Scath_la_grande
[Quelques jours auparavant
]
Ah Genève son lac, ses montagnes, ses réformés sa sublime rousse
Dans une taverne helvète, la mustélidé traînait sa moue des mauvais jours, celle qui indiquait que sa barométrie à lhumeur variable nétait pas au beau fixe et prévoyait un retour à la trimarde incessamment sous peu.
Godet en main et museau maussade baissé dans lfond de son verre, on lavisa.
Les fauves se relevèrent, minois au stade terminal de lemmerdouillement avancé, on vint la cueillir au seuil de lhibernation, il était temps !
Pour tous ceux qui avaient un tant soit peu pratiquée la psychologie belettique, venir lui parler quand elle épanchait sa soif, était le meilleur moment.
Grognement
-Tu connais la Savoie ?
-Nan !
-Tu veux venir visiter ?
-Pourquoi faire ?
-Ben chais pas taper sur des savoy . tain tu fous quoi ?
-Jprépare le bissac !
-Tu tu viens ?
-Ben ouais tu crois quoi, qujvais vous laisser vous amuser tout seul ? Pis quoi encore !
Aussitôt dit, aussitôt fait !
[En Savoie ]
Ah Annecy son lac, ses montagnes, ses réformés et sa sublissime Belette rousse et lascive
Au dernier éclat du jour, là où la nuit siégeait telle une reine, la Grande entra en taverne Genevoise, les bottes crottées, la tronche contrariée.
Le premier assaut navait pas été du tout satisfaisant, létait même navrant.
« Poussez-pas, poussez-pas » quils avaient dit les autres « il y aura pour tout le monde ».
Tu parles Charles, que dalle ! Ils ne lui avaient rien laissé !
Laurait mieux fait daller jouer aux cartes parce que cétait bien beau dire de suivre le fondement de Melian, fallait déjà savoir où quil était ce foutu séant !
Au détour dune rencontre, et de trois chopines, Rud, un colosse aguerri aux armes, aux poutrages, aux femm fin bref aguerri quoi ! Et un plan sinstalla entre le géant et la fine belette.
Parce que La Grande ne létait pas, bien au contraire, et elle sétait vite retrouvée noyée dans la masse, des coudes et des doigts dans sa trogne denfant
Le plan ? Bête comme chou, elle saccrocherait à lui et ne lui lâcherait plus les braies jusquà tâter du savoyard et se retrouver un peu en avant.
Action, réaction, quand lheure datiger du montagnard vint, Scath se cramponna bien fixe à la ceinture,
« Et cest partie mon kiki . Hum nan Rudy »
La bâtarde bien haute, fièrement levée pour ne pas rater dla râclure et bouclier en berne sur lépaule, la gamine se laissa guider dans la foule jusquà atteindre enfin une échelle, là la fine hyaline lâcha lRudy, faudrait pas gêner dans le mouvement en faisant lboulet.
Un léger courant dair vers ses hauteurs rousses, lui rappela quelle nétait pas là pour se fendre la panse à rire mais pour tâter de la chair avec sa lame et comme Scath navait pas envie dune tignasse raccourcie, ni dun membre en moins, son bouclier fut vite ramener vers ses miches.
En premier lieu, protéger ses appâts, cétaient là tout de même ses plus belles armes, il était hors de question de les galvauder à la guerre et encore moins par des crevards.
Les quelques cours descrime lui furent salutaires et elle toucha au moins un gus casqué, elle avait bien sentit le métal senfoncer dans le tendre, au-delà de la peau.
Puis elle sattela à un moustachu, étranger de trou-perdu-land. Le combat était pourtant bien parti, mais à peine entamé une Lionne et Nobu lui chapardèrent sa proie sous le museau, qui se plissa, boudeur.
Ne lui resta plus que, plus que nada !
Un coup dil à la gauche, un coup dil à la droite.
-Mais laissant men bordel !!! Je suis venue de loin, jai la primeur !!!
_________________
"Si j'avance, suivez-moi ! Si je crève, vengez-moi ! Si je recule, butez-moi !"
