Melyna.
[La veille en fin de journée...]
Quelques gouttelettes de transpiration formaient une arabesque scintillante sur les tempes de la brune. S'en revenant de la guilde, sa marche sous le soleil déclinant n'en était pas moins éprouvante. Voilà déjà plusieurs jours que les rayons de l'astre se faisaient des plus mordant et que même les nuits peinaient à retrouver leur agréable fraicheur. L'ombre que les haute murailles jetaient sur les abords intérieur de la ville lui fut d'une agréable douceur et le jeune femme n'hésita pas à se poser sur le premier banc qui s'offrit à elle.
Bien que le température soit en cet endroit plus clémente, Mel ne pouvait être qu'incommodée par le fin tissu de sa chemise qui lui collait au corps. Elle adressa toutefois son plus jovial sourire à la vieille qui du bout du banc la regardait comme une étrangère.
C'est qu'elle avait pas tort la mémé, cela ne faisait guère longtemps qu'elle était Trémouilloise, pas encore suffisamment pour en connaître les habitants en tout cas.
Bonjour Grand Mère, je me nomme Melyna et je viens de m'installer en ville, chez le beau et vaillant.. Pfff mais qu'est ce qu'elle racontait, décidément ses pensées avaient bien du mal à rester dans son esprit en ce moment ! Que pouvait bien avoir à faire l'ancêtre de savoir où elle habitait ! Enfin bref Dites moi, vous qui êtes la mémoire de ce lieu, vous pourriez peut être m'indiquer où je pourrais aller faire ma lessive, parce que c'est pas pour dire mais sentir la bique à des lieux à la ronde, n'est pas dans mes préférences, alors pouvoir laver tout ça ne serait pas du luxe !
A ses côtés la veille éclata de rire
Ben c'est ben vrai ça ma fille, on peut pas dire qu'tu sent'la rose ! Ici on m'appelle la mère Denis et si t'veux laver tes frusques t'es tomber sur la bonne personne !
C'est vrai qu'avec sa bonne tête de grand mère et son accent rocailleux du terroir, la vieille n'en semblait pas moins fripée mais solide et ses bras musclés avaient du en remontrer à pas mal de gars du cru ! Mel se laissa aller à rire en tentant d'imaginer l'homme qui devait partager la vie de la Mère Denis, c'est que la forte femme devait encore tenir sa maisonnée comme elle devait tenir son battoir au lavoir : solidement !
Une fois la conversation engagée il ne fallut que peu de temps à l'ancêtre pour livrer les secrets de sa mémoire à la jeunette qui ne pouvait que rire aux multiples coquineries qui lui étaient dévoilées.
Le temps n'avait pas d'emprise sur le moment de complicité partagé sans plus aucune distinction d'âge et ce fut avec grand regret que Mel du mettre fin à cet intermède chaleureux.
Mère Denis je vais devoir vous quitter, d'un j'ai intérêt à passer me laver avant qu'il.. enfin bon, et de deux je vais chercher ce lavoir dont vous m'avez parler.
La brune maintenant bien au fait des coutumes locales colla un bisou sur la joue duveteuse de la grand mère en souriant
Et j'oublierais pas grand mère : Bière, Cuisine et Lessive feront de toi une femme... pour le reste demande à ton mari !
Mel s'éloignant riait encore que la voix de la Mère Denis la rattrapait de son désormais célèbre Ben c'est ben vrai ça !
[Au matin d'un nouveau jour]
Citation:
Mon tendre Ducho,
Je suis partie avec Aude, si tu jamais tu viens à nous chercher nous serons du coté de la lice à admirer les plus beaux spécimens du coin en plein entrainement !
Bisous sucré !
Mel
Je suis partie avec Aude, si tu jamais tu viens à nous chercher nous serons du coté de la lice à admirer les plus beaux spécimens du coin en plein entrainement !
Bisous sucré !
Mel
Un mot posé sur la table accompagné d'un solide petit déjeuner et la brune sortie dans le matin clair.
Son panier à provision alla rejoindre le baluchon de linge sale dans la brouette dénicha dans l'atelier du policier, et soulevant son chargement par les manches prévus à cet effet la jeune femme partie chercher son amie.
La veille au soir elles avaient longuement débattu de la conversation que Mel avait eu avec la Mère Denis et Aude connaissant un peu mieux le coin semblait avoir compris où pouvait se trouver ce lieu bénit qu'était le lavoir.
Bon maintenant il s'agissait de ne pas se perdre entre la rue de Poitiers et celle de l'église.
Après avoir traversé la Place Passy, elle pris une fois à gauche et ensuite la première à droite l'amena quasiement en face de la chaumière de son amie.
Laissant son chargement au bout de l'allée elle alla toquer à la porte de la maisonnette, espérant ne pas s'être tromper et ne pas voir un énergumène tout poilu lui sauter dessus car elle l'avait réveillé de bon matin !
Aude ?..... C'est Mel.
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