[RP] Un duel au Cloaque, quoi d'plus normal ?

Nakayama

Du fond de son trou sombre Nakayama avait-elle vu une hésitation? Il attendait quoi pour en finir? Elle le savait la Lézarde, une fois qu'on hésitait, on allait rarement au bout de la chose. Elle fit donc un pas en avant;

Achève-le 'sculo! Il a tué Scrat!

La Lézarde avait parlé fort, avec conviction. Il fallait réveiller ce pourquoi il était là.

Finis-en! T'es Le Vil lui c'qu'une râclure! Pire, de la vermine!

--Wasabi

Wasabi, lui aussi en voulait plus …

- Oui ! Vas-y mon gars, saigne le !!!!

Aussitôt imité par toute la fratrie …

- Oui ! Vas-y, saigne le !!!! Saigne le !!!!
- Oui ! Vas-y, saigne le !!!! Saigne le !!!!
- Oui ! Vas-y, saigne le !!!! Saigne le !!!!

Lymey

-Faites vos paris !
Les enchères avaient monté, l’ambiance aussi. La foule hurlait.

Après le coup de gong les deux hommes s’étaient élancés l’un contre l’autre.
Dans un brouillard Lymey avaient tout suivi jusqu’aux moindres détails, les yeux rougis.
Elle était restée tranquille, elle devait garder son sang froid.
Les deux corps s’étaient percutés avec une rare violence. Elle avait détourné la tête, légèrement écoeurée. Est-ce la boisson ou cette violence qui étalait à ses pieds ses couleurs crues .
Le sang lui rappelait les guirlandes de papier de soie écarlate. C'était beau le rouge ! La scène paraissait irréelle.
Quel contraste entre Esculo vainqueur tout rempli de vie et son compagnon gisant, terni.

Lentement , sans qu’elle s’en aperçoive, la foule ivre lui avait communiqué sa folie. Des gamins hilares se régalaient des coups, Lymey aussi .
Que lui était-il arrivé ?
Hypnotisée par le sang dans la poussière et sur les corps des adversaires , elle avait applaudi le spectacle, elle avait tourné son regard vers les yeux de Esculo, ces yeux là elle ne les oublierait jamais.

Peut être mourra t-elle aussi dans une embuscade, le corps noyé de poussière, une tache rouge comme une cerise s’agrandissant sous son sein !

Maintenant le brouhaha s’élevait , les spectateurs bouillaient d’impatience entre les rangées de torches.Lymey était trop heureuse de le voir vivant et vainqueur.

- Oui ! vas - y Esculo !

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Sunaomi

Errant seule comme à son habitude, accompagnée de son déboulement de personnalité et sa bouteille de saké, la besogneuse s’avance dans les quartiers pourris d’Oda.
Elle y a ses habitudes depuis qu’il a été envahi par des « lézards », les affaires étaient devenue plus florissantes mais la concurrence plus rude et ça ce n’était pas pour lui plaire.
Son épaule rencontre celle d’un passant et elle s’écroule contre le mur sale et rugueux. Elle peste, grommelle et se serre une autre rasade qui lui arrache la gorge et lui brule les lèvres.

Sunaomi, regarde sans conviction ce qu’il y a autour d’elle. De la lumière, des cris, il y avait de l’agitation..Vacillant comme une loque ivre, elle pose son coude sur le rebord de la fenêtre crasseuse, et essuie d’un geste lourd cette dernière pour y voir plus clair.

Hmmm, ça bouge la dedans. Pourquoi ne pas y aller...Doit bien y avoir des poches à vider et puis..on ne porte pas son attention à une ivrogne...plutôt les gueuses en kimono court qui intéressent les mâles farouches. J’vais être tranquille c’est sure et puis au moins, j’vais m’amuser un peu.... Ses mots dit à voix basse ne sont que pour elle, et sa bouteille...oui oui, elle parle seule.

Elle se pousse vers l’arrière pour se remettre droite, crache un truc qui lui grattait la gorge au sol et pousse la porte.
Fiouu !! Mais c’est qu’ils gueulent ces lourdauds...Ca résonne dans sa tête, ça l’agresse. Elle plisse ses yeux déjà bien...p’tits... et retrousse le nez avant de se diriger vers une place qui lui permettra d’observer le spectacle sans risquer de prendre un coup perdu.
Elle enserre le goulot de la bouteille pour ne pas qu’on la lui vole, range non élégamment les Kobans dans son sous vêtement intime...Aucun homme y avait foutu une main, ça n’allait pas commencer, puis elle mate le spectacle. Du sang, des coups, et une possible mise à mort.
Tout ce qu’elle aimait. Elle s’inspirait de ce genre de combat pour apprendre quelques coups, et s’en servir sur plus faibles qu’elles...là, il y avait du niveau.