Ah Genève son lac, ses montagnes, ses réformés sa sublime rousse
Dans une taverne helvète, la mustélidé traînait sa moue des mauvais jours, celle qui indiquait que sa barométrie à lhumeur variable nétait pas au beau fixe et prévoyait un retour à la trimarde incessamment sous peu.
Godet en main et museau maussade baissé dans lfond de son verre, on lavisa.
Les fauves se relevèrent, minois au stade terminal de lemmerdouillement avancé, on vint la cueillir au seuil de lhibernation, il était temps !
Pour tous ceux qui avaient un tant soit peu pratiquée la psychologie belettique, venir lui parler quand elle épanchait sa soif, était le meilleur moment.
Grognement
-Tu connais la Savoie ?
-Nan !
-Tu veux venir visiter ?
-Pourquoi faire ?
-Ben chais pas taper sur des savoy . tain tu fous quoi ?
-Jprépare le bissac !
-Tu tu viens ?
-Ben ouais tu crois quoi, qujvais vous laisser vous amuser tout seul ? Pis quoi encore !
Aussitôt dit, aussitôt fait !
[En Savoie ]
Ah Annecy son lac, ses montagnes, ses réformés et sa sublissime Belette rousse et lascive
Au dernier éclat du jour, là où la nuit siégeait telle une reine, la Grande entra en taverne Genevoise, les bottes crottées, la tronche contrariée.
Le premier assaut navait pas été du tout satisfaisant, létait même navrant.
« Poussez-pas, poussez-pas » quils avaient dit les autres « il y aura pour tout le monde ».
Tu parles Charles, que dalle ! Ils ne lui avaient rien laissé !
Laurait mieux fait daller jouer aux cartes parce que cétait bien beau dire de suivre le fondement de Melian, fallait déjà savoir où quil était ce foutu séant !
Au détour dune rencontre, et de trois chopines, Rud, un colosse aguerri aux armes, aux poutrages, aux femm fin bref aguerri quoi ! Et un plan sinstalla entre le géant et la fine belette.
Parce que La Grande ne létait pas, bien au contraire, et elle sétait vite retrouvée noyée dans la masse, des coudes et des doigts dans sa trogne denfant
Le plan ? Bête comme chou, elle saccrocherait à lui et ne lui lâcherait plus les braies jusquà tâter du savoyard et se retrouver un peu en avant.
Action, réaction, quand lheure datiger du montagnard vint, Scath se cramponna bien fixe à la ceinture,
« Et cest partie mon kiki . Hum nan Rudy »
La bâtarde bien haute, fièrement levée pour ne pas rater dla râclure et bouclier en berne sur lépaule, la gamine se laissa guider dans la foule jusquà atteindre enfin une échelle, là la fine hyaline lâcha lRudy, faudrait pas gêner dans le mouvement en faisant lboulet.
Un léger courant dair vers ses hauteurs rousses, lui rappela quelle nétait pas là pour se fendre la panse à rire mais pour tâter de la chair avec sa lame et comme Scath navait pas envie dune tignasse raccourcie, ni dun membre en moins, son bouclier fut vite ramener vers ses miches.
En premier lieu, protéger ses appâts, cétaient là tout de même ses plus belles armes, il était hors de question de les galvauder à la guerre et encore moins par des crevards.
Les quelques cours descrime lui furent salutaires et elle toucha au moins un gus casqué, elle avait bien sentit le métal senfoncer dans le tendre, au-delà de la peau.
Puis elle sattela à un moustachu, étranger de trou-perdu-land. Le combat était pourtant bien parti, mais à peine entamé une Lionne et Nobu lui chapardèrent sa proie sous le museau, qui se plissa, boudeur.
Ne lui resta plus que, plus que nada !
Un coup dil à la gauche, un coup dil à la droite.
-Mais laissant men bordel !!! Je suis venue de loin, jai la primeur !!!
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"Si j'avance, suivez-moi ! Si je crève, vengez-moi ! Si je recule, butez-moi !"