[RP]Le procès d'Itzall

Voici deux jours qu'Itzall la brigande masquée avait été arrêtée, elle n'avait cessé d'hurler dans sa geôle ou de proférer des menaces. La patience de Smilla commençait à arriver à son terme. Plusieurs fois, elle était descendu pour lui dire de se taire. Mais après chacune de ses visites, les cris avait redoublé. La lieutenant avait fini par y retourner le moins possible : pour apporter à manger à la prisonnière et remporter les plats vides. La lieutenant de police avait organisé des gardes à la porte de la prison pour éviter tous risques d'évasion, mais les volontaires se faisaient rares. Smilla soupira, elle allait devoir passer la nuit à poste de police pour garder sa jumelle.

Pour passer le temps, elle mit de l'ordre dans les dossiers puis prit une plume et s'assit à son bureau. A la lueur d'une chandelle, elle rédigea un rapport pour le procureur venu de Berne exprès pour juger l'affaire.



Smilla roula le parchemin et prit un pigeon costaud. Elle lui fixa le document et l'envoya en direction de l'auberge où le procureur était descendu.

Le procureur était à peine arrivé que déjà il recevait un courrier, il comprenait l'empressement a juger vu la gravité des faits aussi il se mit au travail. Il demanda a voir popol et l'emmena a la police, sitot en présence de la prévenue le chien grogna et montra les dents, le procureur fit ramener le chien puis constata de visu que l'accusée portait bien les blessures signalées et que la morsure qu'elle portait semblait bien correspondre a celle que pourrait infliger le toutou, satisfait il se rendit chez le lieutenant afin de discuter avec le petit Yann.

Bonjour dame, j'aimerais parler a votre fils, ne vous inquiétez pas je ne l'inquieterai pas et il n'aura pas a aller au tribunal.

En effet le procureur ne fut pas long, Yann lui expliqua son histoire et Lorenzo Lha prit congé du lieutenant.

J'ai suffisamment d'éléments pour entamer ce procès, prévenez votre juge qu'il peut commencer dès qu'il le désire, dame mes salutations.

Pressé d'en finir avec cette histoire sordide, le procureur rentra à la taverne municipale ou il avait prit ses pénates et se mit en devoir de rédiger l'acte d'accusation.

La Juge venait d'en terminer avec l'affaire connor Macleod et se rendit aussitôt dans la salle attenante au Tribunal où devait être jugé la fameuse brigande.

Dame Smilla, je suis préte à écouter le Procureur présenté son acte d'accusation et à entendre les témoins qu'ils aura à présenté à la Cour.

Que la prévenue soit conduite sous bonne gardeici même pour que le procès débute.

Smilla avait trouvé quelques hommes prés à l'aide à conduire Itzall au tribunal. La troupe entra dans le poste de police et descendit dans les prisons de la ville. Smilla ouvrit la porte de la geôle. Itzall était attachée à un mur, elle plissa les yeux sous l'effet de la lumière entrant. Rapidement elle se redressa et sourit narquoisement. Elle dit :

On vient enfin m'chercher..Pas trop tôt...J'allais pourrir moi ici.

Smilla et un homme se rapprochèrent de la prisonnière. La charpentière se mit à genoux et l'entrava avec une chaîne. Elle se releva et lui détacha les poignets. Les hommes étaient prêts à intervenir en cas de tentative d'évasion. Le lieutenant demanda à Itzall de mettre ses mains derrière son dos. La brigande refusa. Un homme s'approcha et lui saisit les poignets. Smilla les attacha solidement avec une corde. Puis Itzall dut poussé à l'extérieur de sa geôle. La troupe monta les escaliers. La brigande était au milieu entravée. Ils arrivèrent devant le tribunal et y entrèrent. Itzall fut conduit sur le banc des accusés, deux hommes s'assirent à côté et un autre derrière. Smilla dit :

Voici l'accusée, madame le juge. Elle se nomme dame Itzall.

Sous les huées de la foule réclamant justice, Itzall était entrée au tribunal, serrée de près par ses gardes, le procureur regardait la scène sans sourciller, l'air confiant de l'homme connaissant son affaire. Il attendit que sous les injonctions du juge les cris cessent, que les témoins et curieux s'installent puis s'avanca pour saluer la juge.