Les gens parlent, braillent, et leur frénésie ne l’atteint pas. Impassible, saoule et épuisée par ces démonstrations trop extravagantes, Su observe et réfléchit.
Peut être était-ce l’occasion de s’en mettre plein les fouilles..tous sont distraits...
Elle boit encore un peu, et observe la scène...Le coup de grâce pourrait enfin lui permettre de voler quelques p’tites choses....

Paix à l'âme du possible perdant, qui part sa mort lui permettra de manger quelque chose de très consistant demain! (amen...)
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--Wasabi

Wasabi, qui avait remarqué comme une hésitation dans le comportement du lézard.

- Naannn … Dites moi pas qui va pas l’tuer !

Ses trois cousins, Masasuke, Masanaga et Nasatake, à l’unisson, même dans la déception …

- Naannn … Il va pas l’tuer ?
- Naannn … Il va pas l’tuer ?
- Naannn … Il va pas l’tuer ?

Wasabi, montrant du doigt.

- Nan, r’gardez … il s’tâte … il va pas l’tuer …

Les quatres cousins vauriens, de concert.

- Tue le !!! Tue le !!! Tue le !!!
- Tue le !!! Tue le !!! Tue le !!!
- Tue le !!! Tue le !!! Tue le !!!
- Tue le !!! Tue le !!! Tue le !!!

..

Esculo

Esculo se tâtait en effet.
Une fraction de seconde de trop, il avait planté son regard dans celui d'Ando.
Non pas que ca le gênait d'habitude. Mais il ne sait pourquoi, il ne su abattre son poignard cette fois malgré le désire évident de la foule d'assister à la mise à mort.

Il y avait quelque chose, une petite voix de raison, qui lui susurrait au fond de lui que cet homme pourrait encore accomplir de grandes choses pour le Lézard. Et puis il s'était battu avec honneur, courage et force.

Le reptile baissa son bras. Le silence ce fit. Les gens devaient être déçus.

Le vil jouait un jeu dangereux. Un Lézard marquant de la pitié pour un bûcheron. Ça ne pouvait pas être possible.
Ça ne pouvait pas exister.

Un mélange de colère d'avoir été aussi lâche et de sentiment d'avoir bien fait envahissait Esculo.
Il s'approcha de l'homme le plus proche dans le public, un des cousins de Wasabi, et lui mit une beigne de son bras valide qui envoya le vaurien valdinguer à terre.

Il y a pas à dire. Ça fait du bien. Et ca avait l'air de rassurer la foule qui se mit à rire.

Revenant près d'Ando, il lui dit ceci:

A partir de maintenant tu voueras ta vie aux Lézards. Tu seras leur serviteur. Et si tu t'avises un jour de marcher de travers, de nous trahir, alors tout le clan te pourchassera, tous les habitants du Cloaque auront droit de mort et de torture sur toi. Que les kamis en soient témoins.

Une vie pour une vie. Voilà le pacte qui fut établi par le jeune Lézard.

Esculo partit en bousculant les gens, tout son corps lui faisait mal, son bras gauche particulièrement. Seul le temps permettra de juger de sa décision de laisser la vie sauve à Ando.
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Sunaomi

La scène semble se calmer et pourtant les encouragements ne cessent de pleuvoir. Les yeux gris de Su observent attentivement ce « Esculo »,tiens elle pouvait au moins lui donner un nom à ce couard. Il n’allait pas le faire...La lâcheté était un vice que l’on se partage très facilement, elle en savait quelque chose.
Elle hausse les épaules, se détourne de ce spectacle, retenant toutefois que "tous les habitants du Cloaque auront droit de mort et de torture sur cet homme". Elle en faisait partit depuis sa naissance et comptait bien un jour mettre à exécution ces paroles.Enfin il y avait un larbin dans le Cloaque, un défouloir, un esclave. Rien de mieux pour les jours de grosse colère.

