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[RP - Libre] Shirabyôshi : Les Premičres Fleurs.

Kazushi
Elle lui avait demander si il la voulait...comment ça s'il la voulait ? Et ça changerait quoi s'il la voulait.
Il regarda la matrone dans les yeux et se perdit dans sa réflexion...longtemps qu'il était seul, brisé et déchiré par la perte horrible amour qu'il ne retrouverait qu'une fois dans l'au delà...mais cette femme...

Elle était si belle, une beauté troublante, hypnotique...fatale...était il tombé dans son piège ? S'il avait demandé qui elle était c'est que c'était le cas.

Elle lui parla de son rang mais qu'en savait elle ? Il avait pour habitude de s'habiller simplement et sobrement...des vêtements amples et pratiques en cas de combats surprise comme il en avait souvent vu au cour de sa vie de bushi et de général accompli.


Masamune...

Il ne l'avait pas prononcé fort mais l'ombre d'un homme en armure apparut alors derrière lui, une ombre massive, protectrice.

Le coffret dans le palanquin.

- Bien Miyamoto sama.

Il s'esquiva et revint quelques secondes plus tard avec un petit coffret de bois puis il s'inclina devant Kazushi, faisant toucher le sol à son front et lui tendit l'objet.
Le seigneur s'en saisit et ajouta :


Merci, tu peux te retirer.

Il hocha silencieusement du chef et se retira sans bruit.
Le Miyamoto se retourna alors et regarda la matrone pour dire :


Oui je la veux, voici la somme de trois étalons Impériaux, des destriers...

Il lui mit le coffret en main et la regarda avant de s'incliner pour sortir.

[Le lendemain à midi]

Kazushi était là, il s'était lavé aux bassins du domaine Miyamoto et était peigné de frais.
Il entra donc à nouveau et s'annonça, puis son hôtesse le pria de la suivre et il s'exécuta donc...

_________________

--Sensu_no_desir




    Première Fleur...

    Je ne suis ni un oiseau, ni un joli soleil, pas même un arc-en-ciel. Je suis une Fleur mais pas de celle que l’on cueille aux bords des chemins, pas de celles au lourd parfum. Je ne demeure par près d’un chemin mais sur l’eau, je ne me parfume que de la fraicheur et l’on ne me cueille que de baisers. Je suis la Première… Et plus encore, je me servirai de toi pour devenir la Première des premières. Il n’y a en moi ni niaiserie, ni saveurs amères. Je suis un fruit de la nature et je me pars de verdure pour que tu trouve en moi, le plus primitif des désirs. Un fruit croquant, juteux et frais dans un pays chaud. Fleur non point cueilli qui déjà sait ce qu’elle veut, comment elle le veut, à quelle température et de quelle taille. Un Innocent petit délice qui saura profiter de son ignorance pour capturer ton cœur mais surtout pour vider tes poches.

    Mes pieds nues frottent en va et vient ennuyeux le parquet. Adossée au mur, j’attends. Il paraît qu’un homme va être grandement reçu dans les appartements de la Keiko. Un homme qui, dans mon ennui, ne m'avait pas sauté aux yeux hier au soir. Pourquoi ? Mais parce que cette idiote de Tayu avait fait sa belle et lui avait bouché la vue sur l’avenue ! Comment était-il ? Qui était-il ? Je l’espère fort… Puissant et… Riche. Mais ça, je n’en doute pas vu les yeux brillant de Haha quand elle parlait de l’inconnu. Et même s’il ne me plait pas… Je tenterai d’obtenir son attention quelques jours, juste lui chanter quelques mélodies romantiques et lui murmurer quelques mots d’amour sans le laisser poser un doigt sur moi… Juste pour l’enrager, lui voler son précieux Seigneur.

    Qui veut de moi ?! Venez tous ! En nombre, oui. Payez, déboursez ! Je serai bientôt vendue. Beaucoup d’hommes me rencontreront, je serai prisée, aimée et absolument détestée. Mais… Je saurai choisir mon mâle pour ma Première Foi, quoi qu’en dise Haha ! Je ferai en sorte que ce soit celui que je désir et découragerai les autres après deux trois rendez-vous chèrement conclu et soit disant plein de promesses. « Oui, je serez à vous. Evidement ! Venez encore demain, s’il vous plait… Je ne pourrai pas accorder mon temps à un autre que vous. Ne me laissez pas… » Tout ça entre deux danses. Et d’ailleurs, je suis peut-être rêveuse et quelque peu naïve mais… J’aspire aussi à un amour caché, un petit trésor rien qu’a moi. Où les mots deviendront : « Prends-moi… Encore… Ne t’éloigne pas ! Reviens… Enserre-moi, aimez-moi mon Seigneur, entière… »