Bien belle femme songeait il avec un petit sourire, puis le sourire disparu, les traits devinrent durs et le doigt tendu vers la prévenue Lorenzo Lha prit la parole

Vostre Honneur,

J'accuse cette femme, s'il plait au Très Haut que l'on nomme cela une femme, j'accuse donc cette femme d'avoir, dans la nuit du 14 septembre de l'an 1458, saccagé la taverne dicte "chez Popol" suspendant un chien au plafond et tuant inutilement un lapin, animal préféré du petit Yann. L'enfant aurait du se trouver dans cette taverne et était sans doute le but de la visite de la prévenue.
Je l'accuse d'avoir attaquer deux dames, dame Nane et dame Cameliane, elles ne sont hélas plus à Grandson et ne pourront témoigner, les faits sont donc signalés mais ne pourront être précisés.
Je l'accuse d'avoir attaqué dame Smilla, ici présente, le 25 septembre 1458, d'avoir attaqué dame Tofy, également avec nous dans cette salle, le 6 aout de cette même année.
J'en arrive au fait le plus grave et le plus horrible, moi Lorenzo Lha, j'accuse Itzall d'avoir enlevé, dans la journée du 21 février de l'an de grace 1458, le petit Yann, fils de dame Smilla, dans le but de porter atteinte à ses jours, l'enfant ayant été retrouvé au fond d'un puit et ayant survécu par miracle au calvaire que cette femme sans foi ni loi lui a imposé.

Vostre Honneur, je demande a ce que soient entendue dame Smilla et dame Tofy, et si il est présent a Grandson messire Paranoya qui a grandement aidé a l'arrestation de la prévenue et a été témoin de ses actes à ce moment précis.

Merci Vostre Honneur

Le procureur retourna a sa place, laissant la parole au juge et aux témoins.

La Juge avait entendu nombres de rumeurs, des vraies commes des fausses et les plus farfeues en outre. Mais à l'énoncé des charges pesant sur l'accusé fit frémir la Juge. Elle posa un regard dur sur la femme enchainée dont le regard ne cilla pas.

Dame Tofy, et Dame smilla j'aimerai entendre votre témoignage, ainsi que Messire Atila pour le saccage de sa taverne.

Dame Smilla, étant bien consciente du traumastisme causé par son enlèvement, votre fils n'aura pas à se présenter ici même. La confrontation avec son agresseur n'est pas nécessaire. En tout dernier ressort, si besoin est, je parlerai seule à seule avec lui.

Je vous écoute.

Smilla s'approcha de la barre des témoins. Elle regarda Itzall qui gardait le même sourire sur les lèvres. Le lieutenant de police soupira puis elle dit :

Tout d'abord je tiens à vous remercier pour votre sollicité à l'égard de Yann. Ensuite je vais parler en mon nom propre et en tant que lieutenant de police.

Au mois de février 1458, je suis partie en retraite et j'ai convié mon fils Yann à une amie. Elle a dû partir à son tour mais les moines n'ont pas voulu qu'elle garde mon fils. Il a été mis dans une section du monastère. Un jour en s'amusant dans le jardin, il s'est sauvé en suivant son lapin passé par un trou. Dehors il a marché et rencontré Itzall qui l’a emmené de force. Je ne sais combien de temps, Itzall a gardé mon fils avant de le jeter dans le puits. Cette partie de l’histoire, je les déduis de ce que Yann a dit et de ce qu’Itzall, m’a elle-même dit. En effet, elle m’a non seulement avoué ce méfait, mais aussi elle est venue me le dire en personne. C’était peu avant ma sortie de retraite, la brigande m’a abordé, elle portait son masque pour m’avouer qu’elle détenait mon fils. Nous nous sommes battues, au cours du combat, elle m’a blessé au bras et assommé. J’ai oublié ce souvenir, je m’en suis souvenue lors de son arrestation.
Puis il y a eu d’autres attaques, des gens signalés un brigand masqué. Le corps d’un homme tué par flèche a été retrouvé près de l’arbre à la sortie de la ville, en direction de Lausanne.

Peu après l’annonce de la battue, Itzall s’est introduit dans le bureau de police pour y déposer un message. Je vais vous le lire

Smilla sort un parchemin du dossier et le lit :



La jeune femme frissonna en lisant, mais elle reprit son discours :

Peu après il y a le saccage de la taverne. Pour finir, Itzall m’a attaqué durant la battue. J’étais avec un homme messire Henri le fort. Nous avons essuyé un tir de flèches et j’ai été blessé à l’épaule. Voici tout…Non j’oublie, j’ai rêvé de certains des attaques d’Itzall, probablement car, comme vous pouvez le voir, nous sommes des sœurs jumelles.

Smilla retourna s’asseoir non loin d’Itzall qui commença à s’agiter. La brigande ne put pas s’empêcher de se relever.

