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Info:
Duel à l'épée entre les deux fougueux amants, Paquita et Amael

[RP] Ce sont des choses qui arrivent...

Paquita
Paquita pelait des panais tout en réfléchissant au menu qu'elle allait proposer les jours prochains quand un messager toqua au carreau.
Elle reposa légumes, couteau et torchon sur les épluchures et voulut se hâter vers la fenêtre.

C'est souvent ainsi que les choses arrivent.

Paquita vit , incrédule, des gouttes rouges maculer la table et le torchon avant que de sentir la douleur. Dans sa hâte à repousser les légumes, elle avait enfoncé la lame dans sa main.
Le temps de porter le doigt blessé à ses lèvres, de se ressaisir, le messager était parti quand elle ouvrit la fenêtre, ne découvrant sur le rebord qu'une missive roulée serrée.
La posant sur le coin de la table, elle s'occupa à panser sa main, cuire les panais, nourrir et apprêter les enfants qui venaient de se lever. La journée s'écoula à servir les clients, laver, récurer, cuire et pétrir quand, le soir venu, elle retrouva la missive qui attendait là.
S'asseyant près de l'âtre, elle s'apprêta à en prendre connaissance.
Elle l'ouvrit se demandant de qui elle émanait, le messager enfui ne pouvant la renseigner. Elle le déplia en hâte, le tourna, le retourna entre ses doigts, étonnée. Rien pas un mot, pas de signature.
Elle pensa à une erreur, une farce quand une tache rouge sur sa jupe attira son regard.


Ho ! la blessure s'est rouverte ! j'aurais dû la panser mieux ... Ce sont des choses qui arrivent...

Mais son coeur soudain manqua un battement. Elle venait de reconnaître l'objet. Un bout de ruban rouge. De la même facture que celui que Messire Totoriflette lui avait fait parvenir pour lui signifier timidement qu'il pensait à elle. Ce client délicat et respectueux avait fait forte impression à Paquita qui avait senti la chatouille d'un sentiment naissant en son coeur.... Quand la fiancée du Messire était apparue, réduisant à néant l'émoi à peine éclos.

Ce sont des choses qui arrivent...

Messire Totoriflette parti, Amael, le fol Amael qui clamait haut et fort son attirance pour la belle par les cours de la caserne avait profité de la vacuité de son coeur pour s'y installer, tel un chat qui s'insinue par la porte entrouverte et qui, par son assurance de n'en être point chassé, vous désarme de sa naturelle audace.

Ce sont des choses qui arrivent...

Paquita prit le ruban entre ses doigts, émue de ce témoignage de tendresse. Elle le porta à sa joue avec un doux sourire quand elle s'aperçut que l'étoffe en était usée, râpée par endroits, flétrie.
Elle comprit en un éclair.

Oh ! Il en avait gardé un morceau sur lui, comme un lien d'amour entre nous... S'il me l'envoie, c'est que....
Et paquita resta un long moment à méditer, le regard perdu dans les flammes. Il lui fallait se résoudre à affronter la perte d'un amour, ô, pas par détachement dû à l'éloignement, nenni, mais par la volonté de le faire disparaître de celui qui l'avait provoqué.

Ce sont des choses qui arrivent...


Glissant le bout de ruban dans sa manche, elle avait commencé à ranger la grande salle quand Amael était arrivé.
A son habitude, il avait exigé un baiser, une chope. Un grand vent de forêt le suivait. Amael le fol, Amael la bourrasque, Amael la tempête !
Paquita lui tendait sa chope quand le ruban glissa sur la table.

Paquita vit Amael blêmir, reposer la chope, se lever le ruban aux doigts pour le jeter au feu.
Se tournant vers elle, il eut des mots durs, amers, blessés, blessants.

Ce sont des choses qui arrivent.

Le ton était monté rapidement. Comment ils en arrivèrent là ? Aucun des deux ne le savait vraiment. Toujours est-il qu'en lice, le bâton à la main, ils s'observèrent.

Paquita écumait de rage. Elle n'était pas habituée à se faire ainsi malmener ! Et par qui ? je vous le demande ? Un bûcheron ! un garçon ! un bidasse ! un boucher !
La haine lui montait aux lèvres. Elle en tremblait de fureur. Et c'est ainsi qu'elle reçut le premier coup. Elle se détourna légèrement pour porter la main à son épaule, y frotter de la paume et ainsi atténuer la douleur.
La colère la submergea et elle se détendit d'un bond, le touchant au visage.

De la lèvre fendue, un filet de sang. Paquita, le regard agrandi, en lâcha son arme, prête à s'élancer pour demander pardon, toute irritation dissipée. Oh ! comme elle s'en voulait soudain !
Quand le coup l'atteignit à la tête.
Elle resta debout à regarder Amael, indécise, chancelante.
Sa vue se brouilla progressivement.
Elle eut le temps de le voir, avec des gestes d'une infinie lenteur la prendre dans ses bras.


Ne t'en fais pas Amael... ce sont des choses qui arrivent....