    Dans une envie folle, une appréhension de ce futur si agréable, je glisse sur le sol en un tournoiement de soie jusqu’à ce que des bruits et des éclats de voix me fassent arrêter net. Vite, vite ! Je m’arrange. Quoi que… Les hommes aiment les filles aux allures libertines, se fichant du monde dans lequel beaucoup de femmes se configurent. Ne mentez pas, vous en avez peur mais vous adorez ! Et moi, je suis libre ! Je n’ai pas d’aile, je ne suis pas colombe, vous me détesterez de ce que je vous échappe, de ce que je ne vous aime ou tout simplement ne me supporterez. Que peu d’amant favorable j’aurai, je le sais. Mais beaucoup d’idiots voudront me tenter, un ou deux seulement sauront me charmer… Donc me voici, prenant le couloir à Ta rencontre… Lentement, le regard distraitement tourné vers les jardins. Je te sens venir de loin…

    Et lentement je détourne le regard, passant à quelques centimètres de toi, je croise le tien. Maître Miyamoto no Kazushi… Ton nom m’est délivré par la servante qui te mène vers mon ennemie. Kazushi… Me prendriez-vous toute entière contre votre corps? Mes yeux s’abaissent sur son torse large et musclé, puis détail sans retenue aucune ses trais comme taillés dans la pierre et à nouveau son regard alors qu’il me dépasse. Une pensée ? Je le lui ravirai ! Tôt ou tard il sera mien, c’est ma langue qui se promènera sur ce corps brutal et ce regard si franc et à la plus pure bonté ne me quittera plus. Dans cette attente je continu mon chemin jusqu’aux appartements plus petits et plus chauds de ma Délicieuse Voluptae. Je lui avais promit ce soir, mais je lui ferai la surprise de la prendre le jour. Ce Miyamoto m’a mise en appétit…


____________________________
--Keiko.




Côté gauche sur côté droit, tu laces ton kimono. Vermeil aux lèvres, ça te vas bien au teint. Avec langueur tu défais tes cheveux pour les recoiffer une nouvelle fois, encore, c'est si long à chaque essai mais tu ne peux te permettre de te présenter mal parée.
Finalement tu préfèreras le Haori vert, pourtant, comme couleur, tu trouves qu'il y a mieux, mais celui de cette veste de soie te plait, les motifs prétentieux aussi.

Les pas trainent donc jusqu'au couloir qui donne sur la cour, les autres fleurs se précipitent jusqu'à l'étalage, celui Diurne. Haha t'as dis la veille qu'un client te voulait, toi. Celui de l'oeillade. Tu t'en souviens, tu ne l'as pas raté, son image te suis partout, tu le veux, et ce que tu veux, tu l'as.
Les Kamuro te suive de près, deux petites choses aux Obi semblable au tiens.
N'est-ce pas à cela qu'on reconnaît les élèves de la plus belle des fleurs ? Celle prisée et courtiser par tous, il parait que certaines filles t'arrivent à l'orteil mais jamais elle n'en dépasse la cheville, ravissante d'ailleurs.

Les mirettes arrivent au niveau d'une autre fleur, plus fade tu en es certaine. Tu lèves le menton en signe de dédain, n'ayant pu voir le spectacle qu'elle a donné à celui qui sera le tien, si tu le décides.
Tu arrives aux panneaux qui te sépares de l'homme, les prunelles cherchent une ombre qui pourrait confirmer tes espoirs mais celle-ci ne t'indique rien.
Alors tu te redresse, fière, les bras croisés sous le obi, haute en couleur et pas seulement, et tu lâche de ta voix la plus douce ce que le protocole impose, ce qui fait de cette maison un endroit si mystérieux:


Puis-je entrer ?

Bien sur que si tu veux, tu entres. Est-ce qu'un jour seulement un homme oserait te refuser ?
D'un signe de main les kamuro sont chassées après une courte révérence au seigneur.
Alors tu vas prendre place à ses côtés et, lentement tu t'avances pour finalement t'assoir avec soin. Se montrer, mais pas trop, être gracieuse à satiété et plus encore, humble dans ce menton qui reste baissé.
Attendre qu'il parle.




--Voluptae_no_charm




    La soirée passe, puis la nuit, et enfin les shirabiyoshi se lèvent et retournent cacher leurs corps aux irréelles formes derrière leurs paravents. Sensu s'est éclipsée, mais nulle inquiétude, elle reviendra vite. La séparation fait partie de leur travail après tout.

