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[RP]De la guerre de Savoie

--Le_peint


Le peint était revenu avec sa femme, ses soeurs, frères et amis.

Il prenait plaisir à voir le spectacle.

La Savoie impie brulait... les ennemis de Déos avait joué...la discrimination, l'intolérance des dirigeants fanatiques de ce peuple était écrasé.

Il se frottait l'épaule et regardait les montagnes. Là où jadis, le sanctuaire réformé se dressait, là où l'annonciation du chapitre final des "biens pensants" de Rome avait débuté.

Il s'avanca et cria de par les remparts au peuple savoyard qui subissaient depuis trop longtemps l'infamie en son territoire:


Peuple de Savoie, révoltez vous! Chaque jour! Les armées helvètes de libération ne vous abandonneront pas!

Des révoltes menées par des gueux avaient éclatés il y a peu, il fallait continuer...

Il regardait vers Chambéry où les couards se cachaient dans le chateau.
--Gros_jean
En voila encore un ! Un illuminé, surement un de ces curetons qui venaient precher pour la rédemption, qui pensaient que toutes les contrées hors des leurs devaient se trouver emprisonnées par on ne sait quel tyran ! *Oui, des fanatiques, j'vous dis !*

Celui là voulait les libérer. Mouarfff ! Le Gros-Jean rigolait dans sa moustache. D'abord y en avait qu'une poignée qu'étaient helvetes alors z'allaient pas less libérer de grand chose avec leurs petits bras chétifs. Les autres étaient de sales racailles qui étaient là pour piller ce qu'ils pourraient.

Bref ! Avec ce qu'on leur mettait dans la trombine à chaque assaut, c'était un peu normal qu'ils divaguent
.

Allez, mon p'tit bonhomme, va te faire soigner dans la roulotte de ton médicastre. C'est pas demain la veille que vous libérerez qui que ce soit ! Faudrait peut etre penser à vous libérer vous-meme des chiens galeux que vous avez embauché pour votre sale boulot.

Puis le Gros-Jean alla se préparer une deuxième massue au cas où. Si les trouillards d'en face voulaient lancer un nouvel assaut, valait mieux etre outillé pour en abattre encore plus que les jours précédents.
Edjerha
Chambery, Hôtel Talleyrand-Périgord
15 décembre


Ils étaient revenus la veille, elle avait fait rouvrir l’hôtel Talleyrand, Charles était bien trop occupée, et Azalée en Bauges. Son frère lui avait mandé d’ouvrir un lieu de soin pour le temps de la guerre, mieux la byzantine allait ouvrir un hôpital. La jeune femme obéit. Dès le matin elle fit dégager le rez-de-chaussée de son aile ouest.
Différentes salles en enfilades, de grands espaces, cela serait parfait.

Les connaissances d’Edjerha lui provenait de sa ville Constantinople, la médecine byzantine était des plus reconnue et avait influencé, voir crée la médecine européenne. On disait que Constantinople était le lieu de tous les savoirs et ses spécialités étaient : astronomie, métaphysique et médecine. Etant originaire de là ou les hôpitaux sous leurs formes actuels naquirent, la jolie brune appliqua ce qu’elle avait appris lorsqu’elle était hyperetai (aide soignante) pour ses études. En effet les femmes médecins étaient choses courantes à Constantinople dès le XIIèm.
Edjerha avait gardé plusieurs manuels dont : le codex pharmaceutique de Nicholas Myrepsos , les observations du médecin Byzantin Demetrios Pepagomenos ainsi que le Recueil des Pleiades.

Afin de finir la préparation de l’hôpital Charles-Maurice, elle envoya des lads faire quelques courses.

- Rapportez-moi cette liste au plus vite : Couvertures, bandages, linges, foin pour lit de fortune, chandelles, Laudanum pour la douleur, de l’herbe des jésuites et de la mélisse pour les fièvres et de l’Achillée pour les hémorragies...

Elle continua ainsi une liste des essentiels à commander à l'apothicaire. Ils parèrent au plus rapide. Au soir du 15 décembre, Edjerha se tenait dans la pièce centrale, l’hôpital était plus ou moins près pour son premier patient, c’était loin d’être Constantinople, mais elle s’en sortait bien. Elle sourit puis alla revêtir sa tenue d’homme pour faire le guet sur les tours de la cité.
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--La_babole


[Faubourgs d'Annecy, en bas de la côte de Seynod]

Mamie Reblochon n’est point une traîne-misère. Son époux mène huit vaches aux champs dont deux lui appartiennent en propre. Elle a accouché de trois solides gaillards qui défrichent les terres autour d'Annecy avec force et entrain.