Elle boit une gorgée, sourit en voyant l’état miteux de ces deux combattants du dimanche incapable de se finir comme il se doit et peste intérieurement.
Ce n’est pas aujourd’hui, qu’elle pourra vider les poches d’un cadavre...
C’est pourtant là, que c’est vraiment des Kobans facile..Les morts au moins ça ne mord pas, ça se laisse vider de ses trésors sans un mot...
Et s’ils sont trop pourris, parfois convaincre un idiot de fouiller à sa place et le tuer en suite, lui permet d’éviter de se choper des maladies bien ennuyantes. Hé oui, même si les morts ne risquent pas de la ramener ça reste un sacré nid de maladies en tout genre...

Déçue, elle s’écarte pour ne pas se faire bousculer par quelques un de ces excités et va se trouver une place où elle pourrait être seule et peinarde.
Saké en main, elle boit encore quelques goutes et se gratte la tignasse. Il faudrait qu’elle les lave au moins un jour toutes les deux semaines, cela ne lui ferait pas de mal surtout que là... ça lui démange entièrement le crâne.

Soudain,un de ses poisseux s’avance vers elle. Sans un mot, elle lui lance un regard froid, cache sa bouteille, "son précieux", et relève un peu sa lèvre comme pour montrer des canines tranchantes.
Point découragé, il continue de la fixer et essaye de glisser sa main vers sa bouteille de saké avec un regard lubrique. Elle connaissait bien ce regard, pour l’avoir eut bien des fois en dévorant des yeux une bouteille d’alcool bien vieille et corsée...Il la voulait c’était une évidence !

Il ne lui en fallait pas plus pour que la besogneuse lui lance un coup de poing fracassant dans la gorge, appréciant alors ces quelques gazouillis qui s’échappe de sa gorge ainsi que ce crachat de sang qui s’étale sur son propre visage...
Toujours sereine et impassible elle pousse sa trogne loin de sa bouteille, profitant de son état encore vaseux et le laisse s’écrouler au sol pour reprendre son souffle. Un petit coup de pied dans l'arrière train et il s'éloigne enfin d'elle et de sa table.
D’un geste indifférent elle essuie le crachat rouge sur sa joue et continue de boire paisiblement...

Règle numéro 2, après son dicton japonais préféré ("chacun sa merde"): Ne jamais espérer voler, toucher ou effleurer du bout des doigts, son unique bouteille de Saké....
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Ando

L’hémorragie à la cuisse était importante et Ando, peu à peu, sentait sa vie le quitter. Son sang l’abandonnait lâchement, puisant dans sa fuite toute son énergie. L’esprit de plus en plus embrumé, il pu tout de même discerner le message de son adversaire.

Ainsi il se voyait à présent affilié au Lézard, ce qui, depuis Géro, avait toujours été son objectif. Pourtant, jamais il n’avait envisagé ça de la sorte. Un serviteur, il ne serait rien d’autre qu’un vulgaire serviteur, quelle déception. Cette idée se mit à résonner en lui telle une malédiction …

Ses paupières se refermèrent, puis il s’étala sur lui-même, à plat ventre, sans connaissances, ses lèvres allant mordre cet impitoyable sable aujourd’hui rougit de son propre sang …

Pendant les quelques millièmes de secondes que dura sa chute, au moment même où il s’évanouissait, il était pourtant parvenu à prendre une importante décision. Jamais plus en ce monde il ne se ferait appeler Ando …

Un duel au Cloaque, quoi d'plus normal ?

Esculo

["Aux Fières Raclures", Le Cloaque]

La soirée avait si bien commencée pour Esculo.
Le saké coulait à flot, les jolies filles rigolaient de ses blagues -sauf une, la même que d'habitude, mais un jour il l'aurait cette Ria, il l'aurait-, les hommes payaient des tournées, signe de rentrée financière, et Kuan faisait encore des pitreries.

Bref, une soirée agréable jusque là.
C'est à ce moment que tout capota et que l'ambiance s'assombrit.

Un homme entra. Cet homme, Esculo le connaissait et ses premiers mots à son égard furent :

Ando ! Assassin !

D'un bond il se leva et se rua en bousculant tout qui se mettait sur son passage vers celui qui avait tué un des Lézards, un de ses frères du clan, et dont il avait cherché la trace de nombreux jours.
Personne n'avait prévu cette réaction brusque, pas même le rejeton de Mama Kasuga.