    Voluptae nettoie donc avec tranquillité le maquillage sur son visage. Le masque immaculé glissa sur ses joues pour finir dans une vasque de porcelaine si fine que l'on voyait le niveau du liquide au travers à la lueur d'une bougie. Le rouge écarlate quitta ses lèvres et le khôl ébène disparut de ses paupières pour les laisser propres et fraîches. Enfin, la peau de la jeune femme pouvait respirer de nouveau.

    Elle délaissa alors l'eau pour s'agenouiller au sol, sur un tatami. Voluptae dénoua lentement le obi d'un rose tendre qui lui ceignait les hanches et à peine avait-il rejoint le sol que son kimono pourpre le rejoint. Ainsi dénudée, la jeune femme détacha ses longs cheveux de jais. Elle les balança par dessus son épaule et, à l'aide d'un petit peigne en argent, entreprit de démêler les terribles noeuds qui ne manquaient jamais d'apparaître. La complexité des coiffures les mettait à l'épreuve et il fallait un entretien quotidien pour qu'ils restent soyeux et brillants. Les noeuds disparus, la nippone appliqua avec soin l'huile de camomille qui nourrirait les douces excroissances, puis ses cheveux retombèrent dans son dos, venant chatouiller le bas de sa chute de rein.

    Ses yeux se fermèrent alors pour une courte méditation avant le sommeil. Jamais Voluptae n'oubliait de remercier les kamis pour l'existence qu'ils lui avaient offert. Certains n'en auraient pas voulu, d'autres auraient été heureux d'être à sa place. Elle, en tout cas, était épanouie dans cette position. Le silence emporta ses murmures à peine audibles. Plus loin, elle entendait quelques filles se chamailler, sans doute les plus jeunes, et d'autres chuchoter des calomnies, sans doute les plus amères. Mais derrière le paravent de Voluptae, seul le Harae no Kotoba résonnait, de la voix douce de la shirabiyoshi :

    « Kakemakumo kashikoki izanagino ohkami tsukushi no himuka no tachibanaodo no awagihara ni misogitaharai shi toki ni narimaseru haraedo no ohkami tachi moro moro no magagoto kegare aramu o ba harai tamai kiyome tamai to mohsu koto to kikoshi mese to kashikomi mo mohsu.* »

    *Humblement, j’approche le kami par la prière
    Notre grand ancêtre kami Izanagi no Okami
    A pratiqué le misogi dans le lieu Ahagihara de Odo, dans la riviere Tachibana de Himuka
    A Tsukushi dans le pays ancien,
    Là tout son être fut nettoyé par de nombreux grands kamis de la purification
    Je demande humblement au kami de me nettoyer de toutes mes impuretés
    Qu’elles soient à l’intérieur de moi, dans mes relations avec les autres, et entre moi et la grande nature
    Entend ces modestes paroles
    Avec humilité et révérence, je prononce cette prière.

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--Sensu_no_desir




    Je …

    Je …

    Je veux…

    Veux…

    Souffler sur ta nuque. Dans l’ombre. Approcher. Frôler. Mes lèvres écrasées sur ta peau.

    Mon pied nu se glissa dans l’embrasure de la porte coulissante. Pied qui par la lumière dorée de la chambre, se teinta de brun et remonta sur ma cheville. J’entre… Es-tu là ? Jeune fille qui par ta beauté me comble de désirs… Mon corps se faufile, s'avance jusqu'à elle dans un bruissement de kimono. J'hésite… me rapproche discrète sans qu’elle n’entende mes pas feutrés. Chatte, au regard ébène. Viens glisser ta main sur ma chaire frissonnante. Le long d’un corps se hérissant, suivant cette main léchant mon dos…

    J’ai…

    Soif…

    De…

    Mains envieuses, je l’attrape soudainement par les deux jambes et la ramène vivement sur moi. Voluptae No Charm, toi qui ouvre des yeux surpris mais… Je prends ses lèvres avant qu’un cri ne s’en échappe. Abandonne les Kami, viens plutôt me prier de caresses. Ses jambes passées au dessus des miennes, toutes deux assises, ses cuisses empoignées par mes doigts exigeants, je les fais remonter doucereusement le long de sa chaire de soie… J’enveloppe ses fesses et la plaque contre mon bassin!

    Viens…

    Là…

    Plus proche !

    « Soyeuse… Soyeuse Délicieuse… »

    Un soupir et ma main contourne sa nuque pour la dégager de sa chevelure et l’y baiser. Embrasser... Ma langue vint rapidement accompagner les pulpeuses lascives, pour en retirer des siennes, des soupirs qui éveillent le creux de mes reins. Petits pas… Petit pas… Mes doigts montent le long de son dos, en légers touchés pour ensuite permettre à ma paume de redescendre suivant la chute et l’ondulation toute féminine. Feu que je sens s'allumer. Foyer qui embrasse nos bassins. Ceux-ci se lèchent par vague allant et venant. Et ses mains ne sont pas en reste, elles se sont glissées… Emparées… Plus coquines que les miennes.