Du lait de ses vaches, elle tire fromage blanc, fromage bleu ou fromage vert, selon le temps qu’elle laisse moisissure rogner pâte tendre. Elle gratte ensuite la couenne qu’elle met à macérer avec les fruit du verger afin de donner un peu de goût à la gnôle. Mamie Reblochon, savoyarde pure souche, aime les saveurs franches et le travail bien fait. Elle n’est pas femme que l’on toise ou que l’on méprise.

Les seigneurs peuvent guerroyer, c’est leur affaire. Ils peuvent réclamer moult impôts pour se payer armes et canonnades, c’est le malheur naturel du vilain que d’y pourvoir. Mamie Reblochon n’est pas femme à se plaindre de la mauvaise fortune...

Mais que l’on incendie sa ferme alors même que ses hommes sont partis aux champs, cela son honneur d’honnête paysanne savoyarde ne peut le tolérer.

Alors que la grange s’écroule, mue par sa colère, rouge de rage face au brasier, Mamie Reblochon s’est saisie de sa fourche. Dehors, les soldats genevois, les mercenaires, les sauvages sicaires défilent. Ils passent au loin d’elle sans un regard. Elle est trop vieille et ils ne sont point assez affamés pour se contenter de vieilles croûtes. Ils espèrent trouver bonne mie de chair fraîche derrière les remparts d'Annecy.

Mamie Reblochon les égorgerait bien un à un, mais elle sait qu’on lui tranchera la gorge sitôt sa fourche plantée. Alors elle attend. Un de ces mécréants finira bien par passer seul à sa portée...
Silanie


[Chambery]

Quelques jours deja que la ville était en effervescence. Quelques jours deja qu'elle était revenu en Savoie et avait pris part a la défense. Arnaut lui avait prestement interdit d'aller aux avant, ce qui avait le don de la mettre en boule. Elle n'avait qu'une envie, taper du vilain. Après de longues négociations, elle avait fini par abdiquer, allant s'enquérir d'une occupation un peu plus en retrait, le ravitaillement des troupes. Installer dans une tente, elle s'évertuait a organiser la distribution des armes et de la nourriture.

Elle pensait a ses amis, a Annecy, blessé, devant supporter leur presence. Elle priait pour la ville, se demandant quand ils auront enfin le cran de venir a Chambery. C'est pas qu'elle avait envie de les voir, mais elle avait promis de saigner deux personne et elle tenais a sa promesse.

Elle s'inquiétait pour son amour, peu habituer a ce genre de situation, elle avait peur pour lui. La guerre lui avait appris a ne pas avoir d'état d'âme, la pitié était une chose qu'il fallait oublié. Sil avait ce gout de deja vu, deja vécu. Des noms lui étaient parvenu a ses oreilles, des helvètes contre qui les armes furent deja levé, des provençaux contre qui il avait deja fallu se battre. Sil avait ce petit brin de souvenir, qui lui rappelait la Provence, et les batailles.

Elle ne put s'empêcher de sourire. La veille au soir, des vipères s'étaient vu attribué un don de voyance, devait elle croire qu'ils en étaient devenu sorcier, c'etait peut être inquiétant. Toutefois, sa mort avait été prédite, dans les rires. Sil ne pouvait que s'en amusée, les remercier d'ailleurs. Il fallait croire qu'ils étaient accroc a elle pour être incapable de se passer d'une discussion sur elle. Nous sommes en guerre et c'est la seule chose qu'ils trouvent a faire, poursuivre leur mesquinerie. Cela les perdra, Sil le souhaitait de tout cœur.

Tout a ses pensées, elle songea a la mère Awenna, qui incapable de lui fournir moindre preuve et d'assumer ses menaces, ne lui avait toujours pas répondu. Une lâche de plus parmi d'autre. Étrangement, elle appartenait a ce groupe. Sil se décida a lui réécrire un peu plus tard.

Elle poursuivit son travail, lorgnant son épée qui n'attendait qu'une chose, un Genevois.