Le néant.
_________________
Amael_sanche
Amael rentra de la forêt à la nuit tombée. Il avait coupé du bois toute la journée, pensant aux enfants, à sa douce, enivré par les senteurs des champignons et des sous bois. Il allait pouvoir ramener un petit pécule de la vente de son bois et garder de quoi chauffer la chaumière pour la semaine.
Il était bien fatigué lorsqu'il ouvrit la porte,
VLAN!, d'un grand coup de pied, les bras chargés de boisseaux qu'il alla poser dans l'âtre. Il était seul dans la pièce. Un doux fumet de potage émanait de la cuisine et on entendait les enfants qui jouaient à se chamailler à l'étage. Rien de tel pour lui remonter le moral, il était chez son aimée, dans les odeurs, les sons qui évoquaient les plus heureux moments de la soirée. Les tables avaient été arrangées avec soin.
Il se dirigea alors vers la cuisine quand elle en sortit, comme d'habitude, faisant un pas vers lui quand il en faisait un vers elle. Elle eut un sourire tendre en le voyant, et il se sentit entouré par les anges. Il sourit d'aise et lui dit doucement:
Bonser mon amour Avant de l'embrasser. Elle l'enveloppa de ses bras délicats et lui rendit son baiser. Lorsqu'ils s'écartèrent il put voir un drôle d'air affolé sur son visage. Elle se pencha bien vite pour récupérer quelque chose qui venait de tomber au sol. Il mit le pied dessus. Un bout de ruban rouge... Celui que messire Totoriflette lui avait laissé comme gage de son amour.
Elle leva la tête vers lui d'un air désespéré. Il se sentait trahi, baffoué, perdu. Le monde venait de s'écrouler sous son pied. Une fièvre intense lui transperça le coeur en emportant son âme dans des affres infernales. A cet instant, il sentit une incontrolable colère scinder son entier être. Les dents serrées, la mâchoire crispée, il riva son regard dans celui de la femme qui se jouait bien de ses sentiments. Il se baissa à son tour, mit la main sur l'étoffe, la repoussant d'un revers de la paume. La pauvre se retrouva le cul au sol avec un air outragé. Il prit l étoffe dans ses mains et se redressa. Elle se releva et s'approcha de lui en lâchant un
"Cornecul -la mère Boeuf qu'a le Culvert de l'hiver!!" décidément fâchée, affront qu'il ne pouvait soutenir plus avant. Comme elle approchait il la gifla violemment. Cette fois sa tête alla embrasser le carreau. Il ne sentait plus rien, rien que la colère la honte et le désespoir qui s'étaient à présent emparés de son être.
Comment oses tu être aussi effrontée... Jouer la femme offusquée! ... Alors que tu viens de me trahir mille fois !!!, ragea-t-il.
Essuyant une larme elle lui rétorqua qu'il se trompait, qu'il n'avait rien compris...
Incomprise, furieuse, elle allongea soudain le bras et le heurta de plein fouet au visage, lui fendant la lèvre. Il essuya d'un revers de main le sang qui perlait de ses lèvres palpitantes.

TRES BIEN! VEUX TU ARRANGER CELA EN LICE? aboya t il complètement hors de lui.
Elle acquiesça d'un hochement de tête téméraire, avec un rictus mêlé d'orgueil et de colère haineuse à faire frémir les plus aguerris soldats.
Il la regarda longuement, incrédule, aveuglé par la folie qui les avait pris... Il se détourna et alla l'attendre à la lice.
La nuit était bien avancée et il pleuvait sans discontinuer sous un ciel d'encre. Il arriva à la lice et attendit son amante, les pieds nus dans la boue, immobile sous la pluie glaçante.
Très rapidement il reconnut sa silhouette, brandissant bas son épée au tranchant affilé. Elle arrivait d'un pas résolu. Cette fois ils allaient en découdre pour de bon. Finis les coups de poêle et les bourre pifs affectueux. Après les coups d'estanque à la taverne venaient des coups d'estoc dans l'arène!
Elle arriva à quelques pas de lui et ne s'arrêta pas. Il dégaina à son tour son épée. Lorsqu'elle arma son coup d'envoi, il fit une volte demi fendue et lui asséna une première violente touche au bassin.
Elle roula au sol laissant à peine échapper un cri étouffé. Elle se releva aussitôt et lui porta un coup à la tête avec un cri de rage. Il eut à peine le temps de s'effacer, et elle lui fendit une partie du crane. Il sentit l'abondance de son sang chaud couvrir la moitié de sa face et de son épaule nue, aussitôt lessivé par la pluie battante. La force du coup porté lui fit mettre genou à terre. Paquita, emportée par son élan, avait planté sa lame au sol. La violence des coups commençait à avoir raison de leurs forces à tous deux. Ils se relevèrent haletants, s'observèrent un instant, tels deux fauves, deux tueurs jaugeant la défense de leur proie. Amael arma son coup à deux mains, croyant frapper du plat. Mais quand l'arme passa dans son champs de vision, en plein élan, il s'aperçut qu'il portait le coup du tranchant. Il ne pouvait plus l'arrêter. Et il avait passé la parade de Paquita.
La lame trancha les tissus et entailla profondément les chairs. Elle, ouvrit ses grands yeux, son arme
tombant à leurs pieds. Son sang s'échappa à flots de sa chair. C'est alors qu'il réalisa la tournure cauchemardesque qu'avait pris la soirée. Il vit ses grands yeux se révulser, son teint blêmir. Il jeta son épée par côté et se rua pour rattraper son amour qui déjà basculait dans l'inconscience.
Vite!... Une main sur la plaie... Qu'ai je fait!... Elle gisait inanimée dans ses bras, et la pluie n'y ferait rien. Il hurla à la Lune d'une noirceur terrifiante et implacable :