    « Han… »

    Plainte, gorge déployée. Continue… Je la sens qui souhaite me rendre égale à elle-même. Me dénuder et me toucher... Je la veut ici... Là... Je suis gracieusement chaude et parfaitement prête à tous les jeux. Splendeur de deux silhouettes qui se touchent. Cela faisait longtemps. Qu’elle est belle. Œil de biche… J’en viens à croquer une de ses lèvres. Je fais pénétrer mes doigts dans sa chevelure, l’obligeant à pencher sa tête en arrière. Sillons… Ma langue trace son chemin avant d’allonger ma Délicieuse avec délicatesse au milieu des soies.

    Je roule sur le dos à son coté, un sourire taquin d’abord. Puis un rire qui soulève et creuse mon corps. Poitrine fière, orgueilleuse... Je lui lance un regard, mordille ma lèvre, suce un de mes doigts… Ris encore. A toi de jouer ma belle. Embrasse-moi, belle Délicieuse qui m’offre une partie de l’inconnu que je recherche. Serait-ce mieux dans les bras d’un homme ? Quand je suis près de toi… Je ne le crois plus et oublis mes secrètes envies de découvertes. Viens maintenant et… Empare-toi de moi.


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--Voluptae_no_charm




Ce fut d'abord une souffle, un effleurement. Sensu s'était glissée près de moi sans que je m'y attende. Un doux sourire étira mes lèvres et je levais mes doigts pour suivre avec une lenteur calculée son échine. Tout doucement, j'attends le creux de ses reins. Je sens qu'elle se cambre sous ma main. Une si simple caresse comme celle-ci réveillerait-elle déjà ses insatiables envies ? Que dis-je ! ... Besoins.

Alors que je m'apprête à la taquiner à ce propos, sourire déjà accroché au coin des lèvres, la voilà qui me surprend à nouveau. Une fois de plus, je me retrouve prise au dépourvu face à elle. Des yeux écarquillés par la stupeur, une bouche qui s'ouvre déjà pour manifester mon émotion, mais non, elle prend les commandes et m'en empêche avec une douce brusquerie.

Une commune chaleur commence alors à s'emparer de moi. Un frisson me parcourt le corps, s'élevant du bassin pour me faire vibrer tout entière. Ses doigts impatients et sa bouche gourmande n'y sont sûrement pas pour rien. Pour quelques instants, je suis la victime impuissante face à l'assaut d'un chasseur redoutable.

Mais une fois revenue de ma première stupéfaction, me voilà prête à lui rendre la pareille. Mes mains glissent, glissent sur ce corps à la peau soyeuse, incroyablement douce, glissent sous le kimono superflu, l'en dénudant avec aisance.

« Ma douce insatiable. Toujours, tu me surprendras. »

Son corps toujours en mouvement fait naître des sensations chaque fois plus exquises. Merveilleuses ondulations, divines courbes qu'il me faut posséder. Une impatience terrible fait tomber mes doigts sur ses cuisses. Ils effleurent ses tendres chaires avec lascivité, demandent la permission d'y accéder. Mon souffle à son oreille appuie la demande avec insistance. Mais Sensu m'interdit l'approche, faisant basculer ma tête en arrière et dévoilant par la même ma gorge fraîche à ses cruelles provocations. Sur un simple mot, je peux devenir son objet. Que pourrais-je lui refuser alors que je suis, plus que n'importe quel homme, à sa merci ?

Mon dos rencontre les tissus de soies étendus sur le tatami, vêtements laissés éparses ou linges de nuit. Puis elle me laisse à nouveau, faisant bondir mon coeur dans ma poitrine. Elle me domine entièrement, s'amusant de mon désarroi et me provoquant à la fois. Je prends ses doigts entre les miens et y dépose mille baisers avant de remonter dans la paume de sa main, puis le long de son bras. Mes lèvres parcourent la gorge de la plus douce des fleurs et mes doigts ont repris leur progression. Les tendres chaires me permettent enfin l'accès. Viens alors l'exploration... voluptueuse.

Son corps se cambre devant mon indolence. Je la plaque contre moi, les bras possessifs, la main pressante sur la douce peau. Enfin, je la possède. Pour un court instant, Sensu m'appartient et si je sais que tout sera oublié dans quelques heures, je suis entièrement comblée pour le moment. Un moment d'une rare intensité, à couper le souffle. D'ailleurs, nos respirations sont bien plus saccadées que de coutume.

Je te tiens.

Donne toi à moi, entièrement.