Surpris, celui-ci encaissa le coup de boule d'Esculo et s'effondra à terre avec le Lézard emporté dans son élan.
Roulant sur le planché sous le regard interloqué des clients présents, les deux hommes cherchaient à se cogner mais ils étaient bien trop proches pour se faire vraiment mal.

C'est un coup de genoux dans les parties faibles d'Esculo qui débloqua la situation. Profitant de son avantage, Ando écrasa son poing sur le si beau nez du jeune Lézard qui fit un bruit qui ne laissait rien présager de bon pour son avenir.

Le visage ensanglanté, Le Vil se roulait à terre, encaissant les coups de pieds dans les côtes en gémissant.
Jusqu'à ce qu'il arrive à arrêter les assauts répétées de son adversaire en agrippant une jambe et en parvenant à le déséquilibrer.
Relevé plus promptement qu'Ando, il prit une lame qui trainait et s'apprêtait à frapper.

Quelqu'un arrêta son bras alors qu'il avait commencé sa courbe meurtrière.
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Amaya.

Harassée par sa journée, Amaya se laissait vivre, bercée par le doux brouhaha que les hôtes de la gargote entretenaient.
Elle se sentait bien. Il faisait chaud.

Soudain une bousculade, des éclats de voix, puis ce goût douçâtre et ferreux au bord des lèvres quand elle y passa la langue... Un instant elle crut s'être mordue. Mais non, ce n'était pas son sang !

Elle entrouvrit les yeux au moment où une lame brillante accrocha son regard. D'un geste sec elle arrêta le bras qui la tenait.

Kuan ! Depuis quand embroche-t-on les crottes de nez de cette manière ?

Très vite elle se reprit lorsqu'elle se rendit compte que la crotte de nez en question semblait en bien mauvaise posture et que le moutard s'était fait la tête du Vil, artistiquement déstructurée.

Esculo, je suis persuadée que tu as de bonnes raison mais tu ne crois pas que vous pourriez faire ça ailleurs ?
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"comment dire et comment taire ?"

Ando

Ando ! Assassin !

Quel accueil pour celui qui venait en « ami » et se faisait une joie d’avoir enfin trouvé ces fameux lézards.

Que pouvait bien avoir à lui reprocher cet Esculo, qu’il n’avait rencontré qu’une seule fois, et très brièvement ?

Pourtant, avant même d’avoir reçu le premier coup, il avait déjà une bonne idée sur la réponse à cette question. Il avait bien enlevé une vie lors de sa dernière visite à Kiyosu, ici même, dans la ruelle, derrière cette même taverne …

Pour ce qui est de l’altercation, il laissa ses reflexes et son habileté au combat parler pour lui … même si, sans la jeune fille, cela lui aurait probablement coûté la vie.

Esculo, je suis persuadée que tu as de bonnes raison mais tu ne crois pas que vous pourriez faire ça ailleurs ?

Ando esquissa un rictus devant le nez ensanglanté de son adversaire.

Que t’arrive t-il l’ami ? Tu étais nettement plus amical la dernière fois à Géro … A moins qu’ce type d’accueil ne soit une tradition de ton clan …

Il s’empara d’une tasse au hasard sur la table, et la vida d’un trait.

A moins que … Cette soudaine agressivité n’ait un quelconque lien avec l’ancien taulier de ce trou à rat … Si c’est le cas, oui je l’ai tué ce pourri … J’y ai été contraint mais sache que ... jamais je n’ai regretté ce geste …

Sa respiration retrouvant peu à peu sa cadence normale, d’un rapide mouvement circulaire de la tête, il détailla la pièce ainsi que les personnes présentes.

Des femmes surtout, le tout agrémenté d’un pochtron roupillant dans un coin et d’un gamin haut comme trois pommes … Pas de quoi perdre la face ...

Esculo

Espèce de...

Si Amaya n'avait pas retenu son bras, Esculo se serait de nouveau précipité vers Ando.

Tu oses te montrer ici, dans le quartier du Lézard, après avoir tué l'un des nôtres ?

Le jeune homme cracha en direction de son adversaire.

Tu mérites milles fois la mort dans d'atroces souffrances pour ca.

Il dégagea avec force son bras de l'emprise de la jeune femme.

