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[RP]De la guerre de Savoie

Mini.
Mini arpentait ces fichus remparts, commençant à se faire du soucis... Le matin même, comme les jours précédents, elle avait envoyé son pigeon quotidien à Nash mais aujourd'hui... Point de retour de courrier... Et cela ne ressemblait pas à la dame de Pettinengo qui, comme elle, mettait un point d'honneur à répondre aux missives... Bizarre... Elle avait entendu dire que la liste des blessés et des morts (par la même occasion ! ) s'allongeait de jour en jour, mais espérait vivement que Nash n'en fasse pas partie...

Après tout, ne lui avait-elle pas écrit qu'elle glissait mais ne tombait jamais ? Bien sûr que si ! Mais là... Y avait un gros bins en parlant poliment ! Mais lequel ? Il fallait espérer que le largarge de son cadeau par le volatile ne lui ait pas occasioné un traumatisme crânien au point d'oublier de lui répondre... Peut-être que ce n'était que cela... Ou peut-être que les messagers ailés d'Annecy tombaient tout comme les soldats et qu'il n'en restait plus un de valide... La petite brune décida, cependant, de ne pas s'inquiéter inutilement...

Après tout, le Trésor des Alpes était solide comme un roc... C'était sûrement pas une bande de dégénérés mentaux qui viendrait à bout d'elle.........

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Repeat after me:"It's just a game..." (©{Badger})C'est pas faux!
Izaac
[Entre chien et loup, quelque part dans la campagne sous Annecy. Où l'on voit qu'en attendant la suite, on s'occupe comme on peut]

Hop hop hop hop hop hop ! plus vite, plus vite !

Chef ! oui chef !

les vétérans le l'infanterie suisse se mouvaient en cadence, drapeaux en tête. La ligne avançait puis reculait aux ordres du sergent de lance. Hallebardes en avant, arquebuse en position. Ce n'était pas en trempant la fondue que le fantassin helvétique avait fait sa réputation de meilleur soldat de l'Aristotélité, quand même. Sa marche réglée par un coucou vaudois, il dansait tel une ballerine à la grâce d'un bucheron des alpages.

Bang !

La ligne d'arquebuses avait lâché sa lourde salve alors que les piquiers s'agenouillaient devant eux. Le vacarme assourdissant résonnait dans la montagne.


Si c'est pas beau, hein chancelier ! C'est propre, c'est suisse ! C'est le Capitaine Général Zefamousmitch qui serait heureux de voir ça, hein chancelier !

Izaac avait regagné le champ de manœuvre provisoire de la première compagnie avec qui il avait fait la route depuis Genève. Celle là était devenue l'élite des guerres modernes. Même les auxiliaires sicaires la regardaient avec envie. Il faut dire qu'elle rassemblait les plus belles croupes du Léman et avait gagné tous les concours de cotte de maille mouillée de ces deux dernières années.

Mouaiii, qu'il pensait, le vieux, en admirant néanmoins le rang des tambours genevois.


Mouaiii... Je sais quand même pas comment on va intégrer la lance de provençaux, moi. La musique militaire est pas la même quand même.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Lionelpsl
Dnas le camp helvète onpouvait entendre un homme chanter de bon coeur.

Car dans l'art d'mener une armée je le confesse
Le difficile est d'bien savoir jouer des fesses
On n'tortille pas son popotin d'la même manière
Pour un bocan un genevois un mercenaire...


C'était lionel qui aiguisait son épée avec entrain.
Comme souvent quand il était de bonne humeur, comme toujours quand il accomplissait une tache répétitive il chantait à tue tête et laissait vagabonder son inspiration. Au grand soulagement de son voisinage immédiat, cette fois ci il avait laissé son enclume de côté.


C'était quand même une belle campagne, mais un débat faisait rage dans son esprit. De même que ceux qui se demandent si un verre est à moitié vide ou à moitié plein, il se demandait si c'était une bonne chose de mener autant de batailles, indubitablement oui, mais d'un autre côté à cause de ces batailles il y'avait de moins en moins de savoyards à affronter ce qui diminuait la qualité des affrontements.

Bah, laissons ces réflexions aux prètres et aux philosophes, se dit il. Mon épée est prète pour tout à l'heure et je n'ai jamais rien compris à ces histoire de verres à moitié vide ou à moitié plein. Les miens sont toujours pleins: quand je vois un verre plein sur une table, je sais qu'il est à moi.