_________________

--Jubei_le_grave


[ Un peu plus tôt, ce jour là ]

Il n’est pas très beau. Mais ça, il le sait bien, à force.
Son nom ?
Jubei Hanzaemon, l’un des plus fins escrimeurs de ces contrées, dit-on.
Vous voulez une preuve ?
Essayez de trouver quelqu’un qui s’est frotté à lui et s’en est tiré vivant pour vous le dire…

Seulement voilà : un autre surnom précédait cette réputation et pas vraiment de ceux qui font trembler :

« Psst. Eh regarde ! Ca s’rait pas le Samouraï à la Gueule Grave, dis ?», chuchote un chétif paysan à sa femme qui, elle, paraît robuste comme trois. Tout deux surveillaient de loin notre homme avec une méfiance bien villageoise.

Des jours comme ça (oh, innombrables…), il se dit qu’il aurait dû rester paysan, lui aussi, au lieu de devoir se plier à l’étiquette et laver par le sang les injures occasionnelles.
Une chance pour ces deux là que cette convention ne s’appliquait qu’aux samouraïs.
Peut-on penser…
Mais lui ?
Non, il n’y pensait plus, depuis des lustres. Cette moue blasée qu’il affichait invariablement au regard de tous vous en dira tant.

« Hrm… », grommèle t-il, tout en se disant qu’il était temps de changer de décor. Dans les beaux quartiers, au moins, les gens ont la décence de murmurer plus discrètement sur son passage. Il se dirige hors des docks, où l’avait débarqué son bateau.

Déambulant, donc, stoïquement sur un joli boulevard huppé, son attention fut soudainement chatouillée par une devanture singulière.


« Hon ?... », grogna t-il, interpellé.
Une maison des plaisirs. Et, qui plus est, une courtisanerie. De luxe...
Derrière les barreaux de bois, des créatures exquises, lovées dans des tissus affriolants, toutes alignées à la vue (et à la tentation) du badaud, minaudaient gracieusement.

Son sang s’échauffe (même si de l’extérieur, rien n’y paraît).
Il s’approche de cet étal de beautés, d’un pas régulier.

La Matrone, qui le suit attentivement du coin de l’œil, ne tarde pas à l’interpeller...
--La_matrone


Elle guette, l'ancienne belle Haha. Les yeux sont experts, cela fait des années qu'ils font le même exercice, regarder le plus riche dans les bourses, celui qui sera le plus à même d'acheter ses filles, celui dont on ne tombera pas amoureux mais qui sera nous aimé.
Haha l'a fait avant elles et elles le feront après elle. Il ne leur reste qu'à grandir, à apprendre ce qui est bon pour la maison et non seulement pour elle, à apprendre qu'en plus de séduire il faut parfois savoir se faire petite et céder.
Tout ceci, Haha le sait déjà, ce qui fait d'elle la femme la plus puissante du Shirabyoshi bien qu'elle n'ait plus la classe de Keiko ni la grâce de Voluptae, ni le charme de Sensu et encore moins le raffinement de Tenta.

Parmis cette foule d'homme elle en remarque un, elle se serait bien risquer un mettre un prénom sur ce visage, un surnom qui va avec un titre de samouraï mais elle se contente de voir la une aubaine.
Son regard le suit, celui-ci admire ces fleurs, celles qu'elle a élevé, ayant élevé celles à qui elles ont servit de Kamuro avant cela. Mais maintenant Haha se fait vieille.
Les yeux ne quitte pas la gueule dur du brun. Après avoir relâché la fumée du Kiseru, assise, elle indique à l'homme, qui n'est pas d'une de ces beautés qu'on oserait remettre en cause, bien au contraire.

Se levant sur ses deux pieds elle s'incline à l'attention du Samouraï à la gueula grave.
Tenta, Voluptae, Sensu, peut-être Keiko mais à cette heure-ci. Il y en avait d'autres mais seules celles-ci valaient la peine. Ces quatre favorites pour lui succéder.

Alors, gueule grave, présentes-toi & indiques-moi celle que tu veux.


_______________________
--Jubei_le_grave


Joli, joli. Il aime bien plisser les yeux comme ça, pour regarder les belles : ça leur fait un halo rose bonbon, tout autour. C’est joli... par contre ça n’arrange pas son expression faciale. Preuve en est le petit gros, là, qui était rentré dans son champs de vision. Lui aussi a du s’arrêter pour reluquer les beautés, mais maintenant qu’il est tenu en joue par un visage aussi patibulaire, il n’ose plus trop bouger.