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Serrallonga
Serra se réveilla. Le grondement des combats continuait et lui martelait le crâne. Sa vue était trouble et pourtant il n'hésita pas sur la marche à suivre. Poussant quelques compères pour pouvoir passer, il arriva à l'échelle qu'il gravit en moins de 2. Une fois en haut, il sauta par dessus la pierre et se trouva face à celle qui venait de se moquer de lui. Ni une, ni deux, il moulina un instant son épée dans les airs avant de frapper, frapper et frapper encore !! "Nashia de Pettinenga" hein ?? M'en vais t'apprendre moi à porter l'épée au lieu de t'occuper de ta marmaille et ton foyer !

... puis une voix si fit entendre... D'abord lointaine puis de plus en plus proche.


- Messire...
Messire ! ...
SERRA!!


L'homme au chapeau, sans son couvre-chef exceptionnellement, se réveilla, cette fois, pour de bon, en sursautant avec un air hébété sur le visage.
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--Jan
Du haut des remparts, Jan entendait les Helvètes. Quoique justement il ne les entendait plus beaucoup. C'était bizarre, qu'est-ce que c'est que cette armée de morts-vivants ?! Pas de cris, pas de bagarres, et surtout pas de sonnerie pour la soupe ! La honte sûrement. Mais l'un d'eux semblait être imperméable à la honte. Abus de bibine, pas de doute : le sport national des Genevois, d'après la rumeur. Armée de ... libération ? Mais c'est chez nous, ici ! Est-ce qu'on libère Genève d'Izaac et sa bande de bras cassés ? Non, c'est chez eux, et si les Genevois les acceptent, c'est leur problème. C'est marrant comme les envahisseurs aiment se donner le titre de libérateurs. Ils sont soulants avec leur fameuse liberté, on dirait des Provençaux, complètement intoxiqués à l'anarchie, ceux-là...

Hé les poivrots ? Quand on voudra se libérer on n'aura pas besoin de vous ! Vous avez pas vu le panneau Savoie, en passant la frontière ? Retournez sur place pour vérifier si vous voulez, et tant que vous y êtes continuez dans la même direction et retranchez-vous dans Genève ! On viendra vous saluer, et vous rendre toutes les ordures que vous avez perdues dans votre débâcle ! Armement, engins de siège, cadavres, ce genre de choses... Mais emportez bien vos traitres avec vous, parce qu'ici ils n'ont plus un avenir très joyeux à espérer en Savoie.
Serrallonga
Serra quitta la tente des bras-cassés... enfin des blessés quoi et parcouru le campement à la recherche de celle qu'il accusait de tous ses maux.

- Satyyyne!!! Vient par là toi !!

Pas moyen de la retrouver dans tout ce bazar. Un lapin n'y retrouverait pas son oeuf ! Y'avait des tentes plantées un peu partout sans aucune logique. A croire qu'ils avaient tous posés à terre leur fourbis au hasard. Haaa il était beau le camp !! Tu parles !... Pas moyen de se repérer tiens!

- oui Serra râle mais c'est normal hein... -

Et v'là ti pas qu'un bonhomme monte aux créneaux et déblatère des aneries par dessus la muraille. Comme s'ils étaient pas capables d'en dire assez en bas !


- Hey toi là.. Tu voudrais pas descendre pour t'assurer qu'on y a pas touché à ton panneau d'entrée ? Ca nous gênerait d'y avoir fait une éraflure tu penses bien hein ! Et puis j'voudrais pas dire ... Mais votre panneau là, bah il est trompeur hein !! Ouais parce que pas mal de types et donzelles ici qu'on comprit que c'était "Sa Voie" qui était marqué... Du coup, vous savez comment ils sont hein, et surtout le Izaac qui parle tout seul..., ils ont compris que c'était une Voie tracée par Déos. Du coup faut pas s'étonner après.

Du coin de l'oeil, il repère celle qu'il cherchait depuis un bout d'temps. Le geste est appliqué et la courbe du projectile parfaite...


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Charles.marie


~ Chambéry - Chemin de Ronde - Puis Hôtel Talleyrand ~


Le Comte Charles faisait avec son escouade une inspection du haut des remparts, afin de se prémunir d'une révolte tant extra qu'intramuros, pour lui et sa garde, c'était le calme plat, mais au moins la sécurité était assurée.

Au petit matin, Charles se dirigea donc vers sont Hotel et il vit avec surprise que sa Soeur avait fait aménager le rez-de-chausses en hôpital, il alla la saluer. Il lui baisa le front.