Tout est faux…C’sont des mensonges…Tout est inventé…L’mot écrit par l’lieutenant de police pour m’accuser. J’ai attaqué dans ma cabane par la dame blonde dit-elle en désignant par un mouvement de tête Tofy.

Attristée, elle écoutait le témoignage de Smilla voyant la jeune femme devenir livide à l'évocation du calvaire de son fils, lorsque son amie en eut terminé, Tofy lui lança un signe d'encouragement, à ce moment Itzall reprit ses divaguations et tout en s'avançant vers la barre l'avoyère la foudroya d'un regard dédaigneux.

Si tu crois qu'on va te croire saleté, pensa t'elle

Après avoir salué la cour et prêté serment, tofy témoigna à son tour

Vostre Honneur,

Je ne reviendrais pas sur l'enlèvement en lui même, Smilla vous a expliqué dans quelles circonstances l'enfant avait disparu et la situation dramatique dans laquelle il se trouvait lorsque nous l'avons retrouvé. Je peux juste signaler que suite aux menaces reçues Yann est venu habiter chez moi, ce qui m'a permis de tenter de le faire se remémorer ces instants horribles, sans vraiment se souvenir de tout Yann m'a précisé que le brigand masqué de rouge avait parfois le regard et la voix de sa maman, nous comprenons à présent pourquoi.

Le 25 septembre dernier, alors que la fête à la clairière battait son plein, je me suis un peu éloignée, regardant Bel qui nous quittait, sous le coup de l'émotion je n'ai pris garde à ce qui se passait autour de moi. C'est à ce moment qu'une personne portant masque et vêtements rouge m'a attaquée, je pense avoir eut la vie sauve grace à l'intervention de mon chien qui a violemment mordu l'attaquant au mollet, me permettant de tirer mon épée . J'ai blessé l'agresseur au bras et celui ci a filé sans demander son reste.

Quelques jours plus tard, je retrouvais la taverne d'Atila en piteux état, tout avait été saccagé, des chopes brisées parsemaient le sol, la cage des lapins, cadeau de Yann, était ouverte et mon chien, popol, avait disparu.
En ramassant les débris de meubles et de vaisselles, j'ai découvert un des lapins gisant au sol. La pauvre bête avait été lancée au mur et n'avait pas survécu au choc, popol, quant à Lui, était dans un sac pendu a une poutre, ceci démontre la cruauté inutile de l'accusée.

Lorsqu'enfin messire Paranoya a cru avoir découvert le repaire du brigand, nous nous sommes mis messires Atila, Paranoya, Fernand Douille, Hector Gnole et moi même en quête d'aller l'arrêter. Nous avons trouvé Itzall dans une vieille cabane, lorsque nous sommes entrés elle a bien sur voulu se défendre, mais nous avons pu la maitriser sans trop de mal, jugez de notre effroi lorque l'ayant demasquée nous nous sommes trouvés devant ce que nous pensions être Smilla... Smilla qui est arrivée peu après, bien que blessée elle avait pu se trainer jsuqu'à nous.
Itzall nous a lancé quelques injures puis a prétendu être Smilla et d'autres mensonges ne tenant pas debout. Messire Paranoya s'est chargé de calmer la brigande et pendant que les hommes la ramenaient a Grandson, j'aidais Smilla, la consuisant chez popol afin de soigner sa blessure qui bien que profonde n'était, grace soit rendue au Très Haut, pas mortelle.

Voila Vostre Honneur,je pense avoir tout dit, merci de m'avoir entendue.

Tofy retourna à sa place, heureuse d'en avoir terminé, bientôt cette horrible femme serait hors d'état de nuire a quiconque et le canton pourrait reprendre une vie paisible.

Para tenta d'entrer sans bruit dans la salle d'audience... malheureusement son souffle fort,, par la course qu'il a fait pour arriver la, le trahi quelque peu...

En entrant, Tofy finissait son discours... il alla se poser dans un coin de la pièce ayant toujours un œil sur l'accusée se méfiant bien évidemment de la dame... Il resta debout et s'appuya contre un mur pour écouter la suite des propos
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A la demande de la juge Atila s'approcha à la barre pour témoigner.

Votre Honneur !

Le saccage de la taverne ne serait rien malgré que ça reste une perte matérielle considérable que je chiffre grosso modo à trois cents écus.

Non l'horreur dans tout ça votre Honneur reste que mon chien a été traumatisé. Rendez-vous compte ! popol la mascotte de Grandson agressé et enfermé dans un sac, mon ptit animal de compagnie qui s'accroche à... moi... depuis ma naissance.