« Mrmph... » maugréé le grand brun. Il se détourne, soupe-au-lait.
Son regard se pose sur la maquerelle qui semblait l’observer depuis quelques temps déjà, l’œil scrutateur.
Elle est bien conservée, cette dame... Mais fumer......tue.
Il la fixe, d’un air égal, pendant un moment.
Elle se lève alors de son assise pour le saluer, d’un mouvement coordonné, calme et mesuré.
(Le petit gros en profite pour détaler, fissa)
Un temps encore, saturé de tension dramatique. Puis, finalement, il incline légèrement la tête, avec le haussement de son sourcil droit.


« Patronne…tes filles... », entame t-il de sa voix rauque tandis que, d’un geste lent, il porte sa main vers sa ceinture. Dans le même intervalle, son regard se détourne d’elle en direction des galantes.

« ...me plaisent. »
D’un geste sec, il dégage la bourse de son ceinturon.
Quoi d’autre fixait l’attention de la vieille femme depuis tout à l’heure, sous le niveau de sa ceinture ? Son sabre, peut-être... ? Mais sûrement pas autre chose...
Toujours occupé à plisser du nez, tout concentré sur cet assortiment de belles, il fouille impassiblement le pochon de cuir de son autre main. Il en dégage plusieurs kobans d’or, trébuchants et sonnants, qu’il affiche à l’encontre de la matrone, d’un air neutre. Sa carte de visite, en somme.
Son nom, ou plutôt son surnom, bon, elle l’entendrait bien assez tôt, par les rumeurs…
Il se met à longer nonchalamment les abords des barreaux.
Trois filles trônent, dans leur alcôve, de toute leur superbe.
Il s’arrête devant la première. Altière, sublime [Tenta]trice.
Il ne plisse plus des yeux, il la dévisage...
--La_matrone


Biensûr que ses filles lui plaise, au bonhomme. Laquelle de ses enfants ne plait-pas ? D'ailleurs ?
Il fixe Tenta. Tenta, la sublime, fille de courtisane il est normal qu'elle maitrise aussi bien son art, ne serait-ce que pour des raisons génétiques elle doit exceller.
Belle, elle l'était, comme toute, Haha ne serait dire laquelle était la plus attrayante après Keiko, elle en était trop fière.


« Tenta... »

Elle ne se tourne pas pour observer la fleur se montrer sous tous les angles, tous sont beaux, elle juge l'homme du regard et avance son prix.
Si il la veut, vraiment, celui-ci ne paraitra presque pas trop élevé, pourtant il l'est. Pensez-vous vraiment qu'elle laisse n'importe qui toucher à ces belles ? Bien que le principe ne soit pas un bordel, toute compagnie se paie.


« La sublime... »

Elle hausse les yeux, à travers la cage, Tenta s'adonne à l'exquis plaisir de se montrer. Rien de plus agréable que de plaire.

« TENTA ! »

Sourire à l'attention du guerrier. Sourire de marchande, celle qui vend ses enfants pour le plaisir des yeux. Elle reprend.

« Elle arrive. Allez-vous installer. »

L'installation ? Une salle à l'étage, petite, plus que celle où étaient les clients de Keiko, mais vaste, Tenta n'était pas d'un rang si inférieur que cela, cependant elle n'avait pas le privilège de choisir ses clients, seulement de comment se comporter une fois en haut.
Et encore.

Qu'ils s'amusent bien. Elle rallume sa pipe, laissant l'homme de maison conduire Jubei vers la pièce où Tenta se rendra très bientôt.

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Kazushi
Silencieux toujours, il suit la matrone qui le mène dans les méandre de l'édifice, au gré des couloirs il croise d'autres femmes, elles le regardent, chuchotent et parfois même rient entre elles...avait il quelque chose sur le nez ? Afin d'être sur il se le frotta imperceptiblement lorsque personne ne put le voir faire un geste si discourtois puis il repris sont maintiens et regarda droit devant lui, assez mal à l'aise et gêné de devenir objet d'attention alors qu'aucune d'entre elle n'aurait fait attention à lui au dehors, tout noble haut placé qu'il soit.

Ses pensées ne vont que vers celle qu'il à vu et pour qui il a payé, elle est belle, si belle...mais au détour d'un couloir le temps semble s'arrêter tandis que son regard croise celui d'une autre femme dont la beauté égale très probablement celle de la belle Keiko...elle le déshabille littéralement du regard et il se sens rougir quelque peu avant de se reprendre à nouveau et de redevenir impassible.

Un bref instant qui sembla pourtant durer plusieurs minutes leurs yeux avaient communiqués et s'étaient dit des choses qu'ils n'auraient jamais eu le temps de prononcer en un laps de temps aussi court.

Il fut enfin arrivé dans une grande pièce, sans doutes la plus grande et il s'accroupit à la demande de la matrone pour patienter.
L'attente ne fut pas longue...