MAIS QU'AI JE FAIT!!!!!
Il fit reposer sur son genou la tête de son aimée de plus en plus quittée par la vie, ôta sa chemise qu'il déchira frénétiquement pour bander la plaie béante, puis prit la mourante à bras le corps et se mit à courir dans les rues, appelant à l'aide. Qui saurait l'aider à cette heure ci? Saino. Pourvu qu'il soit rentré au presbytère! Il la serrait fort tout contre lui. Il courrait à l' aveuglée, les yeux embués de larmes d'horreur et de désespoir.
Il fit irruption dans le presbytère en faisant claquer la porte d'un violent coup de pied, hurlant le nom de leur ami.
SAINO! VITE! AIDEZ MOI! IL FAUT LA SAUVER! Il avança jusqu'au salon et posa Paquita avec une infinie délicatesse sur le tapis devant la cheminée.
Il entendit ronchonner, puis des bruits de pas précipités qui descendaient un escalier. Il vit arriver le vieux père en robe de chambre, qui tentait précipitamment d'ajuster sa binocle.

Mon père! La vie la quitte! Regardez, là! Faites quelque chose! Que peut on faire? Elle va vivre n'est ce pas? Elle va vivre?
Et il partit en sanglots près du corps de celle qu'il adulait, et qu'il venait pourtant de tuer.
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-Pòrtaparaula del Conselh Comsal Tolosan-
Saino


Après une dure journée de labeur sur les remparts, le padre était rentré exténué à la cure. Il s’occupa de ses petits bêleurs et admira quelques instants la pousse de son mais. Lorsque la nuit recouvrit la ville, il rentra pour se mettre au chaud. Il déposa à l’entrée sa cape et sa besace et prit le chemin de la cheminée. Phébus, le sacristain, avait pris soin de la remplir de bois et une belle flambée s’y consumait doucement.



Merci bien mon ami pour cette délicate attention. Avec ce froid et cette pluie, rien de vaut un bon feu pour se réchauffer.


Il se frotta les mains devant pour se réchauffer un peu puis il prit la direction de la cuisine pour prendre sa collation du soir. Il poussa la porte et y entra. Il attrapa une belle miche de pain cuite ses dernières heures et s’en coupa une bonne tranche à l’aide du couteau qui quittait rarement sa poche, des réminiscences de soldats. Puis il décrocha un jambon et prit soin d’en découper de fines lamelles pour agrémenter sa tranche de pain. Il revint près de la cheminée où de la bonne soupe de potiron et autres cucurbitacées y mijotait. Il s’en versa une belle rasade dans une écuelle et la dégusta tranquille bien assis dans un fauteuil. Entre deux cuillerées, il croquait sa tranche de pain au jambon…une bien bonne collation d’homme du Très Haut.

Le ventre rempli, il monta les marches le menant à son cabinet de travail. Il devait encore écrire un certain nombre de courriers et autres missives ce qui allait lui prendre du temps…

….

Il était en plein travail lorsqu’il entendit un vacarme pas possible venant du rez-de-chaussée, il eut l’impression que l’on égorgeait une vache…


SAINO! VITE! AIDEZ-MOI! IL FAUT LA SAUVER!


Il reconnut de suite la voix d’Amael, elle était si inimitable…il n’aima pas le ton qu’elle avait…trop alarmiste. Il sentit qu’un malheur était arrivé. Il posa prestement sa plume et descendit le plus rapidement qu’il put, c'est-à-dire un pied devant l’autre tout de même, l’escalier. Il se dirigea vers les cris et c’est alors qu’il vit la scène.

Le corps sans vie de Paquita complètement ensanglanté, Amael à ces cotés éclatant en sanglot lorsqu’il le vit.

Mon père! La vie la quitte! Regardez, là! Faites quelque chose! Que peut-on faire? Elle va vivre n'est ce pas? Elle va vivre?

Le vicaire marqua un temps d’arrêt avant de poursuivre sa course et s’approcher des deux amants.

L’œil aguerri du soldat et les connaissances du médecin refirent surface très rapidement…les dégâts de la guerre avait marqué le bon père, des restes de sa jeunesse fougueuse en terre bretonnante.

Phébus, fait vite chauffer l’eau et apporte de grandes quantités de bandelettes propres, celles qui se trouvent dans mon cabinet…vite ! ! !
hurla-t-il à l’attention du sacristain.

Pendant que le sacristain s’affairait en cuisine, le prêtre poursuivit son examen de la situation d'un calme apparent, l'émotion de perdre une amie chère lui nouant les tripes. Il écarta Amael sans ménagement :


Allez pousses-toi, tu vois bien que tu me gènes … je vais avoir besoin de place pour l’ausculter…allez pousses-toi…va voir Phébus en cuisine pour l'aider à apporter la bassine d’eau chaude et les bandes de tissu propres…allez file….

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Paquita
[Pendant tout ce temps....]
Paquita s'affaisse mollement. Ses paupières qui se closent lentement lui offrent la dernière vision d'Amael, les yeux exorbités, livide, un pli profond barrant son front d'ordinaire rieur.