Comme il regagnait sa tente, on pouvait l'entendre chanter

Et c'est pourquoi quotidiennement tous les helvètes
Suivaient mélian naturellement mais pas sa tête

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Isomer


Ce matin un savoyard était mort. Non pas tué par un helvète ou par une bête féroce qui trainait de plus en plus autour du village attirés par l'odeur du sang. Mais bel et bien mort de faim.
Le vieillard c'était réfugié dans sa cave en attendant la fin des combats sans doute, mais le manque de nourriture avait eu raison de lui.

Depuis quelques jours, Isomer était extrêmement irritable et avait un arrière gout dans la bouche. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, il n'en voulait pas seulement à l'envahisseur mais bel et bien au duché qui depuis le début de cette guerre n'avait rien fait d'autre qu'encourager Annecy à poursuivre les combats et garder espoirs jusqu'à la fin du haut de leur muraille, les fesses bien au chaud à Chambéry.

Le pire, c'est qu'une jeune femme lui à avouer avoir reçu des menaces d'être mit en procès si elle ne gardait pas espoir et ne continuait pas à combattre. C'était bien le monde à l'envers, on pouvait bien crever de faim ici, Chambéry s'en balançait complètement.
C'est pour ça qu'un petit groupe de défenseur Annecien c'était réuni, il y a peu, tous révolté contre le comportement et l'inactivité de nos dirigeants.

Pas plus tard que ce matin, Isomer avait déclaré au conseil municipal :


Citation:
Si d'ici 2 jours le duché n'est pas capable de nous fournir de quoi nous nourrir, réchauffer et soigner correctement. Et bien je cesserais tout combat et partirait d'Annecy !


En attendant, Isomer s'assied sur le bord des marches de la mairie puis sorti sa flute et joua un morceau en direction du camp Helvète.
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- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
- Golden écureuil d'Annecy






Precye_
Et d'une humeur toujours plus massacrante. Et ceux qui la connaissait bien savaient que ce n'étais pas bon du tout une Precye dans cet état là. Mieux valait se tenir à distance raisonnable. Mais qu'est ce qui mettait donc la blondinette dans un tel état de fureur. Noooon pour une fois, ce n'était point Powerjeff mais quelques petits pigeons reçus sur Chambery. C'est que la blondinette, elle n'avait pas ouvert une taverne pour faire joli, loin s'en faut. Elle avait donc déjà depuis quelques jours pris ses dispositions pour pouvoir la ravitailler un minimum, le maire lui avait répondu favorablement mais ne voyant toujours rien venir et chacun de ses proches sachant combien la savoyo-genevoise peut être têtue, elle y était bien évidemment allée de nouveau de sa plume et la réponse reçue si elle l'avait laissé bouche bée l'espace de quelques secondes, c'est une sourde colère qui n'avait pas tardé à monter en elle. En même temps elle réfléchissait et certains artisans chambériens n'allaient pas tarder à faire sa connaissance. C'est qu'il en fallait plus que ça pour lui faire baisser les bras. Quand on est passé par tout ce qu'elle a vécu, elle s'est forgée une sacrée carapace Precye et foncer dans le tas avec toute la discrétion et la diplomatie voulue -n'oublions pas que la diplomatie elle y excelle- elle sait faire. Elle sait que les gens ont faim, plusieurs sont venus le lui dire en taverne. Elle a aussi ses enfants à nourrir. Et puis reçu aussi un autre pigeon expliquant comment faire concernant le rationnement de l'armée. Privilégiée oui elle fait partie de ceux-là mais elle sait déjà que la concernant, c'est au peuple qu'elle va redistribuer. Et oui, elle a un coeur la savoyo-genevoise et que ça plaise ou pas en haut lieu, elle s'en contrecarre comme à son habitude. Precye est au courant de la situation sur annecy, de l'attaque pendant les discussions diplomatiques..Hummm ..pour un peu, si elle n'était pas si en colère, elle éclaterait de rire lorsqu'on sait qui sont les diplomates genevois.
Elle redescend des remparts. Partir d'abord s'assurer que ses enfants vont bien, préparer ses missives, rendre quelques visites, s'occuper de sa taverne, remonter embrasser rapidement ses enfants avant de retourner pour une nouvelle nuit sur les remparts.