Mais tu ne mourras pas ici. Non ! Je ne te ferais pas l'honneur de te tuer devant si peu de gens.

Le Lézard pointa un de ses doigts libres en direction du fils de Mama Kasuga.

Tes entrailles saliront le sable d'un dojo, tes larmes de souffrance et tes cris suppliants s'inscriront dans les mémoires, pour le plaisir de mon clan et des habitants du Cloaque.

Il planta son poignard sur la table à coté.

Je te défie dans un combat à mort, pour que tous puissent voir ta fin. Tu deviendras "Ando le misérable".

Il s'arrêta quelques secondes, un silence inhabituel avait gagné le lieu.

Vendredi, lorsque la lune aura pris la place du soleil, va au Dojo avec tes armes.

Après ses paroles, Esculo se détourna du fils Kasuga et se dirigea dans un coin sombre. Il ne chercha même pas à arrêter le saignement continu de son nez. Son bras tremblait, il devait calmer sa colère.
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Morgtaur

Morgtaur, présent dans la gargotte lors des faits, était raidi depuis le début de la conversation, les doigts crispés sur le manche trop neuf de sa hache.

Il ne connaissait pas le nouveau venu mais pensait avoir plus ou moins compris la situation. Il resta bouche close et observa, à peine distrait par Kuan qui faisait le pitre, comme à son habitude, avec différents fluides et objets naseaux.

Le Duel avait été déclaré, et le combat allait promettre. Le Lézard affronterait l'homme avec toutes les forces de la vengeance.

Morgtaur frissonna. Il n'était pas habitué aux effusions de sang, et n'avait lui mené aucun duel.

Vendredi allait être pourpre.

Lymey

Lymey était dans le débit de boisson dans le quartier du cloaque, depuis le début de l’altercation.
L’odeur de bois qui brûlait et de la nourriture en train de cuire emplissait l’air.
Les corbeaux qui tournoyaient dehors ressemblaient à des cendres noires qui s’envolaient des flammes. Tous le monde était là gorgé de saké et buvait à un rythme rapide et régulier.
Les blagues et les rires fusaient .

Quand le défi à mort fut prononcé , elle devint livide, serra son bâton au point d’en avoir les jointures des doigts bleuies et se mordit la lèvre jusqu’au sang ,ravalant sa salive péniblement.
Ses yeux flamboyaient, une sensation féroce l’envahit …

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Ando

Finalement le duel avait été reporté d’un jour et c’est le cœur et l’esprit serein que Sunnuke se présenta au dojo.

Il avait tué un homme dont il ne connaissait pas l’appartenance au clan des lézards mais, comme il l’avait affirmé, il l’avait fait pour protéger sa famille et pour se protéger lui-même et il ne regrettait absolument rien.

Son regard plongea dans celui de son adversaire et ses phalanges se crispèrent sur son arme, un vulgaire gourdin.

Il était à présent près à vaincre … ou à périr en homme …

Esculo

Le jour du duel était arrivé.

Esculo avait passé ses dernières heures à aiguiser ses lames, le geste résigné.
Après avoir passé une dernière fois son doigt sur le tranchant de chaque dagues, il se dirigea vers le Dojo.
La lumière du soleil avait laissé la place à celle de la lune.

Sur la route il pensa à sa sœur, au clan, au Cloaque et à d'autres futilités telle que savoir qui s'occuperait de sa gargote si il venait à mourir, ou encore qui viendrait le voir ce soir.

Quelques minutes de marche plus tard, il arrivait au Dojo. C'était une place comme les autres, même pas grande, au centre de laquelle il y avait un cercle de sable avec des torches allumées pour délimiter la zone et éclairer les combattants.

Des gens étaient déjà là. Le mot avait circulé. Il y avait un combat à mort à Kiyosu qui impliquait un Lézard. Il ne fallait pas rater ca.

Le Lézard justement alla se placer au centre. Son adversaire était déjà présent et l'attendait avec un gourdin.

Immédiatement leurs regardes se croisèrent.

Esculo n'avait pas peur. Il avait déjà connu tellement de bagarres avec des morts à la clé.
Mais il avait une appréhension pour ce duel.
Ando n'avait pas l'air d'être n'importe qui, il suffisait de voir son regard, de voir ses muscles fins et si bien proportionnés.

Peu importe, Esculo chassa ses pensées, il devait maintenant se battre pour venger la mort d'un frère.