Dans la seconde, elle comprend, son désespoir, sa rage, sa hargne.
Elle en éprouve une immense tendresse. Alors, avant de glisser dans le néant, elle lui fait l'aumône d'un pardon.


Ne t'en fais pas Amael... ce sont des choses qui arrivent....

Le...néant.....Pascarel.....Tanita.....Athena....Pascarel......Tanita................Amael....................Tancrel.....................Totoriflette..........Pascarel............Tanita.........Lou.....Saino............Duflan.....Pascarel.....Tanita......Tancrel..............................................................Tanita...........Pascarel...........Tanita.........Amael..........Amael......................Amael....................AMAEL.......................AMAEL................AMAEL......AMAEL......AMAEL......AMAEL......AMAEL......AMAEL......AMAEL......

Puissance d'un coeur qui bat.
Celui de Paquita repart.
Il répond à un coeur qui bat tout contre lui. Un coeur affolé qui tambourine à lui faire mal aux côtes.
Les cahots de la course pulsent en sa tête meurtrie des douleurs fulgurantes.
Sur ses joues , ses paupières closes, la mordication glacée de la pluie à laquelle s'ajoute le picotement d'une eau plus tiède.
La halte. Le vacarme assourdissant d'une porte qu'on ouvre à la volée et qui bat contre le mur, vibre dans la chambranle.
Les cris, le froid, le dur du sol contre son dos.
Le soulagement, l'assurance ravie de savoir enfin ................. qu'il l'aime.

Amael ?
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Duflan
Il passe prés du banastié près à boire un bon coup et à casser les pieds à la tavernière Paquita la maudite comme il aime la surnommé , il jette un coup œil par la fenêtre et qui il voit, heimrich et nejma...il se dit que cela va être une des meilleurs soirées depuis longtemps..une bonne occasion à fêter....
Et voilà à peine à t'il passer l'entrée...qu'ils voient dans le regard de ses amis quelque chose qui clochent.....

Les nouvelles tombent....
Eva est morte, duflan ne la connait pas bien, car discrète....cela le peine , il se rappelle leurs chevauché à travers les comtés ....tristesse...
ce sont des choses qui arrivent....mais qu'on refuse.

Et puis on lui dit que Paquita est morte tuée dans un duel contre Amael.
Duflan s'assoit, il à froid tous d'un coup, qui va t'il embêter maintenant, il n'avait jamais penser qu'elle pouvait mourir...
Il ne comprends pas ..interroge...Amael...? curieux..il connait et apprécie l'homme et puis , on lui dit qu'amael à fuit.
Ce sont des choses qui arrivent...mais qu'on préfère ignorer...
Alors Duflan envoie plusieurs pigeon, attrape une épée et dit qu'il va tuer Amael.
Duflan n'est pas un soldat...il n'aime pas tuer il n'aime pas la mort, il n'est pas courageux mais sa détermination est sans faille....il tuera Amael.....
Ce sont des choses qui arrivent...mais qu'on ne voudrait pas vivre.
Et puis il apprend que ce n'est qu'une scène de ménage, ou les deux inconscients et tête de mule ont poussé leurs folies jusqu'à la lice....
Comment peut ton frapper une femme ?, même comme Paquita ?

Duflan ne comprends rien, il est temps....il pose son épée au loin..il n'a plus envie de rire..la soirée est gâchée....
ce sont des choses qui arrivent......tant pis......
..il va se promener dans les bois tranquillement....loin de la folie des hommes

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Le.jaccot


Il y a des choses qui arrivent, et elles n'en sont que pires et plus déformées lorsqu'elles vous parviennent par pigeon. On ne peut en vouloir aux commères, ainsi en va-t-il dans les petits villages et les petits comtés.
Il suffit que le voisin en vienne à voir passer un chat pour qu'il le redise à la voisine, elle même cousine du boulanger qui a marié la nièce de la dame de compagnie de la vicomtesse et voilà que, déjà, tout le chateau caquette.
En voudra-t-on au pigeon, auquel on n'a pas appris à saisir les parchemins par la fibre afin d'en pouvoir porter de plus lourds et plus volumineux ?
Peut-être est-ce de la faute à la pluie, alors, d'avoir fait couler l'ancre et travesti les mots, toujours est-il que lorsque il en reçu nouvelle, la presque mort de Paquita s'était transformée en quelque chose comme « Paquita est morte ».

Quelle que soit la raison sur laquelle nous jetterons le blâme, Jaccot, lui, le fit retomber sur Amael.
Ce vaurien d'Amael, cet assassin, cette crevure ! Et déjà on le disait fuyant de par le comté ah, s'il en venait à passer par Albi... il voulait de la lice ?
Et bien il serait servi, le bougre, et qu'Aristote perde le Jaccot s'il n'exemptait pas dû paiement de celui qui avait privé le monde de cette lumière, cette petite joie, ce foyer qu'était Paquita pour tout son entourage.

Tandis que ses yeux se mouillaient de larmes et qu'il froissait le parchemin en le tenant trop serré dans ses mains, le castrais se prit à se chercher des raisons.
Une lueur d'espoir, égoiste : la joie de vivre de la Paqui. C'est qu'elle était bonne vivante, la bougresse, qu'irait-elle passer son éternité à contempler la Vertu ?
Non, arrivée devant le Soleil, elle ne pourrait que se rappeler de sa vie terrestre et de ceux qu'elle laisserait derrière, les chauriens, ses enfants... et s'en revenir à la vie aussi sec ! A moins que l'appel de son défunt mari ne soit le plus fort...