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Ex ambassadrice de Genève en Savoye et dans le Béarn-Ex Vice-chancelière de Genève...
Givre
Givre n'avait pas lâché Isomer d'une semelle. Après avoir suivi Nashia, il le suivrait sur les remparts. Mais il partageait aussi ses doutes et sa colère montante. Et il trouvait que le délai de 2 jours pour voir arriver des renforts était bien suffisant.
Si Isomer cessait le combat, il l'imiterait!
En effet, à quoi bon tenir la ville si c'était juste pour donner du temps à Chambéry....du temps pour qu'une certaine frange de la population se fasse des sensations, sans les risques, sur des remparts contre lesquels nulle échelle ne serait dressée.

Son passage à Dôle lui avait laissé une piètre opinion de la capitale comtoise mais, à la lumière de ce qu'il apprenait, il commençait à penser que Chambéry ne valait pas mieux. Ce doit être le problème des capitales, elles attirent les plus fats et les plus frivoles et aussi tous ceux qui veulent paraître....juste paraître se répétait-il de plus en plus souvent.

Il se tourna vers Iso
Iso, je suis avec vous pour la prochaine nuit et la suivante....enfin....si je suis en état..
Givre fit un sourire résigné.
Mais je n'en ferai pas plus...et même...botter quelques arrière-trains chambériens pourrait me tenter. Mais bon, en attendant, nous avons une ville à tenir encore un peu, juste pour le principe en ce qui me concerne!
Givre se massa les phalanges et se prépara pour une nouvelle nuit sur les remparts d'Annecy.
Kehl


Les artilleurs étaient en route pour rentrer. Ils avaient balancé leurs caisses dans la ville, leur mission était accomplie. Castor et Pollux avaient été camouflées dans les montagnes, au cas où les artilleurs recevraient l'ordre de revenir plus tard avec d'autres caisses. En cheminant vers la frontière bourguignonne encore lointaine, tous étaient certains de revenir. Il n'y a pas plus tête de cochon qu'un Helvète, à part un Savoyard. A moins que ce soit l'inverse. En tout cas aucun des deux ne lâcherait le bout de gras. Surtout face à des gens qui viennent de l'autre côté de la vallée. Certains étaient sûrement des cousins, même chez ceux qui se traitaient réciproquement d'hérétiques, et le vaincu aurait à ravaler sa honte de façon très douloureuse, et presque pire que la mort. Oui, nos amis artilleurs reviendraient. Et ils seraient encore une fois payé à prix d'or.

Peut-être que les caisses avaient fait une ou deux victimes en tombant, mais ça en sauverait probablement plus dans les jours à venir. Et puis une des caisses contenait des bandages et des pansements, pour soigner le plus vite possible la malheureuse victime d'une chute de caisse sauvage. Il y avait les couleurs de Bourg sur les caisses, et les assiégés enverraient sans doute des pigeons pour dire ce qui leur manquait encore. Après tout, c'est dur de répondre aux besoins sans savoir ce qui se passe. Certes, de l'armement, ça sert toujours. Tout le monde sait qu'une armée en campagne a un taux de destruction de matériel effarant. Les artilleurs ignoraient combien il y avait de soldats dans Annecy, mais ils avaient balancé de quoi équiper une petite compagnie. C'était sûrement insuffisant, mais c'était quand même toujours mieux que rien. Et puis certains se souvenaient d'avoir participé à la campagne de Provence, ou une petite armée savoyarde bien équipée avait tenu bon, là où ses alliés, moins obstinés et moins bien armés, avaient fini par reculer. D'ailleurs, est-ce qu'Annecy ne serait pas en train de prouver la même chose ? Le nombre a ses limites.