Il sortit ses dagues et se mit en position, prêt à lutter jusqu'à la mort.
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Nakayama

Nakayama aussi n'était pas loin. Elle s'était trouvé un coin d'ombre et attendait, silencieuse.

Un duel... N'était-ce pas pour les gens de la haute ça? Les grandes familles et tout. Pour défendre l'honneur de leur prétendue pucelle? Quoi qu'il en soit, Esculo y tenait et La Lézarde ne pouvait être contre. Elle aussi, elle aimait bien ce Scratt.

Allait-il y avoir une fois de plus un autre Lézard à venger en ce jour? 'sculo semblait avoir les yeux clairs...

Ando

Le gong retentit et Ando fut le premier à réagir. Il se jeta sur son adversaire en brandissant exagérément les bras en l’air. Esculo tomba dans le piège et, lorsque par reflexe il leva les yeux vers la menace, le gourdin redescendit en trombe pour venir lourdement s’écraser sur son genou …

Un rictus de satisfaction se dessina sur les lèvres du bucheron. Il était parvenu à porter le premier coup, ce qui lui accordait un gros avantage pour la suite du combat.

Profitant du léger vacillement de son adversaire, il fonça sur lui tel un requin fondant sur sa proie …

--Wasabi

Un duel au dojo !

- Clakclakclakclakclakclakclakclakclakkk !!!!!!!!
- Clakclakclakclakclakclakclakclakclakkk !!!!!!!!
- Clakclakclakclakclakclakclakclakclakkk !!!!!!!!
- Clakclakclakclakclakclakclakclakclakkk !!!!!!!!

Bien sûr, pour rien au monde Wasabi et sa clique de cousins vauriens n’auraient loupé ça. Ils étaient là, au premier rang, prenant, comme à leur habitude, bruyamment parti pour le lézard. Bien qu'ils soient ennemis jurés, le Cloaque passait toujours avant tout pour le clan des « Sales Tronches de Rat » …

Tout les quatre exprimèrent ensemble leur déception quand, au coup de gong, ce fut l’autre qui prit immédiatement le dessus.

- Oooooooooooooooohhhhh …
- Oooooooooooooooohhhhh …
- Oooooooooooooooohhhhh …
- Oooooooooooooooohhhhh …

Suivit d’une salve simultané d’encouragements en faveur d’Esculo …

- Vas-y mon gars !!! R’prend toi !!!

- Tue le !!! Tue le !!!
- Tue le !!! Tue le !!!
- Tue le !!! Tue le !!!
- Tue le !!! Tue le !!!

Amaya.

Amaya était présente.
Elle avait promis.
De toute façon elle n’avait pas grand chose d’autre à faire ce jour là.

Comment ça pas grand-chose à faire ? Bon d’accord, toutes les excuses étaient bonnes pour remettre à plus tard.

Depuis son séjour au Sô, elle était devenue très inventive quant à l’utilisation du coton, le rendant suffisamment coupant pour immobiliser son adversaire si besoin s’en faisait sentir. Pour ce faire, jouant les apprentis sorciers, elle l’avait trempé dans une mixture faite de verre pilé et d’amidon de riz (eh oui elle s’employait aussi à réduire la surproduction céréalière) dans des proportions qui manquaient encore de précision mais qu’elle continuait sans relâche à affiner au prix de nombreuses estafilades sur les mains.
Elle avait aussi amélioré sa technique de pêche en bord de lac avec un fil enduit de bougie fondue.
C’est ce fil, lissé avec les doigts afin d’obtenir une épaisseur constante, qu’elle avait emporté avec elle, dans un nécessaire à couture, au Dojo.

Ils se faisaient face : Ando avec son gourdin, le Vil avec ses dagues.
Elle se pencha pour mieux voir. Ses dagues ? Mais qu’avait-il fait de son katana, qu’hier encore il arborait fièrement ?
Un moment d’inattention. Elle n’aurait pas dû quitter des yeux Esculo. Déjà il vacillait.

Allez relève-toi ! lançait son regard. Un coup dans les rotules, ce n’est rien à côté de ce que ton nez a pris l’autre soir !
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"comment dire et comment taire ?"