- Bonjour Edjy, comment va tu en ce matin bien froid ? Je vois que tu as dépassé mes attentes, j'en suis ravi, espérons qu'il serve le moins possible.

Un messager arriva haletant et transit de froid.

- Pour Monseigneur de Talleyrand.
- Merci l'ami, allez va donc te restaurer et te réchauffer aux cuisines.

Ainsi Charles lu cette missive, elle annonçait que Annecy n'était pas tombée, ce qui eut pour effet de faire rire aux éclats le Comte.

- Punaiiise ! J'ai promis de danser nu, si Annecy ne tombait pas ! Me voilà bien tiens ! Je ferais ça cet après midi, pour ne pas faillir à ma parole. Je vais faire passer le mot à mon comparse le seigneur Fenthick.

Tandis que Charles riait, il se dirigea vers la salle de séjour pour se sustenter au chaud avec Edjy et les proches qui se présenteraient à l'Hôtel Talleyrand-Périgord.
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Comte de Thérouanne, Vicomte de Gex & de Carignan
Héraut Impérial, Maire de Chambéry
--Jan
Tiens, quelqu'un osait répondre. Ils n'étaient donc pas tous anesthésiés par l'échec.

C'est notre faute si vous buvez trop pour lire un panneau indicateur sans vous tromper ? Et si votre chef est un illuminé absolu ? Il vous a envoyé à la boucherie et, pire que tout, au ridicule ! Ah elle est belle la glorieuse armée de la république de Genève ! Faites avancer les belles vaches des Alpages, l'abattoir est ouvert ! Ils savent y faire pour conduire les troupeaux, les réformés, dame oui !

Vous êtes sûr que nos conseillers ne vous ont pas payés pour nous redonner le moral ? Vos chefs n'ont pas de fiefs en Savoie, par hasard ? Vu que de l'argent on n'en a pas, mais des titres, ça on en a plein !
Louza
A Chambéry


Louza avait achevé son tour de garde avec le Comte et Vicomte, Charles-Marie. Rien ne c'était passé cette nuit là à Annecy.Au petit matin, la ville était encore savoyarde.

Louza eut un grand sourire.
Elle alla vers le comte.


Alors M'sieur le comte, vous n'avez point oublier ce que vous avez dit hier j'espère !!!

voilà qui va faire de l'animation !!!



Louza voulait être aux premières loges avant de repartir monter la garde
Edjerha
~ Chambéry - Hôtel Talleyrand ~

Edjy accueillit son frère avec plaisir, elle lui fit visiter, mais la visite fut interrompue.

- Punaiiise ! J'ai promis de danser nu, si Annecy ne tombait pas ! Me voilà bien tiens ! Je ferais ça cet après midi, pour ne pas faillir à ma parole. Je vais faire passer le mot à mon comparse le seigneur Fenthick.

Edjy eu d’abord les yeux écarquillés a l’idée puis elle se mit à rire, à rire, sans pouvoir s’arrêter. Son frère la guida vers le salon pour déjeuner, elle le regardait et riait, se calmait puis recommencé. Elle reprit son souffle.

-Charles tu apprendras à tenir ta langue ! Il est heureux qu’Annecy ne soit pas prise, mais point que tu te montres… enfin je te donnerais de la bourache pour que tu ne tombes pas malade !
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Leagallcosta
Dodooooooooo.

La Sicaire roupillait depuis de très nombreuses heures. En mode marmotte Hélvète se trouvait elle. Et ce malgrè le rafut indescriptible dans le campement.

Avant le départ, elle était plutôt à cran, ne connaissant que peu des soldats de l'armée. Et de nature plutôt sauvageonne et insupportable, Lea n'était pas du style à copiner, et s'adonner à des amabilités.

Après ces quelques jours de combat, le constat était sans appel: les troupes Genevoises étaient réglées comme des Coucous, malgrè le bordelum apparent. Chaque ordre était suivi à la lettre, jamais un gémissement, aucune tension. Le Très Haut a recouvert les armées Genevoises d'un voile divin.

La Sicaire ouvre un oeil, puis le referme.

Des ronflements émanent de derrière un fourré. Elle aurait bien pris Platon comme oreiller (éventuellement en lui coupant les pattes avant pour qu'il ne bouge pas), mais la sale bête avait disparu. Sans doute partie se mettre à l'abri dans les bras de son trop tolérant maître de Sanctus.