Personne n'avait encore trouvé le moyen de catapulter des gens dans une ville, cependant, du moins si on veut qu'à l'arrivée ils soient en état de combattre, donc les renforts devraient venir avec leurs petites pattes, à l'ancienne. Nul doute que les armées massées à Chambéry finiraient par faire mouvement. Dans une guerre, bouger avant d'être prêt, ça se rapproche conceptuellement du suicide. Les défenseurs d'Annecy faisaient un travail formidable, mais ils comprenaient sûrement que le suicide avait peu d'attrait, surtout chez des têtes de cochons, qui seraient empêchées de combattre si elles étaient mortes.
Nashia


[103 Allée de L'impériale, Annecy, au pied des murailles. ]

Nashia glandait la a guetter... Elle ne supportait plus de ne rien faire ! elle ne tenait plus... Hier ou avant hier... elle ne se souvenait plus... Mini lui avait envoyée une de ces boules de neige par pigeon. Nash n'avait pas riposter.. n'y même répondue... Elle était encore trop en colère contre elle même...
Ce soir là, à la fenêtre de sa maison elle observait les remparts sur les quels devaient se battre ses amis... Devaient tomber ses amis... Elle rageait ! Rageait de ne pas pouvoir tuer ces envahisseurs ! Nash se déplaça difficilement jusque son écritoire... Elle prit la plume et traça...

Citation:

A ma Jolie Mini


Oh jolie Mini, tu vois, ben ! J'ai voulue t'écouter... Et la dame, que je voulais t'offrir en cadeau, ma couper au flanc et au bras. Si bien abimée que les médecins ont du me recoudre et ils m'ont interdit de remonter sur les muraille avant 10 jours... Tu imagine ? Dix jours sans faire mumuse !

Alors t'imagine bien que je veux bien t'en laisser moi hein ! Mais nos irréductibles semble pas du même avis ! Trop content de taper fort les bougres ! Mais promis, bientôt on te les laissera. Ils finiront par en avoir marre de veiller la nuit mes gentils défenseurs. Vu l'nombre qu'on est aussi !
Sont vraiment pas doués ces envahisseurs franchement ! Une semaine qu'on tiens quoi ! Tu rate pas grand chose, ils sont lent, enfin presque tous !

La bougresse qui m'a abimée, m'a eut par surprise ! Figure toi que j'l'avais d'jà croisée en taverne, j'ai marquer un temps d'arrêt avant de taper et ben j'le referais plus hein ! Je remonte des que possible et la il te restera pas une miette ! Oui je sais je suis égoïste ! Mais tu ferais pareille !Et puis moi quand je suis arrivée en Provence on mettait les voiles ! Alors, je m'amuse hein ! Toi tu as profité en Provence ! C'est mon tours Naaa !

Non réellement ma mini... Si tu arrivais avec tout un tas de renfort sur Annecy on pourrait pit' être partagé ! Mais sinon on fera l'effort de laisser passer une armée... Mais suis pas sure que nos envahisseurs soit d'accord ! Déjà qu'on doit les perturber a tenir encore et encore !

Ah ce que j'aurais aimé voir ça moi ! Charles Marie et fenthick nu sous la neige uh uh ! Rien que pour ca faut pas que tu boude ! Toi, tu as vue des hommes bien beau tout nue !

Allez je t'embrasse et retourne guetter de ma fenêtre... Sait on jamais qu'y'en ai un qui passe, un coup d'rame dans la tronche... J'ai bien reçut ton cadeau ! Mais le mien de pigeon veut pas prendre ma neige !

Je t'embrasse, prend soins de toi et de nous !

Nashia
L'irréductible Trésor Alpin désormais abimée !


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Nashia, Vagabonde Savoyarde, Dame de Pettinengo, Ambassadrice.
Amoureuse d'Isomer



Mini.
Alors qu'elle reprenait sa place,porte nord, créneau numéro 12, Mini vit un volatile se poser non loin d'elle... C'est fou ce que ces bestioles sont intelligentes tout de même, à vous trouver où que vous soyez... Bref... Même pas trois graines à lui filer pour le remercier le piaf... Mais elle le déleste tout de même de son message... La petite brune parcourut la missive... Alléluia !!! Nash était sauve... Elle farfouilla dans sa besace, trouva un bout de parchemin, piqua une plume au volatile, après tout la pauvre bête n'en était plus à ça près... Bref... Consciencieusement, elle répondit...