Le doute, l'angoisse... et le Jaccot qui se cuitait à la mirabelle, la betterave et allez savoir quoi d'autre après avoir passé ses journées à pêcher tranquillement sur le lac...
Il ne fallut que quelques instants au castrais pour prendre sa décision et empaqueter ses affaires, charger le tout dans sa charrette, saluer et remercier son hôte et prendre la route vers Castel.
Il y a des choses qui arrivent, alors, traînant sa lourde charrette derrière-lui, le Jaccot entama le chemin.
Il arriverait donc, lui aussi, veiller la chaurienne s'il le pouvait et partageant le deuil des chauriens sinon. Et que ce tordu d'Amael n'en vienne pas à croiser sa route, lui qui n'aurait pas assez de mille vies pour retrouver la vertu.

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"Le RP, moins on en parle, plus on en fait" (devise reprise au NJD Matlo. Merci à lui/elle.)
Louise
Ce sont des choses qui arrivent...

Les jours s'écoulaient paisiblement, loin de l'agitation habituelle de la ville. Comme si elle avait perdu toute notion du temps, Louise se laissait porter par les jours, les semaines, sans y prendre aucunement garde. Des nuits sans rêves trop longues en jours sans joies, le temps filait entre ses doigts... Elle se laissait faire, sans se sentir la force de retenir les aiguilles de quelques tours, la blonde s’emmurant peu à peu de silence, ou peut-être, dans la folie...

Un jour... Lequel? Qu'importe!
Un jour, un messager vint tambouriner à sa porte, sortant la chaurienne d'un moment d'évasion.
En un instant, elle congédiait l'homme en lui offrant une piécette pour dévorer le courrier en silence.

Les mots résonnaient dans le crâne de la jeune femme, longuement, comme un sourd gong. "Paquita... Danger... Pascarel et Tanita... Que le destin fasse son oeuvre..."
Non, c'était impossible. Lou restait plantée, debout, au milieu le la sombre pièce, les bras ballants et le regard dans le vide.

Elle ne comprenait guère. Une femme aussi forte, comment était-ce possible? Pas elle. Que s'était-il passé? Ce n'était qu'un rêve, tout ça n'est pas réel... Louise tentait de se convaincre que ça n'était qu'un moment de folie, peut-être du au manque de nourriture... Mais cette histoire ne menait à rien, pas elle, pas Paquita.

Non, pas elle.

Le retour à la réalité se fait brutal, la blonde se rend compte de sa déchéance, de son absence... Pourquoi n'est-elle pas auprès de son amie?

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Amael_sanche
[Un jour plus tôt, le soir du drame...]


Amael était bouleversé par ce qui venait de se passer... et lui... de sa main... comment etait ce possible? Son amour, son tendre amour.
Le monde avait basculé en un instant, en l'espace d'une soirée maudite entre toutes.
Le feu brulait dans l'âtre et il aurait voulu être la cendre incandescente en ce moment, seule cette souffrance aurait peut être pu apaiser sa peine.

Alors il l'entendit, de sa voix fluette et angélique:


Citation:
Amael ?


Ma douce? Mon amour tu es consciente! Ne dis rien... Ne dis rien...
Pardonne moi d'avoir douté de toi... Tu vas vivre! Tu vas vivre !
Tu ne peux nous laisser ainsi, tu ne peux laisser ce monde devenir poussière privé de l'éclat de ton rire, privé de la douceur de ton âme...


Il allait se pencher au dessus de la blessée quand il fut poussé sans ménagements par l'homme de médecine...

Citation:
Allez pousses-toi, tu vois bien que tu me gènes … je vais avoir besoin de place pour l’ausculter…
allez pousses-toi…va voir Phébus en cuisine pour l'aider à apporter la bassine d’eau chaude et les bandes de tissu propres
…allez file….


Il se leva, la mort dans l'âme et s'écarta de Paquita en fixant son regard, qui déjà s'éteignait alors qu'elle plongeait à nouveau dans l' inconscience...
Il allait se jeter en avant dans un sanglot incontrolable quand il sentit sur son torse deux bras assurés lui interdire tout mouvement.
Se retournant il vit Phoebus, l'homme de maison du vicaire.
Il vit à son regard qu'il n'approuvait pas qu'il se mette encore en travers des gestes sauveurs du brillant étudiant en médecine.
Phoebus le lâcha complètement et lui fit signe de le suivre en cuisine.
Amael approuva d'un hochement de tête et le suivit.

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-Pòrtaparaula del Conselh Comsal Tolosan-
--Phebus


Phébus regardait la scène sans passion aucune. Un soldat était arrivé à la cure portant le corps d’une femme ensanglantée. Le soldat hurla le nom du Padre. Ce dernier descendit le plus vite qu’il put de son bureau. L’expression qui passa sur le visage du Padre fit comprendre à Phébus que les prochaines heures allaient être dures et éprouvantes pour le vicaire, les personnes présentes. Sur l’injonction de l’homme d’église, il attrapa le soldat et lui fit comprendre vigoureusement de le suivre à la cuisine comme l’ordonnait le Père Saino. C'est-à-dire en l’attrapant par le col et en le tirant sans ménagement. Quand il ne sentit plus de résistance, il le lâcha.