L'avoyère l'a retrouvé enfermé dans un sac alors qu'il aime s'introduire dans des endroits parfois obscurs il est vrai et là où il peut se loger pour trouver un peu de... chaleur humaine dans ce monde de brutes mais sans aucun effet artificiel. Popol enfermé dans un sac !!! mais c'est contre nature votre Honneur !

Depuis cette agression mon chien tremble à la vue de tout ce qui est encapuchonné, aussi dame la juge je demande réparation pour la casse de la taverne et une sévère punition pour le traumatisme causé à popol par l'accusée.
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LJS a écrit: "si on a pris le temps de coder les révoltes et les bandits, c'est pour que les joueurs se révoltent et jouent les bandits."

Itzall était de plus en plus agitée sur son banc. Elle avait envie de réagir aux propos de l'avoyère. Une fois, l'intervention d'Ati terminait, elle ne put plus se contenir et malgré ses chaînes, elle se leva d'un bon et dit :

Dam'le juge. Ils mettent. Je n'ai jamais fait tout cela. Pourquoi j'aurais fait du mal à ce cabot. J'nai jamais rien fait. Tout cela est faux. Des faux témoignages. Comme vous l'avez vu, Smilla et moi on est jumelle. Vot'honneur, j'dois vous dire Smilla c'est moi. Elle veut m'faire pendre. J'vous jure que j'ai rien de fait de tout c'qui dise.

Tout en parlant, Itzall avait réussi à s'approcher du juge. Elle le regarda d'un air implorant. La brigande rajouta :

Vo'honneur sauv'moi de ces fous. Veul'm'pendre.

Les costauds s'étaient levés prêts à intervenir sous un ordre du lieutenant de police ou du juge.

Horrifiée par le traitement infligé au pauvre petit Yann presque autant que par l'infâme traitement du malheureux Popol d'atila, la Juge fit un bond de 7 pieds quand Itzall sauta sur elle comme un diable hors de sa boite. Mais elle se ressaisit bien vite. Malgré l'air implorant de l'accusée il y avait au fond de son regard une flamme brulante de rage. Estelle ne parvenait pas à se l'expliquer.

S'adressant fermement à l'accusée, d'une voix qu'elle voulait ferme:

Dame Itzall, les personnes qui viennent de témoigner sont des personnes honorables de Grandson et il ne me viendrait pas à l'idée de douter de leur bonne foi. Encore moins de contester le témoignage de Smilla, une mère dont vous avez kidnappé l'enfant. Il faut que vous ayez fait bien du mal à cette dernière pour qu'elle témoigne ici aujourd'hui, d'autant plus avec les liens parentaux qui vous lient toutes deux.

S'interrompant et réfléchissant sur la direction à prendre pour poursuivre intelligemment ce procès, Estelle médita un instant avant de reprendre la parole. Elle se devait de laisser témoigner l'accusé bien qu'elle douta de son état mental mais elle ne pouvait déroger à cette obligation. Elle se devait simplement de le faire à bon escient. Aussi décida t'elle de laisser l'accusé présenter ses explications maintenant, il fallait que la Cour puisse se faire une idée des motivations de la prévenue.

Captant le regard d'Itzall, la Juge reprit d'autorité:
Maintenant allez vous asseoir et calmez vous ou je vous fais lier à votre chaise pour le reste de ce procès!

Ensuite inutile de nier ces faits et de crier au complot. Aucune de ses personnes qui viennent de témoigner ne veulent votre tête pour le seul plaisir de vous voir pendre au bout d'un corde. et nul ne pourrait inventer pareils crimes pour cela. Pour moi les faits sont aujourd'hui avérés. Alors
tachez simplement de m'expliquer pourquoi vous avez pu kidnapper un enfant, saviez vous qui il était et si oui encore une fois pourquoi?

Bien d'autres questions venaient à l'esprit de la Juge mais elle s'arréta là. Il lui fallait demeurer perspicace si elle voulait obtenir un semblant de coopération avec l'accusée et obtenir des réponses pertinantes.

Je vous écoute...

Itzall consentit à se calmer l'espace d'un instant et se rapprocha du banc où elle était assise. Elle reprit :

Votre honneur, j'm'excuse pour ce débordement. J'n'recommencerai plus. Mais j'préfére laisser parler mon avocat à place. Si c'la est permis.