Nash, Nash, Nash... *sourit*

T'inquiète, je ne radote pas hein c'est juste que j'exprime la joie de te savoir en vie... *rit* Alors comme ça, tu baîlles aux corneilles au lieu de regarder ce qui arrive d'en bas ? *pouffe* Sans vouloir te vexer, tu m'as habituée à mieux... Dis voir, c'est quoi son p'tit nom à ta peste ? *sourit* Nan parce que si par bonheur, elle déboulait sous nos remparts, j'lui passerais le bonjour de ta part... Avant de la renvoyer d'où elle vient... *rit*

Sur le coup, j'ai cru que c'était mon cadeau qui t'avais abîmée, reusement que c'est pas ça... J'm'en serais voulu d' estropier le Trésor des Alpes... *rit*

Quant au streap-tease de Charles Marie et Fenthick... En été, ça aurait été bien plus beau comme spectacle hein mais bon... On va pas se plaindre, ça a mis un peu d'ambiance ! *pouffe* Sois pas jalouse, des fois que si tu leur demande, ils t'en feraient un rien que pour toi ma belle... *rit*

Tu diras aux Anneciens que l'abus de chuiches nuit gravement à la santé !!! *éclate de rire* Dis leur aussi qu'ils arrêtent de faire les gourmands... Parce que nous, on prend racine ici hein... *sourit* Si tu savais ce que j'aimerais être à vos côtés !!! Pffffff... Joli Coeur, il a dit : " Nan, nan tu nous seras plus utile vivante que morte !" Vrai qu'il a pas tort sur ce coup là mais... Pffffff... J'm'ennuie sec, j'ai besoin d'action !

J'espère qu'il y en aura un assez idiot pour passer devant ta fenêtre ma belle... Un coup de rame dans les dents, façon Nash, hésite pas hein ! *rit*

Rétablis toi rapidos Dame de Pettinengo !
Bizzzzzzzzzzz

Mini


La petite brune ficelle, attache à la patte, file une tape sur le cul du volatile qui prend illico son envol pour Annecy avant d'en prendre une autre..............
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Repeat after me:"It's just a game..." (©{Badger})C'est pas faux!
Shirine
[Dans la nuit du 17 au 18]

Un assaut de plus. Le dernier pour Shirine, mais ça, elle ne le savait pas encore.

Comme à son habitude donc, vêtue simplement, sa crinière libre, son épée et son bouclier. Elle suit l'armée.

Rapidement elle se retrouve au milieu des défenseurs et entame le combat, donnant quelques coups par ci parlà sans victime notoire. Jusqu'à sa rencontre malheureuse avec cet homme vêtu tout de blanc. S'il ne fonçait pas sur elle, elle aurait pu le prendre pour un ange envoyé du ciel. Pourtant les taches de sang sur sa tunique ne trompent pas...

Il fonce sur elle donc, et elle pare le premier coup avec son bouclier, avant de riposter, faisant cliqueter les épées. Il attaque, encore et encore, avec souplesse et force, épuisant la rousse qui un coup se protège puis un autre l'évite en se glissant de côté.

Leurs épées au coude à coude, le bouclier de Shirine la gêne. Sa main gauche meure d'envie de prendre aussi la garde de l'épée pour lui donner plus de force. L'adversaire profite de cette faiblesse pour donner un coup dans son rempart qui voltige au loin. Prise au dépourvue, la rousse met un temps avant de prendre son épée avec ses deux mains. Et il est déjà trop tard...

L'homme en blanc profite de ce moment de flottement pour repousser l'épée de Shirine, dégageant son épaule vers l'arrière et plante son arme dans la jointure reliant son bras au reste du corps.

Un cri de douleur jaillit d'entre les lèvres de la jeune femme. Elle lache son arme et tombe à genou, tenant son épaule droite de sa main gauche. Un coup au visage fini de l'achever. Elle s'écroule sur le sol, inconsciente.

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Zarathoustra
Et vous resterez quarante jours, quarante nuits
A vous les geler devant les remparts d'Annecy.


Zarathoustra se réveilla un peu angoissé. Non, en fait Annecy avait fini par tomber, la nouvelle se répandait. Lui n'avait essuyé rien d'autre que les litanies habituelles d'insultes des défenseurs et les rafales de boules de neige de ses copains farceurs.

Et il était temps, car le campement commençait à être vraiment dégueulasse. Des os de pigeons jonchaient le sol partout autour de sa couche. Il se couvrit d'étoffe et de cuir, et se rendit dans la ville vaincue. Il enjambait les cadavres. La défense annecienne avait fait preuve d'une vigueur admirable, bien qu'inutile. Partout,les choses étaient mal faites: l'on mettait les couards et les taiseux en chancellerie, et les braves et les bavards en première ligne.