A la cuisine, il chercha dans l’armoire une des grandes marmites et l’accrocha à la crémaillère. Il vida dans le récipient le fond d’un seau d’eau. Ces gestes étaient précis et sans surplus comme l’exigeait la situation. Quand tout fut en place, il se tourna vers le soldat et lui dit :


Pendant que je vais chercher les bandelettes dans le cabinet du Père Saino, surveillez le feu sous la marmite, il doit toujours chauffer au maximum si on veut que l’eau soit prête rapidement. Vous trouvez du bois dans la remise, là geste de la main du serviteur.

Allez, bougez vous si vous voulez que le padre ait toutes les chances de sauver cette femme ! ! ! Secouez-vous…

Il laissa le soldat en plant et sortit de la cuisine en direction du cabinet de travail du vicaire, situé à l’étage. Il ouvrit la porte de la pièce et entra. Il marqua un temps d’arrêt sur le seuil de la pièce. Il devait se rappeler où se trouvait le coffre dans le padre avait parlé. Quand la lumière de la bougie le renseigna, il déposa cette dernière sur le bureau et ouvrit le couvercle du coffre. Là, sous son regard, se trouvait bon nombre de fiole mais surtout, surtout, les fameuses bandelettes de coton mentionnées par le père. Il en enfourna une grande quantité dans un sac, reprit sa bougie et redescendit en direction de la cuisine.

Il y trouva le soldat, qui semblait avoir repris ses esprits, affairé autour de la marmite et du feu. Il lui demanda sans ménagement:


C’est prêt ? l’eau est chaude ? alors allons vite l’apporter au père Saino.
Amael_sanche
Amael s'était laissé trainer sans ménagements en direction de la cuisine.
Il écouta attentivement les injonctions du majordome en tentant de repousser de ses pensées
les halètements graves de Paquita qui se rapprochait à chaque instant un peu plus d'une échéance fatidique.


Mon dieu comment est ce possible! Concentre toi! Elle a besoin de toi! Vas y!
Non, reste là sombre idiot! C'est le moment d'être efficace! Ecoute ce que te dit le majordome. Oui. Rester concentré.
Le feu, c'est celà, le feu est la clé. Le feu est la porte de sortie. Une salle obscure, le bois.
L'odeur du bois sec. Un visage qui le scrute. Une ombre s'enfuit par les escaliers.
La fibre du bois sur ses mains. Echardes. Sensations. Vie. Un coeur qui bat, un souffle qui s'amenuise.
Vite! La flamme!!!
Il faut faire bleuir la flamme sous la marmite!... Du petit bois sec, la brulure que je ne sens pas.
Paquita respire!
Mon coeur qui s'arrête.
Ne pas s'arrêter de brûler! Va! Brûle! Purifie l'eau!
Un djinn enflammé, petit peuple des flammes devenez ondines!
Une envollée de bulles. C'est fait! Mais que fait l'autre?
Un choc sur mon épaule, le poele qui s'écarte. La marmite s'envole portée par une ombre. Non! c'est lui! Efficace. Suis le dans le salon.
Elle est là elle se meurt, presque souriante... La beauté de ses traits...

Les yeux écarquillés dans le vague, agenouillé sur les dalles de pierres. Il ne fut capable que de balbutier...
Paquita... Vis.

Un léger picottement sur sa joue... puis un ruisselement se fit sentir...
Pour la première fois il sentit la chaleur de son propre sang ruisselant, abondamment, en une coulée vermeille depuis sa joue vers son épaule.
Un instant il baissa le regard, comme lorsqu'il avait baissé sa garde, et entrevit dans la pénombre,
se dessiner lentement, insidieusement, les formes envoûtantes d'une tâche sombre...

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-Pòrtaparaula del Conselh Comsal Tolosan-
Saino


Le Père Saino agenouillé aux cotés de Paquita regardait la gravité des blessures lorsque Phébus arriva avec la marmite d’eau chaude et les bandelettes de coton, aidé d’Amael en mode halluciné, c'est-à-dire avec les yeux hagard, les gestes mécaniques. Une longue estafilade était présente sur sa joue, du sang en coulait. Ils déposèrent le récipient au coté du vicaire. C’est alors qu’Amael s’effondra sur le sol de toute sa masse. Phébus resta coin, ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer. Mais le padre réagit vite.

Phébus, pendant que je m’occupe de Paquita, tu vas t’occuper d’Amael. A première vue, cela ne semble pas si grave que cela. Je pense que cela doit être du à sa coupure à la joue et surtout à l’émotion. Va chercher une bonne bouteille d’eau de vie puis revient vite, je te dirais quoi faire.