--Keiko. a écrit:
Puis-je entrer ?


Sa voix est douce et chaude, elle lui plait beaucoup et, non sans un ton quelque peu intimidé, il lui répond :

Vous pouvez.
_________________

--Jubei_le_grave


[ Auparavant ]

« TENTA ! »

A l’appel de la vieille maquerelle, Jubei s’éveille brusquement d’un état semi-hypnotique.
Mais que...


- ...nnh... ?
- Elle arrive. Allez-vous installer.

Un geste de halte est brandi en direction de la vieille maquerelle.
Holà, on va vite en besogne ! L’homme n’a pas fait son choix. Pas encore...
Jubei plisse puis écarquille les yeux comme pour chasser une brume onirique et revenir à la réalité. Satanées exhalaisons d’opium...


Lui ?
Il avait pour idée de sonder, en premier lieu, les pensées de sa (potentielle) compagne de thé.
Celle-là ?
Belle, envoûtante, de bonne naissance, et plus encore…
Oui mais…silencieuse. Vous vous imaginez cette belle, d’un côté, et notre homme (champion toute catégorie confondue en conversation galante), de l’autre ?
Lui non plus.

Dommage. Il fait quelques pas, avec cette moue inqualifiable, pour se retrouver face à la fille suivante.
Oh... Celle-ci a un visage d’une finesse extrême, pareil à une poupée de porcelaine. Et puis des formes [Volupt]ueuses sous les soies sophistiquées de son accoutrement charmeur.


« Mhon... », commente t-il.

Va t-elle lui adresser la parole ?
--Sensu_no_desir




[Retour dans le futur... Mais je vous promets on reviendra auprès de Jubei juste après.]

    Danse enivrante qui surélève mon corps, qui ralenti l’ondulation de mes cambrures et les esquisses de ma silhouette aux creux des mains de ma Délicieuse Voluptae. Oh, oui… Elles sont douce Chérie, continue. Je ne cesse d’exécuter ces mouvements qui creusent mes reins, je vais et viens vers elle, les yeux fermés et éperdument perdue dans un plaisir succulent. Si j’aime jouer, provoquer, frustrer… J’aime aussi me laisser plonger dans cette onctueuse soumission et me laisser posséder par tes caresses. Tu es la plus belle, tu es la plus exquise et je me donne à toi, entière, avant que je ne me perde dans les bras d’un homme. Aime-moi passionnément, peut-être pour la dernière fois…

    « Chérie… Mm !»

    Plainte délicate, fine et aiguë qui s’échappe de mes lèvres rouges. Parcourue de frissons, ma chaire brulante tressaille. Comme lorsque l’on ajoute de l’huile sur le feu, je suis. Oui, tu as tous les droits ma belle, monte… Plus haut… C’est cela ! Oui… J’écarte les cuisses et des vagues successives m’emportent, soulevant brusquement mon corps et le faisant retomber, volant à nouveau et s’abaissant encore… Nous nous sommes jamais aimé ainsi, jamais donné ainsi. Je te sens, t’entends… Je suis à toi et je n’oublierai jamais. Je ne t’oublierai jamais ma Délicieuse. Brusquement, dans une jouissance puissante je me dresse et la prend dans mes bras.

    « Kimi o ai shiteru »*

    Mes mains se déposent sur son dos et je la prends tendrement contre moi, la parcoure, je la fais basculer sur le coté, nous roulons... Cheveux éparses, fils ébène qui nous enlacent, soie frottant nos peaux claires, lumière qui joue des ombres sur nos êtres… Je prends en bouche son sein savoureux que ma langue titille et lèche son vallon charmant avant de m’emboiter entre ses jambes et lentement… Doucement… Je me déhanche tandis que je l’empoigne par les genoux et lui donne la jouissance qu’il lui est dû. Je monte, je descends… Je soupire et gémis… L’envie n’est plus là, l’extase prend place entre deux noms prononcés plaintivement.

    Sur mon dos, une goute de sueur se caresse tout le long de ma chute de rein, pour se glisser à la boutonnière que forme mes fesses et s’éclate pour se lézarder dans mon sillon. Je suffoque, gorge déployée, bouche ouverte, langue passant sur la sècheresse de mes lèvres… Que tu es belles quand tu gémis Voluptae, que tu es belle quand tu plaints mon nom Beauté… Encore, oui encore ! Plaint toi encore. Sauvage échange, doux accouplement. Entre deux jeunes filles bien moins innocentes qu’elles ne le montre. Jeux d’enfant, devenue femmes sans s’en rendre compte. La folie me prend de plus belle, pour exploser dans mon esprit et me faire délirer, trembler, sans que je puisse me contrôler…


    « Voluptae… Voluptae ! »


* Je t’aime
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--Voluptae_no_charm




    Ma belle, belle et douce Sensu. Tu me dis des mots d'amour alors que je t'étreins comme la plus précieuse des fleurs. Te voilà enfin rassasiée et moi bien satisfaite. Ho ma douce amante, je pourrais passer l'éternité à parcourir ton corps. Chaque jour le redécouvrir, effleurer ta peau, faire glisser mes lèvres sur ta soie. Ta simple présence suffit à me combler parfaitement. Mais toi tu veux plus, toujours plus, et ta bouche gourmande veut me dévorer.