Il partit féliciter ses compagnons, qui avaient fini par percer. Il paraissait que Gaia avait fait un ravage.

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Eins thut Noth.
Dioscoride
A l'arrière, rien de passionnant sinon garder une tente et balancer une ou deux boules de neige (avec cailloux) sur Serra l'affreux. Les jours passaient délicieusement, à se faire soigner par des mains habilles. Les nuit devenaient angoissantes et il restait le plus souvent à regarder passer les corps toujours plus nombreux rapatriés à l'arrière...dont certains savoyard ce qui laissait le mercenaire sceptique. A quoi bon les remettre sur pieds et utiliser leurs propres onguents...

Ce matin du 19 décembre, une clameur lui fit porter les yeux vers la ville baignée de la couleur orangée des incendies. Alors couru l'annonce qu'Annecy été tombé, et Scarificare partit constater de visu cet état de fait et retrouver les quelques compagnons qui lui étaient chers. Une recherche qui devrait être rapide tant il étaient peu nombreux...1 en fait.

Récupérer des armes aussi, car demain il pourra prendre part à la défense de la ville.

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Isomer


Isomer ne le savait pas encore, mais cette nuit était la dernière pour lui. Et il n'aurait pu l'expliquer mais il avait un mauvais pré-sentiment. De toute manière ce n'était pas très difficile à comprendre qu'Annecy allait tomber ce soir. Ils n'étaient plus qu'une vingtaine à défendre contre une armée Helvète remis en forme.

L'assaut avait été donné et du haut des murailles on entendait l'ennemi arrivé en chantant et en brandissant des torches enflammés.
A ces côtés un homme pleurait apeuré, Isomer aussi aurait voulu pleurer mais pas pour la même raison. Cette guerre n'avait plus aucune importance pour lui, il pensait qu'à Nash et à leur amour.
Les premiers assaillant commencèrent à grimper la muraille, comme des habitués du chemin ils mirent pas longtemps à surgir.

C'est sans grande conviction qu'Isomer donna les premiers coups, ils devinrent vu dépassé par les évènements et on sonna le repli immédiat. La plus part des combattants prirent la fuite, Isomer prit deux jeunes sous son ail et leur fit signe d'aller se réfugier à la mairie. Puis il se retourna, seul contre l'ennemi. En face à face, la plus part de ses compagnons étaient déjà tombés. Il soupira longuement, la pointe de l'épée dans la neige. Puis un premier helvète le chargea, Iso lui assena un coup dans les jambes puis le propulsa sur le côté. Vînt le tour d'un plus grand et bien plus costaud que lui.


*Gloups*

Son adversaire lui donna un violant coup d'épée qui brisa son bouclier net.

Ahhhhh non !!! Bouse ! C'était le bouclier d'un am...

Et PAF ! Une droite en pleine face. Iso fléchi légèrement puis reprit conscience et chargea à son tour puis désarma son adversaire. L'homme cramponna Isomer, le soulevant littéralement du sol, lui prit son épée et la balança. Fatigué Isomer fixa son adversaire qui enfila un coup dans les côtes puis dans la tête encore une fois.
Sonné Iso tomba à terre, l'homme le retourna et lui cria de se lever. L'homme sorti un poignard, joua un peu avec puis planta Isomer en plein ventre.

Iso poussa un crie terrible, la douleur était trop importante. Il se pencha en avant tout en se tenant le ventre. Il ne comprenait pas trop au début mais lorsqu'il redressa la tête il aperçu l'homme avec un poignard d'où dégoulinait quelques gouttes de sang. De son sang. Isomer regarda ses mains couverte de son sang. Il tomba à genoux devant son adversaire. Celui-ci récupéra son épée et laissa Isomer sur place.

Isomer tomba lentement dans la neige, recroqueviller sur lui m'aime, en pleure. Une tache de sang commençait à s'étendre, absorber par la neige fraiche. Sa vision commença à se brouillé et il n'entendit bientôt qu'un gros bourdonnement pour n'entendre que les battements de son cœur s'éteindre au fur et à mesure. Pendant ce temps Annecy était tombé et lui avec. Tout les helvètes, même blessés entraient dans la ville. L'ennemi hurlait sa victoire.

