. Intérieurement, le robuste malfrat se promit de lui amener une dizaine de vierges dans les prochains jours. Elle était là, donc. Seule. Vulnérable. Lorsque les titres et faits furent déclarés, il lui rit à la face, éveillant par la même occasion la haine de son adversaire tant convoitée. Cela faisait bien longtemps qu'il attendait, brûlant de venger sa fierté qu'elle avait autrefois bafouée. Il brisa brutalement sa propre euphorie pour reprendre un calme plat. En faisant cela, même ses frères en restèrent bouche-bée. Il s'approcha, seul, le regard aussi noir que sa chevelure ne quittant plus celui de son ennemie jurée.
Sans prévenir, encore, il abattit son gourdin sur la chef des Ashikaga...
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