RoooooooooooOOO Pchiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii *


*Léa qui ronfle
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Sicaire Fidaïs du Lion de Juda

Charles.marie
La baronne Louza et sa sœur se moquèrent gentiment de lui. Ce qui fit aussi sourire le jeune comte fougueux.

- Aaah mesdames, je n'ai qu'une parole. Par contre, s'il vous plait, préparez moi une tenue chaude pour l'après "spectacle".

Fier comme l'est un Talleyrand, impétueux comme on l'est à son âge, notre ex régnant prit le chemin des remparts éclairés non sans appréhension, ni quelques fous rire de ci de là. Arrivé au lieux-dit Charles attendit son comparse Fenthick, car quitte à être ridicule autant l'être à plusieurs.
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Comte de Thérouanne, Vicomte de Gex & de Carignan
Héraut Impérial, Maire de Chambéry
Lionelpsl
La quatrième journée avait été tranquille.
Certes il fallait monter une garde vigilante au cas où les assiégés avaient tenté une sortie désespérée ou si, faisant preuve de bon sens, la population s'était révoltée contre des dirigeants dont l'inconséquence les avait entraînés dans une guerre meurtrière et avait ouvert en grand ses portes aux armées genevoises. Mais cette journée serait consacrée au repos: tout le monde devait préparer ses plus beaux atours pour la parade triomphale qui suivrait la libération d'annecy.

Le monde semblait redevenu normal, Lionel avait retrouvé sa voix et sa bonne humeur quotidienne.
Un soldat dès que ça a cinq minutes de libre ça dort. Sinon ça boit et ça mange. Mais ça joue aussi aux cartes, aux dés, ça boit, ça se bagarre. Bref s'occupe avec de saines distractions (l'ARG n'avait pas pensé se munir d'un bordel militaire de campagne, il faudrait qu'il en touche deux mots au général en chef). Lui avait une autre idée.
Il était allé voir le forgeron du camp et lui avait demandé entre collègues s'il pouvait amener son brasier et son soufflet.
Il se dirigea vers sa tente, alla à la charette garée à côté et souleva la bâche pour en retirer un coffre assez lourd. Le forgeron l'aida à le décharger, ils allèrent sous sa tente, l'ouvrirent et en sortirent le contenu.
Le coffre contenait une enclume assez petite (pour une enclume), deux petits marteaux, une petite coupelle en fer, un petit sac rempli de charbon de bois, de quoi l'allumer et un petit soufflet.
Il ne sortit que l'enclume et les marteaux, le reste demeura dans le coffre. Devant le regard interrogatif de son collègue, lionel se livra à quelques explications.

Il avait entendu un jour quelqu'un évoquer la musique de chambre, c'est à dire de la musique où l'orchestre peut tenir dans une chambre.
Ca lui avait toujours paru une idée de feignant: des gars même pas capables de sortir de leur lit pour jouer de la musique ne méritaient pas que l'on prète attention à eux!
Aussi avait il un jour décidé de développer un nouveau concept. Un concept d'artisan, un concept de travailleur, de la vraie musique. Celle qui célébrerait le labeur et le savoir faire de l'homme, qui serait un hymne à un Dieu qui avait "ordonné aux hommes et aux femmes de travailler pour assurer leur subsistance. Ce dur labeur les éloignait ainsi de l’acédie. Et les hommes et les femmes savaient être inventifs, car Dieu les avait conçus ainsi". Autrement mieux que ce que faisaient les autres feignasses.


Un jour dans sa forge l'illumination lui était venue. Entre les coups de son marteau, le ronron du brasier et le doux froufrou de son soufflet, il lui avait semblé entendre la musique des anges, celle qui était vraiment agréable à Déos. A l'occasion il s'accompagnait d'un chant inspiré par le moment présent. Ce concept nouveau il l'avait baptisé "la musique de forge".
Il s'était donc fabriqué une petite enclume qui rendait un son pas trop mauvais et s'était spécialement fabriqué de petits marteaux pour en jouer. Il se mettait habituellement devant un bon feu et allumait de la poussière de charbon pour compléter l'ambiance. Il demandait aussi à un comparse de jouer du soufflet en rythme.
Jusqu'à présent seuls les fribourgeois avaient eu le plaisir l'honneur et l'avantage de profiter de la musique de forge. A présent, grâce à sa charette, le monde entier pourrait s'ouvrir à son art.