Iso lui, repensa à Nash et sa stupide attitude, il aurait tellement voulu que tout se passe autrement. Il aurait tellement voulu la prendre dans ses bras avec leur enfant et lui dire à quel point il était désolé et qu'il l'aimait toujours autant. Désormais il était trop tard, Isomer était au milieu de la neige qui recommençait à tomber à gros flocon et il se mourrait à petit feu. Il tourna de l'œil puis perdit connaissance.

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- Isomer Derouan de Terenez
- Fou d'amour pour Nashia
- Golden écureuil d'Annecy
Petitfrere
[Dernière journée de combats]

Petit-Frère était de mauvaise humeur avant de monter à l'assaut. Il n'avait pas encore fait de victimes et venait de perdre aux dés au campement contre le Vieux.
Le signal lançé, il se rua en direction des remparts, suivant Belgarath. Il escalada 4 à 4 les échelons et se retrouva dans la melée tourbillonnate du combat.
Le géant était dans son élément. Parant les nombreux coups d'épées et de bâtons qui pleuvaient, il se rua sur un groupe de défenseurs savoyards comme un troupeau de bovidés sur des moutons en maraude. Il réussit à en désarmer un et lui planta sa sica dans le bas ventre, avant de remonter vers le haut. Petit-Frère était un professionnel du chamaillis et après toutes ces années, il aurait pu en remontrer à un chirugien de marine. Le savoyard s'écroula et après avoir essuyé sa sica sur les habits du mort, revint dans la melée qui cessa quelques minutes après.
Petit-Frère vit des hordes de ses compagnons passer par la grande poterne: Annecy vennait de tomber!
Le géant se précipita vers un étendard de Genève et courru se jucher au point le plus haut des remparts avant d'hurler vers le centre d'Annecy:


Préparez vous à morfler bande de poules mouillées! Alors? On rit toujours? Bande de crétins! Vous croyiez vraiment résister à Petit-Frère et ses potes? Maintenant vous pleurez comme des gosses vautrés dans la neige! Fini de faire les fiers à bras paonnants! Ca va valdinguer dans les chaumières! Vos fesses vont chauffer!

Et le géant continua d'agiter le drapeau sur les murailles en faisant admirer un petit pas de danse.
Tiberias.



Masure de Tibérias, quelque part dans le milieu d'Annecy

Il y avait quelque temps que Tibérias était blessé. Dans sa cachette d'Annecy, le prévôt envoyait tous les soirs des ordres de mobilisation. Au front, c'était là la place des vrais officiers. Toutefois, il le savait : Annecy était perdue et effectivement peu de temps après, les étendards genevois flottaient au dessus des remparts. La nuit s'était terminée sur des cris d'agonisants, des chevaux fous arpentant les rues, des soldats aux yeux crevés et des paysans transpercés de flèches hurlant. Tibérias les voyait tous de sa fenêtre. Quelquefois, il s'était saisi de son épée mais sa blessure au torse empêchait tout mouvement brusque et rapide. Le bandage effectué par son infirmière personnelle était parfait et seul le temps, avait-elle dit, pourrait le guérir... Dans ses quartiers, le vieux général attendait l'aube qui se montra bien vite. Ses domestiques étaient là, l'un de ses pages entra à toute vitesse dans la masure, s'inclina :

"Monsieur ! Les ennemis sont maîtres de la ville, la mairie est tombée, le maire va être jeté de ses appartements, les défenseurs sont tous blessés ou morts. Il est temps de partir.

Tibérias, assis dans son fauteuil eut du mal à s'en lever. Torse nu, il enfila son uniforme, ajusta son col et regarda à l'extérieur. Un comité fier et vainqueur s'approchait de sa masure. Impassible, Tibérias regarda ses gens.

"Enfuyez-vous par la porte de derrière. Partez vers Chambéry et Belley, annoncez à tous la nouvelle. La Luzerne, parle à la Dame d'Evian...

Un léger sourire en coin, une main sur ses cheveux ébouriffés tel un père, et les domestiques, écuyer et page quittèrent la pièce, laissant seul l'homme avec sa cheminée qui regardait à nouveau à l'extérieur.

"Dites-vous... que c'est de bonne guerre.

Le Capitaine n'abandonnait jamais son navire. Il étouffa le feu dans la cheminée et resta là, stoïque, torturé par sa blessure, tournant le dos à la porte d'entrée qui serait sans doute défoncée bientôt.

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