Phébus partit comme une trombe vers le cellier à la recherche de la bouteille demandée par le père. Pendant ce temps, l’homme d’église s’occupait du cas Paquita. Il prit une première poignée de bandelettes et les trempa abondement dans la marmite. Elles s’imprégnèrent d’eau. Il les essora mais pas complètement. Puis il tapota délicate la tête à l’endroit de la blessure. Les muscles du visage réagirent à ce touché mais pas suffisamment pour réveiller la blessée. Très rapidement, les bandelettes devinrent rouges, pleines de sang. Il les lava dans la marmite et poursuivit plusieurs fois de suite cette manœuvre. A chaque passage, le flux de sang diminuait et le père put enfin voir la nature de la blessure. Une méchante estafilade sur le cuir chevelu. Il se lava les mains dans la bassine qu’il avait à coté de lui puis il remit en place la peau afin de réduire l’ouverture. Cela eut pour effet de mettre fin à l’écoulement de sang. Il disposa sur la blessure des bandelettes de cotons propres pour faire une sorte de tampon puis il banda la tête de Paquita en prenant soin de bien passer sur le tampon de coton. Paquita ressemblait à un des incroyants de l’Est avec leur turban mais au moins la blessure de la tête était soignée. Il devait s’occuper maintenant de celle présente au ventre. Des perles de sueur ruisselaient de part et d'autre de son visage. La tension était palpable.

Phébus revint du cellier une bonne bouteille à la main.


Voilà, mon père, j’ai la bouteille.

Très bien, donne la moi
.


Le vicaire l’attrapa et d’un coup de dent enleva le bouchon, le cracha au sol et en but une bonne rasade.


Bien, poursuivons… tu vas prendre quelques bandelettes de coton, essuyer la blessure d’Amael. Quand les bandelettes seront pleines de sang, rinces-les dans la marmite d’eau chaude. Puis renouvelle l’opération. Le sang s’arrêtera de couler. Tu lui feras ensuite un bandage comme je viens de faire à Paquita, n’aies pas peur de serrer, ça doit maintenir le tampon bien en place. Quand tu auras fini, passe la bouteille d’eau de vie devant son nez, ça devrait le réveiller. si ça ne marche pas, verses-en une bonne rasade dans la bouche…


Phébus écouta religieusement, comme faire autrement en présence d’un homme de Dieu, les consignes du vicaire. Puis il alla les mettre en application.

Saino se replongea sur le cas de Paquita. L’importante tache de sang sur les vêtements signala la gravité de la blessure. Une grimace apparut sur le visage du padre. Ça s’annonçait plus compliqué que la blessure à la tête. Reprenant vite le dessus, il prit le couteau qu’il avait toujours dans sa besace. Puis il découpa les habits de Paquita pour révéler la blessure au grand jour. Ces craintes se justifièrent, une plaie béante apparut déversant son flot de sang.

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--Phebus


Phébus écouta avec une grande attention les dires du vicaire. Il savait qu’il devait faire attention et surtout il ne voulait pas le décevoir. Il lui avait confié une mission importante, soigner l’une de ses ouailles mais aussi un de ses dizeniers. Il fit plusieurs signes de la tête pour montrer qu’il comprenait ce que le père Saino voulait qu’il fasse.

Quand l’homme d’église eut fini de donner ses consignes, il retourna près du corps d’Amael. Il prit quelques bandelettes propres et commença à éponger le sang coulant de la blessure. Pour se donner du cœur à l’ouvrage, il buvait de temps à autres quelques lampées de l’eau de vie qu’il avait apportée. La blessure saignait de moins en moins et heureusement car Phébus à l’inverse était de plus en plus plein lui. C’est lorsqu’il eut presque fini que le drame arriva. Oui, le drame pour la victime en la personne d’Amael. Phébus fin ivre renversa sa bouteille d’eau de vie sur le visage d’Amael. Une longue coulée d’alcool alla se loger dans la blessure, une autre dans la bouche de l’individu. Phébus ne sembla même pas s’apercevoir de son geste. Il continuait comme si de rien n’était. Il prenait des bandelettes, les laver dans la marmite et recommençait…
Amael_sanche
Etourdi, hypnotisé par la sensation de sa propre chaleur se déversant sur le sol, et par les formes lentes qu'empruntaient la tâche sombre à la surface de la terre battue, il tomba au sol sans même sans rendre compte.

Il avait cette sensation de s'alléger, de se détacher des limites de son corps. Il crut voire Paquita se dessiner dans un brouillard vaporeux. Elle le regardait avec un air de reproche dans ses yeux d'amour.
Elle était là, ce qui lui apporta grand réconfort.
Il parut à Amael que les lèvres de sa belle articulaient des syllabes, qu'il n'arrivait pas à saisir. Aucun son n'en sortait. Il voulut s'approcher, mais son corps se fit soudain sentir, par une douleur aigue parcourant jusqu'à la moindre parcelle de sa chaire et de ses muscles.

Il ouvrit les yeux sur un plafond en chêne, ses mâchoires et tous ses zygomatiques contractés par une douleur atroce qui lancinait tout son visage. Il porta ses mains sur la douleur et contracta tous les muscles de son corps, se recroquevillant et roulant sur le côté avant de se stabiliser face contre sol.
La douleur était toujours aigue mais un peu moins présente...

Paquita! Relève toi. Saino a peut être besoin de toi pour la ramener.

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-Pòrtaparaula del Conselh Comsal Tolosan-
Saino


Le vicaire prit soin de bien regarder la blessure. Ça ne s’annonçait pas terrible. Plusieurs morceaux d’habits collaient à la blessure…
oui, il en faudrait du temps au padre pour soigner cette blessure.

Il sortit de sa besace sa trousse à outils, enfin ses accessoires de médicastre.