Son collègue avait accepté avec enthousiasme cette promotion de leur profession et allumé son brasier qu'il ravivait régulièrement à l'aide de son soufflet.
Entre les bruits et les odeurs familières, lionel sentit l'inspiration monter en lui. Il fallait maintenant qu'il trouve un sujet sur quoi l'orienter.
Il fit quelques pas hors de sa tente et son regard se porta sur son vénéré chef qui débattait avec son état major. Et plus particulièrement sur la partie charnue de son anatomie qu'il lui présentait en ce moment étant donné qu'il lui tournait le dos.

Voila! L'inspiration était toute trouvée! Ce derrière qu'ils avaient tous juré de suivre jusqu'au bout du monde s'il le fallait, cette lune qu'ils ne devaient jamais quitter des yeux parce qu'elle leur indiquait la route à suivre, voila ce qu'il allait célébrer, honorer, sanctifier par son chant.
Il rentra en trombe dans sa tente, se précipita sur ses marteaux, et scanda l'hyme aux fesses de mélian en les frappant en rythme sur son enclume (les marteaux, pas les fesses ) tandis que son collègue l'accompagnait au soufflet et au brasier.
Voila ce que l'on pouvait entendre dans à peu près tout le camp sans avoir besoin de trop prèter l'oreille:


Que jamais l'art abstrait, CLANG! qui sévit maintenant
N'enlève à vos attraits ce volume étonnant CLANG! CLANG!
Au temps où les faux culs CLANG! sont la majorité
Gloire à celui qui dit toute la vérité CLANG! CLANG!

Votre dos perd son nom CLANG! CLANG! avec si bonne grâce
Qu'on ne peut s'empêcher CLANG! de lui donner raison CLANG! CLANG!
Que ne suis-je, Mélian, CLANG! CLANG! un poète de race
Pour dire à sa louange CLANG! un immortel blason CLANG! CLANG!

En le voyant passer, CLANG! CLANG! j'en eus la chair de poule
Enfin, je vins au monde CLANG! et, depuis, je lui voue CLANG! CLANG!
Un culte véritable CLANG! CLANG! et, quand je perds aux boules
En embrassant Fanny, CLANG! je ne pense qu'à vous CLANG! CLANG!

Pour obtenir, Mélian, CKANG! CLANG! un galbe de cet ordre
Vous devez torturer CLANG! les gens de votre entour CLANG! CLANG!
Donner aux couturiers CLANG! CLANG! bien du fil à retordre
Et vous devez crever CLANG! votre dame d'atour CLANG! CLANG!

C'est le duc de Bordeaux CLANG! CLANG! qui s'en va, tête basse
Car il ressemble au mien CLANG! comme deux gouttes d'eau CLANG!CLANG!
S'il ressemblait au vôtre, CLANG! CLANG! on dirait, quand il passe " C'est un joli garçon CLANG! que le duc de Bordeaux ! " CLANG! CLANG!


Ne faites aucun cas CLANG! CLANG! des jaloux qui professent
Que vous avez placé CLANG! votre orgueil un peu bas CLANG! CLANG!
Que vous présumez trop, CLANG! CLANG! en somme de vos fesses
Et surtout, par faveur, CLANG! ne vous asseyez pas CLANG! CLANG!

Laissez-les raconter CLANG! CLANG! qu'à la cour d'Angleterre
Faisant la révérence CLANG! aux souverains anglois CLANG! CLANG!
Vous êtes, patatras ! CLANG! CLANG! tombé assis à terre
La loi d'la pesanteur CLANG! est dur', mais c'est la loi CLANG! CLANG!


Nul ne peut aujourd'hui CLANG! CLANG! trépasser sans voir Naples
A l'assaut des chefs-d'oeuvre CLANG! ils veulent tous courir CLANG! CLANG!
Mes ambitions à moi CLANG! CLANG! sont bien plus raisonnables:
Suiv' votre popotin, CLANG! Mélian, et puis mourir CLANG! CLANG!


Que jamais l'art abstrait, CLANG! qui sévit maintenant
N'enlève à vos attraits ce volume étonnant CLANG! CLANG!
Au temps où les faux culs CLANG! sont la majorité
Gloire à celui qui dit toute la vérité CLANG! CLANG!


Pour tous ceux voulant entendre la chanson en entier, sans les clangs et avec les paroles originales vous pouvez aller l'écouter ici: http://www.youtube.com/watch?v=AGagfMF3f5I
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