    Mes yeux se ferment et un léger soupir m'échappe. Tu es là, tout contre moi et je ne suis plus que frissons. Ta peau frottant sur la mienne, fait naître en moi un million de sensations. Surtout ne t'arrête pas. Possède moi à ton tour, comme je l'ai fait un instant.

    Je veux être à toi.

    « Sen... su... »

    Murmure troublé. Je ne suis pas si impudique que je tente de le faire croire, je le suis tellement moins que toi. Pourtant le plaisir est là, exacerbé par tes douces pulsions. Nous vibrons à l'unisson et je gémis désespérément entre tes bras. Mes mains glissent sur tes hanches, mes doigts se crispent un peu plus sur ta peau. Et tout à coup, c'est l'illumination. Un petit cri m'échappe, et puis un second, un peu plus aïgu, tandis que je me presse contre toi. Je tremble comme toi, creuse mes reins dans la jouissance que tu me procures...

    « Ho... Sensu... »

    Un court instant, je reste inerte, la respiration trop saccadée pour pouvoir ajouter beaucoup plus. Et puis mes bras enlacent ses hanches et je l'attire contre moi pour l'embrasser avec tendresse. Nos lèvres sont sèches et la peau de nos visages échauffée. Elle s'appuie sur moi, sûrement un peu fatiguée.

    Je suis là. Tu peux te reposer.

    « Bokumo... Kimi o ai shiteru... »

    Quelques minutes plus tard, Sensu dormait dans mes bras. Doux souvenir qui me revenait alors que je me trouvais derrière les barreaux. Mes yeux s'ouvrir après ses quelques instants de réminiscences. Il me fallait revenir à la réalité. Sensu se trouvait là aussi à mes côtés, et Tenta de l'autre côté, mais en face, un homme me fixait. L'un de mes sourcils se haussa imperceptiblement, réaction nerveuse dûe à la surprise, puis je reprenais ma place et m'inclinait très bas, avec toute la déférence qui convenait lorsqu'une femme s'adresse à un homme.

    « Watashi wa Voluptae no Charm. »

    La jeune femme se redressa et lui sourit tranquillement avant de baisser les yeux à nouveau. Je suis douce et sage, presque une jeune enfant. Pourtant je sais être docile et dévouée, comme le serait une épouse, ou même capricieuse et joueuse, comme l'amante. Tout dépend de toi, cher client.


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--Jubei_le_grave


[ Retour vers le Futur ]

(La narration s’engouffre par les tunnels du temps pour déboucher sur notre homme.
Je ne sais pas vous mais Jubei, lui, en ressent un léger étourdissement.)

Cette poupée de kaolin faite femme semble être à la dérive, comme sous une emprise intérieure sur le point de culminer. Puis, au zénith d’une sorte d’extase abstraite, ses traits lisses impriment une infime expression d’hébétude.
Elle cille... et revient à la réalité.
Elle le voit. Il voit qu’elle l’a vu et continue à l’observer.
Oh mais, en voilà une tête accueillante...

La gueule toujours aussi grave, Jubei se réjouit quelque peu de ce qu’un visage aussi sculptural puisse dénoter une réaction très...humaine.
Conséquence : il fronce un peu plus les sourcils.
Aussi, la belle, mal à l’aise sûrement, se présente :


- Je me nomme Voluptae no Charm.

- Hun..., salue t-il en inclinant imperceptiblement le front. Je suis Jubei... escrimeur.

Dommage, deux fois dommage. L’espace d’un instant il s’était passé quelque chose chez la belle qui avait captivé notre bonhomme. Quelque chose d’infiniment sensuel s’était emparé de la sage jeune poupée.
(Dans des pays barbares fort lointains, on aurait dit « entre Nonne et Vestale »)
Mais là, pfiout, plus rien : elle était redevenue une jolie et sage enfant.


- ...merci..., salua t-il d’un battement de front, en prenant poliment congé.

Il y avait quelque chose qui flottait dans l’air, de capiteux, qui guida ses pas devant la troisième et dernière fleur. Comme un parfum de [Désir]...
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