Itzall fit un signe à un homme assis derrière elle. Il s'était fait discret jusqu'à présent. Elle espérait qu'il réussirait à attendrir la cour avec son histoire. La brigande se rappela son enfance malheureuse, les mauvais traitement de son père pendant qu'il choyait sa soeur jumelle, qu'elle avait peu à peu commencer à haïr. Son ressenti remonta à son esprit et elle avait de plus en plus de mal à se contenir. Elle se revit obliger d'apprendre à se battre, alors que Smilla était tranquille en train de jouer quelque part dans le pays avec leur mère. Elle baissa les yeux pour cacher son regard qui brulait d'une flamme de démence et de haine irrépressible pour le lieutenant de police. Cette femme, cette soit disant soeur m'a volé ma vie, m'a volé mon père. Je veux qu'elle souffre plus que moi, pensa-t-elle en retenant de ne pas le hurler au milieu du tribunal.

Lorsque son épouse et sa petite fille s'étaient noyées, Félicien Archibald Ruban s'était jeté a corps perdu dans le travail. Une dizaine de jeunes avocats travaillaient sous ses ordres faisant le gros des recherches et des dossier avant que lui n'entre en jeu, de ce fait il traitait un nombre incalculable d'affaires et le mot d'ordre était : on ne refuse rien.
Pourtant quand il avait lu le dossier Itzall, il aurait voulu l'avoir rejeter, que plaider dans une histoire pareille, une pauvre fille devenue folle...et quoi...il connaissait d'avance le verdict... peut être nier? Maitre Ruban était perplexe et lorsqu'il s'avanca à la barre il était décidé à jouer sur tous les tableaux.


Il salua la cour, puis utilisant le geste auguste du semeur , il tendit son bras vers l'accusée

Vostre Honneur,
Regardez! Oui regardez bien cette femme! Que voyez vous? Une nuisible? Une meurtrière? Une infanticide? Moi, vostre honneur, je vois une pauvre fille meurtrie, déchirée par la vie et un père infâme et brutal. Comment peut on vivre normalement après avoir vu son propre père vous délaisser au profit de votre soeur jumelle? Comment ne pas perdre pied quand vous n'avez rien et que votre double à tout? Cette femme, Itzall, qui est elle, que savons nous de sa détresse? Oui elle déteste sa soeur mais qui est responsable? J'implore la cour de réfléchir au sort funeste qui a fait d'Itzall ce qu'elle est aujourd'hui mais ceci n'est que l'explication de la haine d'Itzall, je m'interroge quant aux preuves de ses délits.
Ainsi donc on l'a vue attaquer des passants, et même l'avoyère, fort bien mais qu'ont ils vu? Une silhouette vêtue de rouge, ont ils vu Itzall? NON!
Le petit Yann a été enlevé, il n'a vu que des yeux, yeux qui resemblaient à ceux de sa mère, est ce une preuve? NON! D'autres personnes doivent avoir de tels yeux, à commencer par sa mère justement...
Elle était dans une cabane et portait les vêtements du bandit, mais qui prouve qu'elle n'est pas entrée par hasard dans cette cabane? Qui nous dit que trouvant des habits en état elle n'a pas changé sa pauvre tenue sale et déchirée contre ceux du brigand, ignorante de ce que cela pourrait lui valoir comme ennui?
Elle s'est rebellée et a saisi son épée, qui ne ferait de même devant l'intrusion de 5 personnes armées elles aussi?
Vostre Honneur,
La dénommée Itzall est née sous une mauvaise étoile, sa vie dès la petite enfance n'a été qu'une succession de mauvais coups du sort, est ce qu'une fois encore ce n'est pas de cela qu'il s'agit? N'est ce pas une pauvrette innoncente qui est assise devant vous? Pensez y!

Maitre Ruban salua la cour et très digne alla s'asseoir aux côtés de sa cliente, la regardant d'un oeil sévère afin qu'elle reste calme et n'aggrave pas la situation, puis soupirant il attendit le réquisitoire

La Juge écouta la plaidoirie de l'avocat, un grand orateur en la matière. Et des faits qui expliquaient mais ne justifiaient nullement les actes de l'accusée.

Bien Maitre je vous remercie de vos explications. Mais permettez moi de soulever un point, je ne connais personne qui se vétirait de la sorte notamment en masquant son visage, même en étant dépenaillé jusqu'à la corde. On ne se dissimule pas de la sorte sans avoir l'intention de ne pas être reconnu. On ne se défend pas à l'épée si on a la conscience tranquille...

Se tourannt en direction du Procureur, elle lui demanda de poursuivre:
Messire Lorenzo_lha, nous avons entendu les témoin , l'accusée et son avocat, il vous appatient maintenant de présenter votre réquisitoire. Nous vous écoutons.