Esculo

Son regard se posa d'abord sur Lymey la fleur de Lotus, la douce, aux formes si généreuses, puis sur Nakayama, toujours dans l'ombre, il y avait quelque chose de sensuelle dans la froideur qu'elle avait l'habitude d'afficher, ses yeux se posèrent enfin sur Amaya, celle qui sent bon, celle dont l'air lunatique lui donnait un genre si charmant. Toutes les trois jolies, toutes les trois lézardes.
Esculo n'avait même pas entendu le gong signalant le début du combat.

Et sa sœur l'avait prévenu..."Un jour ca te jouera des tours".

Évidement fallait que ca tombe dans un combat à mort.
Un coup avait été donné sur son genoux, ce qui lui fit perdre l'équilibre. Ça commençait bien.

Son adversaire était résigné...lui aussi.

Ando fonçait vers lui comme une brute, par instinct Esculo réussit à éviter le coup par un bon sur le coté. Des brutes, il avait déjà eu à en combattre, même soul.
Le Lézard en profita pour donner un coup de genoux dans le ventre d'Ando à son passage suivi directement d'un coup de dague visant la tête.
Mais cette tête justement, parvint à éviter la lame et Esculo ne fit que l'érafler, rien de bien méchant, mais les premières gouttes de sangs apparurent. Ce qui fit beugler le public.

Profitant de son avantage, le jeune homme donna un coups de tête à l'assassin de Scrat qui se retrouva à terre. Esculo lui lança :

Ton nez n'est pas encore cassé, mais ca viendra.

Sauf qu'Ando, il avait pas dit son dernier mot et le gourdin décrivit une courbe qui finit sa course dans les jambes d'Esculo. Celui-ci se retrouva donc lui aussi le corps allongé sur le sable.
Mais cette fois, c'est Ando qui avait été le plus rapide à se relever et massacrait à coups de gourdin le corps du jeune Lézard.

Que faire ? Les coups pleuvaient, il ne parvenait pas à se relever, son bras particulièrement était meurtri par les assauts répétés d'Ando.

Tentant le tout pour le tout, Esculo donna un coup de dague direction des jambes de son ennemi.
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Ando

Ando frappait et frappait, puis frappait encore … Il la tenait sa victoire.

Quand soudainement, une brulure d’une intensité insoutenable vint lui mordre la cuisse, lui soutirant un hurlement horrible.

AAAAAAAAAhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!!

Le bref coup d’œil, qu’il accorda ensuite à sa blessure, permit à son adversaire de retourner la situation et le manche de la dague vint lui percuter la mâchoire, un coup violent, qui le propulsa à nouveau sur le sable à présent teinté de larges tâches écarlates …

Déjà le lézard se relevait, le bucheron, toujours le cul par terre, mit toute sa force dans le coup suivant qui, sûrement, serait sa dernière chance. Son gourdin entama une nouvelle courbe, très large, avant de revenir s’écraser sur le visage déjà meurtrit de son adversaire … Peut être une nouvelle fois sur son nez … Il n’était pas bien sûr …

Ando voulu alors se relever mais, quand il se retrouva à quatre pattes, sa jambe droite refusa obstinément de lui obéir. Un rapide coup d’œil vers Esculo lui appris que lui, était déjà parvenu à se redresser …

Kuso …

Pensa t-il dans une grimace trahissant sa souffrance et sa résignation …

Esculo

Son nez avait recommencé à saigner...et pas qu'un peu.

Il était déjà tout mou avant, qu'est-ce que ca allait donner maintenant ?
En tout cas, de l'extérieur, il devait pas être joli joli le Lézard, le visage plus rouge que jaune.

Il avait mal partout mais tenait encore debout, sans trop savoir comment. Ando lui, était à terre, dans l'incapacité de se relever.

Esculo en profita et commença à frapper. Il était pris par la frénésie du combat, ne réfléchissait plus qu'à donner des coups pour ne pas en recevoir, coups qui devenaient de plus en plus maladroits avec la fatigue et la perte de sang. Finalement, il ramassa une de ses dagues qu'il avait perdu dans le combat et frappa de nouveau au visage déjà bien amoché d'Ando, laissant une balafre assez profonde sur la joue du bûcheron, une marque à vie...vie qui ne durerait pas longtemps.

Le fiston de Mama Kasuga était vaincu et s'écroula à terre.

De la buée s'échappait de la bouche d'Esculo à un rythme rapide et régulier.

C'était l'heure ou il devait donner le coups de grâce, ou il devait tuer le tueur.
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