Il prit une des fines pinces et entreprit de décoller délicatement les morceaux de tissus.
L’écoulement du sang n’aidait pas dans sa tache, masquant par intermittence les dits bouts d’étoffe.
Mais après de nombreux essais et de longues minutes, il parvint à les retirer tous.
Il posa sa pince à coté de lui et s’essuya le front dégoulinant de sueur à l’aide de sa manche.
La concentration et l’effort le faisant transpirer abondamment.
Il reprit sa pince et écarta les lèvres de la plaie afin de voir si d’autres corps étrangers étaient présents dans la blessure.
Heureusement ce ne fut pas le cas. Amael avait du utiliser une lame assez neuve, n’occasionnant pas de dépôt de fer ou d’acier.
Satisfait de son examen. Il reposa sa pince et attrapa une bouteille d’alcool pour s’en mettre une bonne rasade dans le gosier.


Bon, première étape terminée, la blessure est à nue. Passons à la suivante maintenant
se dit-il.

Il prit plusieurs bandelettes, les humidifia et les appliqua sur la blessure en exerçant une certaine pression afin de réduire l’écoulement sanguin.
Il dut changer plusieurs fois de bandelettes dégoulinantes avant d’arriver à stopper significativement l’écoulement.
Cela le soulagea grandement car ça signifie que rien de vital n’avait été touché.
Il poussa un long soupir avant de reprendre une bonne rasade pour se donner du cœur à l’ouvrage
.

Bon, l’écoulement est plus ou stoppé, nous allons pouvoir passer à l’étape suivante.

Laissant quelques instants la blessée seule, il alla chercher du gros sel dans la cuisine.
A son retour, rien n’avait bougé heureusement. La blessure était restée au même stade, c'est-à-dire béant mais sans écoulement.

Il mit plusieurs poignées de sel dans la marmite, remua pour les dissoudre.
Quand ce fut chose faite, il prit de nouvelles bandelettes propres et les trempa dans ce mélange d’eau et de sel.
Il tamponna la blessure de cette mixture afin de la nettoyer complètement.


Bien maintenant que la blessure est propre, je me dois de la recoudre.


Il attrapa une aiguille et du fil, versa quelques gouttes d’alcool sur la pointe puis entreprit de recoudre Paquita.
Ses souvenirs auprès de Leanore refirent surface. Leanore, la couturière de sa jeunesse qui avait fabriqué son premier mantel.
C’était sa première réalisation aussi, elle avait été toute émue et reconnaissante par la suite.
Il l’avait regardé faire, admirant le travail de ses doigts et leur agilité.
C’est en pensant à elle, qu’il essaya de reproduire les gestes afin de faire un bel ourlet, pardon, une belle couture.
L’aiguille piqua dans l’une des lèvres pour ressortir un peu plus loin.
A chaque aller-retour entre les deux lèvres de la plaie, le vicaire tirait un peu plus sur le fil pour se faire rapprocher les chairs.

C’est exténué et avec la tête tourna un peu sous l’effet de l’alcool qu’il donna le dernier coup d’aiguille et coupa le fil.
La blessure était propre et refermée. Il avait fini sa tache.
Paquita allait être sauvée à la grande joie de tous.

C’est dans cet état de semi-transe suite à l’effort fourni qu’il reprit connaissance avec son environnement.
En tournant la tête, il vit Phébus soignant Amael. Ce dernier se relevant en roulant sur un coté.
Il avait repris connaissance.

C’est dans un état d’intense fatigue que le padre se dirigea vers eux les yeux cernés.

Amael, Paquita n’a pas encore repris ses esprits mais j’ai recousu sa blessure.
Si tu prends bien soin d’elle, elle devrait s’en sortir avec juste une belle cicatrice.
Dès qu’elle aura repris connaissance, elle devra bien boire.
Beaucoup d’eau, de bouillons de poules et surtout pas une goutte d’alcool.
C’est bien compris. Et beaucoup de repos aussi.
Cette blessure l’a épuisé, elle mettra plusieurs jours avant de s’en remettre.

Concernant la blessure, il faudra appliquer dessus un cataplasme de choux cuit.
Phébus va te montrer comment faire car dans l’état dans lequel je suis, je suis incapable de te montrer.


Se tournant vers son acolyte :

Phébus, tu lui montreras, c’est comme pour le mouton qu’il s’était blessé la dernière fois à la patte.
Une bonne couche de chou, un bandage bien serré…


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Amael_sanche
La douleur passant, Amael se redressa et sentit la présence de Phebus juste derrière lui.
Le bon père Saino se tourna alors vers eux, arborant d' impressionnantes cernes autour des yeux.
Il prit alors conscience de tout l'amour que mettait le vieux prêtre dans l'exercice de sa médecine.
Aucun doute, grâce à la présence bienveillante de Saino, à ses connaissances et à son entière implication, Paquita s'en sortirait.
Le pauvre homme semblait avoir pris de l'âge en l'espace de ces quelques instants. Il s'en voulait tellement... Comment peut on dérailler à ce point?
Pendant ce temps, Saino expliquait l'état de Paquita, et donnait les recommandations de soins à lui apporter pour les prochains jours.
Amael écouta attentivement, hochant la tête en signe d' approbation et d'intégration.

Je veillerai sur elle mon père, et lui apporterai tous les soins nécessaires.
Doit elle rester ici? Peut elle être transportée? Qu'est ce qui est préférable selon vous?

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-Pòrtaparaula del Conselh Comsal Tolosan-
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